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Les initiatives d'intégration en Afrique

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par Papa Lafatime Sène
Université Pierre Mendès France Grenoble II - Master de Droit international public et européen 2005
  

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régional

Cinq ans après la création de l'Organisation de l'unité africaine (OUA), le Comité africain sur la conservation de la nature et des ressources naturelles fur institué à Alger, en 1968. Le principal objectif de ce comité était d'encourager l'action conjointe en faveur de la préservation, de l'exploitation et de la mise en valeur des sols, de l'eau, de la faune et de la flore pour le bien être présent et futur de l'humanité. Suite à la rencontre d'Alger, l'ordre du jour environnemental, défini pour la première fois en 1972, lors de la conférence de Stockholm sur l'environnement, influença les politiques et les programmes de l'Afrique dans ce domaine (17).

La huitième Conférence des ministres africains de l'environnement (CMAE), qui s'est déroulée à Abuja en avril 2000, a approuvé un programme dont l'une des décisions a été l'établissement d'un rapport sur l'avenir de l'environnement en Afrique. Cette mesure a été confirmée lors du Comité interministériel qui s'est tenue à Malmo, en Suède au mois de mai 2000. A partir de là, le secrétariat de la CMAE, le bureau régional pour l'Afrique du programme des Nations-Unies pour l'environnement, en collaboration avec la division de l'alerte précoce et d'évaluation, ont entrepris un travail dans ce sens.Le rapport envisage de relever les mesures politiques et d'établir l'état de l'environnement en Afrique centrale, en Afrique du Nord, en Afrique australe, en Afrique occidentale, en Afrique de l'Est et dans les Iles de l'Ouest de l'océan indien, en choisissant comme point de départ la conférence des Nations-Unies sur l'environnement humain, de Stockholm (Suède) en 1972.

Dans les années 1970, la conférence de Stockholm a grandement contribué à placer les préoccupations environnementales au premier plan du débat social et politique sur l'ensemble de la planète. Les conclusions de la conférence ont permis de définir un programme moderne en faveur de l'environnement, mais elles ont surtout revêtu une importance particulière pour l'Afrique vu le contexte de l'époque. Tout d'abord elles stipulent clairement qu'un environnement sain est un droit qu'il est impossible d'obtenir tant que l'apartheid, la ségrégation raciale et la domination coloniale persistent. Cet appel a connu un écho immédiat dans une région qui se libérait des liens coloniaux et dont les populations, en grande partie, doivent directement compter sur les ressources naturelles pour trouver ses moyens d'existence.

L'Afrique est particulièrement vulnérable à la variabilité du climat et au changement climatique. Les variations des précipitations ont engendré des sécheresses et des inondations ayant des conséquences désastreuses pour la population et pour l'environnement. Outre son impact écologique, la déforestation est également synonyme de perte de ressources primordiales, situation provoquant la perte essentielle, de moyens d'existence et de ressources d'énergie nécessaires pour les communautés humaines.

La coopération internationale et l'intégration de la gestion des ressources naturelles paraissaient donc nécessaires. Ainsi les interventions entreprises par les pouvoirs publics africains en réponse aux problèmes et aux défis environnementaux mis en lumière lors des conférences successives sur l'environnement, de la conférence de Stockholm (1971) au sommet de la Terre de Rio (1992), en passant par la rencontre de Johannesburg (2000), se sont traduites par divers accords régionaux.

C'est ainsi qu'en Afrique orientale, il a été adopté le programme de préservation de la biodiversité, l'initiative du bassin du Nil, le programme de conservation des zones humides, la gestion intégrée de la zone côtière et le projet pour l'environnement mondial en faveur du Lac Victoria.

En 1989, six pays africains frappés par la sécheresse (Djibouti, l'Ethiopie, la Somalie, le Kenya, le Soudan et l'Ouganda) créèrent l'Autorité intergouvernementale sur la sécheresse et le développement afin de coordonner leurs actions dans la corne de l'Afrique. Par la suite baptisée «Autorité intergouvernementale pour le développement » (AIGD), l'organisation s'élargit à l'Erythrée en septembre 1993.

Par ailleurs, il a été créé en 1973, au lendemain des premiers épisodes de sécheresse, le Comité de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS), qui regroupe les Etats sahéliens suivants: le Burkina Faso, le Cap-Vert, la Gambie, la Guinée Bissau, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Nigéria, le Sénégal et le Tchad (18).

L'institution a réussi à mettre en oeuvre des programmes dits de première génération concernant des domaines essentiels: l'agriculture pluviale et irriguée, les ressource hydrauliques.

Le CILSS permet aujourd'hui aux Etats sahéliens d'appréhender les problèmes de sécurité alimentaire et la gestion des ressources naturelles à l'échelle régionale et de proposer des mesures efficaces pour les résoudre. C'est un acteur majeur dans le dispositif régional d'intégration, au service de ses Etats membres. L'organisme est implanté sur trois cites :

- Ouagadougou : abrite le secrétariat exécutif et se charge de la direction et de l'administration de l'institut.

- Niamey : héberge le centre de l'agro- météorologique du Sahel. Le centre constitue un outil indispensable pour la détection précoce des risques agro-alimentaires, qui nécessite la mise en oeuvre d'une gamme étendue de moyens techniques (télédétection, traitement de l'information).

- Bamako : abrite l'institut du Sahel ; c'est un centre de recherche axé sur deux thèmes principaux « population-développement » et « recherche agro-socio-économique ».

Même si toutes les régions de l'Afrique n'ont pas, pour l'instant atteint un stade d'intégration suffisant pour faire aux défis de ce nouveau millénaire, certaines d'entre elles pourraient servir d'exemple.

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