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Ressources minières, croissance économique et guerres civiles en R.D.Congo


par Fanny KABWE
Université de Yaoundé 2/ Soa - DEA 2014
  

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§2. Explication de l'équation du taux de croissance du PIB réel

Pour Sala-I-Martin et Subramanian (2003), l'impact entre les ressources et la croissance est soit negatif ou pas d'impact. En effet, les résultats de cette équation, nous renvoi dans la théorie de Mankiw et al. (1992). L'explication pour le cas de la R.D.Congo diffère, alors les résultats renseignent que :

(i) Le capital humain influence positivement le taux de croissance du PIB réel par habitant à travers l'espérance de vie, c'est-à-dire plus on vit longtemps, plus la croissance augmente ;

(ii) Le capital physique influence négativemment le taux de croissance du PIB réel, l'investissement en R.D.Congo (les infrastructures de santé, routières, etc.) est financé par les ressources minières, faisant partie des facteurs contributifs de croissance, l'augmentation des investissements entrainent vers le bas la croissance du Pib réel.Les raisons possibles à cet effet sont entre autre : un enseignement médiocre, un système scolaire inadapté aux besoins économiques du pays, une inadéquation entre formation et emploi. De plus, la rémunération du facteur travail laisse à désirer.

(iii) le capital naturel (agriculture) et le service, l'industrie et commerce qui permettent la diversification de l'économie impactent positivement la croissance, mais le niveau souhaité pour une croissance économique plus diversifiée en R.D.Congo n'est pas encore atteint ;

Les exportations du pays reposent seulement sur les matières premières à l'état brut et en faible quantité. Les recettes tirées de ces exportations sont insuffisantes pour maintenir à un niveau satisfaisant la croissance économique.

L'analyse des résultats de l'estimation du modèle les2SLS et GMM conduit aux recommandations ci-après:

· Les institutions politiques et économiques doivent être fortes et crédibles pour assurer lastabilité politique et macroéconomique. Elles doivent être capables de faire de bons choix depolitiques économiques pour une croissance forte et durable ;

· L'Etat doit faire un investissement massif dans le capital humain ; la priorité devant êtreaccorder à la formation scientifique et technique ;

· Les exportations doivent être diversifiées en mettant l'accent sur les produits manufacturés ;

La stabilité macro-économique et des taux de change compétitifs en termes réels sont des conditions préalables indispensables pour obtenir de meilleurs résultats industriels, mais ne sont pas en soi des conditions suffisantes. Le développement de la compétitivité et l'amélioration des moyens technologiques nécessitent un renforcement de la primauté du droit et des droits de propriété de manière à pouvoir faire respecter les contrats, ainsi que la création d'institutions qui soutiennent le marché pour garantir la concurrence et favoriser la capacité d'adaptation du marché. Une condition particulièrement urgente est d'investir dans le développement et la modernisation de l'infrastructure - condition essentielle si l'on veut que les entreprises réagissent à la dépréciation et à d'autres incitations par les prix.

Une politique industrielle qui doit mettre l'accent sur la manière de répartir les avantages dudéveloppement industriel pour entraîner un véritable développement économique. Enparticulier les revenus des pauvres, de la campagne comme des villes, doivent être relevés. Lasécurité alimentaire et les perspectives d'emploi sont des caractéristiques de la propagationdes avantages aux pauvres. Les pays d'Asie de l'Est à croissance rapide ont tous démarré surla voie d'une croissance accélérée avec une répartition relativement égale du revenu, ce quicrée une demande effective (Keynes,1936) et de grands marchés pour les biens de consommation; en outre,avec des revenus agricoles croissants qui absorbent la production industrielle, l'intégration del'agriculture et de l'industrie est stimulée.

La R.D.Congo possède le plus souvent de petits secteurs industriels et l'historique de l'industrie manufacturière est courte. Ils sont dotés d'une infrastructure matérielle insuffisante et de ressources humaines limitées ayant un niveau d'instruction primaire et secondaire peu élevé, et ils manquent de personnel qualifié. C'est une base insuffisante pour acquérir, dans le domaine de la production manufacturière, la compétitivité nécessaire qui permettrait de diversifier les recettes d'exportation au-delà de celles tirées des produits de base traditionnels.

Ceci étant, tout avantage comparatif repose presque inévitablement sur les agroindustriels :

· soit des industries utilisant des produits agricoles comme principales matières premières,

· soit des industries qui produisent des moyens de production agricoles.

La transformation plus poussée de produits agricoles peut également apporter une contribution importante au remplacement des importations. Ces industries comprennent de nombreuses activités à forte intensité de main d'oeuvre, comme par exemple les sous-secteurs de l'industrie alimentaire, de même que les secteurs des textiles et de l'habillement, du cuir et de la chaussure.

La croissance ne dépend pas juste sur un stock de capital physique, mais sur qui ça possède ; la valeur d'une économie est d'allouer efficacement son capital économique, selon Mankiw (1995), la croissance économique est mesurée par le taux d'accumulation du capital, le capital investi et le stock du capital, le taux d'investissement et le niveau d'éducation. La question que l'on se pose, c'est le type de richesse du peuple congolais. Du degré de concentration de ce dernier.

L'indicateur rule of law montre de niveau faible de gouvernance en R.D.Congo, des inégalités accentuées et l'incapacité pour le pays d'accroitre le secteur manufacturier. Griffin et al. (2012) pense que les ressources minières congolaises abusent le droit de propriété, le conflit au changement de décision du marché et affecte les dividendes.

La croissance économique actuelle est liée à des risques internes et externes tels que les conflits et les guerres civiles, ainsi que le projet du 5 chantier. Bien que cette croissance économique soit liée à des risques internes et externes, elle a également continué à bénéficier de l'amélioration de la gestion macroéconomique et de politiques macroéconomiques prudentes qui ont permis de procéder à des dépenses publiques importantes, notamment dans les infrastructures et les services publics, l'augmentation de la consommation intérieure et de la demande d'investissement favorisé par la hausse des revenus et de l'urbanisation, ont représenté en 2012 plus de la moitié de la croissance. Au fait, si l'on décompose les composantes de la croissance du produit intérieur brut réel, c'est la consommation privée qui a été le principal moteur de la croissance, mais la FBCF a toutefois baissé.

S'il existe un lien étroit entre les activités minières et les conflits armés, les retombées économiques sont réelles.Dans son arrêté Ministériel N°0705/CAB.MIN/MINES/01/2010 du 20 septembre 2010 portant suspension des activités minières dans les provinces du Maniema, Nord-Kivu et Sud-Kivu, le Ministre des Mines reconnait ouvertement le lien qu'il faut établir entre les mines et la persistance des conflits tout en ignorant les conséquences environnementales de ces activités en ces termes : « Considérant le lien qui existe entre l'exploitation illégale et le commerce illicite des ressources minérales, la prolifération et le trafic d'armes par les groupes mafieux et armés, l'insécurité récurrente dans les provinces du Maniema, Nord Kivu et Sud Kivu ».

Le contrôle des ressources détermine l'importance territoriale : s'il n'y a aucune ressource, le territoire est quasiment dépourvu d'enjeux et encore plus abandonné(Villers,2005). La R.D.Congo est le seul pays au monde à disposer sur son sol autant de diversité de ressources minières qui pourraient en faire une grande puissance industrielle mondiale, mais le pays ne possède pas de véritable industrie minière et se contente d'exporter ses matières premières pour en importer ensuite les produits finis plus chers. Le premier partenaire de la R.D.Congo aujourd'hui est la Chine, les autorités ont transféré une part de la production minière dans le secteur de construction des routes qui a permis une amélioration du PIB réel.Une simple lecture de la situation socio- économique révèle des déséquilibres inquiétants.

Le défi est de savoir comment concevoir des mesures de stabilisation propres à réduire les conflits entre stabilisation et croissance et à réduire les effets préjudiciables sur les groupes sociaux les plus pauvres pour une croissance inclusive. Les premières phases d'une stabilisation impliquent la baisse de niveaux d'inflation élevés, des réductions importantes du déficit budgétaire et une politique monétaire et fiscale restrictives peuvent avoir des répercussions radicales sur le pouvoir d'achat des consommateurs et sur l'utilisation des capacités dans l'industrie nationale. C'est ainsi que le gouvernement congolais mène des politiques monétaire et budgétaire restrictives.

D'après Omgba (2011), le gouvernement Camerounais a transféré la production pétrolière à l'agriculture et ceci a eu des effets d'entrainement sur d'autres secteurs d'une part et d'autre part, il constate que la crise au Cameroun est due à la découverte du gisement pétrolier. Nos résultats s'alignent dans cette pensée, du fait que les ressources minières aient d'effet d'entrainement sur d'autres secteurs et également est source des conflits. La diversification de l'économie congolaise permettra de moins ressentir ce choc.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery