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Caractérisation de la carrière de pouzzolane de Foumbot: évaluation de la rentabilité financière et socio-économique


par Ouzer Raouf Ndangam Mfokou
Ecole de Géologie et d'Exploitation Minière/ Université de Ngaoundere - Master 2 2018
  

Disponible en mode multipage

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Dédicace

Je dédie ce travail à :
Mon papa
El Hadj. MFOKOU AMADOU
&
Ma maman
Adja. MFOKOU née CHOCHE RAMATOU
Trouvez ici, le résultat de vos nuits sans sommeil à mon égard !

II

Remerciements

Par-dessus tout, louange à ALLAH, le Tout Puissant qui m'a donné courage, force, patience, santé et volonté lors des moments de besoin, de faiblesse et de désespoir. Je tiens à témoigner toute ma reconnaissance aux personnes qui ont concouru à la réalisation de ce travail, notamment :

+ Le Pr. ABDOUL WAHABOU, Directeur de l'Ecole de Géologie et d'Exploitation Minière pour le bon déroulement des soutenances de ce master recherche ;

+ Le Pr. NGOUNOUNO Ismaïla, ancien Directeur de l'Ecole de Géologie et d'Exploitation Minière, qui a bien voulu m'accepter dans ce travail de recherche ;

+ Le Pr. MBOWOU Gbambie Isaac pour m'avoir encadré, orienté, corrigé et conseillé. Votre passion pour le sujet et votre rigueur académique ont contribué énormément à mon apprentissage et à mon succès ;

+ Toute l'équipe dirigeante de CIMENCAM et en particulier Monsieur IKOUE NOE, Directeur Général Adjoint qui m'a donné l'autorisation d'utiliser les informations disponibles pour rédiger ce mémoire. Je vous prie de trouver ici, l'expression de ma profonde gratitude ;

+ Toutes l'équipe pédagogique et dirigeante de l'École de Géologie et d'Exploitation Minière de l'Université de Ngaoundéré pour la qualité de la formation qu'ils m'ont donnée ;

+ Tous mes amis et camarades étudiant(e)s de L'EGEM pour leur soutien et encouragement durant tout ce parcours exaltant ;

+ En fin je remercie très chaleureusement tous les membres de ma famille qui m'ont toujours apporté leur soutien moral et financier et plus particulièrement mon père M. MFOKOU AMADOU ; ma mère MFOKOU RAMATOU ; ma fiancée Loreta Gracia, mon fils NDANGAM Fekir, ainsi que tous mes frères et soeurs, oncles, tantes, amis et parents proches.

III

Table des matières

Dédicace i

Remerciements ii

Liste des abréviations et symboles v

Liste des figures vi

Liste des tableaux vii

Résumé viii

Abstract ix

Introduction générale 1

CHAPITRE 1 : Présentation de la zone d'étude 3

1.1. Cadre géographique 3

1.1.1. Localisation 3

1.1.2 Les données physiques 5

1.1.3 Milieu humain 8

1.2 Revue de la littérature 9

1.2.1 Synthèse géologique de la région de l'Ouest 9

1.2.2 Caractérisation des pouzzolanes de Foumbot 15

CHAPITRE 2 : Matériel et méthodes 18

2.1. Matériels d'acquisition des données 18

2.2. Méthode de travail 19

2.2.1 Collecte de données 19

2.2.2 Sources de données 19

2.2.3 Méthodologie de travail 20

CHAPITRE 3 : Résultats, analyses, interprétations et discussion 36

3.1 Résultats et analyses des données de terrain 36

3.1.1 Description macroscopique des formations géologiques rencontrées 36

3.2 Caractérisation Cartographique de la carrière 37

iv

3.2.1 Délimitation de la surface d'étude 37

3.2.2 Topographie de la surface d'étude 38

3.2.3. Modèle numérique de terrain (M.N.T) 39

3.3 Caractérisation économique 41

3.3.1. Les paramètres financiers relatifs au projet 42

3.3.2 Evaluation des indicateurs de rentabilité 50

3.4 Evaluation de la rentabilité socio-économique 60

3.4.1 Effets directs 61

3.4.2 Effets indirects 63

Conclusion générale 64

Références Bibliographiques 68

ANNEXE 72

Liste des abréviations et symboles

BUCREP : Bureau Central des Recensements et des Etudes de Population.

CAPEX : Dépenses d'investissement initial en capital (ou initial capital expenditures).

CDE : Camerounaise Des Eaux.

CIMENCAM : Cimenteries du Cameroun.

DR : Délai de récupération.

FCFA : Franc de la Communauté Financière Africaine.

FDR : Besoins en Fonds de Roulement.

GIC : Groupe d'Initiative Commune.

IP : Indice de Profitabilité.

IS : Impôt sur les Sociétés.

IRCM : Impôt sur le Revenu des Capitaux Mobiliers.

ITIE : Initiative de Transparence dans les Industries Extractives.

Ma : Millions d'années.

M.N.T : Modèle numérique de terrain.

PME : Petite et Moyenne Entreprise. TRI : Taux de Rendement Interne.

VAN : Valeur Actuelle Nette.

VRI : Valeur Résiduelle des Investissements.

OPEX : Dépenses opératoires (operating expenditures).

vi

Liste des figures

Figure 1 : carte de localisation de la carrière de Cimencam dans la commune de Foumbot. 4

Figure 2 :vue du relief 6

Figure 3: Réseau hydrographique de Foumbot et ses environs. 7

Figure 4: Carte géologique de la région de l'ouest. 11

Figure 5: Localisation de la ligne du Cameroun.. 12

Figure 6: Carte géologique du plateau Bamoun 14

Figure 7: Esquisse carte géologique de la région de Foumbot 15

Figure 8: Process d'exploitation des pouzzolanes à la carrière de Foumbot. 16

Figure 9: Entrée de la carrière (A) ; extraction à l'aide d'une chargeuse (B). 17

Figure 10: Schéma de calcul de flux de trésorerie. 29

Figure 11: méthodologie de travail 35

Figure 12: Structure de type vacuolaire des pouzzolanes (A) ; différents couleurs de

pouzzolanes 36

Figure 13: Profil montrant l'alternance des couleurs du sol. 37

Figure 14: Délimitation du permis 38

Figure 15: carte topographique de la zone d'étude. 39

Figure 16: Modèle numérique de terrain en 2D 40

Figure 17: Modèle numérique en 3D de la surface d'étude. 41

Figure 18: Répartition du capital investi 43

Figure 19: Parc engin d'exploitation à la carrière de Foumbot 45

Figure 20: Répartition des coûts d'exploitation 48

Figure 21: Evolution du bénéfice net en fonction des années 53

Figure 22: Evolution du cash-flow en fonction des années 55

Figure 23: Variation du cash-flows cumulée en fonction des années 57

Figure 24: Représentation graphique du TRI et de la VAN 59

vii

Liste des tableaux

Tableau 1 : Matériels physiques utilisés lors de la campagne de terrain 18

Tableau 2 : Logiciels utilisés pour le traitement de donnée 18

Tableau 3 : Tableau des investissements. 23

Tableau 4 : Tableau des dépenses d'exploitation. 24

Tableau 5: Fiche d'identité de l'entreprise 41

Tableau 6: Besoin en fonds de roulement 42

Tableau 7: Capital investi 43

Tableau 8: Engins d'exploitation à la carrière 44

Tableau 9: récapitulatif des coûts d'exploitation 46

Tableau 10: Financement du projet 50

Tableau 11: Bénéfice imposable 51

Tableau 12: Taxe sur la valeur ajoutée 52

Tableau 13: Bénéfice net 52

Tableau 14: Marge nette 53

Tableau 15: Cash-flows d'exploitation 54

Tableau 16: Cash-flows actualisé 56

Tableau 17: Cash-flows cumulé 56

Tableau 18: Evolution de la VAN en fonction du taux d'actualisation 58

Tableau 19: Récapitulatif de l'ensemble du personnel de la carrière de Foumbot 61

Tableau 20: Compensation 62

viii

Résumé

Les données collectées sur le terrain, combiné aux données relatifs au coût d'investissement et coût d'exploitation nous ont permis d'établir d'une part une caractérisation cartographique de la carrière et d'autre part une caractérisation financière et socio-économique du projet. En outre, les travaux de reconnaissance sur le terrain nous ont permis de recenser les différents types pétrographiques rencontrées à la carrière de Foumbot. Les roches rencontrées sur le terrain sont des pouzzolanes (avec différentes couleurs), encore appelées pyroclastites. L'analyse des paramètres financiers nous montre que, le bénéfice net généré par le projet à partir de la deuxième année est évalué à 1 471 470 761 FCFA par an. Les résultats du cash-flow montrent que l'investissement est rentable à partir de la deuxième année. De plus, la VAN>0 dont la valeur est égale à 8 558 924 543 FCFA et le TRI obtenu pour ce projet égale à 26% ; le DR se situe entre la 5éme et la 6éme année d'exploitation ; l'IP obtenu est de 3,24 FCFA et enfin la rentabilité globale du projet est évaluée à 47,46%. Ainsi, à partir de l'ensemble de ces critères d'évaluation de la rentabilité, nous pouvons conclure que du point de vue financier le projet est rentable. Par ailleurs, en termes d'emplois, sur un total de 22 personnes employées à la carrière, 18 personnes sont des autochtones. La valeur ajoutée évaluée en terme de paiement d'emploi direct est estimée à 169 089 800 FCFA par an, soit environ 3 416 FCFA par tonne de pouzzolane extraite. Les retombées liées aux paiement des recettes communales sont évaluées à 4 640 625 FCFA par an, soit environ 1 125 FCFA par tonne de pouzzolane extraite.

Mots clés : Caractérisation, pouzzolane, Foumbot, rentabilité financière, rentabilité socio-économique.

ix

Abstract

Data collected in the field, combined with relative data at investment cost and operating cost allowed us to establish on one hand a cartographic characterization of the quarry and on the other hand a financial characterization and socio-economic of the project. In addition, reconnaissance work in the field allowed us to identify different petrographic encountered in the are pozzolane (with different color) also called pyroclastites. Analysis of financial parameters shows us that, the net profit generated by the project from the second year is valued at 1 471 470 761 FCFA per year. The cash-flow results show that the investment is profitable from the second year. More over the NPV>0, whose value is equal to 8 558 924 543 FCFA and the TRI obtained for this project equals to 26% ; the DR is betweed the 5th and the 6th year of operation ; the IP got is from 3,24 FCFA and finally the overall profitability of the project is vallued at 47,46%. Thus from all at these evaluation criteria profitability, we can conclude that from a financial point of view the project is profitable. Otherwise, in terms of employments, out of a total of 22 persons employed in the quarry, 18 persons are natives. The added value assessed in terms of directs job payment is estimated at 169 089 800 FCFA per year, is around 3 416 FCFA per ton of pozzolan extracted. Fallout related to payment of municipal revenue are valued at 4 640 625 FCFA per year, is around 1 125 FCFA per ton of pozzolan extracted.

Keywords : Characterization, pozzolan, Foumbot, Financial profitability, socio-economic profitability.

Introduction générale

Tout projet nécessite une mobilisation des ressources financières, humaines, matérielles et technologiques importantes ou non, et a des répercussions négatives et positives, à court, moyen et/ou à long terme sur l'environnement, l'économie et la société. La majorité des entreprises cherchent à assurer leur croissance à long terme, en diversifiant leur gamme de produits ou activités. Pour cela, elles ont recours à l'investissement qui d'ailleurs, a toujours été leur principale raison d'être et même une nécessité vitale, compte tenu des pressions de la concurrence. L'évaluation de la rentabilité intervient dès lors comme l'étape la plus importante pour l'entreprise. Cette évaluation permet ainsi à l'entreprise d'estimer la rentabilité du projet après financement, et ses capacités à rembourser intégralement à l'échéance les emprunts dont il a bénéficié.

Dans le but de satisfaire la demande nationale en ciment, et de promouvoir le secteur industriel local, les Cimenteries du Cameroun en abrégé « Cimencam », filiale du Groupe LafargeHolcim, a mise sur pied en janvier 2019 une nouvelle unité de production en ciment dans la localité de Nomayos. Cette usine devra booster la capacité de production en ciment de la société en ajoutant 500 000 tonnes de plus au 1,6 million de tonnes déjà produit par an ( www.cimencam.com). Dans le souci d'alimenter cette nouvelle cimenterie en matière première, l'entreprise Cimencam, a mis en exploitation une carrière de pouzzolane dans la commune de Foumbot. Par ailleurs, la carrière de Foumbot qui fait objet de notre étude est entrée en activité le 20 août 2018. Elle est située à environ 270 km de Yaoundé. L'exploitation de cette carrière se situe dans un contexte particulier où il se pose une question de rentabilité. En effet, il est question de savoir : quel est la rentabilité financière de ce projet, de plus, combien gagne la commune de Foumbot par tonne de pouzzolane extrait et quel est l'impact socio-économique d'un telle projet sur la communauté. C'est dans l'optique de répondre à ces questions que nous avons mené une étude sur la caractérisation de la carrière de Foumbot : évaluation de la rentabilité financière et socio-économique du projet d'exploitation. L'objectif principal de ce travail consiste à évaluer la rentabilité financière et socio-économique de ce projet. Pour ce faire, les activités spécifiques à mettre en oeuvre sont :

+ Caractérisation cartographique de la carrière ; + Ressortir le coût des investissements du projet ; + Évaluer la rentabilité financière du projet. ; + Évaluer la rentabilité socio-économique ;

+ Dégager la rentabilité globale de ce projet.

2

Dans un souci de clarté et de garder un bon fil conducteur, nous avons élaboré l'hypothèse selon laquelle, investir c'est engager des fonds maintenant dans l'espoir d'un revenu futur plus élevé. De cette hypothèse découle d'autre hypothèses secondaire telle que :

Hypothèse 1 : Du point de vue financier l'investissement doit créer de la valeur, ainsi, la rentabilité d'un tel projet dépend des coûts qu'il engendre et des gains qu'il procure.

Hypothèse 2 : La rentabilité de ce projet est évaluée sur une période de 50 ans, considérée comme la durée de vie de cette carrière.

Hypothèse 3 : Les retombées socio-économiques doivent être élevées afin de renforcer le degré d'acceptabilité sociale du projet.

La rédaction de ce mémoire se structure autour de trois (3) grands points : d'abord une revue de la littérature, ensuite une présentation du matériel et de la méthodologie de travail et enfin les résultats des analyses, les interprétations et discussions.

CHAPITRE 1 : Présentation de la zone d'étude

1.1. Cadre géographique 1.1.1. Localisation

La carrière de pouzzolane qui alimente l'usine Cimencam de Nomayos en matière première, d'un débit minimal de 49 500 tonnes par an, est situé au Sud-Ouest du plateau Bamoun à environ 5 km au Nord de la commune de Foumbot, plus précisément dans la moitié Sud de la plaine alluviale du Noun entre la latitude Nord 5°15' et 5°45' puis la longitude 10°30' et 10°45' Est. Elle se ramifie à la nouvelle route nationale reliant Foumbot-Bagangté par une route secondaire d'une distance d'environ 1 km vers l'est. La commune de Foumbot est située à 25 km de la capitale régionale de l'Ouest Cameroun (Bafoussam) puis à 48km de la ville de Foumban. Elle occupe un espace territorial d'environ 579 km2 et fait partie des huit (8) communes que compte le département du Noun.

Comme le montre la figure 1, Foumbot est délimité géographiquement :

+ Au Nord Est par la commune de Koutaba (Département du Noun) ;

+ Au Sud-Ouest par la commune de Djebem (Département de Nkoung-khi) ;

+ Au Nord-Ouest par la commune de Kouoptamo (Département du Noun) ;

+ A l'Ouest par les communes de Bafoussam 1er et Bafoussam 2er (Département de la

Mifi) ;

+ Au Sud par le Département du Ndé ;

+ A l'Est par la commune de Massangam (Département du Noun).

4

Figure 1 : carte de localisation de la carrière de Cimencam dans la commune de Foumbot (fond de carte Google Earth).

5

1.1.2 Les données physiques

1.1.2.1 Climat

La commune de Foumbot est située dans la région climatique dite tropicale soudano-guinéenne caractéristique de l'ensemble de la province de l'Ouest. Ce climat au niveau de la commune est un climat à deux saisons :

+ Une saison pluvieuse de mi-mars à mi-novembre ;

+ Une saison sèche de mi-novembre à mi- mars, très peu pluvieuse, marquée par une très forte évapotranspiration.

La pluviométrie moyenne de la commune varie entre 2500 et 5000 mm de pluie par an. La durée de la saison des pluies est d'environ 08 mois avec des hauteurs de pluies moyennes mensuelles supérieures à 2500 mm en mai - juin et 5000 mm au mois de juillet- d'août. La température moyenne annuelle oscille autour de 21°C avec des maximas de 32°C et des minimas de 14°C. La commune de Foumbot est soumise à des vents violents qui changent de direction et de force suivant les saisons (moussons et alizés). Ces vents sont à l'origine de certains dommages causés sur des habitations, les plantes fragiles telles que les bananiers sans tuteurs et les pieds de maïs. Ils sont aussi la cause de l'érosion éolienne surtout sur les parcelles nues et sur celles qui viennent d'être retournées et semées. L'humidité relative moyenne est supérieure à 80% avec des maximas relevés en août et septembre. Cette période qui coïncide avec les activités de récoltes pose des problèmes de stockage et de conservation des produits tels que le maïs, le haricot et l'arachide (communes et villes unies du Cameroun,2014).

1.1.2.2 Relief

La commune de Foumbot contrairement aux autres communes du Département du Noun, est située sur une vaste plaine, légèrement incliné vers l'Ouest. Elle se trouve à une altitude moyenne comprise entre 1100 et 1300 m par rapport au niveau de la mer. Son relief est constitué par endroit de buttes isolées et de collines résiduelles très peu hautes. La face Ouest du mont Mbapit (2352 m d'altitude) est implantée sur ce territoire communal. Les pentes des collines sont douces (localement comprises entre 0 et 20%). Les formes actuelles sont le résultat d'une longue et complexe action volcanique qui s'est déroulée dans la région il y a plusieurs millions d'années (communes et villes unies du Cameroun,2014).

Figure 2 :vue du relief

1.1.2.3 Sols

D'origine volcanique pour la plupart, les sols de Foumbot sont essentiellement constitués de sols ferrugineux tropicaux peu lessivés et noirs avec une forte valeur agronomique compte tenu de sa richesse en azote, phosphore et potassium. En effet, les sols qui s'étendent à l'Ouest de Foumban et autour de Foumbot sont intimement liés à des phénomènes géologiques qui ont imprimé l'aspect si caractéristique et cette région Bamoun depuis le début de l'ère quaternaire (communes et villes unies du Cameroun,2014).

· Les sols noirs issus des éruptions volcaniques se rencontrent dans la partie centrale et nord de la commune ; au départ très riches et de bonne structure, ils s'appauvrissent progressivement du fait de leur surexploitation ;

· Les sols hydromorphes sont localisés dans les bas-fonds ; trop engorgés en saison des pluies, ils se prêtent bien aux cultures de saison sèche et notamment maraichères ;

· Le reste de la commune est fait de sols brunifiés ou latéritiques ; ils sont peu profonds et acidifiés.

1.1.2.4 Hydrographie

La limite principale du côté Ouest de la commune est matérialisée par le fleuve Noun, principale ressource hydrographique de la commune de Foumbot. De petits ruisseaux de moindre importance existent aussi et sont complétés par la rivière NKOUP qui traverse

7

longitudinalement une grande partie de la commune. La commune de Foumbot est donc pauvre en eau de surface malgré le potentiel qu'offrent les lacs au sommet du Mont Mbapit. Des perspectives plus intéressantes en matière de ressources en eau devraient être orientées vers la recherche et la production d'eau souterraine ou gravitaire à partir du Mont Mbapit. Les forages en eau profonde et les puits plus ou moins aménagés et équipés des pompes manuelles fournissent actuellement l'essentiel de l'eau de consommation aux populations dans les villages. Le réseau CDE existe uniquement dans le centre urbain de Foumbot (communes et villes unies du Cameroun,2014).

Figure 3: Réseau hydrographique de Foumbot et ses environs (fond de carte Google Earth).

1.1.2.5 Végétation

8

La végétation est caractérisée par la prédominance de formations végétales ligneuses mixtes (arborée et arbustive) et de formation herbacée. Les couverts ligneux sont clairs (non fermés) dominés par les savanes à physionomie locale variable. Outre les zones dites de végétation "naturelle", le territoire de la commune est dominé par des zones agricoles couvertes de cultures annuelles, semi- pérennes et pérennes. Les cultures annuelles sont dominées par le maïs, le macabo, le taro. Les cultures semi-pérennes étant dominées par les bananiers. Le caféier et les arbres fruitiers tels que le manguier, le safoutier, l'avocatier sont des cultures pérennes et qui se rencontrent un peu partout dans l'espace communal. Les herbes dominantes sont l'Imperrata cylindrica, le mimosa, les sissonghos ou « elephant grass », les Penicetum purpureum, les Hyparrhénia et le Panicum maximum (communes et villes unies du Cameroun,2014).

Les forêts galeries et bosquets rencontrés le long des cours d'eau sont dominés par Ceiba pentadra, Milicia encelsa, Kaya anthotheca, Lovea trichiliodes, Mitas gyna ciliata, Triphachitariascleroglon etc.

1.1.2.6 Faune

La faune de la commune de Foumbot est peu fournie et peu diversifiée du fait de la pression des activités humaines (champs et habitations) sur toute l'étendue de la surface communale (communes et villes unies du Cameroun,2014). On peut cependant rencontrer quelques :

· Gibiers : hérissons, rats palmistes, porcs épics, singes, lapins biches, et écureuils.

· Oiseaux : perdrix, éperviers, corbeaux, hiboux, chauves-souris, moineaux...

· Reptiles et insectes : serpents, lézards, caméléons, abeilles, guêpes, criquets et mouches. 1.1.2.7 Unités écologiques

L'occupation du sol dans l'espace communal de Foumbot et son évolution pendant ces trente dernières années a été marquée par les grandes actions aux phénomènes suivants : + L'urbanisation accélérée ;

+ L'extension du domaine agricole

Trois grands types d'occupation se répartissent alors le territoire de la commune de Foumbot

(communes et villes unies du Cameroun,2014). Il s'agit de :

L'occupation agricole du sol et habitat rural ;

La végétation naturelle ;

L'occupation urbaine.

1.1.3 Milieu humain

9

10

La population était de 245 721 habitants en 2005 selon les résultats publiés par le BUCREP. Les principales activités économiques de la commune sont l'agriculture, l'élevage, le commerce et les autres types d'activités rémunératrices.

Les populations du territoire communal de Foumbot sont pour la plupart des agriculteurs. Ils pratiquent aussi le petit commerce, le petit élevage et l'artisanat. On peut signaler par ailleurs d'autres activités tel que : les carrières artisanales (pouzzolane et sable), la pêche, la chasse (très peu car la faune est pauvre et les espèces animales sont rares) et les Petits emplois temporaires. Foumbot dispose de peu de structures offrant des emplois permanents. Les petits emplois temporaires sont donc plus fréquents, grâce à quelques chantiers de construction offrant de temps en temps des possibilités aux jeunes chômeurs de s'occuper. En dehors du « pambé » pour le labour des champs et quelques autres travaux agricoles, les emplois sont surtout les activités de manoeuvre et assimilées (communes et villes unies du Cameroun,2014).

1.1.3.1 Activités extractives

De nombreuses carrières de sable sont présentes dans la commune de Foumbot et servent le plus souvent à la construction des maisons d'habitation. Une forêt communale constituée de bambous de chine, ainsi que des sites et des zones industrielles restent à viabiliser au sein de la commune. On retrouve aussi des carrières de pouzzolanes exploitées de façon artisanale (communes et villes unies du Cameroun,2014).

1.1.3.2 Culture

La vie socioculturelle dans la commune de Foumbot est sérieusement influencée par deux réalités : l'influence de l'islam et le caractère très cosmopolite des habitants de l'espace communal (urbain et des villages).

A l'image de la région, la commune se caractérise par une importante diversité ethnique dont on peut distinguer deux grands groupes : Les autochtones (Bamoun) et les allogènes (Bamiléké et Banso'o) (communes et villes unies du Cameroun,2014).

1.2 Revue de la littérature

1.2.1 Synthèse géologique de la région de l'Ouest

La région de l'ouest Cameroun est constituée de deux types de formations géologiques : le vieux socle (ou bouclier ancien précambrien) granito-gneissique et les formations volcaniques felsiques à basaltiques. Ces dernières se sont mises en place à la faveur des nombreuses failles qui ont découpé le socle lors d'épanchements qui se sont succédés du Crétacé à nos jours.

Le socle est formé de roches métamorphiques et de roches éruptives qui affleurent largement. Les roches métamorphiques comprennent des gneiss, amphibolites, pyroxénites et migmatiques

résultant d'un métamorphisme régional. Les roches eruptives comprennent des massifs syntectoniques anciens et tardifs et des massifs post-tectoniques.

S'agissant des formations volcaniques, Gèze (1943) a reconnu et décrit trois séries éruptives suivantes :

- Séries noires inférieures constituées de roches basaltiques (Crétacé) : représentées essentiellement par des basaltes à olivine, aphyriques ou porphyriques. Ces roches affleurent sous forme de filons et surtout de coulées très étendues, mais relativement peu épaisses, qui ont été fortement réduites par l'érosion et l'altération. On estime que l'épaisseur ne devait pas dépasser 150 à 200 m. les coulées de basaltes paraissent être issues surtout d'appareil centraux et le volcanisme serait de type hawaien. Les principaux appareils rencontrés sont les monts Roumpis, le massif du Manengouba, les monts Bamboutos et le mont Oku. Mais le volcanisme fissural existe aussi dans le recouvrement du plateau bamiléké et peut-être dans la région de la Ring Road (Péronne, 1969) ;

- Séries blanches moyennes formées de roches felsiques : Elles sont constituées de roches plus felsiques que les précédentes (trachytes très fréquents, andésites, rhyolites, tufs divers) formant des reliefs parfois très importants : Nganha, Djinga, Bamboutos, Manengouba, Roumpis. Ces formations traversent et recouvrent celles des séries inférieures mais leur extension est moins grande. Alors qu'il était délicat de définir les directions des fractures ayant permis la montée des basaltes de la série inférieure, les appareils des séries moyennes jalonnent très nettement la direction N30°E appelée ligne du Cameroun (Passarge, 1910) qui se prolonge vers le nord jusqu'au Tchad ;

- Séries noires supérieures composées de laves et principalement de produits pyroclastiques basiques : sont représentées par quelques coulées de basaltes le plus souvent aphyriques renfermant parfois des péridotites et d'abondants dépôts de produits pyroclastiques (blocs, cendres et lapais). Il s'agit d'un volcanisme de type strombolien qui a provoqué la formation de nombreux puys de dimensions modestes (rarement plus d'une centaine de mètres d'élévation). Ces formations se situent dans les régions de Foumbot. L'âge de ces manifestations est essentiellement quaternaire et les puys (montagnes volcaniques) qui leur sont associés jalonnent des directions différentes suivantes : N30°E c'est-à-dire la ligne du Cameroun et N58°E dans la région de Foumbot.

Cette variabilité pétrographique conduit à la différentiation tant pédologique que géomorphologique par suite des réponses différentes des roches à l'altération et à l'érosion.

11

D'un point de vue géomorphologique, le socle granito-gneissique s'élève en gradins successifs de 100 m à plus de 1500 m limités par des failles ou des flexures. 57% des superficies s'étagent de 1040 à 1520 m d'altitude et 10% de 1520 à 2500 m (Valet, 1980).

D'un point de vue pédologique, les formations les plus anciennes (socle et basalte ancien) supportent les sols ferrallitiques (rouges et jaunes) les plus altérés ; alors que les plus récentes ont donné des sols plus jeunes, sols faiblement ferrallitiques brun-rouge sur la série éruptive moyenne et sols jeunes noirs et bruns sur la série supérieure.

Figure 4: Carte géologique de la région de l'ouest (carte géologique de la république unie du Cameroun, 1979 ; carte modifiée).

1.2.1.1 La ligne du Cameroun

Déruelle et al. (2007) déclare que le volcanisme alcalin du Cameroun est lié à une fracture majeure de direction N30°E environ. Ces fractures sont renfermées dans un couloir d'environ 100 km de large et de plus de 1600 km de long connus sous le nom de ligne du Cameroun ou ligne chaude du Cameroun. Cette ligne est caractérisée par l'alignement des massifs volcaniques océaniques et continentaux, et les complexes plutoniques orogéniques s'étendant de l'île de

12

Pagalu dans l'Océan Atlantique au lac Tchad. Il est segmenté par zone centrale de cisaillement de direction N70°E le long du volcanisme de l'Adamaoua. Le volcanisme le long de la ligne du Cameroun semble avoir commencé pendant l'Eocène avec la mise en place du plateau Bamoun entre 51,8 et 46,7 Ma. (Moundi et al, 2007) et Mont Bangou entre 44,7 et 43,1 Ma. (Fosso et al, 2005), et est encore actif au Mont Cameroun (éruption 1999 et 2000). Les produits de ce volcanisme sont principalement : les basaltes, trachytes, phonolites et des rhyolites, les dépôts ignimbritiques sont trouvés seulement dans la partie continentale de la ligne du Cameroun, en particulier dans le massif du Mont Bamboutos et de Nkogam (Youmen D.,1994), et dans le Mont Oku (Dumont, 1987).

Figure 5: Localisation de la ligne du Cameroun (B) et localisation du Mont Cameroun et d'autres centres volcaniques principaux (gris) le long de la ligne volcanique du Cameroun (A). (Moundi et al, 2007).

1.2.1.2 Plateau Bamoun

Le Plateau Bamoun est une unité de la Ligne du Cameroun (LVC) qui a été le siège des activités géologiques diverses d'âges variées. Le Plateau Bamoun couvre une surface d'environ 1800 km2 sur laquelle se sont déposées en partie des projections pyroclastiques et des cendres

volcaniques. Avec une altitude moyenne de 1200 m, il est hérissé de 3 massifs volcano-plutoniques, alignés du nord au sud (le Mbam, 2335 m ; le Nko-Gam,2268 m ; le Mbatpit, 1988 m) et d'une quarantaine de cônes stromboliens plus récents sur la plaine du Noun. Les basaltes de plateaux affleurent sur plus de la moitié du plateau et leur mise en place a été favorisée par les réactivations des structures panafricaines, marquées par la direction de déformation principale N30°E (Moreau et al., 1987). Les basaltes de Plateau, datées de 51 à 46 Ma, selon les travaux de Moundi (2004) et Moundi et al. (2007), portent la signature d'une ancienne activité volcanique comme en témoigne leur altération profonde qui forme des sols ferralitiques. Ce sont les basaltes dits transitionnels qui affleurent dans la partie occidentale, principalement dans la zone de Bangourain et Foumban, ainsi que les basaltes alcalins qui affleurent à l'est, autour de Foumban, Koutaba (Moundi et al., 1996, 2007 ; Moundi, 2004) et de Foumbot (Wandji, 1985, 1995). Ils reposent sur un socle précambrien granito-gneissique, affleurant principalement dans le nord du Plateau Bamoun et parsemé par endroit (Njonfang, 1998). Le Sud du Plateau Bamoun est caractérisé par des roches volcaniques de diverses origines qui, selon Geze (1943), constituent les phases éruptives suivantes : une ancienne série volcanique (basaltes et andésites), une série volcanique d'âge moyenne (rhyolites, ignimbrites) et la jeune série volcanique (basaltes, cendres, scories et de lapilli). L'épaisseur de ces coulées de lave varie de 10 m (Ngouodam) à 55 m (Nkouondja, Nkouotlouom).

Figure 6: Carte géologique du plateau Bamoun (Wandji, 1995 ; Moundi et al., 2007, carte modifiée).

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1.2.1.3 Plaine du Noun

La plaine du Noun est constituée d'une vingtaine de cônes stromboliens pyroclastiques basaltiques (semblable à ceux de la plaine de Tombel). Dans cette plaine survint en 1984 l'éruption gazeuse meurtrière du lac monoun. En effet, le 15 août 1984, un nuage riche en gaz carbonique s'est épanché du lac monoun et à causer la mort de 37 hommes et de centaines d'animaux sauvages et du cheptel. L'émission du CO2 a été attribuée à une exhalation volcanique à partir du cratère (Suchel,1971). Les cônes volcaniques sont exclusivement basaltiques et dessinent des alignements suivant les directions majeures N35°E et N140°E probablement liées aux jeux des fractures le long de la Ligne volcano-tectonique du Cameroun (Youmen D., 1994). Dans sa partie ouest, la paline est recouverte de laves basaltiques au sein desquelles se sont mis en place les massifs plutono-volcanique de Nkogam et volcaniques de Mbèpit et du Mbam.

1.2.1.4 Géologie locale

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La zone d'étude est située dans la partie Sud du plateau Bamoun (plaine du Noun). Les types de roches retrouvés sur les lieux sont des projections pyroclastiques sous forme de cônes stromboliens appartenant aux jeunes séries volcaniques d'âge quaternaire.

Figure 7: Esquisse carte géologique de la région de Foumbot (Wandji, 1995 ; Moundi et al. 2007, carte modifiée).

1.2.2 Caractérisation des pouzzolanes de Foumbot

1.2.2.1 Application en cimenterie

En 2017, Aboubakar N. à mener des essais sur l'optimisation de l'ajout de la pouzzolane dans le ciment afin d'étudier leur comportement mécanique. Pour cela il a mis en évidence les pouzzolanes de trois régions du Cameroun à savoir la pouzzolane noire de Foumbot, Penja, Tombel et la pouzzolane rouge de Djoungo. Toutes situées respectivement dans les régions de l'Ouest, du Littoral et du Sud-Ouest. En comparant les résultats des essais à la compression suivant les différents ajouts, il en ressort que la pouzzolane de Foumbot présente des meilleurs résultats à la compression par rapport aux autres pouzzolanes étudié. Par ailleurs, d'autres travaux similaires ont été menés sur l'utilisation de la pouzzolane en tant qu'ajout dans la fabrication du ciment, a l'instar des travaux de Belhocine A. (2014), il montre que l'utilisation

des pouzzolanes consiste à réduire la consommation de clinker, en contribuant de manière simple et économique à résoudre les problèmes liés à l'environnement. Nchourupouo M. (2016) montre non seulement que l'ajout de la pouzzolane améliore clairement les performances mécaniques des mortiers mais également que à long terme et pour un taux de pouzzolane de 30% la résistance à la compression se rapproche de la valeur normalisée pour la fabrication des ciments de type ciment portland compose (CEM II) de grade 42,5R. Ainsi, la pouzzolane est un élément majeur dans l'industrie du ciment.

1.2.2.2 Estimation du gisement

Le gisement de pouzzolane de Foumbot actuellement exploité par la société Cimencam est entrée en activité le 20 Aout 2019. Suite aux travaux d'exploration géochimique effectué par les géologues de Cimencam en 2008 combinée aux travaux d'estimation effectués en 2011 par les experts du groupe LafargeHolcim. Il ressort que le gisement couvre une surface de 40 hectares. Les réserves sont estimées à 12 millions de tonnes pour 60 mètres de profondeur (Cimencam, 2008). De plus, le gisement pourrait être exploiter au-delà de 50 ans avec une production maximale de ciment de 500 000 tonnes par ans via l'usine de Nomayos.

1.2.2.3 Méthode d'exploitation

L'exploitation des pouzzolanes à la carrière de Foumbot s'effectue à ciel ouvert. La matière première est extraite et chargée dans des camions bennes (figure 9) et acheminée à l'usine de Yaoundé.

En effet, les opérations d'extraction et de chargement consistent, à extraire d'une part la matière première (pouzzolane) et ensuite, elles sont chargées mécaniquement dans les camions bennes pour être acheminé à l'usine de Nomayos, situé à environ 270 km de la carrière, soit un trajet d'environ 4h50 minutes. Par ailleurs, les opérations d'extraction et de chargement sont effectuées essentiellement à la carrière de Foumbot à l'aide d'une pelle chargeuse à godet (capacité de 10 t). Quant au transport, il est effectué au moyen de 5 camions bennes de capacité 34 tonnes chacun. La pouzzolane étant un matériau 100% naturel, son exploitation n'a besoin d'aucun autre traitement et n'a aucun impact sur l'environnement.

Figure 8: Process d'exploitation des pouzzolanes à la carrière de Foumbot.

17

Figure 9: Entrée de la carrière (A) ; extraction à l'aide d'une chargeuse (B).

18

CHAPITRE 2 : Matériel et méthodes

2.1. Matériels d'acquisition des données

Ils représentent d'une part l'ensemble d'outillages utilisés pour la collecte des données (matériels physiques) ; et d'autre part les logiciels utilisés pour le traitement des données collectées.

+ Matériels physiques

Les matériels physiques utilisée pour mener à bien cette étude sont :

Tableau 1 : Matériels physiques utilisés lors de la campagne de terrain

Matériels

Domaine d'application

Rôle

GPS (Global Positionning System) de marque Garmin (précision de 3cm)

Levé géologique

Géolocalisation

Boussole à clinomètre

 

Carnet de terrain et stylo

 

appareil numérique

 

un fond de carte topographique de la ville de Foumbot

Support pour la cartographie

outil de base pour la réalisation des cartes

ordinateur portable

 
 

+ Logiciels utilisés

Il s'agit des logiciels qui ont permis de traiter les données collectées sur le terrain :

Tableau 2 : Logiciels utilisés pour le traitement de donnée

Logiciels

Domaine d'application

Rôle

Surfer 14

Cartographie numérique

réalisation de la carte

topographique de la carrière

Google Earth

 

BaseCamp

 

Microsoft Excel 2010

Traitement et interprétations des données

Calculs numériques et la

représentation graphique

 

19

Microsoft Word 2010

 

traitement de texte (rédaction du mémoire).

 

2.2. Méthode de travail

2.2.1 Collecte de données

L'opération de collecte de données a consisté à recueillir toutes les informations liées à la description et à la cartographie du gisement d'une part, et à la rentabilité du projet d'exploitation d'autre part.

Ainsi, pour ce qui est de la description du gisement, il est important d'effectuer des travaux de reconnaissance sur le terrain. Ces travaux consistent à déterminer les différents types pétrographiques rencontrée à la carrière de Foumbot. Ces données, vont nous permettre de décrire et de cartographier notre gisement.

Pour ce qui est de la rentabilité économique de ce projet, il est important de déterminer les coûts d'investissement (Capex, Opex, etc.), ainsi que tous les paramètres technique (type d'exploitation, durée de vie, engin d'exploitation et coût etc.) et économique (Cash-flow, VAN, TRI, etc.) du gisement. Enfin il est important de mesurer l'impact de l'exploitation de la carrière sur les populations, ceci passe par l'évaluation des effets direct, indirect lier au projet.

2.2.2 Sources de données

Les données utilisée dans cette étude ont été collectée sur le terrain, et complété auprès de Cimencam qui nous a fourni les données relatives au capital investi, sous contrainte des termes de confidentialité. Ainsi, certaines valeurs lier au coût d'investissement ont été masqués volontairement sans toutefois modifier la portée de l'étude afin de respecter les termes relatifs à la confidentialité de l'entreprise.

Par ailleurs, comme données collectés sur le terrain, il s'agit :

+ Des contours du permis obtenu à partir des coordonnées géographiques des bornes de

la carrière ;

+ Types pétrographiques rencontrée à la carrière de Foumbot ;

+ Type d'exploitation et engin d'exploitation ;

+ Nombre d'employer à la carrière ;

+ La consommation moyenne en carburant pour les équipements d'exploitation et autres,

Les heures de travail au sein de la carrière.

Pour ce qui est des données fournies par l'entreprise, il s'agit :

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+ Les prix de location des engins d'exploitation ;

+ Les salaires moyens des employer par catégorie ;

+ Capital investi (bilans comptables des immobilisations incorporelles, corporelles et autres immobilisations ;

+ Les données sur les dettes et créances, nécessaire au calcul du besoin en fond de roulement.

De manière générales, les données collectées sur le terrain combiné au donnée relatifs au prix de locations des engins fournit par l'entreprise nous ont permis d'établir le coût des dépenses opératoires. Ainsi, nous avons pu ressortir l'évaluation financière suivant la méthodologie présentée dans la section suivante.

2.2.3 Méthodologie de travail

2.2.3.1 Paramètres d'évaluation économiques

Avant de se lancer dans les calculs théoriques, il est important de définir la notion de coût dans le cadre d'un projet sans laquelle aucune analyse pertinente ne peut voir le jour.

2.2.3.1.1 La notion de coût

Un coût est l'ensemble des charges supportées pour l'acquisition ou l'élaboration d'un bien ou d'un service, généralement exprimé en monnaie (Bernard et all, 1996). La comptabilité analytique fait la distinction entre les charges directes et les charges indirectes. Elle qualifie les charges de « directes » les charges directement attribuables au coût du bien ou du service et dont l'affectation est sans ambiguïté, et les charges d'« indirectes » celles attribuables en partie au coût du bien ou du service et dont l'affectation nécessite un calcul préalable de répartition pour lui être imputées. Les analystes comptables distinguent trois types de coûts, selon le stade d'acquisition ou d'élaboration du bien ou du service.

Au premier stade d'acquisition, on a le coût d'achat. Le coût d'achat est la somme des charges supportées à l'achat du bien ou des matières premières nécessaires pour sa production. Ces charges correspondent généralement au prix d'achat du bien ou des matières premières, aux frais de transport, aux frais d'approvisionnement, etc.

Au deuxième stade d'acquisition, on a le coût de production. Il est égal à la somme du coût d'achat du bien et de toutes les dépenses supportées pour sa fabrication (charges de structures, coût de main-d'oeuvre, etc.).

21

Au dernier stade, on a le coût de revient. Le coût de revient d'un bien est la somme de tous les coûts du bien qui sont supportés durant tout son processus d'acquisition, auquel on ajoute les coûts hors production (coûts de distribution, publicité, administration, etc.).

COÛT DE REVIENT= COÛT DE PRODUCTION + COÛT HORS PRODUCTION (1)

L'analyse microéconomique de la production et des coûts définit le coût total comme l'ensemble des dépenses engendrées par une activité productive. Parmi ces dépenses, certaines sont variables (coûts variables) et d'autres sont fixes (coûts fixes). Les coûts variables sont les dépenses qui dépendent de la fonction de production, par exemple les matières premières. Les coûts fixes sont les dépenses qui sont indépendantes du niveau d'activité de production (le loyer, l'assurance, etc.).

Le coût total (CT) est égal à la somme des coûts fixes (CF) et des coûts variables (CV). On l'exprime avec le niveau de production Q.

CT (Q)= CF+ CV (Q) (2)

Le coût moyen CM (Q) est la production supportée par une unité de bien.

CM (Q) = CT (Q) (3)

Q

Le coût marginal de production (Cm[Q]) est le surcroît de coût entraîné par la production d'une unité supplémentaire de bien.

Cm (Q) = dCT (Q) = dCV (Q) (4)

dQ dQ

2.2.3.1.2 Le coût dans un contexte de projet

La notion de « coût » dans un contexte de projet est beaucoup plus large et complexe. L'identification des coûts dans un projet est fonction du type de projet, de la nature du projet, du cycle de vie et de l'horizon de planification de ce projet. Aussi, pour un même projet, les coûts peuvent être perçus différemment selon qu'on se situe au niveau du chef de projet ou du gestionnaire, ou au niveau d'une direction publique ou privée d'étude de projet.

Dans un contexte de projet, est considéré comme coût tout effort, généralement exprimé en monnaie locale ou en devise, incluant les apports en nature et en numéraire et toute autre dépense, effectué dans le cadre du projet avant et tout au long de sa durée de vie économique,

22

effort auquel on ajoute les dégâts économiques, sociaux et environnementaux causés par la mise en oeuvre du projet (Marcel T,2014).

L'identification et la mesure des coûts d'un projet nécessitent au préalable une discussion éclairée sur le cycle de vie du projet, c'est-à-dire les différentes étapes marquant son évolution, et sur l'horizon de planification, c'est-à-dire la perspective temporelle du projet.

Gittinger (1985) résume les différentes étapes qui marquent l'évolution du projet en cinq phases principales :

y' La phase d'identification ou étude de préfaisabilité ;

y' La phase d'étude de faisabilité ;

y' La phase d'évaluation ex ante (appraisal) ;

y' La phase de mise en oeuvre ;

y' La phase d'évaluation ex post ou évaluation rétrospective.

2.2.3.1.2.1 Coût d'investissement

La période d'investissement est la période pendant laquelle on effectue les constructions du projet nécessaires pour son exploitation. On l'appelle aussi période de construction. Cette période est extrêmement importante pour les projets d'investissement (ou projets productifs), caractérisés très souvent par de lourds investissements. En effet, le niveau de production de ces projets dépend de la consistance des activités réalisées pendant la période de construction. Ce qui explique sa durée généralement longue. Pour certains projets non productifs, la période d'investissement peut être inexistante. C'est le cas par exemple des projets commerciaux, dont les activités consistent principalement en l'achat et la vente de marchandises (Marcel T, 2014). Les coûts supportés pendant la période d'investissement sont appelés coûts d'investissement (ou coûts de construction). Pour le projet, ces coûts correspondent (Marcel T, 2014).

> Aux coûts de pré-exploitation, y compris ceux correspondant à l'acquisition des actifs incorporels du projet (brevet, permis, licence, fonds de commerce, frais de mise en route et essais, frais de formation du personnel du projet, etc.) ;

> Aux coûts d'acquisition des actifs corporels (terrains, bâtiments, machines et matériels d'exploitation, matériels et mobiliers de bureau, matériels de transports, etc.) ;

> Aux besoins en fonds de roulement (FDR).

* Les coûts de pré-exploitation correspondent aux dépenses liées aux activités réalisées pour le projet avant sa mise en oeuvre, c'est-à-dire pendant les phases d'étude de préfaisabilité, de

faisabilité et d'évaluation ex ante. Il s'agit des activités de recherche et développement, d'identification du potentiel du projet selon les orientations politiques ; des études de faisabilité technique, financière, économique, politico-légale, sociale et environnementale ; des études de marché ; des études d'évaluation effectuées en vue de la décision de financement. Cette liste est loin d'être exhaustive, car selon le type de projet et l'envergure, la validation et l'agrément peuvent nécessiter la réalisation de plusieurs autres activités et études avant sa mise en oeuvre. Les coûts de pré-exploitation sont généralement affectés aux coûts d'investissement du projet et bonifient le coût total d'investissement du projet.

* Le fonds de roulement (FDR) est la différence entre les réalisables et les disponibles d'une part, et les dettes à court terme d'autre part. C'est une ressource qui est nécessaire au fonctionnement du projet.

Le coût total d'investissement du projet est l'ensemble des coûts de la période et ceux supportés pendant la période de pré-exploitation et qui lui sont affectés (voir tableau 3).

En effet, l'investissement se confond toujours avec les immobilisations durables, on distingue

:

y' Les immobilisations corporelles (terrain, bâtiments...)

y' Les immobilisations incorporelles (fonds de commerce, licence...) ; y' Les immunisations immatérielles comme la formation du personnel sont diverses réalisations à caractères sociales.

Est définit comme immobilisation, des biens ou investissements destinés à maintenir le potentiel technique ou/et commercial de l'entreprise qu'ils soient acquis ou produits par elle et pour elle-même (Daniel.A,2007).

Aux éléments de coûts d'investissement énumérés ci-dessus peuvent s'ajouter d'autres coûts intermédiaires, par exemple les intérêts du capital emprunté payés pendant la période de construction (voir tableau 3).

Tableau 3 : Tableau des investissements (Marcel T, 2014).

Désignations

Année 1

Année 2

.

Année n

1-Coûts de pré-exploitation

 
 
 
 

2-Actifs corporels

 
 

24

*Machines et matériels d'exploitation *Matériels et mobiliers de bureaux *Matériels de transport 3-Fonds de roulement

 
 
 
 

4-Intérêts payés pendant la construction

 
 
 
 
 
 
 

2.2.3.1.2.2 Coût d'exploitation

La période d'exploitation, ou période de fonctionnement ou encore période de production est la période à partir de laquelle le projet réalise ses activités de production ou d'exploitation proprement dites. Certains projets peuvent voir une partie de leur production, ou peuvent commencer une partie de leur exploitation, pendant la période de construction. Le niveau de production, pendant cette période serait tout de même minimal. La période d'exploitation est la phase la plus longue du cycle de vie du projet. Les dépenses supportées pendant la période sont dites dépenses d'exploitation ou coûts d'exploitation. Elles correspondent aux dépenses associées à l'exploitation du projet : achat des matières premières, achat des emballages, paiement de loyers, d'électricité et de carburant, frais de maintenance, frais d'assurances, charges de personnels, etc. (voir le tableau 4). (Marcel T, 2014).

Tableau 4 : Tableau des dépenses d'exploitation (Marcel T, 2014).

Désignations

Année 1

Année 2

Année n

 

Charges de personnel Energie

Maintenance

Loyers Autres

 
 
 
 

Total Coûts d'exploitation

 
 
 
 
 

2.2.3.1.2.3 Coûts économiques, sociaux et environnementaux

Généralement, les coûts économiques, sociaux et environnementaux d'un projet ne figure pas dans les tableaux des coûts d'investissement et d'exploitation, sauf pour des besoins d'analyses autres que financières. En effet, les éléments de coûts figurant dans les tableaux d'investissement et d'exploitation sont ceux identifiés du point de vue purement financier. Ils

ont pour fidèle vocation de mesurer la rentabilité financière du projet, c'est-à dire la rentabilité du point de vue des promoteurs.

Les coûts économiques, sociaux et environnementaux d'un projet sont les coûts du projet identifiés du point de vue de la collectivité. Il s'agit des répercussions perverses du projet sur l'économie, sur la société et sur l'environnement subies par les agents, qu'ils soient concernés ou non par le projet (Marcel T, 2014).

2.2.3.1.2 Les outils d'évaluation de la rentabilité des projets

Pour l'évaluation des projets, les évaluateurs accordent généralement leur attention sur deux cadres de mesure.

Premièrement, les évaluateurs cherchent à avoir une idée sur le profit financier réalisé sur l'investissement pour les investisseurs ou les promoteurs du projet. Ils estiment que le projet est financièrement rentable lorsque l'ensemble des cash inflows générés couvrent la totalité de ses coûts privés.

Deuxièmement, les évaluateurs cherchent à apprécier les effets du projet sur l'économie globale, c'est-à-dire l'impact net de l'investissement pour l'ensemble des agents de l'économie. Du point de vue de l'économie, les évaluateurs estiment que le projet est rentable si son impact net est positif. Autrement dit, le projet est considéré comme économiquement satisfaisant s'il présente un intérêt pour l'ensemble de la collectivité ou si sa capacité à améliorer les conditions de vie de l'ensemble des agents de l'économie l'emporte sur les coûts supportés par ceux-ci.

Avant d'entamer toute évaluation concernant la rentabilité du projet, nous devons calculer des variations des Besoins en Fonds de Roulement, déterminer l'amortissement sur les investissements ainsi que leurs Valeurs Résiduelles, puis déterminer les Flux Nets de Trésorerie générés par le projet. En fin, nous présenterons les principaux critères de choix d'investissement qui aideront l'entreprise à prendre sa décision : la Valeur Actuelle Nette, l'Indice de Rentabilité, le Délai de Récupération et le Taux de Rentabilité Interne, en insistant sur leurs avantages respectifs (Marcel T, 2014).

2.2.3.1.2.1 Détermination du Besoin en Fond de Roulement (BFR)

Le BFR représente le fonds de démarrage nécessaire à la couverture des charges engagées durant toute la période d'exploitation. Au cours de la période d'exploitation, avec l'évolution de l'activité de l'entreprise, les besoins de cette dernière évoluent, il y a donc nécessité de déterminer la variation du BFR qui va être anticipé et financé avant la mise en service du projet. Cette variation, correspond aux dépenses supplémentaires dues aux délais de paiement engendrés par la constitution de stocks et de créances clients diminuées des dettes fournisseurs.

Au bout de la dernière année de vie du projet, le BFR restant à la disposition de l'entreprise constitue une ressource supplémentaire devant être récupérée (Alain R,2007).

BFR= Actif circulant (stocks+ créances clients) - Passif circulant (dettes fournisseurs+

dettes fiscales+ dettes sociales+ autres dettes non financières). (5)

y' BFR positif : cela signifie que les emplois de l'entreprise sont supérieurs à ses ressources, l'entreprise exprime un besoin de financement qu'elle doit couvrir par le financement interne ou externe.

y' BFR négatif : dans ce cas, les ressources sont supérieures aux emplois, donc l'entreprise dispose d'un excédent qui va servir à financer l'exploitation.

y' BFR nul : les emplois et les ressources sont égaux, donc l'entreprise n'a pas de besoin à financer.

2.2.3.1.2.2 L'amortissement des investissements

Les mobilisations perdent leur valeur régulièrement ; c'est le cas des constructions,

matériel, de l'outillage, de mobilier, des voitures de livraison, etc.

+ Définition

C'est une opération qui consiste à évaluer, de période en période, les fonds à mettre en

réserve pour compensé la dépréciation résultant de l'usure de physique ou sociale

(obsolescence) du patrimoine (Alain R,2007).

+ L'objectif de l'amortissement

Les entreprises pratiquent cette opération de deux objectifs fondamentaux :

· L'amortissement est considéré comme une assurance de la poursuite des activités en prévoyant le renouvellement de matériels, à travers l'affectation d'une partie des bénéfices à la reconstitution du capital.

· L'amortissement tient compte de la durée afin de constater la diminution de la valeur des éléments d'actifs, ou bien c'est la répartition de la perte de la valeur en mesure de lors vie probable.

+ Les différents modes d'amortissement

Fiscalement, il existe trois régimes d'amortissement : le système linéaire, le système dégressif et le système progressif.

L'amortissement linéaire (constant) : cette méthode est aussi appelée méthode de l'amortissement constant dans le sens où le montant de l'annuité d'amortissement reste

27

stable tout au longue de la durée de vie prévue pour le bien amorti, cette méthode d'amortissement linéaire est autorisée par la législation fiscale

ü Principe de calcule de l'annuité d'amortissement : il répartit de manière égale les dépréciations sur la durée d'amortissement du bien correspondant, chaque annuité d'amortissement est obtenue en multipliant la valeur d'origine du bien par le taux approprié correspondant à la durée d'amortissement retenue.

Tel que :

100

Taux d'amortissement = (6)

durée de vie de l'amortissement

Et

Annuité = Valeur d'origine x Taux d'amortissement (7)

L'amortissement dégressif : contrairement à la méthode du taux d'amortissement linéaire, la méthode du taux d'amortissement dégressif rend variable l'annuité d'amortissement dans le temps. Ceci peut être rendu nécessaire quand la durée réelle d'utilisation d'une immobilisation apparait généralement comme moins élevée que la durée prévue par l'administration fiscale.

ü Principe de calcule de l'annuité d'amortissement : le système dégressif consiste à pratiquer des annuités décroissantes. L'annuité dégressive se calcule sur la valeur d'origine pour la première annuité, puis sur la valeur résiduelle à partir du deuxième exercice. Le taux utilisé au taux linéaire multiplié par un coefficient variable selon la durée normale d'utilisation du bien.

Taux d'amortissement dégressif = Taux d'amortissement linéaire X Coefficient fiscale

multiplicateur. (8)

Le calcul de l'annuité selon le mode d'amortissement dégressif se fait comme suite :

AN = I x t (1 -- t)n-1 (9)
Avec : AN= Valeur de l'investissement ; t= taux dégressif ; n=année en cours.

Le système progressif : considère qu'un bien subit une faible dépréciation durant les premières années d'utilisation et tend à devenir important dans les années suivantes.

La formule de l'annuité progressive est représentée comme suit :

28

?×durée d'utilisation

AN = 10

n2+1 ( )

Avec n= année en cours.

2.2.3.1.2.3 Détermination de la Valeur Résiduelle des Investissements (VRI)

La Valeur Résiduelle des Investissements correspond à la valeur restante de la revente des immobilisations corrigées des éventuelles incidences fiscales, autrement dit, elle représente la Valeur Nette Comptable de l'Investissement. Il s'agit, d'une rentrée de fonds supplémentaire dont il faut tenir compte en dernière année de la durée de vie du projet (Jacques F, 1988). Elle se calcule comme suit :

VRI= Investissement total- Total montant déjà amorti. (11)

2.2.3.1.2.4 Flux Nets de Trésorerie

La mesure de la rentabilité économique de l'investissement consiste à comparer les recettes d'exploitation qu'il génère par rapport aux dépenses d'exploitation qu'il entraine pour faire apparaitre des Flux Nets de Trésorerie, ces derniers matérialisent les entrées ou sorties de liquidités au sein de l'entreprise. Ils permettent en particulier d'évaluer l'intérêt pour l'entreprise de tout projet d'investissement.

À partir d'un profil de production et prenant en compte les dépenses d'investissement initial en capital, les dépenses opératoires, les dépenses de maintenance et de fermeture réparties sur la durée de vie du projet, il est possible d'établir un calendrier des flux de trésoreries (cashflow). Les cash-flows mesurent la différence entre les entrées de trésorerie (c'est à dire les revenus apportés par la production multipliée par le prix de vente) et les sorties (incluant les dépenses d'investissement avant le démarrage + les dépenses opératoires, de maintenance et de fermeture, pendant l'exploitation). Il s'agit de flux de trésorerie prévisionnels basés sur un profil de production et des coûts anticipés. (Kister P et all,2017).

29

Figure 10: Schéma de calcul de flux de trésorerie pendant la production et sur la vie de la mine. (Kister P,2017).

2.2.3.1.3 Les critères d'évaluation de la rentabilité d'un projet d'investissement

L'étude financière d'un projet d'investissement pose le double problème de la liquidité (une dépense immédiate suivie de recettes échelonnées dans le temps) et la rentabilité (une immobilisation de fonds impliquant un coût qu'il faut couvrir). Divers critères ont été élaborés pour tenir compte de double aspect de la décision d'investissement et permettant d'accepter ou de rejeter les projets étudiés.

2.2.3.1.3.1 La Valeur Actuelle Nette (VAN)

La VAN égal à la somme des cash-flows actualisés positifs et négatifs. Elle représente la différence entre la valeur actualisée des flux monétaires générés par le projet et la valeur actuelle des flux monétaires requis par celle-ci. En d'autres termes, la VAN correspond au surplus monétaire dégagé par le projet après avoir récupéré les parts du capital initialement investi.

Le choix du taux d'actualisation prend une grande importance dans l'analyse économique. En effet, pour l'adoption ou le rejet d'un projet ou pour le choix parmi des variantes techniques à un aménagement, le taux adopté dans ces calculs est essentiel.

Les taux d'actualisation réduits donnent la préférence aux dépenses d'investissements plus élevées aujourd'hui mais qui conduisent à des dépenses d'exploitation plus faibles dans l'avenir, tandis que les taux d'actualisation élevés donnent la préférence aux projets dont l'investissement aujourd'hui est plus faible mais les coûts d'exploitation dans l'avenir plus élevés. Son choix doit donc résulter de l'arbitrage nécessaire entre le présent et l'avenir, face à la rareté des capitaux dont la société dispose.

Les cash-flows attendus doivent être actualisés à un taux qui reflète le coût de financement de ces actifs (le coût de la dette et des Fonds Propres). La méthode de la Valeur Actuelle Nette consiste à actualiser tous les cash-flows, c'est-à-dire à ramener leur valeur à l'époque zéro et à les additionner. L'investissement dont la Valeur Actuelle Nette sera la plus élevée sera considéré comme le plus rentable.

La sélection du projet selon la méthode de la VAN peut prendre trois situations à savoir :

La VAN > 0 : cela signifie qu'il y a récupération du montant de l'investissement, le paiement du coût des ressources et un enrichissement de l'entreprise égal à cette VAN. La VAN < 0 : dans ce cas, on ne réalisera pas l'investissement du fait que le projet ne pourra pas récupérer des dépenses (l'investissement initial et/ou coût des ressources).

La VAN = 0 : signifie que, l'investissement s'il était réalisé, permettrait de récupérer la dépense initiale et satisferait totalement les bailleurs de fonds, mais ne permettrait pas à l'entreprise de s'enrichir.

+ Avantages de la VAN

La méthode de la VAN présente plusieurs avantages. Parmi ces avantages, on cite :

9 Elle offre une indication sur la rentabilité du projet.

9 Elle permet de comparer plusieurs projets sur la base d'un même taux d'actualisation. 9 Elle tient compte de la valeur temporelle de l'argent. + Inconvénients de la VAN

De même, la méthode de la VAN présente certains inconvénients, à savoir :

9 Elle ne permet pas de comparer entre deux projets avec des mises initiales différentes ; 9 Elle ne permet pas de comparer entre deux projets ayant des durées de vie déférentes ; 9 Le calcul de la VAN revêt une certaine subjectivité, il est fortement lié et sensible au choix du Taux d'Actualisation.

2.2.3.1.3.2 Le Taux de Rendement Interne (TRI)

Le Taux de Rentabilité Interne (TRI) est « le taux maximum auquel on peut rémunérer les capitaux ayant servi à financer le projet, sans que l'opération devienne déficitaire ». Cette méthode a les mêmes fondements que ceux de la VAN, elle consiste à rechercher pour quel Taux d'Actualisation nous obtenons l'égalité entre l'investissement (I) et la Valeur Actuelle des Cash-flows Nets attendus.

Nous acceptons les projets dont le Taux de Rendement Interne est supérieur au Taux de Rendement exigé par les investisseurs ; en cas des projets mutuellement exclusifs, nous retenons celui dont le TRI est plus élevé. Le TRI est le taux qui annule la VAN, il s'exprime par l'équation suivante :

ó ? CF (1 + TRI)-t _ 10 = 0 (12)

t=1

La Valeur Actuelle Nette est une fonction décroissante du Taux d'Actualisation : plus le Taux d'Actualisation (ou coût moyen du capital) augmente et plus la VAN (ou la rentabilité) diminue. Lorsque la VAN est nulle, le taux identifie est le Taux de Rentabilité Interne qui égalise la Valeur Actuelle des encaissements nets et des décaissements nets. Le TRI est point d'intersection de la courbe de la VAN avec l'axe des abscisses.

+ Avantages du TRI

Le TRI quant à lui présente aussi des avantages comme des autres critères cités au-dessus, alors nous retenons :

9 C'est un indicateur intrinsèque (propre au projet), il est indépendant de tout autre taux

d'intérêt, contrairement, au critère de la VAN qui suppose implicitement que les cashflows

nets dégagés par l'investissement sont réinvestis à un taux égal au Taux d'Actualisation i ; 9 Il est étroitement lié à la VAN et mène, généralement, aux mêmes décisions.

+ Inconvénients du TRI

Le TRI contient certains inconvénients à savoir :

9 Possibilité d'existence de taux multiples qui rend ce critère inutilisable ; 9 Le risque de conflit avec le critère de la VAN ;

9 N'a pas une signification financière réelle.

2.2.3.1.3.3 L'Indice de Profitabilité (IP)

On appelle Indice de Profitabilité, le rapport du revenu actualisé du projet au montant initial de l'investissement. Il mesure la valeur présente des entrées de fonds par unité investie.

En cas de choix entre deux ou plusieurs projets indépendants, nous acceptons les projets dont l'IP est supérieur à 1. La formule de l'indice de profitabilité est la suivante :

IP = ó nCF (?+i)?t

?=?

IO

VAN+IO

= (13)

IO

2.2.3.1.3.4 Le Délai de Récupération

Le délai de récupération (DR) est le temps nécessaire pour que le montant cumulé des cash-flows actualisés devienne égal au capital investi I0. L'actualisation est faite au taux de rendement minimum exigé par l'entreprise, donc le DR est donné par :

investissement initial-cumul inférieur

VAN = N

n + (Nn+1 -- N (14)

cumul supérieur--cumul inférieur ( )

Ce délai permet de présenter l'évolution de la VAN en fonction du temps. Le délai de récupération traduit la capacité de l'investisseur à redevenir liquide et ainsi, à faire de nouveaux choix. Il est, particulièrement, pertinent dans deux (02) cas :

Le projet est très risqué (risque naturel, risque politique, etc.).

L'entreprise doit améliorer sa structure financière, c'est-à-dire générer des liquidités pour renforcer ses fonds propres ou se désendetter. Seuls les projets permettant de dégager rapidement des cash-flows.

Un projet d'investissement est accepté si, son délai de récupération est inférieur ou égal à une durée de vie de l'investissement. Le DR n'est pas un critère de rentabilité, il privilégie, uniquement, le degré de liquidité du projet sans en garantir la rentabilité ; aussi il suffit que la durée de récupération soit courte pour qu'un projet soit accepté même si, sa rentabilité est trop faible.

v Avantages du DR

Parmi ces avantages, nous citons quelques-uns tels que :

ü Il facilite l'application ;

ü Il tient compte de l'impact d'un projet d'investissement sur la liquidité de l'entreprise ;

ü Il donne une idée du risque que comporte un projet d'investissement ;

ü Il tient compte de la valeur temporelle de l'argent ;

ü Il est facile à comprendre ;

ü Il fournit une indication appréciable si, le souci de liquidité est dominant.

v

32

Inconvénients du DR

En plus de ces avantages, le délai de récupération quant à lui présente certaines limites, parmi lesquelles nous distinguons :

V' Il peut, exclure les investissements dans la VAN est positive (il ignore les flux de liquidité intervenants après le Délai de Récupération) ;

V' Il requiert l'établissement d'une période limite arbitraire ;

V' Il défavorise les projets à long terme tel que la recherche et développement.

2.2.3.2 Critère d'évaluation de la rentabilité socio-économique : disposition du Code Minier

2.2.3.2.1 Contenu local

Dans le cadre d'une Convention Minière signée entre l'État du Cameroun et une compagnie minière, l'article 16 (1) du Code Minier amendé de 2010 dispose qu'« En vue du développement et de l'exploitation d'une découverte minière ou de leur financement, une convention minière est conclue entre le titulaire du permis de recherche et l'État. Ladite convention comprend notamment les dispositions relatives :

· Aux obligations relatives à l'emploi, à la formation professionnelle et aux réalisations à caractère social ;

· Aux relations avec les fournisseurs et sous-traitants locaux ;

· Au pourcentage de la production de substances minérales extraites à consacrer à la transformation locale ; et

· À tout autre sujet que les parties prenantes à la convention peuvent juger digne d'intérêt.

Il ressort du Code Minier que les conventions comportent des éléments qui s'inspirent des dispositions relatives aux obligations de contenu local. En plus des obligations en termes d'emploi, de transformation locale et de transfert de compétence, il peut y avoir des dispositions relatives à des dépenses sociales au profit des Régions accueillant les sociétés extractives.

En plus des dispositions susmentionnées, certaines sociétés peuvent contribuer volontairement dans le financement de programmes sociaux ou de travaux d'infrastructures. Ces contributions sont généralement effectuées conformément à la politique RSE (Responsabilité Sociétale de l'Entreprise) de la société.

2.2.3.2.2 Transferts infranationaux des revenus extractifs

Est défini comme transfert infranational, des transferts entre les entités nationales et infranationales de l'État qui sont liés aux revenus générés par les entreprises extractives et sont

rendus obligatoires par une constitution nationale, une loi, ou d'autres mécanismes de partage des revenus (Michel B.,2011).

L'examen de la législation en vigueur nous a permis de relever les textes suivants qui prévoient un mécanisme de partage des revenus provenant du secteur des industries extractives avec les entités infranationales et les populations riveraines :

1) Les articles 171, 173, 174 et 175, 176 du Code Minier 2016 qui prévoit la compensation des populations affectées par les exploitations minières. Le montant de la compensation est prélevé sur la taxe ad valorem et sur la taxe à l'extraction des produits des carrières. Le taux et les modalités de compensation sont fixés comme suit :

> 10% de ces taxes sont affectés au bénéfice des populations riveraines ; et > 15% sont affectés au bénéfice de la commune territorialement compétente.

2) L'article 2 du décret n°2007-1139 du 3 septembre 2007 qui prévoit la répartition des centimes additionnels, qui frappent l'IS et l'IRCM collectés auprès des entreprises extractives au taux de 10%, comme suit :

+ 10% au profit de l'Etat ;

+ 20% au profit du Fonds Spécial d'Intervention Intercommunale (FEICOM) ; et

+ 70% au profit des communes, des communes d'arrondissement et des communautés urbaines.

Au terme de ce chapitre, nous avons présenté les matériels et la méthodologie de travail utilisée dans cette étude. Par ailleurs, la méthodologie de travail est résumée par la figure 11.

Collecte des données

Travaux de
reconnaissance sur le
terrain

Evaluation de la rentabilité
financière et socio-

économique du projet.

Analyse des transferts
infranationaux des revenus
liés à l'extraction et
évaluation du contenu local

Analyse des données
pétrographiques,
délimitation du gisement.

Analyse des coûts
d'investissement, coûts
d'exploitation, des outils
d'évaluation de la
rentabilité (BFR,
amortissement, CF) et
critères d'évaluation
(VAN, TRI, IP et DR)

35

Figure 11: méthodologie de travail

Chapitre 3 : Résultats, analyses, interprétations et discussion

3.1 Résultats et analyses des données de terrain

3.1.1 Description macroscopique des formations géologiques rencontrées

La description macroscopique a consisté ici en une analyse visuelle des différents échantillons de roches (analyse basée par exemple sur la couleur, la texture, état d'altération de la roche...), afin d'approcher la nature pétrographique des différents affleurements de roches échantillonnés.

Les roches rencontrées sur le terrain ont été principalement les pouzzolanes (avec différentes couleurs), qu'on désigne au sens strict de pyroclastites. Ce sont des projections des éruptions volcaniques. Leurs structures morphologiques sont de type vacuolaire, les vésicules qu'elles présentent sont dues aux gaz emprisonnés dans la lave au cours de l'éruption volcanique.

Figure 12: Structure de type vacuolaire des pouzzolanes (A) ; différents couleurs de pouzzolanes (A, B, C et D).

Du point de vue pédologique, nous pouvons observer sur une coupe verticale de la carrière (figure 13), une alternance de la couleur du sol : noire à certains endroits et rouge à d'autres.

Figure 13: Profil montrant l'alternance des couleurs du sol.

La figure ci-dessus nous montre 3 horizons différent du sol. Ainsi nous avons l'horizon A en surface, dominés par la terre végétal, l'horizon B intermédiaire très altéré de couleur rouge et enfin l'horizon C un peu plus en profondeur dominés par les pouzzolanes de couleur noire.

Les travaux de reconnaissance sur le terrain effectuée dans le cadre de cette étude nous ont permis de recenser les différents types pétrographiques rencontrés à la carrière de Foumbot.

Dans l'optique d'avoir un aperçu de notre zone d'étude, nous avons réalisé un certain nombre de carte.

3.2 Caractérisation Cartographique de la carrière 3.2.1 Délimitation de la surface d'étude

Figure 14: Délimitation du permis (Fond de carte Google Earth).

Le permis couvre une surface de 40 hectares. Il ressort de l'analyse de la carte ci-dessus que les pouzzolanes de couleur noir sont majoritaire à la carrière de Foumbot. Cependant nous pouvons observer par endroit des pouzzolanes de couleurs noir-brun et de couleur rouge. Par ailleurs, les travaux de Aboubakar N. (2018) sur les pouzzolanes ont démontré que les pouzzolanes de couleur noire présente des meilleurs résultats à la compression par rapport aux deux autres, par conséquent elle est privilégié comme ajout lors de la fabrication du ciment. 3.2.2 Topographie de la surface d'étude

La figure 15 ci-dessus nous donne la topographie au niveau de la zone d'étude.

Carrière

0 1 2 3 km

Figure 15: carte topographique de la zone d'étude.

Dans l'ensemble, les altitudes dans la zone de Foumbot oscillent entre 990 m et 1140 m par rapport au niveau de la mer. Les altitudes les plus basses se rencontrent au niveau des vallées et culminent au niveau des collines (altitude pouvant atteindre 1140 m). En effet, la commune de Foumbot est située sur une vaste plaine. La carrière est ouverte sur une colline d'altitude moyenne de 1060 m.

3.2.3. Modèle numérique de terrain (M.N.T)

Le M.N.T est un type de représentation très utilisé en géologie car elle permet d'enrichir les modèles 2D existants à l'aide d'une visualisation plus réaliste de la surface de la Terre. Ceci facilite la visualisation améliorée de la topographie du territoire. La représentation du M.N.T au niveau de la zone a permis de décrire avec précision les différents éléments qui constituent son relief.

+ Modèle numérique de terrain en 2D

Carrière

0 1 2 3 km

40

Figure 16: Modèle numérique de terrain en 2D

La figure 16 illustre un modèle numérique de terrain en 2D au niveau de la zone de Foumbot. Elle nous donne l'aspect en 2D du relief. Dans ce modèle la couleur évolue du vert vers le bleu symbolisant la variation de l'altitude. Les altitudes les plus hautes sont représentée par la couleur bleu. Ainsi, nous pouvons dire que la carrière de pouzzolane se situe sur une colline d'altitude moyenne de 1060 m.

+ Modèle numérique de terrain en 3D

41

Figure 17: Modèle numérique en 3D de la surface d'étude.

La figure 17 nous présente le modèle numérique 3D de la zone d'étude. Ce modèle nous permet de mieux apprécier le relief au niveau de la zone. L'analyse de cette figure nous montre que le relief est particulièrement constitué par endroit de buttes isolées et de collines résiduelles. En effet, les formes actuelles sont le résultat d'une longue et complexe action volcanique qui s'est déroulée dans la région il y a plusieurs millions d'années.

3.3 Caractérisation économique

Avant d'effectuer l'évaluation de la rentabilité du projet proprement dit, il est nécessaire de procéder d'abord à la présentation des éléments essentiels caractérisant l'entreprise Cimencam.

Tableau 5: Fiche d'identité de l'entreprise

DESIGNATION

DESCRIPTION

SOCIETE

CIMENCAM S.A

SIEGE SOCIAL

Zone Industrielle de MAGZI-BONABERI

42

CAPITAL

 

5 milliards 600 millions FCFA

BOÎTE POSTALE

1323 Douala et 116 Garoua

TELEPHONE

22 27 56 00

E-MAIL

contact@cimencam.lafarge.com

REGISTRE DE COMMERCE

N° 3391

IMMATRICULATION STATISTIQUE

412 336 001. S

Source : www.cimencam.com

3.3.1. Les paramètres financiers relatifs au projet 3.3.1.1 Evaluations du coût des investissements

Les dépenses d'investissement initial en capital (CAPEX initial ou « initial capital expenditures » en anglais) représentent les dépenses qu'il sera nécessaire d'engager pour construire les installations et se procurer les équipements. Ces dépenses fixes, sont engagées pendant la phase de construction, avant le démarrage de l'opération. (Marcel T.,2014). Le capital investi ou le montant de l'investissement regroupe toutes les dépenses engagées dans la réalisation du projet jusqu'à sa mise en oeuvre. Il comprend :

· Les coûts liés à l'acquisition et l'aménagements du terrain ;

· La constructions et l'installations des équipements d'exploitation ;

· L'augmentation du BFR sachant que cette augmentation est récupérée en fin de période et ce montant de la variation du BFR ne doit pas être amorti.

+ Détermination du besoin en fonds de roulement (BFR)

L'expression simplifiée du BFR est la suivante :

BFR = actif circulant (stocks + créances clients) - passif circulant (dettes fournisseurs +

dettes fiscales + dettes sociales + autres dettes non financières). (15)

Le tableau 6 présente le récapitulatif du besoin en fond de roulement. Les calculs détaillés du BFR sont définis en annexe 1.

Tableau 6: Besoin en fonds de roulement

 

Coûts (en millions de FCFA)

Besoin en fonds de roulement d'exploitation

115

Besoin en fonds de roulement hors-exploitation

3

Besoin en fonds de roulement

295

Source : établi par nous-même, à partir des données recueillies auprès de Cimencam.

43

Il ressort du tableau 6 que le besoin en fonds de roulement est estimé à 295 millions de FCFA. Ainsi, le coût total de l'investissement est donné dans le tableau 7 suivant :

Tableau 7: Capital investi

Libellés

Coût en FCFA

Immobilisations corporelles

3 244 583 654

Immobilisation incorporelle

244 500 000

Autre immobilisation

21 702 834

Besoin en Fonds de Roulement permanent

295 000 000

Capital investi

3 805 786 488

Source : établi par nous-même, à partir des données recueillies auprès de Cimencam.

Le tableau 7 met en évidence le capital investi dans le cadre de ce projet. Le détail de répartition de ce coût est donné en annexe 2. L'évolution du capital investi est représenté par la figure suivante

6%

1%

8%

Capital investi

85%

Immobilisations corporelles Immobilisation incorporelle Autre immobilisation

Besoin en Fonds de Roulement permanent

Figure 18: Répartition du capital investi

44

La figure 18 nous présente une représentation du capital investi. Ainsi nous pouvons observer que le plus gros montant d'investissement est alloué aux immobilisations corporelles, suivie du besoin en fonds de roulements.

3.3.1.2 Evaluation du coût d'exploitation

Les dépenses opératoires ou coût d'exploitation (OPEX ou « operating expenditures » en anglais) correspondent aux dépenses requises pour extraire et/ ou traiter le (ou les) produits valorisés. Ces dépenses sont réparties sur la durée de vie de l'exploitation. Par ailleurs, ces dépenses incluent les coûts de main d'oeuvre, des frais administratifs et généraux, les dépenses nécessaires au maintien des installations et équipement (maintenance des engins, renouvellement de permis et brevet), autres dépenses (fiscalité, frais de financement des projets sociaux) (Marcel T.,2014).

L'exploitation de la carrière de pouzzolane de Foumbot prévoit la location des engins nécessaire au travaux d'exploitation. En effet, le choix de location des engins d'exploitation contribue à limiter le risque d'investissement. Les coûts de location de tous ces équipements sont comptabilisés par conséquent comme étant des coûts d'exploitation.

+ Présentation des engins d'exploitation présent à la carrière

Tableau 8: Engins d'exploitation à la carrière

Nom de l'équipement

Effectif

Utilités

Caractéristiques technique

Chargeuse

2

Équipement constitué

d'un godet fixé sur un bras de levage mis en

mouvement par des

vérins, et servant à
soulever des matériaux pour les déplacer ou les charger.

Chargeuse sur pneus Komatsu WA470-6 -Capacité du godet : 4,1 m3

-Largeur du godet :
2,995 mètre.

-Vitesse : 39 km/h

Chargeuse sur pneus ZL50G

-Capacité du godet : 3 m3

-Largeur du godet :
3,050 mètre.

Vitesse : 38 km/h

45

Camion

 

5

Équipé d'une benne

basculante, il est utilisé pour le

transport en vrac.

Camion benne de

marque MAN TGS 18.440

-PTAC : 33 tonnes CU : 29 tonnes Puissance max : 512 ch. (à neuf)

Bulldozer

1

Le bulldozer est un engin

d'excavation et de

refoulement sur
chenilles ou sur pneus. Il

est muni d'une lame
horizontale perpendiculaire à l'axe du

tracteur.

-Modèle : D7e

Poids -
Opérationnel :25,7 tonnes

Puissance du moteur : 187 kw

-Vitesse :10,5 km/h

Figure 19: Parc engin d'exploitation à la carrière de Foumbot

+ Coût de revient des prestations

46

La capacité de la carrière de Foumbot est fonction non seulement de la quantité de pouzzolane à extraire mais également de la capacité à acheminé la matière première extrait à l'usine de Nomayos situé à environ 270 km. Ainsi, l'objectif est d'extraire et acheminé au minimum 4 125 tonnes de pouzzolanes par mois pour remplir les besoins de l'usine de Nomayos, ayant une capacité de production en ciment de 500 000 tonnes par an. Le tableau 9 récapitule les coûts d'exploitation au sein de la carrière. Les détails de ces coûts sont donnés en annexe 3.

Tableau 9: récapitulatif des coûts d'exploitation

Prestation

Coût annuel en (FCFA)

Coût mensuel en (FCFA)

Coût / tonne en (FCFA)

Coût de location des
matériels pour les
travaux d'excavations et
les opérations de reprise

152 000 000

6 080 000

1 473

Coût de la main d'oeuvre
pour les travaux
d'excavations et
opérations de reprise

6 211 800

517 650

126

Coût de consommation
en carburant pour les
opération de reprise

54 720 000

4 560 000

1 105

Coût de location des
matériels pour les
opérations de transport et
livraison

180 000 000

15 000 000

3 636

Coût de la main d'oeuvre
pour les opérations de
transport et livraison

132 232 800

11 019 400

2 671

Coût consommation moyenne en carburant pour les opérations de transport et livraison

102 600 000

8 550 000

2 072

47

 
 
 
 

Coût location des
équipements du parcs
mécanique

20 550 000

1 712 500

416

Coût consommation
moyenne en carburant
pour les équipements du
parcs mécanique

22 572 000

1 881 000

456

Coût de la main d'oevre
maintenance du parc
automobile

18 592 800

1 549 400

376

Coût de la main d'oeuvre
section administratif de
la carrière

12 052 400

1 004 367

244

Coût de revient total
des prestations

701 531 800

51 874 317

12 575

Source : établi par nous-même, à partir des données recueillies auprès de Cimencam

D'après les données du tableau 9, la répartition des coûts d'exploitation est représentée par la figure 20 suivante.

16%

Repartition des Coûts

d'exploitation

21%

4% 12% 1%

3%

3%

2%

29% Coût location des équipements du parcs

9% Coût de la main d'oeuvre pour les opérations de

transport et livraison

Coût de location des matériels pour les travaux d'excavations et les opérations de reprise

Coût de la main d'oeuvre pour les travaux d'excavations et opérations de reprise

Coût de consommation en carburant pour les opération de reprise

Coût de location des matériels pour les opérations de transport et livraison

Coût consommation moyenne en carburant pour les opérations de transport et livraison

Coût consommation moyenne en carburant pour les équipements du parcs mécanique

Coût de la main d'oevre maintenance du parc automobile

Coût de la main d'oeuvre section administratif de la carrière

mécanique

48

Figure 20: Répartition des coûts d'exploitation

La figure 20 met en évidence la répartition des coûts d'exploitation. Ainsi, on observe que le plus gros budget est alloué à la location des transports (5 camions bennes) soit 29% du budget total. Elle est suivie du Coût de la main d'oeuvre pour les opérations de transport. Par ailleurs, le coût de revient total des prestations par an est de 701 531 800 FCFA soit 12 575 FCFA par tonne de pouzzolane extrait.

3.3.1.3 Amortissement

L'amortissement est la répartition du coût de l'engin sur la durée probable de son utilisation. Il exprime ainsi la dépréciation de la valeur du bien en fonction de son utilisation.

En général, la durée de vie des amortissements est comptée en termes d'unités d'oeuvre et ce pour mieux exprimer le rythme de consommation des avantages économiques attendus. Pour notre cas, nous ne pouvons pas calculer l'amortissement sur les engins car les équipements d'exploitations utilisés sont en location. En effet, Tout bien loué par l'entreprise ou ayant fait l'objet d'un contrat de crédit-bail nécessite le paiement d'une charge (loyer ou redevance) (Daniel A.,2007). Ainsi, dans le cadre de ce projet, ne peuvent être amorties que les immobilisations corporelles et incorporelles (c'est à dire les biens destinés à rester de façon durable au sein de l'entreprise).

v Evaluations des amortissements sur les immobilisations

Le mode de calcul d'amortissement adopté est le mode linéaire. La base amortissable est calculée selon la formule suivante :

Base amortissable= Valeur d'acquisition - Valeur résiduelle. (16)

La valeur résiduelle est le montant net qu'une entité s'attend à obtenir, pour un actif à la fin de sa durée d'utilité. Les équipements étant considéré obsolète une fois qu'il atteint la durée de vie spécifiée, la valeur résiduelle n'est donc pas significative et est considérée nulle.

On obtient : Base amortissable = Valeur d'acquisition.

Le taux d'amortissement est obtenu par le calcul suivant :

Taux d'amortissement = 1 × 100 (17)

n

Avec n= durée de vie du projet

On obtient :Taux d'amortissement = 1

50

× 100 = 2%

 

L'amortissement est ensuite obtenu par le calcul suivant :

Amortissement = Base d'amortissement X Taux d'amortissement (18)

Dans le cadre de ce projet :

L'immobilisation incorporelle a une valeur totale de 4 500 000 FCFA

Donc, amortissement incorporelle = 4 500 000 X 2% = 90 000 FCFA

L'immobilisation corporelle a une valeur totale de 43 348 904 FCFA

49

Donc, amortissement corporelle = 43 348 904 X 2% = 866 979 FCFA

50

Dotation aux amortissement sur les immobilisations = 90 000 + 866 979 = 956 979 FCFA 3.3.1.3 Le mode de financement

Tableau 10: Financement du projet

Désignations

Pourcentage (%)

Crédit bancaire

34.65

Apport de l'entreprise

65.33

 

100

 

Source : source interne de l'entreprise Cimencam

Il ressort de l'analyse du tableau 10 que, l'entreprise procède à un autofinancement d'une part de 65,33%, et d'un financement externe d'une part de 34,65%. Ce qui explique l'importance du projet en matière de fonds et la facilité de l'entreprise dans l'accès aux emprunts bancaires, aussi l'entreprise dégage une bonne image envers les banquiers ce qui lui a permet d'accédé aux crédits.

3.3.2 Evaluation des indicateurs de rentabilité

3.3.2.1 Cash-flow

Pour estimer le cash-flow on fera la différence entre les recettes et les dépenses prévisionnelles. En effet, la recette est matérialisée par le chiffre d'affaire alors que les dépenses prennent en compte les coûts d'investissement associés aux dépenses opératoires (coût d'exploitation). Par conséquent, il s'agit, de flux de trésorerie prévisionnels basés sur un profil de production et des coûts anticipés.

+ Estimation des recettes : évaluation du chiffre d'affaire prévisionnel

Le chiffre d'affaire (CA) est la somme des ventes de biens ou de services d'une entreprise. Il est égal au montant (hors taxes) de l'ensemble des transactions réalisées par l'entreprise avec des tiers dans le cadre de son activité normale et courante. Sa formule est donnée par :

Chiffre d'affaires= Prix de vente X Quantité vendue (19)
Dans le cadre de cette étude, l'impact de l'implantation de la carrière sur le chiffre d'affaire prévisionnel de la société a été évalué en fonction de la production en ciment via l'usine Nomayos. En effet, cette carrière a pour objectif principale de ravitailler en moyenne 49 500 tonne de pouzzolane par année à l'usine de Nomayos. Ainsi, pour une production moyenne de 500 000 tonnes de ciment /an, et pour un prix de vente de 6200 FCFA le sac. Le chiffre d'affaire prévisionnel est donné par :

Chiffre d'affaires= 6200 X 500 000 = 3 100 000 000 FCFA.

+ Estimation des dépenses prévisionnelles total

51

Les dépenses prévisionnelles total incluent les charges d'exploitation générées par le projet, les variations du BFR et l'investissement initial.

Ainsi on obtient le coût total des dépenses prévisionnelles est égal à 4 507 318 288 FCFA

v Détermination du bénéfice imposable (résultat avant l'impôt) Elle est donnée par la relation suivante :

Résultat avant l'impôt = Total chiffre d'affaire - Total coût d'exploitation

Tableau 11: Bénéfice imposable

Année

1

2

n

n+1

50

Total chiffre
d'affaire

3 100 000 000

3 100 000 000

3 100 000 000

3 100 000 000

3 100 000 000

coût total des
dépenses
prévisionnelles

4 507 318 288

996 531 800

996 531 800

996 531 800

996 531 800

Bénéfice
imposable

-1 407 318 288

2 103 468 200

2 103 468 200

2 103 468 200

2 103 468 200

 

Source : établi par nous-même, à partir des données recueillies auprès de Cimencam.

Le tableau 11 fait apparaitre l'évolution du chiffre d'affaires, et du coût total des dépenses prévisionnelles en fonction des années. On observe que le chiffre d'affaire reste constant durant toute la vie du projet. En effet, le chiffre d'affaire dépend principalement de la capacité de production de l'usine en ciment de l'usine. On observe également que le coût total des dépenses prévisionnelles de la première année est supérieur aux reste des années. Ceci se justifie par le lourd investissement effectuer dans la première année du projet. Par ailleurs, ce chiffre baisse considérablement à partir de la deuxième année du projet et ceci jusqu'à la fin du projet. Ainsi, la variation du coût des dépenses prévisionnelles a un impact direct sur le bénéfice imposable. En effet, le bénéfice est négatif pour la première année mais à partir de la deuxième année de production on obtient des bénéfice positive. Le bénéfice imposable généré par le projet à partir de la deuxième année est de 2 103 468 200 FCFA par an.

v Taxe sur la valeur ajoutée

Il existe une taxe sur la valeur ajoutée perçue par l'Etat et les communes. Le résultat fiscal est imposé au taux unique de 30%.

Ainsi, la taxe sur la valeur ajoutée est donnée par la relation suivante :

Taxe sur la valeur ajoutée = Bénéfice imposable x ??(20)

???

Le résultat est donné par le tableau suivant :

52

Tableau 12: Taxe sur la valeur ajoutée (en FCFA)

Année

1

2

n

n+1

50

Bénéfice

imposable (FCFA)

-1 407 318 288

2 103 468 200

2 103 468 200

2 103 468 200

2 103 468 200

Taxe sur la valeur ajoutée (FCFA)

-422 195 486

631 040 460

631 040 460

631 040 460

631 040 460

 

Source : établi par nous-même, à partir des données recueillies auprès de Cimencam.

v Détermination du résultat net

Elle est donnée par la relation suivante :

Résultat net = Résultat avant l'impôt -- Impôt sur la société --

Dotation aux amortissement (21)
Le résultat est donné dans le tableau suivant

Tableau 13: Bénéfice net

Année

1

2

n

n+1

50

Bénéfice

imposable (FCFA

-1 407 318 288

2 103 468 200

2 103 468 200

2 103 468 200

2 103 468 200

Taxe sur la valeur
ajoutée (FCFA)

-422 195 486

631 040 460

631 040 460

631 040 460

631 040 460

Dotation aux
amortissement
(FCFA)

956 979

956 979

956 979

956 979

956 979

Bénéfice net
(FCFA)

-986 079 781

1 471 470 761

1 471 470 761

1 471 470 761

1 471 470 761

 

Source : établi par nous-même, à partir des données recueillies auprès de Cimencam.

Le tableau 13 met en évidence le bénéfice net que génère le projet. L'évolution du bénéfice net en fonction des années de production est représentée par la figure suivante

BÉNÉFICE NET (FCFA)

1 500 000 000

1 000 000 000

-1 000 000 000

-500 000 000

500 000 000

Evolution du bénéfice net en fonction des années

0

année 1

année 2

Bénéfice net (FCFA)

année n

ANNÉE

année n+1

année 50

Bénéfice net (FCFA)

53

Figure 21: Evolution du bénéfice net en fonction des années

La figure 21 fait apparaitre l'évolution du bénéfice net en fonction des années de production. On observe que le bénéfice net est négatif pour la première année. A partir de la deuxième année on obtient les bénéfices nets positif et ceci jusqu'à la fin du projet. Le bénéfice net généré par le projet à partir de la deuxième année est de 1 471 470 761FCFA par an.

v Evaluation de la marge nette

La marge nette pour un projet indique grâce à un pourcentage, la rentabilité globale d'une entreprise. Elle est donnée par la relation suivante :

Bénéfice

Marge nette = x 100 (22)

chiffre d'affaire

Le résultat est donné dans le tableau suivant :

Tableau 14: Marge nette (%)

Année

1

2

 
 

n

 
 

n+1

 
 

50

 
 

Bénéfice net

(FCFA)

-986 079 781

1 471

470

761

1 471

470

761

1 471

470

761

1 471

470

761

Total chiffre

d'affaire (FCFA)

3 100 000 000

3 100

000

000

3 100

000

000

3 100

000

000

3 100

000

000

Marge nette (%)

-31.80

47.46

 
 

47.46

 
 

47.46

 
 

47.46

 
 
 

Source : établi par nous-même, à partir des données recueillies auprès de Cimencam.

54

Le tableau 14 nous montre que la rentabilité globale du projet est négative pour la première année. Par conséquent, le projet n'est pas attractif durant cette année. Par contre, dès la deuxième année, le pourcentage de la marge nette est positif et égal à 47,46%. Sur ce critère le pourcentage de rentabilité de ce projet est très élevé.

v Détermination du Cash-flows d`exploitation

Le cash-flow d'exploitation désigne ici le cash-flow non actualisé. En effet, il mesure l'intensité des flux monétaires générés par l'exploitation. Elle est donnée par la relation suivante :

Cash flows d'exploitation = Résultat net + Amortissement (23)
Les résultats sont donnés dans le tableau suivant

Tableau 15: Cash-flows d'exploitation (FCFA)

Année

1

 

2

 

n

 

n+1

 

50

 

Résultat net
(FCFA)

-986 079

781

1 471 470

761

1 471 470

761

1 471 470

761

1 471 470

761

Amortissement
(FCFA)

956 979

 

956 979

 

956 979

 

956 979

 

956 979

 

Cash-flows
d'exploitation
(FCFA)

-985 122

802

1 472 427

740

1 472 427

740

1 472 427

740

1 472 427

740

 

Source : établi par nous-même, à partir des données recueillies auprès de Cimencam.

Les données du tableau 15 nous ont permis de ressortir l'évolution du Cash-flows d'exploitation en fonction des années de production

CASH-FLOWS

- 1 000 000 000

- 1 500 000 000

2 000 000 000

1 500 000 000

1 000 000 000

-500 000 000

500 000 000

0

1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41 43 45 47 49

ANNÉE

Evolution du cash-flow en fonction des

années

Cash-flow

55

Figure 22: Evolution du cash-flow en fonction des années

Sur la base des cash-flows d'exploitation, cet investissement est rentable à partir de la deuxième année, puisqu'il commence à générer des flux positifs pendant le reste de la période. Tandis que, le flux de la première année de départ est négatif cela s'explique par l'importance des dépenses (décaissement) liées à cet investissement.

v Détermination du Cash-flows actualisé

Le cash-flows actualisée estime la valeur de rendement futur de l'entreprise sur la base du cash-flow disponible après impôts.

En général, le taux d'actualisation à utiliser est le taux de rentabilité minimum exigé par l'entreprise. Il est déterminé par rapport au risque encouru, par apport à d'autre projet et selon le taux du marché financier. Dans le cadre de cette étude, le taux d'actualisation est égal à 10%. En effet, la notion d'actualisation s'appuie sur l'idée que la valeur d'un euro par exemple n'est pas la même que celle d'un euro dans trois ans. Ainsi, elle permet de comparer des cash-flows générés par l'investissement. D'où l'intérêt d'actualiser le cash-flow.

Le coefficient d'actualisation est donné par la formule :

Coefficient d'actualisation = (1+ taux d'actualisation) -période

Le cash-flow actualisé est obtenue suivant la relation :

CF act = CF X Coefficient d'actualisation (24)

Le tableau suivant donne le résultat du cash -flow actualisé pour la période d'exploitation de 50 ans. Le détail des résultats des cash-flows actualisé est donnée en annexe 4.

Tableau 16: Cash-flows actualisé (FCFA)

Année

1

 

2

 
 

n

 
 
 

n+1

 
 

50

Cash-flows
d'exploitation
(FCFA)

-985 122

802

1 472

427

740

1

472

427

740

1 472

427

740

1 472 427 740

Coefficient
d'actualisation

0.909

 

0.826

 
 

...

 
 
 

...

 
 

0.008

Cash-flows
actualisé (FCFA)

-895 476

627

1 216

225

313

...

 
 
 

...

 
 

11 779 422

 

Source : établi par nous-même, à partir des données recueillies auprès de Cimencam.

+ Cash-flow cumulé

Il représente le cumul des cash-flows actualisé. Le tableau suivant donne le résultat du cash -flow cumulé pour la période d'exploitation de 50 ans. Le détail des résultats des cash-

flows actualisé est donnée en annexe Tableau 17: Cash-flows cumulé (FCFA)

Année

1

2

n

n+1

50

Cash-flows actualisé(FCFA)

-895 476 627

1 216 225 313

...

...

11 779 422

Cash-flows

-895 476 627

320 748 686

...

...

12 334 286

cumulé (FCFA)

 
 
 
 

617

 

Source : établi par nous-même, à partir des données recueillies auprès de Cimencam.

CASH-FLOXS CUMULEE

1.4E+10

1.2E+10

-2E+09

4E+09

8E+09

6E+09

2E+09

1E+10

0

1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41 43 45 47 49

Cash-flows cumulée

Cash-flows cumulée

ANNEE

57

Figure 23: Variation du cash-flows cumulée en fonction des années

La figure 23 fait apparaitre l'évolution du cash-flow actualisé et cumulée en fonction des années de production. Cette courbe donne une vision synthétique des flux de trésorerie, du besoin de

financement et de la rentabilité du projet. Ainsi, on observe que la courbe est croissante sur toute la durée du projet, ce qui limite les risques d'échec et besoin de financement en cour du projet. De plus, ....

3.3.2.2. Les outils de rentabilité

v La valeur actuelle nette (VAN)

La Valeur Actuelle Nette est le critère de référence en matière de choix des investissements. Elle mesure le bénéfice absolu susceptible d'être retiré d'un projet investissement. Elle est donnée par la formule :

VAN =t1CF (1 + i)-t -- Jo (25)

Où : I0 = capital investi ; CF=cash-flow (flux net de trésorerie ou de revenus lié au projet) ; i=taux d'actualisation ; t=durée total du projet.

Avec I0 = 3 805 786 488 FCFA, et i=10% le taux d'actualisation, on obtient après calcul sur Excel :

VAN= 8 558 924 543 FCFA pour la durée d'exploitation de 50 ans.

La VAN est positive (VAN >0 donc, le projet est rentable. La VAN montre que le projet d'investissement présente une forte rentabilité par rapport aux capitaux investi. En effet, ce projet permet de :

9 Récupérer le capital investi qui est de 3 805 786 488 FCFA ;

9 Rémunérer les fonds au taux de 10 % pendant 50 ans ;

9 Dégager un surplus qui correspond à la VAN qui est d'une valeur de 8 558 924 543 FCFA

En outre, la VAN ne peut pas être un critère suffisant pour prendre une décision d'investissement d'où la nécessité d'étudier d'autre critères.

+ Le Taux de Rentabilité Interne (TRI) Elle est donnée par :

1 ? CF (1 + TRI)?t -- I0 = 0 (26)

t=1

On obtient TRI= 26%

Le TRI représente le taux pour lequel il y a équivalence entre le capital investi est les cash-flows générés par ce projet. Avec un taux de rentabilité interne (TRI) de 26%, nous pouvons dire que le projet est rentable sur la base de ce critère. En effet, le TRI du projet est supérieur au taux d'actualisation de l'entreprise qui est de 10%. De plus, la VAN s'annule au taux égale 26% comme la figure 24, dans ce cas le taux d'actualisation est inférieure au TRI d'où la rentabilité du projet.

Tableau 18: Evolution de la VAN en fonction du taux d'actualisation

Taux

d'actualisation

1

5

15

20

26

30

90

VAN

51 474 445

20 734 220

3 864 339

1 507 584

-93 094

-788 127

-3 463 203

 

906.68350

253.77530

590.30305

439.72064

077.40742

372.18775

319.46201

 

-10 000 000 000.00

40 000 000 000.00

60 000 000 000.00

30 000 000 000.00

50 000 000 000.00

20 000 000 000.00

10 000 000 000.00

0.00

Représentation graphique du (TRI) et (VAN)

1 5 15 26 30 90

Rentable

VAN

TRI= 26%, VAN = 0

Non rentable

59

Figure 24: Représentation graphique du TRI et de la VAN

Malgré que le (TRI) n'est pas un critère de classement ou de choix vraiment efficace pour le choix d'investissement. Cependant, dans ce cas il montre de combien le projet est rentable même en finançant les capitaux investis à ce même taux.

v L'Indice de Profitabilité (IP)

Ce critère vient confirmer celui de la VAN, son calcul est le suivant. Il est calculé comme suit :

IP = Et1CF (1+i)-t (27)

Io

D'après l'expression de la VAN, en résulte la définition de l'indice de profitabilité suivante :

VAN+?o

?P = (28)
Io

On obtient :

8 558 924 543 + 3 805 786 488

IP = 3 805 786 488

On obtient IP= 3.24

Le résultat obtenu nous montre que, à chaque 1 FCFA investi, l'entreprise rapporte 3.24 FCFA. Ainsi, l'importance de l'IP signifie aussi la forte rentabilité du projet d'investissement. Par conséquent, il est profitable d'investir selon ce critère.

+ Le Délai de Récupération (DR)

Le délai de récupération permet de connaître le nombre de périodes nécessaires à la récupération d'un investissement, en mois ou années. Son calcul est le suivant :

DR= Année de cumul inférieur + (capital investi- cumul inférieur) / (cumul supérieur -

cumul inférieur). (29)

A partir de l'analyse du tableau du cumul des cash-flows actualisé (annexe), il ressort que le délai de récupération se situe entre la 5éme et la 6éme année d'exploitation, car le cumul des cash-flows actualisés à cette période égalisent le capital investi. Autrement dit

DR= 5 + (3 805 786 488 - 3345115264) / (4175564510 - 3345115264) DR= 5.55

5.55 correspond à la période en année, à parcourir pour recevoir le montant du capital investi, il est de 66 mois. En effet, le résultat du (DR) est favorable au projet d'investissement, il permet de rembourser le capital investi en une période très courte, il favorise donc le projet et vient renforcer les critères calculés précédemment. A ce niveau de critères le projet est acceptable.

3.3.2.3. Discussion

L'analyse des paramètres financiers nous montre que, le bénéfice net généré par le projet à partir de la deuxième année est évalué à 1 471 470 761 FCFA par an. Les résultats du cash-flow montrent que l'investissement est rentable à partir de la deuxième année. De plus, la VAN>0 dont la valeur est égale à 8 558 924 543 FCFA et le TRI obtenu pour ce projet égale à 26% ; le DR se situe entre la 5éme et la 6éme année d'exploitation ; l'IP obtenu est de 3,24 FCFA et enfin la rentabilité globale du projet est évaluée à 47,46%. Ainsi, à partir de l'ensemble de ces critères d'évaluation de la rentabilité, nous pouvons conclure que du point de vue financier le projet est rentable.

3.4 Evaluation de la rentabilité socio-économique

L'évaluation de la rentabilité socio-économique du projet d'exploitation de la carrière de Foumbot consiste a analysé l'impact du projet auprès de la communauté. Ainsi, dans cette section nous allons évaluer les effets direct et indirect lier au projet.

3.4.1 Effets directs

Les effets directs correspondent aux effets-revenus directement attribuables aux dépenses engagées par le projet.

3.4.1.1 Emplois

L'effectif total du personnel employé à la carrière de Foumbot est de 22 personnes. A cela, il faut ajouter les emplois indirects soutenus chez les fournisseurs en biens et services. Pour ce qui est de la répartition en terme d'emplois alloué aux autochtones, le tableau suivant nous donne le récapitulatif de l'ensemble du personnel de la carrière de Foumbot, ainsi que la part des emplois que les autochtones occupent par rapport au total des emplois.

Tableau 19: Récapitulatif de l'ensemble du personnel de la carrière de Foumbot

 

Nombre autochtone

total

de

personne

Nombre total de personne non autochtone

Poste à responsabilité

1

 
 
 

1

Sous-traitant

15

 
 
 

5

Total employé service

22

 
 
 

Source : établi par nous-même.

Il ressort de l'analyse du tableau 19 ci-dessus que, le nombre total de personne autochtone employer à la carrière de Foumbot est de 22 personnes. En outre, la carrière de pouzzolane de Foumbot compte en son sein 02 employés de CIMENCAM, les autres employés sont issus des sous-traitants tel que Waziri pour le gardiennage et RAZEL pour les travaux d'exploitation proprement dit. Cimencam s'est engagé à accroitre la participation des populations autochtones dans ses sites d'opération selon la disponibilité des emplois et suivant les critères de sélection établis et conclus dans les accords. Ainsi, le projet contribue à accroître les revenus des populations en termes d'emplois. En effet, la valeur ajoutée évalué en terme de paiement d'emploi direct est de 169 089 800 FCFA par ans, soit environ 3 416 FCFA par tonne de pouzzolane extrait.

Malgré ces efforts, il ressort du tableau précédent que la représentation des populations riveraines dans les postes à responsabilité est moyen. Par conséquent, nous suggérons que les améliorations doivent être apporter dans ce secteur.

3.4.1.2 Impact du projet sur les recettes communales

Elle est matérialisée par le paiement des taxes et redevances lier à l'extraction. En effet, au Cameroun, le décret d'application N° 2002/648/PM du 26 mars 2002 fixant les modalités

d'application de la loi N°001 du 16 avril 2001 portant code minier fixe clairement les conditions de partage des revenus issus de l'exploitation des mines et des carrières.

Les redevances payées mensuellement par les titulaires d'autorisation ou de permis d'exploitation comprennent deux taxes : la taxe à l'extraction des substances de carrière et la taxe ad valorem sur les substances minières.

La taxe à l'extraction des substances de carrière, est fonction du volume des matériaux extraits. Il est fixé pour les matériaux meubles (argiles, gaies, latérites, pouzzolanes, sables, etc.) à 150 francs/ m3. Ainsi, en fonction des volumes des matériaux extrait nous pouvons faire une estimation prévisionnelle des taxes que génère l'exploitation de cette carrière.

En prenant en compte la densité moyenne des pouzzolanes qui est de 1000 kg/m3, on obtient la relation selon laquelle 1 m3= 1,6 tonnes.

La production moyenne en pouzzolane par an est évaluée à 49 500 tonnes par ans, soit 30937.5 m3.

Ainsi, on obtient 4 640 625 FCFA en taxes que génère le projet par an.

On peut calculer les quotes-parts de ces taxes qui devraient revenir à la commune de Foumbot ainsi qu'aux communautés affectées par le projet.

En appliquant les dispositions des articles 171, 173, 174 et 175, 176 du Code Minier 2016 qui prévoit la compensation des populations affectées par les exploitations minières. Le taux et les modalités de compensation est donnée dans le tableau suivant :

Tableau 20: Compensation (en FCFA)

Entreprise

Taxe

à l'extraction en FCFA

modalités de compensation en

FCFA

Cimencam

4 640 625

15% pour la Commune de Foumbot

10% pour les Communautés de Foumbot

696 094

464 062

Source : établi par nous-même.

Il ressort du tableau 20 que 696 094 FCFA revient à la commune et 464 062 FCFA pour les communautés de Foumbot par an.

Par ailleurs, en plus des revenus liés à la compensation, il faut ajouter les paiements sociaux. En effet, les paiements sociaux concernent l'ensemble des contributions faites par les sociétés extractives dans le cadre du développement local et du financement des projets sociaux dans le sens de l'Exigence ITIE. Ces paiements peuvent revêtir un caractère volontaire ou obligatoire de par les contrats miniers/pétroliers en vigueurs ou les engagements pris par les sociétés extractives. Sont concernés par cette rubrique entre autres le financement des infrastructures sanitaires, scolaires, routières, maraîchages et celles d'appui aux actions agricoles, les dons et les compensations accordés aux populations.

3.4.2 Effets indirects

Les effets indirects correspondent aux effets-revenus résultants d'une demande de biens et services engendrée par les activités du projet dans d'autres secteurs. Ces effets correspondent, par exemple à, l'investissements de la société dans la communauté, des taxes payées par les PME qui font affaire avec la société, les achats de biens et services réalisée par la société auprès des sociétés locales.

3.4.2.1 Investissements dans la communauté et opportunités d'affaires pour les locaux

Des efforts ont été fournis par la société pour mettre en place des programmes d'investissement visant la promotion des autochtones. Cela passe non seulement par le financement mais l'accompagnement des PME visant à améliorer le cadre de vie des populations dans ses sites d'exploitation. En effet, à ce jour, Cimencam, c'est une centaine de projets initiés et/ou soutenus sur les différents volets de l'engagement sociétal sur l'ensemble de ses villes d'exploitation. Parmi quelques-uns nous pouvons citer l'accompagnement du GIC AJELPOD à Figuil, qui collecte ses emballages plastiques pour la fabrication de pavés écologiques, et Namé Recycling dans la collecte et le recyclage de ses sacs polypropylènes sur l'ensemble du territoire.

Par ailleurs nous pouvons dire que en 1 an d'exploitation à la carrière de Foumbot, aucun investissement social majeur n'a été effectué par la société dans la commune. Cependant au vue des efforts que fournit généralement la société en terme de responsabilité sociétale, notamment dans la commune de Figuil et de Mombo ou la société possède également des carrières en activité, la commune de Foumbot est toujours en attente de ses premiers retombés sociaux liés à l'exploitation de son gisement.

De manière générale, nous pouvons dire que l'ensemble des actions menées par Cimencam au profit et pour le bien des communautés démontre sa volonté de contribuer à la santé, à l'éducation, à l'éthique des populations mais aussi, au développement communautaire

et durable. C'est aussi une forme de retombées de la mine qu'on considère au même titre que l'emploi ou les recettes qui contribuent à l'amélioration des conditions de vie des populations riveraines.

3.4.2.2 Discussion

Sur un total de 22 personnes employées à la carrière, 18 personnes sont des autochtones. La valeur ajoutée évaluée en terme de paiement d'emploi direct est estimée à 169 089 800 FCFA par an, soit environ 3 416 FCFA par tonne de pouzzolane extraite. Les retombées liées aux paiement des recettes communales sont évaluées à 4 640 625 FCFA par an, soit environ 1 125 FCFA par tonne de pouzzolane extraite. Au vue de cela, nous pouvons apporter un point assez critique des textes par rapport au faible taux allouer à la collectivité pour compensation liée à l'exploitation.

Conclusion générale

Ce travail avait pour objectif principal d'évaluer la rentabilité financière et socio-économique du projet d'exploitation de la carrière de Foumbot. Les travaux de reconnaissance sur le terrain, ainsi que l'analyse des paramètres financiers du projet ont permis de :

+ Effectuer une caractérisation cartographique de la carrière

+ Effectuer l'analyse des coût d'investissement

+ Ressortir le coût de revient des prestations à la tonne, sur la base des répartitions des coût d'exploitation

+ Evaluer les critères de rentabilité financière notamment le cash-flow, la valeur actuelle nette (VAN), le taux de rentabilité interne (TRI), l'indice de profitabilité (IP) et le délai de récupération (DR)

+ Ressortir enfin les effets direct et indirect du projet.

Ainsi, nous pouvons dire que du point de vue financier :

y' Le bénéfice net généré par le projet à partir de la deuxième année est évalué à 1 471 470 761 FCFA par an.

y' Sur la base des cash-flows d'exploitation, cet investissement est rentable à partir de la deuxième année.

y' La VAN a une valeur 8 558 924 543 FCFA pour la durée d'exploitation de 50 ans. Par conséquent le projet est rentable sur ce critère car la VAN>0.

y' Le TRI, qui est le taux d'actualisation pour lequel la VAN est égale à 0, est égale à 26%. Ce taux est largement supérieur au taux d'actualisation, ce qui signifie l'acceptation du projet.

y' Le DR est le temps nécessaire pour que l'investissement soit récupéré. Il ressort que le délai de récupération se situe entre la 5éme et la 6éme année d'exploitation, soit 66 mois pour recevoir le montant du capital investi.

y' La valeur de l'IP obtenu est de 3.24 FCFA. Elle signifie que à chaque 1 FCFA investi, l'entreprise rapporte 3.24 FCFA. Ainsi, tant que IP >1, le projet est rentable sur la base de ce critère.

y' La rentabilité globale du projet est obtenue à partir du calcul de la marge nette est évaluée à 47,46%.

Ainsi, à partir de l'ensemble de ces critères d'évaluation de la rentabilité, nous pouvons conclure que du point de vue financier le projet est rentable.

Par ailleurs, du point de vue socio-économique, le projet montre que :

y' Sur un effectif de 22 personnes employer à la carrière, 18 personnes sont des autochtones. Ceci traduit le souci pour l'entreprise d'améliorer le niveau de vie des populations en termes d'emplois. Ainsi, le projet contribue à accroître les revenus des populations. En effet, la valeur ajoutée évalué en terme de paiement d'emploi direct est estimée à 169 089 800 FCFA par ans, soit environ 3 416 FCFA par tonne de pouzzolane extrait.

y' Les retombées lier aux paiement des recettes communales montre que l'exploitation génère environ 4 640 625 FCFA en taxes par ans. En évaluant les quotes-parts de ces taxes qui devraient revenir à la commune de Foumbot ainsi qu'aux communautés affectées par le projet. Il ressort que 696 094 FCFA revient à la commune et 464 062 FCFA pour les communautés de Foumbot par an.

Par ailleurs, en 1 an d'exploitation de cette carrière nous n'avons noter aucun investissement social majeur par la société dans la commune. Ce qui pourrait causer un souci d'acceptabilité du projet a la longue par les populations locales. Ainsi, des améliorations doivent être effectuer dans ce domaine.

Dans l'optique de compléter ce travail de recherche, les perspectives des travaux à venir doivent porter sur l'analyse de la rentabilité économique de ce projet. En effet, mesurer la rentabilité économique d'un projet, revient à évaluer le bénéfice du projet du point de vue de la collectivité. C'est dont le processus qui consiste à analyser, à mesurer et à apprécier l'impact de l'investissement sur l'économie locale, régionale ou nationale.

En outre, la rentabilité financière et la rentabilité économique ne sont pas forcément liées. L'appréciation de l'une ne justifie pas forcément celle de l'autre. Un projet peut présenter un bilan financier positif et ne pas être économiquement rentable, et inversement.

Au terme de notre travail qui portait sur la caractérisation de la carrière de pouzzolane de Foumbot : évaluation de la rentabilité financière et socio-économique du projet d'exploitation il en ressort que l'évaluation de la rentabilité des projets miniers est un aspect très délicat dans le choix d'investissement. Ainsi, l'évaluation d'un investissement est un passage obligé afin de s'assurer de la rentabilité du projet. Dans le contexte de notre pays, cet

aspect n'est pas encore bien défini ou bien poussé du fait d'un manque de spécialiste dans le domaine. De ce fait, nous recommandons à l'EGEM, première école de mines du pays de mettre davantage plus d'accent sur la spécialité Economie minière afin que nous puissions mieux évaluer les risques d'investissement et contribuer ainsi au développement de la mine au Cameroun.

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72

ANNEXE

Annexe 1 : Détail calcul du Besoin en Fonds de Roulement

Désignations

Coûts (en millions de FCFA)

Stocks magasin

75

Immobilisations

278

Créances d'exploitation

22

Total besoin d'exploitation

375

Dettes fournisseurs

200

Dettes fiscales et sociales

60

Total ressources d'exploitation

260

BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT D'EXPLOITATION

115

Autres créances

3

Total besoins hors-exploitation

3

Ressources hors- Exploitation (dettes diverses)

11

BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT HORS-EXPLOITATION

180

BFR = BFR d'exploitation + BFR hors- exploitation

295

Source : donnée interne de l'entreprise combinée à nos calculs.

73

Annexe 2 : coût détaillé du projet d'investissement

Désignations

Définitions

Libellés

Besoin en

amortissement

Montant (en FCFA)

Immobilisations incorporelles

Ce sont des biens ou investissements destinés à maintenir le potentiel technique ou/et commercial de l'entreprise qu'ils soient acquis ou produits par elle et pour elle-même.

Frais d'établissement

Il s'agit de charges

engagées par
l'entreprise au moment de sa création (frais de

publicité, étude de

marché, frais de

constitution...) ou lors de certains évènements

(augmentation de
capital,

...).

Acquisition d'un terrain

Chèque bancaire n°

Elles sont inscrites à l'actif du bilan et

font objet
d'amortissement ce qui permet de les

étaler ou de les

répartir sur
plusieurs exercices

3 000 000

Concessions et droits,

brevets, licences,

marques, procédés,

logiciels.

Elle représente les

dépenses

d'investissement

engagées pour
l'obtention d'un brevet ou d'un permis en vue de

son utilisation

industrielle et

commerciale.

L'amortissement est possible lors du renouvellement du

permis ainsi que

pendant la durée
probable de vie des brevets et logiciels.

1 500 000

Droit au bail

Montant versé à

l'occupant des lieux

précédent ou au

propriétaire pour
bénéficier d'un droit au

maintien dans les

locaux pendant une
certaine durée.

Non

240 000 000

Immobilisations corporelles

Une immobilisation corporelle est un actif physique détenu, soit pour être utilisé dans la production ou la fourniture de biens ou de services, soit pour être loué à des tiers, soit à

74

 

des fins de gestion interne et dont l'entité attend qu'il soit utilisé au-delà de l'exercice en cours.

Agencements,

aménagements de
terrains

Aménagements de la surface à exploitée.

Aménagements,

constructions et
installations Chèque bancaire n°

Non

7 000 000

Constructions

Il s'agit des

constructions dont

l'entreprise est

propriétaire et qui

peuvent être édifiées
soit :

-Bâtiments ;

-Installations générales, agencements,

aménagements des
constructions ; -Ouvrages d'infrastructure

Non

13 000 000

Autres biens

immobilisés

Il s'agit de l'acquisition

des matériels et
mobiliers de bureaux, des EPI et autres biens mobilier.

Les achats d'autres

biens immobilisés

sont inscrites au
débit des comptes

23 348 904

Autre immobilisation

Il s'agit des immobilisations créées par l'entreprise elle-même, pour ses besoins propres et des immobilisations construites par des tiers et inachevées à la date de l'inventaire (en fin d'exercice)

Immobilisations corporelles en cours

Construction d'un

nouveau bâtiment

(repos des chauffeurs camions)

 

Ces comptes sont

débités lors du

versement des

avances ou

acomptes par le
crédit d'un compte de trésorerie.

21 702 834

Immobilisations incorporelles en cours

Développement de

nouveaux logiciels et

études préalable à
l'extension du gisement de pouzzolane.

 

N.A (non

allouer)

Besoin en Fonds de Roulement permanent

295 000 000

Source : donnée interne de l'entreprise combinée à nos calculs.

75

Annexe 3 : coût détaillé des dépenses opératoires

+ Coût de location des matériels pour les travaux d'excavations et les opérations de reprise

Désignations

Prix de

locations/ jour

Nombre de jour de travail/ an

Total coût/ an (en FCFA)

Chargeuse sur

pneus Komatsu

WA470-6

300 000

304

91 200 000

Chargeuse sur

pneus ZL50G

300 000

304

0

Bulldozer

400 000

152

60 800 000

Coût annuel 152 000 000 FCFA

Coût mensuel 6 080 000 FCFA

Coût/ tonne 1 473 FCFA

+ Coût de la main d'oeuvre pour les travaux d'excavations et opérations de reprise

Désignations

Salaires

Primes

Durée de travail/ jour

mois

Total salaire/ an

Total prime/an

Total charge sociale 16,5%

Total charge fiscale 2,5%

Total coût (en FCFA)

Conducteur chargeuse sur pneus

250 000

40 000

8 heures

12

3000000

480000

574

200

87

000

4

200

141

Conducteur bulldozer

250 000

40 000

4 heures

12

1 500

000

240 000

287

100

43

500

2

600

070

Coût annuel 6 211 800 FCFA

 
 

Coût mensuel 517 650 FCFA

 
 

Coût/ tonne 126 FCFA

 
 

+ Coût de consommation en carburant pour les opération de reprise

Désignatio

Conso/heure

Heure

Conso

Nbre

Conso/moi

moi

Total

Prix

Total coût

ns

 

de travai l/ jour

/jour

Jour/ Mois

s

s

conso

litre gazoil

(en fcfa)

76

Chargeuse sur pneus

 

25 litres

8

200

25

5

000

12

60 000

570

34

200

000

Bulldozer

30 litres

4

120

25

3

000

12

36 000

570

20

520

000

Coût annuel

54 720 000 FCFA

 
 

Coût mensuel

4 560 000 FCFA

 
 

Coût/ tonne

1 105 FCFA

 
 

+ Coût de location des matériels pour les opérations de transport et livraison

Désignations

Nombre de

camions

Prix de

locations/ jour

Cible tour

Nombre de jour/ mois

Prix total/

mois

mois

Total coût (en FCFA)

Camion benne

5

120 000

1

25

15 000 000

12

180 000 000

Coût annuel 180 000 000 FCFA

Coût mensuel 15 000 000 FCFA

Coût/tonne 3 636 FCFA

+ Coût de la main d'oeuvre pour les opérations de transport et livraison

Désignation s

Salaire s

Prime s

Effecti f

Nombr e heure de travail/

moi s

Total salaire s

Total prim e

Total charg e social

Total charg e fiscale

Total coûts (en FCFA

 
 
 
 

jour

 
 
 

e

2,5%

)

 
 
 
 
 
 
 
 

16,5%

 
 

Conducteur

150 000

20 000

10

5

12

90 000

12

16 830

2 550

121

camion

 
 
 
 
 

000

000

000

000

380

benne

 
 
 
 
 
 

000

 
 

000

Opérateur

75 000

20 000

1

8

12

7 200

1 920

1 504

228

10 852

pont bascule

 
 
 
 
 

000

000

800

000

800

Coût annuel 132 232 800 FCFA

Coût mensuel 11 019 400 FCFA

Coût/tonne 2 671 FCFA

+ Coût consommation moyenne en carburant pour les opérations de transport et livraison

Désignati

Conso/

Heur

Conso

Effec

Nbre

Conso/

 

Tot

Pri

Total

ons

heure

e/ jour

moyenne/vo

tif

voya

mois

mo is

al con

x litre

coût

77

 

(en litre)

 

yage (en

litres)

 

ge/ mois

(en litre)

 

so/a n

gaz oil

en FCFA

camion benne

10

12

120

5

25

15 000

12

180

000

570

102

600

000

Coût annuel 102 600 000 FCFA

Coût mensuel 8 550 000 FCFA

Coût/tonne 2 072 FCFA

+ coût location des équipements du parcs mécanique

Désignations

Prix de location/j

Effectif

Heure de

travail /
jour

Nombre de jour/ mois

Prix total/ mois

mois

Total coût (en

FCFA)

Voiture

double cabine

42 667

1

8

25

1 066 675

12

12 800 100

Groupe électrogène

25 833

1

8

25

645 825

12

7 749 900

Coût annuel 20 550 000 FCFA

Coût mensuel 1 712 500 FCFA

Coût/tonne 416 FCFA


·
· Coût consommation moyenne en carburant pour les équipements du parcs mécanique

Désignati ons

Conso/ heure (en litre)

Heur

e de
trava il/ jour

Nbre
jour
mois

Conso moyen/ mois(en litre)

moi s

Pri x litre gaz oil

Total coût en FCFA

Groupe électrogè ne

10

8

25

2 000

12

570

13 68

0 000

Voiture
double
cabine

6.5

8

25

1 300

12

570

88920 00

Coût annuel 22 572 000 FCFA

Coût mensuel 1 881 000 FCFA

Coût/tonne 456 FCFA

+ Coût de la main d'oevre maintenance du parc automobile

78

Désignations

 

Salaire

Prime

Mois

Total salaire

Total prime

Total charges sociales 16,5 %

Total charges fiscales 2,5 %

Total coûts (en FCFA)

Mécanicien

250

40 000

12

3 000 000

480000

8574

87 000

4 341

 

000

 
 
 
 

200

 

200

Soudeur

250

40 000

12

3 000 000

480000

8574

87 000

4 341

 

000

 
 
 
 

200

 

200

Electricien

250

40 000

12

3 000 000

480000

8574

87 000

4 341

industriel

000

 
 
 
 

200

 

200

Aide

75 000

40 000

12

900 000

480000

227 700

34 500

1 642

mécanicien

 
 
 
 
 
 
 

200

Aide

75 000

40 000

12

900 000

480000

227 700

34 500

1 642

mécanicien

 
 
 
 
 
 
 

200

Pompiste

120

40 000

12

1 440 000

480000

316 800

48 000

2 284

 

000

 
 
 
 
 
 

800

Gardien

75 000

40 000

12

1 440 000

480000

316 800

48 000

1 642

 
 
 
 
 
 
 
 

200

Coût annuel 18 592 800 FCFA

Coût mensuel 1 549 400 FCFA

Coût / tonne 376 FCFA

+ Coût main d'oeuvre section administratif carrière

Désignations

Salaires

Total Primes

Mois

Total salaires

Total primes

Total charges sociales 16,5 %

Total charges fiscales 2,5 %

Total coûts (en FCFA)

Chef service

carrière

500

000

40

000

12

6

000

000

480

000

1

200

069

162 000

7 711

200

Adjoint chef

service carrière

250

000

40

000

12

3

000

000

480

000

8574

200

 

87 000

4 341

200

Coût annuel

 
 
 
 

12 052 400 FCFA

 

Coût mensuel

 
 
 
 

1 004 367 FCFA

 

Coût / tonne

 
 
 
 

244 FCFA

 

Source : donnée interne de l'entreprise combinée à nos calculs.

79

Annexe 4 : Tableau des cash-flows actualisé

Cash-flows

Cash-flows actualisée

Cash-flows cumulée

Année

-985 122 802

-895476627

-895476627

1

1

472

427

740

1216225313

320748686.2

2

1

472

427

740

1105793233

1426541919

3

1

472

427

740

1005668146

2432210065

4

1

472

427

740

912905198.8

3345115264

5

1

472

427

740

830449245.4

4175564510

6

1

472

427

740

755355430.6

4930919940

7

1

472

427

740

686151326.8

5617071267

8

1

472

427

740

624309361.8

6241380629

9

1

472

427

740

566884679.9

6808265309

10

1

472

427

740

515349709

7323615018

11

1

472

427

740

468232021.3

7791847039

12

1

472

427

740

425531616.9

8217378656

13

1

472

427

740

387248495.6

8604627151

14

1

472

427

740

351910229.9

8956537381

15

1

472

427

740

319516819.6

9276054201

16

1

472

427

740

290068264.8

9566122466

17

1

472

427

740

263564565.5

9829687031

18

1

472

427

740

240005721.6

10069692753

19

1

472

427

740

217919305.5

10287612058

20

1

472

427

740

198777744.9

10486389803

21

1

472

427

740

179636184.3

10666025987

22

1

472

427

740

163439479.1

10829465467

23

1

472

427

740

148715201.7

10978180668

24

1

472

427

740

135463352.1

11113644020

25

1

472

427

740

122211502.4

11235855523

26

1

472

427

740

111904508.2

11347760031

27

1

472

427

740

101597514.1

11449357545

28

1

472

427

740

92762947.62

11542120493

29

1

472

427

740

83928381.18

11626048874

30

1

472

427

740

76566242.48

11702615116

31

1

472

427

740

69204103.78

11771819220

32

1

472

427

740

63314392.82

11835133613

33

1

472

427

740

57424681.86

11892558295

34

1

472

427

740

51534970.9

11944093266

35

80

1

 

472

427

740

47117687.68

11991210953

36

1

472

427

740

42700404.46

12033911358

37

1

472

427

740

38283121.24

12072194479

38

1

472

427

740

35338265.76

12107532745

39

1

472

427

740

32393410.28

12139926155

40

1

472

427

740

29448554.8

12169374710

41

1

472

427

740

26503699.32

12195878409

42

1

472

427

740

23558843.84

12219437253

43

1

472

427

740

22086416.1

12241523669

44

1

472

427

740

19141560.62

12260665230

45

1

472

427

740

17669132.88

12278334363

46

1

472

427

740

16196705.14

12294531068

47

1

472

427

740

14724277.4

12309255345

48

1

472

427

740

13251849.66

12322507195

49

1

472

427

740

11779421.92

12334286617

50

81






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