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Le tourisme dans le departement de la vina (adamaoua-cameroun) : mythe ou réalité ?


par Harry SADIO FOPA
Université de Ngaoundéré - Master 2012
  

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CONTEXTE SCIENTIFIQUE

Plusieurs travaux ont été faits sur le tourisme en Afrique. C'est dans ce cadre que plusieurs ouvrages ont été publiés sur le tourisme africain. Pour ce qui est de l'Afrique centrale, cet espace géographique apparait comme la dernière destination touristique avec 802 000 arrivés soit 2,1% de par marché à l'échelle mondiale soit une recette de 221 millionsd'euros (Viard E. ; RAPAC). C'est alors que des travaux ont été effectués dans le but d'apporter les solutions pour permettre l'émergence de l'activité touristique en Afrique centrale en général et au Cameroun en particulier. Compte tenu des multiples orientations que les chercheurs donnent à leurs travaux, nous avons ceux qui ont effectué des travaux sur les sites naturels, d'autre qui se sont concentrés sur le développement des formes de tourisme comme l'écotourisme, d'autres encore qui se sont focalisés sur la problématique du développement du tourisme au Cameroun, et ceux qui, dans la même lancée ont abordé l'aspect historique du tourisme. Nous avons également ceux qui ont mené des travaux sur le milieu physique pour en tirer les avantages économiques qui participent au développement local des régions ; et ceux qui ont travaillé sur l'aménagement touristique, etc.

Des auteurs ont publié des travaux très enrichissants sur le tourisme dans l'Adamaoua. Ils se sont penchés sur l'aspect naturel de celui-ci ; c'est-à-dire sur les sites touristiques naturels que regorge la région de l'Adamaoua. C'est entre autres Michel Tchotsoua (1996)et Jean Louléo (2006) qui ont respectivement publié : « Paysage géomorphologique, patrimoine socioculturel et tourisme dans l'Adamaoua » et « Analyse géographique des sites naturels de la province de l'Adamaoua ». Tchotsoua (1996) dans son investigation a étudié le potentiel touristique dont dispose la région de l'Adamaoua et a qualifié cette région d'un « cadre géographique unique au Cameroun »1(*).cette qualification vient du fait que cette région qui couvre près de 68 000 Km2 compte plus de 60 sites touristiques dans lesquels ont dénombre 45 sites naturels (Tchotsoua, 1996). Le but de son travail était de présenter des aspects pittoresques des « paysages géomorphologiques », après investigation, Tchotsoua arrive à la conclusion selon laquelle l'Adamaoua est une région dotée des plus beaux sites touristiques naturels du pays. Il écrit à ce sujet : « la nature a pourvu l'Adamaoua des sites touristiques naturels les plus pittoresques du Cameroun ». Mais malgré ce riche potentiel, le tourisme dans l'Adamaoua ne connait pas un véritable décollage et selon lui cela est dû aux difficultés d'accès et à l'absence de l'aménagement de ces paysages géomorphologiques. Au regard de ce qui précède, ce qui inquiète Tchotsoua (1996) c'est que toutes ces ressources touristiques «ne rapportent pas à l'économie camerounaise » ; c'est ainsi qu'il lance une sonnette d'alarme à l'endroit des opérateurs économiques en disant que ceux-ci se mobilisent.

Toujours dans le même sillage, Louléo (2006) a fait pour sa part un inventaire des sites touristiques naturels. Le but de son travail était de démontrer que les sites touristiques existants dans l'Adamaoua ne sont pas de véritables sites, mais plutôt des potentialités touristiques. Selon lui, aucun site touristique « n'obéit au critère d'évaluation des ressources touristiques » (Louléo, 2006). D'après lui, la région de l'Adamaoua est un potentiel qu'il faut impérativement mettre en valeur. C'est ainsi qu'il dit que « d'énormes efforts doivent être faits afin de transformer les ressources actuelles en véritables sites capables d'accueillir les touristes et non les excursionnistes ». Il se base toutefois sur la définition de site touristique selon la loi 98/006 du 14 avril 1998, alinéa 5 pour réfuter les sites existants dans le Département de la Vina en particulier et dans l'Adamaoua en général. Cette loi définit le site touristique comme « tout paysage naturel ou tout élément artificiel du patrimoine national présentant une valeur universelle exceptionnelle du point de vue culturel, esthétique, historique, scientifique, légendaire, artistique, et qui est préservé pour l'intérêt du tourisme ». L'élément essentiel qu'il retient dans cette définition est le « caractère universel et exceptionnel ». Ce qui veut dire qu'aucun site dans l'Adamaoua ne répond à ce critère, également qu'aucun site n'est ni universel ni exceptionnel. Et selon lui, sur les 146 sites touristiques dénombrés dans le Grand Nord, trois (03) seulement présentent ce caractère universel et exceptionnel, ce sont : le parc national de la Bénoué, le parc national de Waza et le pic de Rhumsiki. Mais, bien que Louléo ait qualifié l'Adamaoua d'un site d'intérêt touristique, il recommande cependant de fournir des efforts pour aménager la région sur le plan touristique et de développer les activités connexes. C'est dans ce sens qu'il affirme : « un grand effort doit être fait pour transformer les nombreuses ressources touristiques de la province en sites touristiques ». Au final, Tchotsoua et Louléo, après des investigations peu divergentes, finissent tout de même à aboutir à la même conclusion, celle de transformer la région de l'Adamaoua en une destination touristique via la valorisation de ces sites et potentialités touristiquesnaturels. Au regard de ce qui précède, il ressort que ces deux investigations ne sont qu'un aspect du tourisme ; ce qui veut dire qu'il convient d'avoir un regard panoramique sur la question du tourisme afin analyser tous les aspects pour mieux le situer.

Toujours dans le même sens, Tassé Louakdom(1993) a effectué un travail de recherche sur le tourisme dans l'Adamaoua et particulièrement dans le Département du Faro et Déo en vue de l'obtention d'un DEA en géographie physique à l'Université de Yaoundé I sous le thème : « Base physique d'un aménagement touristique dans l'Adamaoua : le cas de la région de Tignère ». Dans son travail, il part du constat selon lequel l'Adamaoua en général et Tignère en particulier regorge de nombreux sites touristiques qui peuvent être aménagés en vue de promouvoir le secteur touristique. Il s'appuie principalement sur les sites géomorphologiques tels que les chutes, les cascades, les grottes, les inselbergs, etc. Pour lui, l'Adamaoua est une zone touristique très riche en potentialités qu'il faille mettre en valeur à travers des aménagements appropriés.Au terme de son travail, il aboutit à la conclusion selon laquelle « il existe de nombreuses contraintes à la pratique du tourisme » et que ces contraintes sont tributaires de la sociologie locale et régionale ; ce qui veut dire que les freins du tourisme dépendent étroitement du comportement sociétal et du manque d'infrastructures. Bien que l'auteur ait abordé l'aspect physique d'une région sur le plan touristique, il se trouve que l'aspect humain et culturel n'est pas en reste. Ce que l'auteur omet justement dans son travail. En plus, il ne s'est pas permis de mener une étude pour essayer de comprendre si le tourisme est une activité que l'on peut développer dans la région de l'Adamaoua en général ; autrement dit, il ne s'est pas posé la question de savoir s'il faut parler du tourisme dans l'Adamaoua.

Il y a également des auteurs qui ont développé des travaux sur l'écotourisme. L'écotourisme, la nouvelle approche pour valoriser le secteur touristique est de nos jours au coeur du développement du tourisme dans plusieurs pays ; c'est par exemple le cas du Cameroun et de Madagascar où Joseph Pierre Ndamé (2010) et Mathieu Mayer (2010) ont effectué des travaux de recherche sur ce concept qui voit le jour en 1983 par Hector Ceballos-Lacurain.

Au Cameroun, précisément dans la région du Nord, Ndamé J.P.(2010) a mené un travail sur le développement de l'écotourisme. Ce travail s'intitule « Problématique du développement de l'écotourisme au Cameroun : cas des aires protégées de la région du Nord ». Dans son investigation, il pose le problème du développement de l'écotourisme dans les aires protégées du Cameroun en général et de la région du Nord en particulier. Le choix de cette région comme zone d'étude vient du fait que cette région est celle qui détient le plus grand nombre d'aires protégées au pays et qu'elle connait un véritable chaos écologique par des phénomènes tel que le braconnage, la destruction de la végétation, etc. Pour lui, cette région du pays est la zone par excellence où l'on pourrait développer l'écotourisme, car celui-ci a la capacité de préserver les écosystèmes, de contribuer au développement des communautés locales. Mais, il voit dans la région du Nord, tout comme dans les autres régions du pays, le tourisme comme une richesse mal exploitée. C'est pour cette raison qu'il écrit : « les aires protégées de la région du nord sont de plus en plus gérées de manière contemplative que productive... » (Ndamé J.P., 2010). Ce qui veut dire que les espaces touristiques comme les aires protégées n'existent que pour le regard et ne contribuent pas au développement des différentes communautés locales répertoriées dans ces espaces. L'écotourisme dans cet espace géographique s'avère difficile à développer parce que les populations riveraines ne sont pas vraiment prises en compte par l'Etat, parce qu'on assiste aux migrations des populations vers le sud de la région pour développer la culture du coton ; ce qui met en péril la conservation des écosystèmes alors que ces aires protégées existent pour préserver les écosystèmes. Ce qui montre que cet espace géographique et touristique n'est pas mis en valeur afin de permettre le développement de l'écotourisme et du tourisme. Mais Ndamé voit dans l'écotourisme le moyen de « concilier le développement socioéconomique de la région, la protection de ces fragiles écosystèmes et les communautés locales » (Ndamé, 2010). Cette vision du tourisme peut-elle être appliquée dans le Département de la Vina ?

Toujours dans la même lancée, Mathieu Meyer a effectué un travail de recherche sur l'écotourisme à Madagascar en 2010. L'objectif global de son travail est de montrer comment le tourisme via l'écotourisme peut assurer l'avenir de sa pratique et le développement des pays en développement (PED) en général et de Madagascar en particulier. Pour lui, le tourisme est «un secteur clef pour soutenir le développement » des PED (Meyer, 2010) ; mais présente cependant des obstacles qui freinent le développement de celui-ci et ralenti par la même occasion le développement des PED et de Madagascar en particulier. Au regard de ce qui précède, l'auteur tente de trouver des solutions pour améliorer la contribution de l'écotourisme dans la pratique du tourisme. Autrement dit, il essaye de trouver les moyens qui pourront permettre de gérer de manière durable les ressources touristiques pour un développement plus sûr des pays d'Afrique en général. C'est ainsi qu'il pense à la sensibilisation et à la protection du patrimoine touristique. Pour lui, pour y arriver, l'on doit passer de la simple conservation à la valorisation des espaces naturels c'est-à-dire de la biodiversité. Il affirme d'ailleurs à ce sujet qu' « au-delà de la richesse de sa biodiversité, la question environnementale malgache a souvent tourné autour de sa dégradation plus que de sa mise en valeur ». Ce qui veut dire qu'il est impératif pour tous les pays de mettre un accent sur la protection et la mise en valeur des espaces naturels, car ceux-ci sont la raison d'être du développement de l'écotourisme. Pour lui, valoriser les espaces naturels en les érigeant en aire protégée constitue à faire de ces zones les moteurs de développement. Pour ces acteurs qui ont effectué des travaux sur l'écotourisme, pendant que l'un travaillait sur la problématique du développement de cette forme de tourisme, l'autre étudiait comment l'écotourisme peut contribuer au développement de l'activité touristique des PED. Ndamé (2010) a inventorié les facteurs qui mettent en péril le développement de l'écotourisme ; quant à l'autre, il n'a que répertorié les éléments écologiques pouvant faire émerger le tourisme en Afrique en général et à Madagascar en particulier. De ce fait, existe-t-il des éléments pouvant faire émerger le tourisme dans l'Adamaoua en général et dans le Département de la Vina en particulier ?

Dans le cadre du développement touristique, Nguepjouo a effectué des travaux au Sud-Cameroun en 2003 et 2005 notamment auxsud-ouest et sud.

En 2003, Nguepjouo a mené un travail sous le thème de : « Etude des performances touristiques de la région du Mont Fako, province du Sud-ouest Cameroun ». Son travail a consisté à étudier les performances touristiques de la région du Sud-ouest en général et en particulier la zone du Mont Fako. Dans son travail, Nguepjouo soulève le problème selon lequel la zone du Mont fako est une région très riche en potentialité touristique et principalement naturel, mais ne connait pas de bonnes performances en ce qui concerne les entrées touristiques. Autrement dit, pour lui, les performances touristiques sont ridicules pour une région qui dispose des infrastructures plus ou moins aménagées (hôtels). L'objectif de son travail était de contribuer d'une manière ou d'une autre à « l'accroissement de la fréquentativité de cette région du Mont Cameroun et établissant ce qu'elle présente réellement du point de vu touristique comme avantages et faiblesses » (Nguepjouo, 2003). Les résultats obtenus au terme de son travail sont entre autres la faiblesse du niveau d'aménagement des sites touristiques ; la faible fréquentation hôtelière et le manque de maintenance de ces établissements constituent un frein au développement du tourisme dans cette région ; etc. Il a également mené des recherches sur le tourisme dans la région du Sud, principalement dans la zone de Kribi.

En 2005, dans le Département de l'Océan, il effectue une investigation scientifique sous le thème de : « L'insertion touristique et les problèmes de son développement dans les marges côtières de la province du Sud-Cameroun ». L'objectif de son investigation était d'étudier le processus de l'insertion du tourisme dans les marges côtières de la province du Sud-Cameroun et d'en ressortir les problèmes susceptibles de freiner l'insertion du tourisme dans cette aire géographique. Au terme de son étude, il a abouti aux résultats selon lesquels l'insertion du tourisme sur la côte du Cameroun et plus particulièrement dans le Département de l'Océan connait des énormes difficultés dont nous avons entre autres le désengagement de l'Etat, qui, du fait de la pression de l'ajustement structurel c'est démarqué des secteurs de production dont figure le tourisme (Nguepjouo, 2005). Il a également souligné que l'insertion s'avère difficile du fait de l'érosion maritime qui dégrade certainesparties de la côte, etc. En gros, Nguepjouo parle des difficultés de l'intégration du tourisme dans une zone qui dispose de potentialité touristique naturelles et humaines. Ces travaux très enrichissants portant sur le développement du tourisme sur la côte camerounaise sont très importants. Mais seulement, ces travaux n'ont que fait allusion aux difficultés et aux faibles performances du tourisme dans cette partie du pays. Mais alors, est-ce que la faiblesse de l'aménagement des sites touristiques, la faible fréquentation hôtelière, la dégradation de l'environnement sont uniquement les raisons pour lesquelles le tourisme ne se développe dans une région ?

Vu ce qui précède, il convient de dire qu'il existe une autre rubrique du tourisme, celle de l'aménagement. L'aménagement touristique est le moyen permettant de valoriser les ressources touristiques. Nizésété (2009) et Hendélé (2006)ont mené des travaux de recherche dans ce sens. Ils ont respectivement rédigé « Création d'une agence touristique dans l'Adamaoua (S.A) » et « Etude en vue de l'aménagement touristique du lac Tison ».

Bien que le premier soit un projet de création d'une entreprise, il reste néanmoins scientifique, car Nizésété (2009) a répertorié quelques sites et potentialités touristiques de l'Adamaoua et défini les circuits touristiques via une démarche scientifique et a, par la même occasion, fait un état des lieux des sites. L'inconvénient dans son projet est que son travail a une finalité économique, c'est-à-dire que son travail consiste seulement à mettre sur pied un établissement générateur de revenu. Mais avant de pouvoir mettre en place un tel projet, force est de se demander si le tourisme est une activité existante dans la région ?

Hendélé Jonas (2006), pour sa part, s'est focalisé sur l'aménagement proprement dit en prenant pour exemple le lac Tison comme cas d'étude. Après avoir présenté le site de manière générale, il a proposé la manière dont on pourrait aménager le site pour le rendre très attrayant non seulement pour la population de la ville de Ngaoundéré, mais aussi pour la population camerounaise et étrangère. Mieux encore, il propose des solutions d'aménagement pouvant permettre la durabilité du site et de l'activité touristique sur le site.

Un autre travail tout aussi intéressant que les autres a attiré notre attention. Celui de Malou(2007) qui a mené des travaux d'investigation dans la haute vallée de la Bini. Son travail a porté sur le milieu physique dont le but était de ressortir les atouts économiques de ce milieu. C'est à ce titre que son sujet s'intitule : « Les potentialités économiques du milieu physique de la haute vallée de la Bini ». Son investigation a consisté à inventorier les facteurs naturels qui sont à l'origine de l'immigration des populations vers la vallée de la Bini, et dire comment ces facteurs naturels son économiquement rentable pour la population «autochtone et allogène«. Ce qu'il omet dans son travail, c'est de se poser la question de savoir si les potentialités qu'il énonce dans son travail sont capables de permettre le développement du tourisme ?Autrement dit, de savoir si le tourisme est une activité praticable dans cette vallée au regard de ces potentialités, du tourisme national et international. Déjà qu'il prend ou considère les montagnes de la vallée de la Haute Bini comme des potentialités physiques du tourisme.

D'autres auteurs encore, des historiens pour être précis, ont également fourni des travaux sur le tourisme et sur les thèmes connexes. C'est le cas de Baiguele Enock (2005) et de Naikoua Gaboua (2005) qui ont respectivement effectué des recherches à Ngan-ha dans l'Adamaoua et à Kapsiki dans l'Extrême-nord.

Baiguelé (2005) a effectué un travail sous le thème de : « les sites d'occupation ancienne à Ngan-ha : Etude archéologique ». Son travail a permis d'exhumer les vestiges archéologiques afin de faire un inventaire pour retracer l'histoire (culturelle) des différents peuples qui vivent dans cette aire géographique. Dans son travail, il voit à travers ces vestiges archéologiques un important potentiel du développement du tourisme culturel. Mais alors, ce qu'il oublie c'est de se demander si ces vestiges sont à mesure de permettre le développement du tourisme dans le Département de la Vina.

Naikoua (2005) quant à lui a étudié l'influence du tourisme sur le développement à l'extrême nord entre la fin de la période sous tutelle jusqu'en 2002 ; son cas d'étude portait sur Kapsiki d'où son sujet : « Le tourisme et son impact sur le développement socioéconomique et culturel de la région de Kapsiki (1959-2002) ». Le but de sa recherche était de voir si le tourisme est un facteur de cohésion social, un créateur de richesse ou une cause de l'appauvrissement de la région de Kapsiki. Autrement dit, il était question pour lui de « montrer comment l'activité touristique est un facteur de développement ou du déclin de la région » (Naikoua G., 2005).

Maa Omgba V. pour sa part, a réalisé un travail dans le but de promouvoir de nouvelle forme de tourisme au Cameroun, à l'occurrence du tourisme durable et du développement de l'écotourisme. Le but de son travail était de donner les « axes de développement socioéconomique et de sauvegarde du patrimoine touristique » du Cameroun à travers la pratique du tourisme durable et de l'écotourisme. L'auteur ici a inventorié les richesses touristiques du pays, répertorié les entraves à la pratique du tourisme et analysé l'impact de l'activité touristique sur l'économie camerounaise. De ces investigations, il ressort que le Cameroun, « Afrique en miniature », regorge des sites et attractions touristiques exceptionnels en Afrique et qui donnent la possibilité de développer toute forme de tourisme qui puisse exister. Mais, le développement de ces formes de tourismes s'avère difficile, voire impossible, à cause de l'inaccessibilité de certains sites, du manque d'investissement, etc. Pour elle, ces entraves font en sorte que les retombées économiques et financières ne soient pas assez satisfaisantes pour un pays qui cherche à sortir de l'ornière du sous-développement. Cependant, l'auteur démontre que l'adoption d'une politique du tourisme durable et du développement de l'écotourisme est un idéal un pays qui veut développer son secteur touristique. Car cette politique touristique prendra en compte les aménagements et les installations touristiques, veillera sur la qualité des équipements et surtout mettra l'accent sur la protection de l'environnement et sur l'enjeu socioéconomique du développement de cette forme de tourisme dans les communautés locales. Bien que ce travail soit d'une importance capitale en ce sens qu'il peut donner lieu à une activité touristique à long terme, ce travail aurait pu être plus intéressant si l'auteur pensait à faire une évaluation du potentiel du tourisme Camerounais afin de ressortir des ressources touristiques nouvelles.

Au regard de ces travaux scientifiques, il ressort de cela que le tourisme est un domaine convoité par plusieurs disciplines. C'est ainsi que géographes, archéologues, historiens et spécialistes en aménagement touristique ont mené des recherches sur la question afin de permettre l'émergence du tourisme en Afrique. Cependant, les travaux de ces auteurs présentent des limites. Des limites qui se présentent comme des perspectives de recherche qu'il convient d'exploiter. Autrement dit, c'est dans ces limites que se trouve notre part d'investigation. Dans ce travail, nous entendons mener une étude sur le tourisme dans le Département de la Vina, exposer le véritable statut de ce secteur afin de voir quels voies et moyens peuvent permettre son développement.

OBJECTIFS DE RECHERCHE

Pour mener à bien notre travail, des objectifs ont été fixés.

Objectif principal

Notre objectif principal est de mettre à nu ou de faire connaitre le véritable statut du tourisme dans le Département de la Vina

* 1Tchotsoua M, 1996. « Paysage géomorphologique, patrimoine socioculturel et tourisme dans l'Adamaoua«. Contribution au colloque du Festival National des Arts et de la Culture. Ngaoundéré, décembre 1996.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand