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Biens échangeables et croissance économique en rdc


par Moise Malangu
Université de Mbujimayi - Licence en économie de développement 2020
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITE DE MBUJIMAYI

Fondation Cardinal Joseph Albert MALULA

B.P : 225 MBUJIMAYI

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

« Les biens échangeables et croissance économique en Rd. Congo »

Travail de Fin d'Etudes présenté et défendu en vue de l'obtention du grade de Licencié en Sciences Economiques de Gestion

Option : Economie

Par : MALANGU KABANGU Moïse

Année Académique 2019-2020

I

Epigraphe

récolte »

« Qui parle sème ; qui écoute

PHYTHAGORE

II

DEDICACE

Au Créateur du ciel et de la terre

A mes très Chers parents KABANGU KALALA Pierre et Bernadette

TSHIYAMBA ;

A ma Chère Tante Jeannette MBOMBO ;

A mon Directeur Monsieur le Professeur KALONJI NSENGA Joseph et

Rapporteur de ce travail Madame Assistante NGOMBA KABONGO Esther
Au Révérend Abbé Célestin Maurice MBAYA
Au Révérend Père Honoré KADIMA
A la Révérende Soeur Rose NTANGA
A Jaël NGALULA, ma très Chère Epouse
A mes oncles et tantes
A mes Frères et Soeurs
Aux amis et collègues de promotion ;
A tous ceux qui me sont chers.

MALANGU KABANGU Moïse

III

REMERCIEMENTS

Arriver au terme de ses études quel que soit le niveau ou cycle, cela n'est pas un fait de hasard, c'est le fruit de peines et d'endurances multiples.

Ainsi, pour batailler ce chemin quinquennal, nous n'avons pas été seul, nous avons bénéficié le soutien de certaines personnes à qui ce travail remercie.

Déprime à bord, notre gratitude va à l'endroit de l'Eternel Dieu Tout puissant, Maitre de temps et de circonstances ;

A la Révérende Soeur Jeannette MBOMBO pour ses multiples sacrifices ;

A mon Directeur Joseph KALONJI NSENGA et Rapporteur Madame Esther NGOMBA KABONGO de ce travail qui ont donné le sens au travail ;

Aux professeurs, Chefs de travaux et Assistants de la Faculté de Sciences Economiques et de Gestion pour leur disponibilité dans les échanges scientifiques ;

Au Révérend Abbé Célestin Maurice MBAYA pour ses multiples sacrifices envers nous au plan spirituel ;

A mon épouse, Jaël NGALULA KABONGO qui m'a encouragé à persévérer quel que soit le moment;

A la Révérende Soeur Rose NTANGA qui nous a appris à pêcher au lieu et place à mendier ;

Aux amis et collègues de promotion pour l'esprit de partage au plan scientifique;

A tous ceux qui nous ont soutenu d'une manière ou d'une autre, trouvent ici l'expression de notre gratitude.

MALANGU KABANGU Moïse

IV

IN MEMORIUM

Une pensée pieuse avec consternation en mémoire de (d') :

Astrid MUSUMBA, notre chère Maman d'heureuse mémoire ;

Augustin NGINDU, frère aimé d'heureuse mémoire ;

Tous ceux qui nous sont arrachés de notre affection, Paix à leurs âmes.

MALANGU KABANGU Moïse

V

LISTE DES ABREVIATIONS B.C.C : Banque Centrale du Congo

D.W : Durbin Watson

F : Test de Ficher

F.M.I : Fonds Monétaire International

GATT : Accord Général sur les Tarifs douaniers et le Commerce

I.D.E : Investissement Direct à l'Etranger

I.N.S : Institut National de Statistique

M.P : Matières Premières

M.P. : Matières Premières

O.C.D.E : Organisation de Coopération et de Développement Economique

P.I.B : Produit Intérieur Brut

P.N.U.D : Programme National des Nations Unies pour le DéveloppementProd : Production

R.D.C : République Démocratique du Congo

Rec.Agri : Recettes de produits agricoles

Rec.Ind : Recettes de produits industriels

Rec.MinHyd : Recettes de produits miniers et hydrocarbures

T : test de student

U.E : Union Européenne

U.S.A : Etas unis d'Amérique

U.S.D : Dollars américains

LISTE DE TABLEAUX ET FIGURES

Tableau 001 : Cours de principaux minerais

Tableau 002 : cours mondiale du Cuivre Coté

Tableau 003 : Cours du zinc-cobalt-or

Tableau 004 : Cours du pétrole

Tableau 005 : Evolution de cours de produits végétaux

Tableau 006 : Cours de principaux produits végétaux exportés

Tableau 007 : Exportations de la RDC par destination

Tableau 008 : Répartition de recettes issues des exportations

Tableau 009 : Importations de la RDC par pays ou région de provenance hausse

Tableau 010 : termes de l'échange

Tableau 011 : Recettes des importations

Tableau 012 : Balance de paiement en millions de dollars

Tableau n° 013 : Recettes issues des exportations de produits miniers et hydrocarbures

Tableau n°014 : Recettes de produits agricoles

Tableau n°015 : Recettes de produits industriels

Tableau n°016 : Part en pourcentage des exportations dans le P.I.B

Tableau 017 : Balance commerciale

Tableau 018 : Estimation des paramètres

Tableau n°019 : Test de stationnarité de la série P.I.B

Tableau n°020 : Les autres tests de validation

GRAPHIQUES

Graphique 001 : Evolution de cours mondiale du cuivre Graphique 002 : Cours de 3 minerais

Graphique 003 : cours de produits végétaux exportés Graphique 004 : Evolution des recettes des exportations Graphique 005 : Le terme de l'échange

DIAGRAMMES

VI

Diagramme n°001 : Répartition des recettes des exportations

1

0.1. INTRODUCTION

De nos jours, aucun pays ne peut vivre en autarcie. A l'avènement de l'ère industrielle, plusieurs nations avaient pour préoccupation la croissance et le développement de leurs économies comme l'un des objectifs du carré magique de Nicolas Kaldor.

C'est dans ce contexte qu'Adam Smith se lance sur la scène et publie : «La richesse des nations», principal ouvrage dans lequel il évoque plusieurs théories notamment : la théorie de sentiments moraux d'une part et d'autre part celle des avantages absolus qui justifie le commerce extérieur ; c'est dans cette dernière qu'il évoque la notion du commerce international.

Le commerce extérieur devenu mode par excellence d'échange de biens, services et capitaux entre les nations, n'est possible qu'avec la division du travail devenu un paradoxe auquel les entreprises ne peuvent s'échapper. Soutient cet économiste écossais.

La division du travail a trois avantages : Premièrement, l'accroissement de l'habileté de l'ouvrier augmente la quantité de produits qu'il peut réaliser ; Deuxièmement, le gain de temps qui se perd en passant d'un ouvrage à l'autre peut être réutilisé dans une autre activité ; Troisièmement, la division du travail serait à l'origine de l'invention de toutes les machines propres à abréger et à faciliter le travail.

C'est dans la même visée, que David Ricardo publie : «Principes d'économie politique et des impôts», pour affiner la théorie des avantages comparatifs en apportant une nouvelle dimension qui est la spécialisation du travail. Pour cet économiste, mêmes les nations les moins nanties, peuvent profiter du gain de l'échange international par ce procédé et cela a été prouvé à travers le tableau d'échange de draps et vin entre le Portugal et l'Angleterre1. Dès lors, beaucoup d'Etats se sont donnés aux échanges internationaux et ce commerce est devenu la source de prospérité.

A l'ère de la première mondialisation, le volume des échanges internationaux a connu une croissance accélérée, occasionnée par la révolution industrielle et la mondialisation. Ce fut la période de succès de pensées classiques telles que : « laisser-faire, laisser-passer ».

L'époque comprise entre les deux guerres mondiales a été plus marquée par la recrudescence des échanges commerciaux dérivant de la montée de protectionnisme

1 RICARDO D. (1817), Des principes de l'économie politique et de l'impôt, Réédition, Flammarion, 1977, p87.

2

commercial entre les nations en faisant soit recours aux barrières tarifaires ou celles non tarifaires. Cette politique commerciale avait pour thèse la protection de l'industrie naissante d'une part et d'autre part permettre aux Etats d'obtenir les moyens de fonctionnement en passant par le canal de la douane.

Dans le but de venir au chevet des échanges commerciaux, il a été mis en place un processus devant supprimer de barrières économiques qui alla du GATT jusqu'à la création de l'Organisation Mondiale du Commerce pour libéraliser le commerce international. Toutefois, certains auteurs pensent que ce commerce est enrichissant pour les économies développées et appauvrissant les petites économies.

Nous basant sur la notion de la périphérie et du centre, il sied de rappeler que les pays détenant une grande part de matières premières sont assimilés aux zones d'exploitation et ceux ayant la facilité de la technologie comme zone de transformation.

Par ailleurs, certains pays possèdent nombreuses richesses et ne parviennent pas à décoller alors qu'ils sont potentiellement riches.

Le cas le plus choquant est celui de la République Démocratique du Congo, réputée pays scandale géologique de par ses nombreux gisements en Or, Coltan, Diamant et bien d'autres. Ces atouts non négligeables ont permis la nation d'occuper la première place au monde dans la production du Cobalt, un des minerais stratégiques le plus recherché.

Depuis plusieurs décennies, la croissance économique demeure l'un des objectifs incontournables de toutes les économies du monde en générale et de la RDC en particulier qui est soutenue majoritairement par le secteur primaire qui est voué à l'exportation de matières premières et de produits agricoles à l'état brut. Notons que cette économie est beaucoup plus soutenue par le secteur primaire seul contribue à la formation du P.I.B national avec un taux qui se lève qu'à hauteur de 72,4%2.

Cependant, le constat reste amère au regard de la proportion de contribution du secteur secondaire à la croissance économique qui reste très faible se justifiant par la faible niveau d'industrialisation du pays dans la capacité à transformer ces minerais en produits finis

2 Ministère des affaires étrangères-RD. Congo, Programme d'Action en faveur des Pays les Moins Avancés (PMA) pour la décennie 2011-2020, p20.

3

au plan local. Ainsi, la contribution du secteur secondaire à la croissance économique reste quasiment basse avec 0,7% contre 4,7% provenant du secteur primaire3.

Le solde de la balance de paiement étant déficitaire, cela a entrainé un déficit de toutes ses composantes. Cette dépendance externe se manifeste par un niveau d'importation très accentué se situant à 47,6%4 en faisant recours aux biens d'investissements et autres biens. Ce qui a pour conséquence la fuite des capitaux vers l'étranger.

Restant dans le même contexte de relations externes, le programme Mise en oeuvre en faveur de pays les moins avancées renseigne que le volume des échanges commerciaux de la R.D.C avec ses voisins est en déficit, La République démocratique du Congo occupe, que ce soit à l'import/export ou en volume/valeur, la 4ème place par rapport à ses voisins avec en termes de croissance du commerce (index synthétique du commerce), après la Zambie, le Rwanda et l'Uganda. Les exportations ont connu une augmentation bien que les volumes soient faibles. Selon le World Development Indicators, Banque Mondiale citée par ce document.

Eu égard à ce qui précède, l'économie congolaise reste extravertie avec la production plus orientée à l'exportation brute de matières premières. La situation socio-économique désastreuse caractérisée par un niveau d'emploi essentiellement agricole en raison de 71,2 % des actifs occupés ; 24,4 % des gens évoluent dans le commerce ou les services, et 4,4 % dans l'industrie (INS, 2014)5. Chômage accentuée s'élevant à 47,9%, une pauvreté aigue, une forte proportion du taux de mortalité estimé à 91,1%6, et autres faits non cités nous en passons.

Face au tableau mitigé de la vie économique du pays sous étude, la curiosité scientifique après analyse de problèmes, a suscité en nous les questions suivantes :

? Quel est l'apport de biens échangeables à l'économie congolaise ? ? Quels sont les produits moteurs de ces biens ?

3 BCC, Rapport annuel 2018, Kinshasa, p6.

4 Idem, p102.

5 PNUD, Rapport annuel : Croissance inclusive, développement durable et défi de la décentralisation en République démocratique du Congo, 2016, p71.

6 Ngonga, N. et Tombola, C., Vulnérabilité économique et résilience : Comment la RDC résiste !, In Revue cingolaise de politique économique, vol. 1, N°. 1, mars 2015, p61.

4

0.2. HYPOTHESE

Eu égard aux questions posées dans la problématique, nous proposons les réponses provisoires ci-après :

? Selon les nombreux rapports lus tels que le rapport de PNUD, ceux de la BCC et d'autres, il ressort que les biens échangeables sont porteurs de la croissance économique en RDC.

? Après lecture et autres analyses, l'expérience montre que le Cobalt, le Cuivre, le Zinc et autres minerais qui sont au coeur de cette croissance étant donné que leur demande ne cesse de croitre.

Telles sont les réponses provisoires qui peuvent être confirmées ou infirmées par

ce travail.

0.3. CHOIX DU SUJET

Le choix de cette thématique est motivé par le souci de rendre la RDC compétitive sur le marché international comme les autres pays, en dénichant les principaux goulots d'étranglements de son décollage économique à travers les richesses qu'elle dispose par rapport aux autres nations.

0.4. Intérêt du sujet

L'intérêt de ce sujet peut être perçu sous deux angles :

Sur le plan personnel : il me permet de proposer de remèdes aux problèmes ou réalités économiques qui semblent être délicates ;

Sur le plan pratique, il permet aux décideurs de prendre de mesures importantes pour résoudre les problèmes économiques évoqués par ce travail.

0.5. Objectifs de l'étude

0.5.1. Objectif général

La mission principale que se confie ce travail est de montrer et promouvoir la croissance économique de la RDC à travers le commerce international ;

0.5.2. Objectifs spécifiques

? Analyser la balance commerciale de la RDC ;

? Montrer la part de biens échangeables de la RDC dans son économie ;

5

? Proposer des mesures pour l'avenir. 0.6. METHODES ET TECHNIQUES

0.6.1. METHODES

Les méthodes peuvent être comprises comme un ensemble des procédés opérationnels ou intellectuels par lesquels une discipline cherche à étudier les vérités qu'elle poursuit, démontre et vérifie.7

Pour être précis et claires dans ce travail, nous avons usé les méthodes et techniques ci-après pour atteindre notre objectif.

? La méthode historique nous a permis de faire un bref aperçu sur les évènements passés et leurs évolutions dans le temps et l'espace cas du processus ayant conduit à la mise en place de l'O.M.C et les théories économiques.

? La méthode analytique a contribué à la rédaction de ce travail dans l'analyse de faits sociaux observés et le gain à profiter. Ici, nous avons passés en revue l'évolution de certains paramètres dans le temps ;

? La méthode comparative nous a permis d'établir une comparaison entre les données présentées par les rapports de la BCC pour différentes périodes exploitées dans ce travail.

0.6.2. TECHNIQUES

Selon J.W. GODE, les techniques sont des outils utilisés dans la collecte des informations (chiffrées ou non) qui devront plus tard être soumises à l'interprétation et à l'explication grâce aux méthodes8.

Nous avons fait recours aux techniques suivantes :

? La technique documentaire, consistant à nous donner les orientations sur l'usage de l'ensemble de documents ayant trait au sujet traité. Dans ce travail, elle nous a permis de passer en revue les ouvrages touchant à l'étude ;

7 KUYUNSA Gilbert et SHOMBA Sylvain, Initiation aux méthodes de recherche en sciences sociales, éd. PUZ, Kinshasa, 2007, p.11.

8 GODE. J.W., Méthod in social research, MC Graw Hill company, New York, 1952, p5.

? La technique statistique, elle consiste à présenter les données de manière quantitative et homogène dans une période donnée9. Elle nous a aidé à analyser et quantifier les données recueillies en vue d'une prise des décisions rationnelles.

0.7. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE

Le présent travail, a pour champ d'étude le territoire national, la RDC dans l'espace de temps compris entre 2009-2018, soit dix (10 ans).

0.8. PLAN DU TRAVAIL

Ce travail comporte 3 chapitres subdivisés en sections :

? Le premier chapitre est celui de l'approche théorique et conceptuelle ;

? Le deuxième chapitre traite le comportement de biens échangeables de la RDC ;

? Et enfin, le troisième chapitre traite de biens échangeables et croissance économique en R.D.C.

6

9 Idem, p5.

7

Chapitre I : Approche conceptuelle et théorique

Ce chapitre a deux sections, la première est consacrée aux concepts évoqués par ce travail et la deuxième aux théories sut le commerce international.

Section 1 : définition de concepts

1.1.1. Le commerce extérieur

Est celui qui comprend l'ensemble des échanges entre habitants des pays différents. Il se subdivise en commerce d'exportation, d'importation et de transit.

Le commerce d'exportation consiste à vendre en dehors de limites frontalières les biens produits dans un autre pays.

1.1.2. Les biens échangeables

Selon le cours de monnaie et crédit, on appelle biens échangeables, tout bien faisant objet de transactions internationales.

1.1.3. La croissance économique

Selon le cours de croissance et fluctuations économiques, on définit la croissance économique comme toute variation de la production durant une période donnée généralement un an.

1.1.4. La douane

La DGDA est une Entreprise publique chargée de la perception des droits et taxes sur les marchandises importées, exportées et certains produits fabriqués localement et jouit d'une personnalité juridique .ce service des douanes est le premier pourvoyeur des recettes de l'Etat10.

1.1.5. Recette douanière

La recette douanière est l'ensemble des droits et taxes perçus par la douane pour le compte de l'Etat. Elles sont considérées également comme le niveau d'entré des deniers publics dans le trésor public. Elles constituent le niveau de participation de la douane dans le budget de l'Etat .Elles sont donc considérées comme apport pécuniaire de la douane dans la caisse de l'Etat.

10 BOZOBI Ekaboko, le système douanier en RDC, Ed CRP, Kinshasa, 2007, pp6_7.

8

1.1.6. Tarifs douaniers

La loi tarifaire contient toutes les modalités de taxation, c'est-à-dire pour taxer la marchandise à l'importation ou à l'exportation la douane se réfère au tarif des droits et taxes à l'import et export. Les marchandises sont dédouanées en vertu d'une déclaration détaillée souscrite par de déclarant ou opérateur économique lui-même.

1.1.7. Politique commerciale : c'est l'ensemble des mesures prises par le gouvernement dans le cadre du commerce international. A cet effet, nous pouvons parler du libéralisme et du protectionnisme.

1.1.7.1. Libéralisme : est une politique commerciale qui consiste à faire circuler librement
les produits et services sans obstacles frontalières entre les Etats.

1.1.7.2. Protectionniste : est une politique commerciale visant à imposer aux biens
étrangers certains obstacles à l'entrée dans un territoire étranger.

Section 2 : Théorie du commerce international

1.2.1. Théories mercantilistes

Selon les pionniers de cette doctrine les transactions commerciales sont une occasion de conflits qui ne profitent que les plus forts. C'est cette idée qu'arrive à comprendre pour quoi pendant des siècles, les penseurs les plus célèbres et certains politiciens spécialistes du tiers-monde, citons en passant SAMIR AMIN, GUNDER et les autres ont pu penser que cet échange était improductif11. Mais au lieu de chercher à établir les régimes purement autarciques, les mercantilistes ont tenté d'instaurer des conditions dans lesquelles les échanges internationaux profiteraient à un pays au détriment des autres coéchangistes. Même si l'échange est improductif par lui-même, chaque nation en particulier a la possibilité d'orienter l'échange vers son propre intérêt, au dépend des autres coéchangistes12. Comme seul le plus fort peut tirer profit du commerce international, ce sont les avantages absolus d'un pays qui déterminent les courants d'échanges. Plusieurs doctrines ont été développées pour justifier cette thèse.

11 SAMIRAMIN, Science économique et développement endogène, Presse de l'UNESCO, Paris, 1986, p72.

12 B. BURGENMEIER, analyse et politiques économique, 2ème éd. Economica, Paris, 1985, p365.

9

1.2.2. Le bullionisme espagnol

Pour cette doctrine, la richesse d'un pays s'identifie au stock de métaux précieux. L'idéal pour cette doctrine reste l'excédent de la balance commerciale, dès lors ils vont petit à petit jusqu'à la mise en place du protectionnisme dans un but de freiner les importations de leurs concurrents.

1.2.3. Le mercantilisme commercial anglais

Comme il en était le cas au 17ème siècle avec l'Espagne et l'Angleterre tiraient profit du commerce international. Ce courant est marqué par les travaux de Thomas Mun et John Lock qui ont montré l'importance des échanges extérieurs et en particulier du commerce maritime. Les actes de navigation édictés par Cromwell s'inspirent de ses analyses : il stipule que tout navire entrant ou sortant d'un port anglais doit battre pavillon anglais ou celui du pays d'origine ou de destination du produit. C'est cette règlementation qui a fortement stimulé la puissance maritime et commerciale Britannique.

1.2.4. Le mercantilisme industriel

Colbert croyait que le développement d'une nation tenait à la qualification de sa main-d'oeuvre. Or, les industries nécessitant la qualification élevée sont essentiellement vouées à produire les biens lux. Afin de permettre l'implantation des industries modernes et pour y arriver il faut interdire les importations. Ainsi, cette forme de mercantilisme préconise que la valeur d'un bien dépend du travail qui lui incorporé ce qui amène la croissance économique.

1.2.5. Théories classiques de l'échange international

1.2.5.1. La théorie des avantages absolus

Elle est l'oeuvre de l'économiste écossé Adam Smith qui en 1776 a publié l'ouvrage « Richesses de nations » c'est dans ouvrage qu'il développe plusieurs théories parmi lesquelles nous trouvons celles relative au commerce international dit : Avantages absolus. Pour lui, cet avantage découle de la division du travail et de la spécialisation car la logique voudrait que les pays produisent les biens dans lequel il a un avantage par rapport aux autres et importe ceux qui coutent cher en raison de couts.

Cet avantage peut naturel car un pays peut en avoir grâce aux richesses qu'il dès la création et elle peut être acquise par l'histoire ou l'apprentissage. A cet, il préconise deux politiques contradictoires : le libre-échange si le pays est compétitif et le protectionnisme si il est moins compétitif dans le souci de protéger l'industrie naissante.

10

Par contre, cette théorie a comme faiblesse de n'avoir pas élucider le sort d'un pays qui n'a pas l'avantage absolu. Pour Smith, un tel pays doit disparaitre de l'échange commercial.

Il affine sa théorie en illustrant le célèbre exemple de la manufacture d'épingles : « Un ouvrier tire le fil à la bobine, un autre le dresse, un troisième coupe la dressée, un quatrième empointe, un cinquième est employé à émoudre le bout qui doit recevoir la tête. Cette tête est elle-même l'objet de deux ou trois opérations séparées : la frapper est une besogne particulière ; blanchir les épingles en est une autre ; c'est même un métier distinct et séparé que de piquer les papiers et d'y bouter les épingles ; enfin, l'important travail de faire une épingle est divisé en dix-huit opérations distinctes ou environ, lesquelles, dans certaines fabriques, sont remplies par autant de mains différentes, quoique dans d'autres le même ouvrier en remplisse deux ou trois » 13

1.2.5.2. Théories des avantages comparatifs

En 19 l'économiste britannique David Ricardo s'inspire de la théorie des avantages absolus d'Adam Smith en se basant sur la règle de la spécialisation de cet avantage qui exclut du commerce international tout pays qui n'en a pas.

Il a fallu attendre 40 ans plus tard pour que David Ricardo esquisse une réponse à cette question dans oeuvre phare Principes d'économies politique et des impôts, publiée en 1886 en donnant l'espoir aux pays défavorisés de tirer aussi un gain de ce commerce.

Cette situation se concrétise par le fait qu'il a repris le tableau d'échange de draps et vin entre l'Angleterre et le Portugal. Et en conclusion, il trouve que c'est l'avantage comparatif qui justifie l'échange international lequel avantage qui provient de la différence qu'a un pays en échangeant avec un autre.

1.2.6. La théorie des valeurs internationales

S. MILL ne se base pas seulement sur la comparaison des couts de production. Il introduit la réaction de la demande telle qu'elle se manifeste dans chaque pays pour chacun des biens considérés. Selon lui, les prix relatifs sur le plan international sont donc déterminés par les forces du marché des biens dans chacun des pays considérés.

13 SMITH A. (1776), Recherche sur la nature et les causes de la richesse des Nations. Réédition, Gallimard-Flammarion, 2 tomes, 1991, p72.

11

1.2.7. La théorie du commerce international

Selon les tenants de cette doctrine, la spécialisation d'échange se fait selon la dotation relative en facteurs de production dans chaque pays.

La théorie économique ne s'est pas arrêtée en si bon chemin. Dans le cadre plus vaste de la macroéconomie, elle cherche à comprendre, derrière la loi des avantages comparatifs, quels sont les facteurs qui déterminent la spécialisation internationale. Une thèse qui, par sa cohérence logique est encore aujourd'hui d'explication la plus acceptée de cette spécialisation est celle d'HECKCHER-OLIN14

1.2.8. La théorie des dotations de facteurs (loi des proportions des facteurs)

Elaborée par deux économistes suédois : Eli Heckscher et Bertil Ohlin15, cette théorie est une des plus importantes dans l'analyse économique internationale. Elle a été complétée plus tard par Paul Samuelson, il sied rappeler le souci de ces deux économistes premiers économistes Heckscher et Ohlin était de découvrir l'origine de l'avantage comparatif et ont trouvé que sont les différences en dotation de facteurs sont à la source des avantages comparatifs. C'est qui les poussent à introduire dans leur théorie deux concepts :

? l'intensité factorielle qui est l'utilisation de facteur dans le processus de production, ainsi, si le rapport K/L est supérieur à 0, le bien est intensif en capital et vis-versa.

? l'abondance relative qui implique la proportion d'un facteur dans un bien par rapport à un autre. Si le rapport K/L est supérieur à 0, le bien exige plus le travail que le capital et dans le sens contraire.

D'où, sont ces deux concepts qui expliquent l'origine de l'avantage comparatif.

1.2.9. Test empirique de la théorie de proportion

Le premier auteur qui tenta de tester le modèle d'Heckscher et Ohlin fut W. Leontief, vers les années 1950. Partant du principe que les USA étaient abondants en capital, il mit au point un test devant déterminer si les exportations américaines étaient plus intensives en capital que les importations16.

14 B. BURGENMEIER, Analyse et politiques économique, 2ème éd. Economica, Paris, 1985, p365.

15 B. Ohline en 1977, cité par BILOLO Billy P., Théorie de l'échange international, Ed. Cari, Kinshasa, Novembre 2019, p...

16 Billy Paul, Théorie de l'échange international,Tome 1, Ed Cari, Kinshasa, p68.

12

Pour élaborer son test, il se servit du tableau d'input-output sur base de données collectées sur 200 industries en séparant les industries exportatrices ayant un solde commercial positif et celles importatrices dégageant un solde commercial négatif.

L'une de ces études, celle de LEONTIEF, arriva à constater que la théorie d'HECKCHER-OLIN n'explique pas la spécialisation des USA. LEONTIEF est parvenu à démontrer, par une étude statistique que les USA exportent des biens relativement riches en capital. Ce résultat est contraire à la logique et constitue ce que l'on appelle PARADOXE DE LEONTIEF.

Leontief aboutit à une conclusion selon laquelle, les USA qui étaient abondants en facteur capital, exportaient les biens intensifs en travail. Ce résultat se justifie par les raisons ci-après :

- L'éducation aux USA reçoit une rémunération élevée ;

- L'apprentissage joue un grand rôle aux USA ;

- La grande place qu'occupe la recherche et développement.

13

Conclusion partielle

Au terme de ce chapitre introductif, nous venons de passer en revue les explications

de termes qui cadrent avec notre thématique pour faciliter la compréhension du sujet d'une part, et d'autre part une revue de quelques que théories économiques ayant marqué l'histoire du commerce international dans le temps et dans l'espace. Ceci, nous pousse à aborder le chapitre suivant qui présente la cadre de recherche dans sa facette économique ;

14

Chapitre II : Le contexte d'étude

Le présent chapitre, fait un aperçu sur l'activité économique de la RDC en passant par l'analyse contributive de chaque produit intéressant l'économie congolaise, il englobe deux sections, la première est consacrée aux exportations et la seconde aux importations.

Section 1 : les exportations

Les exportations de la RDC sont constituées de produits miniers tels que Cuivre, Cobalt, Diamant et de produits agricoles à l'Etat brut.

Au cours de la décennie 2008 à 2018, les relations l'extérieures se sont caractérisées par l'accroissement du volume des échanges commerciaux entre la RDC et le reste du monde, suite principalement à l'évolution globalement favorable des cours de principaux produits exportés par la RDC, notamment le cuivre et le cobalt. Il s'en est suivi une expansion des besoins de financement, comparativement à l'année précédente, résultant de l'accentuation du déficit courant sur fond d'une baisse de l'excédent du compte capital. Ce déficit a été principalement couvert par des entrées des devises au titre d'investissements Directs Etrangers et de recettes de préfinancement17

2.1.1. Le commerce des biens

Le volume des échanges commerciaux annuel entre la RDC et le reste du monde s'est inscrit en hausse de 35,2% en 2018. Il s'est chiffré à 30.9 milliards de USD, soit 65,6% du PIB, venant de 60,3% en 2017. Cette évolution positive est essentiellement consécutive au bon comportement de cours de principaux produits exportés cuivre et cobalt. En outre, les exportations de biens, ont couvert les importations à hauteur de 106,6% contre une couverture de 101,8% une année plus tôt.

2.1.1.1. Produits miniers et hydrocarbures

L'indice des cours des principaux produits miniers et hydrocarbures exportés par la RDC s'est établi à 78,3% en 2018 contre 72,5% en 2017, en raison de la hausse des cours de la quasi-totalité des produits exportés. En effet, excepté le diamant et l'argent dont les cours ont connu des baisses, les cours du cobalt, du Coltan, du cuivre, du zinc, de l'étain ainsi que de l'or ont enregistré des hausses18.

17 BCC, op.cit., p99.

18 BCC, Op..cit., p86.

15

Ainsi, le tableau ci-dessous, nous présente l'évolution de cours de principaux produits miniers et leur apport à l'économie congolaise durant la décennie 2009-2018.

16

Tableau 001 : Cours de principaux minerais en tonne par unité monétaire de 2009-2018

Marchés 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

Cuivre

New York

USD/tm

6102,07

730,18

819,17

960,37

349,86

873,05

523,04

854,06

197,76

462,8

 

Londres

USD/tm

5155,2

7540,7

8818,8

7943,6

7329,5

6859,9

5509,0

4861,8

6155,0

6527,6

Etain

Londres

USD/tm

4331,8

5790,4

6494,7

6341,9

5680,9

5344,2

5169,4

4596,9

5632,9

5697,3

Zinc

Londres

USD/tm

14 855,2

21281,5

26094,9

21104,1

223410

21897,2

16085,7

17953,2

20120,6

20148,5

Diamant

Londres

USD/Carat

1 655,1

2162,7

2190,5

1946,0

1909,9

2160,9

1933,0

2084,4

2889,2

2926,2

Cobalt

Londres

USD/lb

13,7

18,4

20,0

13,2

14,4

14,5

15,0

15,6

25,4

13,5

 

Londres

USD/tonne

17,6

20,8

17,5

13,9

13,0

14,7

13,5

11,7

26,0

37,6

 

Londres

USD/tonne

38 830,0

45982,3

38653,4

30706,4

32538,6

29823,4

28697,6

25805,7

57372,2

82933,8

 

Londres

USD/lb

-

-

26500,0

666,725

332,126

32000,0

24700,0

32483,0

57713,4

74054,3

Coltan

Londres

USD/o.t

39,6

61,9

125,4

117,1

115,0

92,3

78,0

59,6

69,4

95,0

Or

New York

USD/baril

968,8

1225,2

1570,8

1668,0

1411,7

1266,4

1161,1

1247,7

1258,1

1270,3

Pétrole

New York

USD/o.t

61,7

79,5

95,1

94,2

97,9

93,4

48,9

43,6

51,3

64,7

Argent

New York

Cts/o.t.

1 466,0

2014,6

3515,8

3120,5

2389,2

1908,8

1572,0

1708,4

1705,3

1571,6

Source : Rapport BCC 2018

Dans ce tableau, au cours premier semestre de l'an 2018, il se manifeste que le Cobalt a connu une forte demande sur le marché de Londres, cette situation est la conséquence d'une demande de l'industrie de smartphone et des véhicules électriques. Mais au second semestre ce minerais a fait face à la baisse de la demande suite à l'apparition de technologie de substitution l'utilisant peu dans la fabrication de batteries électrique avant de connaitre le prix du cobalt a atteint un pic de 82.933,8 USD la tonne.

1. 17

Cobalt

Le cobalt semble devenir l'un des minerais stratégique de l'économie congolaise depuis un certain temps à cause de sa plus forte demande dans beaucoup d'usines automobiles et fabrication d'autres appareils électroniques.

2. Le Coltan

Le cours du Coltan, dont la RDC est la première réserve mondiale a, quant à lui, enregistré une hausse de 36,8 %, à la suite du bon comportement de sa demande mondiale, surtout par l'industrie de fabrication des téléphones portables.

3. Le pétrole

S'agissant du cours moyen du pétrole, sa hausse de 26,0 % a été principalement portée par le prolongement de l'accord de limitation de la production des membres de l'OPEP ainsi que les craintes de voir l'offre mondiale du brut s'assécher encore plus après l'entrée en vigueur des menaces des sanctions américaines contre l'Iran.

4. Le Cuivre

La hausse du cours du cuivre de 6,1 % a découlé, d'une part, d'une forte demande de l'industrie automobile et, d'autre part, de la baisse de l'offre liée principalement aux tensions sociales dans l'une de plus grandes mines au monde, au Chili. Il sied de noter que la demande de la Chine, premier consommateur mondial, n'a pas été perturbée par les tensions commerciales qu'elle connait avec les Etats-Unis.

Tableau 002 : cours mondiale du Cuivre Coté en usd/tm londres et Eur/tm Paris

Marchés

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

Marché de

New York

6102,07

730,18

819,17

960,37

349,86

873,05

523,04

854,06

197,76

462,8

Londres

5155

7541

8819

7960

7350

6873

5509

4854

6198

6528

Paris

4332

5790

6495

6342

5681

5344

5169

4597

5633

5697

Source : Banque centrale du Congo. Rapport annuel 2018

18

Graphique 001 : Evolution de cours mondiale du cuivre

10000

4000

9000

8000

7000

6000

5000

3000

2000

1000

0

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

cours mondial du cuivre

New York Londres Paris

Source : Nous-mêmes sur base de données du tableau 002

Du tableau 002 et graphique 001, nous constatons que le marché de Londres devient favorable pour la vente du cuivre que celui de New york où le cuivre n'est pas tellement demandé. Cette situation est la résultante d'une forte demande de ce minerai dans les industries électriques

5. Le Zinc

Pour ce qui est du zinc, sa hausse de 1,3 % a résulté du déficit persistant de l'offre sur le marché mondial. Par ailleurs, la baisse des prix de ce métal observée entre 2014 et 2016 a induit la contraction de sa production, aggravant ainsi le déficit de l'offre sur le marché, à partir de 2017, alors que la demande se réconforte.

Tableau 003 : Cours du zinc-cobalt-or USD/tm (Zinc) - USD/o.t. (Or) USD/lb

Cours de métaux

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

Cours du Zinc

1655

2163

2191

1946

1909

2191

1933

2084

2889

2926.2

Cours du Cobalt

17.6

20.8

17.5

13.9

13.0

14.7

13.5

11.7

26.0

37.6

Cours de l'Or

869

1225

1571

1688

1412

1266

1161

1248

1258

1270.3

Source : Banque centrale du Congo. Rapport annuel 2018

19

Graphique 002 : Cours de 3 minerais de 2009-2018

Evolution de cours de 3 minerais

3500

2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

zinc cobalt or

3000

2500

2000

1500

1000

500

0

Source : Nous-mêmes sur base de données du tableau n° 003

Commentaire : au regard de ce graphique, il sied de dire que le Zinc a connu une évolution positive par rapport aux deux autres minerais suite. Toutefois, il sied de signaler que la part du

cobalt est exprimée en pourcentage et cela prouve déjà sa suprématie sur les deux autres

6. L'Etain

Appelé autrement cassitérite, a enregistré une croissance de 0,14 % en 2018 comparé à son niveau de l'année précédente. Il y a lieu de signaler que ce minerai est classé en tête des métaux de l'avenir du fait de son utilisation dans le secteur des technologies innovantes, notamment les composantes électroniques des véhicules électriques, la robotique et les énergies renouvelables. C'est dans cette perspective que l'Institut International de Recherche sur l'Etain (ITRI) a prévu un déficit de l'offre de ce produit sur le marché, au cours de deux prochaines années.

7. L'Or

Pour ce qui est de l'or, sa hausse de 1,0 % est expliquée principalement par la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine ainsi que les tensions géopolitiques en Corée du nord et en Iran, poussant les investisseurs à se réfugier dans l'or.

20

Tableau 004 : Cours du pétrole de 2009-2018

Marchés

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

Pétrole Brent (Marché de Londres)

62

111

112

112

109

99

54

45

55

71.52

Pétrole WTI (Marché de New-York)

62

80

95

94

98

93

49

44

51

64.7

Source : Rapport BCC, 2018

Le cours du pétrole on a connu une baisse au cours de quatre dernières années suite à la crise internationale qui a secoué certains pays du monde entier.

2.1.1.2. Produits végétaux

En 2018, les cours de l'ensemble de principaux produits végétaux exportés par la RDC ont connu une baisse, excepté celui du bois « sapelli grume ». Ainsi, l'indice des cours de ces produits s'est fixé à 76,3 points venant de 93,0 points en 2017.

Tableau 005 : Evolution de cours de produits végétaux

Produits

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

Robusta

1541,40

1549,60

2178,40

2013,80

1850,60

2004,50

1714,2

1730,90

2034,7

1689,9

Arabicca

125,5

163,3

253,4

174,6

126

176,4

132,9

136,4

133

113,1

Cacao

2801,20

2928,00

2929,10

2237,70

2210,00

2 210,00

2918,70

3163,00

2831,30

2310,50

Huile de palm

682,5

734,9

743,2

640

517,6

611,8

441

528,9

552,2

451,3

Huile palmiste

694,2

923,5

917,6

864,1

901,7

894,5

774,6

857,5

951,1

758,3

Coton

57

93,7

137,1

79,9

83,3

76,6

63,3

65,6

73,6

82,1

Caoutchouc

190,9

250,2

483,3

336,2

279,7

196,5

155,6

163,9

199,6

155,8

Bois Sapelli

286,4

340

306,2

287,4

311,2

282

246

299

384,2

461

Bois dur Scié

748,8

771,4

826,2

750

782,5

897,9

833,3

738,9

786,1

727,9

Source : Banque centrale du Congo. Rapport annuel 2018

Les cours des cafés robustas et arabica ainsi que celui du cacao ont connu des baisses annuelles respectives de 16,9 %, 14,9 % et 18,4 %. Les conditions météorologiques favorables à la culture du café et du cacao ont induit des récoltes abondantes, les grands pays producteurs ayant même affiché des récoltes records. La faiblesse de la monnaie du Brésil, premier producteur mondial de l'arabica a expliqué également cette baisse. Le cours de l'huile de palme en baisse de 18,3 % et celui de l'huile palmiste de 20,3 % ont été affectés par des plaidoyers en défaveur de leur consommation, considérée comme étant nuisible à la santé et dont la culture aurait un impact négatif sur l'écosystème.

21

Tableau 006 : Cours de principaux produits végétaux exportés

Marchés

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

Café Robusta

1541

1550

2178

2014

1851

2005

1714

1731

2035

1690

Huile de Palme

1003

1027

998

823

688

612

441

529

552

451

Café Arabica

125

163

253

175

126

176

176

136

133

113

Bois sciés

749

771

826

750

783

898

833

739

786

728

Source : Rapport Banque Centrale du Congo 2018

Graphique 003 : Cours de produits végétaux exportés

2500

2000

1500

1000

500

0

2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

Cours de principaux produits végétaux exportés

café robusta huile de palme café arabica bois sciés

Sources : Nous-même sur base de données du tableau 006

Il convient de dire un mot sur ce tableau, le café robusta est plus vendu que les autres produits végétaux dont leur évolution est croisée.

2.1.1.3. Destinations des exportations

Les exportations de la RDC en 2018, évaluées à 16,0 milliards de USD et en hausse de 38,3 % comparativement à l'année précédente, ont été destinées à 35,5 % à la Chine, 20,1 % à l'Afrique du Sud et à 3,0 % aux pays de l'Union européenne.

22

Tableau 007 : Exportations de la RDC par destination (en millions de USD)

Pays

2009

 

2010

 

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

UE

1 230,0

1

884,6

1

971,3

1 887,3

2 456,9

562,9

448,2

521,4

561,8

479,5

Belgique et Luxembourg

362,1

 

751,9

 

740,0

730,2

967,8

330,2

283,2

360,9

415,6

353,2

France

125,4

 

189,3

 

177,9

179,7

262,7

16,2

13,7

10,8

5,0

3,9

Italie

19,6

 

36,8

 

36,0

35,6

50,4

5,2

3,4

6,9

4,0

6,3

Allemagne

15,1

 

25,5

 

25,9

25,1

34,8

35,1

23,1

30,3

29,5

27,6

Pays Bas

60,0

 

77,1

 

84,3

79,0

100,0

2,7

6,9

7,6

6,8

10,7

Royaume-Uni

7,8

 

8,5

 

10,1

9,1

16,3

151,2

95,8

87,8

91,8

69,7

Irlande, Danemark et Grèce

3,7

 

4,2

 

4,9

4,5

8,5

2,3

0,7

3,0

0,8

0,3

Portugal

48,4

 

66,9

 

74,0

68,9

84,9

3,2

2,7

2,3

1,6

2,8

Espagne

3,5

 

7,7

 

8,2

7,8

12,3

5,6

8,4

11,0

3,9

4,0

Autres pays de l'U.E.

584,3

 

716,7

 

809,9

747,3

919,3

11,2

10,1

0,9

2,8

1,0

Amérique du Nord

293,2

 

445,2

 

477,3

451,5

612,5

522,9

462,0

492,5

477,3

460,1

Japon

42,5

 

41,3

 

51,5

45,5

64,4

0,7

0,3

0,7

0,2

1,0

Autres pays de l'O.C.D.E

10,8

 

13,2

 

16,0

14,3

23,9

755,6

675,3

599,1

561,0

439,5

Sous total

1 576,6

2

384,3

2

516,0

2 398,5

3 157,8

1 842,1

1 585,9

1 613,7

1 600,3

1 380,1

Provenance diverses

2 794,4

6

093,6

6

955,9

6 344,8

8 455,2

10479,1

8 698,9

10271,8

9 947,9

14586,7

Chine

456,2

1

392,5

2

164,6

2 833,4

2 760,0

2 823,0

2 647,0

2 379,4

3 260,0

5 661,4

Brésil (3)

76,4

 

193,5

 

203,5

193,0

270,7

 
 
 
 
 

Afrique du sud

368,8

 

552,8

 

602,3

700,5

902,5

2 007,9

2 103,4

2 194,4

2 457,8

3 211,6

Autres pays

1 893,0

3

954,8

3

985,5

2 617,8

4 522,1

5 648,3

3 948,5

5 698,0

4 230,1

5 713,7

Total

4 371,0

8

477,9

9

471,9

8 743,4

11 613,0

12321,2

10284,8

11885,5

11548,2

15966,8

Source : Banque centrale du Congo. Rapport annuel 2018

Ce tableau nous renseigne, que le reste du monde et les pays de l'U.E constituent le plus grand marché de consommation de produits venant de la RDC.

23

Tableau 008 : Répartition de recettes issues des exportations (en millions de dollars)

Marchés

 

2009

 

2010

2011

2012

2013

 

2014

 

2015

 

2016

2017

2018

Produits miniers et hydrocarbures

4

240,1

8

335,2

9 335,2

8 622,4

11 261,4

11

766,4

10

083,8

 

8736,2

11468,4

15826,8

Cuivre

1

648,7

3

107,0

4 103,3

4 530,7

7 938,4

7

531,0

5

762,0

4

982,9

6

272,6

7

436,1

Cobalt

1

710,3

3

793,5

3 692,7

2 660,5

1 963,7

2

302,2

2

484,6

1

807,2

3

368,8

6

350,7

Zinc

 

31,3

 

20,4

41,5

20,5

23,0

 

26,8

 

24,7

 

27,7

 

22,0

 

2,1

Diamant

 

233,7

 

310,5

364,6

293,2

207,3

 

228,3

 

254,2

 

246,8

 

207,4

 

188,5

Plomb

 

0.0

 

0,0

0,0

0,0

0,0

 

0,0

 

0,0

 

0,0

 

0,0

 

0,0

Or

 

6,1

 

5,9

10,1

102,9

184,6

 

816,2

1

072,3

1

219,5

1

086,8

1

100,9

Cassitérite

 

113,5

 

134,4

134,5

61,2

69,5

 

0,0

 

0,0

 

64,1

87,2

 

101,2

Pétrole brut

 

486,5

 

655,9

983,1

946,4

866,8

 

770,4

 

403,0

 

332,3

 

383,2

 

596,5

Autres

 

10,1

 

307,6

5,4

6,9

8,1

 

89,9

 

81,7

 

55,6

 

40,5

 

50,6

Produits agricoles

 

77,3

 

111,0

105,8

91,5

234,9

 

547,5

 

196,7

 

500,5

 

74,3

 

124,0

Café

 

37,3

 

46,7

31,4

18,5

51,1

 

246,2

 

31,0

 

41,8

 

27,0

 

24,7

Thé

 

0,0

 

0,0

0,0

0,0

0,0

 

0,1

 

0,3

 

0,2

 

0,2

 

0,1

Cacao

 

0,0

 

0,0

0,2

0,1

7,3

 

17,4

 

43,7

 

44,8

 

11,1

 

24,9

Rauwolfia

 

0,0

 

0,0

0,0

0,0

0,0

 

0,0

 

0,0

 

0,0

 

0,0

 

0,0

Huile de palme, palmistes

 

0,0

 

0,0

0,0

0,0

0,0

 

0,0

 

0,0

 

0,0

 

0,0

 

0,0

Tourteaux (palmistes, coton)

 

0,0

 

0,0

0,0

0,0

0,0

 

0,0

 

0,0

 

0,0

 

0,0

 

0,0

Caoutchouc

 

0,0

 

0,0

9,0

4,7

87,9

 

238,2

 

0,5

 

0,0

 

0,4

 

13,0

Bois

 

40,0

 

64,3

65,2

66,8

85,4

 

45,6

 

102,6

 

401,1

 

32,0

 

57,0

Quinquina

 

0,0

 

0,0

0,0

0,0

0,0

 

0,0

 

8,3

 

7,5

 

1,1

 

3,5

Autres

 

0,0

 

0,0

0,0

1,4

3,2

 

0,0

 

10,4

 

5,1

 

2,5

 

0,8

Produits industriels

 

53,6

 

31,7

31,0

29,5

116,6

 

7,3

 

4,3

 

16,0

 

5,5

 

16,1

Ciment

 

15,7

 

13,4

12,6

8,2

7,4

 

4,9

 

0,3

 

0,0

 

0,0

 

0,0

Produits chimiques

 

0,8

 

0,0

0,0

0,0

0,0

 

0,0

 

0,0

 

0,0

 

0,0

 

0,0

Sucre de canne

 

7,8

 

0,0

0,0

0,0

0,0

 

0,0

 

0,0

 

0,0

 

0,0

 

0,0

Divers

 

29,3

 

18,4

18,3

21,3

109,2

 

2,4

 

4,0

 

16,0

 

5,5

 

16,1

Ajustement (1)

 

0,0

 

0,0

0,0

0,0

0,0

 

0,0

 

0,0

2

632,9

 

0,0

 

0,0

Total

4

371,0

8

477,9

9 471,9

8 743,4

11 613,0

12

321,2

10

284,8

11

885,5

11

548,2

15

966,8

Source: Banque Centrale du Congo et Commission Interministérielle d'Harminisation et de Consolidation des Statistiques Minières.

18000

16000

14000

12000

10000

4000

8000

6000

2000

0

2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

Evolution de recettes des exportations

Prod Miniers prod Agricoles prod industriels

Diagramme 001 :

La lecture minutieuse de ce tableau nous renseigne qu'une grande partie de recettes de la RDC provient de la vente de produits miniers avec le cuivre en tête suivi par le cobalt. Leur demande a augmenté suite à la fabrication de voiture et autres biens.

Cette situation peut être prouvée par le graphique ci-après.

Graphique 004 :

Repartition de recettes des exportations en 2018

Prod Miniers Prod Agricoles Prod Industriels

Source : nous-mêmes sur base du tableau 007.

24

Source : nous-mêmes sur base du tableau 007 ce diagramme vient prouver à combien plus forte

raison, les produits miniers soutiennent l'économie congolaise.

25

Section 2 : Importations

La valeur des importations des biens de la RDC a atteint 15,0 milliards des USD en 2018, affichant une de 32,0 % par rapport à l'année précédente. Ces importations proviennent principalement de l'Union Européenne, de la Chine et de l'Afrique du Sud avec des parts respectives de 12,1 %, 11,9 % et 10,8 %.

Tableau 009 : Importations de la RDC par pays ou région de provenance (en milliers des usd)

Pays

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

UE

1 438,0

1 898,9

2 015,3

2 007,3

2 462,8

2 949,0

2 480,5

2 152,5

2 198,9

1 815,1

Belgique et

Luxembourg

524,5

686,2

740,7

731,7

897,8

938,4

832,8

692,7

662,8

614,2

France

232,0

345,8

351,2

357,4

438,5

516,7

438,0

500,5

469,3

364,9

Italie

131,4

169,2

181,2

179,7

220,5

123,5

75,2

92,0

75,2

72,7

Allemagne

152,8

208,4

221,8

220,6

270,7

257,3

190,5

154,5

138,7

123,6

Pays Bas

176,2

222,6

244,3

239,4

293,8

491,8

349,1

252,2

208,7

191,9

Autres pays de l'U.E

139,4

135,3

146,9

144,8

177,6

258,0

177,0

131,1

307,4

196,8

Amérique du Nord

207,8

272,3

285,9

286,3

351,2

348,3

323,9

419,0

371,5

362,8

Japon

53,6

63,2

71,2

68,9

84,5

47,0

41,5

19,7

42,8

31,6

Autres pays de

l'O.C.D.E

103,3

89,9

94,0

94,3

115,7

546,4

420,3

540,0

509,0

435,4

Sous total

1 802,7

2 324,3

2 466,4

2 456,8

3 014,3

3 890,8

3 266,2

3 131,2

3 122,2

2 644,9

Provenance diverses

3146,3

5718,1

6449,2

6220,5

7 794,2

8 815,5

7 308,4

9 017,6

8217,8

12327,8

Chine

646,7

1194,0

1825,4

1543,6

1 950,0

1 362,0

1 413,0

1 319,1

970,0

1 774,4

Brésil (3)

54,4

78,9

77,7

80,0

98,5

72,6

36,9

56,6

61,3

52,1

Afrique du

sud

573,8

881,0

955,7

1226,3

1 272,3

1 349,8

1 298,8

1 176,0

964,3

1 621,3

Autres pays

1871,3

3564,3

3590,4

3370,5

4 473,3

6 031,1

4 559,7

6 465,8

6222,2

8 880,0

Total

4949,0

8042,5

8915,6

8677,2

10808,4

12706,3

10574,6

12148,8

11340,0

14972,7

Source : Banque Centrale du Congo.

De ce tableau, il ressort que la grande partie de produits consommés en RDC provient de pays de l'union européenne. Ce qui implique que le pays entretient des étroites relations avec ses Etats.

26

2.2.1. Termes de l'échange

En 2018, les termes de l'échange de la RDC se sont améliorés, se fixant à 105,8 points contre 101,1 points observé en 2017.

Tableau 010 : Termes de l'échange

Pays

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

Indice de prix à l'exportation

50

97

108,3

100

132,8

140,9

117,6

135,9

132,1

182,6

Indice de prix à l'importation

57

92,7

102,7

100

124,6

146,4

121,9

140

130,7

172,6

Termes de l'échange

87,7

104,6

105,5

100,0

106,6

96,2

96,5

97,1

101,1

105,8

Source : Banque centrale du Congo. Rapport annuel 2018

Graphique 005 : Le terme de l'échange

200

150

100

50

0

2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

indice de prix à l'exp. indice de prix à l'imp. termes de l'échange

Evolution des termes de l'échange

Source : Nous-mêmes sur base de données du tableau 009.

Le terme de l'échange a connu une évolution stable durant la période allant de 2012-2018 ce qui traduit que nos exportations ont pris un dessus sur les importations.

27

Tableau 011 : Recettes des importations en millions de Usd

Rubriques

2009

 

2010

 

2011

 

2012

 

2013

2014

2015

 

2016

 

2017

2018

A. Biens de consommation

1 303,9

1

342,4

2

024,0

1

871,5

2

452,9

3 758,8

2 811,9

4

050,6

3

144,1

3 555,2

Viandes, abats comestibles, poissons, et autres

777,1

 

800,1

1

174,5

1

100,8

1

436,6

2 197,8

1 647,8

 

812,0

1

178,4

1 291,7

Boissons

32,6

 

33,6

 

56,3

 

145,5

 

151,6

209,2

146,4

 

809,5

 

546,9

627,1

Tabacs

149,9

 

154,4

 

258,9

 

305,4

 

372,7

554,8

404,3

 

809,5

 

403,6

295,0

Textiles

344,2

 

354,4

 

534,3

 

319,8

 

492,0

797,0

613,4

 

809,5

 

376,8

525,8

Habillements

-

 

-

 

-

 

-

 

-

-

-

 

810,1

 

638,4

815,6

B. Energie

678,9

 

755,1

1

016,9

2

929,8

1

896,3

1 081,1

632,0

 

56,5

 

62,2

1 108,6

Produits chimiques et colorants

1,4

 

1,5

 

2,0

 

789,6

 

405,9

221,6

116,9

 

49,5

 

57,9

776,8

Autres instruments et appareils

677,6

 

753,6

1

014,8

2

140,3

1

490,4

859,5

515,1

 

7,0

 

4,4

331,8

C. Matières premières et semi-produits

203,4

 

235,3

 

360,8

 

775,4

 

582,0

411,3

305,8

3

998,4

2

898,5

3187,6

Cuir

95,2

 

110,1

 

168,6

 

379,4

 

281,7

198,6

147,2

 

809,4

 

341,5

351,9

Destinés à l'agriculture

4,7

 

5,4

 

8,6

 

9,3

 

8,7

6,4

5,0

 

-

 

-

-

Caoutchouc et ouvrages en caoutchouc

23,4

 

27,1

 

36,5

 

14,0

 

22,1

17,4

15,1

 

809,5

 

481,9

532,5

Produits chimiques, colorants

46,6

 

53,9

 

67,9

 

173,4

 

125,2

87,8

65,7

 

759,9

 

881,4

292,4

Matériaux de construction

10,2

 

11,8

 

40,2

 

98,3

 

71,6

50,3

35,2

 

810,1

 

389,0

450,4

Métalliques

15,3

 

17,6

 

26,2

 

43,2

 

34,8

24,9

19,0

 

809,4

 

804,7

1 560,5

Autres

8,1

 

9,4

 

12,8

 

57,9

 

38,0

26,0

18,6

 

0,0

 

0,0

0,0

D. Biens d'équipement : Biens fixes et roulants destinés

2 762,8

5

709,7

5

513,9

3

100,4

5

877,2

7 455,1

6 824,9

4

043,3

5

235,2

7 121,2

à l'agriculture

248,6

 

513,9

 

494,0

 

850,2

 

809,4

568,9

995,1

 

873,4

 

357,0

305,0

Véhicules routiers non domestiques

1 447,7

2

991,9

1

847,3

 

135,6

 

893,0

1 482,8

1 814,0

 

809,5

 

532,3

378,0

Autres matériels de transport

102,2

 

211,3

 

130,4

 

80,6

 

147,7

184,6

186,2

 

809,9

 

586,8

650,0

Machines pour industries spécialisées

93,9 5

 

194,1

1

931,5

 

249,0

1

061,5

1 670,9

1 260,3

 

811,7

3

261,3

287,5

Autres instruments et appareils

870,3

1

798,6

1

110,5

2

066,3

2

901,6

3 121,7

802,7

 

497,8

2

714,2

500,7

Total

4 949,0

8

042,5

8

915,6

8

677,2

108084

12706,3

10574,6

 

12148,8

 

11340,0

14972,7

Source : Banque centrale du Congo. Rapport annuel 2018

Commentaire : Nous retiendrons que la RDC dépense plus de capitaux à l'achat de biens d'équipements et ceux de consommation. Ce qui implique que l'économie congolaise est tellement extravertie avec 47,6 et 23,7 % car respectivement ces biens19.

19 BCC, rapport annuel, Kinshasa 2018, p10.

28

2.2.2. La politique de change

La politique de change a été menée dans un contexte marqué par l'amélioration de la conjoncture internationale, notamment sur le marché des matières premières, se traduisant par une relative amélioration de l'offre des devises sur le marché des changes. Il en a résulté l'atténuation des pressions sur le marché des changes.

En effet, sur base des données à fin période, le marché officiel a enregistré un taux de dépréciation de la monnaie nationale de 2,7 % contre 23,7 %, une année auparavant. Dans ce contexte, l'Institut d'Emission a légèrement conforté le niveau de ses réserves de change.

2.2.2.1. Les objectifs et instruments de politique de change

La politique de change mise en oeuvre en 2018 a poursuivi les mêmes objectifs que

précédemment, à savoir :

- lisser les fluctuations du taux de change ;

- relever le matelas des réserves de change légèrement au-dessus de son niveau de

fin décembre 2017.

2.2.2.1.1. L'évaluation des objectifs de la politique de change

Lissage des fluctuations

En 2018, le marché des changes a été caractérisé par le ralentissement sensible du rythme de dépréciation du taux de change, comparativement à l'année précédente.

En effet, le taux de dépréciation n'a été que de 2,7 % à fin 2018 contre 23,7 %, à fin 2017, à l'indicatif.

En moyennes mensuelles, le taux de dépréciation n'a été que de 0,12 % à l'indicatif contre 0,09 % pour les données à fin période et respectivement de 0,03 % et 0,08 % sur le marché parallèle. Ces taux ont été respectivement de 2,3 % et 2,2 % à l'indicatif et de 2,1 % et 2,0 % au parallèle en 2017.

29

Section 3 : Balance des paiements

La présente section, prétende la balance de paiement ainsi que toutes ses composantes d'une manière détaillée.

Les transactions avec l'extérieur se sont traduites par l'expansion des besoins de financement, comparativement à l'année précédente. Cette expansion a résulté de l'accentuation du déficit courant sur fond d'une baisse de l'excédent du compte capital.

2.3.1. Compte courant

Le solde cumulé du compte courant et celui de capital a renseigné un besoin de financement de 1.924,1 millions des USD en 2018 contre 776,1 millions observé une année plus tôt. Rapproché au PIB, ce solde a représenté 4,1 % contre 2,0 % en 2017. Cette évolution a résulté essentiellement de l'aggravation du déficit du compte des transactions courantes.

2.3.1.1. Compte courant

Le déficit du compte courant s'est établi à 2.169,1 millions des USD en 2018, représentant 4,6 % du PIB contre 3,3 % en 2017. L'aggravation de ce déficit a résulté principalement de l'accentuation du déficit de services et celui des revenus primaires.

2.3.1.2. Compte des biens

La balance des biens s'est soldée par un excédent de 994,2 millions des USD en 2018 contre celui de 208,2 millions en 2017. Cette évolution est justifiée par un accroissement des exportations plus important que celui des importations.

a. Exportations des biens

Les exportations des biens ont enregistré une hausse de 38,8 % en 2018, après avoir connu un recul de 2,8 % en 2017. Cette progression a été principalement impulsée par les exportations des produits miniers et hydrocarbures.

En outre, les exportations des biens ont porté essentiellement sur les produits miniers et hydrocarbures avec une part de 99,1 %, légèrement en baisse par rapport à celle de 99,3 % en 2017. Les produits agricoles ont représenté une part de 0,6 % en 2017 et 0,8 %, une année après.

a.1. Exportations des produits miniers et hydrocarbures

Les exportations des produits miniers et hydrocarbures se sont chiffrées à 15.826,8 millions des USD contre 11.468,4 millions en 2017, dans un contexte de hausse des cours des matières premières au niveau mondial.

30

En ce qui concerne la valeur des exportations du cuivre en 2018, elle s'est établie à 7.436,1 millions de USD, enregistrant une hausse de 18,6 %, d'une année à l'autre, justifiée à la fois par la hausse du cours de ce produit sur le plan international et l'augmentation du volume exporté. En moyenne, le prix du cuivre est passé de 6.155,0 USD la tonne métrique en 2017 sur le marché de Londres à 6.527,6 USD la tonne en 2018, tandis que le volume exporté s'est chiffré à 1,22 million de tonnes en 2018 contre 1,09 million de tonnes en 2017.

S'agissant du pétrole brut, il a été observé un accroissement de 55,7 % de la valeur des exportations de ce produit, occasionné à la fois par une hausse du volume exporté et un rebond du prix sur le marché de New York. En effet, le prix moyen annuel est passé de 51,3 USD le baril en 2017 à 64,7 USD en 2018 et le volume exporté a augmenté de 18,4 %, se situant à 8,43 millions de barils. La valeur des exportations du cobalt a renseigné une progression considérable de 88,5 % par rapport à 2017. Cette évolution a résulté tant de la croissance du prix de ce produit que de l'augmentation du volume exporté. D'une année à l'autre, le volume exporté est passé de 82,4 milles tonnes à 109,4 milles tonnes. Cette tendance observée depuis 2017 a fait suite à l'enthousiasme suscité par ce métal indispensable dans la fabrication des batteries des véhicules électriques, des tablettes et des téléphones portables.

a.2. Exportations des produits agricoles

En 2018, la valeur globale des exportations des produits agricoles a augmenté de 67,0 % par rapport à 2017, se situant à 124,0 millions des USD. Cette situation est consécutive à la hausse des exportations du caoutchouc, du bois et du cacao respectivement de 3.355,0 %, 78,2 % et 124,9 %.

Par ailleurs, d'une année à l'autre, les quantités exportées de bois sont passées de 134,8 milliers de m3 à 203,2 milliers de m3. Celles de caoutchouc ont été de 424,1 tonnes contre 14.914,1 tonnes en 2017. Concernant les exportations de cacao, le volume est passé de 7.510,6 tonnes en 2017 à 15.474,0 tonnes en 2018.

a.3. Exportations des produits industriels et énergétiques

Les exportations des produits industriels et énergétiques ont connu un bond de 192,3 % en 2018, s'établissant à 16,1 millions des USD. Cette situation a résulté de la hausse des exportations des « autres produits », notamment les mitrailles ferreuses.

31

b. Importations

La valeur des importations a enregistré une hausse de 32,0 % en 2018, après avoir régressé de 6,7 %, l'année précédente. Cette évolution est due à l'accroissement des importations de toutes les catégories des biens.

La hausse des biens de consommation a été impulsée par l'accroissement de toutes les composantes de cette catégorie, à l'exception de la composante « Tabacs » qui a régressé de 26,9 %, venant de 403,6 millions des USD en 2017. Les autres composantes se sont accrues de 39,5 %, 27,8 %, 14,7 % et 9,6 %, se situant à 525,8 millions de USD, 815,6 millions, 627,1 millions et 1.291,7 millions en 2018, respectivement pour « Textiles, «Habillements », « Boissons » et « Produits alimentaires ».

S'agissant des importations de l'énergie, elles ont atteint 1.108,6 millions des USD contre 62,2 millions en 2017. Cette situation est dictée par l'importation de l'électricité, l'acquisition des générateurs et autres produits énergétiques notamment par les sociétés minières afin de pallier le déficit de l'énergie locale, pour maintenir leur rythme de production.

Pour ce qui est des matières premières et semi-produits, la hausse des importations est principalement liée à l'accroissement de la rubrique « métalliques », laquelle s'est accrue de 93,9 %, se situant à 1.560,5 millions des USD.

Quant aux biens d'équipement, leur accroissement a découlé essentiellement de l'évolution de la rubrique « Machines pour industries spécialisées » qui a enregistré une hausse de 62,1 %, suite à l'acquisition des nouveaux équipements par les sociétés minières pour le traitement primaire des minerais notamment le cobalt.

2.3.1.3. Compte des services

Le déficit du compte des services s'est accentué, d'une année à l'autre, passant de 4,3 % du PIB en 2017 à 5,7 % en 2018. Cette évolution a été notamment tributaire de l'accroissement des déficits des rubriques « Transports», «Services de pension et d'assurances » et « Autres services aux entreprises ».

En effet, le déficit de la rubrique « Transports » s'est établi à 1.245,6 millions de USD contre 839,7 millions en 2017. Ce niveau élevé du déficit est principalement lié à l'accroissement des importations des biens d'équipements, lesquelles ont représenté 47,6 % du total des importations des biens en 2018.

Il sied de noter que ces importations se sont rapportées à l'acquisition des nouveaux équipements au titre d'investissements, essentiellement dans le secteur minier.

32

Pour ce qui est des « Services de pension et d'assurances », leur déficit s'est accru de 29,3 %, venant de 373,3 millions des USD en 2017. Cette situation tient notamment de la sécurisation des machines pour industries spécialisées entre le port d'embarquement et celui de débarquement (assurance des marchandises transportées) ainsi que durant leur exploitation (assurance bris).

S'agissant des « Autres services aux entreprises », leur déficit est passé de 175,9 millions des USD en 2017 à 595,3 millions en 2018. Cette évolution a été consécutive à l'accroissement des services connexes, notamment l'installation et l'expertise des équipements nouvellement acquis par certaines sociétés minières pour le traitement primaire des minerais, plus précisément le cobalt.

33

2.3.1.3.1. Compte des revenus primaires

Le compte des revenus primaires s'est soldé par un déficit représentant 3,6 % du PIB en 2018 contre 2,8 % observé en 2017. Cette situation a été essentiellement le fait de l'aggravation du déficit des revenus des placements, soit 55,4 % par rapport à 2017.

A cet effet, les bénéfices distribués se sont élevés à 697,7 millions de USD contre 489,9 millions en 2017 et les revenus des titres de participation et fonds de placement se sont accrus de 46,8 %, venant de 440,1 millions de USD en 2017.

2.3.1.3.2. Compte des revenus secondaires

L'excédent du compte des revenus secondaires a connu un recul, en proportion du PIB, passant de 3,3 % à 2,6 %, d'une année à l'autre. Cette évolution a résulté d'une baisse de 58,1 % de l'excédent des « Transferts publics », en dépit du fait que les « Transferts privés » se soient accrus de 68,6 %.

En outre, les « Transferts publics » reçus au titre de dons ont enregistré une régression de 34,0 %, s'établissant à 570,0 millions des USD en 2018. En revanche, les « Transferts privés » reçus à titre personnel via les messageries financières se sont accrus, passant de 1.064,3 millions de USD en 2017 à 1.764,4 millions.

2.3.2. Compte de capital

En 2018, le compte capital a enregistré un solde excédentaire de 245,0 millions des USD, soit 0,5 % du PIB, contre un excédent de 465,3 millions, une année auparavant, représentant 1,2% du PIB. Cette situation a résulté de la hausse considérable des « Autres transferts de capitaux privés » versés au reste du monde, lesquels se sont chiffrés à 189,6 millions des USD contre 12,8 millions en 2017.

2.3.2.1. Compte financier

Le compte financier a dégagé un besoin de financement de 1.824,7 millions des USD en 2018 contre 926,6 millions, une année plus tôt. Rapporté au PIB, ce besoin a représenté 3,9 % contre 2,4 % en 2017. Ce besoin a été couvert par un accroissement net des passifs financiers, consécutif aux flux entrants des IDE de l'ordre de 1.493,9 millions des USD et aux recettes perçues au titre de préfinancements des exportations de 261,7 millions.

34

Tableau 012 : Balance de paiement en millions de dollars de 2009-2018

Composantes

 

2009

 

2010

 

2011

 

2012

 

2013

 

2014

 

2015

 

2016

 

2017

 

2018

I Compte courant ou transactions courantes

-1

123,00

-2

173,50

-1

280,60

-1

260,50

-3

108,80

-1

722,60

-1

483,80

-1

504,10

-1

241,40

-2

169,10

1 Biens et services

-1

745,10

-1

838,70

-1

593,60

-1

977,80

-1

494,70

-3

152,50

-2

308,10

-2

224,70

-1

406,40

-1

692,80

A Biens

 

-578

 

435,4

 

556,3

 

66,1

 

804,5

 

-385,1

 

-289,8

 

-263,3

 

208,2

 

994,2

-Exportations

4

371,00

8

477,90

9

471,90

8

743,40

11

613,00

12

321,20

10

284,80

11

885,50

11

548,20

15

966,80

Marchandises générales

4

365,00

8

472,00

9

461,80

8

640,40

11

428,40

11

505,00

9

212,50

10

666,10

10

461,40

14

865,90

Or non monétaire

 

6,1

 

5,9

 

10,1

 

102,9

 

184,6

 

816,2

1

072,30

1

219,50

1

086,80

1

100,90

-Importations

4

949,00

8

042,50

8

915,60

8

677,20

10

808,40

12

706,30

10

574,60

812 148,

11

340,00

14

972,70

Marchandises générales

4

949,00

8

042,50

8

915,60

8

677,20

10

808,40

12

706,30

10

574,60

12

148,80

11

340,00

14

972,70

Or non monétaire

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

c

 

0

 

0

B. Services

-1

167,10

-2

274,10

-2

149,90

-2

043,90

-2

299,20

-2

767,40

-2

018,30

-1

961,50

-1

614,50

-2

686,90

- Crédit

 

650

 

388,6

 

739,4

 

287,7

 

296,1

 

314,8

 

173,3

 

127,8

 

108,1

 

114,8

* Services de fabrication sur des intrants physiques détenus par des tiers

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

* Services d'entretien et de réparation non inclus ailleurs

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

* Transports

 

52,4

 

88,7

 

114,5

 

91,3

 

91,8

 

131,7

 

90,3

 

63,9

 

34,6

 

18,5

* Voyages

 

24

 

10,7

 

11,4

 

6,9

 

8,4

 

45,4

 

0,1

 

4,3

 

6

 

60,5

* Services de bâtiment et travaux publics

 

27,2

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

* Service de pension et d'assurance

 

20

 

0

 

5,8

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

* Services financiers

 

69,7

 

45,1

 

49,6

 

29,8

 

11,6

 

7,3

 

5,4

 

3,9

 

4,4

 

2,3

* Commissions pour usage de propriété intellectuelle non incluses ailleurs

 

108,5

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

* Services de télécommunications, d'informatique et d'information

 

92,5

 

67,4

 

74,4

 

44,5

 

17,4

 

10,9

 

8,1

 

5,8

 

6,6

 

3,5

* Autres services aux entreprises

 

103,1

 

77,7

 

69,5

 

51,4

 

37,2

 

38,1

 

9,3

 

6,7

 

7,6

 

4

* Services personnels, culturels et relatifs aux loisirs

 

24,8

 

1,2

 

1

 

0,8

 

0,3

 

0,2

 

0,1

 

0,1

 

0,1

 

0,1

* Biens et services publics non inclus ailleurs

 

127,7

 

97,8

 

413,2

 

63

 

129,4

 

81,1

 

60

 

43,1

 

48,9

 

25,9

- Débit

1

817,00

2

662,70

2

889,30

2

331,60

2

595,30

3

082,20

2

191,60

2

089,30

1

722,70

2

801,70

* Services de fabrication sur des intrants physiques détenus par des tiers

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

* Services d'entretien et de réparation non inclus ailleurs

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

* Transports

 

800

1

513,10

1

412,60

6

921,50

1

253,00

1

598,20

1

008,70

 

772,4

 

874,2

1

264,00

* Voyages

 

121,2

 

149,6

 

298,3

 

107,5

 

170

 

282,6

 

127,4

 

59,8

 

67,5

 

114,8

* Services de bâtiment et travaux publics

 

51,2

 

14,1

 

18,8

 

47,2

 

99,5

 

20

 

16,6

 

19,4

 

18,1

 

73,3

* Service de pension et d'assurance

 

197,1

 

326,1

 

338,3

 

401,7

 

438,2

 

474,2

 

405

 

311,2

 

373,1

 

482,6

* Services financiers

 

72

 

33,3

 

42,4

 

75,5

 

40,4

 

8,3

 

34,8

 

36

 

24,7

 

116,8

* Commissions pour usage de propriété intellectuelle non incluses ailleurs

 

34,3

 

0

 

0

 

0

 

20,3

 

10,7

 

0

 

0

 

0

 

0

* Services de télécommunications, d'informatique et d'information

 

33,5

 

0,9

 

1,2

 

3

 

49,9

 

64,2

 

20,9

 

434,8

 

1,1

 

4,6

* Autres services aux entreprises

 

348,5

 

458,1

 

519,1

 

380,9

 

234,9

 

255,2

 

291,7

 

188,4

 

183,4

 

599,3

* Services personnels, culturels et relatifs aux loisirs

 

34,5

 

1,9

 

2,5

 

6,3

 

2,6

 

2,9

 

2,5

 

2,6

 

2,3

 

9,6

* Biens et services publics non inclus ailleurs

 

124,8

 

165,6

 

255,9

 

388

 

286,4

 

365,7

 

283,9

 

264,7

 

178,2

 

136,6

2. Revenus primaires

 

-778,9

-1

177,50

-1

097,90

-1

047,50

-2

879,80

 

-603,1

-1

080,50

 

-613,5

-1

080,70

-1

686,80

- Crédit

 

26

 

48,3

 

168,2

 

18,3

 

144,8

 

109,4

 

142,5

 

16,7

 

12,3

 

72,7

35

* Rémunérations des salariés

 
 

19,5

 

15,7

 

114,6

 

12,2

 

33,1

 

22,4

 

141,9

 

16

 

12

 

58,4

* Revenus des placements

 

6,5

 

32,6

 

53,6

 

6,1

 

111,7

 

87

 

0,6

 

0,8

 

0,2

 

14,3

- Débit

 

805

1

225,80

1

266,10

1

065,80

3

024,70

 

712,5

1

223,10

 

630,2

1

093,00

1

759,50

* Rémunérations des salariés

 

30,9

 

57,2

 

39,6

 

55,3

 

135,9

 

95,1

 

428,4

 

28,5

 

11,8

 

65,8

* Revenus des placements

 

774,1

1

168,60

1

226,50

1

010,50

2

888,70

 

617,4

 

794,7

 

601,7

1

081,20

1

693,70

3. Revenus secondaires

1

401,10

 

842,7

1

410,90

1

764,80

1

265,70

2

032,90

1

904,90

1

334,10

1

245,70

1

210,50

- Crédit

1

704,20

1

688,00

2

430,40

2

709,60

2

369,00

2

527,70

2

414,50

1

870,00

1

927,80

2

334,40

* Administrations publiques

1

385,90

 

906,5

1

417,50

1

865,90

1

400,80

1

793,70

1

389,80

1

292,60

 

863,5

 

570

* Sociétés financières, sociétés non financières, ménages et ISBLSM

 

318,4

 

781,5

1

012,90

 

843,7

 

968,2

 

734

1

024,70

 

577,5

1

064,30

1

764,40

- Débit

 

303,2

 

845,3

1

019,50

 

944,7

1

103,30

 

494,8

 

509,6

 

535,9

 

682,1

1

123,90

* Administrations publiques

 

76

 

212,7

 

246,5

 

330,3

 

319,2

 

139,2

 

86,8

 

114,1

 

161,4

 

275,9

* Sociétés financières, sociétés non financières, ménages et ISBLSM

 

227,2

 

632,6

 

773

 

614,4

 

784,1

 

355,6

 

422,8

 

421,9

 

520,7

 

848

II. COMPTE DU CAPITAL

 

144

10

083,80

 

932,6

 

486,4

 

192,7

 

320,5

 

252,2

 

-46,3

 

465,3

 

245

- Crédit

 

403,8

10

578,10

1

240,50

 

645,1

 

206,6

 

570,9

 

306,5

 

1,6

 

498,5

 

482,8

* Acquisitions d'actifs non financiers non produits

 

2,9

 

0

 

0,4

 

0,1

 

69,7

 

0,7

 

176,9

 

0

 

0

 

1

* Transferts en capital

 

401

10

578,10

1

240,10

 

645,1

 

136,9

 

570,2

 

129,6

 

1,6

 

498,5

 

481,8

Administrations publiques

 

227

10

322,20

 

913

 

392,4

 

47,2

 

520

 

129,6

 

1,5

 

498,4

 

331,5

Remises de dettes

 

0

10

244,50

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

Autres transferts

 

227

 

77,7

 

913

 

392,4

 

47,2

 

520

 

129,6

 

1,5

 

498,4

 

331,5

Sociétés financières, sociétés non financières, ménages et ISBLSM (3)

 

174

 

255,9

 

327,1

 

252,7

 

89,7

 

50,2

 

0

 

0,1

 

0

 

150,3

Transferts des migrants

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

Remises de dettes

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

Autres transferts

 

174

 

255,9

 

327,1

 

252,7

 

89,7

 

50,2

 

0

 

0,1

 

0

 

150,3

- Débit

 

259,8

 

494,3

 

307,9

 

158,7

 

13,9

 

250,4

 

54,4

 

48

 

33,2

 

237,9

* Cessions d'actifs non financiers non produits

 

0,3

 

1,2

 

47

 

7,3

 

3,4

 

9,9

 

0,6

 

0,7

 

20,3

 

48,3

* Transferts en capital

 

259,6

 

493,1

 

260,8

 

151,4

 

10,5

 

240,5

 

53,7

 

47,3

 

12,8

 

189,6

Administrations publiques (2)

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

Remises de dettes

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

Autres transferts

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

Sociétés financières, sociétés non financières, ménages et ISBLSM (3)

 

259,6

 

493,1

 

260,8

 

151,4

 

10,5

 

240,5

 

53,7

 

47,3

 

12,8

 

189,6

Transferts des migrants

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

Remises de dettes

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

Autres transferts

 

259,6

 

493,1

 

260,8

 

151,4

 

10,5

 

240,5

 

53,7

 

47,3

 

12,8

 

189,6

Capacité (+) / Besoin (-) de financement (I+II)

 

-979

7

910,30

 

-348

 

-774,1

-2

916,10

-1

402,10

-1

231,60

-1

550,40

 

-776,1

-1

924,10

III. COMPTE FINANCIER

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Capacité (+) / Besoin (-) de financement (1+2+3+4+5)

 

-861,9

8

778,30

 

-318

 

-601,1

-2

771,80

-1

253,10

-1

300,00

-1

325,10

 

-926,6

-1

824,70

1, Investissements directs

 

278

-2

735,10

-1

596,00

-2

891,60

-1

697,60

-1

499,60

-1

165,70

 

-932,4

-1

048,00

-1

284,60

- Acquisition nette d'actifs financiers

 

34,8

 

7,2

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

* Actions et parts dans les fonds de placement

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

* Instrument de dette

 

34,8

 

7,2

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

 

0

- Accroissement net des passifs financiers

 

-243,2

2

742,30

1

596,00

2

891,60

1

697,60

1

499,60

1

165,70

 

932,4

1

048,00

1

284,60

36

* Actions et parts dans les fonds de placement

 

-243,2

2 736,00

1 686,90

3 312,10

2 098,20

1 843,20

1 673,50

1 204,70

1 340,20

1 493,90

* Instrument de dette

0

6,3

-90,9

-420,5

-400,7

-343,6

-507,8

-272,3

-292,2

-209,2

2. Investissements de portefeuille

1 189,40

3 237,40

2 142,70

3 532,40

3,4

13,6

94,1

13,2

10,6

38,3

- Acquisition nette d'actifs financiers

1 189,40

3 237,40

2 139,80

3 532,40

3,4

13,6

94,1

13,2

0,4

30,9

* Actions et parts dans les fonds de placement

1 189,40

3 237,40

2 139,80

3 532,40

3,4

13,6

94,1

13,2

0,4

30,9

* Titre de créance

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

- Accroissement net des passifs financiers

0

0

-2,9

0

0

0

0

0

-10,2

-7,4

* Actions et parts dans les fonds de placement

0

0

-2,9

0

0

0

0

0

-10,2

-7,4

* Titre de créance

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

3. Dérivés financiers (autres que les réserves) et options sur titres des salariés

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

- Banque Centrale

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

- Acquisition nette d'actifs financiers

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

- Accroissement net des passifs financiers

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

4. Autres Investissements

-1 676,60

8 580,70

-859,5

-1 589,00

-1 113,90

338,5

116,2

197

134,7

-602,2

- Acquisition nette d'actifs financiers

-401,3

-216,4

-170,2

-1 389,70

-664,4

263,5

-593

386,5

688,9

-307,4

* Autres titres de participation

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

* Numéraire et dépôts

-401,3

-216,4

-170,2

-1 389,70

-664,4

263,5

-593

386,5

688,9

-307,4

* Prêts

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

* Systèmes d'assurances, de pensions et de garantie standard

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

* Avances et crédits commerciaux

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

* Autres comptes à recevoir

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

* Droits de tirages spéciaux (accumulation nette de passifs)

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

- Accroissement net des passifs financiers

1 275,30

-8 797,10

689,4

199,2

449,5

-75

-709,1

189,5

554,3

294,8

* Autres titres de participation

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

* Numéraire et dépôts

43,7

-15,8

0

0

0

0

0

0

0

0

* Prêts

357,2

-9 744,10

5,3

-93,8

-54,2

-268,5

-235,3

-252

-202,1

-67,2

* Systèmes d'assurances, de pensions et de garantie standard

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

* Avances et crédits commerciaux

874,4

962,9

683,1

292,4

507,1

197,5

-475,4

444

756,6

362,2

* Autres comptes à payer

0

0

1

0,7

-3,4

-4

1,5

-2,5

-0,2

-0,1

5. Avoirs de réserves

-652,8

-304,7

-5,2

347,1

36,3

-105,7

-344,6

-603

-23,9

23,8

* Or monétaire

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

* Droits de tirages spéciaux

-652,8

69,1

2,6

-0,7

-2

-30,9

-59,7

-225,5

-135,6

-65,1

* Position de réserve au FMI

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

* Autres avoirs de réserve

0

-373,8

-7,8

347,8

38,3

-74,8

-285

-377,5

111,6

89

Numéraire et dépôts

0

-373,8

-7,8

347,8

38,3

-74,8

-285

-377,5

111,6

89

Créances sur les autorités monétaires

0

0

-7,8

347,8

38,3

-74,8

-285

-377,5

111,6

89

Créances sur d'autres entités

0

-373,8

0

0

0

0

0

0

0

0

Titres

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Erreurs nettes et omissions

117

868

29,9

173

144,3

149

-68,4

225,3

-150,5

99,4

Source : Banque centrale du Congo. Rapport annuel 2018

37

Nous retenons de ce tableau que les importations sont importantes que les exportations. Ce qui revient à dire que la RDC est dépendante de l'extérieur.

Conclusion partielle

Ce deuxième chapitre, vient de nous passer en revue la réalité économique, en montrant les produits qui soutiennent l'économie congolaise et celles qui font l'objet de nos importations par la présentation de la balance de paiement. Passons au prochain chapitre qui essaie fournir la réponse au problème sous étude en étudiant l'incidence de ses biens sur les activités économiques.

38

Chapitre III. Biens échangeables et Croissance Economique

Au cours du présent chapitre, axé sur l'étude de deux sections, nous allons nous y pencher pour fournir des réponses aux questions de recherches. La première section présente les principaux produits soutenant la croissance économique du pays et leurs contributions économique et la deuxième essaie de ressortir les éléments de validation de l'hypothèse émise.

Section 1 : les recettes issues des exportations

Tout au long de cette section, nous nous focalisons sur les 3 produits qui font l'objet de transactions internationales, il est question de :

? Produits miniers ; ? Produits agricoles : ? Produits industriels.

1.1. Les produits miniers et hydrocarbures

Au cours de la décennie 2009 à 2018, la production minière et des hydrocarbures a été plus marquée par la vente de minerais tels que : Le cuivre, le zinc, le cobalt, le diamant, le plomb, l'or, la cassitérite, le pétrole brut et autres. Leurs productions respectives se présentent comme suit :

Tableau n° 013 : Recettes issues des exportations de produits miniers et
hydrocarbures(en millions de USD)

Années

Cuivre

Cobalt

Zinc

Diamant

Or

 

Cassit érite

pétrole brut

Autres

Tot recettes

2009

1648,7

1

710,30

31,3

233,7

 

6,1

113,5

486,5

10,1

4240,2

2010

3 107,00

3

793,50

20,4

310,5

 

5,9

134,4

655,9

307,6

8335,2

2011

4 103,30

3

692,70

41,5

364,6

 

10,1

134,5

983,1

5,4

9335,2

2012

4 530,70

2

660,50

20,5

293,2

 

102,9

61,2

946,4

6,9

8622,3

2013

7 938,40

1

963,70

23

207,3

 

184,6

69,5

866,8

8,1

11261,4

2014

7 531,00

2

302,20

26,8

228,3

 

816,2

0

770,4

89,9

11764,8

2015

5 762,00

2

484,60

24,7

254,2

1

072,30

0

403

81,7

10082,5

2016

4 982,90

1

807,20

27,7

246,8

1

219,50

64,1

332,3

55,6

8736,1

2017

6 272,60

3

368,80

22

207,4

1

086,80

87,2

383,2

40,5

11468,5

2018

7 436,10

6

350,70

2,1

188,5

1

100,90

101,2

596,5

50,6

15826,6

Source : Nous-mêmes sur base de données du tableau n°008

A travers ce tableau, il ressort une variation positive de revenus suite à la forte demande de ces produits sur le marché international qui tellement accru pour la production de divers biens à l'ère de la mondialisation.

39

1.2. Les produits agricoles

La RDC est réputée au cours de dix dernières années dans la vente de produits agricoles consommés au plan international. Il est question de produits suivantes :

· Le café ;

· Le cacao ;

· Le thé ;

· Le rauwolifia ;

· L'huile de palme, huiles palmistes ;

· Les tourteaux (palmistes, coton) ;

· Le caoutchouc ;

· Les bois ; le quinquina ; et autres.

Le tableau ci-dessous, nous retrace les revenus de l'activité agricole en RDC.

Tableau n°014 : Recettes de produits agricoles en millions de USD

Années

Café

thé

Cacao

Caoutc houc

Bois

Quin

quina Autres Total

 
 
 
 
 

2009 37,3 0 0 0 40 0 0 77,3

 
 
 
 
 
 
 
 

2010 46,7 0 0 0 64,3 0 0 111

 
 
 
 
 
 
 
 

2011 31,4 0 0,2 0 65,2 0 0 96,8

 
 
 
 
 
 
 
 

2012 18,5 0 0,1 0 66,8 0 1,4 86,8

 
 
 
 
 
 
 
 

2013 51,1 0 7,3 0 85,4 0 3,2 147

 
 
 
 
 
 
 
 

2014 246,2 0,1 17,4 0 45,6 0 0 309,3

 
 
 
 
 
 
 
 

2015 31 0,3 43,7 0 102,6 8,3 10,4 196,3

 
 
 
 
 
 
 
 

2016 41,8 0,2 44,8 0 401,1 7,5 5,1 500,5

 
 
 
 
 
 
 
 

2017 27 0,2 11,1 0,4 32 1,1 2,5 74,3

 
 
 
 
 
 
 
 

2018 24,7 0,1 24,9 13 57 3,5 0,8 124

 
 
 
 
 

Source : nous-mêmes sur base du tableau n°008

Il revient de dire un mot que trois produits ont connu une demande nulle durant dix ans ce qui s'explique par l'abandon de cultures pérennes qui ont connu le succès durant l'époque coloniale et la plus grande partie de recette ne provient que de la vente de bois et du café. D'autres, parce que à faible importance sont abandonnées.

40

1.3. Les produits industriels

Les produits industriels sont composés de : les ciments ; les produits chimiques ; le sucre de canne ; et autres produits divers.

Tableau n°015 : Recettes de produits industriels en millions des USD

Années

Ciment

produits chimiques

sucre de canne

divers

Total

2009

15,7

0,8

7,8

29,3

53,6

2010

13,4

0

0

18,4

31,8

2011

12,6

0

0

18,3

30,9

2012

8,2

0

0

21,3

29,5

2013

7,4

0

0

109,2

116,6

2014

4,9

0

0

2,4

7,3

2015

0,3

0

0

4

4,3

2016

0

0

0

16

16

2017

0

0

0

5,5

5,5

2018

0

0

0

16,1

16,1

 

Source : nous-mêmes sur base de données du tableau n°008

En nous basant sur ce tableau, nous disons que la demande de canne à sucre a connu une baisse depuis la chute de certaines sucreries au pays et aussi un certain désintéressement vis-à-vis de cette culture et les produits chimiques également.

1.4. Apport de biens échangeables à l'économie

Il se manifeste que, le produit intérieur brut est soutenu durant la période de recherche plus par le secteur minier en particulier et les quelques produits entrant dans les échanges internationaux. Dans la globalité, le commerce extérieur est porteur de croissance à l'économie Congolaise sur base de sa contribution à la formation de du P.I.B. tel que nous indique le tableau ci-après :

41

Tableau n°016 : Part en pourcentage des exportations dans le P.I.B

PIB en

millions de $

Recettes Minières

Recettes Agricoles

Recette Industrielle

Tot. Expo

Part en PIB

14 633,50

4240,2

77,3

53,6

4371,1

0,29870503

15 673,70

8335,2

111

31,8

8478

0,5409061

16 751,20

9335,2

96,8

30,9

9462,9

0,56490878

17 938,30

8622,3

86,8

29,5

8738,6

0,48714761

19 459,90

11261,4

147

116,6

11525

0,59224354

21 302,80

11764,8

309,3

7,3

12081,4

0,56712733

22 776,10

10082,5

196,3

4,3

10283,1

0,45148643

23 322,60

8736,1

500,5

16

9252,6

0,39672249

24 191,80

11468,5

74,3

5,5

11548,3

0,47736423

25 600,10

15826,6

124

16,1

15966,7

0,62369678

 

Source : nous-mêmes sur base de données de la BCC, rapport 2018 Graphique n°006

Evolution des recettes des Exportations

0,7 0,6 0,5 0,4 0,3 0,2 0,1 0

 
 
 
 
 
 

Source : Nous-mêmes à travers les données de la BCC

Il est à noter que les biens échangeables prennent une grande part dans la formation du Produit Intérieur Brut contrairement autres produits intéressants l'économie congolaise. Cette montée en puissance reste ascendante de toute la période d'étude.

42

Section 2 : Conception du modèle économétrique et vérification des hypothèses. La présente section tente de concevoir un modèle économétrique devant confirmer ou infirmer les hypothèses du travail.

D'une manière générale, l'économétrie est le principal outil d'analyse quantitative utilisé par les économistes et gestionnaires dans divers domaines d'application. Les méthodes de l'économétrie permettent de vérifier l'existence de certaines relations entre des phénomènes économiques, et de mesurer concrètement ces relations, sur la base d'observations de faits réels20.

2.1. L'utilité de l'économétrie en recherche

L'une de particularité de l'économétrie est celle de la construction d'un modèle. Le modèle en soit met en confrontation les paramètres qui peuvent être économiques ou autres. Cela implique une représentation formalisée du fait sous étude sous forme d'une équation. Ainsi, le modèle constitue une représentation simplifiée de la réalité et consiste à représenter un phénomène sous forme d'une ou plusieurs équations21.

Pour arriver à une bonne conclusion de résultats de nos recherches, il nous a été utile de faire recours à la spécification linéaire afin d'arriver à prouver le rôle du commerce international dans l'économie congolaise.

Généralement, un modèle économétrique se constitue des équations, variables et paramètres. Parlant des équations, nous en déduisons22 :

- Celles de comportement de la forme c=a+bR

- Celles technologiques de la forme Cobb-Duglass Q= AK? + L? - Et enfin, celles d'identités comptables Y= C+I+G+X-M

Pour notre étude, nous avons choisi celles de comportement dans le souci de procéder à la spécification linéaire.

20 DORE Eric, Econométrie, Pearson, Lille 2004, p1.

21 MIGNON V., Econométrie : théorie et application, Economica, Paris, 2008, pp7-9.

22 LOMBOTO Albert, Notes de cours d'économétrie, Université de Mbujimayi, Première Licence Economie, 2018, inédit.

Le modèle a pour hypothèses :

· H0 : l'hypothèse nulle ;

· H1 : l'hypothèse alternative.

Le présent modèle de croissance dépend de 3 paramètres ; ledit modèle se présente comme suit :

P.I. Bt = f3o + f31Rec. Minhydt + f32Rec. Agrit + f33Rec. Indt

Où : YPIBt symbolise la croissance économique;

Rec. Min1: recettes minières et hydrocarbures

Rec. Agri2: recettes agricoles

Rec. Ind3 : recettes de produits industriels

f3: sont des paramètres de pondération

Ut: le vecteur d'erreur

Par estimation, le modèle se présente comme suit :

^ Yt

^ = f3o

+ f31

^

REc. Minhyd + f32

Rec. Agri + f33^Rec. Ind

 

43

a. La balance commerciale

En vue de déterminer la dépendance d'une économie de l'autre ou du reste du monde, on fait recours à la balance commerciale pour déterminer le genre de relation dans les échanges commerciaux.

Le tableau ci-dessous, nous retrace l'évolution du solde de cette composante de la balance des paiements durant la période sous étude.

44

Tableau 017 : La balance commerciale en millions de dollars américains de 2009-2018

Années

Exportations

Importations

Solde de la balance commerciale

2009

4 371,00

4 949,00

-578,00

2010

8 477,90

8 042,50

435,40

2011

9 471,90

8 915,60

556,30

2012

8 743,40

8 677,20

66,20

2013

11 613,00

10808,4

804,60

2014

12 321,20

12 706,30

-385,10

2015

10 284,80

10 574,60

-289,80

2016

11 885,50

12148,8

-263,30

2017

11 548,20

11 340,00

208,20

2018

15 966,80

14 972,70

994,10

 

Source : nous-mêmes sur base de données du tableau 013 Graphique n°007 :

Solde de la balance commerciale

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

08 2010

2012

 

2014

2016 2018

20

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

20

1200

1000

800

600

400

200

0

2

-200

-400

-600

-800

Le tableau n°016 et le graphique 006 ci-hauts, nous indiquent une certaine amélioration du solde de la balance des paiements 6/10ème durant la décennie sous étude, celle-ci est la conséquence de l'application du respect plan d'ajustement structurel préconisé par les institutions de breton Wood particulièrement le F.M.I.

45

Tableau 018 : Estimation des paramètres

Années

PIB

Rec. Minhyd.

Rec.Agri.

Rec.Ind

2009

14 633,5

4240,2

77,3

53,6

2010

15 673,7

8335,2

111

31,8

2011

16 751,2

9335,2

96,8

30,9

2012

17 938,3

8622,3

86,8

29,5

2013

19 459,9

11261,4

147

116,6

2014

21 302,8

11764,8

309,3

7,3

2015

22 776,1

10082,5

196,3

4,3

2016

23 322,6

8736,1

500,5

16

2017

24 191,8

11468,5

74,3

5,5

2018

25 600,1

15826,6

124

16,1

 

Source : Rapport Banque Centrale du Congo

De ce tableau, nous retenons que les variations annuelles de P.I.B tiennent compte du prix de 2005 de 11 967,7 millions de francs congolais. La croissance du P.I.B a été constatée à partir de 2009 après la crise financière qui a frappé l'économie mondiale, c'est la période de relance.

Ayant déjà constitué ce tableau, nous pouvons désormais procéder au calcul de la

corrélation.

Le modèle que nous présentons a pour variables :

- Variables dépendantes : le Produit intérieur Brut ;

- Variables indépendantes ou paramètres : les recettes issues de la production minière, agricole et industrielle.

b. Relation commerce extérieur et croissance économique en RDC

Avant de procéder à l'utilisation des méthodes modernes de séries chronologiques telles que Moindre Carré Ordinaire, nous devons nous rassurer de la stationnarité de nos séries au cours de la période pour éviter de tomber dans le cas d'estimation fallacieuse.23

A cet effet, la stationnarité de nos séries P.I.B, recettes minières, agricoles et industrielles, nous utilisons le test de racine unitaire avec précision celui de DUCKEY-FULLER afin de tester l'hypothèse nulle (H0) de non stationnarité et l'hypothèse alternative (H1) de stationnarité.

23 LARDIC Sandrine et Valérie MIGNON, Econométrie des séries temporelles macroéconomiques et financières, Economica, Paris, 2002, p12.

46

Pour ces auteurs considèrent 3 modèles de base pour la série Yt(t=1 à T) : - Modèle 1 : Modèle avec tendance et constante

????? = ?? + ???? + ????(??-1) + ????

- Modèle 1 : Modèle avec tendance sans constante

????? = ?? + ????(??-1) + ????

- Modèle 1 : Modèle sans tendance ni constante

????? = ????(??-1) + ????

Pour les trois modèles, le test obéit au cheminement ci-après :

? Le calcul du test individuel du coefficient ?? à comparer aux valeurs tabulaires de Duckey-Fuller ;

? Dans le cas où cette statistique est supérieure à la valeur critique de Duckey-Fuller, il y a rejet de H0, et la série est donc stationnaire. Et dans le cas contraire, non rejet H0.

Tableau n°019 : Test de stationnarité de la série P.I.B

Ici, nous estimons le deuxième modèle avec le résultat à travers le tableau ci-après :

Coefficients

 

Unstandardized Coefficients

t

 
 

Constant

10449,669

2,442

 

90,9

3,609

 

86,24

1,531

 

-26,505

-1,155

 

Source : traitement de la série à travers logiciel SPSS

47

2.2. Estimation des résultats du modèle

Le présent tableau, nous donne une synthèse de résultats qui feront l'objet d'une interprétation.

Tableau n°020 : les autres tests de validation

TESTS ECONOMETRIQUES

R = 88,1 R 2=77,5 R=66,3 Constante 10449,669

Paramétriques

Non paramétriques

T-Student

Constante

3,442

D.W

1,751

 

Rec.Min

3,609

 
 
 

Rec.Agri

1,531

 
 
 

Rec.Ind

-1,155

 
 

F-Ficher

6,902

Khi-carré

7,75

Coefficients

B1

71,1

 
 

Beta

B2

30,5

 
 
 

B3

-23,4

 
 
 

n = 10

 
 
 

Source : assistance par logiciel SPSS

De ce tableau, nous pouvons présenter le modèle comme suit :

???? = ??0 + 71,1 R????.??????1 + 30,5 R????.????????2 + 23,4 R????.??????3 + U??

T-Student 3,442 3,609 1,531 -1,155

R 2=77,5 n=10

2.3. Interprétation de résultats

L'économétrie étant un outil d'investigation mis à la disposition de l'économiste, il lui confère le pouvoir d'infirmer ou de confirmer les théories qu'il construit en passant par des estimations. Pour quoi doit-on passer par estimation ? Plusieurs raisons incitent à cette démarche : tout d'abord cela force l'individu à établir clairement et à estimer les interrelations sous-jacentes mais aussi, la confiance aveugle dans l'intuition peut mener à l'ignorance de liaisons importantes ou à leur mauvaise utilisation24.

Dans nos analyses, nous avons calculé le coefficient de détermination noté R2 qui signifie ou désigne la quantité de la variable expliquée par le modèle théorique resté. Par convention, lorsque R2 est supérieur ou égal à 0,5 cela implique une relation étroite entre la variable expliquée et celles explicatives25.

24 R. Bourbonnais, Économétrie, Dunod 9è éd., Paris, 2015, p6.

25 TSHISUAKA KASHALALA G., Les déterminants de la pauvreté à Mbujimayi in annales de l'Université de Mbujimayi, p121.

48

S'agissant du cas sous examen, la valeur de ??2=0,77619504, ce qui mène à la conclusion selon laquelle, le modèle est bon.

Supra, les résultats de l'estimation, nous renseigne que la croissance économique de la R.D.C est expliquée non seulement par les variables identifiées par le modèle, mais aussi par plusieurs autres variables mais qui sont omises par ce même modèle. Cette thèse se justifie par constante qui est significative.

Pour être précis et concret, nous allons utiliser les tests paramétriques d'une part, et d'autre part ceux non paramétriques. Parler de tests paramétriques, cela fait appel au test de signification ou T-student et au test de signification du modèle global F-Ficher. Les tests non paramétriques renvoient à celui de normalité de résidus et d'autocorrélation de résidus.

2.4. Tests Econométriques

2.4.1. Tests paramétriques

Parler de tests paramétriques, cela revient à faire recours au test de Student et celui de Ficher.

2.4.1.1. Test de significativité de variables : Test de Student

Le test de Student permet de tester les hypothèses statistiques suivantes :

? L'hypothèse nulle notée H0 qui est l'hypothèse que l'on souhaite invalider ;

? L'hypothèse alternative notée H1 est l'hypothèse à retenir au cas où le test rejette l'hypothèse nulle H0.

Ainsi, pour tout test, la conclusion qui sera déduite des résultats de l'analyse aura un caractère probabiliste. On ne pourra prendre la décision qu'en ayant conscience qu'il a un certain risque qu'elle soit erronée. Ce risque nous est donné par le seuil de signification du test.

De manière théorique, lorsque la valeur calculée du test de signification est supérieure à celle tabulaire, le paramètre est statistiquement significatif.

Théoriquement, la règle de décision pour le test de student au seuil de 5% est la

suivante :

? Si t-statistic est inférieur ou P (statistique) est supérieur à 0,05 on accepte l'hypothèse H0 donc la variable n'est pas significative. Cela signifie que si l'on obtient un t-statistic dont la valeur absolue est inférieure à 1,96 on court un risque de 5% au minimum de commettre une erreur en rejetant l'hypothèse H0 ;

49

? Si t-statistic est supérieur ou P (statistique) est inférieur à 0,05 on rejette l'hypothèse H0 donc la variable est significative. Cela signifie que si l'on obtient un t-statistic dont la valeur absolue est supérieure à 1,96 on court un risque de 5% au minimum de commettre une erreur en acceptant l'hypothèse H0.

? Concernant la constante du modèle, le T de student de table est de 2,365 :

- Le T-student calculé pour f.?1 : 3,62085544 il y a rejet de l'hypothèse, donc le paramètre est statiquement significatif.

- Le T-student calculé pour f.?2 : 1,54057555 il y a non rejet de l'hypothèse, donc le paramètre est non significatif.

- Le T-student calculé pour f.?3 : -1,1632106 ici, encore, il y a non rejet de l'hypothèse, donc le paramètre est non significatif.

2.4.1.2. La globalité de variables

La théorie nous renseigne que lorsque la statistique de Ficher est supérieure à celle tabulaire, ceci a pour conséquence la validation du modèle. De manière global, dans ce cas, le modèle est dit bon. En ce qui nous concerne, le test global nous donne la valeur de table de 5,59 et celle calculée nous donne 6,93635238, en définitive, ici, il y a rejet de l'hypothèse, donc le test est statiquement significatif avec le seuil de 5%.

2.4.2. Test non paramétriques

La validation ou l'invalidation de résultats d'un test économétrique n'est pas fonction d'un seul test mais de plusieurs pour éviter de tomber dans les erreurs. Non seulement le test paramétrique peut faire l'objet d'étude mais aussi se trouvent à ses côtés les estimateurs

^

de carrés ordinaires f.?

associés aux variables aléatoires.

 

Ainsi, évaluer un modèle, consiste à procéder à un certain nombre de test parmi

lesquels :

- Le test d'autocorrélation des erreurs ; - Le test d'hétéroscédasticité ;

Dans le souci de porter le jugement de valeur sur les résultats issus du modèle de notre étude, nous avons utilisé le test de normalité et de l'autocorrélation des erreurs.

50

2.4.2.1. Test d'autocorrélation des erreurs

En vue de nous rassurer de l'existence de liaison entre les erreurs du modèle qui peuvent provenir de la non intégration de certaines variables dans le modèle, de l'omission de la mauvaise spécification etc.

Le test de Durbin Watson D.W= 1,75 nous permet d'émettre notre point de vue soit pour confirmer soit pour infirmer l'absence d'autocorrélation ou la présence d'autocorrélation.

Nous basant sur le résultat de notre étude, DW= 1,75 nous disons qu'il y absence d'autocorrélation.

2.4.2.2. Test d'hétéroscédasticité

Le test d'hétéroscédasticité est utilisé dans la régression linéaire pour savoir s'il y a liaison entre les variables ou pas. Les hypothèses de ce modèle sont comme suit :

H0: Homocédasticité
H1: héteroscédasticité

Pour effectuer ce test, on se sert du test de White. Théoriquement, il y a homoscédasticité lorsque P valu est supérieur à 0,05 et il y a hétéroscédasticité, lorsque P valu est inférieur à 0,05.

Ce test se calcule de la manière suivante :

X22 = n.R2

Pour cette étude, le test de Whit calculé, nous donne 7,75 en le comparant à la valeur tabulaire qui est de 5,99 ainsi, il y a hétéroscédasticité.

51

Section 3 : Que faire pour l'avenir ?

Dans le souci d'avoir une croissance économique soutenable, nous proposons ce

qui suit :

· Promouvoir une industrialisation de substituts aux importations : L'industrialisation de pays en voie de développement est un chemin obligatoire pour la croissance équilibrée26 et une réponse dans la diminution de la pauvreté et du chômage.

· Développer le secteur agricole comme moteur de l'économie congolaise : ce secteur est le moteur de beaucoup d'économies du monde et une voie pour réduire la mortalité infantile surtout la malnutrition, les pays de l'Asie sont un exemple car ils ont compris que le premier pas vers l'émergence commence par l'agriculteur qui devient un élément catalyseur.

· Transformer les MP en produits : il serait inconcevable de voir une population riveraine se lamenter de ressources hydrographiques, cette même préoccupation revient car il ne suffit pas seulement de produire mais ce qui mieux c'est la transformation, vendre un produit à l'état brut, revient à vendre tous les avantages liés à ce produit, d'où nous proposons la transformation locale de ressources pour profiter aussi le gain attaché aux ressources ;

· Diversifier l'économie congolaise : revient à accorder une certaine importance aux secteurs de la vie économique pour épargner au pays de subir les chocs exogènes rendant parfois l'économie du pays à battre les ails ;

· Il faudra prendre des mesures pouvant pousser les producteurs électroniques à transformer les MP par au plan national dans le souci d'engager la main-d'oeuvre et surtout encourager la recherche et développement dans une perspective de consommer les produits Made in Congo ce qui ne doit pas être une utopie;

· Pacifier le pays : la guerre et toute sorte de conflits, les antivaleurs n'offrent guère une assurance aux investisseurs ou multinationales à se délocaliser vers cette terre attractive. A cet effet, l'amélioration du climat des affaires ;

26 Allègera KABAMBA, Notes de cours de politiques économique, U.M, Deuxième Economie, 20192020, inédit

52

? Combattre l'exploitation artisanale de produits miniers : l'exploitation artisanale n'assure pas un bon système de surveillance de la destination des produits et aussi, les ressources stratégiques ne sont pas venues à leur propre valeur.

53

Conclusion

Nous voici à la fin de notre recherche qui avait pour intitulé « Biens échangeables et croissance économique en RD Congo ». Cette étude a porté principalement sur l'analyse de la balance commerciale de la République Démocratique du Congo.

Les préoccupations majeures en rapport avec cette étude étaient les suivantes :

? Quel est l'apport de biens échangeables à l'économie congolaise ? ? Quels sont les produits moteurs de ces biens ?

Pour émettre un jugement de valeur, nous avons émis les hypothèses suivantes :

? Selon les nombreux rapports lus tels que le rapport de PNUD, celui de la BCC et d'autres, il ressort que les biens échangeables sont porteurs de la croissance économique en RDC.

? Après lecture et autres analyses, l'expérience montre que le Cobalt, le Cuivre, le Zinc et autres minerais sont au coeur de cette croissance étant donné que leur demande ne cesse de croître.

Avec les hypothèses soulevées dans la problématique, l'analyse de ce sujet a eu pour séquences trois chapitres.

Le premier chapitre consacré à l'approche théorique et conceptuel, nous a aidé à nous familiariser avec les concepts relatifs à la recherche et quelques théories sur le commerce extérieur ont été soulevées.

Le second chapitre a eu pour tache la présentation du cadre de recherche pour nous donner un soubassement de l'étude.

Le troisième chapitre a porté sur les biens échangeables et croissance économique.

Pour parvenir à une certitude en rapport avec les résultats de cette étude, nous avons utilisé la méthode comparative ayant ressorti le secteur porteur de croissance en Rd Congo, la méthode historique qui nous a permis de collecter les données de différentes périodes, la méthode statistique qui nous a permis d'élucider les produits catalyseur de la croissance économique de la Rd Congo.

A l'issu de cette étude, les tests auxquels nous avons fait recourt ont confirmé que la principale source de la croissance économique de l'économie congolaise reste le secteur minier comme évidence selon plusieurs études et enquêtes menées.

54

En outre, la croissance économique ne se limite pas seulement à un test basé sur les relations internationales, elle peut aussi se vérifier à travers d'autres agrégats de la balance des paiements. D'où, nous avons émis certaines suggestions pour l'économie congolaise afin d'épargner la nation de la dépendance extérieure et aussi d'inciter les décideurs à mettre en oeuvre une bonne politique d'encadrement de crédits. Si nos recommandations sont mises en oeuvre, il y a lieu que cette économie ne subisse pas de chocs exogènes (sur le marché) pour sa bonne santé et résoudre nombreux de ses problèmes que nous avons soulevés dans l'introduction et qui la gangrène.

Etant donné que ce travail n'a pas la prétention d'avoir vidé la question relative aux biens échangeables face à la croissance économique, d'autres chercheurs pourront se pencher sur les autres aspects non élucidés tels que le diagnostic du faible apport des autres secteurs de l'économie de la RD Congo et la proposition des solutions structurelles afin d'autonomiser l'économie.

55

Bibliographie

A. Ouvrages

1. B. BURGENMEIER, Analyse et politiques économiques, 2ème éd. Economica, Paris, 1985, 485p.

1. B. Ohline en 1977, cité par Billy Paul, Théorie de l'échange international, Ed Cari, Kinshasa, Novembre 2019, 337p.

2. BOZOBI Ekaboko, Le système douanier en RDC, Ed CRP, Kinshasa, 2007, 178p.

3. DORE Eric, Econométrie, Pearson, Lille 2004, 302p.

4. LARDIC Sandrine et Valérie MIGNON, Econométrie des séries temporelles macroéconomiques et financières, Economica, Paris, 2002, 376p.

5. MIGNON V., Econométrie : théorie et application, Economica, Paris, 2008, p7-9.

6. Ngonga, N. et Tombola, C., Vulnérabilité économique et résilience : Comment la RDC résiste !, In Revue congolaise de politique économique, vol. 1, N°. 1, mars 2015, 256p.

7. R. Bourbonnais, Économétrie, Dunod 9e éd., Paris, 2015, 381p.

8. Ricardo D., Principes d'économie politique et des impôts, Réédition, Gallimard-Flammarion, 2 tomes, 1991, 167p.

9. SAMIRAMIN, Science économique et développement endogène, Presse de l'UNESCO, Paris, 1986, 272p.

10. SMITH A. (1776), Recherche sur la nature et les causes de la richesse des Nations. Réédition, Gallimard-Flammarion, 2 tomes, 1991, 507p.

B. Rapports

1. BCC, Rapport annuel, Kinshasa 2018

2. Ministère des affaires étrangères, Mise en oeuvre du Programme d'Action en faveur des Pays, RDC, Avril 2016.

3. PNUD, Rapport annuel : Croissance inclusive, développement durable et défi de la décentralisation en République démocratique du Congo, RDC, Août 2017.

C. Notes de cours

2. Albert LOMBOTO, Notes de cours d'économétrie, Université de Mbujimayi, L1 Economie, 2018, inédit.

3. Allègera KABAMBA, Notes de cours de politiques économique, U.M, L2 Economie, 20192020, inédit

D. Mémoire

1. TSHIDIBI KABONGO, Microfinance et réduction de la pauvreté, Mémoire de fin d'études, UM, inédit.

2. TSHISUAKA KASHALALA G., Les déterminants de la pauvreté à Mbujimayi in annales de l'Université de Mbujimayi.

56

Table des matières

Epigraphe I

DEDICACE II

REMERCIEMENTS III

IN MEMORIUM IV

LISTE DES ABREVIATIONS V

LISTE DE TABLEAUX ET FIGURES VI

0.1. INTRODUCTION 1

0.2. HYPOTHESE 4

0.3. CHOIX DU SUJET 4

0.4. Intérêt du sujet 4

0.5. Objectifs de l'étude 4

0.5.1. Objectif général 4

0.5.2. Objectifs spécifiques 4

0.6. METHODES ET TECHNIQUES 5

0.6.1. METHODES 5

0.6.2. TECHNIQUES 5

0.7. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE 6

0.8. PLAN DU TRAVAIL 6

Chapitre I : Approche conceptuelle et théorique 7

Section 1 : définition de concepts 7

1.1.1. Le commerce extérieur 7

1.1.2. Les biens échangeables 7

1.1.3. La croissance économique 7

1.1.4. La douane 7

1.1.5. Recette douanière 7

1.1.6. Tarifs douaniers 8

1.1.7. Politique commerciale 8

1.1.7.1. Libéralisme 8

1.1.7.2. Protectionniste : 8

Section 2 : Théorie du commerce international 8

1.2.1. Théories mercantilistes 8

1.2.2. Le bullionisme espagnol 9

1.2.3. Le mercantilisme commercial anglais 9

1.2.4. Le mercantilisme industriel 9

1.2.5. Théories classiques de l'échange international 9

57

1.2.5.1. La théorie des avantages absolus 9

1.2.5.2. Théories des avantages comparatifs 10

1.2.6. La théorie des valeurs internationales 10

1.2.7. La théorie du commerce international 11

1.2.8. La théorie des dotations de facteurs (loi des proportions des facteurs) 11

1.2.9. Test empirique de la théorie de proportion 11

Conclusion partielle 13

Chapitre II : Le contexte d'étude 14

Section 1 : les exportations 14

2.1.1. Le commerce des biens 14

2.1.1.1. Produits miniers et hydrocarbures 14

1. Cobalt 17

2. Le Coltan 17

3. Le pétrole 17

4. Le Cuivre 17

5. Le Zinc 18

6. L'Etain 19

7. L'Or 19

2.1.1.2. Produits végétaux 20

2.1.1.3. Destinations des exportations 21

Section 2 : Importations 25

2.2.1. Termes de l'échange 26

2.2.2. La politique de change 28

2.2.2.1. Les objectifs et instruments de politique de change 28

2.2.2.1.1. L'évaluation des objectifs de la politique de change 28

Lissage des fluctuations 28

Section 3 : Balance des paiements 29

2.3.1. Compte courant 29

2.3.1.1. Compte courant 29

2.3.1.2. Compte des biens 29

a. Exportations des biens 29

a.1. Exportations des produits miniers et hydrocarbures 29

a.2. Exportations des produits agricoles 30

a.3. Exportations des produits industriels et énergétiques 30

b. Importations 31

2.3.1.3. Compte des services 31

58

2.3.1.3.1. Compte des revenus primaires 33

2.3.1.3.2. Compte des revenus secondaires 33

2.3.2. Compte de capital 33

2.3.2.1. Compte financier 33

Conclusion partielle 37

Chapitre III. Biens échangeables et Croissance Economique 38

Section 1 : les recettes issues des exportations 38

1.1. Les produits miniers et hydrocarbures 38

1.2. Les produits agricoles 39

1.3. Les produits industriels 40

1.4. Apport de biens échangeables à l'économie 40

Section 2 : Conception du modèle économétrique et vérification des hypothèses. 42

2.1. L'utilité de l'économétrie en recherche 42

a. La balance commerciale 43

b. Relation commerce extérieur et croissance économique en RDC 45

2.2. Estimation des résultats du modèle 47

2.3. Interprétation de résultats 47

2.4. Tests Econométriques 48

2.4.1. Tests paramétriques 48

2.4.1.1. Test de significativité de variables : Test de Student 48

2.4.1.2. La globalité de variables 49

2.4.2. Test non paramétriques 49

2.4.2.1. Test d'autocorrélation des erreurs 50

2.4.2.2. Test d'hétéroscédasticité 50

Section 3 : Que faire pour l'avenir ? 51

Conclusion 53

Bibliographie 55

59






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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci