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Ressources minières, croissance économique et guerres civiles en R.D.Congo


par Fanny KABWE
Université de Yaoundé 2/ Soa - DEA 2014
  

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6. STRUCTURE DU TRAVAIL

Notre cadre d'analyse est la République Démocratique du Congo. L'étude porte sur la période comprise entre 1980-2012. Le choix de cette période, principalement l'année 1980, se justifie par le fait que cette année a été marquée par une plus grande contribution des ressources minières à la croissance économique.

Suivant les travaux pionniers de Sachs et Warner (1997 ; 2001), plusieurs études empiriques ont été entreprises sur le lien entre les ressources naturelles et le développement. Ces travaux utilisent deux principales approches méthodologiques. La première, relative à l'indicateur de croissance économique et la seconde, relative à l'indicateur du développement humain. Pour évaluer de manière satisfaisante le bien être d'une société, il est nécessaire de prendre en compte à la fois des indicateurs économiques mais aussi des indicateurs sociaux.Certes, si les ressources minières sont une malédiction pour la croissance, peut-être sont-elles une bénédiction ? Quel est l'effet des ressources minières sur des indicateurs de développement ? Il est nécessaire de déterminer cet effet afin de mettre en oeuvre des politiques économiques adéquates.

Notre travail se concentre sur l'analysede Sachs et Warner (1997). Le modèle de croissance endogène de Mankiw et al. (1992) rend compte de l'effet direct des ressources minières sur la croissance économique et le modèle de collier et Hoeffler (2009) permet d'examiner l'impact indirect des ressources minières sur la croissance économique. L'idée de base qui nous a motivé pour ce choix méthodologique est l'espoir de cerner empiriquement la problématique. Nous allons utiliser les différentes statistiques pour évaluer le lien existant entre les ressources minières et la croissance économique en RDC.

Pourrions-nous dire que les ressources minières demeurent une source de la croissance économique ? Ou, est-il nécessaire de prendre en compte d'autres variables afin de rendre efficace la part de la production minière dans le taux de croissance du PIB réel ?L'origine de ce travail relève d'une problématique plus générale qui vise à appréhender l'impact direct et indirect des ressources minières sur la croissance économique en RDC.

Deux méthodes ont été utilsées : l'estimation par les moindres carrés ordinaires et les doubles moindres carrés, afin de mettre en évidence le pouvoir explicatif de chaque variable sur la croissance économique.

La présentation de la littérature sur la malédiction des ressources naturelles et les mécanismes sous-jacents qui soutiennent cette analyse nous a permis d'élaborer l'essentiel de la littérature dans le cas de la R.D.Congo. Cette étude renseigne que :

(i) depuis les années 80, l'évaluation du développement économique de la R.D.Congo s'effectue dans le cadre d'analyse de la malédiction des ressources naturelles ;

(ii) parmi les ressources naturelles, les minerais sont les ressources les plus convoitées en R.D.Congo et ;

(iii) il existe très peu de travaux empiriques sur le lien entre ressources minières, croissance économique et guerres civilesen R.D.Congo.

Ces différents éléments qui se dégagent de la littérature placent les ressources minières au centre de ce mémoire. Nombres d'études empiriques montrent qu'il existe des corrélations négatives entre la croissance économique et les ressources minières.Cela est-il suffisant pour conclure le cas de la R.D.Congo? La réponse est négative car dans la plupart des études empiriques qui attestent cette corrélation, mais aucune explication n'est souvent apportée sur le résultat, du fait que les pays se comporteraient différemment(Omgba, 2010).

Ce travail s'inscrit dans la logique de présenter les réalités endogènes5(*) de la R.D.Congo et d'établir de nouveaux tests empiriques sur l'impact des ressources minières sur la croissance économique. Pour ce faire, ce travail s'organise sur quatre chapitres dont les résumés sont les suivants :

· chapitre 1 porte sur l'analyse théorique de la relation ressources minières et croissance économique. Ce chapitre analyse les canaux par lesquels les ressources minières influencent la croissance économique.

Afin de garder l'esprit du travail, les ressources naturelles attachées à la malédiction sont généralement les minerais. Egalement l'étude des ressources minières et de leur localisation en RDC ont été analysées ;

· chapitre 2examine empiriquement la relation ressources minières et la croissance économique en R.D.Congo. En effet, Sachs et Warner (1995 ; 2001) suggèrent que l'abondance des ressources freinent la croissance. Alors que Bulte et al. (2005), Avom et Carmignani (2010) préconisent que les ressources minières sont un atout pour la croissance, à travers la qualité des institutions. Ce chapitre étend l'analyse de Sachs et Warner (1997).Pour déterminer les canaux par lesquels s'opèrent cette relation,nous ajoutonsdans la spécification économétrique les déterminants de croissance économique notamment le capital humain, le capital physique et le capital financier. Cependant, les auteurs ne tiennent pas compte de la réaction des autres secteurs de l'économie quand l'État met le secteur minier en avant plan.

Ces auteurs ne tiennent pas également compte des investissements productifs comme autre choix gouvernemental.En outre, l'analyse économétriquesur les données en séries temporelles (1980-2012) laisse apparaître une relation positive et significative entre les ressources minières etla croissance économique.

De l'examen des facteurs explicatifs de ce résultat, il ressort que tous les paramètres estimés sont significatifs sauf l'inflation, l'espérance de vie et le taux d'alphabétisation (capital fnancier et capital humain). Les ressources minières n'ont pas servi à propulser la croissance économique à un niveau soutenu;

· chapitre 3analyse les guerres civiles et leurs implications politiques. Ce chapitre revient sur un problème que pose la richesse du sous-sol en RDC. En effet, la littérature récente sur la malédiction des ressources naturelles montre que la R.D.Congo a développé des problèmes d'instabilité.

· chapitre 4  évalue et analyse les ressources minières et les guerres civiles sur la croissance économique en RDC.Ce chapitre revient sur la malédiction des ressources minières attachée à la croissance économique en RDC. Le modèle de Collier et Hoeffler (2009) permet de tester cette possible relation.Cependant, aucun de ces travaux n'établit empiriquement la relation entre ressources minières,croissance économique et guerres civiles en RDC.En conséquence, ces études ne peuvent pas mettre en évidence les facteurs qui expliquent cette possible relation. Dans ce contexte, les guerres civiles impactent positivement les ressources minières.De l'examen des potentialités de croissance, il ressort que l'agriculture, l'industrie, le commerce et le service ont des signes positifs mais n'ontinfluencent pas encore atteint un niveau satisfaisant afin de booster la croissance économique de la R.D.Congo. Ceci parait clair d'après la première analyse, c'est-à-dire la rente minière est inégalement répartie, la présence d'instabilité politique et la faiblesse des indicateurs de la qualité des institutions entravent la contribution effective des minerais à la croissance économique.

La conclusion oppose deux courants d'une part les auteurs qui soutiennent la relation négative des ressources minières à la croissance économiqueet d'autre part, ceux qui militent pour l'apport positif des ressources minières sur le développement.Au-delà de l'analyse de la qualité des institutions.L'influence des guerres civiles sur la croissance économique est également examinée.Alors que les ressources minières impactent positivement la croissance économique mais liées aux guerres civiles qui impactent négativement la croissance économique. Les deux hypothèses sont affirméesvérifiées.

* 5 Les évolutions des agregats macroéconomiques, l'évolution de l'économie de 1980 à 2012 et les crises inhérantes.

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