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Impact socio-economique de la cohabitation entre population insulaire et hippopotame: cas de la commune de Ayorou


par Maman Bassirou Yaou Abdou
Université de Tillaberi  - Licence 2019
  

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3.3 Discussion

3.3.1 Les aspects-socio-économiques

Les différentes enquêtes effectuées sur les îles du fleuve ont été très efficace pour atteindre nos objectifs. Ainsi, les principales activités des habitants de cette zone sont la culture pluviale (mil, niébé...), le maraichage, la pêche, l'élevage et le tourisme. L'écrasante majorité de la population (70%) sont des agriculteurs et les 11% et 19% représente les pêcheurs et commerçants. Ces résultats sont similaires à ceux de Ben Mohamed (2010). Les formes indirectes des dégâts jouent beaucoup plus sur la communauté à travers des impacts sociaux, après un cas de mort ou d'agression physique d'une personne ou d'animal domestique, il va y avoir un ralentissement des activités quotidiennes de la population. Plusieurs scolaires ne peuvent plus participer régulièrement aux cours, le calendrier cultural aura du mal à être respecter, avec pour conséquence une mauvaise récolte, aggravant ainsi la précarité qui affecte déjà plusieurs personnes. On assistera également à une baisse des activités de pêche qui se traduit par un manque à gagner en terme nutritionnelle et monétaire. Alors l'économie déjà fragile prendra un coût sérieux.

3.3.1.1 Dégâts sur les cultures, l'élevage, la pêche et la navigation

En effet notre étude démontre que les cultures des riz, patate douce, oignon, courge sont les plus attaquées des cultures. Les dégâts sont occasionnés essentiellement de nuit sur les cultures aussi bien sur la terre ferme pour celles dites de contre saison et eau peu profonde pour le riz. Les dégâts causés aux cultures par les hippopotames résultent du piétinement et de prélèvements alimentaires importants ayant des conséquences néfastes sur la production agricole. Ces résultats sont conformes à ceux de Maha (2012) qui affirme que le maïs, le riz et le sorgho sont les cultures les plus dévasté au Cameroun par les hippopotames et au Benin Amoussou (2006) affirme que les incidents de dévastation des cultures par les hippopotames surviennent surtout sur les cultures bien feuillues (maïs, manioc, coton) ou prêtes pour la récolte.

Quant aux animaux les bovins représentent 55% des animaux les plus attaqué suivi respectivement des ovins 17% et caprin 13%. Le 4 avril 2010 un hippopotame mâle solitaire a tué 10 brebis, 6 vaches et 1 boeuf de trait et la nuit suivante 2 boeufs de trait à nouveau. Les autorités n'ont quant à elles pas prévues des mesures de compensation et pire la population n'est pas assez sensibilisée sur l'importance économique et écologique des hippopotames. Les quelques rares personnes qui juge qu'il est important de préserver les hippopotames sont celles

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qui bénéficient des retombés de l'écotourisme (Ali, 2011). Et dans les activités de pêche et navigation, le dégât causé par les hippopotames d'après nos enquêtes concerne la destruction des filets, nasse, hameçon et les pirogues. Certains pêcheurs auraient abandonné la pêche à cause de la répétition de ces incidents et d'autres évitent simplement les pêches nocturnes. Le filet, l'hameçon et la nasse sont les matériels de pêche les plus détruits par ces pachydermes d'après les réponses collectées auprès des enquêtées. Un peu plus du tiers des personnes enquêtées ont été pourchassé par les hippopotames au moins une fois sur l'eau lors de la pêche ou de la navigation. Les hippopotames détruisent de façon fréquente les filets qui sont installés sur leur passage. Selon Ollo et al (2009), les hippopotames seraient responsables de dégâts sur l'élevage et les filets de pêche (soit respectivement 49,5% et 28,6% de citation) ainsi que de quelques accidents mortels sur les pêcheurs par des femelles suitées au Burkina. Aussi Ali (2011) affirme que les hippopotames occasionnent des dégâts sur les cultures, le bétail, les embarcations, les engins de pêche et les accidents physiques avec des blessures souvent graves et mortels sur les humains.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault