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Ressources minières, croissance économique et guerres civiles en R.D.Congo


par Fanny KABWE
Université de Yaoundé 2/ Soa - DEA 2014
  

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2.3. Ressources minières et qualité des institutions

Dans un pays riche en ressources minières, les principaux obstacles à la croissance des investissements sont l'instabilité macroéconomique et la fragilité des institutions, ainsi qu'un cadre juridique et réglementaire peu favorable au développement du secteur extractif. Comme le font remarquer Leite et Weidmann (1999), d'importantes dotations en ressources naturelles favorisent le développement de la corruption et ont donc un impact négatif sur la qualité des institutions. Les auteurs tels que Halvoret al.(2002), Bulte et al. (2005) mentionnent que les mauvaises institutions sont sources de la malédiction des ressources naturelles, alors que Sachs et Warner affirment que la qualité des institutions n'est pas à la base de la malédiction des ressources naturelles.

Dans ce sens que Jensen et Wantchekon (2004) établissent dans leur analyse l'existence d'une relationnégative entre la richesse en ressources naturelles et le niveau de démocratie des pays africains des années 90. Ils trouvent que les pays pauvres en ressources naturelles tels que le Bénin ou le Mali réussissent à établir la démocratie. Tandis que les pays riches en ressources naturelles, à l'exemple du Gabon, du Nigeria, ou du Cameroun présentent de faibles niveaux de démocratie. Les auteurs observent que ce comportement se vérifie en moyenne dans l'ensemble des pays africains. Ceci pourrait-il s'expliquer dans le cas de la R.D.Congo ?

Les institutions sont certes importantes, mais elles ne constituent pas le seul facteur à prendre en compte. De nos jours, les obstacles au développement économique dans les pays les plus pauvres sont bien plus complexes que des carences institutionnelles.Plutôt que de se concentrer sur l'amélioration des institutions en Afrique subsaharienne. Il serait judicieux de se concentrer davantage à l'amélioration de la santé, à la gestion de l'épuisement des élémentsnutritifs des sols et à la construction de routes supplémentaires qui permettraient aux populations isolées d'accéder aux marchés régionaux et aux zones portuaires (Sachs, 2003).Cette analyse se construit de cette manière qu'au-delà des institutions, le développement de la R.D.Congo est-il possible avec l'utilisation efficace des ressources minières ?La mise en valeur des ressources minières pour le développement économique d'un pays n'est pas automatique, la croissance du PIB du secteur primaire n'entraine pas nécessairement la mutation de son économie vers la transformation et les services, vers la création d'emplois et vers une croissance mieux partagée mais la ressource connue potentielle du sous-sol d'un pays peut-être à la fois la source de difficultés et de fragilité et l'espérance de son avenir.

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