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Impacts psychologiques de la séropositivité sur les patients adultes à  l'hôpital Saint-Joseph de Fort-Liberté : les manifestations de la dépression


par Asaph-Lino Etienne
Université d'Etat d'Haïti/Campus Henry Christophe de Limonade - Licence 2018
  

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Conclusion

Ce travail de recherche empirique avait pour objectif principale de répondre à cette question de recherche principale : En quoi la séropositivité peut-elle avoir un impact psychologique sur un patient adulte?? Pour conclure, un bref rappel sera présenté des concepts clés de notre sujet qui sont : VIH, SIDA et dépression. Puis une synthèse des résultats de leur analyse sera faite. Enfin, l'évidence des nouvelles connaissances sera apportée avec des perspectives de recherches futures et les limites de notre travail seront présentées.

Le Virus de l'Immunodéficience Humaine est un rétrovirus qui se propage d'une personne à l'autre. Il se répand dans l'organisme et affaiblit le système immunitaire de la personne infectée. Sa phase avancée est le SIDA qui se définit par Syndrome d'immunodéficience Acquise. Au cours de ce stade, des maladies opportunistes ont la possibilité de pénétrer facilement l'organisme à cause de l'affaiblissement du système immunitaire et dégrade physiquement l'état de santé du sujet.

Probablement à cause du caractère mortel du VIH/SIDA, de sa chronicité, sa représentation sociale, la discrimination et la stigmatisation dont sont victimes les PVVIH, cette maladie en plus de dégrader la santé physique du sujet infecté, mais aussi sa santé mentale. Lyketsos et al. (1996) cité par Sanchez-Valero (2003)  mentionnaient que le VIH peut être le résultat d'un risque important de dépression.

Comme il a été constaté au cours de notre stage universitaire et présenté dans notre cadre conceptuel, le VIH/SIDA a tendance à causer la dépression chez les sujets infectés. Cette dépression, comme le soutenaitHawkins (2006) affecte l'appétit et le sommeil, la vision de soi et perspective ambiante. Elle suscite une difficulté biologique et psychologique, sociale et spirituelle.

Les résultats de cette recherche démontraient comment la séropositivité aient un impact psychologique de susciter la dépression chez les patients séropositifs. Ainsi, au cours de cette étude, il a été constaté que les patients séropositifs étaient confrontés à des difficultés psychologiques, certainement à cause de leur séropositivité. Certains de ces patients considèraient le VIH/SIDAcomme une maladie qui rend mal à l'aise ; d'autres se préoccupaient surtout de son caractère mortel et des ravages en perte de vie humaine qu'il fait. Ces considérations et d'autres facteurs sociaux peuvent impacter le psychisme du patient, quels qu'en soient l'âge, le statut marital, le niveau scolaire, l'activité professionnelle et la durée de l'expérience de la séropositivité. Ceci est tellement vrai que sept (7) patients sur huit (8) souffraient de tristesses profondes. Cette tristesse est présente malgré certains participants vivaient cette expérience depuis des années. Le même jour de leur rendez-vous médical, ils avaient la possibilité de rencontrer le psychologue pour une prise en charge psychothérapeutique. En dépit de tout, la tristesse de leur maladie persiste. Cela souligne l'influence psychologique de la séropositivité.

Cette influence était si forte que certains sujets niaient leur statut de séropositivité à l'annonce du diagnostic positif du VIH. D'autres n'admettaient pas qu'ils étaient séropositifs malgré qu'ils acceptaient un traitement antirétroviral (ARV). Des mécanismes de défenseétaient utilisés pour surmonter le choc de l'annonce de la séropositivité. Ces mécanismes cheminaient tout au cours de l'évolution du virus chez les patients. Comme le soulève Richa (2006) ils passaient par l'annulation pour écarter la possibilité que ce soit vrai, le déni pour refuser d'accepter la réalité, le marchandage où ils étaient dans l'incapacité d'accepter la douleur et négociait (essentiellement avec le médecin), la dépression qui consiste pour nous l'étape la plus critique où le sujet reconnaît son diagnostic avec la gravité de sa maladie et aborde d'une manière angoissante sa nouvelle réalité. En raison de l'impact psychologique de la séropositivité, la gravité du VIH/SIDA, son caractère mortel et sa représentation sociale, il est difficile à une personne d'accepter dès la première annonce une séropositivité. C'est ce qui pourrait expliquer l'utilisation des mécanismes de défense pour diminuer l'angoisse que peut provoquer cette maladie mortelle qui est le VIH/SIDA.

De ce fait, c'est en raison de la perception du sujet du VIH/SIDA que cela peut avoir un impact psychologique. Par exemple, sept patients sur huit supposent que le VIH peut susciter des impacts psychologiques qui peuvent être néfastes à la santé mentale du sujet. Certains faisaient référence au stress, à la déprime et d'autres à quelques symptômes de troubles psychotiques. Comme le supposent ces sept patients, la séropositivité a la tendance d'impacter la santé mentale du sujet.

Au cours de notre recherche, nousavions eu des entretiens avec huit sujets séropositifs. Grâce aux questions qui ont été posées dans différentessections, mais surtout les questions de la rubrique signes et symptômes portant sur les critères de diagnostic de la CIM-10, il a été constaté que cinq des participants interrogés étaient dépressifs contre trois qui présentaient que quelques symptômes de la dépression. Ces résultats nous permettaient de soutenir que la séropositivité a l'impact d'engendrer la dépression chez les patients séropositifs. Toutefois, ce n'est pas la totalité des participants qui est dépressive, mais la majorité. Cela nous permet de dire que la majorité des sujets séropositifs étaient dépressifs ; ceux qui ne le sont pas, l'ont été peut-être ou à un moment de leur séropositivité.

Ces résultats nous ont permis d'acquérir de nouvelles connaissances. Ces connaissances peuvent être bénéfiques à la communauté scientifique. Nous pouvons nous appuyer sur deux idées pour démontrer la mise en évidence de nouvelles connaissances. Premièrement, certaines recherches se contentent de parler de la dépression comme trouble qui peut être provoqué par le VIH/SIDA. Cependant, notre recherche en plus de mentionner la dépression comme impact psychologique, faisait une description de la manifestation de cette dépression chez les patients adultes qui sont en Haïti. Puisque nous sommes dans un contexte haïtien, des facteurs culturels ont été pris en considération. Par exemple, deux de nos répondants s'étaient rendus chez un médium au lieu de se rendre à l'hôpital pour suivre un traitement. L'un d'eux accusait son collègue. Cet aspect est considéré comme un délire de persécution. C'est une façon pour démontrer que la dépression peut être accompagnée de symptômes psychotiques. Donc, en ce sens notre recherche montre que la dépression peut se faire accompagner de symptômes psychotiques.

De plus, une recherche a soulevé que le VIH est un risque important de dépression (Sanchez-Valero, 2003). Cependant, notre recherche ne se contente pas de nommer la dépression comme trouble psychologique, mais de décrire les manifestations chez chaque sujet. Ce qui pourra de mieux cerner les symptômes communs des séropositifs afin de mieux les accompagner. C'est un atout pour des recherches futures.

Deuxièmement, nous avons avancé que la psychoéducation peut apporter du nouveau en termes de méthodes de prise en charge des séropositifs. Dans certains centres hospitaliers la méthode de prise en charge la plus utilisée est le counseling. Il existe en ce sens le counseling appliqué au VIH/SIDA. Ce counseling selon l'Organisation Mondiale de la Santé(2011) est un entretien sous la couverture de la confidentialité entre un sujet et un personnel soignant permettant au sujet de surmonter le stress et de prendre des décisions personnelles par rapport au VIH/SIDA. Il consiste particulièrement à évaluer le risque personnel de transmission du VIH et à soutenir l'adoption de comportements de prévention. Voulant apporter une touche nouvelle, nous proposons que des techniques d'intervention psychoéducative épaulent le counseling appliqué au VIH. Ces techniques d'intervention pourraient se baser notamment sur la structure d'ensemble est les schèmes relationnels, ce qui pourrait rendre les interventions auprès des PVVIH plus efficaces.

Limites de la recherche

Notre travail comporte deux limites principales. La première se situe sur la représentativité. 783 patients actifs ont été estimés,selon un état des lieux des patients séropositifs de l'hôpital de Fort-Liberté.Pourtant, nous avons un petit groupe composé de huit (8) patients étudiés.Une limite de représentativité est présente. Les cas étudiés ne sont pas représentatifs.Toute généralisation de type statistique peut ne pas refléter la réalité. 

Notre deuxième limite est l'espace. Notre travail se limite dans l'espace dans le sens qu'il concerne que les patients de l'hôpital de Fort-Liberté. On ne peut pas généraliser les résultats sur toute la population séropositive haïtienne ou de l'hôpital. Un autre chercheur peut reprendre la même recherche à l'hôpital de Trou du Nord et aboutit à d'autres résultats.

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo