WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Analyse des facteurs déterminants de la gestion durable des déchets solides dans la ville de Ouagadougou.

( Télécharger le fichier original )
par Hassane Dabiemo MALKOUMA
AUBE NOUVELLE, ex ISIG - Master 2014
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CONCLUSION GENERALE

Au terme de cette étude sur « Analyse des facteurs déterminants de la gestion des déchets solides dans la ville de ouagadougou et propositions d'amélioration», nous pouvons retenir que la production des déchets solides dans la ville de Ouagadougou est préoccupante. Plusieurs facteurs ont concourus à la croissance exponentielle de ces déchets solides. Il s'agit de l'extension urbaine qui n'a pas été accompagné par la construction d'infrastructures d'assainissement, l'augmentation accélérée du nombre d'habitants et des activités. La filière des déchets dans la commune de Ouagadougou a bénéficié de nombreuses tentatives d'organisation. Les privatisations irrégulières avant les années 2001 pour corriger les imperfections constatées n'ont guère apporté un système viable. Avec l'application du SDGD de la ville en 2001, l'implication des privés dans la gestion des déchets a connu une avancée. Elle a permis la création de groupements de collecte qui se chargent désormais de collecter les déchets solides auprès des ménages et des entreprises. Après une dizaine d'années de mise en oeuvre de ce SDGD, on constate de nombreuses difficultés dans le système d'organisation, financier et d'information des GIE/PME et de la structure de coordination.

L'implication des populations, particulièrement les ménages, au nouveau système de gestion proposé n'est pas satisfaisante. En effet, la prise en charge du coût d'enlèvement des déchets solides par les ménages à travers l'abonnement aux services des GIE/PME demeure faible. Ce faible taux s'explique par les moyens financiers très limités des ménages. L'étude révèle que dans les quartiers populaires les abonnés aux GIE/PME sont peu nombreux par rapport aux quartiers résidentiels. Ces ménages consacrent leurs budgets familiaux à la satisfaction des besoins alimentaires, sanitaires et de scolarisation. L'abonnement aux services de collecte est perçu comme une charge supplémentaire qui est difficile à supporter. De plus, même ayant des revenus pour s'abonner, les populations considèrent que la prise en charge des déchets est du devoir des mairies d'arrondissement. D'où la nécessité de renforcer la sensibilisation sur l'importance de la contribution des populations à la réussite de la prise en charge des déchets. Par ailleurs, l'insuffisance et l'étroitesse des CC dans les zones de collecte freinent la chaine de collecte des déchets solides. Le remplissage précoce de ces CC et l'inaccessibilité allonge le temps de collecte ou contraints les collecteurs à effectuer des distances coûteuses et à ne pas pouvoir respecter leurs circuits de collecte. De plus, le manque de centres de tri dans les CC augmente les quantités de déchets à transférer au CTVD, expliquant la grande proportion des coûts de transport dans les dépenses globales liées à la gestion des déchets de la ville.

Préparé et soutenu par MALKOUMA Hassane Dabiemo - Université AUBE NOUVELLE - Diplôme de

Master en Management de l'Environnement et Développement Durable Page 64

Analyse des facteurs déterminants de la gestion des déchets solides dans la ville de Ouagadougou et
propositions d'amélioration

Les GIE/PME qui collectent les déchets solides ménagers sont mal organisés pour assurer des prestations professionnelles. Cette situation est liée au manque de matériels, de ressources financières, au défaut de planning dans les actions et au non recouvrement des redevances par les abonnés. Le tri dans ces GIE/PME de collecte n'est pas développé à cause du manque d'accompagnement. Il n'existe pas de techniques appropriées à cause de la collecte en vrac et de l'état défectueux des matériel de transport qui rendent difficile les opérations.

L'analyse des problèmes et des contraintes relatives à la gestion des déchets solides que nous avons réalisée, a conduit à des solutions canalisées sur le renforcement des capacités professionnelles des GIE/PME intervenant dans la filière, l'acquisition des moyens matériels et financiers. Nous avons également envisagé l'élargissement des compétences de la DDD. Cela pour un meilleur suivi des acteurs privés, l'augmentation et le renforcement des infrastructures de collecte et de valorisation, et une implication conséquente des populations dans la prise en charge des déchets solides produits dans la ville de Ouagadougou.

Au regard des constats ci-dessus, nous pouvons dire que notre hypothèse selon laquelle « l'accroissement de la population citadine et l'augmentation des distances des centres de collecte, et les caractéristiques variables des déchets produits rendent difficiles leur prise en charge dans la ville de Ouagadougou» est vérifiée. Ceci à travers les hypothèses secondaires formulées. La première hypothèse qui stipule que les facteurs socioéconomiques tels que le niveau d'éducation, la capacité financière et l'éloignement des centres de collecte limitent les abonnements aux services de collecte des GIE/PME, est vérifiée. Les chefs de ménages moins nantis et de niveau d'éducation bas ne priorisent pas l'évacuation de leurs déchets. Les distances des CC influent sur les coûts des redevances d'évacuation des déchets. La seconde hypothèse qui soutient que les GIE/PME assurant la collecte des ordures ménagères rencontrent des problèmes dans leur fonctionnent est aussi confirmée. Tous les GIE/PME sont très mal structurés et n'arrivent pas à converger les actions des associations qu'ils regroupent. La troisième hypothèse qui postule que les quantités des déchets générés et l'absence de tri dans les sites de production des déchets ne facilitent pas le transport et le traitement, est également vérifiée. L'absence de Centre de tri dans la plupart des CC de la ville augmente les quantités de déchets à évacuer au CTVD et les coûts du transport. La quatrième hypothèse qui dit que l'insuffisance d'organisation et le manque de moyens ne permettent pas au secteur privé de collecte de mieux gérer les déchets dans les zones attribuées, est de même avérée. Tous les GIE/PME sont matériellement et financièrement

Préparé et soutenu par MALKOUMA Hassane Dabiemo - Université AUBE NOUVELLE - Diplôme de

Master en Management de l'Environnement et Développement Durable Page 65

Analyse des facteurs déterminants de la gestion des déchets solides dans la ville de Ouagadougou et
propositions d'amélioration

démunis. L'insuffisance de leurs personnels ne facilite pas la collecte des déchets dans les zones de collecte.

Des actions concrètes doivent donc être entreprises davantage afin d'apporter des solutions concrètes et durables à ce phénomène des déchets solides dans la ville de Ouagadougou. De ce fait, des pistes de recherche se dégagent lesquelles, si elles sont bien analysées, permettraient de mieux organiser la filière des déchets. Une étude socioéconomique doit donc être menée pour prendre en compte la fixation d'un montant supportable par les ménages. De plus, une étude sur les conditions d'implantation des centres de collectes des déchets solides et leurs impacts environnementaux dans la ville permettraient de mieux anticiper sur la problématique de leurs emplacements.

Préparé et soutenu par MALKOUMA Hassane Dabiemo - Université AUBE NOUVELLE - Diplôme de

Master en Management de l'Environnement et Développement Durable Page 66

Analyse des facteurs déterminants de la gestion des déchets solides dans la ville de Ouagadougou et
propositions d'amélioration

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus