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Connaissances, attitudes et pratiques des étudiants de la ville de Bukavu en matière d'interruption volontaire de la grossesse. Cas des institutions d'enseignements supérieurs du secteur public.


par Elysée Kabundi Sango
Institut Superieur de Management/Bukavu  - Licence en Sciences et Techniques de Développement 2020
  

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I.2.1.2. Connaissances théoriques sur le sujet

a. Physiopathologie de l'avortement

Une grossesse évolue depuis la nidation jusqu'au terme dans un milieu physiologique et anatomique spécifiques permettant le développement normal de l'oeuf. Les manoeuvres abortives visent directement ou indirectement à modifier ce milieu, par perforation de l'oeuf ou par décollement placentaire et ont pour finalité l'évacuation de l'utérus, de tout son contenu. Or, le décollement traumatique est souvent partiel. Tout avortement provoqué fait courir essentiellement 2 risques : le retard de l'expulsion de l'oeuf, d'une part, facteur d'infection et d'hémorragie, et l'expulsion incomplète, d'autres parts et surtout la rétention de la totalité ou d'une partie du placenta. Ce corps étranger intra-utérin va s'infecter et empêcher la bonne rétraction de l'utérus d'où hémorragie. A tout avortement provoqué s'ajoutent les risques liés à l'agent abortif : risque traumatique inhérent aux instruments agressifs (Delecour M, 2004)

b. Complications des avortements à risque

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Suite à un avortement non sécurisé, les femmes risquent de présenter un ensemble de troubles affectant leur qualité de vie et leur bien-être, et certaines d'entre elles, des complications engageant le pronostic vital. Les principales complications potentiellement mortelles résultant d'un avortement à risque sont les hémorragies, les infections et les lésions de l'appareil génital et des organes internes. (OMS, 2018)

c. Signes et symptômes

Une évaluation initiale précise est indispensable pour garantir un traitement adapté et une orientation-recours rapide en cas de complications après un avortement à risque. Les signes et symptômes critiques des complications nécessitant des soins immédiats sont les suivants :

· saignement vaginal anormal ;

· douleurs abdominales ;

· infection ; et

· état de choc (collapsus cardiovasculaire).

Les complications d'un avortement à risque sont parfois difficiles à diagnostiquer. Par exemple, une femme présentant une grossesse extra utérine ou ectopique (développement anormal d'un ovule fécondé en dehors de l'utérus) peut présenter des symptômes ressemblant à ceux de l'avortement incomplet.

d. Traitement et soins

Les complications découlant d'avortements à risque et leurs traitements sont :

· des hémorragies : le traitement rapide des pertes de sang profuses est crucial, tout retard pouvant être fatal.

· des infections : il faut traiter dès que possible avec des antibiotiques et évacuer les tissus de la grossesse pouvant être encore présents dans l'utérus.

· des lésions de l'appareil génital et/ou des organes internes : en cas de suspicion, il est essentiel de transférer rapidement la patiente à un niveau approprié des soins de santé.

e. Prévention et lutte

On peut éviter les avortements à risque par :

· une éducation sexuelle exhaustive ;

· la prévention des grossesses non désirées au moyen d'une contraception efficace, y compris d'urgence ; et

· l'accès à l'avortement sécurisé et légal.

De plus, on peut réduire le nombre des décès et des incapacités résultant des avortements à risque en assurant à temps le traitement d'urgence des complications.

f. Impact économique

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Outre les décès et les incapacités qu'ils provoquent, les avortements à risque ont des coûts sociaux et financiers majeurs pour les femmes, les familles, les communautés et les systèmes de santé. En 2006, on a estimé à 553 millions de dollars (US $) le montant des dépenses consacrées au traitement des conséquences graves des avortements à risque. Il faudrait 375 millions de dollars de plus pour couvrir complètement les besoins non satisfaits en matière de traitement des complications dues aux avortements non sécurisés.

g. Législation en matière d'IVG

Quand les lois et les politiques autorisent l'avortement dans une large gamme d'indications, l'incidence de l'avortement non sécurisé et la mortalité qui en résulte sont réduits à un minimum. L'avortement est permis pour des raisons sociales ou économiques seulement dans 16 % des pays en développement, mais dans 80 % des pays développés. (OMS, 2018)

En RDC le contexte légal a connu une certaine évolution grâce à la publication du Protocole de Maputo (Annexe) au Journal Officiel du pays, ce qui rend ce texte non seulement opposable à tous mais aussi supérieur aux lois nationales dont le code pénal.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo