WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les initiatives d'intégration en Afrique

( Télécharger le fichier original )
par Papa Lafatime Sène
Université Pierre Mendès France Grenoble II - Master de Droit international public et européen 2005
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2)- Le cadre institutionnel de la Communauté économique des

Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).

La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest regroupe tous Etats de cette région à l'exception de la Mauritanie qui s'est retirée le 26 décembre 1999. Elle a pour mission de promouvoir l'intégration économique dans tous les domaines, d'abolir à cette fin, les restrictions au commerce, de supprimer les obstacles à la libre circulation des personnes, des services et des biens, de réaliser l'harmonisation des politiques sectorielles régionales. Ainsi devant la lenteur des progrès enregistrés, certaines initiatives visant à redynamiser le processus d'intégration ont été prises à partir de 1990. Par conséquent dès 1991, le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement avait reconnu la nécessité de procéder à la révision du traité du 28 mai 1975, instituant la CEDEAO et avait créé un comité chargé de faire des recommandations dans ce sens.

Par la suite le traité révisé a été adopté lors du sommet des chefs d'Etat, à Cotonou en juillet 1992. Les pouvoirs des institutions communautaires sont renforcés pour traduire la priorité qui est accordée à l'intégration régionale. Le principe de la supranationalité dans l'application des décisions a été introduit. En outre il a été envisagé la création, en plus des institutions déjà existantes, d'une cour de justice de la communauté à la place du tribunal communautaire, d'un Parlement et d'un Conseil économique et social. L'article 6 du traité (révisé) instituant la CEDEAO dispose : «Les institutions de la Communauté sont les suivantes  : La conférence des chefs d'Etat et gouvernement

Le conseil des ministres

Le Parlement de la Communauté

Le secrétariat exécutif

La cour de justice de la communauté

Les commissions techniques spécialisées

Le conseil économique et social

Les institutions de la Communauté exercent leurs fonctions et agissent dans les limites des pouvoirs qui leurs sont conférées par le présent traité et par les protocoles y afférents».

2-1Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement :

C'est l'organe suprême de la CEDEAO, qui a la responsabilité de donner les principes directeurs et de contrôler le fonctionnement de la communauté ainsi que de prendre toutes les mesures afin de garantir le développement progressif et la réalisation des objectifs de la communauté. Elle est chargée de :

-définir la politique générale et les principes directeurs de la communauté

-Assurer et coordonner les politiques économiques scientifiques et sociales des Etats.

-Superviser le fonctionnement des organismes de la communauté et de suivre la mise en oeuvre des objectifs de la communauté.

-Préparer et adopter les règles de procédure.

-Nommer le secrétariat exécutif.

-Soumettre à la cours de justice de la communauté quand elle le juge nécessaire, toute instance confirmée si un Etat membre ou institution de la communauté a manqué d'honorer ses obligations ou si une institution de la communauté a outrepassé ou a abusé les pouvoirs qui lui ont été conférés aux termes du traité, par une décision de l'Assemblée ou règlement du conseil.

-Demander à la cours de justice de la communauté de donner un avis sur une question de légalité.

-Exercer les pouvoirs qui lui sont conférés aux termes du traité

La conférence se réunit au moins une fois par an en séance ordinaire. Une séance extraordinaire peut être organisée à la demande d'un Etat membre pourvu qu'une telle demande soit soutenue par une majorité des Etats membres.

2-2 La Cour de justice :

Prévue dans les textes depuis 1991, la cours n'existe réellement qu'à partir de 2001. En janvier 2005, lors du sommet des chefs d'Etat réuni à Accra, au Ghana, il a été adopté un amendement qui a introduit la possibilité pour les individus de saisir directement la cour après épuisement de toutes les voies de recours contentieuses ou arbitrales au niveau interne.

La compétence de la cour s'étend à l'interprétation du traité.

Par ailleurs il est l'organe de contrôle juridictionnel destiné à juger du respect par les Etats membres de leurs engagements, à régler les différends et à vérifier la légalité des actes des institutions communautaires.

2-3 Conseil des ministres.

Il est composé du ministre des affaires de la CEDEAO ainsi que d'un ministre désigné par chaque Etat membre. Le conseil est chargé de formuler des recommandations à la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement sur les questions visant à la réalisation des objectifs da la communauté. Il émet des directives pour les affaires concernant la coordination et l'harmonisation des politiques d'intégration économique, fait des recommandations à la conférence des chefs d'Etat pour la nomination d'auditeurs externes, prépare le règlement pour les employés et approuve les structures d'organisation des institutions communautaires, peut demander à la cour de justice de la communauté de donner un avis sur des questions de l'égalité. Le conseil se réunit au moins deux fois par an.

2-4 Le Parlement

Le parlement de la CEDEAO s'est réuni pour la première fois en mai 2002, avec 115 députés représentant tous leurs Etats respectifs à l'exception de la Côte d'Ivoire (qui traverse une crise politique). Le Togo, le Libéria le Cap-Vert, la Guinée Conakry, la Guinée Bissau, le Bénin, la Gambie et la Sierra Léone ont chacun 5 députés; le Mali le Niger et le Sénégal ont chacun 6 députés; le Côte d'Ivoire a droit à 7 députés; le Ghana en a 8 et le Nigéria 35.

Le Parlement de la CEDEAO a son siège à Abuja, au Nigéria ; il chargé du contrôle démocratique des institutions de la communauté mais fonctionne en ce moment qu'à titre consultatif.

2-5 Le conseil économique et social.

Il est composé des représentants des différentes catégories d'activité économique et sociale, il a également un rôle consultatif.

2-6 Secrétariat exécutif.

Le secrétariat exécutif est responsable de la mise en oeuvre des décisions prises par la conférence des chefs d'Etat et de l'application des règlements du Conseil. Son siège est à Abuja, au Nigéria. Le secrétaire exécutif est élu pour un mandat de 4 ans, est assisté de 4 fonctionnaires.

2-7 Commissions techniques spécialisées :

- Industrie, science et techniques

-Environnement, communication et tourisme

-Commerce, douane, fiscalité, statistique monnaie

-Affaires politique, judiciaire et juridique, sécurité régionale et immigration

- Ressource humaine, information, affaire sociales et culturelle

- Administration et finances

En plus de la CEDEAO, l'Afrique de l'Ouest compte sur son espace géographique une organisation sous-régionale qui s'occupe, notamment, de questions d'ordre monétaires.

B - L'exemple de l'Union économique et monétaire Ouest africaine

Construite sur les ruines de l'ex-Communauté économique de l'Afrique de l'Ouest (CEAO), qui se limitait à maintenir le lien avec la France et à mettre en place la libre circulation des capitaux, l'U.E.M.O.A., vise principalement les questions d'ordre monétaires. Outre les réalisations accomplies depuis sa création (1), cette organisation s'oriente de plus en plus vers de nouvelles perspectives (2).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo