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Les facteurs de l'exclusion bancaire au Cameroun.

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par Paule Danielle MEKA'A EBANG
Université de Yaoundé 2-SOA - Master 2 2013
  

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SECTION II: La pauvreté monétaire : un important catalyseur de l'exclusion bancaire

Si la Banque Mondiale (1996) voit dans la pauvreté aussi bien une carence en biens matériels qu'un accès réduit à l'éducation et à la santé, le PNUD (1998) quant à lui se réfère à l'insuffisance des ressources et à l'absence d'opportunités qui permettraient au peuple de jouir de conditions de vie décentes pour définir ce phénomène (Benicourt, 2001)

Il existe un seuil de pauvreté retenue par la communauté internationale. Selon celui-ci, est considérée comme pauvre, toute personne vivant avec moins d'1,25 dollar américain par jour. Cela revient à dire qu'est considérée comme pauvre au Cameroun, toute personne vivant avec moins de 738 francs CFA, par équivalent-adulte et par jour INS, 2007). Selon la même source et à la même date, le taux de pauvreté monétaire était de 40% dans ce pays qui comptait alors 17 millions d'habitant.

Ainsi près de la moitié de la population camerounaise serait pauvre et incapable de supporter le coût des services bancaires. Ces personnes disposant de moyens financier très limitées, trouvent une issue de secours dans les fournisseurs alternatifs de services financiers.

II.1- Les effets de la pauvreté monétaire sur l'accès aux services bancaires

Ils sont appréhendés par l'absence de revenu régulier et par les difficultés à supporter le coût desdits services.

II.1.1- L'absence de revenu régulier

Nous avons vu dans le chapitre liminaire de notre étude que la raison d'être des banques est de réaliser des profits. A ce titre, tous les services qu'elles proposent ont un coût qui n'est à la portée que des personnes possédant un minimum de ressources financières et donc un revenu régulier et stable dans le temps (Finscope survey, 2007).

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Les facteurs de l'exclusion bancaire au Cameroun

Dans cet ordre d'idées, la Banque Mondiale (2009) indique dans le rapport « Banking the poor » que les personnes pauvres sont exclues du système bancaire d'une part, parce qu'elles ne disposent pas des ressources financières suffisantes pour ressentir la nécessité d'y ; et d'autre part, parce qu'elles ne constituent pas des clients suffisamment rentables pour les établissements de crédit.

Selon l'ECAM III, le Cameroun la population active camerounaise était de 10 millions d'habitants en 2007, avec seulement 586 319 habitants effectivement occupées dans les secteurs public et privé formels. On présume que ces personnes disposent d'un revenu mensuel contrairement aux 8 millions et demi restants, qui ne peuvent donc prétendre à l'usage des services bancaires.

Toutefois, ce raisonnement est à relativiser car certains travailleurs du secteur informel dégagent également d'importantes ressources quotidiennes, hebdomadaires, mensuelles ou suivant une autre périodicité. Ceux-ci sont peut-être financièrement inclus ou alors ils sont exclus pour d'autres raisons. En outre, il ne suffit pas d'exercer dans le secteur privé ou public pour être financièrement inclus. Là encore, il faut tenir compte, d'une part du niveau du salaire, réputé faible dans le secteur public ; et d'autre part de la nature du contrat dans le secteur privée.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry