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Travail de fin d'étude en Développement et Education Des Adultes (DEDA)

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par Valentin Agon
Université de Ouagadougou - Licence 2005
  

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III - 3 - SIDA : une catastrophe humanitaire en Afrique subsaharienne

L'OMS estimait sur la base d'un taux d'infection de 40% que l'épidémie pourrait faire chuter l'expérience de vie en Afrique subsaharienne de 62 à 47ans. Selon l'UNICEF la mortalité infantile en Afrique Centrale et orientale pourrait d'ici là atteindre 189%o plutôt que de diminuer au ratio prévu de 132%o.

Lors de la commémoration de la journée mondiale du SIDA 2002, la Banque Africaine de Développement a exprimé sa vive préoccupation face à l'ampleur de la maladie en Afrique en déclarant que : « A ce jour, avec 10% de la population mondiale, l'Afrique enregistre environ 70% du nombre total de personnes vivant avec le VIH/SIDA, 75% des décès liés au SIDA dans le monde et 95% des orphelins du SIDA...S'il est vrai que 7.000.000 de travailleurs agricoles sont décédés par suite du SIDA en Afrique, quelques 15 pays africains perdront 24 millions de travailleurs d'ici 20 ans à cause du SIDA. Le SIDA doit occuper désormais une place centrale dans tout programme du éveloppement en Afrique. Les conflits et les guerres ne font que favoriser sa propagation.»58(*).

La pandémie du VIH/SIDA est en train de causer des dommages sans précédent à l'Afrique ; elle tue beaucoup plus de gens que les guerres, les famines, les autres maladies et la pauvreté. Les chiffres font trembler : 400 personnes meurent par jour en Ethiopie, 700 au Kenya et 1000 par jour en Afrique du Sud, un total de 8000 décès par jour en Afrique subsaharienne, ce qui équivaut à la catastrophe aérienne de 25 avions de 300 passagers chacun par jour et les décès d'un mois équivalent au nombre total des victimes du Tsunami qui a frappé l'Asie en décembre 2004. Quelle terrible catastrophe humanitaire ! Quelle partition doit jouer l'Afrique face à ce défi ?

III - 4 - SIDA : un défi pour l'Afrique

L'avènement du SIDA doit être considéré comme un défi lancé à l'Afrique qui doit réagir pour chercher la solution à son problème. Comme tout peuple en situation difficile cherche les voies et moyens pour s'en sortir, l'Afrique doit chercher à vaincre le SIDA. Mais le continent s'enlise dans la mendicité et l'attente passive des solutions venant de l'Occident qu'elle regarde comme un messie. Et ce qui est paradoxal, ce que je qualifie d'antisocial, d'inhumain, d'étrange et après tout d'irresponsable, c'est que la plupart des projets anti-SIDA en Afrique constituent des opportunités d'enrichissement illicite des hommes qui y travaillent, et qui sont y sont placés par les pouvoirs corrompus en place. Faut-il des preuves autres que celles que chacun peut observer tous les jours en Afrique sur cette question ? Voyons les faits :

- pendant que les malades maigrissent et meurent, les hommes des projets-Sida grossissent ;

- pendant qu'on clame l'insuffisance des antirétroviraux, les "per-diems" de certains chefs de projets-sida pour une journée de sensibilisation peuvent aller de 100.000 à 300.000 Fcfa ; des ONG et des associations de lutte contre le SIDA se créent tout simplement pour s'enrichir (quelle honte ! quelle indécence ! quelle démarche anthropophage !) ;

- pendant que les grands laboratoires, sous prétexte du coût de leurs recherches brevetées refusent de baisser les prix des antirétroviraux pour les rendre accessibles aux pays pauvres, les malades qui se trouvent principalement au Sud crèvent aux côtés de leurs compatriotes irresponsables, corrompus qui trouvent dans le sida une opportunité de s'enrichir.

L'Afrique doit cesser d'être démissionnaire et apprendre à répondre à l'appel lancé par certains de ses fils tel que l'éminent historien Ki-Zerbo, qui semblent avoir compris l'urgence de nous ressaisir mais qui restent non entendus, non écoutés, non compris, indésirables parce que leur discours dérange. L'Afrique doit relever le défi que représente le SIDA en trouvant elle - même les moyens pour vaincre ce fléau. C'est à ce défi que l'ONG API-BENIN veut participer.

* 58 Recherche dans le moteur www.google.fr

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille