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Culture et football au Cameroun. le cas du canon sportif de Yaoundé dans la région du centre; une contribution à  l'anthropologie du football

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par Mouafo Nopi ARNOUX
Université de Yaoundé I - Master en Anthropologie 2014
  

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I.1.5 Le sol

Dans l'arrondissement de Yaoundé 4e, il existe des pentes et collines entre les quartiers Essos-Kondengui-Sous manguier- Ekounou- Ekié-Mvog-Mbi et Awaï. Le sol est ferralitique c'est-à-dire de couleur rouge, qui découle de la décomposition des roches. Ce qui salie les maillots des joueurs et rend difficile le lavage desdits équipements. La route est bitumée et certains espaces sont boueux notamment l'air de jeu de stade malien. Ces collines contribuent non seulement à pratiquer la courses de résistance afin de se mettre en forme, mais aussi permet selon les propos d'un joueur du Canon, d' « économiser l'argent de taxi au retour ».

I.1.6 L'hydrographie

Les cours d'eau traversant l'arrondissement de Yaoundé 4e sont d'une importance mineure parce que ne servant pas à une exploitation quelconque. Néanmoins, il faut dire que ces cours permettent d'irriguer les cultures de contre saison par les riverains. Cependant, ils servent malheureusement de dépotoir de déchets ménagers.

I.1.7 L'architecture

L'architecture de Yaoundé 4e tout comme celle de la ville toute entière, est régie par des constructions peu ordonnées du fait du traçage et du bitumage tardif des routes, qui ont engendré ces constructions anarchiques. Parlant du matériau de construction, nous avons observé des maisons en matériaux provisoires majoritaires, faits en terre battue, crépies et parfois peintes ; et des maisons en matériaux définitifs minoritaires forgées avec des parpaings et du béton, crépies et peintes.il n'existe presque pas l'architecture climatique, ni évolutive encore moins vernaculaire. Ce manque d'organisation architecturale a réduit les espaces de divertissement. Ceci est visible au niveau du stade malien où juste aux alentours (deux à trois mètres) dudit stade, on retrouve une école, une Eglise, un marché de planche, des bars et maisons d'habitations et surtout le tronçon Mvog-Mbi - Nkolndongo - Mvog-Ada. Les joueurs à travers des tirs et frappes de balles, détruisent la toiture des ces infrastructures, troublent le déroulement des cours et du culte et, consomme le temps consacré au jeu plutôt à la recherche du ballon.

I.2 LA PRESENTATION HUMAINE DU MILIEU DE L'ETUDE

Le peuple Ewondo de Nkolndongo comme tout peuple, à une ethnogenèse qui est plus ou moins semblable à celle des autres.

I.2.1 L'origine des Ewondo

Le peuple Ewondo est un sous-groupe des Béti, venant du grand groupe Pahouin. Les traditions historiques assez précises des Béti permettent en réalité de situer leur origine au nord de leur habitat actuel. Ce peuple selon certains textes serait venu de l'Egypte ancienne. Suite à la décadence de l'Egypte, ajouté à cela l'assèchement total du Sahara, les Béti (Seigneurs, Hommes libres) descendent au niveau de l'Adamaoua. Où ils seront repoussés par la pression de l'Islam à travers les conquêtes d'Ousmane Dan FODIO. Ainsi que celle des autres groupes humains en déplacement perpétuel à cette époque. Pour cela, ils se sont dirigés vers le Sud et ont rencontré le Yom ou la Sanaga comme un obstacle infranchissable. C'est vers les années 1790 que cette traversée est rendue possible et selon la tradition orale, elle se serait déroulée sur le dos d'un Ngân Medza, «  mythique serpent ». Devenue historique, cette traversée a eu lieu à plusieurs endroits du Yom. On a cet effet Ebebda pour les Eton, les Ewondo et les Manguisa ; les chutes de Nachtigal pour les Bene ; le voisinage de Mbandjock pour les Emveng et le côté de Nanga Eboko pour les Bulu et les Yebekolo.

 

Les Ewondo occupent les départements du Mfoundi (Kondengui, Nkolndongo...) et de la Mefou Akono, dans la région du Centre. Ils se retrouvent aussi dans le département de l'Océan, région du Sud. En tant qu'occupants de Yaoundé, capitale du Cameroun, ils sont contraints à la cohabitation avec d'autres groupes ethniques tels que les Bamiléké, les Foulbés, les Duala... et des ressortissants d'autres pays d'Afrique et du monde. Ils sont limitrophes dans la région du Centre d'avec les Eton, les Bassa, les Bene, les Mvele, les Mbida Mbani. Au sud, ils sont limitrophes d'avec les Bene, les pygmées Bakola, les Mvae, les Boulou et les Ntumu. 

Le peuple Ewondo est aussi un peuple dont l'origine ethnonymique a connu plusieurs variantes : on a eu lors du protectorat allemand (1895) dirigé par les pères Pallotins les appellations suivantes : Enwondo, Ewonde, Ewondos, Ewundu, qui serait l'ancêtre de la population. D'autres auteurs estiment que ce nom signifierait arachides du fait de leur surpopulation. Avec l'arrivée de la capitale, ce peuple Ewondo était appelé les Jaunde ou Yaunde. C'est dire que ce nom serait semblable à un pseudonyme. Descendants du grand groupe Béti dont l'ancêtre éponyme fut Béti be Nanga, ils sont aussi appelé les kóló d'où le nom Béti be kóló  ou kóló-Béti  parce que ne voulant pas être confondus aux Ewundu, « arachides ».

Les Ewondo seraient selon les textes de Christophe Bertrand MESSINA (1998) issus de l'union d'un Betsinga et d'une Mangissa dont les aïeux seraient Manguissa et Eton. S'étant sédentarisés d'abord à Yaoundé, ils ont occupé tour à tour par la migration Yaoundé par Nkong, Abok, Nlong, voie longeant vers les Bassa empruntée par les Mvog-Name, Les Mvog-Fuda Mballa et Yaoundé par Oveng, Ngoumou, Akono, Olama, itinéraire central suivi par les Mvog Atangana Mballa. 

La population Kóló ou Ewondo est estimée à environ 1 000 000 de personnes. En 1990, elle était de 250 000 âmes, comprenant les clans Mvog-Fuda Mballa ; Mvog Tsungui Mballa ; Mvog Atangana Mballa ; Mvog Nama et Mvog Esom Ndana. Plusieurs autres groupes sont aujourd'hui considérés comme les Ewondo : c'est le cas des Kombe, des Esom, des Osa, des Yanda et des Etudi, qui ont été des Beloa, « esclaves » ou Mintobo, « allogènes » acceptés par adoption.

Les Ewondo de Mvog-Mbi ou de Nkolndongo entendu par là les descendants ou le clan ou lignage Mbi, serait selon Henri NGOA (35) les descendants de MBI MENGUE qui a pour ancêtre TSUNGUI MBALLA. Le quartier Nkolndongo, situé à Awae, est limité à l'Est par Kondengui, au Nord par Mvog-Ada et par le centre-ville, au Sud par Mvog -Atangana Mballa. Par ailleurs, dans notre sujet, les joueurs venant d'ailleurs seraient considérés comme des Mintobo, « allochtones » ou Nnen, « étrangers » ou encore Belobolobo, « qui ne parle pas l'ewondo » parce que ne maîtrisant pas la culture d'où une absence de cohésion dans la transmission de certains items culturels et une enculturation voire acculturation du sujet entrant.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand