ANNEXES
Annexe 1 : Formation de l'indice
d'intégration
Composants de l'indice d'intégration
Les progrès réalisés par les
communautés économiques régionales dans les principaux
domaines de coopération et d'intégration sont
évalués à la fois sur une base annuelle et en terme de
moyenne. Les communautés économiques régionales sont
classées en fonction des résultats obtenus sur la base de
ces deux critères même si l'accent est mis
sur les progrès globaux. Les indices d'intégration se
fondent sur les données collectées auprès des
Etats-Membres, des secrétariats des 14 communautés
économiques régionales et des organisations
régionales et internationales. Les questionnaires
détaillés portent sur l'intégration dans huit secteurs,
à savoir le commerce, la monnaie et les finances,
le transport, les communications, l'énergie,
l'agriculture, l'industrie, le développement humain et les
marchés du travail. Une certaine attention a également
été accordée aux dossiers de l'eau et des mines
ainsi qu'aux questions transversales que sont la paix et la
sécurité, le VIH/SIDA et les inégalités entre les
sexes. Les questionnaires sollicitent des informations d'ordre
quantitatif et qualitatif, notamment sur les aspects relatifs aux
institutions, aux orientations et au processus d'intégration. Par
ailleurs, des missions ont été dépêchées dans
les pays et les communautés économiques régionales
concernées pour examiner les questions sectorielles et sous
régionales. D'importantes lacunes ont été comblées
à partir d'autres sources, notamment la Conférence des Nations
Unies sur le commerce et le développement et d'autres organisations
internationales. Comme les informations qualitatives étaient
incomplètes et impossibles à comparer d'un pays à l'autre,
l'analyse a été axée uniquement sur les données
quantitatives. Les indices d'intégration sectorielle ont
été calculés en tant que composants pondérés
des indicateurs sectoriels, choisis pour exprimer l'intensité
des effets de l'intégration régionale dans chaque secteur.
Les huit indices sectoriels ont été utilisés pour
obtenir des indices d'intégration composites pour les
communautés économiques régionales et pour l'ensemble
du continent. Les progrès enregistrés par les communautés
économiques régionales entre 1994 et 1999 ont été
estimés en tant que mesure pondérée des
résultats dans les huit secteurs en utilisant les techniques de
statistique habituelles. Les pondérations sont le résultat
de jugements intuitifs, mais assez objectifs, sur l'importance
relative des indicateurs pour le programme d'intégration de
l'Afrique. Chaque fois qu'un indicateur sectoriel a
été construit à partir de plusieurs autres
indicateurs, la tendance dans le secteur concerné a été
calculée comme moyenne pondérée des sous indicateurs. A
titre d'exemple, l'indicateur de la monnaie et des finances est la moyenne
pondérée du taux d'inflation, de la dette extérieure, de
l'investissement et du déficit budgétaire. Ainsi, un indice
composite pondéré unique a été mis au point pour
toutes les communautés économiques régionales
en tant que série chronologique unique avec une valeur de
100 attribuée à l'année de base.
Dans certains cas, les niveaux et les résultats
de l'année de base semblent faibles (comme dans le commerce par
exemple), ce qui a pour effet de reporter les progrès sur les
années suivantes. Ainsi, les indices affichent souvent une
envolée initiale mais cela n'a aucune incidence sur le classement. Les
changements annuels de l'indice reflètent les progrès ou
les reculs, et permettent de faire des comparaisons entre les
différentes communautés.
Source : Commission économique pour l'Afrique, Etat de
l'intégration régionale en Afrique p.253-254
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Indice d'intégration : Indicateurs et
sous-indicateurs pour chaque secteur
Afin d'évaluer la portée et l'ampleur des efforts
et des résultats en matière d'intégration
régionale, on
a mis au point un questionnaire relatif aux
caractéristiques particulières de chaque secteur de
l'intégration régionale qui a été
utilisé pour établir la base des données à
collecter... le calcul des indices a pris en compte les aspects
quantitatifs en raison de l'insuffisance des données et du
caractère imprécis des réponses relatives aux aspects
qualitatifs. Cependant, les parties concernant les aspects sectoriels
comportent d'importantes informations qualitatives sur les aspects de
l'intégration régionale liés aux institutions, aux
politiques et au processus. S'agissant des aspects quantitatifs, les indices
ont été établis à partir d'indicateurs plus fiables
et plus faciles à mesurer concernant tous les pays et toutes les
communautés économiques régionales. Les indicateurs
sectoriels couvrent les variables ci-après auxquelles sont
attachés les coefficients de pondération pertinents.
Pour le commerce, l'indicateur d'intégration correspond à
la moyenne pondérée des exportations et des importations
dans chaque communauté économique régionale. Le
développement humain est évalué
de manière approximative en fonction de la part du budget
consacrée à l'éducation. Pour la monnaie
et les finances, l'indice couvre les indicateurs de l'inflation,
de la dette extérieure, de l'investissement
et du déficit budgétaire. Pour
l'industrie, l'indicateur se mesure par les intrants
industriels
transfrontaliers. Pour l'agriculture et les flux
commerciaux intra-régionaux liés à la
sécurité alimentaire, on prend en compte à la fois les
exportations et les importations. Pour le transport, les indicateurs
correspondent au fret aérien, au nombre de passagers transportés,
au nombre de vols, à la longueur du réseau routier
bitumé et à la longueur de l'ensemble du réseau
routier. Quant à l'intégration dans le secteur de
l'énergie, elle se mesure par le volume des exportations et
des importations d'électricité d'un pays à l'autre.
Enfin, l'intégration dans les télécommunications est
évaluée en fonction du nombre de communications
téléphoniques à l'intérieur de chaque pays et de
chaque communauté économique régionale.
Source : Commission économique pour l'Afrique, Etat de
l'intégration régionale en Afrique p. 276
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