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Les conseils de développement entre « empowerment » et démocratie participative

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par Yannis ALAYA
Université Reims Champagne Ardenne - Master Aménagement et Urbanisme 2017
  

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2.2 Choix du conseil de développement (CD) comme instance d'étude

Le travail réalisé par l'ADELS, pour recenser et organiser les dispositifs existants, a été un travail long, qui n'a pas été repris et mis à jour depuis 2007. Cela montre la difficulté de réunir les informations pour pouvoir en faire une nouvelle analyse. Me concernant, l'analyse des CD me semble importante pour continuer ce travail que j'ai réalisé durant mon stage au sein du Conseil de développement du Pays Dignois, lors de ma première année de master à IATEUR.

L'un des travaux majeurs, que j'ai pu suivre au sein du CD, avez pour but de lancer une nouvelle instance de démocratie participative sur la commune de Digne-les-Bains auprès des habitants concernés. De plus, mon maitre de stage, Julie Esposito, anciennement animatrice du Conseil de Développement du Pays Dignois et du conseil citoyen de la ville de Digne-les-Bains, m'a fait part de ses interrogations sur la place qu'occupe les habitants et plus largement la société civile dans les dispositifs de participation. Le troisième volet de la réforme territoriale de la loi de Nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRe) appliquée au 1er janvier 2017, a d'avantage modifié la carte des CD sur le territoire avec son projet de redéfinition des compétences départementales et régionale.

Sur un aspect, cette fois-ci, plus technique, la position des CD comme dispositif intercommunal représente un vecteur de développement de la culture de la participation dans les territoires en proposant des outils méthodologiques. Son champ d'application à une échelle plus large permet la mise en place d'outils plus adaptés à la participation des citoyens, dans le cadre de la politique de la ville. Elle rassemble plusieurs dispositifs de participation et d'une plus grande autonomie de décision.

Mon analyse se fera par l'intermédiaire d'une étude de cas provenant de deux conseils de développement. Celui du Pays Dignois, où j'ai pu suivre son travail durant une immersion préprofessionnelle, et celui de Châlons-en Champagne, où j'ai pu avoir un contact via le réseau d'anciens étudiants de IATEUR. De plus, mon choix s'est porté sur l'organisation, assez différente, de ces deux dispositifs, sur deux territoires géographiquement opposés.

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2.2.1 Création de la loi Voynet et des conseils de développement

En se basant sur la définition apportée par Alain FAURE, Directeur de recherche en science politique au CNRS, sur le site Dicopart (dictionnaire critique et interdisciplinaire de la participation).

« Le « conseil de développement » est un dispositif apparu dans deux lois françaises (les Lois Voynet du 25 juin 1999 et Chevènement du 12 juillet 1999) pour instituer un espace de débat à la croisée du développement durable et de la démocratie participative au niveau intercommunal. » [...] « ce sont des instances de consultation qui doivent permettre la production de choix publics plus collectifs et mobilisant des représentants de toutes les composantes de chaque société locale ».

La loi d'orientation pour l'aménagement et le développement du territoire (LOADT, dite loi Pasqua° du 4 février 1995, la loi d'orientation pour l'aménagement et le développement durable du territoire (LOADDT, dite loi Voynet) et la loi Urbanisme et habitat du 2 juillet 2003 ont organisé l'aménagement du territoire sur de nouveaux espaces locaux comme les Pays et les agglomérations. L'ambition attendue de réduire les inégalités territoriales de développement, au développement des territoires, en donnant à chacun d'entre eux la capacité d'être acteur de son propre projet de développement. Les Pays et les agglomérations sont reconnus comme plus efficaces, pour construire un projet de développement, que les communes. À travers les Conseils de développement les Pays et les agglomérations bénéficient du soutien de l'État et de la région, dans le cadre du contrat de territoire passé entre les deux partis. Ces conseils de développement « sont des assemblées consultatives appelées à associer la société civile aux projets de territoires. Ils permettent aux acteurs locaux, aux corps intermédiaires et aux citoyens de participer à la définition et à la mise en oeuvre du projet territorial de développement. Ils enrichissent, sans s'y substituer, la démocratie représentative ».47

La conjonction favorable de la fin des années 90, au développement de politique volontariste que nous avons pu voir se construire dans la première partie, apporte un élan fort autour des politiques de participation et de concertation institué par la loi de décentralisation et de coopération intercommunale du 6 février 1992 relative à l'administration territoriale de la République. La loi Pasqua du 4 février 1995, instituant les Pays sur la thématique de l'aménagement des territoires axés sur le développement local et la loi Voynet porté par la gauche lors des élections législative en juin 1997.

47 Philippe Langevin, ADELS, (2009), « Conseils de développement de Pays et d'agglomération, Modes d'emploi », ADELS, Condé-sur-Noireau. P20.

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