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L'impact de taux de fécondité sur la croissance économique de la rdcongo de 1997 à  2017


par prosper Kangolo shako
UNIKI - LICENCIE  2019
  

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Section II Evidences empiriques

Les différentes questions soulevées sur le point de savoir quel impact la croissance démographique peut avoir sur la croissance économique ont porté plusieurs économistes et démographiques à analyser les phénomènes. Ils ont réalisés de nombreuses études à ce sujet.

En 1958 la liaison dynamique entre croissance démographique et accumulation du capital est décrite par les analyses pionnières de COAL ET HOOVER59(*). Ils identifient sur une double base théorique et empirique, une série d'effets démographiques négatifs sur les conditions d'accumulation. L'effet de diversion directement productifs; l'effet dilution du capital résulte arithmétiquement de la dynamique dont le dénominateur est l'effet de dépendance relie négativement la capacité d'épargne d'un ménage ou de l'économie avec la part des inactifs par rapport à la population active. Simultanément et sous l'influence des modèles de développement dualistes, certains analystes insistaient alternativement sur les capacités d'absorption d'une force de travail qui suit le rythme de l'accroissement démographique et sur les risques de paupérisation de masse lié au développement du cercle vicieux élargie entre la croissance rapide de la population, la pression sur l'accumulation, le chômage et le sous-emploi. Enfin, les ratios de dépendance importants impliqués par la forte croissance démographique. Conduisaient à l'augmentation du besoin en investissements démographiques non directement productifs et limitai corrélativement le capitale disponible pour les investissements directement productifs.

SIMON KUZNETS, indiqué que, pour 40 pays en développement entre 1950 et 1964, il n'avait pas existé de corrélation entre l'essor démographique et la croissance de la production individuelle60(*).

Pour le démographe ANSLEY COALE et l'économiste Edgar HOOVER qui ont élaboré, en 1958 un modèle innovant de l'effet démographique sur le bienêtre matériel, leur travail juge la croissance démographique nuisible au développement économique. COALE et HOOVER ont soutenu qu'une réduction du taux de natalité pourrait élève, le revenu individuel selon trois modalités importantes, en premier lieu, des niveaux de fécondité plus faibles ralentiront l'augmentation de la population active future. Dès lors, le montant des investissements pour assurer un capital constant par travailleur pour un nombre croissant d'actifs diminuerait et permettrait d'en consacrer une proportion accrue à l'augmentation du capital par actif. En second lieu, la réduction de la fécondité, du nombre d'enfants, permettra de transférer des financements publics affectés à l'éducation et à la santé pour les investir dans le capital matériel, ce qui selon l'hypothèse de COALE et HOOVER, constituera un emploi plus productif des dépenses de l'Etat.61(*)

Pour NANCY BIRDSALL62(*), les recherches ultérieures n'ont pas confirmé les conclusions de COAL et de HOOVER. Pour un montant d'investissement donné, l'accroissement de la population active se traduit par une baisse de capital par travailleur, donc l'importance quantitative pour la production apparait toutefois réduite. Le transfert de moyens vers l'éducation au quel s'intéressaient Coal et Hoover, n'a pas été corroboré non plus par des recherches ultérieures. Les facteurs démographiques n'exercent pas un effet indépendant notable sur le part du PIB affectée à l'éduction et aux autres programmes de prestations sociales. En autre, on voit de plus en plus, dans l'éducation et la santé, non des dépenses de la consommation, mais des investissements dans le capital humain dont les rendements peuvent égaliser ceux des investissements dans le capital matériel, voire les dépasser.

Certains modèles (LIEBENTEIN 1954 ; NELSON 1956)63(*), décrivent sur ces bases, une trappe d'équilibre de niveau dans laquelle la croissance démographique engluait la croissance du revenu par tête. Toutefois, à cette époque (autour de 1960), La discussion des conséquences macroéconomiques était fondée sur les modèles consacrés aux autres usages essentiellement des modèles de croissance économique.

L'important support politique en faveur de mesures de réduction des preuves scientifiques finalement évanescentes. Ces interventions de politique démographique étaient toutefois justifiées par les prétendus bénéfices aux niveaux individuels et collectifs qu'elles permettraient.

ROUGIER (1998)64(*) tente de vérifier sur la période de l'étude la validité de l'hypothèse forte de Malthus selon laquelle la population est un obstacle à la croissance économique (croissance de la richesse) et de produit. Il intègre à son analyse les variables de fécondité et de mortalité.

Partant de l'équation Blanchet (fonction de production à rendements d'échelle décroissants avec un seul facteur, le travail). Il démontre , à partir de plusieurs modèles économiques(mêlant des données transversales pour 81 pays en développement à des séries temporelles de taux de croissance ordonnée en 9 sous-périodes quinquennales allant de 1950-1955-1994 ) dans un premier temps, que la relation statistique entre la croissance du PIB et celle de la population semble passer selon les blocs continentaux, d'une relation positive ou presque nulle et non significative à une relation négative dans un deuxième temps. Il a remarqué que les coefficients de régression sont positifs pour les pays à faible revenu moyen et négatif pour ceux à niveau de revenu par tête supérieur. Ce qui traduirait que l'hypothèse de Malthus, dans ce cas, est rejeté. Toutefois, en intégrant les indicateurs de transition démographique, la relation dynamique entre la population et croissance au cours du processus de transition démographique est caractérisée d'abord par un signe négatif et élevé. Ensuite, par une relation positive lorsque la baisse du taux de fécondité s'accompagne d'une baisse de la mortalité. Au total, dans les années récentes, l'impact net de la démographie sur la croissance de revenu par tête serait négatif. Il remarque toutefois que la majeure partie des contributions à la perspective révisionniste développent essentiellement des arguments qualitatifs et ne sont pas susceptibles de fournir aucune évaluation d'importance des effets nets agrégés de la croissance démographique sur les évolutions économiques.

Pour WILLIAM EASTERLY65(*), auteur de l'ouvrage, «les pays pauvres sont-ils condamnent à le rester », les prévisions alarmistes concernant le déséquilibre entre la croissance de la population et la croissance économique ne sont jamais réalisées. En témoigne l'exemple suivant :

Paul EHRLICH66(*) , dans son ouvrage « cri de coeur », paru en 1968 prédisait une famine sans précédent dans plusieurs pays d'Afrique, d'Amérique du sud et d'Asie qui finirait par décimer un cinquième de la population mondiale, car de 1960 à 1998 la population a plus que doublé alors qu'en même temps la production alimentaire avait plus que triplé. Ainsi Il y a suffisamment des ressources disponibles pour faire face à ce fléau.

LESTER BROWN,67(*) du Word Watch Institute, également une alarmiste, a déclaré dans un communique de presse qu'il a publié en 1999 lors de la sortie de son livre titre « Au-delà de Malthus » que le monde récolte les conséquences d'une croissance de la population non contrôlée et que les offres en eau sont insuffisantes pour combler les demandes de cette croissance effrénée de la population depuis plus d'un siècle et ceci dans plusieurs pays.

Le Word Watch Institute a, de son coté, alerté dans sa publication intitulée «Etat de la planète 2000 »68(*) que la croissance démographique pourrait alterner le progrès économique plus brutalement qu'aucune tendance attisant tous les autres problèmes sociaux et environnementaux.

Dans un autre ordre d'idées, il cite l'article suivant «la croissance économique depuis l'an un million avant J-C » de MICHAEL KREMER69(*), qui parle d'une relation positive entre population initiale et la croissance économique à l'instant de ces prédécesseurs KUZNETS ET BOSERUP. Plus la population est élevée, plus on a un meilleur potentiel créatif et plus de personnes pour soutenir le coût du développement et en tire parti. Ce qui devrait permettre à la société d'entretenir plus de bouches. En conclusion, la population devrait s'accroitre.

De son coté, Cédric DOLIGER70(*) dans son article intitulé «démographie et croissance économique en France après la seconde guerre mondiale » analyse la relation entre les deux variables à travers une approche clio métrique. Son étude est déclinée en trois approches :

Ø L'analyse de la relation entre la croissance économique et la population ;

Ø L'analyse de relations entre la croissance économique et les indicateurs démographiques

Ø L'analyse de la relation entre la croissance et les facteurs influant sur l'évolution démographique.

Les résultats majeurs de son étude ont confirmés l'existence de relation entre la croissance économique et la démographie, une relation directe de la croissance économique aves la croissance de la population et une relation indirecte de la population avec la croissance économique et ceci par l'intermédiaire de variables économiques.

Puisque c'est la classe la plus jeune qui dynamise l'économie Française et, de ce fait, l'attention doit être portée essentiellement sur les décisions d'avoir des enfants. Ensuite, selon lui, cette relation entre les sphères économique et démographique s'exerce via le marché du travail, notamment à travers le salaire (qui se traduit par un effet revenu et un effet prix) et le chômage (car l'inactivité génère également la procréation). Ce qui a pour conséquence une réorganisation des politiques salariales qui ne sont plus maintenant centrées sur une augmentation des salaires, mais plutôt dirigées vers des politiques familiales visant à atténuer les pertes occasionnées sur le marché du travail par des naissances. Ainsi, toute politique visant à accroitre l'économie pourra être soit démographique, selon les objectifs à atteindre, les contraintes posées et les évolutions autorisées.

WILLIAM EASTERY71(*) , toutefois s'abstient de conclure sur la relation entre les deux variables. Selon lui, subventionner le contrôle des naissances demeure une problématique, car les avantages et coûts nets des naissances sont très incertains et par ailleurs, il existe bien de pays qui, en dépit d'une croissance démesurée de taille de leur population, arrivent à garder un niveau de vie standard. De ce fait, il conviendrait mieux de laisser chaque pays décider si une population plus nombreuse crée une pression intolérable sur ses ressources naturelles ou s'il s'agit d'un terreau propice au développement de nouvelles idées et une nouvelle source de recette fiscales.

Pour RACHELLE et RALPH HERVE, RENAUD ET WATA72(*), dans leur mémoire intitulé « l'impact de la croissance démographique sur la croissance économique dans les pays en voie de développement de 1980 à 2008 : une analyse sur les données de panel » arrivent à conclure que la croissance économique de la population nuit à la croissance économique, tel que le concevait Malthus. En soutenant les hypothèses de SOLOW selon les quels : « plus les taux de croissance de la population est élevé, plus le pays est pauvre ; plus le taux d'épargne est élève, plus le pays est riche » et ils suggèrent que pour réduire le déséquilibre entre la population et la croissance économique et relever le niveau du PIB par habita, les PMA doivent mettre en place une politique axée sur :

v Un contrôle de natalité de manière incitative ou coercitive qui repose sur l'éducation, la sensibilisation et l'encadrement des populations

v Un programme économique visant une accumulation constante et soutenable des richesses en identifiant les avantages comparatifs du pays pour une meilleure spécialisation sur le marché international.

Pour A. NAYIHANBA (2015)73(*), les résultats de la modélisation économique montrent que le dividende démographique observé jusqu'à présent sur le continent n'a pas eu un effet notable sur la croissance économique. Cela s'explique par les ratios de dépendance toujours élevés sur le continent notamment dans sa partie subsaharienne.

Pour ce faire l'accroissement de la population en âge de travailler devrait s'accompagner de politiques adéquates notamment en matière de santé ; d'éducation et emploi afin de rendre cette population économiquement productive. Dans le cas contraire, l'augmentation de la population en âge de travailler pourrait constituer un facteur de déstabilisation pour les pays. Au chapitre des insuffisances de cette étude on peut noter qu'elle s'est particulièrement intéressée à la baisse de ratio de dépendance résultant de l'augmentation de la part des personnes en âge de travailler sur la croissance économique.

DIDIER BLANCHET74(*), constante que l'analyse était restée sur une hypothèse d'économie fermée. Une approche en économie ouverte tendrait à relativiser encore davantage les conséquences des changements démographiques : elle conduit à traiter rendement du capital et salaires comme exogènes, ce qui réduit à peu de choses les variables sur lesquels la démographie peut avoir un impact. Mais on ignore par-là même le fait que les autres pays, au moins les pays développés, connaissent peu les mêmes évolutions démographiques. L'approche en économie fermée est donc une façon de prendre en compte ce parallélisme des évolutions démographiques, au moins pour ces pays développés.

Selon ERIC ROUGIER75(*), la sédimentation de résultats au moins convergents ou contradictoires dans ce domaine de recherche qui a pu conduire à ce que l'hypothèse malthusienne d'une relation négative dans le long terme entre la croissance démographique rapide et l'évolution des niveaux de vie ait pu être sérieusement mis en doute. L'articulation de ces résultats stratégiques peut se résumer de façon assez concise. De nombreux économistes en reconnaissant et prenant en compte les rétroactions positives de long terme qui contrebalancent les effets négatifs de court terme de la croissance démographique, ont insistent sur le rôle des institutions (marchés, Etats, réglementation).

CANALIS EMILIE ET EBERT CORINNE76(*) , remarquent que les pays présentant une corrélation positive entre les phénomènes de croissance et population sont des pays développés, industrialisés, et qui ont achevé leur transition démographique. Ces pays à économie de marché ont connu une période de forte fécondité, de l'après-guerre jusqu'au milieu des années soixante. Mais arrivent à conclure que le lien entre croissance démographique et croissance économique est loin d'être direct ; de nombreuses autres variables doivent être pris en compte dans le débat.

Le facteur travail constitue un des piliers de l'analyse. En effet il nous semble nécessaire de prendre en considération la qualité de ce facteur pour comprendre la diversité du problème selon les pays.

* 59 A. COALE ET E. HOOVER, Op. Cit.P27

* 60 A. COALE ET E. HOOVER, Population Growth and Economic Development in low-income countries :Acase study of indias prospects, Princetown, NJ, Princetown university press, 1958

* 61Idem

* 62 NANCY BIRDSALL, Economic analysis of rapid population Growth, dans World Bank Research observer4,Numéro 1,janvier 1999

* 63 LIEBENTEIN H. A theory of economy-demographic development, Princtown,NJ, Princeton University press, 1954

* 64E. ROUGIER, Croissance économique, croissance démographique et hétérogénéité des niveaux de développement : éléments d'analyse Document de travail numéro 26, Université Montesquieu- Bordeaux IV, France, 1998

* 65 W. EASTERLY, Les pays pauvres sont-ils condamnés à le rester ?, Groupe Arolles, Paris, 2006, Pp 200-500

* 66 P. R. EHRLICH, The population bomb, SIERRA CLUB, Ballantine BOOK, ISBN1568495870, University, Stanford, ETATS-UNIS, 1968, Pp. 550-720

* 67 L. R. BROWN , Berpon Malthus : Nineteen dimension of the population challenge(with Gary gardener and Brian Halweily, University Rutgers, Etats-unis, 1999

* 68 Http//www.wold watch.org, Etat de la planète de 2000-2001

* 69 M. KREMER, Population growth and technological :on million B-cto 1990, Quarterly journal of economics, volume 108,1990,pp681-776

* 70 C. DOLIGER, Démographie et croissance économique en France après la seconde guerremondiale : approche Clio métrique, Université Montpellier I, France, 2003

* 71 W. EASTERY, Effects of population growth on the economic development of developing countries, Annalise of the Americas Academy of political and social science,N°369, 1995

* 72 RACHELLE ET R. HERVE, RENAUD ET WATA, Op.cit. p72

* 73 A. NAYIHANBA, Dividende démographique et croissance économique : quelle perspectives pour l'Afrique ?, STAATECO, N°109, 2015, Pp102

* 74 D. BLANCHET, L'impact des changements démographiques sur la croissance et le marché: théorie et incertitudes, Revue d'économie politique Vol.111, 2001-2004, P560

* 75 E. ROUGIER, Op.cit.P27

* 76 E. CANALIS ET C. EBERT, Op.cit. P308

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote