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Analyse des facteurs déterminants de la gestion durable des déchets solides dans la ville de Ouagadougou.

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par Hassane Dabiemo MALKOUMA
AUBE NOUVELLE, ex ISIG - Master 2014
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITÉ AUBE NOUVELLE

(Anciennement ISIG International)

MEMOIRE DE RECHERCHE PRESENTE COMME EXIGENCE PARTIELLE POUR
L'OBTENTION DU DIPLOME DE MASTER II EN
MANAGEMENT DE L'ENVIRONNEMENT ET DU DEVELOPPEMENT DURABLE
Thème

ANALYSE DES FACTEURS DETERMINANTS DE LA
GESTION DES DECHETS SOLIDES DANS LA VILLE
DE OUAGADOUGOU ET PROPOSITIONS
D'AMELIORATION

Présenté par
MALKOUMA Hassane Dabiemo
Sous la direction de
Lydie S.A YIOUGO

Ingénieur en Génie Sanitaire et Environnement

Juillet 2014

Analyse des facteurs déterminants de la gestion des déchets solides dans la ville de Ouagadougou et
propositions d'amélioration

DEDICACE

Feu, A mon père Diabemou Nahaba MALKOUMA;

Et

A ma mère Talemba Kankanfouanou DORI.

Ce travail est le fruit de votre affection et de tous les sacrifices

Que vous avez consenti à mon égard depuis l'école primaire jusqu'à ce jour.

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propositions d'amélioration

REMERCIEMENTS

Ce mémoire est le résultat d'un travail personnel et de nombreux apports de personnes morales et physiques sans lesquelles, il n'aurait pas vu le jour. Qu'il nous soit permis de leur exprimer toute notre reconnaissance.

- Nous tenons à remercier Mme Lydie S.A YIOUGO, Ingénieur en Génie Sanitaire et Environnement (Consultante indépendante auprès de l'ONEA), d'avoir accepté nous encadrer durant toute la période qu'a duré la rédaction du mémoire;

- Nous remercions tout d'abord le Professeur Samuel YONKEU, Enseignant Chercheur d'avoir su nous orienter dès les premiers moments du mémoire;

- Nous remercions l'équipe pédagogique du Master Management de l'Environnement et du Développement Durable de l'ISIG International pour tous les efforts constants et la formation de qualité en vue de nous transmettre la connaissance;

- Nos remerciements les plus chaleureux vont à tout le personnel de la DDD, particulièrement à Monsieur Sidi Mahamadou CISSE, Ingénieur d'Etat du Génie de l'Environnement, Directeur de ladite structure, de nous avoir accepté comme stagiaires et d'avoir mis à notre disposition les données utiles

- Toute notre reconnaissance à M. Souleymane SABO, Ingénieur du Génie de l'Environnement (chef de service Gestion des Déchets à la DDD), qui a su nous aider et nous conseiller dans l'exécution de nos recherches;

- Nos remerciements à notre ainé Saïdou S. BANI pour nous avoir fourni des références bibliographiques et pour avoir discuté avec nous sur le thème;

- Je remercie tous les autres collègues de classe et stagiaires pour leur solidarité et les échanges fructueux;

- Et enfin nous remercions tous nos frères pour leurs soutiens moral, financiers et leurs encouragements sans cesse renouvelés.

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LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

DDD : Direction du Développement Durable

DIS : Déchets Industriels et Solides

DP : Direction de la Propreté

CC : Centre de Collecte

CET : Centre d'Enfouissement Technique

CNR : Conseil National de la Révolution

CREPA : Centre Régional pour l'Eau et l'Assainissement

CTVD : Centre de Traitement et de Valorisation des Déchets

EAA : Eau Assainissement en Afrique

EBTE : Entreprise Burkinabè des Travaux d'Equipement

ECHA : Entreprise de Construction de l'Habitat

EPA : Etablissement Public à caractère Administratif

FESPACO : Festival Panafricain du Cinéma de Ouagadougou

FILO : Foire Internationale du Livre de Ouagadougou

GIE/PME : Groupement d'intérêt Economique et Petites et Moyennes Entreprises

INSD : Institut National de la Statistique et de la Démographie

ISIG : Institut Supérieur d'Informatique et de Gestion

ONEA : Office National de l'Eau et de l'Assainissement

ONG : Organisation Non Gouvernementale

ONSENE: Office National des Services d'Entretien, de Nettoyage et de d'Embellissement

PSAO : Plan Stratégique d'Assainissement de la ville de Ouagaodougou

PSRDO-CER: Projet Stratégie de Réduction des Déchets de Ouagadougou/ Création d'Emploi et de Revenus

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REMUAO : Recherche Migration et Urbanisation en Afrique de l'Ouest

RGPH : Recensement Général de la Population et de L'Habitat

SAPJEV : Service Aménagement Paysagers, Jardins et Espaces Verts

SDGD : Schéma Directeur de Gestion des Déchets

SDS : Salubrité et Développement Social

SGD : Service Gestion des Déchets

SEA : Service Eau Assainissement

SIAO : Salon International de l'Artisanat de Ouagadougou

STVRIT : Service Traitement-Valorisation, de la Recherche et des Innovations

Technologiques

UO : Université de Ouagadougou

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RESUME

La gestion des déchets solides de Ouagadougou constitue une préoccupation majeure tant pour les ménages que pour les responsables de la ville. Malgré les efforts consentis dans le domaine pour maitriser la propagation de ces déchets solides, des défaillances existent dans l'exécution du ramassage à domicile par les GIE/PME, l'enlèvement des déchets solides vers le CTVD et l'équipement des infrastructures de regroupement. Le manque d'un plan de gestion intégrée chez les GIE/PME, l'étroitesse des Centre de collecte, le caractère embryonnaire du tri dans la chaine de collecte et surtout l'insuffisance des moyens financiers sont les principaux facteurs qui expliquent cette situation. Nous avons fait des propositions d'amélioration du présent système axées sur l'implication des ménages, l'aménagement et l'équipement des Centre de collecte, de tri et de valorisation des déchets, l'augmentation des opérateurs privés de transport et le nombre des centres de traitement de la ville ainsi que l'extension de la capacité de la Direction du développement durable. Ces efforts visent une approche participative et une cohérence des efforts de tous les acteurs des secteurs associatifs, privés, municipaux. Cependant, leurs réussites nécessitent une réelle responsabilisation accrue des populations et une meilleure organisation du secteur privé oeuvrant dans la filière déchets.

Mots clés: optimisation, déchets solides, gestion durable, GIE/PME, Ouagadougou

Analyse des facteurs déterminants de la gestion des déchets solides dans la ville de Ouagadougou et
propositions d'amélioration

SOMMAIRE

REMERCIEMENTS ii

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS iii

RESUME v

PARTIE I: CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE

CHAPITRE I : PRESENTATION GENERALE DE LA VILLE DE OUAGADOUGOU ....

5

I. milieu physique

5

 

II. données démographiques

7

 

III. données socioéconomiques et culturelles

7

 
 
 

CHAPITRE II : CADRE CONCEPTUEL ET METHODOLOGIQUE DE

 
 

RECHERCHE

 

10

I. Cadre conceptuel

10

 
 

II. Hypothèses et les objectifs de travail

13

 
 

III. Méthodologique et outils de travail

16

 
 
 

PARTIE II: OPTIMISATION DE LA GESTION DES DESCHETS SOLIDES

CHAPITRE I: ETATS DES LIEUX DE LA GESTION DES DECHETS DANS LA

VILLE DE OUAGADOUGOU 22

I. Analyse du cadre législatif et réglementaire de la gestion des déchets 22

II. Contexte socioéconomique des ménages de la ville 25

Conclusion 40

CHAPITRE II : LA PRODUCTION ET LES CONTRAINTES DE LA GESTION DES

DECHETS SOLIDES 41

I. Production des déchets solides dans la ville de Ouagadougou 41

II. Deux facteurs déterminants de la production des déchets à Ouagadougou. 44

III. Tri des dans les centres et la quantité des déchets transportés 47

IV. Difficultés d'organisation et le manque de moyens des acteurs de collecte 49

CHAPITRE III : STRATEGIES D'AMELIORATION DE LA GESTION DES

DECHETS SOLIDES 54

I. Analyse pour une performance dans la gestion des déchets solides 54

II. Perspectives et suggestions 59

TABLE DE MATIERE 75

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INTRODUCTION/ PROBLEMATIQUE

La gestion des déchets est devenue un souci majeur pour les décideurs et les populations urbaines de l'Afrique, et particulièrement dans les villes soumises à une urbanisation vertigineuse accompagnée d'une extension spatiale mal maitrisée.

Plus de 50% des ménages ne disposent pas de système d'évacuation adéquat de leurs déchets et 90% se chargent de façon autonome de l'assainissement de leur cadre de vie (LE JALLE et al, 2004). A Nairobi (Kenya), la seule décharge de Dandora, ouverte depuis 1986 est pleine, mais continue de recevoir entre 950 et 1200 tonnes déchets par jour (JICA, 2012). A Cotonou (Benin), 218 tonnes de déchets s'entassent dans la ville chaque jour sans être collectés, soit 30,4%; et ses principales artères ne sont pas fournies de poubelles publiques. La difficulté est visiblement perçue à divers endroits par les tas formés de quantités empilées de déchets de toutes sortes, l'élimination inadéquate des ordures qu'elles soient toxiques ou non et l'obstruction des réseaux d'écoulement des eaux et des places publiques et privées qui ne sont pas occupées. Une situation qui ne laisse pas indifférents les gouvernements et les collectivités territoriales de ces pays qui tentent de venir à bout des obstacles qui se présentent à eux. Mais le choix prioritaire entre l'assainissement et d'autres secteurs du développement (éducation, santé, pauvreté, etc.), et de la stratégie de planification dans la gestion des déchets en milieu urbain n'est pas toujours évident.

La quantité de déchets produite dans la ville de Ouagadougou est de plus en plus croissante. Elle représente 300.000 tonnes par an avec une évolution annuelle qui se situe entre 3 et 4%. Pourtant, seulement 15% du budget de la municipalité est consacré à la propreté de la ville. Cette part du budget communal croit entre 2 à 3% par an (DP, 2012). Mais les modes de consommation et les préoccupations environnementales (santé, sécurité, cadre saint, etc.) des communautés résidentes imposent la mise en oeuvre de stratégies de réduction, d'optimisation de la collecte et la valorisation optimale des déchets.

En raison des faibles ressources financières des responsables des travaux d'infrastructures collectives et des pouvoirs publics, l'aménagement de la ville n'est pas réalisé en même temps qu'elle s'étend et que la population augmente. La priorité étant donnée à l'attribution de terrains aux populations dont le souci premier est l'acquisition de leurs propres parcelles. La viabilisation des parcelles attribuées et des espaces publics est moins considérée puisque la pression sur les terres continue de s'accentuer. En partie attribuée aux arrivées massives des ruraux, ces derniers se retrouvent dans des conditions toutes autres que ce qu'ils espéraient

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trouver de meilleur dans le plus grand centre urbain du pays.

En effet, avec un taux d'accroissement de 4,3%, la population devrait dépasser 2.600.000 habitants en 2018 (INSD, 2006). En outre, la ville connait une extension spatiale démesurée liée au développement de l'habitat dit « spontané » et des lotissements successifs. Elle est passée de 192,12km2 en 2005 (KIENTGA, 2007) à 540 km2 de nos jours. Ce centre urbain abrite à lui seul plus de la moitié de la population urbaine nationale qui développe en son sein des activités économiques, des modes de vie et des exigences d'infrastructures qui sont des sources de pollution et de production de déchets liquides et solides. Ces derniers sont imputés principalement aux ménages, le secteur commercial, l'industrie et l'artisanat.

Les déchets dans la ville de Ouagadougou à l'instar des villes africaines augmentent chaque mais le taux de collecte moyen est de seulement 50%. La mise en oeuvre du Schéma Directeur de Gestion des Déchets (SDGD) en 2001 a permis le traitement et la valorisation des déchets qui ont amélioré sensiblement la gestion des déchets, mais des insuffisances demeurent (DP, 2011). Plusieurs facteurs concourent à réduire l'efficacité de la gestion de ces déchets produits. Ce sont entre autres le déséquilibre entre les quantités de déchets produites et les moyens d'évacuation disponibles, les caractéristiques des ordures, le passage de contrat entre la municipalité et le secteur privé (GIE/PME) et l'attitude des ménages.

Le phénomène des déchets solides prennent chaque jour de l'ampleur dans la ville de Ouagadougou, surtout avec la densification et l'agrandissement de la ville et qui ne cesse de s'accentuer. De fait, la dynamique d'un développement urbain durable est difficile dans de telles conditions. Pourtant des efforts considérables sont abattus au niveau de la municipalité pour mieux prendre en charge les déchets de la ville. La question qui se pose est de savoir comment la prise en compte de l'extension de la ville et de l'accroissement de la population peut contribuer à une meilleure prise en charge des déchets. Le but de notre étude est de contribuer à une meilleure connaissance des facteurs déterminants de la gestion des déchets solides afin d'assurer un développement harmonieux de la ville et de son environnement. L'objectif général vise à contribuer à une gestion durable des déchets solides en tenant compte de l'extension et des exigences des abonnés des GIE/PME oeuvrant dans le secteur de la collecte des déchets. Cela nous amène à stipuler que l'accroissement de la population citadine, l'augmentation des distances des centres de collecte et les caractéristiques variables des déchets produits rendent difficiles leur prise en charge dans la ville de Ouagadougou. Le présent mémoire est la synthèse de l'étude réalisé qui s'articule autour de deux parties : la première partie traite du contexte physique et humain de la ville, et élabore la méthodologie

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du travail. La seconde partie analyse la situation socioéconomique des ménages par arrondissement, l'état des lieux et les contraintes de la gestion des déchets solides de la ville. Elle propose également des solutions sous la forme de perspectives et de suggestions pour permettre de prendre en compte la dynamique urbaine dans les programmes de gestion des déchets de Ouagadougou.

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PREMIERE PARTIE:

CADRE THEORIQUE ET

METHODOLOGIQUE

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CHAPITRE I : PRESENTATION GENERALE DE LA VILLE DE OUAGADOUGOU Les caractéristiques de la ville de Ouagadougou se perçoivent à travers le cadre physique dans lequel elle est inscrite, la démographie et les activités socioéconomiques et culturelles qui animent la vie des populations.

I. MILIEU PHYSIQUE

1. Situation géographique

La ville de Ouagadougou est située dans la province du Kadiogo qui fait partie de la région du Centre. Elle est limitée à l'Est par la commune rurale de Saaba, à l'Ouest par celle de Tanghin Dassouri, au Nord par les communes rurales de Loumbila et de Pabré, et au sud par les communes rurales de Komsilga et de Koubri (Atlas, 2010).

2. Organisation administrative de la commune de Ouagadougou

Elle forme avec les dix-sept (17) villages périurbains qui lui sont rattachés la commune de Ouagadougou. En 1993, cette ville a été organisée en cinq (05) arrondissements et trente secteurs (TOGUYENI, 2006). Depuis 2009 avec la loi n° 006-2009/AN du 22 décembre 2009 adoptée par l'Assemblée Nationale, la ville de Ouagadougou est passée de 05 à 12 arrondissements et de 30 à 55 secteurs. A l'exception de l'arrondissement central (Baskuy), tous les arrondissements issus du premier découpage avaient des villages qui leurs étaient rattachés.

Carte N°1 et 2 : Ancien découpage et nouveau administratif de la commune

Ancien découpage administatif Nouveau découpage administratif

Source : DUH-Ouaga, 2013

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Le redécoupage la ville s'est fait à partir des cinq arrondissements précédents dans le but de réduire leurs tailles, leurs densités humaines afin de faciliter la gestion administrative. Il constitue également une opportunité de pouvoir évaluer les besoins réels des popultions.

Tableau N°1 : Passage aux nouveaux Arrondissements de la ville de Ouagadougou

Anciens

Arrondissements (1984)

Superficie (ha)

Populations (hbts)

Nouveaux

Arrondissements (2009)

Baskuy

3.950

178.343

02

Bogodogo

9.950

367.095

04

Bolumiougou

9.800

369.065

04

Nongr-Massom

6.750

190.601

01

Sig-Noghin

5.970

167.050

01

Total

36.420

127.2154

12

Population (RGPH, 2006)

3. Relief et pédologie

Le relief du centre urbain Ouagadougou est peu accidenté (KANFANDO, 2004). En effet, plus de 80% du territoire repose sur une pénéplaine d'une altitude moyenne comprise entre 296 et 312m avec des pentes qui varient entre 0,5% et 1% (YRA A, 2001. Les sols se caractérisent par une structure fragile et sensible à l'érosion. Les sols ferrugineux tropicaux lessivés sont principalement ceux qui couvrent la commune urbaine de Ouagadougou. Ils se sont développés sur des matériaux sableux, sablo argileux ou argileux. Dans les bords des bas-fonds et des marigots se localisent les sols hydromorphes.

4. Climat, l'hydrographie et végétation

Le centre urbain de Ouagadougou bénéficie du climat Nord Soudanien de par sa situation géographique (12°21 latitude Nord et 01°31'W). Avec une grande variabilité inter annuelle, la pluviométrie moyenne est de 740mm.

L'abondance du réseau hydrographique montre que la ville de Ouagadougou s'est faite sur un site que l'on pourrait qualifié de marécageux. Elle est traversée par quatre (04) marigots du sud vers le Nord. Ce sont le marigot de Zogona, le marigot de Dassasgo ou Wemtenga, le marigot du Kadiogo (Mooro Naaba) et le marigot de Paspanga. Tous ces marigots sont aménagés en canaux qui traversent les différents secteurs et dirigent les eaux de la ville vers les barrages intra urbains. L'envasement de ces barrages est aujourd'hui accéléré par les sédiments issus de l'érosion des sols par les maraichers et le développement des déchets solides urbains de la ville. Le type de sol et l'activité végétative sont étroitement liés et

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influencent cumulativement les cours d'eau. Malheureusement, la ville de Ouagadougou est faiblement représentée en couvert végétal à l'exception du parc Bangr Weogo et de quelques espaces verts. Cette végétation est « consommée » par les habitations, les lotissements et les habitations.

II. DONNEES DEMOGRAPHIQUES

1. Population

La population de Ouagadougou est actuellement estimée à près de 2 millions d'habitants. Elle est caractérisée par la diversité sociale et culturelle de sa population. Selon le RGPH 2006, la composition linguistique montre que le mooré représente la langue la plus parlée (75%). Suivis respectivement par le français (8,7%), et le dioula (4,6%). C'est un centre urbain où cohabite deux groupes de populations. Les périphéries abritent des individus vivant dans des conditions de vie précaires avec un niveau d'instruction très bas, attaché à la tradition. La modernité est vécue par une catégorie de populations instruites qui réside généralement dans des quartiers à haut et moyen standing.

2. Mouvements migratoires

Les migrations internes de l'ensemble du pays partent des zones rurales vers les villes du pays. La ville de Ouagadougou accueille plus de 50% des migrants ruraux internes qui s'y établissent pour de longue durée de vie. Ils sont majoritairement des femmes et des jeunes dont l'âge est compris entre 22 et 44 ans comme l'a révélé une étude du Réseau de Recherche Migration et Urbanisation en Afrique de l'Ouest (REMUAO) en 1997. Ces migrants sont guidés principalement par les études et la recherche de travail. Généralement démunis, ils sont confrontés à des problèmes tels que l'insécurité, le manque d'emploi, le problème de logements et d'assainissement car ce sont les quartiers périphériques spontanés « non lotis » qui constituent leurs zones d'habitations.

III. DONNEES SOCIOECONOMIQUES ET CULTURELLES

1. Habitat

Dans la ville de Ouagadougou, la qualité de l'habitat est toujours précaire. La prédominance des constructions traditionnelles reste évidente (plus de 50%) même si celles modernes sont en nette progression ces dernières années. A l'exception des cités et de Ouaga 2000, on note une hétérogénéité des constructions dans tous les secteurs de la ville où les maisons en durs

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côtoient les semi durs et les habitations en bancos. Dans les arrondissements périphériques, certains quartiers non lotis font immédiatement suite aux quartiers lotis où le niveau d'assainissement est très bas et le réseau des caniveaux est pratiquement inexistant. Plus de 80% des ménages dans ces quartiers ont recours aux voies publiques ou à leur concession pour évacuer les eaux usées. De même, les espaces d'habitations jonchent avec des tas d'immondices. Cela s'explique par le manque de bacs à ordures ou de poubelles nécessaires pour la collecte et l'incapacité ou le refus des ménages de prendre en charge les coûts d'évacuation des ordures.

2. Secteurs d'activités

Le taux d'occupation des populations urbaines est de 87,4%. Trois principales catégories d'activités emploient plus de 60% des actifs occupés. Ce sont le « personnel des services et les vendeurs », les « artisans et les ouvriers », et les « ouvriers et les employés non qualifiés» qui occupent respectivement 39,5%, 35,3% et 7,5%. Dans la ville, le secteur d'activité le plus représenté est le secteur tertiaire avec 81,5% de la population occupée (Monographie, 2009). Ce fort taux s'explique par le fait que c'est le plus grand centre urbain du pays qui cumule à la fois les rôles de capital économiques et politique. Le graphique ci-dessous présente la répartition des actifs occupés selon le secteur d'activité.

Graphique 1 : Répartition des actifs par secteurs d'activité (%)

81,5

7,2

11,4

Secteur Primaire

Secteur Secondaire

Secteur Tertiare

Monographie, 2009

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3. Données culturelles

La ville de Ouagadougou se présente comme un carrefour culturel dans la sous-région au vue du nombre des manifestations culturelles internationales qui y ont lieu (FESPACO, SIAO, FILO, etc). Toute chose qui lui a conféré le qualificatif de capitale culturelle et favorise le développement des activités artisanales.

Conclusion

La situation géographique de la commune urbaine de Ouagadougou révèle qu'elle est au coeur du développement de plusieurs villages périurbains. Cette position entraine une évolution sans précédente de la population avec l'arrivée massive des ruraux qui espèrent avoir de meilleures conditions de vie. Les dimensions atteintes par la ville et la concentration humaine montre que de nombreux défis de développement doivent être relevés afin d'accorder à la population un environnement économique et social favorable à leurs épanouissement. La pression humaine et la dominance des activités commerciales et de production dans la ville constituent des facteurs favorables à la multiplication des quantités des déchets. Cela traduit le besoin de prise en charge des résiduels issus des activités quotidiennes. C'est la toute la problématique qui orienté la définition de notre sujet et les hypothèses et les objectifs qui en découlent.

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CHAPITRE II : CADRE CONCEPTUEL ET METHODOLOGIQUE DE
RECHERCHE

I. Cadre conceptuel

La clarification de certains concepts clés occupe une place prépondérante dans la compréhension et l'analyse du thème choisi. En effet, étudier la problématique de la gestion des déchets nécessite la définition des concepts tels que déchets, déchets solides et l'optimisation.

1. Déchets

La convention de BALE, 1989 sur le contrôle des mouvements de déchets dangereux, définit les déchets comme étant des « substances ou objets qu'on élimine, qu'on a l'intention d'éliminer où qu'on est tenu d'éliminer en vertu des dispositions du droit national ». Autrement dit, c'est une partie d'une matière rejetée qui est considérée comme inconsommable ou inutilisable. Le déchet est ce qui reste de l'emploi d'une matière ou tout objet dont la personne qui est en possession cherche à se débarrasser ou dont il a l'intention ou l'obligation de se débarrasser.

La loi N°006-2013 portant code de l'environnement au Burkina Faso, donne une définition similaire à celle précédente en considérant que c'est « tout résidu de matière ou de substance abandonné ou destiné à l'abandon qu'il soit liquide, solide ou gazeux, issu d'un processus de fabrication, de transformation ou d'utilisation d'une matière ou d'un produit. De ces définitions, il ressort qu'un objet ou une substance devient déchet à partir du moment où son détenteur lui donne une valeur moins importante ou en fait une perception négative. Dès lors il décide volontairement ou non de le disposer hors de sa propreté. Le déchet est un concept subjectif car ce qui est déchets pour une personne peut ne pas l'être pour autrui. En effet, l'objet abandonné parce que n'ayant plus de valeur économique ou parce qu'il est nuisible pour l'environnement peut être recyclé pour une réutilisation par la même personne ou par une autre personne (SORY, 2008). Bien que n'ayant pas un état figé dans l'environnement, les déchets peuvent être classés en déchets solides, déchets liquides et déchets gazeux.

2. Déchets solides

Toute substance solide ou objet provenant d'activités industrielles, commerciales, domestiques, agricoles, biomédicales dont le détenteur se défait ou a l'intention de se défaire

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ou dont il a l'obligation de se défaire ou d'éliminer est appelé déchets solides (LUSUNGU, 2008). Ils proviennent principalement:

- des ménages (ordures ménagères) et est composés de cendres, débris de vaisselle ou d'ustensiles, feuilles, résidus de balayures, les excrétas déposé généralement devant les maisons, les voies difficilement accessibles et les espaces publics;

- des lieux de commerces et des administrations (papiers, sachets, etc.);

- des industries (les Déchets Industriels Solides, les déchets assimilables aux ordures ménagères, sachets, etc.);

- des formations sanitaires (déchets assimilables aux déchets solides et les déchets dangereux).

3. Typologie des déchets solides

Les déchets solides peuvent être classés en fonction de leur durabilité, leur nocivité et de leur composition. Mais nous retenons ici les deux types de classifications proposées par WETHE (2006) qui sont fonction de la composition des déchets solides. Il s'agit de la classification par grandes classes d'ordures ménagères et la classification se basent sur le comportement et les effets des déchets sur l'environnement. On distingue ainsi:

? les déchets biodégradables qui sont plus ou moins dégradés par l'action des microorganismes tels que les bactéries et les champignons ou à la suite de réactions chimiques (ordures ménagères, papiers, cartons, etc.). Les produits qui y sont issus sont comparables à ceux qu'on retrouve dans la nature et sont susceptibles d'être revalorisés à travers le compostage, la bioénergie, etc;

? les déchets recyclables sont constitués de matières plastiques et de métaux. Ils sont réintégrés dans de nouveaux circuits après un traitement adéquats et servent à la fabrication d'objets d'artisanaux, de pièces, de récipients;

? les déchets industriels spéciaux et hospitaliers qui sont considérés comme dangereux, nécessitant un traitement spécifique compte tenu de leurs natures chimiques, radioactives ou du risque d'infection et assimilés qu'ils présentent (piles, batteries, produits vétérinaires et phytosanitaires, etc).

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? les déchets ultimes dont la seule possibilité du moment est la mise en décharges. Compte tenu des conditions techniques et économiques, leur traitement est quasi irréalisable.

Selon MENIER (2007), la composition des ordures varient en fonction du niveau de vie du producteur. Cette assertion est attestée par une étude réalisée en 1992 par le CREPA qui donne les proportions consignées dans le tableau ci-dessous.

Tableau 2: Composition des déchets solides par niveau de vie

Compositions(%)

Haut standing

Moyen standing

Bas standing

Matières inertes

2,4

4

1

Combustibles

9,6

6,6

21

Matières organiques

60,5

36,9

2,1

Matières fines

27,5

52,5

75,9

% dans la production

11

45

44

Source : CREPA, 1992; PACVU, 2000

4. Notion de gestion et d'optimisation

La gestion dans la filière des déchets est toute opération de « collecte, de transport et d'élimination des déchets dangereux ou d'autres déchets, y compris la surveillance des sites d'élimination.» (BALE, 1989). Mais avant l'étape d'élimination, les opérations de valorisation et de recyclage des matières pour ce qui est des déchets solides, sont des options économiques (création d'emploi, matières premières, etc.) à prendre en compte. Elles doivent tenir compte des actions de tri dans les décharges et des unités de vulgarisation mis en place. Gérer les déchets de façon durable revient donc à proposer des actions en vue de trouver des solutions innovantes et tenables pour lever les contraintes et les difficultés à venir. Celles-ci ne doivent n'ont plus être hors de la portée des citoyens. Pour plus de réussite, elle doit se baser sur les deux grandes que propose SORY(2008); à savoir la pré-collecte (enlèvement des déchets à la source) et la collecte (transfert des déchets vers les dépotoirs intermédiaires et les décharges finales). L'optimisation de la gestion consiste à proposer des actions plus performantes au niveau de ces étapes en vue d'obtenir la plus grande efficacité réalisable.

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Pré-collecte

Collecte

Transport

Traitement et Valorisation

(Ménages, marchés, (GIE, PME, Associations) (EBTE entreprise (CTVD : compost

Décharges DDD régie)

 

Centre de collecte

 

Centre de traitement

 
 
 
 

Artisans, commerçants, tri, granulés, buchettes)
Industries et hôtel,)

Production
des déchets

Schéma N°1 : Schéma classique adapté de gestion des déchets (Guy MATEJKA, 2007)

Le schéma ci-dessous présente les quatre étapes étroitement liées, indispensables dans la prise en charge des déchets. Il s'agit de la pré-collecte, la collecte, le transport, et le traitement et valorisation des déchets. Les déchets sont rassemblés au sein de chaque ménage ou entreprise dans des poubelles en attendant le passage des groupements de collecte. Par la suite, ces déchets sont enlevés des lieux de production et acheminés dans des centres de transfert (sites de regroupement) aménagés au moyen de charrettes ou tricycles (collecte). La pré-collecte et la collecte sont effectuées au niveau inférieur avec des moyens de transport dérisoires, formant le stade de collecte primaire. Le transport est une collecte secondaire qui commence à partir des centres de regroupement ou centre de transfert. C'est une installation intermédiaire entre la collecte des déchets ménagers et leur transport vers les centres de traitement appropriés (décharge contrôlée, centre d'enfouissement techniques). Il s'effectue généralement à des distances assez éloignées, nécessitant l'usage de moyens de déplacement adaptés (bennes, camions, etc.). Le centre de traitement constitue la destination finale des déchets. C'est le lieu où les déchets subissent un traitement rigoureux et respectueux de l'environnement et sont récupérés pour d'autres usages (compost, recyclage, etc.). Le processus ainsi expliqué montre que la prise en compte de la filière globale de gestion des déchets qui va de la collecte primaire au traitement a toute son importance.

II. Hypothèses et les objectifs de travail

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1. Hypothèse Générale

L'accroissement de la population citadine, l'augmentation des distances des centres de collecte et les caractéristiques variables des déchets produits rendent difficiles leur prise en charge dans la ville de Ouagadougou.

Hypothèses spécifiques

· Les facteurs socioéconomiques tels que le niveau d'éducation, la capacité financière et l'éloignement des centres de collecte limitent les abonnements aux services de collecte des GIE/PME.

· Les GIE/PME assurant la collecte des ordures ménagères rencontrent des problèmes dans leur fonctionnent.

· Les quantités des déchets générés et l'absence de tri dans les sites de production des déchets ne facilitent pas le transport et le traitement.

· L'insuffisance d'organisation et le manque de moyens ne permettent pas au secteur privé de collecte de mieux gérer les déchets dans les zones attribuées.

2. Objectif Général

Contribuer à une gestion durable des déchets solides en tenant compte de l'extension et des exigences des abonnés des GIE/PME oeuvrant dans le secteur de la collecte des déchets

Objectifs spécifiques

· Identifier les facteurs socioéconomiques qui influencent sur les options d'abonnement des populations aux services de collecte des déchets.

· Analyser la structuration et le fonctionnement des GIE/PME assurant la collecte des ordures ménagères

· Estimer les quantités, les caractéristiques des déchets et identifier les contraintes liées à la croissance de la ville.

· Proposer une restructuration de la collecte des déchets solides par les GIE/PME.

3. Variables et indicateurs

Les variables et les indicateurs de d'étude sont résumés dans le tableau suivant.

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Cadre opératoire de l'étude

Hypothèses

Variables à étudier

Indicateurs

Hypothèse N°1

Les facteurs socioéconomiques et l'éloignement des
centres de collecte limitent les abonnements aux services de collecte des GIE/PME

- Catégories socioéconomiques des ménages,

Modes d'abonnement aux services de collecte

populations, cadre d'assainissement-

-Niveau d'éducation, perception des

-La capacité financière des ménages,

-Les modes d'abonnements aux services de c

Hypothèse N°2

Les GIE/PME assurant la pré-collecte des ordures ménagères rencontrent des problèmes dans leur fonctionnent

- Les différents acteurs de la collecte,

- Place du secteur privé dans la collecte

- Les circuits de collecte des acteurs de la filière

-Tous les acteurs qui composent les

GIE/PME

-Les différents rôles du personnel des

associations impliquées

- Les objectifs des GIE/PME

-Les circuits de collecte

-Les contraintes des GIE/PME

Hypothèse N°3

Les quantités et l'absence de tri des déchets dans les sites de production des déchets ne facilitent pas le transport et le traitement

- Les catégories de producteurs des déchets,

- Croissance de la population urbaine,

- Extension de la ville

-Les sources de production des déchets, -Les données sur l'évolution des déchets, -Les types de déchets produits,

Les données sur l'extension de la ville,

-Les données sur l'évolution de la population - les centres de collecte de la ville

Hypothèse N°4

L'insuffisance d'organisation et le manque de moyens rendent incapables les acteurs de la collecte de mieux gérer les déchets dans les zones qui leur sont attribuées

- Etat actuel de la collecte,

- Les moyens de collecte des déchets,

-Modification de l'organisation actuelle des

GIE/PME, accroissement des moyens
disponibles, nouveaux centres de collecte, des formations des GIE/PME,

- sortie de terrain, rapport, suggestions des acteurs de la filière déchets

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4. Résultats attendus

Les résultats attendus au terme de cette étude sont :

? Les facteurs d'influençant les modes d'abonnement aux services de collecte sont

maitrisés,

? Les contraintes du système de collecte actuel sont connues,

? Les difficultés majeures de fonctionnement des GIE/PME sont identifiées,

? Les enjeux du positionnement des centres de regroupement de la ville sont

appréhendés,

? Les astuces pour s'adapter et manager les déchets solides de la ville sont données.

III. Méthodologique et outils de travail

1. Phase préliminaire de travail

La phase préliminaire a consisté à la compréhension des termes essentiels permettant de mieux cerner le sujet des déchets. Le contact avec l'équipe d'encadrement a été une étape cruciale qui a permis de mieux cadrer le thème de recherche, particulièrement les objectifs à atteindre et les moyens de mise en oeuvre.

1.1. Recherche documentaire

La recherche documentaire, indispensable à toute étude, a permis de collecter et d'exploiter des documents de rapports, de mémoires, de thèses, d'articles portant sur les déchets, plus particulièrement les déchets solides. Il s'est ensuite s'agit de recenser les études déjà faites dans la localité en rapport avec la thématique. Pour ce faire, plusieurs bibliothèques ont été visitées. Parmi lesquelles celle de l'Université de Ouagadougou (UO), l'Institut International d'ingénierie de l'Eau et de l'Environnement (2IE) et la documentation de la Direction du Développement Durable de la Mairie de Ouagadougou. A cela s'ajoute la visite de sites web, qui a été d'une grande aide. Ainsi, nous avons pris connaissance des études précédentes menées sur le sujet des déchets solides.

1.2. Revue de littérature

Les études antérieures sur une thématique sont nécessaires dans tout travail de recherche. Ils permettent d'obtenir des éclaircissements et des précisions sur le sujet abordé.

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Les déchets dans les grandes villes africaines ont connu une évolution considérable de par leurs quantités, leurs caractéristiques et leurs impacts sur l'environnement à cause des nouveaux modes de consommation urbaine. KABORE (2009), GOUGEON (1998) et SAWADOGO (1997) révèlent que cette évolution rapide des déchets est liée à la non maitrise du phénomène de densification, de l'extension géographique des villes et le franchissement de l'étape de la consommation des produits usinés. Ces produits génèrent des déchets non biodégradables et difficilement absorbables par la nature. De fait, ils constituent des sources de nuisance, de pollution et de prolifération des germes de nombreuses maladies pulmonaires, cancéreuses, etc. Quant à SAWADOGO et al, (1999), ce sont la défaillance du système d'enlèvement des ordures ménagères ou de ramassage des déchets solides urbains, l'absence de poubelles, de matériels et le manque de sensibilisation qui sont les causes de la

prolifération des déchets dans les centres urbains.
Pour certains auteurs, la mise en place d'un système efficace de gestion des déchets dans une cité est conditionnée par la connaissance de la nature des déchets et leurs caractéristiques. NYASSOBGO GK, (2005), souligne à propos de la gestion que l'hétérogénéité des déchets est une des contraintes majeures qui rendent difficiles le recyclage des déchets. Georgette KABORE (2009), traitant des déchets plastiques à Ouagadougou distinguent trois types de déchets solides qui sont liés aux sources de production. Il s'agit des « déchets de production » produits par les entreprises, les « déchets de consommation» générés par les ménages, les restaurants, et les entreprises de la ville, et les «déchets de démolition des bâtiments» publics ou privés. En matière de gestion des déchets solides, particulièrement les ordures ménagères, les seuls aspects législatifs, techniques, et financiers ne suffisent pas. L'action des acteurs sociaux occupe une place importante. En effet, SANOU et QUENOT, cité par SORY (2008), pensent que les représentations sociales de ce qui est sale doivent être prises en compte dans la prise en charge des déchets. De même, les actions des services publics doivent être soutenues par celles du secteur privé.

La prise en compte de la situation des catégories de producteurs et la répartition des centres de regroupement et de traitement n'est pas moindre. On comprend pourquoi, SANE, (2002) insiste sur des aspects géographiques tels que l'aménagement et la localisation des sites de décharges dans les programmes de collecte des déchets.

L'ensemble de ces travaux montrent que les causes et les conséquences des déchets ont été abordées par les plusieurs auteurs. Mais ils n'ont pas mis l'accent sur la gestion des déchets

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solides en prenant en compte simultanément l'extension et la croissance démographique des villes, d'où l'importance de notre travail.

1.3. Elaboration du cadre logique et des outils

A partir des objectifs fixés, les moyens de mise en oeuvre ont été définis pour y parvenir. Un cadre logique a été conçu à partir des objectifs visés en fixant les tâches, la démarche, la

méthodologie, les outils à utiliser et les résultats attendus.
Les différents outils élaborés pour l'étude ont été des guides d'entretien, exclusivement adressés aux responsables des GIE/PME pour rendre compte de leurs organisations et des contraintes qu'ils rencontrent. Un questionnaire d'entretien a servi à collecter des données sur la situation socioéconomique des ménages et leurs conceptions de l'assainissement, leurs appréciations des services des de collecte. Des échanges avec les responsables techniques de la Direction du Développement Durable ont permis de vérifier et de consolider les informations recueillies sur le terrain.

2. Echantillonnage

L'échantillonnage a constitué essentiellement au choix de la zone de d'étude, la taille de l'échantillon.

2.1. Collecte des données sur le terrain

2.1.1. Choix de la zone d'étude et la taille de l'échantillon

Cette enquête a consisté à interroger 150 ménages dans toute la ville de Ouagadougou. Elle a concerné des échantillons de trente (30) ménages pris de façon aléatoire dans les cinq arrondissements (ancien découpage) que compte la commune urbaine. Ce choix est justifié par des difficultés de limitation du découpage de 2009 par les populations et le nombre d'arrondissements que celui-ci comporte. Au niveau des ménages, les chefs de ménage étaient prioritairement les populations cibles auxquelles le questionnaire s'adressait ou à défaut un membre adulte du ménage.

2.1.2. Approche des enquêtes chez les GIE/PME

L'entretien réalisé auprès des GIE/PME a privilégié le focus group de quatre (04) à cinq (05) membres. Des rendez-vous ont été négociés avec les premiers responsables aux sièges des différents groupements contactés. Ces rencontres d'échanges avaient pour but de s'informer

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sur l'organisation, les difficultés qu'ils rencontrent dans la collecte et les suggestions pour améliorer la prise en charge des déchets solides dans leurs zones d'action. Les informations recueillies ont concernées six (06) GIE/PME de la ville.

2.2. Traitement et analyse des données

Le dépouillement des données collectées lors de nos enquêtes s'est fait manuellement et au moyen du logiciel Excel. Le traitement et l'exploitation des résultats obtenus ont servi aux calculs des pourcentages, à la construction des tableaux, des graphiques et des courbes. Les entretiens avec les responsables des structures et des groupements contactés ont permis l'analyse des avis, des contraintes et d'envisager des solutions.

2.3. Difficultés et limites du travail

Comme tout travail de recherche, nous avons rencontré des contraintes dans le cadre de l'étude. Les principales difficultés rencontrées dans ce travail se sont les retards dans l'exécution des rencontres programmées avec les responsables des structures intervenant dans la filière déchet à cause de leurs programmes chargés. D'où le report à maintes reprises des rendez-vous enregistrés. Cela a amputé sur le temps d'exécution de notre calendrier de travail. Une autre difficulté c'est la réticence et parfois le refus de certains ménages à nous formuler leurs réponses par crainte que ces informations ne soient restituées aux agents municipaux. Mais nous avons toujours su les assurés de la confidentialité de leurs propos. Nous citons également la mauvaise volonté de certains responsables de GIE/PME de nous recevoir pour des échanges.

Néanmoins, les entretiens que nous avons pu réalisé se sont déroulés dans la convivialité et ont permis d'aboutir aux résultats présentés dans cette seconde partie.

Conclusion

L'élaboration du cadre conceptuel nous a permis de se rendre compte de la subjectivité qui entoure la notion de déchet. D'une personne à l'autre, un objet ou une substance peut avoir différentes appréciations selon la valeur qu'on lui accorde. De plus, les déchets n'ont pas un état figé dans la nature bien qu'on les regroupe en classes. Leurs états sont continuellement changeants du fait des transformations qui se passent dans l'environnement par l'action des micro-organismes.

L'optimisation telle définie ici appel à des actions concrètes et applicables par les acteurs de

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base de la filière que sont les ménages et les GIE/PME de collecte des déchets. Pour appréhender les facteurs qui expliquent les comportements et les faiblesses de ces acteurs, des guides d'entretien et un questionnaire ont été élaborés pour recueillir les données sur le terrain. Ces outils construits sur la base des objectifs définis ont été complétés par la documentation.

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DEUXIEME PARTIE:

OPTIMISATION DE LA

GESTION DES DECHETS

SOLIDES

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CHAPITRE I: ETATS DES LIEUX DE LA GESTION DES DECHETS DANS LA
VILLE DE OUAGADOUGOU

Au Burkina Faso, les politiques et stratégies en matière de gestion des déchets et assainissement, ont débuté à Ouagadougou puis progressivement à Bobo-Dioulasso et dans les autres villes. Plusieurs facteurs influent sur l'introduction et la mise en oeuvre des systèmes de gestion des déchets dans la ville de Ouagadougou. Ce sont entre autres les comportements des ménages, le niveau d'assainissement et l'adoption des innovations par les populations.

I. Analyse du cadre législatif et réglementaire de la gestion des déchets

Les cadres réglementaires et législatifs représentent l'ensemble des lois et des décrets qui favorisent la gestion de l'environnement, et en particulier celle des déchets.

1. Cadre législatif et réglementaire

Il existe de nombreuses lois qui sont relatives à la gestion des déchets solides dans les centres urbains du pays. Ces lois trouvent leurs fondements dans l'article 29 de la constitution qui souligne l'exigence absolue de préserver l'environnement. Il s'agit essentiellement de:

- la loi n°017-2006/AN du 18 Mai 2006 portant code de l'urbanisme;

- la loi n°022-2005 du 24 Mai 2005 portant code de l'hygiène publique au Burkina Faso;

- la loi n°055-2004/AN du 21 Décembre 2004 portant code des collectivités territoriales qui définit les compétences générales des communes en matière de gestion des déchets urbains;

- la loi n° 005/97/ADP du 19 Mai 1994 portant code de santé publique au Burkina Faso qui établit les mesures destinées prévenir la pollution des eaux pour protéger l'environnement et la santé des populations;

- la loi n° 006-2013/AN du 02 Avril 2013 portant code de l'environnement au Burkina Faso. Elle vise à protéger les vivants contre les atteintes nuisibles et les risques qui menacent la dégradation de leurs environnement afin d'améliorer leurs conditions de vie.

L'applicabilité et les précisions de ces différentes lois sont précisées dans des décrets qui présentent les compétences et les règles de mise en oeuvre sur le terrain.

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- le décret n°95-176/PRES/MFP/MATS du 23 Mai 1995 portant institution d'une redevance pour la collecte des ordures ménagères ;

- le décret conjoint n°98-323/PRES/MEE/MATD/MS du 28 juillet 1998 portant réglementation de la collecte, du stockage, du transport, du traitement et de l'élimination des déchets urbains;

- le décret n°2006-374/PRES/PM/MECV/MCPEA/MATD/MCE/MFB portant classement des établissements dangereux, insalubres et incommodes installés au Burkina Faso qui spécifient les obligations des industriels de traiter les déchets qu'ils génèrent déchets;

- le décret n°2007-460/PRES/PM/MECV/MCPEA/MATS/MCE/MFB portant Politique Nationale en matière d'Environnement. Il décrit les orientations stratégiques qui définissent la gestion environnementale, ses principes, ses défis et les modalités de sa mise en oeuvre.

En plus de ces décrets, il existe des arrêtés municipaux mis élaborés par la mairie pour règlementer la gestion des déchets dans les limites de la ville. Il s'agit notamment de:

- l'arrêté 2003-043 qui porte création de zones de collecte des déchets ménagers et assimilés. A son Article 5, il précise les fonctions des GIE/PME attributaires des zones de collecte. Les Articles 11, 12 et 13 établissent le contre de leurs prestations et les acteurs qui sont habilités à intervenir;

- l'arrêté 2008-150 interdit le déversement des déchets sur l'espace communal de Ouagadougou. Il mentionne les agents compétents pour constater les infractions commises (Article 3 et 6) et l'obligation de payement des redevances de collecte pour tout ménage ou promoteur dont les activités génèrent des déchets (Article 5).

On remarque à travers l'abondance des textes une volonté politique de l'Etat et de la collectivité locale d'avoir un regard particulier sur la prolifération des déchets.

2. Cadre institutionnel et organisationnel

Plusieurs institutions interviennent dans les actions de prise en charge des déchets. Certaines jouent un rôle de coordination, de contrôle et de mise en oeuvre de la politique étatique dans le domaine à travers ses départements spécialisés (Ministère de l'Environnement et du Développement Durable). D'autres interviennent en tant que partenaires techniques et

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financiers de la mairie (ONG, Associations, etc.). Ces actions sont plus renforcées à travers les engagements et les accords régionaux ou internationaux relatifs à l'environnement auxquels le Burkina Faso a signé, et surtout l'adoption du SDGD.

2.1. Schéma Directeur de Gestion des Déchets

Dans le souci d'améliorer la gestion des déchets dans la ville, il a été adopté un Schéma Directeur de Gestion des Déchets (SDGD) en 2001. Ce schéma directeur ambitionne créer des emplois et des revenus pour les couches sociales vulnérables dans la filière déchets, protéger la santé publique à travers l'instauration d'un environnement saint. Il est composé de plusieurs d'entités fonctionnelles pour sa mise en oeuvre telles que le Centre de Traitement et de Valorisation des Déchets (CTVD). Dans une perspective de collecter la totalité des déchets sur tout le territoire communal, les déchets produits sont convoyés dans des centres de regroupement pour ensuite être conduits au CTVD (Schéma N°1).

Schéma N°2: CTVD de la ville de Ouagadougou

Drain de collecte des lixiviats Accueil et pesée

Source: DDD, 2013

Aire de compostage

OM

Matériaux de couverture

DIS

OM

Phase 2

Cellules DIS

Phase 3

Entré

Phase 4

2.2. Partenariat et coopération

Les premiers partenaires de la commune dans la gestion des déchets sont les services techniques de l'Etat à savoir la Direction de l'Assainissement et de la Prévention des Pollution et Nuisances, l'ONEA, la Télévision Nationale du Burkina Faso. Les financements des partenaires sont acquis sous la forme de projets. Ces projets sont orientés essentiellement vers les formations, les expérimentations et les investissements. A

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l'image du dernier (PSRDO-CER), les projets sont soutenus totalement ou partiellement par les différentes contributions de structures intérieures et extérieures telles que les Organisations Non Gouvernementales ou associations (LVIA, EAA, etc.), les partenaires multilatéraux et les coopérations (Le Grand Lyon, etc.), les centres de recherches et les instituts. Ce partenariat entre la mairie et ces structures fait partie des moyens de mise en oeuvre du SDGD et chaque partenaire est acteur de la filière (financier ou technique). La collaboration entre ces acteurs permet de prendre en charges les contraintes financières, humaines et techniques qui peuvent se présenter dans le système de gestion des déchets.

II. Contexte socioéconomique des ménages de la ville

1. Caractéristiques socioéconomiques des ménages

1.1. Profil des chefs de ménages

Les ménages de la ville de Ouagadougou ont une taille moyenne de 4,8 personnes. Cette taille des ménages varie très peu dans les différents arrondissements. Les arrondissements 6 et 7 (ex Boulmiougou) enregistrent la taille moyenne la plus élevée qui est de 5,1 contre 4,7 personnes dans les arrondissements 1 et 2 (ex Baskuy), situés au coeur de la ville de Ouagadougou. Le niveau de scolarisation des chefs de ménages dans la ville varie en fonction des arrondissements. Les arrondissements 4 et 10 (ex Nongr-Maasom) enregistrent les taux les plus élevés des chefs de ménages non scolarisés (40%) et de niveau primaire (35%) par rapport aux autres arrondissements. Par contre, les arrondissements 1 et 2 présentent le meilleur taux des chefs de ménage ayant le niveau secondaire (52,38%). Les arrondissements 5,10 et 11 (ex Bogodogo) vient au premier plan quand il s'agit des chefs de ménage de niveau supérieur (31,58%). Ce dernier arrondissement bénéficie sans doute du caractère résidentiel des quartiers tels que la Patte d'Oie, Ouaga 2000 qui accueillent plus de cadres moyens et supérieurs. Ces résultats, contrairement à ceux de la taille des ménages, montrent que le niveau d'étude des chefs de ménages varie en fonction des lieux de résidence. Dans les arrondissements de la ville, plus de 50% des chefs de ménages enquêtés sont des retraités ou exercent des activités liées au secteur informel. Par conséquent, leurs capacités financières sont généralement insuffisantes compte tenu des besoins de la famille. Les chefs de ménages fonctionnaires qui sont toujours en activité représentent respectivement 9,52%, 15,79%, 20%, 40% et 17% des enquêtés dans les arrondissements 1 et 2 (ex Baskuy); 5, 10 et 11(ex Bogodogo); 4 et 10 (ex Nongre-Maasom); 6 et 7 (ex Boulmiogou), et 8 et 9 ex (Sig-Nonghin). On remarque que c'est l'ex Boulmiougou qui enregistre la plus grande

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proportion des fonctionnaires actifs.

Le type d'habitations dominant dans les arrondissements est les « cours uniques » (80%) qui abritent les ménages soumis à l'enquête. Cela s'explique par la taille des ménages qui ne facilite pas le partage de la même cours par plusieurs ménages. Le second type est constitué de cours à plusieurs logements, communément appelées « célibatérium » (20%). Ce dernier est dominant dans l'arrondissement de l'ex Baskuy (24,3%) alors que les cours individuelles sont majoritaires dans les arrondissements ex Boulmiougou (82,6%) et ex Bogodogo (78,9%).

1.2. Equipements ménagers

Plus de 70% de ces ménages ont acquis leurs parcelles avec les lotissements. Selon l'enquête de terrain, environ 90% des chefs de ménage sont originaires des provinces du pays. Les raisons de service (commerçants ou fonctionnaires) constituent la raison principale qui a guidé leur installation dans les quartiers de la ville. D'autres ont simplement hérité les parcelles qu'ils occupent de leurs parents. Dans les quartiers patte d'oie et Ouaga 2000, 42% des chefs de ménages enquêtés disposent de véhicules comme moyens de déplacement et 98% d'au moins une moto. Seulement 5% des ménages de Wayalguin, Dassasgho, et Zone I se déplacent au moyen d'un véhicule et 90% à l'aide de motos. A Samadin, moins de 3% des ménages enquêtés possèdent un véhicule, mais plus de 90% disposent au moins une moto. La quasi-totalité (98%) des ménages enquêtés dans les arrondissements bénéficie d'une connexion électricité et dispose de téléphones alors que les réfrigérateurs/congélateurs ne sont que dans 15% des ménages de la ville. De ce qui précède, on constate une inégalité de la capacité financière entre les ménages dans les quartiers de la ville.

2. Pratique en matière d'assainissement dans les ménages

2.1. Niveau d'assainissement dans les ménages

L'accès à l'eau, l'assainissement et l'hygiène constituent les principaux éléments de la préservation de la santé communautaire et individuelle. Plus de 98% des ménages disposent de latrines. Mais leurs qualités sont variables d'un ménage à un autre. Moins de 30% des latrines sont munis de chasse d'eau. Les quartiers Patte d'oie, Ouaga 200 enregistrent le fort taux de ce type de latrine avec (26, 30%) alors que les quartiers à l'image de Wayalghin, Cissin sont à moins de 10%. Le mode de vidange de ces latrines est à plus de 80% effectué de façon mécanique dont 85,71%, 98,90%, 90%, 95%, 88% respectivement à l'ex Nongr Massom, ex Bogodogo, ex Baskuy, ex Boulmiougou et ex Sig Nonghin. Environ 90% des

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ménages enquêtés affirment que leurs latrines sont séparées de la douche. Les eaux des douches sont rejetées dans un puits perdus le plus souvent aménagé à l'intérieur ou à l'extérieur de la concession et peu de ménages en disposent (moins de 20%). Cependant, les eaux de vaisselles, de lessives sont à 78% rejetées dans les rues, 10% dans les caniveaux à travers des conduits que les ménages se donnent le droit de placé sans autorisation et 6,5% dans les cours. Les puits perdus sont couverts soient par des dalles en béton, des planches de bois, des morceaux de tôles ou à ciel ouvert. Ce dernier cas est utilisé par plus de 60% des ménages enquêtés, et les fosses creusées sont vidées au cours de la nuit. Dans les autres cas, les eaux de toilettes circulent directement dans les voies publiques sans traitement, favorisant le développement de nids de moustiques. Cette situation est exacerbée par l'absence de caniveaux dans certains quartiers (Gounghin, Tampoui, Dassasgho, Cissin, etc.). Environ

94% des ménages enquêtes possèdent l'eau courante. Cette eau est directement utilisée comme eau de boisson, de douche et autres usages sans un stockage préalable. L'eau n'est stockée dans les récipients que pendant les périodes de coupures d'eau ou dans les ménages qui s'approvisionnent à partir des bornes fontaines.

2.2. Modes d'évacuation des ordures ménagères

Environ 60% des ménages enquêtés affirment utiliser les services des GIE/PME pour l'enlèvement de leurs ordures. Les ménages qui évacuent les ordures dans les dépôts sauvages représentent 20% et ceux qui les brulent 6%. Dans les arrondissements 1, 2, 10, 11 et 12; une grande partie des ménages utilisent les services privés pour l'évacuation de leurs ordures (respectivement 76,19% et 94,74%). Les ménages des arrondissements 8 et 9 (47%) et 4, 5, 10 (55%) sont ceux qui utilisent le moins les services des privés pour évacuer leurs ordures. Le mode d'évacuation par brûlage est encore utilisé par certains ménages pour se débarrasser de leurs ordures.

Par ailleurs, l'état des poubelles utilisées par les ménages est très varié. Le tableau N°3 présente les proportions de trois types de poubelles utilisés par les ménages abonnés: Bon (barrique avec ou sans axe), moyen (bidons, sceau, plats, etc) et mauvais (construction en briques, sacs, etc.).

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Tableau N°3 : Etats des poubelles des abonnés dans les Arrondissements

Arrds

Ex Baskuy

Ex

Bogodogo

Ex

Boumiougou

Ex Nongr- massom

Ex Sig-nonghin

Type de

poubelles(%)

Bons

33,33

60

31,57

25

21

Moyen

57,15

25

36,84

55

50

Mauvais

8,52

15

31,59

20

29

Total

100

100

100

100

100

Source: enquête de terrain, Décembre 2013

Le tableau montre que ce sont les arrondissements de l'ex Bogodogo et de l'ex Baskuy qui regroupent les ménages abonnés ayant plus de poubelles en bon état. Les poubelles en moyen état sont plus présentes dans les arrondissements de l'ex Boulmiougou et l'ex Nongr-Maasom.

Photographie N°1 : Types de poubelles

Poubelles améliorées Poubelle semi améliorées Poubelles traditionnelles

3. Appréciation de la redevance et des services de collecte des ordures ménagères

3.1. Appréciation de la redevance d'enlèvement des ordures

L'appréciation du montant de la redevance d'enlèvement des ordures varie peu selon les arrondissements. Mais, il dépend fortement du niveau de vie et d'éducation des chefs de ménage. A titre illustratif, à Sanyiri 85% des ménages pensent que la redevance d'enlèvement (1000FCFA / mois) est acceptable, 9% espèrent qu'elle est élevée contre 6% qui estiment qu'elle est plutôt basse. A Hamdalaye, 78% des ménages affirment acceptable la redevance d'enlèvement qui leur est proposée, 16% l'apprécient élevé et 6% bas. Cela veut dire qu'il serait très difficile d'envisager un montant de redevance figé pour chaque arrondissement car au sein d'un même arrondissement, les ménages n'apprécient pas de la même manière les coûts d'enlèvement des ordures.

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Graphique N°2 : Appréciation du montant de la redevance d'enlèvement des ordures par les ménages

9%

6%

85%

Acceptable Elevé

Bas

Source : Enquête de terrain, Décembre 2013

La pauvreté et l'ignorance demeurent les principales raisons évoquées par les populations qui empêchent les ménages de s'abonner aux services de collecte. En effet, 39% des personnes enquêtées estiment que les populations agissent mal parce qu'elles sont pauvres, 31% pensent au manque de bacs publics et 25% lient cette situation à un manque d'éducation environnementale des populations. Cette dernière raison est d'autant plus vraie car la dépense moyenne des ménages en soins de maladies liés à l'hygiène (paludisme, dysenteries, typhoïde, etc.) est de 50.000F CFA/mois alors qu'elle dépasse rarement 2.000 F CFA. Plusieurs ménages jugent la redevance élevée parce qu'ils n'en font pas une préoccupation et parce qu'ils ne sont pas informés, sensibilisés ou ne connaissent pas les conséquences du manque d'assainissement.

3.2. Appréciation des prestations des opérateurs privés

Dans l'ensemble, les prestations des opérateurs de collecte des déchets sont appréciées par les ménages. Environ 90% des ménages abonnés sont satisfaits des services rendus par les GIE/PME. Cependant, il faut noter que tous les ménages ne sont pas abonnés aux groupements concessionnaires. Par exemple, dans les quartiers Patte d'Oie- Ouaga 2000 environ 50% des ménages ne sont pas abonnés aux services du GIE/SDS, mais plutôt au service des informels. Plusieurs groupements vivent la même contrainte du fait de l'action des informels qui proposent des prix bas aux ménages.

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Graphique N°3: Satisfaction des abonnés aux prestations des GIE/PME (%)

100

40

90

80

70

60

50

30

20

10

0

Satifaisant Moins satifaisant

Source : Enquêtes de terrain Décembre, 2013

4. Perception des populations face aux déchets et les risques environnementaux

La ville de Ouagadougou, les individus vivent ensemble mais n'ont pas les modes de vies et la même conception sur les déchets. Les modes de consommation quotidiens des citadins de Ouagadougou gèrent énormément de déchets des solides. Cela est lié en grande partie aux préférences de plus en plus élevés pour les produits manufacturés et leurs emballages. Malheureusement, plus de 70 % des individus ne prennent pas le soin de ranger dans des poubelles les résidus et les contenants après usage. Ces derniers sont jetés par terre aussitôt utilisés et s'ils ne sont ramassés seront emportés par le vent qui les cumules dans les rues et les espaces libres. Cette attitude des populations trouvent plusieurs explications. Pour les enquêtés, c'est l'absence de bacs et de poubelles dans certains endroits publics qui a favorisé cette situation de laisser faire. Mais nous constatons que malgré la présence d'une poubelle, expressément ou par ignorance, des individus jettent par terre les déchets. Cela s'explique par le fait que jeter les déchets partout est devenue une habitude car les gens trouvent plus facile que de chercher une poubelle. Les mentalités des individus ont besoin encore de temps et de sensibilisation pour évoluer car même dans les établissements d'enseignement de la ville, il y a des déchets qui trainent partout dans les cours bien que des poubelles soient présentes. De ce fait, JAGLIN S (1995) souligne que « la propreté ne constitue pas un besoin exprimé des masses.». En réalité, après un certain seuil d'urbanisation et d'augmentation de la quantité individuelle de déchets, il devient difficile de maintenir le respect du propre. A cela s'ajoute la

multiplicité des activités dans tous les espaces de la ville.

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Les réalités ci-dessus mentionnées ne signifient pas forcement une méconnaissance de la relation entre les déchets solides et les maladies développées. Elle est bien perçue par les ménages enquêtés. Plus de 90% pensent que les déchets sont la source de l'apparition de certaines maladies telles que le paludisme, dysenterie, typhoïde.

III. Positionnement des centres de collecte et les moyens de transport des déchets

solides

Les centres de collecte ou centres de regroupement sont des infrastructures intermédiaires de regroupement et de transit des déchets avant le transfert vers le CTVD. Ils sont positionnés dans les douze (12) zones de collecte que compte l'espace territorial de la ville de Ouagadougou.

L'aménagement des centres de collectes (CC) a été réalisé dans le cadre de la mise en oeuvre du SDGD adopté depuis 2001. A cette occasion, trente-cinq (35) CC ont été construits dont 31fonctionnels et suivant trois options. Ces options sont déterminées en fonction de la possibilité de placement du nombre de bacs dans le CC: première option (option A): 2bacs, deuxième option (option B): 3bacs et troisième option (option C) : 4 bacs.

La localisation des centres de collecte et leurs nombres dans les zones de collecte constituent des contraintes qui freinent le schéma de collecte des déchets solides de la ville. En effet, dans le souci de tenir compte des critères de choix des sites d'implantation des centres de collecte, plusieurs zones de collecte n'ont bénéficiées qu'un seul CC. Ces zones sont principalement situées dans le centre-ville (secteurs 1 à 12) où le problème d'espaces aménageables se pose. Dans les zones de collecte situées dans les périphéries de la ville de Ouagadougou, il existe des zones de collecte où plus d'un CC ne fonctionne pas (Cissin, Nonssin, Dassasgho Wemtenga).

Cela augmente les distances entre les points de pré-collecte des déchets solides ménagers et les CC d'une part et celles des CC entre elles. Ce qui est contraire à l'esprit de proximité dans la prise en charge des déchets. En conséquence, les collecteurs (charretiers, tri-cyclistes, etc.) sont obligés de parcourir des distances de plus de 15 km pour un seul voyage. Ces distances parcourues sont souvent accrues suite au remplissage précoce des bacs les plus proches. Compte tenu de la présence de CC étroits, on assiste à un déséquilibre entre les déchets solides acheminés et la capacité de stockage des CC. C'est l'une des raisons qui empêchent les collecteurs de pouvoir couvrir facilement leurs circuits hebdomadaires car ils doivent par moment attendre la levée des bacs remplis.

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Photographie N°2 : Des collecteurs attendant l'évacuation des bacs à Dassasgho

Cela augmente les coûts du transport des déchets et détériore les relations entre les services de collecte et leurs abonnés, aboutissant à de nombreuses plaintes des clients, au non payement des redevances d'enlèvement et aux ruptures de contrats entre les GIE/PME et les ménages abonnés. Ces derniers se tournent très souvent vers les informels qu'ils espèrent pouvoir répondre à leurs besoins d'enlèvement des déchets.

Carte N° 3 : Localisation des centres de collecte des déchets dans la ville de

Source: DDD, 2014

Ouagadougou

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A chaque centre de collecte est associé un gardien et un agent pointeur. Ce dernier est chargé de guider les collecteurs pour le déversement des déchets solides, l'entretien du centre de collecte et de noter le nombre de charrettes et de camions qui arrivent au CC.

IV. Fonctionnement des entreprises de collecte des déchets solides

Les entreprises qui oeuvrent dans la collecte des déchets solides sont la régie de la Direction du Développement Durable de la mairie et le secteur privé.

1. Direction du Développement Durable (DDD)

La filière des déchets de la ville de Ouagadougou a connu une évolution au cours des années avant d'être confiée à la Direction du Développement Durable (ex Direction de la Propreté).

1.1. Création de la DDD

La gestion des déchets de la ville était assurée uniquement par la commune de Ouagadougou. Suite aux nombreuses difficultés rencontrées par la filière qui sont entre autres le recouvrement des taxes de balayage, l'insuffisance du matériel de travail, etc, une partie de la gestion des déchets a été concédée aux entreprises privées. Le souci de la commune de mieux gérer les déchets solides dans la ville a conduit à l'élaboration d'un Schéma Directeur de Gestion des Déchets (SDGD) le 21 février 2005 et la création de la Direction du Développement Durable (DDD) en Août 2013.

1.2. Organisation et fonctionnement de la DDD

La stratégie de gestion des déchets mise en place à la suite de l'élaboration du SDGD de la ville de Ouagadougou est placée sous la coordination technique de la DDD. Elle a en charge le suivi de toutes les actions relatives à la gestion des déchets.

Pour réussir ses missions, la DDD a été subdivisé en quatre services par arrêté portant l'organisation des services de la mairie de Ouagadougou (Schéma N°3):

- le Service Gestion des Déchets(SGD);

- le Service de Traitement-Valorisation, de la Recherche et des Innovations

Technologiques (STVRIT);

- le Service Eau-Assainissement (SEA);

- le Service Aménagement Paysagers, Jardins et Espace Verts (SAPJEV).

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.

LE MAIRE

LE SECRETARIAT GENERAL

DDD

LE SECRETARIAT

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

SAPJEV

SGD

STVRIT

SEA

Schéma N°3: Schéma de l'Organigramme de la DDD

Des rôles spécifiques sont attribués à chacun des services qui composent la DDD. Ces rôles se déclinent en plusieurs activités suivant les domaines d'intervention relatives:

? Le Service Gestion des Déchets

Il est chargé essentiellement d'exécuter les tâches suivantes:

- le balayage des avenues, des lieux publics, des monuments, cimetières et sites historiques ainsi que le suivi du nettoiement des infrastructures communales (Brigade Verte, Cantonniers);

- le suivi et le contrôle de la pré-collecte, du tri sélectif des déchets par les GIE/PME, de la valorisation des déchets ainsi que des prestations de la Brigade Verte et du système cantonnier;

- l'élimination des tas au sol et des produits de nettoiement des commerces aux bords des voies publiques, et la vidange des corbeilles.

- l'identification des sites et l'organisation des journées de salubrité, des rencontres périodiques avec le secteur privé qui intervient dans la collecte des déchets, du mouvement associatif en matière de propreté, des concours de salubrité

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- le renforcement des capacités des GIE/PME qui interviennent dans la filière déchets et veiller au respect de leurs cahiers;

- La restructuration des associations non attributaires de zones de collecte et qui interviennent dans la filière déchet,

- La promotion de l'éducation environnementale à la base et la formation des étudiants stagiaires et la formulation des thèmes.

C'est dans ce service que nous avons effectué notre stage qui a conduit à l'élaboration de dudit document.

? Le Service de Traitement-Valorisation, de la Recherche et des Innovations Technologiques ;

? Le Service Eau Assainissement ;

? Le Service Aménagement paysager (rattaché à la DDD par l'arrêté N°2013-081/CO/SG du 1er Août 2013 portant organisation des services de la mairie de Ouagadougou).

2. Acteurs privés : Etat actuel des GIE/PME

La ville de Ouagadougou a été divisée en douze (12) zones de collecte pour la mise en oeuvre effective du SDGD. Ces zones de collecte ont été attribuées aux GIE et aux PME oeuvrant dans la filière déchet. A l'issue de l'appel d'offre organisé en 2004, les GTE/PME assurent entièrement la collecte des déchets auprès des ménages et des structures privées. Chaque GIE/PME est chargé de collecter les déchets des ménages et des autres producteurs dans sa zone d'action après avoir formalisé des contrats d'enlèvement des déchets avec ces derniers. Les prix des redevances d'enlèvement varient entre 500 f CFA et 2000 f CFA/mois pour les ménages. Pour certains services comme les hôtels, les coûts peuvent atteindre 150.000 FCFA/mois. Ces prix se négocient entre les producteurs des déchets et les associations ou les entreprises en charge de la collecte des déchets. Ils dépendent de plusieurs facteurs notamment la fréquence d'enlèvement des déchets, la quantité et la distance avec les centres de collecte (CC). Les GIE et les PME sont constitués d'un regroupement d'associations dont la plus part des acteurs sont des jeunes et des femmes. Ils sont impliqués dans toutes les activités et constituent l'essentiel de la main d'oeuvre pour les opérations de collecte. Le tableau suivant présente la liste des GIE/PME concessionnaires des zones de la ville de Ouagadougou.

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Tableau N°4: Liste des GIE/PME adjudicatives des zones de collecte

Zo ne

GIE/PME

Employés permanents

Nombre d'abonnés

CC utilisés

Secteurs concernés

2012

2013

1

BURKINA PROPRE

13Hommes (H)

12Femmes (F)

 
 

03

1 ; 2 ; 3

2

SENDES

24H, 06F

 

09

 

6, 7,9

3

ECMM

07H, 04F

 
 

08

8

4

ETE

 
 

28

 

4, 15, 27,

28,29,

5

SDS

23H, 44F

2811

3998

 

15 ; Ouaga 2000

6

CGMED

21H, 04F

 
 

09

14 ; 30

7

ECONFA

11H, 04F

 
 

12

10, 11,12

8 et

9

Clean

Environneme

nt

Delwendé- Benewendé

01H, 08 F

56

87

 

19

Lagmyam

01H, 16F

780

790

 

10, 17,18

AJSC

35H, 20F

1700

2300

 

16,17

SILO

39H, 04F

3161

3520

 

17

10

ANG E'CO

ASARED

20 H, 01F

750

820

 

13,27

Nabonswendé

01H, 12 F

682

835

 

13;25;26; 27

11

SANKSA-EMBEL

 
 
 
 

23 ;24 ; 25

12

GIE/APE

14H, 34F

6527

8017

 

20 ;21 ; 22

Source: DDD, 2013 et Enquête de terrain 2013

Dans le cadre du suivi et du contrôle de la collecte des déchets solides par les GIE/PME, des cadres de concertation avec la coordination sont organisés. En effet, une réunion par trimestre se tient à la DDD, soit trois(03) réunions bilan par an. Ces rencontres permettent de faire le bilan des activités et de présenter les difficultés rencontrées. Au cours des dernières années, on constate une augmentation globale du nombre des abonnés aux services GIE/PME. Le tableau N°6 montre que les GIE/PME ne disposent pas de personnel étoffé et le nombre d'abonnés par GIE/PME très diversifié d'un groupement à l'autre. En outre, ces groupements ont recourt à plusieurs CC pour le déversement des déchets collectés. Cela est dû à l'hétérogénéité des secteurs de collecte où ils y oeuvrent.

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Tableau N°5: Evolution des abonnés des GIE/PME entre 2010 et 2012

GIE /PME

Secteurs concernés

Année

Nombre d'abonnés

CGMED ; SANKSA EMBEL; ECMM ;

 

2010

55 410

SENDES ; Burkina Propre; ECONFA ;

 

2011

76320

ETE; SEPROSEC; APE;SDS;

1à 55

 
 

2012

97540

ANGECO ; CLEAN

 

ENVIRONNEMENT

 
 
 

Source: DDD, 2012 et 2013 (rapports annuels)

A côté des GIE/PME officiellement reconnus, oeuvrent des opérateurs informels qui collectent également les déchets solides auprès des ménages. Ces informels sont généralement des entreprises ou associations qui n'ont pas été retenues lors de l'appel d'offres ou qui viennent de rentrer dans le secteur des déchets. Ils ne disposent d'aucune autorisation administrative, mais partagent les mêmes zones de collecte que les opérateurs formels attributaires des zones de collecte. D'autres informels se résument à des entreprises familiales où la main d'oeuvre est quasiment composée des membres de la famille. Ces informels offrent aux ménages des coûts largement en deçà de ceux des GIE/PME. Certains informels disposent des abonnés et d'autres interviennent de façon occasionnelle en associant à d'autres activités comme le ramassage de matériaux de construction, la vente de sable et de curasse, la vente de fumier, etc. Ce sont des groupes issus des couches défavorisées qui n'arrivent pas à se constituer en associations. Ils travaillent de façon indépendante et suivant les services qui leurs sont demandés par les populations.

2.1. Etude de cas: GIE-Salubrité et Développement Social (SDS)

Le Groupement d'Intérêt Economique SDS a été créé en 2003 dans le but de participer à l'amélioration de la salubrité de la ville de Ouagadougou et d'améliorer les conditions sociales des plus démunies que sont les femmes. Il est composé de 67 membres répartis entre trois associations (BAO-MANEGRE, ASTABIE et ADENS). Leurs salaires varient entre 20.000 et 60.000FCFA/mois en fonction des tâches accomplies. Le GIE/SDS regroupe plusieurs équipes de 2 à 5 personnes, appelées collecteurs qui collectent les déchets solides de sa clientèle. Chaque équipe dispose en moyenne entre 200 à 215 ménages abonnés qui

résident dans le secteur 15 (Patte d'oie) et Ouaga 2000.
La zone de collecte est subdivisée en trois portions pour permettre à chacune des associations composantes de prendre en charge une partie des 3.998 abonnés que compte le GIE/SDS. Le

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groupement dispose d'un siège et un bureau composé de quatre (04) personnes qui assurent le fonctionnement des activités. Il s'agit d'un président, un Secrétaire, un trésorier et un animateur. L'animateur est chargé de contrôler les prestations des collecteurs, de rechercher les clients au compte du groupement et du recouvrement des redevances au prés des ménages abonnés. Mais, cette dernière tâche est exécutée difficilement à cause des retards ou du non payement des redevances par les abonnés qui peuvent souvent allés jusqu'à trois mois.

En général, chaque ménage bénéficie d'un seul passage pour l'enlèvement de ses ordures en raison de 1000FCFA/mois. Mais certaines structures comme les ambassades et les hôtels formulent des contrats d'enlèvement appréciés par les responsables. Dans ce cas, le coût des redevances peut atteindre 500.000 FCFA/mois avec des enlèvements quotidiens. Pour toute la zone, le GIE/SDS ne dispose que de 2 camions, 1tracteur et 25 charrettes pour effectuer ses opérations d'enlèvement des déchets solides. C'est un matériel insuffisant pour couvrir les besoin du GIE/SDS au vue de l'étendue de la zone d'intervention, de l'augmentation et l'exigence des abonnés. Par exemple, plusieurs ménages situés à Ouaga 2000 et les entreprises n'acceptent plus que leurs déchets solides soient enlevés par les charretiers parce qu'ils estiment très salissant et moins commodes. Pour répondre à la demande, le GIE/SDS Sous-traite (St) avec d'autres associations telles que PROVI, APES, AJSP et SONG-TAABA. A l'image de tous les GIE/PME, les équipes de collecteurs travaillent dans des conditions difficiles. Elles ne disposent pas de moyens de protections (bottes, gants, etc.) et le matériels de transport est constitué essentiellement de charrettes défectueux. D'où les pannes incessantes qui les obligent souvent à maintenir les déchets solides au siège en attendant une éventuelle réparation. De plus, il existe une disparité dans les efforts d'enlèvement entre les équipes de collecteurs alors que le salaire mensuel est dérisoire et ne dépend pas de l'ampleur du travail effectué. Cette situation explique l'évitement des nouveaux abonnements par certaines équipes dans les sous sections qui leur sont attribuées.

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Tableau n°6: Logistique du GIE/SDS (Patte d'oie-Ouaga 2000)

Associations

personn es

Femmes

Hommes

Matériels

Abon nés

Charrette s

camion

Tracteur

BAOMANEGR E

19

13

06

04

-

01

682

ASTABIE

23

19

04

08

01

-

1196

ADENS

22

19

03

06

-

-

1175

APES(St)

05

04

01

01

-

-

219

AJSP(St)

04

03

01

01

-

-

186

SONGTAABA( St

11

10

01

04

01

-

450

PROVI (St)

04

03

01

01

-

-

120

Total

88

71

17

25

02

01

4028

Source: Enquête de terrain, 2014

3. La Brigade Verte et les Associations de trieuses des déchets solides

La Brigade Verte est née en 1995 de l'initiative de la Mairie centrale de Ouagadougou. Elle regroupe des femmes issues des milieux défavorisés qui s'attèlent au nettoyage des rues bitumées de la ville. Elle a pour objectif par l'emploi de 1400 femmes de rendre la ville propre et de lutter contre la pauvreté. Ces femmes nettoient les rues centrales de la ville deux (02) fois par semaine. On estime qu'elles ont balayé quatre-vingt-dix-huit mille quatre cent (98400) km de voies bitumées au cours de l'année 2013. La Brigade Verte oeuvre avec les cantonniers qui nettoient les espaces et les sites stratégiques, des portions de voies et les principales artères de la ville de Ouagadougou. Avec un effectif de 288 cantonniers, ils effectuent des sorties régulières de six (06) jours sur sept (07).

4. Contrat entre l'EBTE et la commune

L'EBTE assure le transport d'une partie des déchets solides des CC vers le CTVD. Il s'agit des déchets solides du secteur 8 et des arrondissements 4, 8 et 9; ex Sig-Noghin et Nongr-Mâasom. Pour les autres arrondissements, les déchets solides sont transportés par la régie de la Direction du Développement Durable.

Ces deux acteurs transporteurs sont en collaboration pour assurer le transport de tous les déchets solides qui sont dans les CC vers le CVTD. Les services rendus par chacun des deux acteurs vont par moment au-delà des zones concessionnaires en raison de la quantité énorme des déchets transitant certains secteurs qui sont dansement peuplés et des pannes des camions qui surviennent régulièrement de part et d'autre.

A la signature du contrat en 2005, l'EBTE étaient payée par mois au tarif de 4130FCFA(TTC)

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par m3 transporté au CVTD. Mais ce prix de transport a été renégocié par EBTE compte tenu du prix du carburant qui a beau augmenté ces dernières années. Ce tarif a été revu pour la première fois en Novembre 2006. Selon la densité retenue par le contrat (0,65kg/l), une tonne (1t) de déchets solides équivaut environ à 1,54 m3. Cela veut dire que la rémunération théorique calculée est faite sur la base du poids des déchets transportés. Il faut noter que ce contrat doit encore être mis à jours pour tenir compte de l'évolution des certains facteurs liés aux moyens de transports (prix du carburant, renouvèlement des camions vieillissant, accessibilité aux CC, etc.).

Conclusion

La filière des déchets solides dans la commune de Ouagadougou bénéficie de l'existence d'un cadre législatif et réglementaire et de la détermination affichée de l'Autorité communale. Toute chose qui a permis l'élaboration et la mise en oeuvre du SDGD qui ont conduit à la construction d'infrastructures de collecte telles que les CC, le CTVD et l'implication de nombreuses structures privées dans collecte des déchets. La création des GIE/PME, et d'associations partenaires de la Direction du développement durable a conduit à une amélioration du cadre de vie des populations urbaines. L'étude nous a permis de se rendre compte du faible niveau économique des ménages. Ces conditions ont un impact sur la prise en charge des déchets solides d'un ménage à l'autre. Elle a permis également de comprendre les raisons qui justifient le faible abonnement des ménages aux services des groupements de collecte des déchets solides.

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CHAPITRE II : LA PRODUCTION ET LES CONTRAINTES DE LA GESTION DES
DECHETS SOLIDES

Les quantités de déchets solides produites dans la ville de Ouagadougou augmentent sans cesse. Leur prise en charge adéquate nécessite la maitrise d'un certain nombre de facteurs qui se présentent comme les plus importants. Il s'agit des sources de production qui déterminent la nature des déchets, l'évolution de la démographie, l'extension de l'espace et le niveau de tri dans les centres de collecte.

I. Production des déchets solides dans la ville de Ouagadougou

La production des déchets solides est guidée par la croissance spatiale, démographique et le développement des conditions économiques des populations.

1. Sources de production et les caractéristiques des déchets solides

Les principales sources de production des déchets solides urbains à ouagadougou sont les ménages, les industries, les centres commerciaux, administratifs, les hôtels et les formations sanitaires. Les déchets solides ménagers (cendres, débris de verre ou de vaisselle, les feuilles, les balayures, et autres) sont issus de diverses activités des ménages. Ces déchets ménagers sont généralement disposés dans des récipients (seaux, bidons, barriques, etc.) placés à l'intérieur ou à l'extérieur des concessions. La composition de ces déchets est très variable et dépend du niveau de vie des ménages. Depuis 1992, le CREPA a définit la composition des déchets solides ménagers de la ville en fonction du niveau de standing. Il donne les proportions suivantes pour la ville de Ouagadougou.

Tableau N°7: Composition des déchets solides ménagers

Composition(%)

Haut standing

Moyen standing

Bas standing

Matières inertes

2,4

4

1

combustibles

9,6

6,6

21

Matières organiques

60,5

36,9

2,1

Matières fines

27,5

52,5

75,9

Part de production

11

45

44

Source : CREPA, 1992 ; PACVU, 2000

Le tableau ci dessous montre une forte part de production de la matière organique chez les ménages à haut et moyen standing contre des proportions presque insignifiantes dans le bas standing. Cependant, la matière fine est dominante dans le bas standing et non moindre dans

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le moyen standing. Cela traduit l'importance des déchets solides ménagers dans les ménages à niveau de vie élevé. Cette production des déchets solides ménagers diminue avec le niveau de vie.

Il faut donc mettre en place des mécanismes pour inciter les ménages démunis à adhérer aux services des opérateurs de collecte et aux bonnes pratiques de collecte. Ces mécaniques doivent cibler les petits commerçants, les restaurateurs, les artisans, etc. qui appartiennent à la catégorie.

La composition des déchets de la ville de Ouagadougou sont également fonction de l'activité exercée par le producteur. Le sable et la terre sont issus des balayures des cours et des rues. Partout dans la ville, des quantités importantes de sachets sont dispersées sur la rue, les espaces libres et autour des places commerciales. Ces sachets sont utilisés pour emballer les marchandises et d'autres aliments (pain, fruits, etc.) achetés sur la place du marché. Ils sont ensuite jetés après usage souvent loin des centres de collecte. Leurs conséquences pour l'environnement n'est plus à démonter (imputrescible, imperméabilité, source de décès d'animaux, etc.). Il est donc impératif d'envisager de les recycler ou les traiter pour réduire les risques engendrés. A côté de ces sachets, on note la présence de papiers et de cartons dans les administrations. C'est surtout dans les marchés et les « yaars » que la quantité des cartons devient abondante. De plus en plus, la présence des métaux dans la ville prend des proportions importantes avec les opérations de recyclage qui se développent et qui représentent une source de revenus pour les populations.

Photographie N°3 : Composition des déchets solides dans la ville

Carton et plastiques Ferraille

Les proportions des déchets solides fondés sur la classification de MAAS et VOGLER (2007) donnent les proportions représentées suivantes pour la ville de Ouagadougou (cf graphique N° 4)

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Graphique N°4 : Composition des déchets solides de la ville

2%

3%

4%

10%

28%

5%

9%

39%

fermentescibles

papiers et cartons

textiles

plastiques

Source : MAAS et VOGLER, 2007

2. Estimation des déchets solides produits de 2005 à nos jours

La production des déchets solides dans un centre urbain est une des conséquences de l'explosion démographique urbaine. A Ouagadougou, les données sur l'estimation des déchets produits n'existent que pour une période récente (2005). La Direction du Développement Durable de la mairie de Ouagadougou évalue à 0,21tonne la quantité de déchets produits par personne et par an. Cela revient à une production journalière de 0,57 kg de déchets produit par personne. En considérant ces chiffres, les quantités de déchets produites dans la ville de Ouagadougou sont représentées sur le graphique ci-dessous.

Graphique N°5 : Evolution de la production des déchets à Ouagadougou

400000

600000

500000

Quantités produites(t)

300000

200000

100000

0

2005

1 2 3 4 5

Années

2006

2007

2012

2018

Source: RGPH, 2006 / DDD, 2013

La courbe montre une augmentation continue des quantités de déchets solides ménagers produits au cours du temps dans la ville. Cette augmentation s'accentue à partir de l'année 2007 et suivant la croissance de la population de la ville. Elle se perçoit également à travers

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l'accroissement des quantités des déchets produits par jour et par individu lié aux nouveaux modes de consommation des citadins. De 300.000 tonnes de nos jours, elle franchira le cap de 550.000 tonnes en 2018, d'où l'urgence d'une mise en place de stratégies d'anticipation pour s'adapter aux nouvelles conditions de la situation des déchets de la ville. Depuis la mise en oeuvre du SDGD de la ville en 2001, les taux de collecte des déchets solides ménagers connaissent également une progression au cours du temps. En 2005, 46% des déchets étaient collectés et transportés au CTVD, puis respectivement 61% et 68% en 2006 et 2007. De ces déchets qui arrivent au centre, seulement 12% des ordures ménagères sont enfouies et 78% valorisés (DDD, 2013).

II. Facteurs déterminants de la production des déchets à Ouagadougou.

1. Une évolution spatiale sans précédente de 1956 à nos jours

Selon l'INSD, 2005, la ville de Ouagadougou s'étendait sur une superficie de 53Km2 en 1956. Cette ville a connu une extension spectaculaire marquée par la création de quartiers périphériques illégaux qui vont très vite poussés les limites géographiques du tissu urbain. Les services urbains et particulièrement ceux de l'assainissement sont très loin de répondre aux attentes des populations et le phénomène est exacerbé dans les secteurs périphériques où les populations sont économiquement défavorisées. Dans cet espace urbain, l'on rencontre des parcelles non mises en valeur, voies et caniveaux, considérés par les populations comme des endroits de destination de leurs ordures ménagères, des sachets, cartons, etc. Dès 2010, la superficie de cette ville en pleine extension atteignait 54400ha (DUH, 2013); et malheureusement, cette extension va se poursuivre si des mesures ne sont pas prises puisqu'il n'existe pas de contraintes physiques réelles à l'étalement de la ville. Cette extension est accompagnée d'une diversification des dépotoirs sauvages non contrôlés dans les quartiers. De nos jours, on estime que l'extension urbain de la ville fait 2fois celui d'Abidjan et 8 fois la superficie de Dakar. C'est justement pour résoudre ce problème que le redécoupage administratif de la commune urbaine (2009), porte le nombre d'arrondissements à 12 et le nombre des secteurs à 55. Ce redécoupage a le souci d'instituer un équilibre entre les entités géographiques et veiller à les rendre plus assainis. Les différentes cartes ci-dessous montrent, par comparaison diachronique l'extension spatiale de la ville de Ouagadougou.

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Carte N°4 : Evolution spatiale de Ouagadougou de 1956 à nos jours

Source : DUH/Commune de Ouagadougou

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Ce rythme d'agrandissement rend difficile les tâches qui sont assignées aux services d'assainissement de la ville, particulièrement dans la récupération et le transport des déchets solides. Cela exige à parcourir des longues distances d'un lieu à un autre, et surtout vers le CVTD. De plus, il faut anticiper sur les besoins en infrastructures de collecte des zones périphériques qui sont en phase de devenir des espaces urbains dansement peuplés et très difficiles à maitrisés. Sans oublier le nouveau pôle administratif et résidentiel qui se développe à l'extrême Sud de la ville avec un dynamisme sans précédent (Ouaga 2000), où les résidents sont très regardants sur la prise en charge des déchets qu'ils produisent.

2. Influence de la démographie sur la quantité des déchets produits

A mesure que la ville de ouagadougou croit sur le plan spatial, la densité de la population dans les périphéries continue de prendre des proportions inquiétantes. Alors que la municipalité éprouve des difficultés à gérer les déchets urbains générés, le nombre des producteurs des déchets solides augmente et les quantités prennent de l'ampleur le long des routes, dans les réseaux de canalisation et les espaces libres, menaçant la santé des populations riveraines. En effet, la progression du taux de production des déchets est étroitement liée à la croissance du nombre de personnes. Chaque individu supplémentaire constitue un potentiel producteur de déchets, et tout le monde n'a pas le réflexe de gérer de façon adéquate les déchets générés par l'ensemble de ses activités. La croissance vertigineuse qu'a connue la ville porte la population citadine à plus de 959000 habitants dès l'an 2003. Depuis lors, le seul centre urbain abrite plus 47% de la population urbaine totale du pays (INSD, 2006).

Tableau N°8: Evolution de la population de Ouagadougou de 1960 à 2018

Années

Population
urbaine nationale

Population urbaine de
Ouagadougou

Taux de croissance moyen
annuel (Ouagadougou)

1960

290.874

59.126

11,2%

1985

11.011.074

441.514

9,8%

2003

-

959.401

4,3%

2006

14.000.000

1.181.702

4,2%

2018

15.000.000

2.600.000

4,2%

Source : INSD, 2000 ; RGPH, 2006, projection

De nos jours on estime à plus de 2.000.000 habitants le nombre de citadins vivant dans cette grande agglomération. Selon les projections, Ouagadougou dépasserait 2.600.000 habitants en 2018 (INSD, 2000). Toute chose qui exige une anticipation sur les problèmes

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d'assainissement et de prise en charge des déchets de la ville qui vont sans doute être accentués par la non maitrise de l'évolution réelle de la ville.

III. Tri des dans les centres et la quantité des déchets transportés

1. Situation dans les centres de tri de la ville de Ouagadougou

Le système de tri s'est développé avec le Projet « Stratégie de Réduction des Déchets de Ouagadougou-Création d'emploi et de revenus par des actions de collecte, de tri et de valorisation». La ville compte sept (07) centres de tri repartis entre les arrondissements 3, 5 et 11. Il s'agit des centres de tri de TOECIN, Plateau et Erimétal localisés au secteur 11, Lamouss Yarr et autres dans le secteur 16, celui du SIAO au secteur 24, de Karpala au secteur 51. Le tri demeure au stade embryonnaire dans ces espaces mis en place. En effet, pour l'ensemble des centres, 44% des déchets qui y sont parvenus ont été triés au cours de l'année 2013. Or l'analyse de ces déchets montre que plus de 67% des déchets qui parviennent dans ces centres de tri sont valorisables. Ces déchets triés sont constitués essentiellement de terre noire, de la matière organique, du papier, du carton et de plastique. Toute chose qui laisse voir que les projets de tri sont réalisables et bénéfiques pour les GIE/PME qui veulent s'engager. Néanmoins, cela nécessite un accompagnement de la part de la mairie dans la recherche de financement, la formation des trieuses, la construction d'air de stockage et la recherche de

débouchés pour l'écoulement des objets triés dans les CC.
Les femmes trieuses installées dans ces centres sont chargées de trier les déchets valorisables, les résidus étant destinés à l'enfouissement au CTVD. Environ 90% des déchets admis dans les centres de tri sont triés et seulement 10% sont destinés à l'enfouissement, soit une économie d'environ 566 tonnes de déchets destinés à l'enfouissement. Malheureusement ces centres de tri ne reçoivent qu'une partie infime des 300.000 tonnes des déchets solides de la ville de Ouagadougou. Cela est lié à l'étroitesse des locaux de stockage pour les GIE/PME qui interviennent dans les centres de tri, au manque de débouchés pour l'écoulement des déchets triés et l'absence d'abris dans les aires de tri. Il faut également noter que les femmes qui y travaillent ne reçoivent pas suffisamment de formations en matière d'assainissement. Dans l'optique d'encourager le tri par les GIE/PME, le développement des unités de valorisation des déchets papier-cartons en buchette, des plastiques en granulé et le compostage de la matière organique au CTVD s'avère être un avantage pour faciliter l'écoulement d'une partie des déchets qui sont triés. Le développement du maraichage et l'abondance des pépiniéristes dans la ville et dans le périurbain de Ouagadougou sont des

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pistes d'écoulement du compost et de la terre noire si des partenariats sont développés et que les caractéristiques de ces produits fournis sont convaincants

2. Etude des moyens de transports des déchets dans la ville de Ouagadougou 2.1. GIE/PME et informels

Le transport des déchets solides ménagers vers les CC est assuré par les GIE/PME et les informels. Leurs moyens de transports sont conduits en majorité par des équipes de charretiers appelés collecteurs. Ces collecteurs ne sont pas propriétaires directs des charrettes mais ils doivent veiller à ce que ce matériel soit permanentant en bon état. A ces charrettes, sont associés des tricycles, camions ou tracteurs pour les GIE/PME les plus nantis financièrement. Plusieurs affirment que ce matériel coûteux est acquis surtout pour répondre à la demande des clients les plus exigeants et rendre moins pénibles la collecte auprès des ménages et des entreprises. Nonobstant, ils ne parviennent pas à atteindre les objectifs à cause de l'état états défectueux du matériel de transport.

Photographie N°4: Moyens de transport des GIE/PME 2.2. Entreprise EBTE et la DDD

L'entreprise EBTE, la seule entreprise qui a été retenue à partir de l'appel d'offre de 2001 pour le lot 3, avait pour activité traditionnelle les travaux publics. Elle dispose en son compte un certain nombre de camions pour le transport des déchets des CC vers le CVTD. L'entreprise dispose de 6 camions lève-centenaires et des camions bennes utilisés dans le transport des déchets. A l'issu de l'appel d'offre elle avait disposé 3 bacs en moyenne dans les 14 sites regroupement dont elle en a la charge. Ce matériel a été acquis au moment de la signature du contrat en 2001, mais les multiples pannes, le manque d'entretien adéquat et les ruptures de carburant ne permettent pas à l'entreprise de répondre à la demande et au rythme normal de levés des conteneurs à ordures dans les CC. La DDD qui assure le transport des

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déchets solides des lots 1 et 2 est soumise aux mêmes contraintes. Au déficit de matériel s'ajoute les grandes distances que les camions doivent parcourir pour couvrir les CC. Avec l'augmentation des distances entre CC dans les zones de collecte, les coûts de transport des entreprises augmentent alors qu'elles doivent respecter les cahiers de charge. Selon MAAS et VOGLER (2006), EBTE était rémunéré pour l'ensemble de ces services à 6.354 FCFA par tonne (4.130 TTC par m3) depuis la signature du contrat de transport. Ce prix a été revu à la hausse pour la première fois en 2006 en raison de l'augmentation du coût du carburant. Malheureusement, il existe un seul CVTD situé à l'extrême Nord de Ouagadougou qui reçoit les déchets collectés. Les déchets de toutes les zones de collecte des quartiers éloignés doivent forcement franchir le centre-ville avant d'atteindre le Centre de dépôt final. Les nombreux détours effectués par les camions avant d'atteindre le CVTD engendrent des coûts supplémentaires, des nuisances au sein des populations et des déversements de déchets dans les voies publiques. Quand on évalue par exemple les distances à parcourir des quartiers extrêmes (Patte d'Oie, Ouaga 2000, Pissy et Nonsin, etc.) jusqu'au CVTD qui varient en moyenne entre 20 et 30 km, il est évident que le coût de transport constitue le facteur déterminant dans le coût globale de la gestion des déchets solides de la ville.

Faut -il encore dire que des efforts de construction d'autres CC et CVTD doivent être envisagés par les acteurs de la filière déchets.

Photographie N°5 : Moyens de Transport de l'EBTE et la DDD

IV. Difficultés d'organisation et le manque de moyens des acteurs de collecte

La filière de déchets solides se heurte aujourd'hui à des difficultés ou contraintes considérables qui handicapent son efficacité.

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1. Capacité organisationnelle des GIE/PME

Malgré le passage de la collecte des déchets solides ménagers entre les mains des privés, ces acteurs se sont montrés incompétents à offrir des services satisfaisants aux populations. Cet échec est tributaire du manque de moyens financiers, de l'insuffisance des formations et des l'incapacité des GIE/PME attributaires des zones de collecte à faire adhérer les populations à leurs services de collecte (manque de sensibilisation auprès des ménages). La coordination des activités des associations membres des GIE/PME révèle un déficit structuration au sein des acteurs de la collecte des déchets solides. En effet, plus de 80% des associations membres des GIE/PME se sont regroupées pour simplement bénéficier des appels d'offres lancés par la commune de Ouagadougou. Plusieurs travaillent ensemble mais n'ont pas le même engagement. Ils se sont regroupés sans mesurer l'immensité de la tâche qui les attendait si bien que plusieurs associations se sont retrouvées à travailler au sein d'un GIE/PME dans l'incompréhension. Par conséquent, il devient difficile pour les responsables des GIE/PME de suivre les activités des associations membres. Les rencontres convoquées par ces responsables sont vues par les membres d'associations comme une perte de temps et des dépenses infructueuse. De ce fait, ils ne trouvent pas important d'y participer. Des personnes auxquels des responsabilités ont été confiées au sein des GIE/PME n'exécutent pas bien leurs fonctions ou sont permanemment absentes. Il en résulte des défaillances dans l'accomplissement des services administratives tels que le versement des taxes, les signatures de papiers importants, la représentation dans les rencontres, etc. D'autres associations sont préoccupées par la rentabilité de leurs propres activités au détriment de l'intérêt général du Groupement d'Intérêt Economique ou du PME. Il faut noter également que la plupart des associations qui composent les GIE/PME ont débuté leurs activités de collecte dans l'informel alors qu'elles n'ont pas bénéficié de formations professionnelles leur permettant d'être de s'adapter sur le terrain. A cela s'ajoute l'insuffisance de suivi et de contrôle réguliers de leurs activités par le service de coordination. Toute chose qui ne permet pas de faire respecter les cahiers de charge.

2. Insuffisance de personnels, matériels et finances des acteurs de la collecte

Les acteurs de la collecte souffrent énormément de manque d'outils de travail. Le matériel est largement en deçà des missions qui leur sont assignées.

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2.1. Moyens de la DDD

La DDD qui est la structure de coordination dans la gestion des déchets de la ville ne dispose pas suffisamment de véhicules (camions, bennes, etc.) pour assurer l'élimination des déchets dans les zones de collecte qui relèvent de la régie. Cela est exacerbé par les pannes répétitives, les ruptures de carburant et la vétusté des véhicules utilisés. De ces pannes répétées résultent l'immobilisation temporelle ou définitive de plus 50% du matériel roulant de la DDD et par ricochet, la baisse des rendements de collecte des déchets solides. L'insuffisance du personnel pour la coordination des activités de collecte est également une contrainte pour la filière de gestion des déchets solides. En effet, le suivi des activités devient très compliqué lorsqu'un seul agent est demandé à plusieurs niveaux. La difficulté réside dans le fait que les agents de la DDD ne soient pas immédiatement disponibles lorsqu'on a souvent besoin d'eux sur le terrain. La raison principale est qu'ils sont toujours pris entre plusieurs activités alors qu'ils

ne peuvent assurer toutes les sollicitations sur le terrain.
Par ailleurs, le transport des déchets est assuré principalement par le budget de la mairie. Malgré l'augmentation de 2 à 3% l'an du budget affecté à la propreté de la ville, les moyens financiers demeurent une contrainte qui limite les actions de la DDD. Plusieurs véhicules ont été mis au garage par manque d'entretien conséquent (révision, non renouvèlement de la logistiques). Le personnels de la Direction chargé de la gestion des déchets est composé de: Un Directeur, 04 chefs de service, 12 surveillants, 21 chauffeurs, une Secrétaire, et des manoeuvres. Le tableau N°9 donne un aperçu de l'état de la logistique de la DDD entrant dans le cadre de la gestion des déchets solides de la ville de Oauagadougou.

Tableau N°9 : Récapitulatif de la logistique de la DDD

MATERIELS MOBILES

NOMBRE

FONCTIONNELS

BENNES « TASSEUSES »

12

05

LEVES CONTENEURS

04

01

MULTI BENNES

04

02

PELLE CHARGEURS

01

00

GRUES PLATEAU

0 3

02

BACHEE

00

01

PICK UP

01

01

CAMIONNETTE

01

00

CORBILLARDS

02

02

BROYEUR

01

01

TOTAL

31

15

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Le tableau montre qu'environ 50% du matériel mobile ne fonctionnent pas et ceux qui sont encore en fonction sont sous le coup de l'amortissement parce qu'ils ne sont pas renouvelés depuis un certain temps. Le nombre du personnel révèle un déficit car environ 4/5 des zones de collecte sont assurées par la DDD.

2.2. Moyens des GIE/PME

Quant aux GIE/PME, le manque de matériels est encore très critique. Plus de 80% des GIE/PME n'ont pas les moyens financiers de se procurer de matériel qui puisse satisfaire la collecte des déchets solides dans les ménages et les entreprises. Leurs matériels sont essentiellement des charrettes le plus souvent en état défectueux et de capacité très réduite. Avec ces charrettes, les collecteurs se débrouillent pour récupérer les déchets solides chez les abonnés. Les GIE/PME éprouvent même des difficultés à fournir des gants à tous les collecteurs qui sont permanentant en insécurité. L'insuffisance de moyens financiers est la principale contrainte qui mine l'action des acteurs privé de collecte des déchets solides. C'est l'exemple de ECONFA et SANKSA-EMBEL, SEPROSEC qui étaient déjà en difficulté après un an de fonctionnement parce qu'ils n'arrivaient pas à couvrir les charges financières causées par le non payement des redevances par les abonnés1. Ils étaient dans l'obligation de faire appel à d'autres GIE/PME pour assurer la collecte des déchets solides dans leurs zones de collecte.

Conclusion

L'étude de cette section nous a permis de comprendre les effets des distances et de la croissance de la population sur la maitrise des déchets dans la ville de Ouagadougou. Au regard de la croissance exponentielle des citadins qui génèrent les déchets solides de par leurs activités, il ressort que les difficultés dans la collecte et le transport des déchets s'accentuent au fil du temps. La création des CC et l'implication du secteur privé dans le schéma de collecte n'ont pas suffi pour estomper le flux des déchets solides, surtout avec l'insuffisance et le disfonctionnement des moyens et des infrastructures mises en place. Il est donc important d'investir davantage sur les moyens de transport assurant le transfert des déchets vers le CVTD pour désengorger régulièrement les centres de regroupement qui reçoivent des quantités énormes de déchets. Il s'agit d'augmenter le nombre de camions lève conteneurs

1 MAAS et VOGLER, 2006 ; cité par SORY, 2008

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afin de pouvoir immédiatement prendre en charge les conteneurs remplis. De fait, la diversification des opérateurs privés de transport s'avère être la solution la plus efficace. Du fait des faibles capacités financières, un seul opérateur privé ne peut pas assurer déficit des moyens de transport. De plus, le problème d'espace dans les centres de collecte ne peut être résolu facilement. Il faut donc travailler à renforcer le tri pour diminuer les quantités des déchets admissibles dans les centres de collecte. Plus les déchets triés augmente, moins les centres se remplissent. L'urgence rigide dans le financement de l'acquisition des équipements étant donné qu'il n'existe pas de structures spécifiques de financement. Envisager des projets pour rechercher des financements dans ce sens sera l'option économique.

Les contraintes qui résultent de la mauvaise gestion de ces déchets se manifestent sous divers formes. Le nombre élevé de personnes exposées aux tas d'ordures dans la ville devient une potentielle source de développement d'agents pathogène, source de nombreuses infections respiratoires. De plus, le paysage urbain se trouve très perturbé et pollué d'odeurs du fait de la décomposition des déchets et leur brûlage. Les voies et les espaces publics se trouvent être obstrués, particulièrement dans les endroits à proximité des marchés. Cependant, l'insuffisance de moyens financiers, matériels et logistiques; commun à tous les acteurs de la filière, ne rime pas avec performance. Le manque d'organisation au sein des GIE/PME et des associations intervenant dans la gestion des déchets n'en demeure pas moins. Il est exacerbé par la persistance des informels dans la collecte et les comportements inappropriés des producteurs des déchets (ménages, commerçants, etc.), le besoin de renforcement des capacités à tous les niveaux.

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CHAPITRE III : STRATEGIES D'AMELIORATION DE LA GESTION DES
DECHETS SOLIDES

L'examen des contraintes de la filière déchets révèle une diversité d'acteurs qui interviennent à des différentes étapes. Ces acteurs sont le plus souvent moins organisés et utilisent des moyens limités qui ne leur permettent pas d'atteindre les résultats escomptés. L'organisation de l'ensemble des opérations de collecte et de transport est indispensable pour corriger les imperfections.

I. Analyse pour une performance dans la gestion des déchets solides

1. Gestion professionnelle des activités de collectes

La filière des déchets bénéficie d'une volonté politique de la part des premiers responsables. Cela est perçu à travers l'abondance des textes élaborés et l'adhésion du Burkina Faso aux différents engagements régionaux et internationaux (convention de Bale à caractère international, signée en 1989; convention de Bamako à caractère régional, signé en1991, etc.). Cependant, l'insuffisance d'application et le non-respect des textes par les populations limitent leur mise en oeuvre sur le terrain. C'est le cas de l'arrêté N°2008-150/CO/SG/DP portant interdiction de déverser des déchets sur le territoire communal qui n'est pas toujours respecté par les populations bénéficiaires. Cet arrêté est continuellement violé par les populations, les associations de collecte des déchets et le manque de suivi ne permettent pas de prendre des sanctions à l'encontre des transgresseurs. Il est donc impératifs que ces textes élaborés au bénéfique de la filière connaissent leur concrétisation sur le terrain. Dans le cadre de la mise en oeuvre du SDGD, trente cinq (35) CC ont été construits dans les douze (12) zones de collecte de la ville. Mais ce découpage effectué n'a pas véritablement réglé le problème de l'éloignement et de fluidité dan les CC. En effet, les quartiers périphériques connaissent une extension rapide à cause des nouveaux arrivants. L'augmentation des effectifs a très vite augmenté les quantités de déchets qui parviennent aux CC et a contribué à allonger les distances entre les lieux de pré-collecte et les centres de regroupement. A ces contraintes s'ajoutent l'étroitesse des CC préférentiels qui oblige les GIE/PME à se tourner vers d'autres centres de regroupement situé à une quinzaine de kilomètres alors que les moyens de transports utilisés ne sont pas commodes. A titre illustratif, les collecteurs du GIE ANGEC'O (secteurs 13, 26,27) sont souvent obligés de transporter les ordures collectées vers des centres de collectes situés dans la commune rurale de SAABA par manque de bacs vides. Ce cas est surtout fréquent en saison pluvieuse pendant

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laquelle l'accès de plusieurs CC et du CTVD est très délicat en raison des nombreux

embourbements des charrettes, des camions, bennes, etc.
Le nombre de CC accessibles à tout moment et plus spacieux doit être revu à la hausse pour désengorger ceux déjà existants. L'une des perspectives de la DDD est justement l'augmentation du nombre de ces centres intermédiaires de 35 à 55, mais cette résolution ne saurait remédier au problème tant qu'il n'y a pas une prise en compte des flux des déchets solides dans les CC, partant des zones de collecte. De plus, la construction de centres de tri est nécessaire dans tous les CC de la ville pour réduire les fréquences de levé des bacs. Le remplissage précoce des bacs dans certains CC s'explique également par le fait que leur utilisation par les GIE/PME n'est pas orientée. Chaque groupement de collecte de déchets devrait être référé aux centres de regroupement de sa zone de collecte.

2. Stratégies de valorisation des connaissances humaines

Comme nous l'avons souligné précédemment, les acteurs de base dans la gestion des déchets représentent les ménages et les GIE/PME. La prise en compte de leurs spécificités et la consolidation de leurs capacités d'action sur le terrain est une condition sine qua non pour une meilleure prise en charge des déchets solides. Pour ce qui est des ménages c'est la sensibilisation et l'éducation environnementale à la base qu'il faut viser. La formation régulière des membres des GIE/PME est un élément qu'il faut prendre en compte pour renforcer le savoir-faire des actions de collecte et d'assainissement. Les responsables des groupements de collecte doivent renforcer leurs capacités de gestion de leurs ressources humaines, des procédures administratives et financières. Cela peut être réalisable à travers la mise en place de séances de formation régulières qui tiennent compte des besoins spécifiques. Relégués le plus souvent au second plan, ils doivent participer à l'élaboration de nouveaux programmes de prise en charge de déchets solides axés sur des propositions venant de la base qui seront par la suite réadaptées en tenant compte des réalités du moment. Plusieurs reçoivent des revenus largement en deçà de ce qu'ils accomplissent comme travail. Par ailleurs, il y a besoin de valoriser les salaires des collecteurs issus du privé qui dans leurs conditions actuelles ne permettent pas un engagement conséquent dans la collecte des déchets solides. De plus, le tri, le transport des catégories de déchets solides, les risques liés à leurs rôles de collecteurs et la collaboration avec les populations abonnés doivent leur être assurés.

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3. Maitrise du circuit de collecte des déchets solides de la ville de Ouagadougou

Le suivi des opérations de collecte depuis le ménage jusqu'au transport des déchets vers le CTVD sont étroitement liés. La réussite de chaque étape dépend de celle qui la précède. La pré-collecte est faite au niveau des producteurs (ménagers, entreprises, etc.) des déchets solides. L'incitation pour une pré-collecte responsable et l'utilisation de poubelles appropriées sont des activités importantes à mener. Afin d'éviter l'incorporation de la terre, la cendre (51% des déchets solides) et le conditionnement des déchets en vrac, la mise en place de techniques de balayage et le tri sélectif à ce stade permet de diminuer de moitié les quantités des déchets solides à transporter vers les CC. Conformément au Code de l'environnement, ce sont les producteurs qui doivent prendre les dispositions pour que leurs ordures soient collectées par les GIE/PME de collecte des déchets solides dans les bonnes conditions. Les déchets solides convoyés vers les sites de groupage intermédiaires doivent davantage être triés. Cela nécessite la mise à la disposition des opérateurs d'équipements adaptés pour les opérateurs de collecte, d'où la nécessité de les soutenir financièrement. Le tri sélectif devrait se poursuivre au stade de la collecte et dans les CC. En plus des centres de tris construits certains CC, les collecteurs doivent être formés davantage système de tri sélectif. La mise à leur disposition de matériel de transport permettant le transport des déchets solides par catégories semble être indispensable. Plusieurs collecteurs le font déjà pour des raisons financières. Il suffit simplement de les accompagner pour rendre le tri plus professionnel. La levée régulière des bacs dans les CC est une préoccupation à laquelle les GIE/PME sont confrontés. La présence de plusieurs centres de regroupement dans des zones inondables ne facilite pas le déversement des déchets solides et la levée des bacs par les camions. Les GIE/PME qui font la collecte dans les mêmes zones de collecte se dirigent quasiment vers les mêmes centres de collecte qu'ils espèrent plus économique en terme de distances et d'accessibilité. Il est donc intéressant qu'on travaille à construire des voies d'accès des centres.

Faut-il signaler que la proximité des bacs à ordures des zones d'habitation et des routes bitumées cause des ennuis aux populations résidentes. Ces dernières sont continuellement plongées dans des odeurs nauséabondes en raison du manque d'espace qui ne facilite pas le respect de la distance minimale de cent(100) mètres. L'exigence de plus en plus marquée des populations par rapport à la salubrité de leur cadre de vie (esthétique et d'autres nuisances

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liées aux dépôts de déchets) demande que les distances soient respectées dans la construction des CC. Toute chose qui évitera le risque de protestations au sein des habitants concernés.

Photographie N°6 : Trieuses dans les CC et au CTVD 4. Réaménagement des CC et du transport des déchets solides

Le redécoupage de la commune de Ouagadougou en petites zones de collecte se présente comme l'option qui facilitera la collecte des déchets par les GIE/PME. Avec le nouveau découpage de la ville en douze (12) arrondissements et celui des secteurs en Cinquante-cinq (55), il serait bien d'envisager de mettre en place des centres de collecte équipés qui couvrent des zones plus réduites. Ce qui permettra le suivi des actions de collecte des déchets solides. Parallèlement, le problème de la présence des informels dans les zones attribuées aux GIE/PME doit trouver une solution afin de situer clairement les responsabilités des déversements des déchets solides dans les rues et les dépotoirs sauvages.

Le transport des déchets des centres de collecte vers le CVTD est assuré seulement par deux acteurs. Il s'agit de l'entreprise privée EBTE et la DDD qui se partagent les trois lots de la ville de Ouagadougou. L'augmentation du nombre de sociétés privées qui transportent les déchets solides permettra d'améliorer la fréquence de levée des bacs dans les CC. Pour tous les déchets solides de la ville de Ouagadougou, il n'existe qu'un seul CTVD situé à l'extrême nord de la ville (Polesgo), souvent difficilement accessible (surtout en saison pluvieuse). Les coûts engendrés par le transport des déchets peuvent être minimisés par la construction d'autres CVTD car l'emplacement de certains CC oblige les entreprises de transport à parcourir de longues distances. En plus, le nombre et la qualité du matériel roulant que disposent ces entreprises de transport des déchets est en deçà des missions qui leurs sont assignées. L'insuffisance des bacs (dans les secteurs 19,29, 30, etc.) fait que des CC ne fonctionnement quasiment pas. Sur les 35 centres de collecte aménagés sur toute la ville, quatre (04) étaient déjà non fonctionnels en 2011 et six (06) en 2012, d'où la nécessité d'augmenter leurs nombres et d'équiper ceux non fonctionnels. Dans les marchés où l'on

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constate des débordements fréquents de déchets solides, la multiplicité des bacs et des entreprises chargées du transport s'imposent pour mieux prendre en charge les déchets solides dans ces lieux. Ces mesures intégrées pourraient permettre de mieux réussir la chaine de collecte et de transport des déchets solides de la ville de Ouagadougou.

Photographie N°7 : Conditions d'accès au CTVD de Polesgo

5. Proposition de restructuration de la collecte des déchets solides par les GIE/PME

L'analyse de la collecte des déchets par les GIE/PME dans la ville révèle des difficultés relatives aux disparités entre arrondissements et des moyens de collecte. Par conséquent, il faut que dans la nouvelle attribution des lots, le critère «types des moyens de transport » que disposent les GIE/PME occupent une place importante. De plus, il est nécessaire que l'accessibilité des centres situés en pleine centre-ville soit permise aux GIE/PME qui disposent uniquement de camions ou bennes pour la collecte des déchets. Nous proposons que les lots d'attribution soient divisés en deux catégories:

? Catégorie N°1 : les attributaires à l'appel d'offre seront les GIE/PME qui utilisent que des camions ou bennes. Il serait bon que ces derniers disposent du personnel qualifié ou qu'ils s'engagent dans les termes du contrat à les former de façon professionnelle. Les lots qui sont formés doivent concerner les six (06) premiers arrondissements que sont l'arrondissement 1(secteurs 1 à 5), l'arrondissement 2 (secteurs 7 à 11), l'arrondissement 3 (secteurs 12 à 16), l'arrondissement 4 (secteurs 17 à 20), l'arrondissement 5 (secteurs 21 à 24) et l'arrondissement 6 (secteurs 25 à 29) et le quartier Ouaga 2000. Les centres de collecte à utiliser sont ceux qui sont localisés les arrondissements ci-dessus cités. Ces derniers peuvent exploiter les autres centres de collecte en cas de difficultés dans leurs centres privilégiés.

? Catégorie N°2 : les attributaires à l'appel d'offre sont les GIE/PME qui utilisent essentiellement des charrettes, tricycles ou des moyens mixtes. Les lots qui seront formés sont issus des six derniers arrondissements que sont l'arrondissement 7

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(secteurs 30 à 33), l'arrondissement 8 (secteurs 34 à 36), l'arrondissement 9 (secteurs37 à 40), l'arrondissement10 (secteurs 42 à 45), l'arrondissement11 (secteurs 46 à 50) et l'arrondissement 12 (secteurs 52 à 55). Il est indispensable que les centres de collecte localisés dans les zones à catégories N°1 ne leur soient accessibles que s'ils utilisent les camions ou les bennes qu'ils disposent.

Tableau N°10: Récapitulatif de la restructuration de la collecte des déchets

Catégorie N°1

N° des lots

Arrondisse
ments

Secteurs concernés

Moyens de transport

Observations

1

1

1, 2, 3, 4, 5, 6

Exclusivem ent des Camions, bennes, Tracteurs, Tricycles

Animateur de niveau au moins Bac+2, Renforcement des capacités des membres, Accès à tous les centres de collecte, Distance maximum conseillée : ? 12 km, Nombre d'agents: 2 à 3/ équipement

2

2

7, 8, 9, 10, 11,

3

3

1, 13, 14, 15, 16

4

4

17, 18, 19, 20

5

5

21, 22, 23, 24

6

6

25, 26, 27, 28, 29

 
 
 
 
 
 

Catégorie N°2

7

7

30, 31, 32, 33

Tricycles, Charrettes à traction animale ou humaine

Animateur de niveau Bac, Renforcement des capacités des membres, Accès conditionné aux CC de la Catégorie N°1, Distance maximale conseillée : = 3, Nombre d'agents : 1 à 2/ équipement

8

8

34, 35, 36

9

9

37, 38, 39, 40

10

10

17, 18, 19, 20

11

11

21, 22, 23, 24

12

12

25, 26, 27, 28, 29

Source: Données de l'enquête, Février 2014

Cette répartition aura pour avantages d'avoir une collecte respectueuse de l'assainissement, surtout au centre-ville, et répondant aux besoins de la majeure partie des populations à haut et moyen standing. Mais, elle demande un effort considérable en moyens financiers de la part GIE/PME qui seront attributaires et de la mairie parce qu'elle doit les accompagner dans la recherche de fond et veiller au respect des cahiers de charge.

II. Perspectives et suggestions

De l'analyse du système de gestion actuel des déchets solides de la ville de Ouagadougou, on constate que d'importants efforts ont été réalisés, surtout avec l'élaboration du SDGD et sa mise en oeuvre. Cela a permis de réduire les quantités des déchets trainant dans les artères et les espaces verts de la ville. Cependant, des difficultés et des contraintes se posent avec acuité à toutes les étapes du circuit de prise en charge des déchets qu'il urge de trouver des

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solutions adaptées à la situation actuelle. S'il existe un schéma de gestion des déchets pour la ville, il n'en demeure pas moins que les données sont aujourd'hui dépassées. Pour cela nous proposons les actions suivantes pour juguler le problème des déchets solides.

1. Aux ménages

Le déficit en matière des besoins fondamentaux (alimentation, santé, emploi, éducation) de certains ménages, particulièrement dans les secteurs périphériques de la ville montre qu'il faut d'abord agir à l'étape de la pré-collecte des déchets solides. De ce fait, il faut:

- baisser les coûts d'enlèvement des ordures ménagères chez les ménages pauvres des arrondissements ou secteurs périphériques,

- sensibiliser les populations afin qu'elles prennent conscience des effets négatifs des déchets dans les ménages et les espaces publics,

- créer des comités de gestion des déchets dans les quartiers pour étoffer les cellules environnementales des mairies d'arrondissements,

- impliquer activement les ménages dans la prise en charge des ordures ménagères par

des formations au tri-sélectifs et la mise à leur disposition de poubelles appropriées, - mettre en place des modules d'éducation environnementale au profit des jeunes,

- prendre en compte les exigences des ménages à haut standing dans l'attribution des

zones de collecte pour répondre à leurs besoins.

2. Aux GIE/PME

Le manque d'organisation et de moyens financiers sont les principales contraintes qui entravent l'action des GTE oeuvrant dans la collecte. De ce fait, il convient de:

- définir clairement les critères de création des GTE/PME de collecte des déchets solides;

- former les membres des associations membres des GTE/PME sur les principes de base de l'assainissement et l'hygiène;

- uniformiser les zones de collecte attribuées aux GTE/PME (les secteurs voisins pour un seul GTE/PME);

- créer un conseil de GTE/PME capable de sanctionner les comportements et actions des associations membres;

- rendre obligatoire la participation des associations aux rencontres d'échange des GTE/PME en imposant des pénalités;

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- renforcer les capacités de collecte des GIE/PME par la dotation de nouveaux

équipements;

- mettre en place des formations continues pour les responsables des GIE/PME;

- exiger le renforcement du matériel de transport des GIE/PME avant les nouveaux

appels d'offre;

- créer une structure de microcrédits pour soutenir les activités des GIE/PME;

- intégrer les informels qui disposent d'un minimum de matériel dans les GIE/PME et

interdire les actions de nouveaux informels dans les zones attribuées;

- harmoniser officiellement les prix de redevance en fonction du niveau de vie des

ménages;

- former les collecteurs des déchets solides au tri-sélectif;

- mettre à la disposition des associations de collecte des moyens de transport adaptés.

3. A la Direction du Développement Durable

- augmenter le nombre de centres de collecte dans les secteurs en projetant la taille des résidents sur le long terme;

- subdiviser les secteurs de la ville en zones de pré-collecte maitrisable par les opérateurs de collecte;

- -travailler à une meilleure répartition des centres de collecte dans les secteurs de la ville;

- construire des centres de tri spacieux et équipés dans tous les centres de collecte de la ville pour économiser les déchets à enfouir;

- Participer à l'acquisition de nouveaux matériels de transport des déchets solides des opérateurs de collecte;

- aménager au moins un centre d'enfouissement technique pour réduire les coûts de transport des déchets solides de la ville;

- élaborer des fiches de contrôle pour mieux suivre le fonctionnement des GIE/PME de collecte des déchets solides;

- mettre à la disposition des zones de collecte au moins un encadreur pour accompagner les GIE/PME de collecte;

- mettre en place une stratégie d'accompagnement financier au bénéfice des entreprises privées de collecte et de transport des déchets solides;

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- réaliser des études techniques sur d'autres possibilités et d'opportunités de recyclage et de valorisation des déchets solides;

- trouver des débouchés pour les équipes de valorisation des déchets afin de faciliter l'écoulement de leurs produits (compost, buchettes, produits plastiques, etc).

- créer d'avantage des cadres de concertation entre la DDD et les GTE/PME de collecte pour les échanges fructueuses;

- équiper la régie de la DDD en moyens de transport plus performants et en nombre suffisant;

- augmenter le budget alloué au transport et à la valorisation des déchets solides par la recherche d'autres partenaires financiers.

- suivre d'avantage le respect des cahiers de charge des GTE attributaires des zones de collecte sur le terrain;

- accroitre l'effectif du personnel qualifié de la Direction du Développement Durable pour une meilleure coordination des activités de la filière déchets.

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CONCLUSION GENERALE

Au terme de cette étude sur « Analyse des facteurs déterminants de la gestion des déchets solides dans la ville de ouagadougou et propositions d'amélioration», nous pouvons retenir que la production des déchets solides dans la ville de Ouagadougou est préoccupante. Plusieurs facteurs ont concourus à la croissance exponentielle de ces déchets solides. Il s'agit de l'extension urbaine qui n'a pas été accompagné par la construction d'infrastructures d'assainissement, l'augmentation accélérée du nombre d'habitants et des activités. La filière des déchets dans la commune de Ouagadougou a bénéficié de nombreuses tentatives d'organisation. Les privatisations irrégulières avant les années 2001 pour corriger les imperfections constatées n'ont guère apporté un système viable. Avec l'application du SDGD de la ville en 2001, l'implication des privés dans la gestion des déchets a connu une avancée. Elle a permis la création de groupements de collecte qui se chargent désormais de collecter les déchets solides auprès des ménages et des entreprises. Après une dizaine d'années de mise en oeuvre de ce SDGD, on constate de nombreuses difficultés dans le système d'organisation, financier et d'information des GIE/PME et de la structure de coordination.

L'implication des populations, particulièrement les ménages, au nouveau système de gestion proposé n'est pas satisfaisante. En effet, la prise en charge du coût d'enlèvement des déchets solides par les ménages à travers l'abonnement aux services des GIE/PME demeure faible. Ce faible taux s'explique par les moyens financiers très limités des ménages. L'étude révèle que dans les quartiers populaires les abonnés aux GIE/PME sont peu nombreux par rapport aux quartiers résidentiels. Ces ménages consacrent leurs budgets familiaux à la satisfaction des besoins alimentaires, sanitaires et de scolarisation. L'abonnement aux services de collecte est perçu comme une charge supplémentaire qui est difficile à supporter. De plus, même ayant des revenus pour s'abonner, les populations considèrent que la prise en charge des déchets est du devoir des mairies d'arrondissement. D'où la nécessité de renforcer la sensibilisation sur l'importance de la contribution des populations à la réussite de la prise en charge des déchets. Par ailleurs, l'insuffisance et l'étroitesse des CC dans les zones de collecte freinent la chaine de collecte des déchets solides. Le remplissage précoce de ces CC et l'inaccessibilité allonge le temps de collecte ou contraints les collecteurs à effectuer des distances coûteuses et à ne pas pouvoir respecter leurs circuits de collecte. De plus, le manque de centres de tri dans les CC augmente les quantités de déchets à transférer au CTVD, expliquant la grande proportion des coûts de transport dans les dépenses globales liées à la gestion des déchets de la ville.

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Les GIE/PME qui collectent les déchets solides ménagers sont mal organisés pour assurer des prestations professionnelles. Cette situation est liée au manque de matériels, de ressources financières, au défaut de planning dans les actions et au non recouvrement des redevances par les abonnés. Le tri dans ces GIE/PME de collecte n'est pas développé à cause du manque d'accompagnement. Il n'existe pas de techniques appropriées à cause de la collecte en vrac et de l'état défectueux des matériel de transport qui rendent difficile les opérations.

L'analyse des problèmes et des contraintes relatives à la gestion des déchets solides que nous avons réalisée, a conduit à des solutions canalisées sur le renforcement des capacités professionnelles des GIE/PME intervenant dans la filière, l'acquisition des moyens matériels et financiers. Nous avons également envisagé l'élargissement des compétences de la DDD. Cela pour un meilleur suivi des acteurs privés, l'augmentation et le renforcement des infrastructures de collecte et de valorisation, et une implication conséquente des populations dans la prise en charge des déchets solides produits dans la ville de Ouagadougou.

Au regard des constats ci-dessus, nous pouvons dire que notre hypothèse selon laquelle « l'accroissement de la population citadine et l'augmentation des distances des centres de collecte, et les caractéristiques variables des déchets produits rendent difficiles leur prise en charge dans la ville de Ouagadougou» est vérifiée. Ceci à travers les hypothèses secondaires formulées. La première hypothèse qui stipule que les facteurs socioéconomiques tels que le niveau d'éducation, la capacité financière et l'éloignement des centres de collecte limitent les abonnements aux services de collecte des GIE/PME, est vérifiée. Les chefs de ménages moins nantis et de niveau d'éducation bas ne priorisent pas l'évacuation de leurs déchets. Les distances des CC influent sur les coûts des redevances d'évacuation des déchets. La seconde hypothèse qui soutient que les GIE/PME assurant la collecte des ordures ménagères rencontrent des problèmes dans leur fonctionnent est aussi confirmée. Tous les GIE/PME sont très mal structurés et n'arrivent pas à converger les actions des associations qu'ils regroupent. La troisième hypothèse qui postule que les quantités des déchets générés et l'absence de tri dans les sites de production des déchets ne facilitent pas le transport et le traitement, est également vérifiée. L'absence de Centre de tri dans la plupart des CC de la ville augmente les quantités de déchets à évacuer au CTVD et les coûts du transport. La quatrième hypothèse qui dit que l'insuffisance d'organisation et le manque de moyens ne permettent pas au secteur privé de collecte de mieux gérer les déchets dans les zones attribuées, est de même avérée. Tous les GIE/PME sont matériellement et financièrement

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démunis. L'insuffisance de leurs personnels ne facilite pas la collecte des déchets dans les zones de collecte.

Des actions concrètes doivent donc être entreprises davantage afin d'apporter des solutions concrètes et durables à ce phénomène des déchets solides dans la ville de Ouagadougou. De ce fait, des pistes de recherche se dégagent lesquelles, si elles sont bien analysées, permettraient de mieux organiser la filière des déchets. Une étude socioéconomique doit donc être menée pour prendre en compte la fixation d'un montant supportable par les ménages. De plus, une étude sur les conditions d'implantation des centres de collectes des déchets solides et leurs impacts environnementaux dans la ville permettraient de mieux anticiper sur la problématique de leurs emplacements.

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SORY I, 2008, Gestion des déchets solides et risques sanitaires en milieu urbain, mémoire de Master en Géographie, UO, 65Pages

Sites Web

- www.jica.jp/french/news/field/120409.01html (JICA, 2012, Gérer les déchets en Afrique) consulté le 19/07/2013 à 10h 08mn

- www.irdc.ca/fr/Reessources/Publications/Pages/IDRBOOKDétails.aspx?PublicationI D=351, Consulté le 19/07/2013 à 10h41mn

- hpttp:llclaire.gougeon.free.fr/dess.htm

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Analyse des facteurs déterminants de la gestion des déchets solides dans la ville de Ouagadougou et
propositions d'amélioration

- envirobf.org/déchets/409-historique.de-le-gestion-desdéchets-et-de-lassainissement-a-ouagadougou.htm, consulté le 27/08/2013 à17h39mn

- cifal-ouaga.org/pres/module4/ouaga.cissé.pdf#page=49230om=auto,0,842, Consulté le 14/10/2013 à 15h00mn

- www.planetoscope.com/déchets/148-production-de.dechets.menagers-en-france-html , Consulté le 30/07/2013 à 12h00

Analyse des facteurs déterminants de la gestion des déchets solides dans la ville de Ouagadougou et
propositions d'amélioration

ANNEXE

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propositions d'amélioration

ANNEXE N°1 : QUESTIONNAIRES
QUESTIONNAIRE AUX MENAGES

I- Identification

Arrondissement Secteur

2- Porte N°:

MENAGE N°

II- Description du ménage

A- Identification du chef de ménage /Identification de l'enquêtée

3- Activité(s)

4- Niveau d'instruction : non scolarisé primaire Secondaire supérieur

4- Situation de résidence : locataire propriétaire

6- Nombre de personnes qui compose le ménage ?

7- Nombre de personnes à votre charge ?

8- Période d'installation dans le quartier ?

Avant le lotissement Avec le lotissement après le lotissement
9-Quel est votre village ou ville d'origine ?

10- Quels sont les Motifs du déplacement ?

B- Equipements ménagers

11- Quels sont les moyens de déplacement dont dispose la famille ?

Voiture..... Mobylette Vélo . Autres (Nombre) ?

12- Disposez-vous ?

Electricité Téléphone Réfrigérateur/ congélateur

C- Assainissement, Approvisionnement en eau, activités intra domiciliaires

et alimentation (priorité pour l'assainissement)

13- Disposez-vous de latrines ? Oui Non

Latrines simples chasse d'eau Autre

14- Quel est le mode de vidange ? Manuel mécanique

15- Que faites-vous des boues vidangées (s'il s'agit d'une vidange manuelle) ?

16- Les latrines sont-elles combinées séparées de la douche ?

17- La douche est-elle reliée à un puits perdu Oui non ?

18- Quel est le mode d'évacuation des eaux après usage ? Rue Concession caniveaux Autres

19- Si oui, quel est l'aspect et l'emplacement de celui-ci ? Couvert À ciel ouvert

Hors de la parcelle Intérieur de la parcelle

20- Disposez-vous d'eau courante (robinet) Oui Nom

21- Quel est le mode d'utilisation de l'eau ?

a- Utilisation directe Stockage avant utilisation

b- Récipient de stockage Jarre Bidon Barrique Autres

22- Mode de procuration de l'eau : borne fontaine pompe manuelle puits
Revendeur autres

23- Avez-vous des difficultés d'approvisionnement en eau? Oui Non

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propositions d'amélioration

24- Si oui que faites-vous ? Achat Soutiens du voisinage Autres solutions ..

Ordures ménagères et comportements sociaux

25 - Comment gérez-vous vos déchets ? Centre de collecte Brulage Rues
Autres

Êtes-vous abonné aux Services de collecte des ordures ménagères?

Si Oui . (Raisons)

Si Non Pauvreté Manque d'infrastructures Ignorance Autres (A préciser)

26- Types de poubelles Néant vieux seaux/bidons barrique avec axe barrique sans

axe Autres

27- Avez-vous bénéficié d'une sensibilisation?

GIE Porte à porte médias Non

28- Vos rapports avec les voisins? (Volet assainissement) ?

29- Pensez-vous que les excrétas, eaux usées et ordures peuvent avoir des conséquences sur la

santé des populations Non Oui lesquelles?
30 - Combien dépensez-vous par mois pour l'évacuation de vos déchets (ménages abonnés) ?

500 1000 1500 2000 Plus de 2000

D- Recours aux soins

31- Quelles sont les maladies fréquentes dans votre ménage ? Paludisme Diarrhée Toux Dysenterie Bronchite Autres

32- Quels types de soins faites-vous recourt ?

Traditionnel Dispensaires Hôpital Clinique Autres

33- Combien dépensez-vous par mois/an pour les soins de santé ?

E- Satisfaction des populations

34 - Comment appréciez-vous le cadre de votre quartier ?

Très satisfait Moyen Pas satisfait

35- Quels est votre appréciation des services des GIE/PME ? Bien Moyen Moins
Bon

36 - Appréciation de l'action de la mairie (assainissement) ? Bien Moyen Moins bon

F- Proposition de solutions

37- Que souhaiterez-vous pour améliorer les services des GIE/PME ?

38- Quelles sont les initiatives qui peuvent rendre plus propre votre quartier ?

39- Quelles initiatives communes aurez vous voulu voir au sein des populations résidentes ?

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propositions d'amélioration

GUIDE D'ENTRETIEN AVEC LES GIE/PME

A- Structuration et fonctionnement

1- Nom du GIE/PME : Date de création

3- Associations membres

4- Nombre d'adhérents

5- Quelles sont vos méthodes de collecte hebdomadaires ?

6- Quels sont les objectifs que vous vous êtes fixés ?

7- Quelles sont vos stratégies pour que les ménages s'abonnent à vos services ?

8- Qu'est ce qui vous a amené à créer le GIE/PME ?

9- Quels sont vos centres de collecte préférés ?

10- Quel regard portez-vous sur le cadre de votre zone d'intervention ?

Parfait

Moyen

mal

?

 

11- Quels sont les problèmes d'assainissement les plus urgents de la zone?

12- L'insalubrité est-il responsable des problèmes de santé des populations ?

13- Quelles sont vos actions pour résoudre le problème de salubrité ?

14- Quels sont vos centres de regroupement privilégiés ?

15- Quels sont les contraintes liées aux centres de collecte (regroupement) ?

16- Recevez-vous des contrôles de la Direction de la propriété ?

17- Pourquoi certaines populations ne s'abonnent pas aux GIE/PME? Equipement des GIE/PME

18- Combien de personnes assurent la collecte des déchets ?

19- Combien de charrettes disposez vous pour vos opérations de collecte des déchets ?

20- Combien d'ânes assurent la traction des charrettes ?

21- Disposez-vous de camions pour collecter la collecte des déchets (nombre) ?

22-

Nom

Disposez-vous d'un siège ? Oui

Satisfaction des GIE/PME ?

23- Comment appréciez-vous les appuis techniques et financiers de vos partenaires ?

24- Quels sont vos relations avec le personnel de la mairie et des autres structures partenaires

25- Etes vous satisfaits de vos relations avec les autres GIE/PME ?

26- Quels vos relations avec les informels qui travaillent dans votre zone ?

27- Quels est votre appréciation de la disposition des centres de regroupement dans votre zone ?

Proposition d'amélioration

28- Quelles sont vos suggestions pour améliorer vos services de la collecte?

29- Quelles sont vos attentes de la part de la Direction de la propriété ?

30- Que proposez-vous pour une levée régulière des bacs ?

31-Qu'est ce qu'il faut pour améliorer la gestion des déchets dans les marchés (yaars) ? 32- Qu'est qu'il faut pour gérer mieux les déchets dans l'avenir ?

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propositions d'amélioration

ANNEXE N° 2 : DIFFERENTES LISTES

 
 

LISTE DES TABLEAUX

PAGES

Tableau N°1 : Passage aux nouveaux Arrondissements de la ville de Ouagadougou

 

6

Tableau N° 2: Composition des déchets solides par niveau de vie

 

12

Tableau N°3 : Etas des poubelles des abonnés dans les Arrondissements

 

28

Tableau N°4: Liste des GIE/PMEE à Ouagadougou

 

36

Tableau N°5: Evolution des abonnés des GIE/PME entre 2010 et 2012

 

37

Tableau N°6: Logistique du GIE/SDS (Patte d'oie-Ouaga 2000)

 

. 39

Tableau n°7 : Composition des déchets solides ménagers

. ......

 

41

Tableau N°8 : Evolution de la population de Ouagadougou de 1960 à 2018

 

46

Tableau N°9: Récapitulatif de la logistique de la DDD

 

51

Tableau N°10 : Récapitulatif de la restructuration de la collecte des déchets

 

.. 59

LISTE DES CARTES

 
 

Carte N°1 et 2 : Ancien découpage et nouveau administratif de la commune

 

5

Carte N°3 : Localisation des centres de collecte des déchets dans la ville de Ouaga

 

32

Carte N°4 : Evolution spatiale de Ouagadougou de 1956 à nos jours ... 45

LISTE DES GRAPHIQUES

Graphique N°1 : Répartition des actifs par secteurs d'activités (%) 8

Graphique N°2 : Appréciation du montant de la redevance d'enlèvement des ordures par les ménages 29

Graphique N°3: Satisfaction des abonnés aux prestations des GIE/PME (%) . 30

Graphique N°4 : Composition des déchets solides de la ville de Ouagadougou 43

Graphique N°5 : Evolution de la production des déchets à Ouagadougou .. 43

LISTE DE SCHEMAS

Schéma N°1 : Schéma classique adapté de gestion des déchets (Guy MATEJKA) .. 13

Schéma N°2: CTVD de la ville de Ouagadougou 24

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propositions d'amélioration

Schéma N°3: Schéma de l'Organigramme de la DDD 34

LISTES DES PHOTOGRAPHIES

Photographie N°1 : Types de poubelles 28

Photographie N°2 : Des collecteurs attendant l'évacuation des bacs à

Dassasgho 32

Photographie N°3 : Composition des déchets solides dans la ville 42

Photographie N°4: Moyens de transport des GIE/PME 48

Photographie N°5 : Moyens de Transport de l'EBTE et la DDD 49

Photographie N°6 : Trieuses dans les CC et au CTVD . 57

Photographie N°7 : Conditions d'accès au CTVD de Polesgo 58

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propositions d'amélioration

TABLE DE MATIERE

REMERCIEMENTS ii

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS iii

RESUME v

PREMIERE PARTIE:

4

....

5

CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE

CHAPITRE I : PRESENTATION GENERALE DE LA VILLE DE OUAGADOUGOU

I. milieu physique

5

 

1. Situation géographique

5

 

2. Organisation administrative de la commune de Ouagadougou

5

 

3. Relief et pédologie

6

 

4. Climat, l'hydrographie et végétation

6

 

II. données démographiques

7

 

1. Population

7

 

2. Mouvements migratoires

7

 

III. données socioéconomiques et culturelles

7

 

1. Habitat

7

 

2. Secteurs d'activités

8

 
 

3. Données culturelles

9

 

Conclusion

9

 

CHAPITRE II : CADRE CONCEPTUEL ET METHODOLOGIQUE DE

 
 

RECHERCHE

 

10

I. Cadre conceptuel

10

 

1. Déchets

10

 

2. Déchets solides

10

 

3. Typologie des déchets solides

11

 
 

4. Notion de gestion et d'optimisation

12

 

II. Hypothèses et les objectifs de travail

13

 

1. Hypothèse Générale

14

 

4. Résultats attendus

16

 

III. Méthodologique et outils de travail

16

 

1. Phase préliminaire de travail

16

 

1.1. Recherche documentaire

16

 

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Analyse des facteurs déterminants de la gestion des déchets solides dans la ville de Ouagadougou et
propositions
d'amélioration

1.2. Revue de littérature 16

1.3. Elaboration du cadre logique et des outils 18

2. Echantillonnage 18

2.1. Collecte des données sur le terrain 18

2.1.1. Choix de la zone d'étude et la taille de l'échantillon 18

2.1.2. Approche des enquêtes chez les GIE/PME 18

2.2. Traitement et analyse des données 19

2.3. Difficultés et limites du travail 19

DEUXIEME PARTIE:

OPTIMISATION DE LA GESTION DES DECHETS SOLIDES: 21

CHAPITRE I: ETATS DES LIEUX DE LA GESTION DES DECHETS DANS LA

VILLE DE OUAGADOUGOU 22

I. Analyse du cadre législatif et réglementaire de la gestion des déchets 22

1. Cadre législatif et réglementaire 22

2. Cadre institutionnel et organisationnel 23

2.1. Schéma Directeur de Gestion des Déchets 24

2.2. Partenariat et coopération 24

II. Contexte socioéconomique des ménages de la ville 25

1. Caractéristiques socioéconomiques des ménages 25

1.1. Profil des chefs de ménages 25

1.2. Equipements ménagers 26

2. Pratique en matière d'assainissement dans les ménages 26

2.1. Niveau d'assainissement dans les ménages 26

2.2. Modes d'évacuation des ordures ménagères 27

3. Appréciation de la redevance et des services de collecte des ordures ménagères 28

3.1. Appréciation de la redevance d'enlèvement des ordures 28

3.2. Appréciation des prestations des opérateurs privés 29

1. Direction du Développement Durable (DDD) 33

1.1. Création de la DDD 33

1.2. Organisation et fonctionnement de la DDD 33

2. Acteurs privés : Etat actuel des GIE/PME 35

2.1. Etude de cas: GIE-Salubrité et Développement Social (SDS) 37

3. La Brigade Verte et les Associations de trieuses des déchets solides 39

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Analyse des facteurs déterminants de la gestion des déchets solides dans la ville de Ouagadougou et
propositions
d'amélioration

4. Contrat entre l'EBTE et la commune

Conclusion

CHAPITRE II : LA PRODUCTION ET LES CONTRAINTES DE LA GESTION DES

DECHETS SOLIDES

39

41

40

I. Production des déchets solides dans la ville de Ouagadougou

41

 

1. Sources de production et les caractéristiques des déchets solides

41

 

2. Estimation des déchets solides produits de 2005 à nos jours

43

 

II. Deux facteurs déterminants de la production des déchets à Ouagadougou.

44

 

1. Une évolution spatiale sans précédente de 1956 à nos jours

44

 

2. Influence de la démographie sur la quantité des déchets produits

46

 
 

III. Tri des dans les centres et la quantité des déchets transportés

47

 

1. Situation dans les centres de tri de la ville de Ouagadougou

47

 

2. Etude des moyens de transports des déchets dans la ville de Ouagadougou

48

 

2.1. GIE/PME et informels

48

 

IV. Difficultés d'organisation et le manque de moyens des acteurs de collecte

49

 

1. Capacité organisationnelle des GIE/PME

50

 

2. Insuffisance de personnels, matériels et finances des acteurs de la collecte

50

 

Conclusion

52

 

CHAPITRE III : STRATEGIES D'AMELIORATION DE LA GESTION DES

 
 

DECHETS SOLIDES

 

54

I. Analyse pour une performance dans la gestion des déchets solides

54

 

1. Gestion professionnelle des activités de collectes

54

 

2. Stratégies de valorisation des connaissances humaines

55

 

3. Maitrise du circuit de collecte des déchets solides de la ville de Ouagadougou

56

 

4. Réaménagement des CC et du transport des déchets solides

57

 

5. Proposition de restructuration de la collecte des déchets solides par les GIE/PME

58

 

II. Perspectives et suggestions

59

 

1. Aux ménages

60

 

2. Aux GIE/PME

60

 

3. A la Direction du Développement Durable

61

 
 

ANNEXE 69

TABLE DE MATIERE 75

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