Conclusion
L'aventure de formation commencée en 1974 à
Bohicon, entrecoupée d'échecs et de réussites,
influencée par des forces tant destructives que constructives,
réalisée dans un environnement religieux (à la fois
traditionnel et révélé), est le facteur de transformation
déterminant mon avenir et mon engagement socioprofessionnel.
Engagé dans un processus dont le but est de me créer un emploi,
je suis devenu finalement, à la faveur d'efforts multiples consentis,
pourvoyeur d'emplois à travers l'ONG API-BENIN. Le besoin de rechercher
toujours plus de compétences pour mieux gérer une organisation
dont je suis l'initiateur m'a conduit à la formation DEDA où
différentes compétences tant disciplinaires,
méthodologiques que transversales ont été acquises. Toutes
les insuffisances dans mes pratiques professionnelles ont été
mises en relief et cette formation a répondu de façon effective,
pratique à l'exigence de qualité qui s'imposait à mon
organisation. Force est de constater, au sortir de ce parcours de deux
années que les acquis ont influencé positivement tant ma vie
personnelle et que l'organisation API BENIN. L'institution et moi sommes avons
été changés en profondeur à la sortie de ce
parcours riche.
A titre de suggestions en vue d'améliorer les
conditions et la qualité de la formation DEDA, il me revient pour
finir, de faire quelques propositions à l'Université hôte
du programme :
- que DEDA se transforme en un grand institut régional
capable de recevoir plus d'étudiants et de les héberger au besoin
pendant les sessions de formation intensive;
- que, dans le cadre de chaque module, se fassent deux
évaluations dont une sur table et l'autre à domicile pendant
l'alternance ; une évaluation générale finale
devrait être faite sur table à la fin du cursus. Si un tel
principe est respecté, les cadres sortis de ce creuset seront
suffisamment transformés pour la grande oeuvre que constitue le
développement du continent africain. C'est l'excellence qu'il nous faut
en Afrique, pas la médiocrité, pour reprendre les mots qui
composent le titre de l'ouvrage du philosophe camerounais Ebenezer Njoh-Mouelle
cité plus haut (cf. phase intra-deda). Nous ne pouvons pas nous
contenter d'être bons dans nos actions, nous devons être meilleurs.
L'importance et la taille de l'oeuvre méritent une telle exigence afin
que les fruits tiennent les promesses des fleurs. C'est d'abord aux fils et
filles d'Afrique que reviennent la responsabilité et l'honneur de faire
en sorte que change positivement le cours de l'histoire de l'Afrique.
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