WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Evaluation du coà»t du traitement antiepileptique a Lubumbashi cas du centre neuropsychiatrique dr Joseph Guislain


par Criss KOBA MJUMBE
Université de Lubumbashi - Master en Santé Publique, Option: Economie de la santé 2017
  

précédent sommaire

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

1 II.5.1.11. Modalité de financement

Tableaux XVII : Modalité de financement

MODALITÉ DE FINANCMENT

Fréquence

Pourcentage

Assurance Sonas

7

6.86

Employeur

10

8.82

Ménage

82

80.39

Mutuelle de santé

4

3.92

Total

103

100.0

 
 
 
 
 

Il ressort de ce tableau que le financement de la prise en charge des patients épileptiques venait de ménage à 80,4% alors que dans 8.8% l'employeur est intervenu dans le soin de santé contre 6.8% pour une assurance et 3.9% pour mutuelle de santé.

IV. DISCUSSION

IV.1. PARAMETRES DEMOGRAPHIQUES ET SOCIOPROFESSIONNELS DES EPILEPTIQUES

- Prévalence hospitalière

De toutes les affections neuropsychiatriques rencontrées au cours de la période de notre étude, l'épilepsie a représenté 7,7%. De nombreuses études de prévalence ont été réalisées en Afrique subsaharienne et elles sont extrêmement variables selon le pays et la méthodologie utilisée (entre 0,5% et 7,4%) [55].

Deux études ivoiriennes, celles de Kouadjo [56] et de Kaudjhis [57] rapportent respectivement une prévalence de 7,4% et 5,9%. La prévalence de la première étude n'est pas différente de la nôtre tandis que celle de la deuxième est inférieure à la nôtre.

Comme le montre le tableau XVI, la prévalence rapportée dans ce travail est aussi élevée que celle signalée par Gbenou au Benin (58) et Osuntokun au Nigeria [59].

Notre prévalence est la plus élevée comparativement à plusieurs auteurs certainement du fait de notre échantillon relativement réduit, de la méthodologie utilisée, mais aussi du fait d'un pic d'afflux des malades épileptiques au CNPJG secondaire à des campagnes de sensibilisation radio télévisées menées en cours de l'étude.

Tableau XVIII

Auteurs

Prévalence

Taille de l'échantillon

p

KOBA Criss (Lubumabashi)

7.7

103

 

Kouadjo (cote d'ivoire)

7.4

309

0.110926

Kaudjhis(cote d'ivoire)

5.9

920

0.004430

Gbenou(Bénin)

2.5

530

0.00000

Osuntokun(Nigéria)

3.7

903

0.000006

- Age

Notre étude montre que les patients épileptiques sont relativement jeunes avec 75% d'entre eux ayant au plus 31ans. Plusieurs études s'accordent sur un âge précoce de début de l'épilepsie (avant 20 ans dans plus de 60% des cas). Et le fait que les sujets âgés ne sont pas nombreux dans les études est une conséquence possible d'une espérance de vie plus réduite [55, 60].

Pour notre part, le fait que nos patients soient jeunes s'explique par une démographie à prédominance juvénile et évidemment une espérance de vie autour de 50 ans pour la République Démocratique du Congo [61].

- Sexe

Nous avons une nette prédominance masculine en ce qui concerne le sexe de nos patients. Cette prédominance est aussi rapportée dans la littérature [20]. Elle est expliquée par une sous déclaration de la maladie chez les femmes jeunes en âge de se marier d'après certains auteurs [55].

Notre travail ne nous permet pas d'émettre une hypothèse concernant cette prédominance à moins que nous ne puissions évoquer des traumatismes cranio-encéphaliques de l'enfance plus prédominants chez les jeunes garçons que chez les jeunes filles et qui sont passés inaperçus. Une autre possibilité serait la non déclaration de la maladie chez les femmes jeunes en âge de se marier.

- Résidence des patients

83,5% des patients sont habitants des différentes communes de la ville de Lubumbashi. 16,5% viennent des villes avoisinantes de Likasi, Kolwezi, Kasumbalesa, ce qui prouve que l'épilepsie est une maladie cosmopolite et que le personnel qualifié pour la prise en charge de l'affection est insuffisant. Les non Lushois ayant pu arriver au CNPJG sont certainement l'infime minorité de nombreux épileptiques perdus dans les milieux reculés.

- Statut marital

Deux tiers des patients âgés de plus de 18 ans étaient célibataires et le tiers seulement était marié. Le même constat de la prédominance du célibat est fait par Preux en République Centrafricaine [62] et au Cameroun [63].

A notre sens et c'est l'avis de certains autres auteurs, la prépondérance du célibat comme statut marital des patients épileptiques pourrait être la conséquence de la discrimination dont ils font l'objet dans la société.

- Religion

Deux grands groupes religieux se sont dessinés à savoir les catholiques et les non catholiques faits de pentecôtistes, de protestants et des méthodistes. Quelle que soit la religion, il n'ya pas eu d'influence dans les croyances mystico-religieuses de l'origine de l'épilepsie. Les deux groupes ont recouru de la même façon à la prière et aux soins traditionnels montrant par la que la conception mystique de l'épilepsie prend le dessus sur les religions.

- Occupations

Environ 72.8% des patients sont soit aux études soit sans emploi. En conséquence, il s'agit de patients non autonomes du point de vue financier, ce qui a pour corollaire un niveau socioéconomique bas. Le niveau économique bas entraine inévitablement une vulnérabilité aux infections dont certaines peuvent conduire à l'épilepsie, un accès limité aux soins médicaux appropriés ainsi que l'abandon du traitement face au coût du médicament.

En ce qui concerne particulièrement les sans emplois, on peut penser que leur situation serait due à la peur de travailler à cause de la stigmatisation de l'épilepsie soit au renvoi du travail à cause des crisesépileptiques non comprises par l'employeur.

Notre étude a rapporté que seulement 14,7% d'épileptiques étaient actifs, ce qui est de loin différent de l'étude de Traoré et al qui recensait seulement 29% des patients en activité [64].

Des études rapportent un retentissement important de la maladie sur leur rendement suite à la minimisation de leurs capacités intellectuelles et physiques par l'entourage, ce qui diminue leur confiance en leurs capacités [62].

- Niveau d'instruction

Le niveau d'instruction d'analphabète à primaire est représenté par 39,9% des patients épileptiques,ce qui a priori pose un problème de compréhension de la maladie. Cependant, même les épileptiques de niveau secondaire à supérieur ne comprennent pas plus l'épilepsie que les premiers lui attribuant autant qu'eux une origine mystico religieuse. Les uns et les autres recourent au traitement traditionnel en première intention. Cet état des choses suggère que pour quelque degré d'instruction que ce soit, l'épilepsie reste une maladie mystérieuse.

IV.2. Paramètres Cliniques

Ø Caractéristiques, fréquence et durée des crises

La crise tonicoclonique généralisée retrouvée dans 44,9% dans cette étude l'emporte largement sur les autres crises. Cette prédominance est généralement rapprochée dans les études subsahariennes avec une moyenne de 59% pas très différente de la nôtre.

L'explication que l'on peut en donner est la bonne identification des crises tonococloniques par l'entourage des patients du fait de leur caractère spectaculaire alors que les autres crises généralisées sont très mal reconnues du public.

Les absences à 5,8% dans cette étude, sont aussi rapportées à un taux encore plus faible dans plusieurs autres études africaines ou la fréquence se situe autour de 3%. Elles sont en effet difficiles à reconnaitre comme épilepsie par les parents [55,67].

Quand on regarde la durée des crises supérieures à 2 minutes dans plus de la moitié des cas, on pourrait penser qu'il s'est agi des états de mal épileptique, ce qui a été très rarement le cas. Cette durée élevée pourrait s'expliquer d'une part par la surestimation en termes de minute faite par l'entourage qui assiste à une crise spectaculaire donnant l'impression de durer plus longtemps et d'autre part, par l'existence de réelles crises tonicocloniques objectivées et qui ont duré de 3 à 4 minutes sans que celles-ci n'aient été suivies d'un état post critique pathologique c'est-à-dire, différent de celui généralement rencontré et décrit dans la littérature.

Ø Facteursdéclenchants

D'une manière générale, soit dans 83,5% des cas, les patients n'ont rapporté aucun facteur déclenchant.

Dans moins de 16,7% restant, les facteurs tels que l'émotion, la variation lunaire, le manque de sommeil, l'arrêt du traitement, la consommation de toxique comme l'alcool, le cycle menstruel ont été notés.

Il est cependant rapporté dans la littérature que la moitié des patients ayant présenté une crise reconnaissent la présence d'un facteur favorisant et près d'un tiers, l'association d'au moins deux facteurs favorisants [34].

Si les facteurs favorisants les plus fréquemment cités dans la littérature sont essentiellement les mêmes que ceux retrouvés dans ce travail, le faible taux des patients les reconnaissant pourrait être en rapport avec leur méconnaissance, ce qui veut dire que les patients ont eu ces facteurs avant la crise mais ne les ont pas mentionnés lors de l'interrogatoire.

Ø Conception de la maladie

Plus de la moitié des patients épileptiques ou leurs accompagnants, soit 55,3%, quels que soient leurs villes d'origine, leur niveau d'instruction et leur appartenance à un groupement religieux croient en une origine mystico religieuse de l'épilepsie (démoniaque, sorcellerie, mauvais sort, surnaturelle, etc.)

Les mêmes croyances sont retrouvées au Benin et au Togo et en France d'après l'étude de NUBUKPO et al comme rapporté dans le tableau ci-après [67].

Tableau XIX 

 

Benin

France

Togo

 

Couses surnaturelles

43

44.3%

9

12.0%

69

53.5%

0.0001

Mauvais esprit

44

46.8%

10

13.0%

81

62.8%

0.0001

Punition

25

27.2%

7

9.1

77

59.7

0.0001

Si nous avons retrouvé des termes tels que Kifwafwa, musanfu et ndeke ; d'autres auteurs dans d'autres pays ont aussi rapporté différentes dénominations pour décrire l'épilepsie dans les différentes cultures. Ainsi kisenkiri en pays mossi au Burkina, sifosekuwoau Swaziland « la maladie qui fait tomber », nwaa « jeter la personne à terre » pour les Bamileke du Cameroun, kifafa « raide à demi-mort » pour les Waporo de Tanzanie, kobelo ti makakou « la maladie du singe » en Sango en République Centrafricaine [55, 69].

IV.3. Paramètres paracliniques

- Bilan, EEG et ST Scan

Tous nos patients ont réalisé un EEG et dans la plupart des cas il a été anormal mais tous n'ont pas pu réaliser un bilan sanguin et un ST Scan.

Comme rapporté par d'autres auteurs, les réalités restent les mêmes, en plus les résultats de l'EEG doivent être intégrés à un faisceau d'autres arguments cliniques avant de retenir le diagnostic d'épilepsie et le traitement devra tenir compte de la clinique.

IV.4. Paramètres thérapeutiques

- Traitement reçu avant la consultation au CNPJG

Ø Traitement des tradipraticiens ou guérisseurs

Presque 14,6% des patients ont eu recours aux tradithérapeutes et guérisseurs avant de consulter finalement notre centre. Cette première orientation des patients vers le traditionnel est dictée par les croyances mystico religieuses quant à l'origine de la maladie. De nombreux autres auteurs ont fait le même constat que nous et ont même été poussés à mener des enquêtes auprès des tradipraticiens pour se faire une idée sur la proportion des épileptiques qu'ils prennent en charge [70, 71].

Si le premier choix est porté chez les tradipraticiens, c'est peut être parce qu'on peut le trouver plus facilement et éviter de faire la file devant le cabinet du médecin. Du fait de la stigmatisation de l'épilepsie, la maison du tradipraticien offre peut être aussi une certaine intimité que le patient ne retrouvera pas à l'hôpital. Cependant, ce premier choix peut retarder une prise en charge appropriée de la maladie par un personnel hautement qualifié.

- Traitement du centre de santé ou d'un hôpital non spécialisé

Dans 24,4% des cas, un traitement non adapté a été prescrit aux patients épileptiques dans les centres de santé ou dans les hôpitaux.

Ce traitement était d'antipaludéens, d'antibiotiques ou d'anti inflammatoire, cette situation témoigne largement de la méconnaissance de l'épilepsie même parmi des professionnels de la santé.

Trente sept pourcent des patients ont reçu un traitement antiépileptique avant leur consultation au CNPJG mais ce traitement n'était pas correctement prescrit par rapport aux indications, aux doses et à la durée.

Cet état des choses rejoint la notion de déficit de traitement ou « treatment gap » décrit par Elison et Al [70]. Il s'agit d'une différence exprimée en pourcentage entre le nombre des patients ayant une épilepsie active et le nombre de ceux dont les crises sont traitées de façon appropriée dans une population donnée à un moment précis. Le « traitement gap » inclut donc à la fois un déficit diagnostique et thérapeutique.

Nous pensons que l'épilepsie est aussi méconnue du personnel de la santé du fait d'un enseignement insuffisant sur le sujet, de l'inexistence de la formation continue pour les associations de lutte contre l'épilepsie qui auraient un grand rôle de sensibilisation au sein des communautés médicales et de la population.

- Traitement reçu au CNPJG

Médicaments utilisés

Dans presque 46% des cas, la carbamazepine a été l'AE le plus utilisé devant le valproate de Na et le levetiracetam. Dans moins de 7% des cas seulement, il a été prescrit le phenobabital et le dyhidan.

Si le phénobarbital semble être la seule recommandation pour un traitement médicamenteux d'utilisation large en Afrique subsaharienne [69], le CNPJG jouit de la coopération avec plusieurs partenaires qui lui assurent un approvisionnement régulier des AE classiques et autres produits plus récents disponibles à un prix généralement accessible pour les malades. Ceci offre évidement au médecin l'avantage de prescrire des médicaments en fonction de la sémiologie des crises ou du syndrome épileptique et d'associer deux AE quand une monothérapie ne suffit pas à contrôler les crises.

- Régularité dans le suivi du traitement

La majorité des patients soit 80% a suivi régulièrement son traitement tandis que 20% l'ont interrompu ou suivi irrégulièrement.

Plusieurs raisons peuvent expliquer qu'il y ait eu régularité du suivi du traitement et c'est notamment :

1° La durée du traitement, plus il est long moins on veut le suivre car il se présente alors à l'esprit qu'on est frappé d'une maladie incurable ;

2° Le coût des médicaments, bien qu'il soit accessible pour certains des patients, est trouvé cher par les démunis ;

3° les effets secondaires des médicaments (somnolence, prise de poids, etc) en ont amené un certain nombre à l'arrêt du traitement ;

4° les croyances mystico religieuses avec quelques fois les conseils des chefs religieux qui ont convaincu leurs fidèles de l'inutilité d'un traitement médical par rapport à l'effet de la prière, etc.

- Effets indésirables des médicaments

Divers effets ont été rapportés par les patients et spécialement la somnolence et le ralentissement idéomoteur. Les autres rapportent différemment l'occurrence de ces effets secondaires. Tout dépend évidement de l'épileptique utilisé.

Dans cette étude, les deux antiépileptiques qui ont été plus utilisés ont effectivement des effets centraux tels que la somnolence et le ralentissement.

- Efficacité du traitement

Patients et médecins ont apprécié l'efficacité du traitement dans les mêmes proportions autour de 80% de satisfaction.

L'effort fait pour accompagner le patient dans son traitement et surtout la discussion sur la conception de la maladie est probablement à la base de ce succès. Grâce aussi aux campagnes de sensibilisation menées par voie médiatique, beaucoup de patients se convainquent qu'ils peuvent compter sur un traitement médical pour mener une vie d'épileptique avec le moins de crises possible.

Cette efficacité expliquée au patient a été appréciée à 3 niveaux à savoir : la fréquence des crises, leurs durées ainsi que leur intensité.

A cette proportion ou l'antiépileptique est jugé inefficace par le patient et/ou le médecin, l'hypothèse d'épilepsie réfractaire est émise. Malheureusement, l'on ne dispose pas d'investigations plus approfondies pour la mise au point diagnostique et thérapeutique de ce type d'épilepsie.

IV.5. Paramètres des Coûts totaux du traitement

Ø Evaluation du Coût direct

- Coût des médicaments

De manière plus précise, dans l'étude qu'on a réalisée, la plus grande part du coût direct est occupée par le coût des médicaments, estimé à 329.74$, et constitue 44.36% du coût direct et 33.5% du coût total, et cela en sachant que 88,4% des patients de l'étude étaientsous monothérapie, et que selon toutes les études, ce coût augmente avec le nombre et le typede médicaments administrés. Il faut noter que la plupart des patients sous monothérapieprenaient la Carbamazépine qui a un coût plus élevé que le Phénobarbital utilisé dans la majoritédes pays en voie de développement dont le coût est estimé à seulement 5$ par patient et par an [23]. Pour ce qui est des nouvelles molécules antiépileptiques, leur utilisation est encore limitéedans notre pays du fait de l'indisponibilité d'un grand nombre d'entre elles sur le marché congolais, et de leur prix qui reste jusqu'alors très élevé par rapport au pouvoir d'achat de lamajorité des patients.

Concernant l'étude menée aux Indes, 75.5% des patients étaient sous monothérapie et24.5% recevaient une polythérapie. Là aussi, la Carbamazépine était la molécule la plus prescrite,et le recours aux antiépileptiques de nouvelles générations est limité, c'est ce qui a fait que le coût des médicaments était de 53.75$ et représentait 15.63% du coût total et 57.72% du coûtdirect.

Dans d'autres pays où le déficit thérapeutique est très marqué tels que le Burundi, unpatient qui prend régulièrement son traitement dépenserait à peu près 6$ par an et çaconstituerait approximativement 12% du coût total de l'épilepsie dans ce pays.

Pour ce qui est des pays plus développés, le coût du traitement médical, est beaucoupplus important, et cela s'explique par une utilisation plus large des molécules antiépileptiquesde nouvelle génération. En prenant l'exemple de l'Italie, le coût direct lié à l'épilepsie est de

1335.9$ par patient et par an, dont 786.1$ destinés aux médicaments (plus de la moitié) ; cette même étude a montré que ce coût varie selon la sévérité de l'épilepsie (de 161.7$ à 1528.6$) etdevient plus important lorsque le patient présente une épilepsie réfractaire où le recours auxmédicaments de nouvelle génération est nécessaire [30].

Par ailleurs, plusieurs études ont été menées dans le but de comparer le coût-efficacitédes antiépileptiques d'ancienne et de nouvelle génération. L'une d'entre elles est celle qui a permis la comparaison entre la fosphénytoine et la phénytoine dans le traitement de l'état demal épileptique, et qui a montré que même si la fosphénytoine coûte 50 fois plus cher que laphénytoine, sa plus grande efficacité et son taux moins important d'effets secondaires fait que lecoût qui résulte du traitement par cette molécule est cinq fois moins élevé que celui créé par laphénytoine[28].

- Le coût des bilans

Troisième coût médical plus important dans notre étude, après les médicaments et l'hopitalisation, est lecoût du bilan (tests sanguins + imagerie). Les tests de laboratoire et l'imagerie ne coûtent en moyenne que 144.5$ par an et par patient, mais il ne faut pas oublier que 86.4% de nos patients n'ont pas bénéficié d'un bilan sanguin avant l'instauration du traitement, et que le dosage des antiépileptiquesdans le sang, est réalisé au moins une fois par an chez 48% des patients français [25], n'a jamais étéréalisé chez aucun patient de l'échantillon, c'est ce qui fait que ce coût est relativement bas dansnotre pays alors qu'il est de 31$ en Italie par exemple [30].

Pour ce qui est des autres examens complémentaires : EEG et IRM, leur coût est estimé en moyenne à 293.29$ par patient et par an alors qu'il n'est que de 57.8$ en Italie.Beaucoup d'efforts doivent être fournis dans le but de diminuer au maximum ce coûtpour permettre au plus grand nombre des patients, si ce n'est tous les patients, de bénéficier de ces examens complémentaires qui permettent très souvent de caractériser la maladie épileptiqueet de détecter les formes secondaires pouvant être sujettes à un traitement spécifique et efficace.

- Coût des hospitalisations

Pour ce qui est du coût moyen annuel des hospitalisations, il est de 197.7$ et constitue 26.6 % du coût direct et 20.1 % du coût total, ce coût est probablement plus élevé quecelui retrouvé dans des pays en voie de développement 7.9$ aux Indes du fait que les hospitalisations dans un Centre Privé spécialisé, dans notre pays est payante et chère jusqu'àpreuve du contraire, et seulement une tranche de la population décrite comme nantie peutbénéficier de l'hospitalisation.

- Coût des consultations et du déplacement

Pour les coûts de la première consultation, les RDV médicaux et de déplacement pour y assister ne constituent que 20$, 51.4$ et 41$ respectivement, c'est un coût relativement abordable mais quipeut l'être moins si on pouvait diminuer les prix des consultations ou au mieux les rendregratuites.

Ø Evaluation du coût indirect

L'épilepsie peut compromettre la productivité lorsque le patient s'applique moins dansson travail, doit s'absenter à cause des crises ou même devenir sans emploi. La mortalitéprématurée peut aussi être considérée en termes de temps perdu à cause de la maladie. Untraitement adéquat et bien conduit devrait réduire les coûts indirects qui pèsent lourd à l'échelleindividuelle et sociale.

Peu d'études ont évalué le coût indirect de la prise en charge de l'épilepsie et même les auteurs qui ont essayé de lefaire, avouent avoir trouvé des difficultés à déterminer de manière précise ce composant du coût [24, 26, 28, 29].

Dans notre étude, le coût indirect constitue 240.6$ et représente 24.5%du coût total. Des études similaires conduites dans d'autres pays ontretrouvé des résultats différents que lenôtre ou le coût indirect dépasse le coût direct. En Colombie, parexemple, il est estimé à 364$ par patient et par an et constitue 62.9% du coût total. Aux Indes,il est de 251$ et occupe 72.9% du coût total, alors qu'il représente 83.6% du coût total auBurundi et n'est que de 40.5$.Dans les pays développés et même si les valeurs des coûts directs s'élèvent à des milliersde dollars, les coûts indirects restent supérieurs dans la plupart des études. Aux Etats-Unis, il est de 9418$ et constitue 76% du coût total alors qu'il est de 69.7% au RoyaumeUni et de 55.13% en Australie [24].

Par contre, ces deux études ont trouvé la même chose que la notre, que les coûts directs dépassent les coûts indirects soit en Indonésie,où ce dernier est estimé à 195$ et constitue 40% du coût total, et la Suisse où il s'élève à 5130$et représente 33% du coût total [18].

La méthode utilisée pour estimer les coûts indirects, ou encore appelés les coûts liés à laproductivité, se réfère souvent à l'approche du « capital humain », qui évalue les personnes enterme de leur capacité économique [29].Cette méthode peut être appliquée pour évaluer les effets temporaires de la maladie surla capacité de l'individu à accomplir son travail. Par exemple, le coût qui résulte de l'absence autravail pendant 5 jours est l'équivalent du salaire journalier moyen multiplié par 5. La difficultéréside dans le cas où le travail n'est pas payé par un salaire mensuel tel que le temps quedépensent les mères de familles à entretenir leurs foyers ou à prendre soin de leurs enfants.

Et vu qu'une grande proportion de nos patients n'a pas de travail leur permettant unrevenu mensuel stable, nous avons choisi d'utiliser le produit intérieur brut par habitant commebase de calcul au lieu du salaire journalier. Le coût indirect par patient devient alors : le nombrede journées perdues ou perturbées à cause de l'épilepsie (pour le malade et son entourage)multiplié par le produit intérieur brut par habitant et par jour.

Ø Epilepsie et assurance maladie

Un problème auquel était confrontée la grande majorité de nos patients est celui de la couverture médicale. Seulement 6,86% des patients de notre échantillon était couvert par une assurance (Sonas) et qui ne couvre sans doute pas la globalité des frais médicaux dépensés dans le cadre de leurs soins. Les 80.39% qui restent doivent supporter, eux mêmes, toutes les charges du traitement et dans 3,9% la prise en charge était prise par une mutuelle de santé alors que 8.82% par leurs employeurs.

Plus précisément, selon le rapport du Développement humain 2005, les ménages doiventencore supporter une charge financière directe de 54%. Le financement collectif de la santé necouvre que 46% des dépenses : 25% sont couverts par le budget public, 16% par l'assurancemaladie et 5% par d'autres institutions.

- Coût moyen total du traitement

D'après notre étude, la moyenne du coût total de la prise en charge de l'épilepsie par habitant et par an est de 983.9 $, un coût relativement élevé si on le compare aux coûts retrouvésdans d'autres pays en voie de développement.En Colombie par exemple, le coût total du traitement de l'épilepsie par habitant et par an estestimé à 579$, alors qu'il est de 344$ aux Indes et 487$ en Indonésie [24].Tandis que dans les pays développés, ce coût devient très important et peut mêmeatteindre 15530$ en Suisse, 12389$ aux Etats-Unis d'Amérique ou 8589$ au Royaume Uni [18].

Alors que dans d'autres pays plus pauvres, en prenant l'exemple du Burundi, une étudecas témoin menée en 2001 a montré que le coût total de la prise en charge de l'épilepsie par patient et par ann'atteint que 48.4$, et ce dans les cas où les patients étaient sous traitement. Et n'est que de11$ pour les patients n'ayant pas eu la chance d'être traités [24].

Quant à la répartition de ces coûts, on a remarqué que les résultats de notre étudeconcordent avec certains résultats des études réalisées dans d'autres pays. Qu'ils soient développés ou non, exemple de l'Indonésie, ce sont les coûts directs qui sont les plusimportants et représentent 59.9% du coût total. Dans beaucoup d'autres études contradictoires, aux Indes par exemple, les coûts directs liés à l'épilepsie n'occupent que presquele quart du coût total (27% contre 72.9% pour le coût indirect). Même constat en Colombie (37.1% pour le coût direct et 62.9% pour l'indirect) et au Royaume Uni (30.3% pour le coût direct et 69.7% pour le coût indirect).

V. CONCLUSION

Les aspects économiques de l'usage des antiépileptiques dans la prise en charge de l'épilepsie représentent une part non négligeable de cettepathologie chronique qui fait malheureusement l'objet de nombreux préjugés, de stigmatisations et discriminations. Ceci a plusieurs conséquences : il limite la recherche d'un traitement pour lesmalades et la formation des professionnels pour y parvenir.Les médicaments antiépileptiques génériques contribuent certes à réduire le coût direct, mais des stratégies supplémentaires devraient obligatoirement être mises en place, notamment des prix subventionnés par l'Etat aux médicaments antiépileptiques ou la gratuité de ces médicaments, à l'instar du programme de lutte contre le VIH, afin de mieux maîtriser le coût du traitement et donc l'observance.

Notre étude descriptive transversale menée sur un an soit du 01 Mai 2016 au 30 avril 2017 a été la premièrede son genre dans notre milieu, très peu de pays africainsen ont fait. Notre objectif était d'avoir une idée fixe sur le coût total des antiépileptiques dansla prise en charge de l'épilepsie à nos patients et à notre société. A la grande surprise, on s'est rendu compte de l'énorme fardeau que cette dernière constitue à l'échelle individuelle et collective.

PERSPECTIVE ET RECOMMANDATIONS

1. En rapport avec la recherche

Réaliser des études approfondies visant à :

- Présenter clairement le coût de la prise en charge proposée par les tradithérapeutes, les rites appliqués aux patients, les plantes médicinales utilisées, leur voie d'administration et leur posologie.

- Promouvoir la recherche scientifique dans le domaine de l'épilepsie et encourager la coopération à tous les niveaux.

2. En rapport avec l'enseignement

- Réaliser des plaidoyers et plates formes réunissant chefs, représentants religieux et tradipraticiens de manière à échanger sur les différents aspects socioéconomiques impliqués dans la compréhension de la prise en charge de l'épilepsie.

3. En rapport avec les soins

- Proposer aux responsables politiques de mettre à disposition les médicaments antiépileptiques de nouvelle génération à des prix abordables y n pour les couches mêmes les plus démunies.

- Baisser les prix des examens complémentaires, surtout en ce qui concerne l'EEG et l'IRM, dans le but de faire d'avantage le diagnostic des cas d'épilepsie pour une meilleure prise en charge.

REFERENCES

1. Webber M, Loiseau P, Aicardi J, et al. Epilepsies et épileptiques, questions réponses. Ligue française contre l'épilepsie, 4è édition, Paris 2000.

2. Kwan P, Brodie MJ. Early identification of refractory epilepsy. N Engl J Med 2004; 342:314-9.

3. Hajo M. Hamer, Annika S., Christiane A., et al. Direct and Indirect Costs of Refractory Epilepsy in a Tertiary Epilepsy Center in Germany.Epilepsia, 47(12):2165-2172, 2006.

4. Wang WZ, Wu JZ, Ma GY, Dai XY, Yang TP, et al. Global campaign against epilepsy : assessment of a demonstration project in rural china) Bulletin of the World Health Organization 2008 ;86 :964-969.

5. Sander JW. The epidemiology of epilepsy revisited. CurrOpinNeurol 2003; 16; 165-70.

6. Chang BS, Lowestein DH. Epilepsy. N Engl J Med 2003; 349:1257-66.

7. Theodore WH, Spencer SS, Wiebe S, et al. ILAE Report Epilepsy in North America, A Report Prepared under the Auspices of the Global Campaign against Epilepsy, the international Bureau for Epilepsy, the Intrnational League Against Epilepsy, and the World Health Organization. Epilepsia 2006; 1-23.

8. Brown TR, Holmes GL. Epilepsy. N Engl J Med 2003; 344:1145-51.

9. Cross JH. Epilepsy in the WHO European Region: forteing Epilepsy care in Europe. Epilepsia 2002; 52:187-188.

10. De Recondo J. Sémiologie du système nerveux : du symptôme au diagnostic. : Flammarion : Niort, 1995.

11. Gessner U, Sagmeister M, et all. The economic impact of epilepsy in Switzerland. In: Beran RG, ed. Cost of epilepsy: proceedings of the 20th International Epilepsy Congress. Wehr/Baden: Ciba-Geigy Verlag, 1995:67-74.

12. Begley CE, Annegers JF, et all. Estimating the cost of epilepsy. Epilepsia 1999; 40 (Suppl 8):8-13.

13. Thomas P, Genton P. Epilepsies, Paris : Masson, 2004.

14. Thomas SV, Sarma PS, et all. Economic burden of epilepsy in India. Epilepsia 2001; 42:1052-1060.

15. Déclaration africaine contre l'épilepsie. Organisation Mondiale de la santé, 2005.

16. Diagana M, Preux P, et all. Dépistage de l'épilepsie en zones tropicales : validation d'un questionnaire en Mauritanie. Bull Soc Pathol Exot.2006 May;99(2):103,7.

17. Eastman R. Epilepsy in South Africa. ActaNeurolscand suppl. 2005; 181:8-11.

18. Almu S, Tadess Z, et all. The prevalence of epilepsy in the Zay Society, Ethiopia-an area of high prevalence. Seizure, 2006 Apr; 15(3):211-3. Epub 2006 Feb 20.

19. Njamnshi, Dongmo, Sini, Echouffo, Kamdem, Pepouomi, Atchou. Epilepsy in rural

20. Lusamba J. Profil épidémiologique et Clinique de l'épilepsie chez l'enfant de 0 à 6 ans. Mémoire de spécialisation, Kinshasa 2009.

21. Koba B. étude épidémiologique et Clinique de l'épilepsie à Lubumbashi. Mémoire de spécialisation, Lubumbashi 2012.

22. Okitundu L.D, Kayembe K, et all. troubles neuropsychiatriques du nourrisson et du jeune enfant à Kinshasa. Congo Médical, 2008 ; 5(2) :259-268.

23. Rapport des activités du Centre Neuropsychiatrique Joseph Guislain. Avril 2017.

24. Epilepsie, Aide mémoire N°999. Organisation Mondiale de la Santé, 2009.

25. Epilepsie: social consequences and economic aspect. FastSheet N°166, OMS 2011.

26. Preux PM, DruetCabanac M. Epidemiology and etiology of epilepsy in Sub Saharan Africa. Lancet Neurol 2005;4: 21-31

27. ForsgrenL .Beghi E, Oun A, Sillanpaa M. The epidemiologyof epilepsy in Europe, a systematic review. Eur J Neurol 2005;12:245-53

28. Senanayake N, Roman JC. Epidemiology of epilepsy in developing countries. Bull World helth Org 2003 ;71 :247-58

29. Jalon P. Epilepsy in developing countries. Epilepsia 1997 ;38 :1143-51

30. Hauser WA, Annegres JF, Elveback LR. Mortality in patients with Epilepsia. Epilepsia 2009 ;21 :399-412

31. Jallon P. Mortality in patients with epilepsy. CurropinNeurol 2004 ; 17 141 -6

32. Loiseau J, Picot MC, Loiseau P Short-term mortality after a first epileptic seizure: a population based study. Epilepsia 1999 :40 : 1388-92

33. Mégevand P. Physiopathologie : phénomène épileptique et épileptogenèse. In : Jallon P. Epilepsies. DoinRueilMalmaisonCedex 2007 :11-22

34. De Recondo J. Sémiologie du système nerveux Du symptôme au diagnostic. 2 édition, Flammarion Paris 2004

35. Hamelin S, Vercueil L. Facteurs favorisants des crises épileptiques. In : Epilepsies. DoinRuel-MalmaisonCedex 2007, 327-35

36. Nakken K O, Solaas MH, Kjeldsen MJ, Friis ML, Pellock JM, Corey LA. Which seizure-precipitating factors do patients with epilepsy most frequently report? Epilepsy Behav 2005;6:85-9

37. Frucht MM, Quigg M, Schwaner C, Fountain NB. Distribution of seizure precipitants among epilepsy syndromes. Epilepsia 2000;41:1534-9

38. Goossens IAZ, Andermann F, Andermann E, Remillard GM. Reflex seizures induced by calculation, card, or board games, and spatial tasks : a review of 25 patients and delineation of the epileptic syndrome. Neurology 2001; 40:1171-6

39. Vercueil L, Hamelin S. Eléments diagnostiques des crises épileptiques. In : Epilepsies DoinRueilMalmaisonCedex 2007 ;1-10

40. Smith D, Bartolo R, Pickles RM, Tedman BM. Requests for electroencephalography in a district general hospital: retrospective and prospective audit. BMJ 2001; 322: 954-7

41. Neufeld MY, Chistik V, Vishne TH, Korczyn AD. The diagnostic aid of routine EEG findings in patients presenting with a presumed first-ever unprovoked seizure. Epilepsy Res 2000; 42: 197-202

42. Hamelin S, Casez O, Vercueil L. EEG après privation de sommeil. Epilepsies 2005 ;17 : 64-71

43. Ahmad S, Beckett MW. Value of serum prolactin in the management of syncope. Emerg Med J 2004;21:e3

44. Chen FK, So YT, Fisher RS. Use of serum prolactine in diagnosing epileptic seizures: Report of the therapeutics znd technology assessment subcommittee of the American academy of Neurology. Neurology 2005; 65: 668-75

45. Rossetti AO, Jallon P ; Traitement médical des épilepsies. in : Epilepsie Doin Rueil Malmaison Cedex 2007 ;1-10

46. Kwan P, Brodie MJ. Early identification of refractory epilepsy. N Engl J Med 2000 ;342 : 314-9

47. Jallon P Traitement de l'Epilepsie in : Epilepsie Doin Rueil Malmaison Cedex 2007 ;1-10

48. Lowenstein DH. Seizures and epilepsy. In Harrison's principles of internal medecine 16è edition. The McGraw-Hill companies 2005; PP 2357-72

49. Baker GA et al. The stigma of epilepsy: a European perspective. Epilepsia, 2000; 41:98-104

50. Amir M et al. Self-efficacy and social supportas mediators in the relation between disease severityand quality of life in patients with epilepsy.Epilepsia, 1999; 40:216-224

51. Scambler G, Hopkins A. Being epileptic: coming to terms with stigma. Sociology of Health and Illness, 2006; 8:26-43

52. Ngoungou E.B, Quet F, Dubreuil CM, Marin B, et al. Epidémiologie de l'épilepsie en Afrique Subsaharienne : une revue de la littérature. Epilepsies 2006 ; 18 (1) : 25-40

53. Kouadjo Y. Génétique et épilepsie : à propos d'un foyer d'épilepsie observé dans un village ivoirien. Medical Thesis, Abidjan, Côte-d'Ivoire, 2000

54. Kaudjhis PJR. Les agrégats de l'épilepsie de M'brou : approche électroclinique et étiologique. Medical Thesis, Abidjan, Côte-d'Ivoire, 1995

55. Gbenou HD. Contribution à l'étude de l'association onchocercoseépilepsie : résultats préliminaires d'une enquête neuroépidémiologique à Agbogbomé commune de Paouignan, sous-Préfecture de Dassa, Zoumé, au Bénin. Medical Thesis, Cotonou, Benin, 2005

56. Osuntokun BO, Adeuja AO, Nottidge VA, et al. Prevalence of theepilepsies in Nigerian Africans : a community-based study. Epilepsia1997 ; 28 : 272-9

57. Andriantseheno LM. , Rakotoariuony MC. Aspects socioculturels de l'épilepsie chez le Malgache. Enquête C.A.P. faite à Antananarivo. Communication présentée au Troisième Congrès de Neurologie Tropicale, Fort-de-France, Martinique, du 30-1-2 Décembre 2008

58. « Congo, République Démocratique du. » Microsoft® Etudes 2008[DVD]. Microsoft corporation, 2007

59. Preux PM.Contribution à la connaissance épidémiologique de l'épilepsie subsaharienne. Thèse de doctorat en santé publique, Université de Limoges,2000:395p

60. Preux PM, Tiemagni F, Fodzol, Ngouagong P, Macharia W, Dongmo L. Antiepileptic therapies in the Mifi province in Cameroon. Epilepsia 2000;41:432-9

61. Traore H, Diagana M, Debrock A, Ba A, Algad B, Preux PM. Approche socio culturelle de l'épilepsie en Mauritanie. Med Trop 1998;58:365-8

62. Lusamba. Profil épidémiologique et clinique de l'épilepsie chez l'enfant de 0 à 6 ans. Mémoire de spécialisation, Kinshasa 2009.

63. Farnarier G, Guèye L. Facteurs de risques particuliers des épilepsies enAfrique. Epilepsies 2008 ; 10 : 105-14

64. Subcommission on the Economic Burden of Epilepsy: Final Report 1998-2001. Epilepsia,43(6);668-673, 2002

65. Thomas SV. Money matters in epilepsy. Neurol India 2000;48:322-9

66. Beghi E, Garattini L, Ricci E, et al. Direct cost of medical Management of Epilepsy amoung

67. Adults in Italy : A Prospective Cost-of-Illness Study (EPICOS). Epilepsia 45(2); 171-178,2004.

68. OMS. Epilepsie : conséquences sociales et aspects économiques. Aide mémoire

69. Danesi MA, Adetunji JB. Use of alternative medicine by patients with epilepsy : a survey of 265 epileptic patients in a developing country. Epilepsia2004 ; 35 : 344-51

70. Ellison RE, Guvener A, Feksi G, Placencia M, Shorvon S. A study of approaches to antiepileptic drug treatment in four countries in the developing world. In :Dreifuss F, et al., eds. Advances in epileptology, XVIIth Epilepsy International Symposium. New York : Raven Press, 2008

71. Meinardi H, Scott RA, Reis R, Sander JW, ILAE Commission on the Developing World. The treatment gap in epilepsy : the current situationand ways forward. Epilepsia2001 ; 42 : 136-49

précédent sommaire






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Tu supportes des injustices; Consoles-toi, le vrai malheur est d'en faire"   Démocrite