DEDICACES
A Allah le tout puissant
A mon père MTENDEZI WATENDERE LOUIS
A ma mère ZAINABO EMEDI MAKUKA
A ma future épouse DIANE et mon fils GIFT WATENDERE
BUKHARI
A mes frères et soeurs
A mes oncles en particulier KollasEmedi
A la famille WATENDERE, EMEDI et BANYAKWA
A mes grands- mères
A mes amis
A la communauté des étudiants musulmans de
l'université du Lac Tanganyika
A tous mes enseignants religieux de Baraka.
MAZANA WATENDERE Bukhari
REMERCIEMENTS
La construction de ce rapport n'aurait été
possible sans l'intervention de certaines personnes. Qu'elles trouvent ici
l'expression de mes plus sincèresremerciements pour leurs
précieux conseils.
Tout d'abord, nous remercions vivement notre
regrettéencadreur de ce rapport, Professeur Docteur Jean Salathiel
MUNTUNUTWIWE, qui est en grande partie à l'origine de l'orientation de
notre travail. Nous exprimons aussi notre gratitude au Co-encadreur de ce
travail, Monsieur Juvénal SINGAYIMANA, pour l'aide et le temps qu'il a
bien voulu nous consacrer.
Nous disons merci à tous les professeurs de la
faculté de sciences sociales et politique de l'université du Lac
Tanganyika pour la formation solide à caractère
multidisciplinaire dont ils nous ont fait bénéficier.
Cette remarque de reconnaissance s'adresse également au
Maire de la ville de Bujumbura, Honorable Freddy MBONIMPA qui nous a
accordé un stage au sein de l'institution dont il est responsable, ainsi
qu'àson personnel pour nous avoir donné des informations fiables
et utiles pour réaliser ce rapport.
Nous présentons nos sentiments de remerciement à
nos camarades de classe qui ont agrémenté notre parcours de
formation et spécialement ceux qui ont contribué d'une
façon ou d'une autre à la réalisation de ce travail. Nous
gardons de les citer de peur d'en oublier quelques-uns.
A tous les professeurs de l'institut La charité de
Baraka pour leur encadrement durant notre parcours humanitaire.
En fin, nous remercionstous ceux qui ne sont pas cités
dans ce présent travail et qui, de près ou de loin ont
apporté leur assistance tant morale, matérielle que
financière.
MAZANA WATENDERE Bukhari
SIGLES ET ABREVIATIONS
CJDBB : Cite des jeunnes Don Bosco de Buterere
Ed : Edition
ESR : Enfant en situation de rue
ibidem : Même auteur, même ouvrage, page
différente.
MSNPHG :Ministère de la solidarité nationale,
des droits de la personne Humaine et du genre
OEV : Orphelins et enfants vulnérables
OIDEB : Observation Ineza des droits de l'Enfant au
Burundi.
ONU : Organisation des Nations Unies
op.cit : Operecitato (dans l'oeuvre
déjàcité)
OPDE : OEuvre Humaine pour la protection et le
Développement de l'enfant
P.U.F : Presse universitaire de France
SEP/CNLS :Secrétariat exécutif permanent du
Conseil national de Lutte contre le SIDA
SIDA : Syndrome d'immunodéficience acquise
UNICEF : United Nation Children's Emergency Fund(
Fonds des Nations Unies
pour l'enfance)
UPRONA : Unités des Progrès Nationales
VIH : Virus d'immunodéficienceHumaine
www : Word wide web
TABLE DES MATIERES
DEDICACES
I
REMERCIEMENTS
II
SIGLES ET ABREVIATIONS
III
INTRODUCTION GENERALE
1
0.1. Problématique
2
0.2 Hypothèses
6
0.3. Objectif du travail
6
0.3.1. Objectif général ou global
6
0.3.2. Objectifs spécifiques
6
0.4. Choix et intérêt du sujet
6
0.5 Déroulement du stage
7
0.6 Méthodologie du travail
8
0.6.1 Méthodes
8
o.6.1.1 méthode descriptive
8
0.6.1.2 Méthode analytique
8
0.6.2 Technique de recherche
8
0.6.2. Technique Documentaire
9
0.6.2.2 Interview libre
9
0.7 Subdivision du travail
9
CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL ET
THEORIQUE
10
I.1 Cadre conceptuel
10
I.1.1 Concept de phénomène
10
I.1.2 Concepts liés à l'enfant
10
I.1.2.1 Enfant
10
I.1.2.2 Enfant vulnérable
11
I.1.3. Enfant en situation de rue (ESR)
11
I.1.4 Concept de Rue
12
I.1.4 Concept d'enfant dans la rue, enfant à
la rue et enfant de la rue
12
I.1.4.1 Enfant dans la rue
12
I.1.4.2 Enfant à la rue
13
I.1.4.3 Enfant de la rue
13
I.2 Cadre théorique
14
I.2.1 Fonctionnalisme de B. Malinowski et R.
Brown
14
I.2.2 La Théorie de la
désignation
15
I.2.3 Le modèle de la criminalité
sans débordement d'agressivité
17
Conclusion partielle
18
CHAPITRE II : PRESENTATION GENERALE DE
LA MAIRIE DE BUJUMBURA
19
II.1 Situation Géographique
19
II.2 Historique de la Mairie
21
II.5 Organisation de la Mairie de Bujumbura
25
II.5.0. Organigramme de la Mairie de Bujumbura
26
II.5.1 Le Maire de la ville de Bujumbura
27
II.5.2 le conseil municipal
28
II.5.3 Le Cabinet du Maire
29
II.5.4 Le conseiller principal de la Maire
29
II.5.4 Différents départements de la
Mairie de Bujumbura
29
II.5.4.1 Le département administratif
30
II.5.4.2 Département des impositions
30
II.5.4.3 Département des recettes
31
II.5.4.4 Département du budget
31
II.5.4.5 Département technique
32
II.5.4.6 Le Département des Affaires
socioculturelles
32
Conclusion partielle
33
CHAPITRE III. PRESENTATION DE L'ENFANT EN
SITUATION DE RUE AU BURUNDI
34
III.1 Problèmes de la Population
34
III.2 Le phénomène des E.S.R
35
III.2.1 Pourquoi sont-ils dans la rue?
35
III.2.2 Les causes à la base du
phénomène ESR
36
III.2.2.1 Causes familiales
36
III.2.2.1.1 Des familles disloquées
36
II.2.2.1.2 Manque de suivi et encadrement dans les
familles
37
III.2.2.1.3 Les enfants victimes du SIDA
37
III.2.2.2 Causes sociales
38
III.2.2.3 Causes économiques
39
III.2.2.3.1 La famille
39
III.2.2.3.2 L'exode rural
39
III.2.2.4 Causes politique
40
III.2.2.5 Autres causes
40
III.3 Les implications du Gouvernement
40
III.4 L'orientation du gouvernement
41
Conclusion partielle
42
CHAP. IV. CORRELATION ENTRE LES ELEMENTS
CONSTITUTIFS DES UNITES D'ENSEIGNEMENT ET LE STAGE
43
IV.1. Sociologie des organisations
43
IV.2. Sociologie de la criminalité
45
IV.3. Introduction aux études de Paix et
sécurité
47
IV.4. Sociologie du travail
48
Conclusion partielle
51
CONCLUSION GENERALE
52
RECOMMANDATIONS
53
Références
bibliographiques
54
INTRODUCTION GENERALE
Dans la tradition Burundaise, l'enfant était un bien ou
une richesse de la communauté. L'entraide sociale s'appliquait
même en matière d'éducation des enfants. Mais aujourd'hui,
on trouve beaucoup d'enfants qui ne reçoivent pas d'éducation ni
de l'assistance de la part des adultes c'est-à-dire des enfants
travaillant et mendiant dans les différentes villes du pays, des enfants
qui vivent seuls. Ce sont les crises sociopolitiques qui ont été
à l'origine de cette situation. Ces crises ont fait qu'il y ait
apparition du phénomène ESR au Burundi.
En effet, le phénomène ESR est un
phénomènequi se reprend au jour le jour dans le monde tout comme
au Burundi.
« Le nombre d'enfants qui vivent dans les rues du
monde était estimé à environ 120 millions en 2011, dont
30millions en Afrique, 30 millions en Asie et 60 millions en Amérique du
sud. »1(*)
Au Burundi, d'après le rapport provisoire de
Pierre-Claver SEBERGE, « le nombre des ESR était estimé
à 5000 en 2008 sur l'ensemble du territoire. »2(*)
D'après Yves BALAAM, « les enfants de la
rue et dans la rue sont d'abord et avant tout des enfants. Or, on les
considère trop vite comme des adultes, ayant acquis une
maturitétrès jeune(vers 8-10ans) en leur volant leur enfance
»3(*)
Les enfants de la rue vivent dans des conditions
déplorables. « les enfants de la rue sont privés du droit de
l'alimentation, de l'eau, de la santé, des soins, de logement et de la
vie familiale. Ils sont également privés de la protection
physique, étant exposés à la violence dans la
rue »4(*)
Les ESR vivent dans l'insécurité, ce sont des
enfants qui ont une très mauvaise image dans la société.
On les surnomme des tueurs, des voleurs, des malfaiteurs, etc. ce sont des
enfants qui exigent une attention particulière de la part de leur
famille et de la collectivité dans le cadre des politiques nationales et
de la coopération internationale.
Les sociétés modernes accordent une grande
importance à la protection des enfants, c'est ainsi qu'au lendemain de
la deuxième guerre mondiale, après la création de
l'organisation des Nations Unies (ONU), on a assisté à la mise
sur pied d'organismes internationaux spécialisés dans la
protection des enfants à l'instar de l'UNICEF(1946) et bien d'autres. Le
point culminant de cet intérêt5(*)sans cesse croissant de protéger les enfants, se
situe autour des années 80, avec d'adoption en 1989 par la
majorité des pays membres de l'ONU, de la convention des Nations Unies
relative aux droits des enfants5(*).
0.1. Problématique
Selon Alexis MUCCHIELLI, « la
problématique de recherche est l'ensemble des questions qui
présidentà la recherche, car les fait ne parlent qu'à
celui qui sait les interroger. La problématique est aussi une sorte de
tension construite par le chercheur entre ses pré-savoirs insuffisants
et des phénomènes. Elle traduit une incompréhension et une
orientation de la volonté de mieux comprendre. »6(*)
Pour la plupart des intervenants dans ce domaine, les
réinsertions familiales organisées sont
généralement de courtes durées et les enfants
réinsérés finissent par retourner dans la rue. Dès
sa naissance, tout être appartient à une famille. Celle-ci a le
devoir d'assurer la protection, santé et sécurité du
nouvel être. C'est dans la famille que l'enfant doit en principe, trouver
satisfaction de ses besoins essentiels, notamment les besoins d'être
nourri, habillé, d'être aimé, surtout d'être
protégé, etc.
Le non-respect des enjeux en rapport avec la protection des
enfants en évidence aujourd'hui mettent en risque et péril une
bonne majorité de la population mondiale qui est la jeunesse. Face
à ces fléaux désastreux, nous remettons en exergue la
société qui serait en quelque sorte la première victime
responsable.
Depuis plusieurs décennies, le monde infantile est
entrain de connaître une perturbation progressive au cours de son
évolution sous sa forme ainsi que son fond. C'est une
préoccupation comme sujet qui a attiré notre attention vu la
dégradation ou même la menace qui guette les enfants de la rue
premièrement sur le plan mondial.
« Les enfants laissés derrière,
l'intitulé d'un rapport de l'ONU reconnait que des disparités
existant dans 24 pays de l'organisation pour la coopération et le
développement économiques ainsi que dans les domaines de
l'accès des enfants à la santé, à
l'éducation et au bien-être matériel. Le rapport met en
avant plan un aspect particulier de ces disparités. Les
inégalités entre les enfants. Il évalue en particulier
l'écart qui existe entre les enfants considérés comme
« normaux » et ceux qui sont les plus vulnérables et les
plus défavorisés. Il met en évidence le fossé qui
sépare ces enfants et propose pour la première fois une
comparaison des différences de performances selon les pays ».
Dans la rue, l'enfant est éloigné du milieu
familial. De ce qui précède, le UN News conseille
que « les enfants africains méritent un environnement qui
les protège de la violence, de l'exploitation des abus quotidiens, tout
particulièrement ceux qui vivent et travaillent dans la rue »,
« ces enfants ont déjà été contraints de
quitter la protection de leurs maisons pour être soumis à des
risques encore plus grandes dans les rues ». Tous ensemble pour des
actions urgentes en faveur des enfants de la rue »
Avant de conclure qu'« à l'occasion de la
journée de l'enfant africain et chaque jour, nous devons faire tout
notre possible pour aborder les raisons ayant accentué nos efforts pour
les protéger, qui importent où ils vivent » a
déclaré ANTHONY Lake, le Directeur Exécutif du Fonds des
Nations-Unies pour l'enfance.
Les enfants Africains méritent un environnement plus
protecteur, selon l'ONU, « malgré leur présence bien
visible, les enfants des rues sont souvent ignorés, marginalisés
et exclus de la société. Ils sont bien visibles, car ils
travaillent et vivent dans les rues sur les places publiques dans toutes les
villes du monde. Paradoxalement, ils sont aussi parmi les plus invisibles, qui
fait qu'il soit très difficile de leur apporter des services essentiels
tel que l'éducation et les soins de santé et les protéger.
La formule « enfant de la rue » pose de sérieux
problèmes car elle peut être utilisée pour les
condamnés, l'une des difficultés majeures de ces enfants est
qu'ils sont démonisés par la société
conventionnelle et considérés comme une menace et source de
criminalité (4)
Nous avons ainsi remarqué que les germes des crimes
sont plantés dans l'esprit du délinquant à partir du
moment où il se sent soit délaissé, rejeté, par les
familles, ou soit non encadré, non insérés, moins encore
non orienté par le pouvoir public. Nous voudrions bien que toutes, les
confessions religieuses, les associations culturelles, les ONG, ainsi que les
acteurs de l'administration publique puissent agir à cet effet.
Au Burundi, le phénomène des enfants de la rue
est une conséquence de la crise sociopolitique qui secoue le Burundi
depuis 1993. Certains enfants ont perdu leurs parents suite à la crise,
mais aussi suite à la pandémie du VIH/SIDA, et se sont
retrouvé dans la rue.
Ce phénomène est très courant et
très visible dans les centres urbains vers lesquels convergent souvent
les déracinés du monde rural où les enfants issus des
familles très pauvres résident dans la périphérie
des grandes villes, en quête d'une amélioration des conditions de
vie. Ce phénomène s'est de plus en plus complexifié et
touche une partie non négligeable de la population surtout jeune
« les enfants ».
Dans son étude qualitative sur le
phénomène des ESR pour le compte du MSNPHG, Pierre claver
SEBERGE(2010) distingue trois types de catégories d'enfants en situation
de rue :
« Lapremière catégorie comprend ceux
de la rue nourricière, souvent ils ont moins de 10ans, envoyés ou
accompagnés par leurs parents ou parentés ou loués par
l'entourage. Ils mendient pour les autres et pour eux-mêmes. Le soir ils
rentrent chez eux et nourrissent la famille. La deuxième
catégorie comprend ceux de la rue refuge. Ce sont des enfants qui ont
connu des climats malsains au sein de leurs familles et qui se réfugient
dans la rue. Ils l'utilisent jour et nuit. Ils s'adonnent à tous les
travaux. La troisième catégorie comprend ceux de la rue
identitaire. Ce sont des enfants qui, au fil du temps, développent
l'idée selon laquelle la rue un est endroit idéal pour vivre,
pour faire le commerce ambulant, pour voler, pour vendre les
stupéfiants, etc. ils oublient leurs familles, ce sont surtout des
adultes de la rue. Ils sont difficiles à réinsérer. Ils ne
demandent que la non-intervention de la police.» (MSNDPHG 2010,
p.21).
Selon une étude menée par le MSNDPHG, les
principales causes du phénomène ESR au Burundi sont : les
causes profondes et les causes intermédiaires.
Parmi les causes profondes, on peut retenir les
problèmes de population(notamment l'exiguïté des terres face
au surpeuplement du pays ; un taux d'analphabétismetrès
élevé[65%] et une absence de politique ferme en matière
de planification familiale) ; les problèmes d'ordre politique
( en rapport avec la gouvernance qui a caractérisé les
régimes qui se sont succédé ; la guerre qui a
vulnérabilisé de nombreux enfants qui ont perdu leurs parents);
les problème d'ordreéconomique( un revenu très faible par
habitant-soit 28$ US par mois- ce qui fait que certains besoins de
première nécessité ne sont pas couverts comme
l'alimentation, la santé, la scolarisation, le logement) ; les
problèmes d'ordre culturel (notamment la perte de certaines valeurs de
la positives société Burundaise traditionnelle ; de
solidarité à l'égard d'un enfant orphelin, l'effritement
des valeurs ethniques qui fait que certains parents ont
démissionné de leurs devoirs envers les enfants, ceux-ci
étant condamnés à se débrouiller seuls).
Parmi les causes intermédiaires, l'auteur relève
la crise de l'intégration sociale, le gout du moindre effort et
l'irresponsabilité des parents (dans l'encadrement de leurs enfants).
D'après l'OIDEB, les principales causes comme suit:
Extrêmepauvreté : 48% des enfants
(UNICEF) ;
Mort des parents : 18% ;
La guerre : 17% ;
Conflits familiaux : 7,5%
Irresponsabilité des parents : 6%
Conscient de cette réalité, le gouvernement du
Burundi a entrepris des activités en collaboration avec des partenaires
dela société civile, l'objectif global étant la mise en
place des mécanismes de retrait de ces enfants dans la rue. On doit
reconnaitre que la solution durable passe par des activités
d'éducations et de formation, c'est-à-dire le renforcement des
compétences pour la vie et tout au long de la vie.
Vu ces différentes explications ci-haut
cités.
Vu comment le gouvernement à travers ses
ministères, les confessions religieuses, les associations culturelles,
ainsi que les ONG se débrouillent pour chercher des pistes des solutions
à cette situation ;
Ainsi, comme tout travail scientifique part d'une question
principale de recherche qui constitue fondamentalement le noeud du travail
techniquement bienfait, tant de questionnement sont à relever:
- pour quoi ces enfants se retrouvent-ils dans la
rue ?
- quelles sont les conséquences du
phénomène enfant de la rue sur la société ?
- de quoi vivent-ils ?
A partir de ce questionnement, une question centrale de
recherche peut-être
dégagé: « comment le gouvernement et
les parents peuvent-ils éviter que ces enfants ne se retrouvent pas dans
la rue?»
0.2 Hypothèses
Selon M. GRAWITZ, « l'hypothèse est une
proposition de réponse à la question posée. Elle tend
à formuler une relation entre les faits significatifs. Même plus
ou moins précise, elle aide à sélectionner les faits
observés. Ceux-ci rassembles ; elle permet de les
interpréter, de leur donner une signification qui,
vérifiée, constitue un élément de début de
théorie »7(*)
C'est ainsi qu'à partir de notrequestion centrale
posée dans la problématique ci-haut que nous pouvons formuler
l'hypothèse suivante:
« L'Etat a le devoir de créer un
cadre social, politique et économique qui aide les parents à bien
assumer leurs responsabilités familiales. Quant aux parents, la
prévention du phénomène"enfant de la rue " commence dans
la famille.Les parents ont la responsabilité de connaitre les droits de
leurs enfants et de les réaliser en premier ».
0.3. Objectif du travail
0.3.1. Objectif général ou global
L'objectif général est de présenter la
situation des enfants de la rue se trouvant dans la mairie de Bujumbura.
0.3.2. Objectifs spécifiques
- Connaitre ce qui est à la base de ces enfants se
trouvant dans la rue ;
- Connaitre les causes et les conséquences de ces
enfants se trouvant dans la rue ;
- Proposer une piste des solutions pouvant aider ces enfants
à revenir dans leur vie normale
0.4. Choix et intérêt du sujet
- Intérêt Scientifique
Ce travail servira comme source d'orientation de recherche aux
investigateurs qui vont choisir ce thème en inspiration, donc c'est
juste un réservoir des données à la
génération future qui orientera les raisonnements dans ce
même cadre.
- Intérêt personnel
ü Aider la communauté en la sensibilisation sur la
protection d'un enfant se trouvant dans la rue ;
ü Ce travail nous aidera de nous approcher auprès
des différentes autorités pour les expliquer de tous ceux que
nous avons rencontrés dans le stage et leur proposer des solutions sur
cette situation (enfant de la rue) ;
ü Ceci nous donnera encore l'occasion de connaitre
quelques situations sur les enfants de la rue qui se sont produites et qui
continuent à se produire dans d'autres pays du monde, les moyens
utilisés pour essayer de réduire cette situation.
0.5 Déroulement du stage
Notre stage a commencé le sept décembre
deux-mille dix-sept et a pris fin le sept janvier deux-mille dix-huit, dans la
Mairie de Bujumbura plus précisément dans le service des affaires
socio culturelles. Le premier jour, nous nous sommes dirigés vers la
porte de ce dernier où nous étions affectés par le Maire
de la ville. Nous avons été accueillis par le responsable dudit
service. Le premier jour il nous a exigés de commencer le stage avec un
sujet. Nous avons construit un sujet
intitulé « phénomène enfant de la rue en
Mairie de Bujumbura» qui a été validé par notre
encadreur. A la suite, le responsable de service des Affaires socioculturelles
de la Mairie de la Bujumbura nous a dit qu'Il n'y a pas des données
disponibles au niveau de leur service en ce qui concerne les enfants de la rue.
C'est ainsi qu'il décida de nous envoyer dans les différents
centres d'encadrement des enfants en situation de ruese trouvant dans la Mairie
de Bujumbura, celle du centre d'encadrement des enfants soleil et du genre se
trouvant au Jabé et celui du centre Don Bosco de Buterere, dans le but
de chercher les informations utiles en rapport avec notre sujet de recherche.
Donc nous avons fait un stage de recherche.
Le stage a été reparti en deux
périodes:
La première semaine a été consacré
à la documentation en lisant certains archives de la Mairie et à
faire l'entretien avec les personnels du service des Affaires socioculturelles
de la Mairie de Bujumbura pour que nous puissions décrire notre
institution d'accueil.
Les trois autres semaines qui restent ont été
consacré à la descente sur terrain c'est-à-dire dans des
différents centres qui encadrent les enfants en situation de rue parce
que notre stage nécessitait des enquêtes auprès des enfants
en situation de rue et des responsables qui encadrent ces derniers.
Au cours de ce stage nous avons connu un certain nombre des
difficultés pendant que nous recueillions les données surtout
quand nous voulons nous s'entretenir avec ces enfants; ces derniers ont
refusé de nous fournir aucune information parce qu'ils voulaient quitter
dans le centre suite à la fin de leurs formations. Donc nous avons eu
des données à travers l'entretien avec les personnels de ces
différents centres et leurs documents de services.
0.6 Méthodologie du travail
Méthodologie : consiste à déterminer les
méthodes, les techniques de récolte des données et
l'analyse des données :
Pour mener notre recherche et vérifier nos
hypothèses, nous avons fait recours aux méthodes et techniques
suivantes :
0.6.1 Méthodes
PINTO, R et GRAWITZ, M. définissent la méthode
comme « l'ensemble des opérations intellectuelles par
lesquelles une discipline cherche à étudier les
vérités qu'elle poursuit, les démontre et les
vérifie »8(*)
Ainsi, nous nous sommes servis des méthodes suivantes
:
o.6.1.1 méthode descriptive
Cette méthode nous a permis de décrire la mairie
de Bujumbura et les différents cas des enfants de la rue qui se
déroule dans cette dernière.
0.6.1.2 Méthode analytique
Cette méthode nous a permis d'analyser avec
objectivité toutes les données récoltées par
écrit et oralement.
0.6.2 Technique de recherche
La technique de recherche est définie comme un ensemble
des procédés ou moyens qui permettent aux chercheurs de
ressembler les données originales ou secondaires et de les
analyser9(*).
Ainsi les techniques suivantes ont été
utilisées :
0.6.2. Technique Documentaire
Elle nous a permis de consulter les documents relatifs
à notre champ d'investigation comme des ouvrages, des mémoires,
des documents virtuels et autres documents.
0.6.2.2 Interview libre
Elle nous a permis d'entrer en contact avec les
enquêtés en vue de collecter les données en rapport avec
notre sujet.
0.7 Subdivision du travail
Hormis l'introduction générale et la conclusion,
notre travail est composé de quatre chapitres suivants :
- le premier chapitre traite le cadre conceptuel et
théorique;
- le deuxième parle de la présentation de la
mairie de Bujumbura ;
- le troisième chapitre porte sur la
présentation de l'enfant en situation de rue au Burundi ;
- le quatrième met en exergue la corrélation
entre les éléments constitutifs des unités d'enseignement
et le stage.
CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE
Ce chapitre porte sur le cadre conceptuel et théorique.
Ici nous avons défini les différents concepts clés qui
correspondent à notre sujet ainsi que les modèles et
théories auxquels se base notre sujet.
I.1
Cadre conceptuel
I.1.1 Concept de phénomène
Un phénomène est une chose, un fait du monde
physique (objet, action...), psychique (émotion, pensée...) ou
social (produit d'interactions sociales) qui se manifeste elle-même. En
principe, un phénomène est perceptible à un être
sentier, même si ce n'est pas toujours le cas (comme un
phénomène magnétique pour un humain)10(*).
I.1.2 Concepts liés àl'enfant
I.1.2.1 Enfant
D'après la convention des Nations Unies relative aux
droits de l'enfant, ratifiée par de nombreux pays, « l'enfant
est tout être humain âgé de moins de dix-huit ans, sauf dans
les cas où d'après la loi applicable à l'enfant, la
majorité est atteinte à un plus jeune âge »11(*)
Le projet de document de la Banque mondiale, intitulé
investing in Children and Youth : A Strategy to FightPoverty,
ReduceInequality and PromoteHumanDevelopmentdefinit les enfants
comme « les individus âgés de 0 à 14 ans et
comme jeunes, ceux de 15 à 24ans (...) »12(*)
L'enfant est défini dans le dictionnaire Hachette de la
langue française comme « (...) un être humain
dès la naissance jusqu'à l'âge de la puberté
»13(*).
La définition qui semble pour nous la plus
adaptée au contexte de notre travail est celle qui est donnée par
le manuel du CEP/CNLS, sur le plan légal, et qui précise qu'un
enfant est « toute personne mineure de moins de 18ans, cette personne
n'est donc pas responsable juridiquement et est supposée vivre et agir
sous la responsabilité des parents de la
communauté »14(*)
I.1.2.2 Enfant vulnérable
Le dictionnaire encyclopédique explique le
mot « vulnérable » comme « quelqu'un qui
résiste mal aux attaques physiquement et moralement »15(*)
On entend par là que les enfants vulnérables
sont des enfants sans assistance ni soutien, sans défense et
livrés à eux-mêmes. Un enfant vulnérable est
« un enfant qui manque de ressources économiques, de soins,
d'affection, de nourriture, d'habits, d'habitat, etc.... mais aussi tout enfant
vivant au sein d'une famille affectée par le VIH/SIDA, le
décès ou la maladie du chef de la famille »16(*)
I.1.3. Enfant en situation de rue(ESR)
Dans le document de politique Nationale pour la protection de
l'enfant au Burundi(PNPEB), le concept ESR est défini comme suit
:« Enfants en situation de rue : enfants qui ont la rue pour
principal lieu de vie, tout en attirant l'attention sur la diversité des
situations dans lesquelles ils peuvent se trouver »17(*)
Selon l'étude de SEBERGE Pierre-Claver, « les
ESR sont des enfants qui utilisent la rue pour vivre. Autrement dit, c'est le
fait que les enfants quittent le toit familial pour aller vivre dans la rue en
y trouvant des moyens de survie »18(*)
D'après Yves BALAAM « l'ESR est par
définition l'enfant de l'espace public urbain, conçu en
opposition à l'enfant d'un foyer privé et protégé
»19(*)
I.1.4 Concept de Rue
Il convient de circonscrire les contours du champ
sémantique de la rue. Celle-ci n'est pas à prendre au sens
littéral ou linguistique du terme. Elle ne signifie pas ici la voie ou
le passage emprunté par des hommes pour se rendre d'un milieu à
un autre. Dans ce sens, la rue désigne une voie secondaire ou
d'importance minime par rapport à l'avenue dont elle dépend.
Dans le cadre de cette recherche, la notion de la rue est
à comprendre comme « tout milieu qui se situe en dehors
du milieu familial ou officiel »20(*). Elle désigne, en d'autres termes, tout lieu
qui est extérieur au domicile parental et qui, de ce fait, n'est pas
soumis à l'autorité parentale.
Pour Stéphane Tessier, « la rue est
témoin de toutes les exclusions et de toutes les marginalisations, elle
s'inscrit dans une dynamique de rejet dans l'espace public de ce qui ne
mérite pas d'être conservé dans l'espace privé
»21(*). Ainsi, est
dans la rue un enfant qui quitte le toit paternel et qui vit, à l'insu
de ses parents même si c'est dans la parcelle voisine à celle de
ces derniers ou dans une petite maison non loin de leur résidence.
La rue correspond donc à l'endroit où l'enfant
demeure à l'absence de l'ordre familial et où, à ce
titre ; il est privé du climat familial. C'est notamment l'espace
inoccupé, l'espace situé entre, devant ou autour des
édifices d'intérêt public, en bas des ponts, dans les
tunnels (là où ils existent) ou l'espace commun susceptible
d'être la scène de la manifestation des émotions et des
humeurs de n'importe qui sans tenir compte de qui que ce soit. Précisons
aussi que ces espaces peuvent devenir le domaine de l'anonymat et de tous les
vices sociaux.
I.1.4 Concept d'enfant dans la rue, enfant à la rue et
enfant de la rue
I.1.4.1 Enfant dans la rue
Au cours de ces dernières années, un
phénomène est apparu dans les centres urbains du Burundi, en
général et dans la mairie de Bujumbura, en particulier. Il s'agit
des « enfants de la rue »appelés ainsi parce que
qu'ils passent 24heures sur 24heures dans la rue22(*).
On les distingue généralement des
« enfants dans la rue » qui passent leurs journées
dans la rue et rentrent à domicile le soir. Pendant la journée,
les deux catégories se confondent et se comportent de la même
manière.
I.1.4.2 Enfant à la rue
L'enfant à la rue évolue dans l'espace physique,
culturel et économique de la rue. Mais à la différence de
ce dernier, celui-ci a rompu tout lien avec sa famille d'origine. Il a voulu ou
a été contraint de rencontrer la communauté de la rue. Il
y a fait son élément unique de développement personnel et
social, et progressivement ne voudra plus rester en contact
avec « l'enfant dans la rue ». Il créera petit
à petit son identité culturelle avec la sous-culture de la
rue.
I.1.4.3 Enfant de la rue
Le terme « enfant de la rue »
désigne les enfants qui vivent dans la rue. Certains de ces enfants
habitent avec leur famille, laquelle vit également dans la rue.
D'autres, vivent et travaillent dans la rue, mais ne vivent plus avec leur
famille. Ce terme regroupe aussi les travailleurs juvéniles, les enfants
victimes d'abus sexuels et les enfants touchés par la guerre, qui
peuvent aussi être forcés à vivre ou à travailler
dans la rue. La relation qu'entretiennent les enfants avec la rue est
variable23(*).
D'autres enfants encore conservent des liens avec leur
famille, mais doivent passer la plus grande partie de leur temps dans la rue et
ne dorment avec leur famille qu'une nuit de temps à autre. Il y en a qui
dorment et travaillent toujours dans les rues des grandes villes, sans aucun
contact familial. Souvent, ces jeunes ont quitté la maison pour
échapper à des abus. Ils couchent dans des bâtiments
abandonnés ; sous des ponts, sur le pas de portes ou dans des parcs
publics; bref dans tous ces lieux définis ci-haut.
En d'autres termes disons qu'un enfant ou un jeune de la rue
est tout mineur pour qui la rue (au sens le plus large du terme,
c'est-à-dire celui décrit ci-haut), plus que sa famille, est
devenu son véritable foyer, se trouvant dans une situation telle qu'il
ne bénéficie d'aucune protection, supervision ou direction de la
part d'adultes responsables24(*).
L'expression « enfant de la rue » englobe
tous les enfants qui travaillent dans les rues des agglomérations
urbaines, sans égard à la question de savoir combien de temps ils
y passent ou quelles sont les raisons de leur situation »25(*).
« Les enfants de la rue sont des enfants ou des
adolescents de moins de 18ans qui vivent dans la rue pendant des
périodes plus ou moins longues. Ils vont d'un lieu à l'autre et
ont leur groupe de pairs et leurs contacts dans la rue.
Leur adresse officielle peut-être celle de leurs parents
ou d'un établissement officiel de protection social. Mais ce qui les
caractérise, c'est qu'ils n'ont que peu ou pas de contact avec les
adultes ou les institutions qui ont une responsabilité à leur
égard : parents, établissement scolaires, établissements
de protection de l'enfance, services sociaux ».
Ce concept « enfant de la rue
» concerne les enfants de moins de 18ans fréquentant la rue de
jour ou de nuit ou les deux à la fois.
Pour intervenir de manière efficace, il a
été utile de séparer les deux catégoriesafin de
leur proposer des solutions adaptées à leurs problèmes
respectifs.
I.2
Cadre théorique
I.2.1 Fonctionnalisme de B. Malinowski et R. Brown
Le fonctionnalisme se détourne de la pseudo-histoire
des évolutions et diffusionnistes pour se concentrer sur les
fonctionnements des sociétés.
Selon ce courant, la société peut être
étudiée sans référence aux
différentesétapes de son évolution dans le
passé.
L'idée qui précède se base sur l'analogie
organiciste : c'est la tendance à considérer la
société ou la culture comme un organisme vivant, à
étudier entant que tel. En conséquence, les différentes
institutions doivent êtreétudiées de manière
interdépendante à la façon des organes du corps
humain26(*).
Dès lors pour le fonctionnalisme le seul
problème consiste à savoir comment fonctionne une institution,
son rôle, sa réalisation avec d'autres institutions et n'ont pas
son évolution au court de l'histoire.
Il faut noter un doubler apport du fonctionnalisme :
- le téléogisme : aucune institution n'existe au
hasard au sein de la société car chaque institution à un
rôle à jouer dans le maintien de l'ordre social et contribue au
bon fonctionnement de la société.
- laméthode de recherche : l'observation
participante
Toutefois le fonctionnalisme est miné par trois
handicaps :
- le conservatisme : chaque institution, chaque lutte,
chaque coutume participe à l'équilibre et consolide donc l'ordre
social (le contraire n'est-il pas possible ?
- le réalisme : chaque institution doit être
interpréter en rapport avec son propre contexte.
- le modèle déterminisme : à
l'instar de la science de la nature, le fonctionnalisme tente de
développer un certain déterminisme par l'application d'une
méthode fonctionnelle d'investigation de la réalité
(recherche empirique des données concrètes : ceci ne peut-il
pas ouvrir les sciences humaines) ?
Ainsi, cette théorie nous a aidé à savoir
comment fonctionnent les différents centres d'encadrement des enfants de
la rue dans la mairie de Bujumbura, mais aussi à savoir le
fonctionnement de la mairie de Bujumbura plus particulièrement dans le
service des affaires sociaux-culturelles.
I.2.2 La Théorie de la désignation
Face à la situation des enfants de La rue, la
société ne reste pas inactive. Elle va stigmatiser le
délinquant, le criminel c'est-à-dire le marquer au fer rouge de
manière indélébile. Pourquoi ? Les interactionnistes
considèrent la délinquance par exemple comme le produit des
réactions et des relations sociales c'est-à-dire de l'interaction
entre le stigmatisé et la société. Ce processus construit
un système de valeur composé d'obligations auxquelles l'individu
doit se conformer. Ainsi dévier de cette orientation signifie violer le
consensus social.
Selon Howard BECKER, le déviant est celui auquel cette
étiquette a été appliquée avec succès,
raison pour laquelle il faut l'excluredes liens sociaux. Ceci est le
début d'un processus pervers qui peut s'allonger en fonction de la
capacité du criminel à s'amender ou de l'efficacité de la
culture dominante mais aussi à lui faire intérioriser une image
négative de lui-même dont la conséquence est de rejoindre
les sous-cultures valorisant son comportement27(*).
Selon le courant interactionniste, la criminalité
naît donc de l'interaction c'est-à-dire la façon dont les
individus cherchent à ajuster mutuellement leur ligne d'action sur les
actions des autres perçues et attendues.
Erving GOFFMAN appelle cela la relation de face à face
mobilisant une mise en scène quotidienne de soi.
Ainsi la criminalité et les criminels qui incarnent
cette relation sont vus comme un résultat du processus d'interaction
entre des individus ou des groupes ; les uns en poursuivant la
satisfaction de leurs propres intérêts élaborent et font
appliquer par le biais de divers appareils idéologiques et des divers
agents ( des entrepreneurs de morale et grands stigmatiseurs) les normes sous
le coup desquelles tombent les autres qui, en poursuivant la satisfaction de
leurs propres intérêt, ont commis des actes que l'on qualifie de
déviant selon H.BECKER, dans Oustsiders.
Dans cette perspective, le contrôle social est le fruit
des normes produites par les entrepreneurs de moral qui va créer la
criminalité par le processus de stigmatisation.
Jean NIZET et N. RIGAUX dans, la sociologie d'ERVING DOFFMANN,
montrent que ce processus de stigmatisation est très important dans la
structuration de la criminalité. Ils affirment
que : « si l'on considère que l'identité
entièrement conforme aux idéaux américains est
d'être jeune, père de famille marié blanc ; citadins
nordiques, protestant diplômé d'université, employé
à temps plein, en bonne santé, d'une taille suffisante et
pratiquant le sport nous comprendrons aisément que tout un chacun peut
faire l'expérience de stigmate et devenir un déviant potentiel
».
Les sociologues de l'Ecole de Chicago ont mis en
évidence l'influence du milieu sur la délinquance.
Cettethématique s'organise en 3 temps. La famille
d'abord, le milieu où la destruction de la famille estexistante, la
probabilité de la criminalité est grande. En effet la destruction
de la famille par le divorce a comme conséquence la perturbation du
processus de socialisation par ce que l'absence de père et de la
mère amène un rapport difficile à l'autorité et
à la loi. En suite la situation géographique ; cette situation
fait imploser le système de valeurs intériorisé par
certains individus : c'est la perte du sens selon Michel WIEVIORKA. Il apparait
certaines criminalités commises par les paysans Polonais vivant aux USA.
Ces infractions et ces violations de normes s'expliqueraient par l'inadaptation
de ces paysans à la nouvelle société d'accueil. C'est
aussi le cas de certaines criminalités commises par les individus
incapables ou refusant de s'adapter au changement. En fait la
personnalité ; par cette explication, il faut tout simplement entendre
qu'une personnalité confrontée à des échecs
personnels comme le licenciement répété, échecs
scolaires, les déceptions fréquentes... peut adapter des
comportements suspects. Son geste est une manifestation de la perte de sens
existentiels.
Ainsi, cette théorie nous montre que ces enfants ne
naissent pas « enfants de la rue», la plupart proviennent
des familles et acquièrent au fil du temps une
identité,tributaire du vagabondage et de la violence qui leur sont
principalement reprochés par la société globale. Seuls
quelques-uns sont nés sur la rue, issus des parents de la rue comme en
témoigne l'un des agents du centre d'encadrement et de
réinsertion des enfants soleil et du genre: « ces enfants
contactent les unions dans la rue, y enfantent et élèvent ces
enfants qui méritent peut-être pleinement le qualificatif
d'enfants de la rue»28(*).
Stigmatisés marginaux, délinquants, sorciers et
violents, ils éprouvent une souffrance psychiques d'origine sociale.
I.2.3 Le modèle de la criminalité sans
débordement d'agressivité
Dans cette perspective, certains individus vont être
conduits à exercer des actes criminels sans nécessairement
être des ennemis des victimes choisies. Il arrive qu'ils soient en
contradiction avec eux-mêmes c'est-à-dire surmontés une
forte répulsion initiale à exécuter les premiers actes. Ce
mécanisme de conversion d'homme paisible en criminel échappe
souvent à l'homme normal. Mais les sociologues peuvent comprendre ceci
par l'analyse du commandement de l'autorité légitime ou
réputée telle. En d'autres termes cette criminalité pose
le problème de l'obéissance à l'autorité.
L'autorité légitime est respectée et son ordre, ses
décisions sont appliquées à la lettre.
Ainsi toute tentative de non-respect de la
décisionest considérée comme un crime par
l'autorité. Par exemple le refus de charger les
manifestants, le refus de détourner les derniers publics au profit de
l'autorité, le refus de corruption devenu un système. Tout ceci
est considéré comme des fautes punissables, ce qui, logiquement
augmente le taux de la criminalité.
Ainsi, l'obéissance aux supérieurs
hiérarchiques déculpabilise les criminels. En
effet, ces derniers n'ont fait qu'appliquer l'ordre du supérieur. C'est
pourquoi les exécutants une fois jugés vont plaider non coupables
parce qu'ils avancent invariablement la soumission29(*).
Le rôle de l'autorité est important
dans la mesure où la violation du rapport autorité/ sujet
implique des sanctions. C'est ce qui amène Stanley MILGRAM
à affirmer dans la soumission à l'autorité,
« une fois converti à l'état d'agent, l'individu
devient un autre êtreprésentant des aspects nouveaux qu'il n'est
pas toujours facile de relier à sa personnalité
habituelle ». Pris entre l'enclume et le marteau c'est-à-dire
entre l'enclume structurale et le marteau psychologique les agents
choisissent la loi du moindre effort en l'occurrence, la soumission.
Est-ce que cette soumission est-elle rationnelle ?
Stanley MILGRAM tente de répondre en disant que le refus d'obéir
pourrait immédiatement éliminer cette tension mais son
état d'agent retarde cette rupture. En effet, l'agent qui transmet
l'ordre du maitre se sent valorisé car le maitre est socialement
valorisé.
En ce qui nous concerne dans notre travail, l'utilisation du
modèle de la criminalité sans débordement
d'agressivité est nécessaire dans la mesure où il nous a
montré comment est-ce que ces enfants de la rue commettent des crimes
sans leur volonté. Certains d'entre eux sont loués par leurs
parents ou tuteurs pour l'équivalent d'une petite somme par semaine et
sont obligés d'effectuer un versement journalier.
Conclusion partielle
Le premier chapitre comprend les différents concepts
clés qui correspondent à notre sujet de recherche ; il
comprend également les théories ou modèles aux quels se
base notre travail scientifique.
Dans le chapitre suivant, nous allons parler du contexte du
travail. Nous allons faire une présentation de la Mairie de Bujumbura,
son historique, sa mission, sa vision, ses objectifs et de ses
activités.
CHAPITRE II : PRESENTATION GENERALE DE LA MAIRIE DE
BUJUMBURA
La mairie de Bujumbura est appelée à jouer un
rôle important pour le développement de la ville de Bujumbura et
du pays en général, notamment dans la construction et l'entretien
des infrastructures socio-économiques urbaines, l'accueil et
l'encadrement des diverses manifestations nationales, la sécurité
des habitants de la ville ainsi que de leurs biens, etc.
Cette entité administrative est dirigée par un
Maire de la ville nommé par le président de la République
sur proposition du ministre de l'intérieur. Cette personnalité
à la compétence de défendre le patrimoine de la ville, de
suivre l'évolution de l'urbanisation de Bujumbura, capitale
administrative et économique.
La Mairie de Bujumbura ne peut pas fonctionner seule, elle a
besoin des partenaires avec qui, elle doit collaborer pour son
développement. C'est notamment les bénéficiaires des
services offerts par cette institution, le gouvernement du Burundi, les
provinces de son ressort, les ONG nationales et internationales ainsi que les
bailleurs de fonds qui financent son développement.
II.1 Situation Géographique
Le Burundi est un pays essentiellement rural. La seule grande
concentration humaine répondant à la définition de la
ville est Bujumbura, capitale économique et politique du Burundi.
Bujumbura est une ville relativement neuve qui s'agrandit
d'année en année grâce à la construction et à
la viabilisation de nouveaux quartiers. Selon Jean Pierre NDAYISHIMIYE,
« Bujumbura est une ville neuve édifiée par
l'administration colonial allemande sur la côte septentrionale du Lac
Tanganyika. Son site et sa situation favoriseront, malgré quelques
contraintes, son expansion rapide d'année en année, grâce
à l'afflux des capitaux, de commerçants et de main d'oeuvre tant
nationale qu'étrangère »30(*).
Cependant, cette expression rapide de la ville ne
répond pas aux sollicitations cruciales des demandeurs de parcelles dans
les services d'urbanisme pour avoir au moins le premier logement.
En effet, on enregistre au cours desces dernières
années la création de plusieurs quartiers notamment Gihosha,
Gasekebuye, Kanyosha IV, Ngagara quartier VIII, IX et X, Kinanira IV, etc.,
mais la population urbaine s'est tellement accrue à cause de l'exode
rural, de la guerre que traverse le Burundi..., que la capitale ne peut pas
satisfaire tous les demandeurs de parcelles comme l'affirme Sylvestre
NDAYIRUKIYE quand il écrit: « ....mais BUJUMBURA comme capital
doit faire face à des difficultés croissantes pour loger une
population dont la demande de logement s'accroit de jour en jour. Par exemple
en 2001, Bujumbura n'a pu satisfaire que 37% des demandes de parcelles pour
logement sociaux, lors de la distribution desdites parcelles, sans parler des
couts de viabilisation et de construction trop
élevées »31(*).
Cette croissance de demandeurs de parcelles a pour
conséquence la spéculation foncière accompagnée
d'un manque de transparence dans la distribution de ces dernières.
Les fonctionnaires et les autres habitants de la capitale
Burundaise éprouvent des difficultés liées à
l'acquisition du premier logement ou à pouvoir rassembler les fonds de
viabilisations et de construction des parcelles pour ceux qui les ont eues.
Néanmoins, même si ces demandeurs de parcelles
éprouvent des difficultés pour en avoir, il y en a d'autres qui,
par leurs moyens financiers ou leurs connaissances parmi les distributeurs de
parcelles, reçoivent deux ou trois parcelles au détriment des
autres.
Pour ce qui concerne la situation géographique des
blocs administratifs de la mairie de Bujumbura, elle est située dans
l'angle gauche de la bifurcation entre la chaussée du peuple MURUNDI et
l'avenue de l'université.
Parlant du milieu environnant de la Mairie, Pamphile MALAYIKA
écrit : « la mairie est entourée par des
infrastructures non moins importantes en l'occurrence la Banque Burundaise pour
le commerce et l'investissement(B.B.C.I), la police spéciale de
Roulage(P.S.R) et plus loin encore l'hôpital Prince Régent
Charles, tous de côté Ouest. Dans sa partie Sud-est, elle est
avoisinée par des constructions à usage de [Homme] et non loin de
là, par Ex-l'école Notre Dame d'Afrique, actuellement
Lycée Rohero ».35
D'où, Bujumbura capitale de la République du
Burundi est situé à l'ouest du pays au borddu Lac Tanganyika, le
2ieme Lac le plus profond du monde après le lac Baïkal
d'une superficie de 32 000km2.
La ville de Bujumbura a aujourd'hui une superficie de
1000km2 avec une attitude moyenne de 820m et d'une
température moyenne et d'une température moyenne de
23oC, ce qui est une caractéristique d'un climat tropical qui
oscille entre 28oC et 30o pendant les périodes les
plus chaudes de l'année.
II.2 Historique de la Mairie32(*)
La municipalité de Bujumbura est une entité
administrative dotée de la personnalité juridique et de
l'autonomie de gestion. Elle est dirigée par un conseil Municipal et un
Maire nommé par le président de la République. Elle est
subdivisée en treize communes urbaines qui sont devenues aujourd'hui des
zones. Chaque commune est dirigée par un conseil communal et un
administrateur tous élus et chaque zones est subdivisée en autant
de quartiers, que l'exige son étendue.
L'administration centrale comprend le cabinet du Maire et
secrétariat générale. Le cabinet comprend le Maire, le
chef de cabinet, un secrétariat, un corps de conseillers et des services
attachés.
Le cabinet du Maire assure la coordination des
activités de la Mairie et l'encadrement des communes. Actuellement,
c'est une entité administrative dotée de la personnalité
juridique et de l'autonomie de gestion. Elle est dirigée par un conseil
municipal et un Maire nommé par le président de la
république. La loi No 1/016 du 20 avril 2005 portant
organisation de pays, sauf à Bujumbura qui continue à fonctionner
sur le principe déconcentré en attendant la mise en application
de la loi No 1/33 du 28 novembre 2014 portant révision de la
loi No1/02 du 25 janvier 2010 portant organisation de
l'administration communale.
La ville de Bujumbura a été fondée en
1897. Du nom de baptême USUMBURA, alors capitale de Ruanda-Urundi, la
petite ville fut longtemps caractérisée par la séparation
de la zone "européenne" et de la zone indigène et fut l'objet des
convoitises des puissances occidentales et orientales. Les Allemands,
fondateurs de la ville, resterons à Usumbura jusqu'à la fin de la
première guerre mondiale.
Dès 1918, l'union Douanière du Ruanda-Urundi et
du Congo Belge a fait d'Usumbura la capitale économique et politique.
Les commerçants, surtout d'origine asiatique et grecque, affluent alors
vers la capitale et la construction de nouveaux quartiers devient une urgence
pour accueillir les nouveaux venus.
La fin de la première guerre mondiale correspondra
à l'avènement de la tutelle Belge. En effet, l'administration
Belge lotit le village de Buyenzi en 1938, qui deviendra le centre
Extra-coutumier du camp Belge A et à l'Est de Buyenzi. Le camp Belge B
sera loti entre l'actuel Boulevard de l'UPRONA et l'avenue de
l'université.
A partir de 1945, se multiplient d'autres centres coutumiers
au sud de Ntahangwa. Il fallait la main d'oeuvre Africaine. Ainsi, l'office des
cités Africaines (OCAF) s'avèrera comme solution au
problème du logement. 2.441 logements seront regroupés entre les
quartiers 1 et 5 de l'actuelle zone urbaine de NGAGARA.
A la même époque, les quartiers Kamenge et
Kinanira voient le jour. Le Quartier Cibitoke sera créé en 1963
par nécessité d'accueillir les habitants déplacés
par la montée des eaux du Lac. Entre temps les quartiers du Nord de
Ntahangwa et du Nyakabiga se densifient et s'étendent. Les Quartiers
Rohero I ou quartier résidentiel resteront longtemps le domaine
"européen".
La densification des quartiers périphériques a
obligé la ville à s'étendre, empiétant sur le
périmètre rural. Les quartiers Mutanga, Ijabe, Musaga, Kinindo
ont été récemment aménagés. Les quartiers
comme Gasenyi, Gihosha, Mutakura, Gikungu et Buterere viennent
d'êtreintégrés tout récemment dans la
circonscription géographique de la ville.
Ainsi le Lac Tanganyika menace régulièrement
certains quartiers par des débordements fréquents qui provoquent
des dégâts. Ce fut le cas dans les années 1960, lorsque le
quartier industriel fut inondé par une brusque montée des
eaux.
L'ordonnance Ministériel no 530/1279 du 22
septembre 2005 portant découpage administratif du Burundi confère
17 provinces au pays, et un statut spécial pour la ville de Bujumbura.
En attendant une loi spécifique sur la Mairie de Bujumbura, elle est
composée de 13 communes qui sont devenues actuellement des zones
après le projet de décentralisation. Il s'agit de la zone :
Buterere, Buyenzi, Bwiza, Cibitoke, Gihosha, Kamenge, Kanyosha, Kinama,
Kinindo, Musaga, Ngagara, Nyakabiga et Rohero.
Au Burundi, depuis novembre 2014, une loi sur la
réorganisation des communes de Bujumbura Mairie a été
promulguée. Elle stipule que la mairie de Bujumbura compte
désormais trois communes au lieu de treize. Il s'agit des communes Muha,
Mukaza et Ntahangwa. Les anciennes communes seront transformées en
zones, mais ce passage n'est pas encore clair. Cependant, cette
décentralisation est intervenue après plusieurs tentatives.
Cette politique est la bienvenue et permettra aux nouvelles
communes de réaliser des projets de développement et d'autres
activités de leur choix.
En effet, jusqu'aujourd'hui, toutes les communes du Burundi
s'autogéraient financièrement, excepté celles de la
province de Bujumbura Mairie. Une décentralisation de cette province est
ainsi atteinte et les treize communes sont réduites à trois. Il
s'agit de la commune Muha qui comprend les zones de Kanyosha, Kinindo et
Musaga, avec comme chef-lieu à Kanyosha; la commune Mukaza qui comprend
les zones de Rohero, Bwiza, Nyakabiga et Buyenzi, avec le chef-lieu à
Rohero; et la commune Ntahangwa, avec les zones de Cibitoke, Gihosha, Buterere,
Kamenge, Kinama et Ngagara et comme chef-lieu à Kamenge. Grace à
cette nouvelle structuration, les nouvelles communes Muha, Mukaza et Ntahangwa
du Bujumbura Mairie vont pouvoir aussi s'autogérer
financièrement.
II.3 Mission et Vision de la Mairie de
Bujumbura33(*)
Chaque année, la municipalité de Bujumbura
prévoit un budget pour réaliser ses missions ou certaines
activités prévues pour cette année. Pour assurer la
continuité de ses activités, la Mairie doit planifier, faire le
suivi et exécuter certaines activités conformément au
budget prévu. A cet effet, les programmes sont répartis à
travers les volets suivants :
- Volet économique
ü l'amélioration de la politique fiscale et para
fiscale en mettant en place les mécanismes et stratégies de
mobilisation des recettes à travers les pratiques:
Ø D'imposer toutes les activités
génératrices de revenus
Ø De collecter tous les impôts et taxes, les
arriérés ainsi que d'autres recettes (administratives,
domaniales, amendes...);
ü la Mairie de Bujumbura prévoit une nouvelle
stratégie de la politique économique tendant à accroitre
les ressources locales des communes axée sur les résultats issus
de l'adresse;
ü la Mairie prévoit un investissement qui est
axé sur le prélèvement des recettes de fonctionnement en
immobilisant et en amortissement;
- Voletpolitique
La Mairie de Bujumbura est en train d'exploiter de nouvelles
initiatives pour mettre en oeuvre sa vision Bujumbura
2045 « Bujumbura ville dynamique, prospère,
compétitive, sure et belle». Cette vision sera
concrétisée à travers un plan directeur innovant dont les
études sont à mi- parcours pour guider le développement
à venir de la capitale.
- Volet sécurité
La Mairie a procédé renforcement de la
collaboration de tous les acteurs de la sécurité:
population-administration-forces de l'ordre-justice. De comités mixtes
de sécurité humaine viennent d'être mis en place dans
toutes les communes de la Mairie. La sensibilisation de chaque acteur sur son
rôle dans la prévention de la violence et de la criminalité
est en cours.
En plus de l'encadrement de la population que les
autorités municipales font à travers des visites de terrain,
elles organisent des réunions de sécurité à
l'intention de l'administration communale et des forces de
sécurité. Ceci dans le but de trouver des solutions aux
problèmes liés à l'insécuritéet monter
ensemble des stratégies de prévention de la violence et de la
criminalité.
En matière de sécurité, la Mairie
organise des réunions ou atelier à l'intention des
représentants des transporteurs pour les sensibiliser sur le respect du
code de la route et la sécurité sur les parkings. 200 panneaux de
signalisation ont été posés aux parkings et arrêts
bus. Le marquage au sol pour les passages aux piétons a commencé.
Les 2 activités vont continuer sur tous les axesroutiers.
II.4 Les objectifs de la Mairie de Bujumbura34(*)
L'objectif de la Mairie de est de faire de Bujumbura une ville
avec un cadre de vie amélioré. A fin de la rendre plus
attrayante, il fallait qu'elle soit d'abord propre. Le nettoyage des rues et
des marchés, le curage des caniveaux sont des activités quasi
quotidiennes. Un système de collecte des ordures maison par maison a
été instauré. Pour amener la population à
adhérer à ce système, un contrat avec une association
d'enlèvement des déchets et une attestation de conformité
à la bonne gestion des eaux usées à tout demandeur de
document administratif à la Mairie et dans les communes, sont
exigés.
Afin de mieux coordonner et gérer le secteur de gestion
des déchets solides, les études sont terminées pour le
projet Clean and Watté Free Bujumbura. Il pourra démarrer au
début de l'année 20015.
Dans le cadre de l'embellissement et l'entretien des espaces
publics, des fleurs et des arbres ornementaux ont été
plantés sur les boulevards du peuple Murundi, du Japon, de l'UPRONA, du
1er et du 28 Novembre, Buconyori, au rondpointChanic, etc. La place
de l'indépendance et le rond-point du monument du soldat inconnu ont
été réhabilités.
Des travaux de protection de l'environnement ont
été également effectués. Ces six derniers mois nous
enregistrons 3732 arbres fixateurs de sol le long de la rivière Muha et
11847 Ntahangwa ainsi que 18650 plantes distribués à la
population.
Une campagne de destruction des constructions anarchiques est
en cours pour décourager l'occupation illégale des espaces
publics. Nul n'ignore que ces constructions contribuent à la destruction
de l'environnement.
Trois blocs de latrines publiques ont été
construits. Dans les prochains jours, nous comptons introduire des poubelles
publiques.
II.5 Organisation de la Mairie de Bujumbura35(*)
II.5.0. Organigramme de la Mairie de Bujumbura
Administration des zones
Ministère de Tutelle
Service
Aménagement Urbain
Gestion Financière
Environnement
Dép. Technique
Dép. Administratif
Etat-Civil
Identification
Ressources-Humaines
Centre artisanal CAM
Coordination des questions éducatives
Promotion de la culture et des sports
Assistance et insertion social
Régie des marchés
Régie des Taxes
Logistique Logistique
Budget de vérification
Service recouvrement forcés
Dép. des affaires socioculturelles
Comptabilité
Taxes
Impôts
Dép. du budget
Dép. de recettes
Dép. des impositions
Service contentieux
Corps des conseillers
Conseil Municipal
Service Informatique
Secrétariat General
Service contrôle interne
Cabinet du Mairie
II.5.1 Le Maire de la ville de Bujumbura
Le Maire de la ville de Bujumbura est le représentant
légal de la municipalité de la population dans sa
circonscription. Il est mandataire politique nommé par le
président de la république sur proposition du ministre de
l'intérieur.
En sa qualité d'administrateur du développement,
ilcoordonne toutes les activités, services oeuvrant dans la
municipalité. Il exerce la tutelle administrative et financière
sur les communes, les établissements et les projets initiés par
la Mairie.
Il supervise l'élaboration et l'exécution du
budget municipal après approbation de ce dernier par l'autorité
de la tutelle.
Cette double représentation donne au Maire des
compétences spécifiques. De par sa qualité de
représentation de l'Etat, il doit être l'oeil et l'oreille de
l'autorité hiérarchique dans sa circonscription.
Entant que représentant légal de la Mairie, il
doit accomplir des tâches importantes. Dans l'élaboration et
l'exécution des projetsmunicipaux, le Maire est aidé par le
conseil municipal, un organe ayant un pouvoir délibérant et
décisionnel sur des projets engageants la Mairie.
En plus, dans la gestion des communes de son ressort, le Maire
est aidé par les administrateurs communaux de la Municipalité de
Bujumbura à qui il délègue une part de ses attributions et
responsabilités pour une bonne administration.
Ces derniers sont nommés par le ministre de
l'intérieur après avoir été élu par leurs
conseils communaux respectifs et sur proposition du Maire de la ville. Tous ces
administrateurs sont chargés de suivre tout ce qui se passe dans les
communes et ceux-ci sont épaulés par les chefs de quartier dans
l'encadrement permanent de la population. Ces derniers sont nommés par
le Maire après les élections dans leurs quartiers respectifs.
II.5.2 le conseil municipal
Comme le précise le décret présidentiel
de 1989, « auxcôtésdu Maire, le conseil municipal
constitue un organe important de la Mairie. Les membres composants ce conseil
sont au nombre de 15 désignés par le ministre de
l'intérieur sur proposition du Maire »36(*).
Le conseil municipal est doté des pouvoirs lui
permettant de prendre des mesures réglementaires pour une bonne
administration municipale. Ces pouvoirs sont des deux types:
Le premier est le pouvoir délibérant et
décisionnel. Le conseil municipal est appelé à exercer ce
pouvoir dans toutes les questions relatives aux programmes de
développement et à l'administration des finances municipales.
Le deuxième pouvoir a un caractère consultatif.
En effet, toutes les autres questions notamment celles
relatives à la sécurité et à la politique
générale de la Mairie sont des questions pour lesquelles le
conseil municipal n'a pas de pouvoir délibérant et
décisionnel.
En analysant cela, il ressort que les pouvoirs confiés
au conseil municipal ne lui permettent pas souvent d'intervenir dans
l'administration municipale. Le pouvoir délibérant et
décisionnel est utilisé dans de rares cas alors que le pouvoir
consultatif qui concerne le domaine ne le plus vaste n'est pas pris en
compte.
Pierre BRUNEAU, parlant des limites de la tutelle
administrative écrit: « si la tutelle exercée par
l'Etat était trop contraignante, elle aboutirait à priver la
décentralisation de tout intérêt. C'est pourquoi la tutelle
administrative comporte des limites destinées à protéger
l'autonomie des collectivités locales. Ces limites distinguent la
tutelle administrative du pouvoir hiérarchique»37(*).
Le législateur Burundais a prévu des taxes
réglementaires qui protègent les collectivités locales
dans leur autonomie, mais ces mêmes lois distinguent l'autonomie de la
souveraineté, la centralisation de la décentralisation.
II.5.3 Le Cabinet du Maire
Outre la personne du Maire dont nous avons défini le
rôle dans les précédentes pages, le cabinet du Maire
comprend un chef de cabinet, un secrétaire et autant des
conseillerschaque fois que de besoin. Il dispose aussi d'un personnel qui
traite quotidiennement les questions de communication, de documentation et
archivage des dossiers politiques et sécuritaires.
Il est important de signaler qu'actuellement l'organigramme de
la Mairie a connue des modifications de la manière suivante:
- Le secrétaire Générale a
été remplacé par le conseiller principal et ce premier est
devenu le conseiller des Affaires socioculturelles;
- Le chef de cabinet est devenu l'assistant du Maire;
- Il ya eu aussi le poste de conseiller économique.
Travaillant sous l'autorité du Maire, ces conseillers
traitent chacun en ce qui le concerne, les dossiers spécifiques.
Toutefois, le rôle de ceux-ci est consultatif et non
décisionnel. Le service contrôle interne est également
attaché directement au cabinet du Maire. Il est chargé du suivi
et contrôle de gestion des services municipaux, en l'occurrence le
contentieux et traite les litiges fiscaux entre le Maire et les tiers.
II.5.4 Le conseiller principal de la Maire
Il a pour tâche d'assurer la coordination et la gestion
des activités des départements et des communes dans leurs aspects
techniques. Il est assisté par un conseiller économique
chargé de lui faire parvenir les dossiers à soumettre au Maire de
la ville, parmi lesquels seront analysés par le conseil municipal.
II.5.4 Différents départements de la Mairie de
Bujumbura
Les services de la Mairie sont subdivisés en six
départements à savoir:
- Le département administratif;
- Le département des impositions ;
- Le département des recettes ;
- Le département du budget (département de la
gestion financière);
- Le département technique;
- Le département des Affaires socioculturelles;
II.5.4.1 Le département administratif
Ce département joue un rôle important à la
Mairie: il contrôle tout ce qui s'y passe au quotidien. Par exemple la
gestion du personnel, l'application des textes et instructions en vigueur, la
discipline du personnel. C'est donc un gardien de la bonne marche des
activités quotidiennes de la Mairie.
Ce département comprend trois services, à
savoir:
- Le service des ressources humaines;
- Le service d'état-civil;
- Le service d'identification.
Le service des ressources humaines assure la gestion du
personnel d'une façon quotidienne, la sécurité,
l'application des textes et instructions en vigueurs, la législation et
la discipline du personnel.
Le service d'Etat-civil est organisé par les
dispositions normatives connues dans le décret n 0 1/1 du 15
janvier 1980 portant création du code des personnes et de la famille.
Néanmoins, il enregistre des questions en rapport avec
la population à savoir: la naissance, le décès, le
mariage, le divorce, le changement de nom, actes autres, et divers.
Le service d'identification comprend deux sections, à
savoir: l'identification des nationaux et l'identification des
étrangers. Il donne des cartes d'identités aux personnes qui en
formulent la demande.
II.5.4.2 Département des impositions
Ce département comprend trois services notamment:
- Le service des impôts;
- Le service des taxes;
- Le service de la vérification.
ü Le service des impôts
Ce service établit les impôts après avoir
mené des enquêtes dans toutes les communes de la mairie, en
collaboration avec les contribuables et réceptionnent les
déclarations.
ü Le service des taxes
A part les activités exonérées de la
taxe, il s'occupe de la collection des taxes sur les activités
imposées par la mairie.
ü Le service de la
vérification
Il s'occupe de la vérification des déclarations
des contribuables. Ces derniers peuvent faire des visites sur terrain pour
vérifier si les déclarations faites par les redevables
correspondent à la réalité. Ce service collabore avec le
service des impôts.
II.5.4.3 Département des recettes
Toutes les zones administratives sauf ROHERO, à deux
percepteurs affectés sur les carrières afin de percevoir les
taxes sur celles-ci. Il y en a d'autres qui sont affectés sur les
barrières et emplacement permanent aux marchés.
Le département dont il est ici question est le noyau au
niveau de la collecte des impôts et taxes. En effet, le service
chargé du recouvrement procèdent à la fermeture des
activités commerciales lorsque celle-ci ne sont pas en ordre à ce
sujet.
De plus, ce département se charge de l'ouverture de
nouvelles activités commerciales moyennant le sous-couvert de
l'administrateur de la commune dans laquelle se trouve cette activité.
Ce sous-couvert est accordé après avoir payé cinquante
mille francs burundais, versé dans l'une des banques où la Mairie
dispose ses comptes.
II.5.4.4 Département du budget
Ce département est appelé département de
la gestion financière.
Il comprend deux sections: la section logistique et la section
de la comptabilité générale qui s'occupent respectivement
de la gestion des matières et fournitures de bureaux, l'achat et la
tenue des fiches de stock, l'entretien et la réparation de
véhicules de la Mairie, la tenue des documents comptables,
l'enregistrement des opérations de la production des bilans financiers
mensuels et du règlement des dépenses municipales.
II.5.4.5 Département technique
Ce département comprend deux services à savoir
la section aménagement urbain et la section environnement.
Le service de l'aménagement urbain s'occupe de la
programmation, du contrôle et du suivi des travaux de réfection et
d'entretien de la voirie urbaine, du curage et de l'entretien des caniveaux
ainsi que l'entretien et la réfection des bâtiments municipaux.
Quant à la section environnement, elle s'occupe du
maintien de la propreté et de l'esthétique de la ville.
En plus, ce département collabore avec les associations
pour la protection de l'environnement qui sont financées par les
bailleurs de fonds.
II.5.4.6 Le Département des Affaires
socioculturelles
Ce département comprend trois services à
savoir:
- Le service d'assistance et insertion sociale
- Le service chargé de la culture et des sports
- Le service de coordination des questions
éducatives.
ü Le service d'assistance et insertion
sociale
C'est un service d'assistance qui a une grande importance dans
l'encadrement des mendiants, des indigents et des délinquants. Il a pour
mission de les accueillir, les assister, et les orienter afin de sortir de
cette situation et voler sur leurs propres ailes.
En général, elle s'occupe des problèmes
sociaux de la population misérable de la municipalité de
Bujumbura, donc ceux qui ne peuvent pas se prendre en charge.
ü Le service de la promotion des sports et de la
culture
Il est chargé de suivre et encadrer les
différents groupes d'animations culturelles dans la commune, des groupes
tambourinaires, des groupes des jeunes filles danseuses et chanteuses, des
sports et de la culture. C'est ce service qui organise des différentes
compétitions sportives dans diverses communes de la Mairie. Ce service
organise également des matchs intercommunaux et inter-quartiers.
Conclusion partielle
Dans ce chapitre, nous avons fait une présentation de
la Mairie de Bujumbura, son historique, sa mission, sa vision, ses objectifs et
de ses activités.
Nous avons en fin analyser le fonctionnement de la Mairie de
Bujumbura à travers ses six départements: le département
administratif, le département des impositions, le département des
recettes, le département du budget, le département technique et
en fin le département des affaires socioculturelles.
CHAPITRE III. PRESENTATION DE L'ENFANT EN SITUATION DE RUE AU
BURUNDI
III.1 Problèmes de la Population38(*)
Le surpeuplement et son corollaire, l'insuffisance des terres
cultivables sont une réalité au Burundi. Il n' y a pas de
politique en matière de population. D'où l'apparition de plus en
plus des gens qui n'ont pas d'autres choix que de mendier dans la rue pour
survivre. Le niveau d'instruction reste très faible aussi. En effet
malgré la gratuité de l'enseignement, les parents pauvres ne
parviennent pas à subvenir aux autres besoins scolaires dont les cahiers
et les uniformes, sans dire que ces enfants ont besoin de manger aussi.
En effet, l'absence de politique de bonne gouvernance par les
différents gouvernements que le Burundi a connus, s'est traduite par des
conséquences économiques dont la pauvreté et sa
répercussion dans tous les domaines.
La guerre qui a fait que de nombreux enfants perdent leurs
parents, deviennent des orphelins et par conséquent perdent les
personnes qui leurs servaient de soutien en subvenant à leurs besoins.
L'insécurité sociale conséquente à la guerre ou la
crise sociopolitique qu'a connue le pays a occasionné des troubles, la
destruction des infrastructures, la dislocation du tissu social qui ont
augmenté le phénomène.
La misère et la vulnérabilité
accentuées par les conflits sociaux ont produit des personnes qui ont
perdu tout espoir et se retrouvent dans l'impossibilité de pouvoir
résister aux chocs de la vie (les moyens d'existence sont difficilement
accessibles) et par conséquent leur vulnérabilité les
exposent à faire la mendicité dans la rue.
Le Burundi figure parmi les pays les plus pauvres du monde. La
pauvreté monétaire est très élevée.
L'extrême pauvreté pousse les familles à abandonner leurs
enfants ou les rend incapables de subvenir à leurs besoins même
les plus élémentaires. En effet, les gens ont des
problèmes d'alimentation, de vêtement, de logement, de
santé et de scolarisation.
L'absence de politique claire en matière de
création d'emploi et d'encadrement des jeunes
déscolarisés, ainsi que le manque d'occupation pousse la jeunesse
à l'oisiveté.
La perte de certaines valeurs culturelles de la
société Burundaise a une influence certaine sur l'amplification
du phénomène des ESR. Des orphelins ont toujours existé
mais tous les enfants ne devaient pas plonger dans la rue. Dans le temps, les
orphelins cherchaient au moins à travailler pour les autres d'une part
ou à être récupérés par une parenté
proche d'autre part.
Problèmes psychiques en termes d'incapacité
à réaliser, de manque de courage à transcender certains
problèmes de la vie comme la perte des personnes chères.
L'effritement des valeurs sociales positives (ethnique) qui a
fait démissionner les parents de leurs devoirs fait que la suite est le
laisser aller des enfants.
III.2 Le phénomène des E.S.R
Le phénomène des ESR n'est pas un
phénomène nouveau dans la société Burundaise. Cette
partie démontre en long et en large les multiples raisons qui poussent
les enfants à quitter leur famille. En d'autres termes, elle montre les
responsabilités ou les défaillances de la société
dans l'existence de ce phénomène.
III.2.1 Pourquoi sont-ils dans la rue?
D'après la directrice du centre d'encadrement des
enfants soleil et du genre, les enfants et les jeunes adoptent le mode de vie
de la rue pour différentes raisons: la guerre, la pauvreté,
l'urbanisation, l'instabilité politique, les catastrophes naturelles,
La désintégration des familles, le SIDA, la
violence(soit-elle physique, émotionnelle ou sexuelle)
Les enfants qui vivent et travaillent dans la rue sont souvent
victimes de violences, d'abus sexuels et de violations des Droits de la
personne Humaine. Ils sont négligés par ceux-là même
qui étaient sensé devoir les protéger.
Partout dans le monde, les enfants de la rue sont victimes de
violence, parfois malmenés par des policiers et d'autres
représentants de l'autorité ou des individus censés les
protéger.
Les Enfants en situation de Rue (ESR) qui ont conservé
quelques liens familiaux passent leur vie dans la rue à vendre quelques
petits produits, à cirer des souliers, à mendier, à
transporter des colins et bagages, à veiller sur les véhicules
dans les parkings, à laver des voitures (...) pour contribuer aux
revenus de leurs parents. La plupart de ces enfants abandonnent l'école
avant la 5ieme année de l'école primaire.
Les enfants en situation de rue (ESR) qui n'ont pas de
contacts familiaux se créent souvent une sécurité et
reforment leurs propres familles avec d'autres enfants.Ils tentent de gagner
leur vie en vendant de petits objets ou en effectuant des travaux manuels.
Lorsqu'ils n'ont pas d'autre choix, les enfants, qu'ils entretiennent ou non
des liens avec leurs familles, assureront leur survie en commettant de menus
crimes (vols, vente de la drogues,...) ou en se tournant vers la prostitution
(pour les filles).
Les enfants de la rue se prostitue parce qu'ils ont besoin de
l'argents et de l'affection qu'ils ne reçoivent pas ailleurs ou parce
que leurs familles et leurs relations familiales les y forcent. Ces enfants
sont extrêmement vulnérables aux maladies sexuellement
transmissibles, y compris au VIH/SIDA39(*).
Les enfants prostitués sont principalement des filles,
mais il existe aussi des garçons qui se livrent à cette mauvaise
pratique.
III.2.2 Les causes à la base du phénomène
ESR
Jusqu'aujourd'hui, les causes principales déjà
identifiées comme étant à la base du
phénomène « enfant de la rue » au Burundi
sont au nombre de quatre : les causes familiales, sociales,
économique, politique et autres.
III.2.2.1 Causes familiales
Ici on a la cause liée à la famille,
élargie ou restreinte mais toute cause qui touche le noyau familial et
qui peuvent pousser l'enfant de la rue.
III.2.2.1.1 Des familles disloquées
Pressées de toutes parts, des familles entières
se disloquent. Un scénario typique est la frustration liée au
sous-emploi ou au chômage ou encore à des mauvaises conditions de
travail, souvent aggravé par la consommation de l'alcool et la drogue.
Lorsque la famille est laminée par la lutte pour la
survie, toute rupture dans la famille affecte de la manière aiguë
le statut de la maire. Très souvent, elle est répudiée ou
alors le mari l'abandonne carrément pour s'installer ailleurs avec une
autre concubine.
Dans tous les cas, la femme délaissée se cherche
une nouvelle protection auprès d'un autre homme, qui dans la plupart des
cas est aussi pauvre et mal aimé que le premier accepte prendre la femme
tout en rejetant violemment les enfants de celle-ci. Enfermée dans une
relation de dépendance, la mère est incapable de défendre
ses enfants issus de la relation précédente.
Ces enfants n'ont plus d'autre choix que de fuir très
loin du mari de leur mère qui leur est hostile et se retrouvent dans la
rue, un après l'autre, le premier entrainant les plus hésitants
dans cette vie.
II.2.2.1.2 Manque de suivi et encadrement dans les
familles
Certains parents ne prennent pas le temps pour échanger
avec leurs enfants pour connaitre leurs projets ou les problèmes qu'ils
ont rencontrés pendant la journée. Les conseils et l'encadrement
des enfants se relâchent et les enfants commencent à adopter de
mauvais comportements. Il y a une sérieuse alerte contre la
négligence de certains parents dans le suivi de leurs enfants.
Quand les parents s'en rendent finalement compte, il est
déjà trop tard même s'ils prennent des mesures souvent
très dures à leur égard. Les enfants, de leur part, vont
se rebeller contre l'autorité parentale et s'éloignent du toit
parental vers la rue à la recherche de leur propre
liberté :
Ainsi, la mort de l'un des parents, suivi du remariage de
l'autre qui reste, les enfants sont souvent recueillis par leur
grand-mère. Puis, à la mort de celle-ci, les autres enfants
n'ayant plus d'attache familiale vont se retrouver dans la rue.
III.2.2.1.3 Les enfants victimes du SIDA
Au cours des années 1980, le SIDA était vu avant
tout comme une grave crise en matière de santé. Aujourd'hui, le
SIDA constitue de toute évidence une crise du développement et,
dans certaines régions du monde, il est en train de devenir une crise de
la sécurité. Actuellement,les enfants et les jeunes
infectés ou dont les parents sont porteurs du VIH sont rejeté par
leur familles et/ ou des amis.
Suite à ce fléau et au non accès aux
médicaments Anti rétro viraux (ARV), la production agricole a
diminué et certains parents ont été obligés de
retirer les enfants à l'école pour venir les assister dans les
travaux ménager et assurer la garde des enfants et des autres malades.
Face à tous ces problèmes qui accablent ces enfants, ces derniers
vont dans la rue avec l'illusion de trouver une meilleure vie40(*).
III.2.2.2 Causes sociales
L'intégration sociale peut être définie
comme l'ajustement réciproque entre des individus et entre des groupes,
basé sur un: « contrat social» qui les lient par des
droits et des devoirs mutuels et légitimes. Des pressions
économiques et des problèmes de régulation politique
peuvent entrainer une crise de l'intégration sociale41(*).
Le processus actuel de mondialisation de l'économie
libérale entraine la réduction du secteur public. Le rôle
de l'Etat est mis à l'épreuve et cela entraine des pratiques
discriminatoires comme, notamment:
- la politique de l'éducation: cout directs et
indirects de la scolarité;
- la politique de l'emploi: manque de places d'apprentissage
et taux de chômage croissant;
- les systèmes de justice des mineurs: mise en
institution massive d'enfant en conflit avec la loi, textes légaux qui
ne sont souvent que partiellement appliqués ;
- les médias qui se livrent à du
sensationnel.
Mais à chaque contexte, ses problèmes
spécifiques. Il est donc important de comprendre localement les
processus de marginalisation, et donc de renforcer les activités de
prévention des abus et de promotion des droits humains.
En effet, beaucoup de problèmes liés à
l'intégration sociale se sont multipliés de nos jours. Des
enfants sont vite embarqués dans la rue dans des cas suivant:
- enfants issus des unions libres;
- enfants issus des familles toxicomanes;
- enfants de mendiants;
- enfant dont le père et/ou la mère sont
prisonniers;
- enfants rejetés par leurs familles suite à la
délinquance;
- enfants handicapés utilisés pour mendier
III.2.2.3 Causes économiques
La diversité des contextes, des dynamiques
régionales ou des particularismes locaux, ne saurait masquer une
tendance majeure: les antagonismes entre les structures économiques
mondialisées et les systèmes nationaux de sécurité
sociale accentuent la marginalisation des plus pauvres. La population vivant du
secteur informel ne cesse de s'accroitre. L'urbanisation rapide provoque
d'immenses problèmes touchant à la vie sociale,
l'éducation, la santé et l'habitat, qui excèdent les
capacités d'un secteur public qui s'amenuise. Les bidonvilles
s'étendent sans infrastructures de base, contribuant à
l'installation des nouveaux arrivants dans la rue. Globalement, les causes
économiques sont variées.
III.2.2.3.1 La famille
Les enfants de familles rurales pauvres viennent à
découvrir qu'ils sont une bouche de trop à nourrir. Pendant les
périodes de sécheresse et de famine, beaucoup d'enfants
découvrent qu'ils sont de trop chez eux et là, ils sautent sur la
première occasion, cela peut être un camion pour partir n'importe
où. Ces enfants, même petits, errent partout au point que certains
d'entre eux connaissent déjà de nombreux pays.
Puis, les enfants connaissant la misère extrême
dans les bidonvilles. L'extrême misère des bidonvilles à la
périphérie des capitales Africaines a pour conséquence la
malnutrition, ou plutôt la faim et amène des enfants à se
libérer de leurs familles. Ils survivent bien souvent en devenant des
délinquants dans la rue et sont bons à tout faire.
III.2.2.3.2 L'exode rural
Beaucoup d'enfants et jeunes quittent la campagne en
quête d'une meilleure vie dans la capitale tout simplement parce que
qu'ils croient que la vie est rose là-bas. La plupart finissent par
aller vivre dans la rue parce qu'ils ont honte de retourner chez eux.
D'autres trouvent de petits emplois dans les ménages
comme des domestiques et des jardiniers. Ils sont tentés de voler des
objets précieux appartenant à leurs patrons et sont
emprisonnés ou chassés. D'autres viennent avec leurs amis mais
arrivés dans la capitale, ces derniers les abandonnent et ils n'ont
d'autres issues que d'aller vivre dans la rue.
III.2.2.4 Causes politique
Le phénomène des enfants de la rue n'est pas
nouveau, comme beaucoup de gens le pensaient; mais il remonte aux années
70. La crise sociopolitique qu'àtraverser le Burundi, depuis 1993, a
fait monter l'ampleur de ce phénomène. En effet, plusieurs
enfants sont devenus orphelins parce que leurs parents se sont
réfugiés pendant la guerre, certains ont été
violés, d'autres ont vu leurs parents, les voisins ou leurs amis
tués devant leurs propres yeux, etc42(*).
Bref, tous ces maux ont poussé ces enfants dans une
situation de traumatisme.
La famille étant dispersée; les infrastructures
sociales démolies, les maisons brulées ou pillées, tous
ces enfants démunis n'avaient qu'un seul espoir: se réfugier dans
la rue.
III.2.2.5 Autres causes
Des enfants souhaitent jouir davantage d'indépendance
vis-à-vis de leurs parents, ils vont vivre dans la rue avec leurs
copains avec lesquels ils se sentent plus heureux et plus épanouis que
chez eux.
Certains enfants se laissent influencer par l'attrait de la
vie en bandes.
Ainsi, par exemple, interrogé sur le motif de sa
présence dans la rue, un enfant de 14 ans a répondu: mes parents
ne me laissent pas sortir le soir.
Alors, je me suis échappé et le lendemain matin,
je n'osais pas retourner à la maison. C'est à partir de ce jour
que je vis dans la rue43(*).
III.3 Les implications du Gouvernement
La prise en charge des enfants de la rue s'intègre dans
un contexte de la protection des droits des enfants reconnus au niveau
international à travers des textes et des conventions auxquels les Etats
et gouvernements peuvent adhérer et chercher à traduire
concrètement. Le Burundi a déjà fait certaines actions
comptes tenu de son évolution socio politique économique.
III.4 L'orientation du gouvernement44(*)
Au niveau du gouvernement plusieurs ministères sont
impliqués dans le domaine de la protection de l'enfant au vu de la multi
dimensionnalité des droits de l'enfant (éducation, santé,
nutrition,...)
En effet, 8 ministères interviennent chacun dans son
secteur spécifique, la politique nationale de protection de l'enfant
2012-2016 situe la place de chaque ministère dans l'ensemble de
l'approche de la protection de l'enfant:
- le Ministère de la solidarité nationale, des
droits de la personne Humaine et du genre a comme principale mission la
conduite de politiques et d'actions en faveur des groupes vulnérables y
compris les femmes et les enfants. Il assure la coordination et la mise en
oeuvre de la politique nationale en faveur des orphelins et autres enfants
vulnérables (O.E.V). Ainsi il a été créé au
sein de la Direction générale de la solidarité nationale,
un département de l'enfant et de la famille dont le mandat est la
« prise en main » de la politique nationale en
matière de protection de l'enfance;
- le Ministère de la justice abrite une cellule qui
traite de la protection judiciaire des mineurs;
- le Ministère de l'intérieur à travers
sa direction de la population gère les activités d'enregistrement
des naissances;
- le Ministère de la sécurité publique
dispose d'une unité (police des mineurs) qui traite les aspects des
enfants en conflit avec la loi;
- le Ministère de la fonction publique du travail et de
la sécurité sociale s'occupe entre autres de la
problématique du travail des enfants à travers la mise en oeuvre
du plan d'action nationale pour l'élimination des pires formes de
travail des enfants 2010-2015;
- le Ministère de l'enseignement de base et secondaire,
de l'enseignement des métiers, de la formation professionnelle et de
l'alphabétisation assure la coordination des activités en
matière de l'éducation des enfants au niveau des écoles
préscolaires, primaires et secondaires, de la formation professionnelle
de l'alphabétisation et de l'enseignement des métiers;
- le Ministère de la santé publique et de la
lutte contre le SIDA a pour mandat de mettre en oeuvre la politique du pays en
matière de la santé et de la lutte contre le VIH;
- Le Ministère de la jeunesse, des sports et de la
culture organise de nombreuses activités sportives et sociales pour les
enfants, appuie lesassociations des jeunes sans but lucratif, et offre des
formations, notamment en entreprenariat jeunesse.
Conclusion partielle
Au terme de ce chapitre, il a été
nécessaire de mettre l'accent sur la situation des enfants de la rue se
trouvant au Burundi, nous avons essayé de montrer les problèmes
que rencontrent ces enfants jusqu'à ce qu'ils se retrouvent dans la rue.
Donc être enfants de la rue est la conséquence de plusieurs
facteurs en interaction qui motivent l'enfant à y élire domicile.
La pluralité et la complexité du phénomène
renvoient à quelques défis et opportunités. Les
défis à révéler par les enfants de la rue sont
l'endurance et la résistanceà l'adversité, tandis que les
encadreurs sociaux doivent contrer le vagabondage, la violence et les
qualificationsstigmatisantes des enfants de la rue dont ils ont la charge.
Le chapitre suivant montrera la corrélation entre les
éléments constitutifs des unités d'enseignement et le
stage.
CHAP. IV. CORRELATION ENTRE LES
ELEMENTS CONSTITUTIFS DES UNITES D'ENSEIGNEMENT ET LE STAGE
Pour marier la théorie à la pratique, nous avons
mis en corrélation certaines notions apprises dans les différents
cours étudiés durant notre cursus universitaire dont le cours
de la Sociologie des Organisations, Sociologie de la criminalité,
introduction aux études de paix et sécurité et celui de
la Sociologie du travail. En plus ces cours nous aideront de mettre en pratique
des connaissances théoriques requises, dans le cadre de
l'approfondissement et l'application des connaissances acquises plus
concrètement mis en pratique de l'outillage conceptuel et
méthodologique.
IV.1. Sociologie des
organisations
Pour comprendre l'organisation interne de la Mairie de
Bujumbura, nous nous sommes servis du cours de Sociologie des organisations. En
effet, il nous permet d'étudier comment les acteurs construisent et
coordonnent des activités organisées. La sociologie fait partie
de l'ensemble plus global de la théorie des organisations45(*).
Le Bureau de la Mairie de Bujumbura est une organisation
à caractère étatique, envisagée comme une
réponse au problème de l'action collective de sa coordination et
de sa stabilisation.
Ce cours nous a donné l'opportunité d'analyser
et de comprendre le fonctionnement de la Mairie de Bujumbura en
générale, le service des Affaires Socioculturellesen particulier.
Au sein de la Mairie de Bujumbura, il y a une certaine
diversité organisationnelle et il y a autant de formes
spécifiques justifiant l'action collective, économique,
politique, sociale, écologique et religieuse.
Le phénomène organisationnel soulève
certaines problématiques qui sont souvent liées à la
tension et qui affectent les organisations. Mais au niveau du Bureau de la
Mairie de Bujumbura, ces problématiques sont souvent résolues par
une cohésion au niveau de service où les agents maintiennent
leurs identités et leurs structures malgré les tensions interne
et externe qu'elles subissent.
La hiérarchie et les relations des pouvoirs, ici c'est
l'autonomie des acteurs des différents services, la gestion du pouvoir.
La répartition des ressources, c'est par là que l'analyse
stratégique devient pertinente en mettant l'accent plus sur l'autonomie
des acteurs membres de l'organisation que sur les contraintes objectives qui
définissent leurs rôles46(*).
L'exercice du pouvoir est fait sur un mode disciplinaire. Le
Maire de la ville de Bujumbura est une autorité investie d'un statut
social qui l'autorise à juger les conduites. Il décide si les
conduites sont conformes ou non à la norme.
La division des tâches suppose une précision et
le travail à exécuter peut être formalisé par
écrit ou non, réparti entre les individus de manière
suffisamment claire pour que l'un n'empiète pas sur l'autre.
Dans le service des Affaires socioculturelle de la Mairie de
Bujumbura les rapports humains sont structurés.
Selon TALCOTT PARSONS, « l'organisation comme
système social », le rôle institutionnel est
caractérisé par une séparation entre le statut et la
responsabilité de leurs occupants ainsi que entre les occupants de
responsabilité et leurs affaires privées. Il considère
alors qu'il y a interdépendance entre les différentes composantes
de la structure sociale : les unes ont besoin des autres pour atteindre
leurs objectifs.
En observant le fonctionnement et l'organisation au sein du
Bureau de la Mairie de Bujumbura, on fait référence à
Robert MICHELS. Selon lui, qui dit organisation dit oligarchie. Le chef assure
une position dominante. La raison de Robert MICHELS relève de la
psychologie des dominants et des dominés.
De même, au Bureau de la Mairie de Bujumbura, les
différents chefs de service ne sont pas souvent
prédisposés à ses fonctions mais lorsqu'il occupe le
poste, il acquiert une position de force et de reconnaissance qu'il n'est pas
prêt à abandonner et qui l'amène à agir avec
opportunisme pour le garder.
IV.2.
Sociologie de la criminalité
Aucune société ne peut vivre sans connaitre la
criminalité. Chaque Société est traversée ou
composée par des individus poursuivant des intérêts en
remplissant des besoins d'intérêts individuel ou
collectif47(*).
Ce cours de sociologie de la criminalité nous a
intéressés dans la compréhension de certains faits
criminels qui sont non conformes à la norme établie par la
société, sous forme de déviance sociale. Par exemple la
situation des enfants de la rue, les enfants en situation difficile ou en
conflit avec la loi.
Albert OGIEN, dans « Sociologie de la
déviance » confirme l'idée selon
laquelle : « lorsqu'il dit réprimander, retrouver,
blâmer, discréditer, punir, châtier, corriger, redresser. Il
existe une infinité des façons de faire savoir un individu que
son comportement à tromper les attentes »48(*).
Les acteurs sociaux violant ou non, sont partout. La question
qui nous revient à l'esprit est de savoir comment sont- ils devenus
enfants de la rue, pourquoi font- ils ce qu'il faut et qui sont- ils et quelle
est leur histoire.
Plusieurs cas remarqués dans le centre d'encadrement et
de réinsertion des enfants soleil et du genre, certains
témoignages du personnel dudit centre, ces enfants deviennent criminels
à cause de beaucoup de facteurs sociaux qui sont par exemple liés
aux situations économiques qui frappent leurs familles. D'autres ont
abandonné le toit familial pour devenir des enfants de la rue, par
manque de moyens financiers, certains d'entre eux allant même jusqu'
à abandonner l'école. Ces enfants sont des vulnérables qui
nécessitent un accompagnement psycho-social.
A travers ce cours, nous avons cherché à
comprendre pourquoi la criminalité apparaît dans la
société et nous avons tenté d'y trouver une
interprétation respectant le contexte social.
Cette compréhension de la criminalité nous
conduit à Alain TOURAINE qui nous parle de l'historicité de la
société et de la production sociale du sens par les acteurs.
Les criminels ne sont pas des étrangers qui viendraient
ailleurs, ils sont membres à part entière de nos
sociétés, c'est pour cette raison que ces acteurs
« anormaux » ne sont pas de psychopathes. Donc la
criminalité est liée à un ensemble de facteurs sociaux
dont nous sommes collectivement responsables.
La délinquance, la déviance sont des
caractéristiques « négatives » des
sociétés actuelles. C'est pourquoi les normes sont
créées pour protéger l'ordre social. Or, le non-respect
de la norme qui est un comportement probable peut détruire l'ordre
social. C'est pour cette raison que la non-conformité à ces
normes devient une menace contre la société et contre les membres
de ladite société. C'est pour éviter que l'homme soit un
loup pour l'homme que toute déviance est sanctionnée ainsi pour
éviter l'entremangeriez universelle selon Thomas HOBBES.
Travis HIRSCHI dans « Causes of
delinquency » explique la conformité par le fait que
l'individu cherche son bénéfice à tout prix. Il est
prêt à tout pour assurer son avantage, mais en
société il apprend que certains avantages résident dans le
fait de se conformer essentiellement à travers la formation des liens
sociaux, or des actes déviants pourraient causer un rejet de ses
avantages.
Le délinquant marginal est quelqu'un dont la conduite
délinquante est faible, une action judiciaire et sociale permet une
rapide restauration des liens sociauxcar c'est une délinquance
occasionnelle. Le processus de resocialisation peut corriger avec ce type de
délinquance49(*).
IV.3.Introduction aux
études de Paix et sécurité
Dans le cours d'Introduction aux études de paix et
sécurité, l'approche constructiviste de BarryBuzzan, il nous
montre comment les sujets composent leur sécurité. L'idée
est de disposer d'une approche capable de s'adapter facilement aux
réalités sociétales. La sécurité
sociétale concerne la préservation ou le maintien des valeurs
comme la langue, la culture, la religion, l'identité nationale, les
coutumes et la tradition. La coutume d'entraide ou d'assistance sociale a
toujours caractérisé notre société, cela permet le
maintien de l'ordre et de l'harmonie sociale. Cette coutume fait que l'Etat
investit énormément dans la prise en charges des enfants
vulnérables. La paix positive en constitue une illustration: c'est
l'absence de guerre ou de conflit, c'est la présence des
sérénités, harmonie de biens entre des liens humains qui
se tissent, des valeurs humains partagées, des sentiments
d'humanité communes, d'une dynamique de la culture de paix50(*). Dans une formulation plus
complétée, c'est la présence à la fois d'un
état d'harmonie et de processus dynamique en faveur d'une culture de la
paix, pour remplacer une culture de violence et de développer des
relations harmonieuses durables, empreintes de l'humanité.
C'est la présence de la justice sociale,
l'égalité et l'absence de la violence indirecte ou structurelle.
Elle est caractérisée par la présence des relations
sociales harmonieuses et l'intégration de la société
humaine.
Cette définition nous a permis de comprendre pourquoi
l'Etat a l'obligation d'assister les enfants vulnérable en créant
tout un système d'organisations du sommet à la base ; ainsi
le gouvernement a pris l'engagement d'impliquer certains ministères dans
le domaine de la protection de l'enfant au vue de la multi
dimensionnalité des droits de l'enfant (éducation, santé,
nutrition,...). C'est dans cette optique que l'Etat a créé un
Ministère ayant dans ses attributions l'action d'assistance sociale pour
les groupes vulnérables. L'Etat a mis en place ce Ministère pour
permettre la promotion de la culture de paix ; par conséquent,
établir les bases d'une paix durable. Ceci nous a permis de comprendre
que l'action d'assistance sociale permet de résoudre les conflits
sociaux politico-économiques. Nous avons appris aussi à travers ce cours qu'il n'y a que la sécurité
physique, la notion de sécurité est complexe: elle implique la
sécurité sanitaire alimentaire et la sécurité
économique.
IV.4. Sociologie du travail
Le travail est indispensable à l'homme, il est le
principal facteur de la production. La production sociale donne au travail un
sens vital. Elle est porteuse d'espoir car elle est source de revenu dont un
être humain a besoin pour se nourrir, se loger, s'habiller, se distraire
en un mot pour vivre51(*).
Le travail est un moteur et révélateur des
mutations contemporaines, il est pris comme une institution et doit être
compris comme une invention historique. Il constitue un rapport social non
figé, mais en perpétuelle transformation.
L'homme a créé le travail pour épanouir
sa relation, être en contact avec des milieux des employeurs qui forment
déjà une famille professionnelle, le travail permet donc un
développement du créateur lui-même.
Dans la division du travail, Emile DURKHEIM, nous dit qu`il
est par ailleurs confirmé que le travail est à l'origine de
structuration fondamentale de nos sociétés de par les
assujettissements des individus et des groupes mais aussi des
développements à la fois personnels et collectifs.
Les agents du service des affaires socioculturelles de la
Mairie de Bujumbura coopèrent mutuellement pour une bonne marche de leur
travail. C'est dans cette optique que DURKHEIM nous révèle c'est
de ne pas voir dans la division du travail des ferments de fragmentation de la
société mais plutôt au contraire
d'intégration : elle oblige les individus à coopérer.
Les travailleurs de la Mairie de Bujumbura sont déjà construit un
lien social comme l'identité personnelle, disait Emile DURKHEIM.
Ainsi donc, ce cours tire l'intérêt capital dans
ce que nous avions observé sur terrain. Son objet sur le plan de travail
dans la société, particulièrement l'organisation du
travail et le rapport au travail des individus. A cela, nous avons
constaté que les rapports des travailleurs au sein du Bureau de la
Mairie de Bujumbura sont complexes dans le milieu du travail car ils
concernent à la fois le temps du travail et le temps hors travail. C'est
un phénomène du « dedans » et du
« dehors » de l'entreprise52(*).
Les rapports que tissent les individus en
« dehors » du travail se rapportent aux incidences du
travail sur la vie familiale, les loisirs ou les identités sociales
conçues comme coextensives des identités
professionnelles53(*).
De part le constat amer fait sur terrain, les agents de la
Mairie de Bujumbura font un travail pénible, presque les conditions ne
sont pas réunies, certains ont quelques mois impayés, ils ne sont
pas assurés, d'autres ont un âge avancé de retraite, ils
font un travail dure qui accouche de douleurs à leurs égards,
etc.
Les fonctionnaires de ladite institution de l'Etat sont loin
de la théorie des hauts salaires initiés par Henri FORD (1863
-1944) : « le fordisme » : En effet, le
salaire que les travailleurs de la Mairie de Bujumbura reçoivent ne
correspond pas à leur satisfaction familiale. Ils acceptent une
intensification du travail en pensant qu'ils vont obtenir en échange une
progression de leur pouvoir d'achat, mais la réalité est le
contraire.
Parmi ces agents, ceux qui occupent des professions les moins
valorisées, les moins rémunérées parlent du bonheur
d'avoir un travail ou un boulot. Comme stipule Christian BAUDELOT et Michel
GOLLAC, « le travail est ici non pas une source, mais une
condition du bonheur au sens où il permet d'accéder à un
statut économique et social »54(*).
La notion de compétence nous est parue importante. En
analysant le fonctionnement de la Mairie de Bujumbura, cette notion en principe
devrait être transférable à de nouvelles couches
d'élites. Ces derniers n'ont pas de qualification du niveau
supérieur. Ils se sont retrouvés engagés grâce
à des connaissances familiales, sous forme de népotisme.
La compétence renvoie aux notions des performances et
d'efficacité. Il serait souhaitable au sein du Bureau de la Mairie de
Bujumbura d'engager selon la qualification, une compétence pour
s'occuper de certains problèmes sociaux. Par ailleurs, la Sociologie du
travail insiste sur le caractère relatif de compétences.
C'est-à-dire la capacité globale d'adaptation
à un poste avec l'utopie d'un ajustement parfait entre l'homme et
l'organisation.
Dans ce cas, « la compétence, c'est de
connaitre à chaque phase de travail, les points clés qui
permettront d'exécuter chaque tâche avec le maximum de
facilités et d'obtenir la meilleure qualité en toute
sécurité55(*)» ; d'où la nécessité
d'analyser en profondeur l'apport du cours de Sociologie des organisations.
Conclusion partielle
Ce chapitre a été pour nous un guide au cours de
notre stage. Les cours de sociologie des organisations, sociologie de la
criminalité, introduction aux études de paix et
sécurité et sociologie du travail nous ont dotés des
théories et des connaissances nous permettant de comprendre les
interactions entre l'action de la Mairie de Bujumbura et les groupes
vulnérables en général et en particulier les enfants en
situation de rue. En plus ils nous ont permis de mieux voir comment le travail
est organisé dans la Mairie, comment les différentes
activités sont accomplies, et surtout, il a été, une
occasion pour nous de comprendre le phénomène de la
criminalité dont sont souvent victimes les enfants de la rue.
CONCLUSION GENERALE
Notre rapport de stage de recherche portait sur le
phénomène enfant de la rue en Mairie de Bujumbura. Tout au long
de notre travail nous avons tenté de répondre à la
question de savoir comment est-ce que le gouvernement et les parents
peuvent-ils éviter que ces enfants ne se retrouvent pas dans la rue.
En effet, pour bien structurer notre rapport de stage nous
l'avons chapitré en quatre:
Dans le premier chapitre, nous avons définis les
concepts clés en rapport avec notre sujet et nous avons essayé de
dégager quelques théories et modèle aux quels se base
notre travail scientifique.
Dans le deuxième chapitre, nous avons fait la
présentation de la Mairie de Bujumbura, son historique, sa mission, sa
vision, ses objectifs et ses activités.
A cet effet, nous avons fait une présentation des
différents services de la Mairie dont celle de l'administration, des
impositions, des recettes, du budget, de technique et ainsi que des Affaires
socioculturelles où nous étions affectés.
Le troisième chapitre a porté sur la
présentation de l'enfant en situation de rue se trouvant au Burundi,
nous avons montré les problèmes que rencontrent ces
enfantsjusqu'à ce qu'ils se retrouvent dans la rue.
Le quatrième et dernier chapitre de notre travail
était consacréà la corrélation entre les
éléments constitutifs des unités d'enseignement et le
stage. A cet effet nous nous sommes servis du cours de sociologie des
organisations, sociologie de la criminalité, introduction aux
études de paix et sécurité et sociologie du travail pour
marier la théorie à la pratique.
Notre travail n'étant pas un résultat où
toutes les questions en rapport avec la situation des enfants de la rue en
Mairie de Bujumbura ont été épuisées, nous
proposons aux autres chercheurs d'approfondir davantage, donc nous ouvrons
l'accès à toute sorte de critiques car aucune oeuvre humaine
n'est parfaite.
RECOMMANDATIONS
· Au Gouvernement:
- Mettre en oeuvre la politique nationale de la protection de
l'enfant à travers les stratégies proposées dans le plan
de l'action et les organes de mise en exécution;
- Mettre en place un dispositif sur la coordination, et
l'extension des actions des intervenants dans la prise en charge des enfants en
situation de rue;
- Mettre en place des dispositifs de facilitation de la
réinsertion sociale des enfants en situation des rue (notamment la
scolarisation et la formation, l'accès au crédit financier,
etc.);
- Renforcer les capacités des partenaires dans la prise
en charge des enfants en situation de rue;
- Accélérer la multiplication des centres de
formation professionnelle;
- Faire intervenir les confessions religieuses, dans la
sensibilisation des communautés dans la prévention du
phénomène des enfants en situation de rue;
- Renforcer les capacités socioéconomiques des
familles pauvres.
· Au Parents:
Il est de la responsabilité de tout parent de connaitre
les raisons pour lesquelles son enfant se retrouve dans la rue. En plus
quellesque soient raisons, l'enfant qui se retrouve dans la rue a des droits,
comme tous les enfants, ces dernier a droit à l'affection, à un
domicile et à la protection des parents. Par conséquent, les
parents doivent chercher à localiser leur enfant, en informer la police
et les autorités locales, solliciter l'assistance d'ONG de protection de
l'enfant etc., une fois retrouvé, accepter de l'accueillir et lui donner
une place en famille.
Références bibliographiques
OUVRAGES
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une ville Africaine, Yaoundé : presse de l'université
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· Région Afrique de la Banque Mondiale et
l'Institut de la Banque Mondiale, la boite à outils OEV pour l'Afrique
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DICTIONNAIRES
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Hachette,1984, p185.
MEMOIRES
· Sylvestre KINYATA, IRS, G1 ISDR/GL, 2008-2009, p12
· Alex NDABARUSHIMA, Mia NTAHOBARI et Michel BAKALI,
études approfondies sur l'état des mineurs en situation au
Burundi, CJDBB, 2007, p24
· NAKEZA Marie Vénatie et KANEZA Annick,
Approche communicationnelle utilisée dans l'encadrement des enfants
en situation de rue : étude exploratoire menée à
Giriyujaasbl en Mairie de Bujumbura (2013-2015), Bujumbura, ULT,
FSSPA/Communication sociale, novembre 2016
COURS
· HAJAYANDI Nicholas, Cours de Sociologie des
organisations, ULT, FSSP/Sociologie, Bac II, 2014-2015,
· BAKENGE KATUBADI Jean-Marie, Cours d'Anthropologie
Socioculturelle, ULT, FSSP/sociologie, Bac II, 2014-2015, p18
· MUNTUNUTWIWE Jean Salathiel, Cours de la Sociologie
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SITES INTERNET
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www.Humanium.Org/fr/enfant des rues, consulté le
16/1/2018 à 10h30
Http : fr.m.wikipedia.org/wiki/phénomène;
Consulté le 17 janvier 2018 à 16h35
* 1www.Humanium.Org/fr/enfant
des rues, consulté le 16/1/2018 à 10h30
* 2 OPDE. Rapport annuel (2008),
cité par pierre claver SEBERGE dans une étude qualitative sur le
phénomène des enfants en situation de rue au Burundi, 2010, p.
21.
* 3 BALAAM (Y) Enfant de la rue
et de la prison dans une ville Africaine, Yaoundé : presse de
l'université catholique d'Afrique centrale, 1997, p40.
* 4 Ministère de la
solidarité, des Droits de la personne humaine et du genre, politique
nationale pour la protection de l'enfant au Burundi 2012-2016, janvier 2013,
p10.
* 5 SEBERGE (G), op cit,
p.12.
* 6 MUCCHIELLI, (A), la
nouvelle communication, Paris, Ed Armand colin, 2000, p.7.
* 7 GRAWITZ, Madeleine,
méthode des sciences sociales, Paris, Dalloz, 8ieme Ed, 1990, p
345.
* 8 PINTO, R. et GRAWITZ, M.,
méthodes en sciences sociales, Paris, PUF, 1964, 1971, p52
* 9Sylvestre KINYATA, IRS, G1
ISDR/GL, 2008-2009, p12
* 10http :
fr.m.wikipedia.org/wiki/phénomène; Consulté le 17 janvier
2018 à 16h35
* 11 La convention des Nations
Unies relative aux Droits de l'Enfant, du 20 Novembre 1989, 1ere Partie, Art
1.
* 12 Région Afrique de
la Banque Mondiale et l'Institut de la Banque Mondiale, la boite à
outils OEV pour l'Afrique Subsaharienne, 1ere Ed., juin 2005, p15
* 13Dictionnaire Hachette de la
langue Française, Paris, Hachette,1984, p185.
* 14 SEP/CNLS, formation
counseling VIH/IST, manuel du participant, Bujumbura, avril 2004, p7
* 15 Dictionnaire de la
psychopédagogie et psychiatrie de l'enfant, Paris, PUF, 1978,
cité par J. NDAYISABA, en politique nationale en faveur des OEV,
Bujumbura, mars 2005, p4
* 16 Idem
* 17 Ministère de la
solidarité, des Droits de la personne humaine et du genre, politique
nationale pour la protection de l'enfant au Burundi 2012-2016, janvier 2013,
p5.
* 18 SEBERGE, op.cit, p11
* 19 BALAAME (Y), enfant de la
rue et de la prison dans une ville Africaine, Yaoundé : Presse de
l'Université Catholique d'Afrique Centrale, 1997, p11
* 20 GINGRASSE A.M.,
stratégie de communication de l'observation de l'action
gouvernementale, Bujumbura, mai 2007, p22
* 21BRANHARD D.,
publicitor, 4eme Ed., Paris, Dalloz, p126
* 22 Alex NDABARUSHIMA, Mia
NTAHOBARI et Michel BAKALI, études approfondies sur l'état des
mineurs en situation au Burundi, CJDBB, 2007, p24
* 23Cfr : unicef
1986/ICEF/CRP§47
* 24 FAO, Manuel de
communication pour le développement, Rome, 1999, p54
* 25 BRONCHAND, op.cit, p126
* 26 BAKENGE KATUBADI
Jean-Marie, Cours d'Anthropologie Socioculturelle, ULT, FSSP/sociologie, Bac
II, 2014-2015, p18
* 27 MUNTUNUTWIWE J.S, Cours de
Sociologie de la criminalité, ULT, FSSP/Sociologie, Bac III, 2015-2016,
p41
* 28 Entretien fait avec un
agent du Centre d'encadrement et de réinsertion des enfants soleil et du
genre au Jabé
* 29 MUNTUNUTWIWE J.S, op.cit,
p31
* 30 NDAYISHIMIYE, J.P.,
Bujumbura, capitale du Burundi, Bujumbura, 1997, p8
* 31 NDAYIRUKIYE, S,
Bujumbura-centenaire, 1897-1997 : Croissance et défis, Paris,
L'Harmattan, 2002, p8
* 32 Dépliant de la
Mairie de Bujumbura
* 33 Dépliant de la
Mairie de Bujumbura
* 34 Dépliant de la
Mairie de Bujumbura
* 35 Dépliant de la
Mairie de Bujumbura
* 36 Décret-loi
n°1/011/du 8 avril 1989, Art. 37
* 37 BRUNEAU, P., conseil
municipal, adjoints et conseillers ; personnel communal, finances
communales, 2eme Ed., Paris, PUF, 1996, p52
* 38 NAKEZA Marie
Vénatie et KANEZA Annick, Approche communicationnelle
utilisée dans l'encadrement des enfants en situation de rue :
étude exploratoire menée à Giriyujaasbl en Mairie de
Bujumbura (2013-2015), Bujumbura, ULT, FSSPA/Communication sociale, novembre
2016
* 39 Alex NDABARUSHIMA, Mia
NTAHOBARI et Michel BAKALI, op.cit, p38
* 40 Alex NDABARUSHIMA, Mia
NTAHOBARI et Michel BAKALI, op.cit, p41
* 41 Alex NDABARUSHIMA, Mia
NTAHOBARI et Michel BAKALI, op.cit, p43
* 42
www.google.bi.février
2018 à 16h3
* 43 Témoignage d'un
enfant de la rue AKBAR Shabani à CibitokiKanyoni vers 20h.
* 44 Pascal MUKENE, Radolphe
BARANZIGIYE, Enonce RURATERUKA et Philippe NSHIMIRIMANA, la prise en charge
des enfants de la rue au Burundi, MSNDPHG, février 2014, p8
* 45HAJAYANDI Nicholas,
Sociologie des organisations, ULT, FSSP/Sociologie, Bac II, 2014-2015,
* 46 HAJAYANDI Nicholas,
op.cit
* 47 MUNTUNUTWIWE J.S, op.cit,
p4
* 48Ogien, A., Sociologie de la
déviance, Paris, PUF, 2012, p.105.
* 49Hirschi, T., Causes of
delinquency, Piscataway, NewJersy, 2002, p.45.
* 50Buzzan, B. People, State
and Fear, Agenda for international security studies in the post-cold War Era
Brighton: Harvest Wheatshea, 2ème edition (1991). 393 p
(1983)
* 51 BURATOTOYE. B.,
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les cadres, Mémoire, U.B, F.P.S.E., Bujumbura, 1993, p.33.
* 52Cours de Sociologie du
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* 53DUBAR, C.,
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Charles Gadéa, 1999, 278 p
* 54BAUDELOT, C. et GOLLAC,
M., Travailler pour être heureux, Paris, Fayard, 2003.
* 55R.PERRIOLAT :
« L'adéquation des postes » un traité de
psychologie du travail, PUF 1987.
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