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10ème anniversaire de la mort de François Mitterrand: Médiatisation dans la presse quotidienne nationale et régionale française


par Estelle Mollaret
Université Lille 3 Infocom - Master 1 ICD - Métiers spécialisés de la communication 2006
  

Disponible en mode multipage

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10ème anniversaire de la mort de François Mitterrand

Médiatisation dans la presse quotidienne

nationale et régionale française

Année universitaire 2005 - 2006

Sous le tutorat de M. Bernard Delforce et M. Jacques Noyer

Master 1 ICD

Option Communication et développement des territoires

Séminaire de recherche : Médiatisation

Estelle Mollaret

Université Charles - de - Gaulle

Sciences humaines, lettres et arts (Lille 3)

Institut Universitaire Professionnalisé Infocom Roubaix

Première année, Master « Métiers spécialisés de la communication »

Option : « Communication et Développement des Territoires »

Estelle Mollaret

Séminaire de recherche : Médiatisation

10ème anniversaire de la mort de François Mitterrand

Médiatisation dans la presse quotidienne

nationale et régionale française

Année universitaire 2005 - 2006

Sous le tutorat de M. Bernard Delforce et M. Jacques Noyer

Remerciements

Je tiens à remercier tout particulièrement MMs Delforce et Noyer pour leur expérience, leurs conseils et leur disponibilité. Merci de m'avoir aidée dans mes choix méthodologiques et de délimitation de corpus ainsi que pour votre appui dans ma démarche de recherche.

Je remercie également M.Frimat de m'avoir laissé travailler sur mon mémoire pendant les périodes creuses de mon stage au sein de la Direction Europe du Conseil Régional du Nord - Pas de Calais ainsi que pour ses conseils de rédaction en tant qu'ancien étudiant à Infocom Roubaix.

A titre personnel, j'aimerais tout particulièrement remercier Martine et Patrice pour leur soutien tant financier (pour l'achat des journaux nationaux et pour « le Dauphiné Libéré ») que moral ainsi que pour leur amour et leur confiance. Remerciement à Nans, Mélanie, Ismérie et à la famille Ribottet de m'avoir aidée à collecter les journaux régionaux et les sources audiovisuelles.

Remerciement spécial à Jérémy pour son soutien moral, sa patience, son aptitude mathématique et pour avoir testé les différents outils méthodologiques au fur et mesure de leur construction.

Je remercie Robert de m'avoir permis de photocopier ce travail afin de pouvoir en constituer plusieurs exemplaires. Merci à Maryse d'avoir pris le temps de relire mes textes et de corriger les nombreuses fautes d'orthographe.

Merci à Marie - Christine pour sa bonne humeur et son sourire. Enfin, merci à Adélaïde, Bastien, Damien, Loïc, Ludwig, à l'équipe de softball féminin de Ronchin ainsi qu'à tous ceux que j'ai pu oublier, pour m'avoir aidée à décompresser dans les moments de tension liés au découragement face à l'ampleur de la tâche que représentait pour moi ce mémoire.

Sommaire

Remerciements 1

Introduction 3

Première Partie : 10ème anniversaire de la mort de Mitterrand : du pourquoi au comment 4

I - Préliminaires à la recherche en médiatisation 5

I - 1 : Pourquoi Mitterrand ? 5

I - 2 : Problématique 6

I - 3 : Hypothèses de travail 6

II - Méthodologie de recherche 7

II - 1 : Corpus 7

II - 1 - 1 : Délimitation dans l'espace 7

II - 1 - 2 : Délimitation dans le temps 9

II - 1 - 3 : Documents supplémentaires 9

II - 3 : Construction des outils 10

II - 3 - 1 : Les outils d'ordre général 10

II - 3 - 2 : Les indicateurs spécifiques 12

II - 3 - 3 : En résumé 13

Deuxième partie : de la construction des outils aux résultats quantitatifs 14

I - La grille de lecture 15

I - 1 : La nécessité d'un outil générique 15

I -2 : De sa construction à son test 15

II - La couverture médiatique : 16

II - 1 : Présence globale de l'événement 16

II - 2 : La présence en une 17

III - Le volume rédactionnel : 18

III - 1 : Le calcul 18

III - 2 : Pourcentage de surface rédactionnelle globale 19

III - 3 : Pourcentage de surface rédactionnelle spécifique 20

III - 4 : Volume rédactionnel en fonction du bord politique des publications 20

IV - L'étude de la titraille : 21

IV - 1 : Désignation de François Mitterrand 21

IV - 1 - 1 : Cas général 21

IV - 1 - 2 : Différence en fonction du type de presse 22

IV - 1 - 3 : Différence en fonction du bord politique 23

IV - 2 : Mazarine Pingeot 24

IV - 3 : Le culte de la personnalité 24

V - L'étude de la parole donnée 25

V - 1 : Le cas des Echos, de La Croix et du Dauphiné Libéré 25

V - 2 : Qui fait parler qui 25

VI - L'étude des photographies : 27

VI - 1 : Volume des iconographies 27

VI - 2 : Qui est ce qui est représenté ? 28

VI - 2 - 1 : Présence de François Mitterrand dans les photographies 28

VI - 2 - 2 : Les autres personnes représentées 29

Troisième partie : de l'analyse à la réorientation du travail 30

I - Vérification des hypothèses : 31

I - 1 : Différence de traitement entre les journaux de bord politiques opposés. (Hypothèses 1 et 5) 31

I - 1 - 1 : En terme de volume rédactionnel 31

I - 1 - 2 : En terme de titraille et de parole donnée 31

I - 1 - 3 : En terme d'illustrations 31

I - 2 : La parole sera plus donnée aux proches qu'à ses successeurs politiques et le dossier Mazarine (hypothèses 2 et 3) 32

I - 3 : La PQR reviendra plus sur le terrain et la PQN sur l'international (hypothèse 4) 33

II - Réorientation de la recherche 33

Conclusion 34

Bibliographie 35

Table des illustrations 36

Table des annexes 36

Introduction

Le lundi 8 janvier 1996, François Mitterrand1(*) qui souffre d'un cancer de la prostate, s'éteint au petit matin à son domicile parisien, 7 mois après avoir quitté l'Elysée. Agé de 79 ans, l'ancien chef d'Etat, a indéniablement marqué la vie publique et politique nationale. Des messages affluent du monde entier, lui rendant hommage. Il est inhumé à Jarnac en Charente trois jours plus tard.

Dix ans après sa mort, de sa ville natale à Paris où les socialistes organisent une journée porte ouverte au siège du PS2(*), la journée du dimanche 8 janvier 2006 est vouée aux commémorations de la mort de l'ancien Président de la République. Dépôt de gerbes sur la tombe, séances d'hommages, discours des représentants de ses anciens opposants, du Gouvernement et de l'actuel Président de la République, se joignant aux cérémonies.

Quatorze ans de pouvoir pour le seul Président de Gauche sous la 5ème République auront permis aux médias de montrer sa part de lumière : abolition de la peine de mort, réformes sociales, Europe, Grand Louvre ; mais aussi sur sa part d'ombre, montée du chômage, Vichy, écoutes téléphoniques et autres affaires.

François Mitterrand a été l'un des plus charismatiques hommes politiques français du 20ème siècle. Il semble inévitable qu'à ce titre les médias donnent à l'anniversaire de sa mort une couverture importante. Il ne s'agit pas là de juger si l'occurrence devient un événement, car il s'avère comme évident que l'actualité brûlante est plus importante, mais plutôt de voir comment, une dizaine d'années après, les médias oscillent entre l'Histoire et la Légende d'un homme qui a marqué son siècle et son pays.

Première Partie :
10ème anniversaire de la mort de Mitterrand :
du pourquoi au comment

Lorsque l'on se lance dans une recherche en communication, il est important de savoir s'organiser. Il n'existe pas de recette « toute faite ». Il est de notre propre responsabilité de créer ses outils et son propre angle d'attaque. Cette partie est donc consacrée à la construction méthodologique nécessaire au traitement de mon sujet.

I - Préliminaires à la recherche en médiatisation

I - 1 : Pourquoi Mitterrand ?

Il est évident que le chercheur se doit de rester neutre dans l'objet de sa recherche, mais l'être humain qui est derrière a forcément un avis déjà tout fait sur la question qu'il cherche à prouver ou à infirmer. C'est pour cette raison qu'il est impossible pour moi de définir le pourquoi de ma problématique sans développer un minimum les a priori  et les raisons qui m'ont poussée à orienter ma recherche dans un sens bien particulier

Il y a dix ans, un matin, au lycée, j'apprenais la mort de François Mitterrand. Je ne vais pas faire ici l'analyse et le bilan du mandat. Qu'il me soit juste permis de repenser à ce que Mitterrand incarnait pour ma génération : une figure de sage, de grand-père, de président "naturel" puisque, née en 1981, j'ai grandi avec son mandat. Son portrait était accroché au préau de mon école, observant mes jeux d'enfants, les fêtes scolaires et les répétitions musicales. Pendant quatorze ans, ses voeux de fin d'année ont été écoutés avec attention dans ma famille où l'on a plutôt le coeur à gauche. Je me souviens des premiers sujets télévisés parlant politique que je comprenais plus ou moins. Je crois que Mitterrand, à l'époque, m'inspirait une sorte de respect et qu'il est le point de départ de ma passion pour la politique. C'est donc avec un certain plaisir que je me penche aujourd'hui sur l'anniversaire de sa mort. Bien sûr le rapport à Mitterrand a changé, et c'est davantage la leçon politique qui aboutit au 10 mai 1981, la volonté au service du changement, la nécessité d'espérance, que je retiens.

Mais, avant ma recherche, j'avais le sentiment que c'était le personnage plus que l'homme politique qui était célébré. Rien sur l'exercice du pouvoir ou qui ressemblait à un bilan de sa politique. Au-delà des insuffisances, des échecs voire des dérives qu'il faut toujours rappeler et garder en mémoire pour préparer l'avenir, il y avait pourtant des aspects de la politique Mitterrandienne que la gauche aurait pu chercher à réhabiliter aujourd'hui, ou dont elle aurait pu souligner l'actualité. Au lieu de cela, il me semblait que tout le monde préférait communier dans le souvenir de Mitterrand le grand homme, le personnage de roman, l'homme de lettres, celui qui incarnait la grandeur de la France.

I - 2 : Problématique

C'est donc avec de forts à priori que j'ai commencé ma recherche, persuadée que les médias apportaient leur pierre à cette gigantesque fabrication de l'Histoire.

Il m'importait de comprendre comment la presse pouvait contribuer à ce que la commémoration de la mort d'un chef d'Etat devienne, 10 ans après, la communion autour d'un homme plutôt qu'autour d'une politique. Dans quelles mesures les médias peuvent-ils participer à la construction d'une légende plutôt qu'au simple récit de la vérité (qu'elle soit bonne ou mauvaise) ?

I - 3 : Hypothèses de travail

De cette vision des choses, découlent des hypothèses que mon travail d'analyse quantitative me permettra d'éliminer, d'affiner ou de confirmer.

Hypothèse 1 : On observera une différence de traitement entre les journaux de bord politique opposés. Ceux de gauche parleront de la politique du chef d'Etat et de sa grandeur d'âme, alors que les journaux de droite s'attacheront à discréditer la personne et à développer l'aspect obscur de sa personnalité.

Hypothèse 2 : La parole sera plus donnée à ses proches qu'à ses « successeurs » politiques.

Hypothèse 3 : Les revirements politiques et l'aspect obscur de sa personnalité, notamment le dossier Mazarine Pingeot, vont être mis en exergue.

Hypothèse 4 : la presse régionale reviendra plus sur les actions de « terrain » liées à son territoire d'appartenance. Les journaux nationaux seront plus dans l'international et l'image qu'il a donnée de la France à l'étranger.

Hypothèse 5 : Les journaux de gauche seront plus prolifiques que ceux de droite. La presse populaire et d'opinion auront le plus de volume rédactionnel. Pour le première du fait que Mitterrand soit un « people » et pour la deuxième du fait qu'il soit un personnage public.

II - Méthodologie de recherche

II - 1 : Corpus

II - 1 - 1 : Délimitation dans l'espace

Le dixième anniversaire de la mort de François Mitterrand a fait l'objet d'une couverture médiatique importante. En effet, que ce soit la presse audiovisuelle ou radiophonique, pratiquement chaque émission a été le lieu d'expression d'un hommage à l'ancien chef d'Etat3(*). Dès lors, définir un corpus à partir de ces médias ne serait envisageable qu'en enregistrant sur une période donnée l'ensemble des journaux et émissions spéciales de plusieurs chaînes de télévision ou de radio. Il se pose là un problème d'organisation car la plupart des journaux des principales chaînes ou stations ont lieu à la même heure. Bien que proposant une autre approche de l'événement, ces deux médias sont difficilement exploitables dans le cadre de cette étude. Nous aurions pu envisager d'étudier la presse en ligne. Mais ici la composition du corpus aurait été complexe, de part la multitude des sources d'une part, et de la récolte matérielle d'autre part.

De même, mon sujet comportant des optiques politiques, j'ai cherché à constituer un corpus de « presse de partis ». En effet, les militants sont influencés par les discours et les idées propagées au sein de leurs organisations politiques. Cependant, ce sont eux qui répandent « la bonne parole ». La presse interne participe au formatage des esprits et donc à la fabrication de l'Histoire. Malheureusement, je me suis heurtée aux réticences des organisations politiques qui semblent craindre le regard extérieur sur leurs publications internes. Seuls « le chêne » et « rouge »4(*) sont disponibles facilement et gratuitement. Face à l'hermétisme de certaines organisations, je n'ai pas pu constituer un corpus significatif en matière de « presse de partis ». Je fais part de ma déception, car il aurait été intéressant d'étudier quelle image de Mitterrand chaque couleur de l'hémicycle fait passer à travers ses propres publications.

Du point de vue du contenu et de l'information, la presse écrite semble un matériau de recherche plus adapté aux hypothèses que nous souhaitons ici vérifier. L'occurrence événementielle étant d'ordre ponctuel, la presse quotidienne nationale s'impose d'elle -même. L'étudier permet de mettre en évidence l'évolution et l'apparition médiatique au jour le jour. Cela semble difficile pour un magasine hebdomadaire par exemple. Les dossiers spéciaux sont prévus à l'avance. Ils sont en général plus complets et moins spontanés.

De ce fait ceux - ci ont été collectés mais seulement traité en tant que sources documentaires permettant d'étayer quelques points particuliers de l'analyse.

Par ailleurs le choix de la presse quotidienne régionale (PQR) s'est fait en fonction des clivages politiques des départements dont ils sont issus. En effet le Nord et le Pas de Calais sont plutôt ancrés du coté du Parti Socialiste (PS), La Drôme et l'Ardèche plutôt communiste, le Puy de Dôme plutôt Union Démocratique Française (UDF), la seine maritime plutôt Union pour la Majorité Parlementaire ( UMP) et l'Alsace plutôt extrême droite. En ce qui concerne la Charente, le département natal de M. Mitterrand, j'ai trouvé que le traitement médiatique était plutôt sobre et apolitique ce qui l'a éliminé du corpus. En effet, la PQR vise à vérifier deux hypothèses. Non seulement celle concernant le traitement territorial du sujet mais aussi celle selon laquelle le bord politique de la publication jouerait un rôle dans le traitement de l'occurrence.

Le sujet touchant une personnalité politique et compte tenu de mes hypothèses de travail, la presse d'opinion ne pouvait pas être écartée du corpus. Il va de soit que Mitterrand était avant tout une personne avec une vie privée, il est donc évident que la presse populaire ne pouvait pas être exclue non plus. En revanche, même si le sujet n'est pas purement économique, il est intéressant de voir si ce genre de presse traite le sujet de la même manière que le reste de ses consoeurs.

Pour être complet, une analyse à partir de quotidiens internationaux aurait pu être envisagé. Il aurait pu être constitué de la presse européenne mais aussi américaine ou asiatique. Malheureusement, l'élaboration d'un tel corpus ainsi que son exploitation s'avère être une tâche complexe. En effet, outre l'accès aux sources, il faudrait être en mesure de pouvoir restituer au mieux l'intégralité des propos au-delà des barrières linguistiques et des fondements culturels des quotidiens et des nations. Il a été décidé d'abandonner cette possibilité d'analyse.

Les titres retenus sont donc les suivants :

Pour la presse quotidienne nationale : Le monde, Le figaro, Libération, L'humanité, La croix, France soir, Aujourd'hui en France, La tribune, Les échos

Pour la presse quotidienne régionale : Nord éclair, La voix du Nord, Le Dauphiné libéré, La Montagne, Les Dernières Nouvelles d'Alsace, Paris Normandie

II - 1 - 2 : Délimitation dans le temps

Une fois les publications choisies il faut délimiter le corpus dans un espace temps raisonnable car l'occurrence étant ponctuelle et récurrente, l'inscrire dans une trop longue durée ne permettrait pas d'obtenir des informations supplémentaires. D'habitude la délimitation du corpus se fait en amont, pour cette occurrence j'ai choisi de récolter les journaux du 2 janvier au 16 janvier 2006. Après une première consultation nous avons pu réduire le corpus du 5 janvier au 12 janvier. Il est intéressant de garder cette période car nous pourrons suivre l'évolution du fond des articles tant journal par journal qu'en fonction de sa place dans le temps. En effet, nous pourrons voir si la façon d'envisager l'occurrence change en fonction que l'article soit avant, le jour même ou après le 8 janvier.

Etudier l'occurrence sur 8 jours permet de déterminer un agenda médiatique des sujets. Nous pourrons voir quel journal traite en exclusivité telle ou telle question ou encore s'il existe une homogénéité des thèmes abordés. On va pouvoir déterminer une chronologie des thèmes abordés à la fois en fonction des journaux mais aussi en fonction de la date.

II - 1 - 3 : Documents supplémentaires

Au cours de ma phase exploratoire j'ai collecté de nombreux magasines (figaro magazine, Madame figaro, L'express, Nouvel observateur, Le point) et newsmagazines (Le journal du dimanche, Politis, Marianne) de même que quelques exemplaires de presse hebdomadaire. Il aurait été intéressant de traiter la presse magasine plus en détail mais souvent, le choix éditorial s'est porté sur un dossier spécial. Ceux - ci sont en général prévus de longue date et sont d'avantage complets. Ils sont le fruit d'un choix éditorial moindre car la place disponible est plus large. J'ai donc choisi de les utiliser comme sources documentaires mais de ne pas les intégrer au corpus. Ils permettront peut - être à la fin de l'étude de confirmer certaines pistes et permettront de faire un travail plus approfondi l'année prochaine.

De même, la presse satirique est encline à réagir sur l'actualité brûlante. Ici la place est en quelque sorte volée par l'accident d'Ariel Sharon. Charlie hebdo et le canard enchaîné seront donc considérés comme sources documentaires de même que les sources audiovisuelles et radiophoniques dont la liste figure en bibliographie.

Ces documents vont me permettre d'une part de bien connaître la vie de Mitterrand telle que nous la présente les différents médias et d'autre part de me constituer un socle de connaissance solide le plus objectif possible (c'est à dire le plus varié possible).

II - 3 : Construction des outils

II - 3 - 1 : Les outils d'ordre général

Il est important pour bien comprendre la construction des divers outils d'en fixer les termes, les concepts et les objets utilisés.

a) la notion d'article

D'après le nouveau petit Robert de 1995, il s'agit d'un écrit formant par lui-même un tout distinct, mais faisant partie d'une publication. Nous ajouterons à cette définition que ce court texte doit faire partie d'une rubrique issue d'un choix de la rédaction, sont donc exclus les publicités et les annonces non rédactionnelles (programme télévisé, petites annonces, carnet du jour, annonces légales, ...)

TITRAILLE : ensemble des éléments d'un article entourant le texte et la photo : Surtitre, titre, sous-titre, chapeau, intertitres :

- un surtitre ou casquette : au-dessus du titre, en caractères plus petits est souvent un titre de rubrique ou le domaine général de l'article.

- le titre : texte court en gros caractères qui coiffe un article et annonce le sujet.

- un sous-titre peut se placer entre le titre et le chapeau dans les mêmes caractères que le surtitre. Il donne un petit élément supplémentaire, précise le titre.

- un chapeau est un court texte concentrant l'essentiel de l'information de l'article.

- L'attaque est la première phrase du premier paragraphe.

- des intertitres structurent et relancent l'intérêt lorsque le texte est long.

- la chute "boucle la boucle" ou élargit le propos.

- une légende explique, élargit, commente, recrée le sens d'une illustration.

ILLUSTRATIONS : ensemble des iconographies que l'on peut retrouver dans une publication (images, dessins, photographies, caricatures, graphiques, logos, schémas, etc...)

b) Les types d'articles

L'ÉDITORIAL : texte de réflexion ou d'humeur rédigé par le rédacteur en chef ou le directeur de la rédaction et donnant les grandes orientations du journal.

LA RUBRIQUE : ensemble d'articles réguliers sur un même thème.

LA CHRONIQUE : article court traitant régulièrement d'un domaine particulier et signé d'un même rédacteur.

LE BILLET : court commentaire personnel sur un fait d'actualité ("billet d'humeur").

LA BRÈVE : texte court sans titre ni chapeau donnant des informations très concises et présenté dans une colonne de brèves.

L'INTERVIEW : compte rendu mentionnant les questions du journaliste et les réponses de l'interviewé.

LE REPORTAGE : enquête sur le terrain donnant lieu à un article ou un dossier.

LE PUBLI-REPORTAGE : publicité ressemblant à un article.

LE MARRONNIER : Sujet qui revient de façon cyclique (rentrée des classes, fêtes de fin d'année...).

c) La structure d'une publication :

LE SIGNE : unité de base du feuillet (lettre, signe de ponctuation et espace).

LE FEUILLET : unité de mesure de la longueur d'un article : 25 lignes de 60 caractères espaces compris (les blancs) soit 1500 signes.

LA COLONNE : bande verticale de texte justifié (débuts et fins de ligne alignés) séparée des autres par des gouttières.

UN PAVÉ : petit texte lié à un article principal de forme carrée.

UN ENCADRÉ : pavé entouré par des filets.

LE FILET : trait séparant les articles et les colonnes.

d) La notion de Une

LA UNE : Première page d'un quotidien. Elle comporte les informations principales et fait ressortir les choix des rédactions en fonction de l'actualité brûlante. C'est ce qui permet au lecteur « d'accrocher » ou pas. C'est le sujet qui prend le plus de colonnes sur la page.

LA UNE SECONDAIRE : deuxième sujet occupant le plus de colonnes mais moins que la Une

RAPPELS DE UNE : Texte court servant à commencer un article important en première page, par exemple, et à renvoyer en pages intérieures pour la suite.

LA MANCHETTE : Espace en haut de la Une comportant le nom et le logo du journal, la date, le numéro, le prix.

LE BANDEAU : Espace au-dessus de la manchette.

LES OREILLES : Espaces situés de part et d'autre de la manchette. .

L'OURS : Encadré comportant des informations sur le journal : nom, adresse, nom du directeur de la publication, de l'imprimeur, des responsables de rubriques...

Tout ces concepts de base vont nous permettre d'avoir des indicateurs plus fiables (car regroupant les même objets). Nos indicateurs regrouperont des objets homogènes et bien définis. Mais dans le paragraphe suivant nous verrons qu'il n'est pas aussi facile de construire des outils d'analyse même quand les termes sont bien définis par avance.

II - 3 - 2 : Les indicateurs spécifiques

Nous avons donc vu que le corpus principal était composé de deux sous corpus, la PQN5(*) d'une part et la PQR6(*) d'autre part. Avant d'entrer dans le détail de chaque publication, il est intéressant d'observer les différences générales entre les deux parties du corpus. Le premier élément de comparaison se situe au niveau de la couverture médiatique.

a) La couverture médiatique

Pour un journaliste cette notion consiste à assurer une information sur un événement. Pour construire nos graphiques de présence d'occurrences nous avons pris en compte tous les types d'articles7(*) dans toutes les rubriques de chaque publication.

Cet indicateur nous permet d'avoir déjà une approche globale du traitement médiatique accordé à l'événement en fonction des publications. Cela va nous permettre d'étudier l'agenda et de déterminer les précurseurs et les suiveurs.

b) La surface rédactionnelle consacrée à l'occurrence

La surface rédactionnelle (textes et illustrations) vient en complément de la couverture médiatique. Après l'étude chronologique on aura une lecture plus approfondie en terme quantitatif. On va pouvoir déterminer quelle publication consacre le plus d'espace à l'occurrence en question.

Cette surface est le témoin de la place occupée par l'occurrence par rapport aux autres sujets de la publication. Ici, il s'agit d'un marronnier de ce fait nous ne nous attendons pas à ce que le sujet mobilise les unes et les pages spéciales. Ce que nous cherchons par cet indicateur c'est un classement des publications en terme quantitatif.

Ces deux premiers outils sont donc des approches globales de l'occurrence. Ils vont nous permettre d'avoir une vision d'ensemble de la période par deux ou trois graphiques pertinents. Ils nous dégageront les grandes lignes quantitatives à exploiter.

c) L'étude de la titraille

La titraille constitue une première étape à l'étude en profondeur des lignes éditoriales et donc des prises de position de chaque publication. Elle est, en effet, censée être le reflet de l'article qu'elle complète. La lecture des articles constituera un excellent appui pour démonter les différentes hypothèses relatives aux prises de position des journaux.

d) Le mode de traitement

Un deuxième outil consiste à étudier le mode de traitement de l'article. C'est à dire savoir s'il l'on se situe plutôt dans de l'interview, du reportage, du narratif, du biographique, etc... Ensuite, nous essayerons de déterminer qui parle de façon à savoir s'il l'on donne plus la parole à sa famille ou à ses successeurs politiques.

e) L'étude des photographies

Le choix des illustrations d'une publication est le reflet de l'orientation que la rédaction veut donner à son traitement du sujet. En effet, ce n'est pas le même sens si l'on montre la foule qui s'est rassemblée pour le soutien de la population à l'opération Paris 2012 ou une photographie de l'annonce des résultats ! ! ! Il est donc important d'étudier l'aspect iconique tant en terme de surface qu'en terme de fond.

L'étude de la titraille, du mode de traitement (interviews, narratif, ...),de la parole donnée ainsi que l'étude iconique va permettre de délimiter des catégories de traitements de l'occurrence ; aspects plutôt politiques, aspects plutôt personnels.

II - 3 - 3 : En résumé

Nous avons donc deux outils d'approche globale que sont la couverture médiatique et la surface rédactionnelle. Afin de répondre à nos hypothèses nous avons trois autres indicateurs :

- l `étude de la titraille

- le type de traitements de l'information

- les photographies

Deuxième partie :
de la construction des outils aux résultats quantitatifs

Après avoir défini l'objectif et les outils de la recherche il a fallu construire des tableaux et graphiques représentatifs et exploitables. En effet, il n'est pas pour but d'étaler simplement des chiffres, il est du devoir du chercheur de s'appuyer sur les résultats pour éventuellement compléter, éliminer ou rajouter des hypothèses. Cette partie sera donc consacrée à l'exposition des résultats obtenus par les différents indicateurs définis plus haut.

I - La grille de lecture

I - 1 : La nécessité d'un outil générique

Comme nous l'avons vu notre corpus est relativement lourd. Afin de pouvoir avoir une vue rapide de chaque article, il était nécessaire de construire un outil rapide, concis mais contenant les informations essentielles. Nous avons fait le choix d'une grille de lecture qui nous permettrait en une page d'avoir un aperçu d'ensemble de chaque article. Nous voulions y répertorier des informations relatives :

- à la place de l'article dans la publication

- au volume occupé par l'occurrence

- au fond de l'article

- aux signataires des différents éléments

I -2 : De sa construction à son test

Sa construction n'a pas été facile car il a fallu prendre en compte tous les types d'articles. La plus grande difficulté a résidé dans la définition de catégories qui devaient s'auto - exclure. Afin de voir si cette grille pouvait être exploitée sur l'ensemble du corpus nous avons fait un échantillon de 10 articles tirés au hasard dans le corpus et trois personnes ont rempli le formulaire. Après comparaison des résultats ils nous a fallu faire sept tests avant d'aboutir à la version définitive (voir annexe 3). Elle est loin d'être parfaite mais permet d'avoir en une page un résumé des principales caractéristiques des articles et pouvoir ainsi construire les premiers outils.

Cette grille se compose d'une feuille principale et de deux annexes. La feuille principale répertorie les informations de types généralistes et les articles en une. Les deux feuilles annexes servent à répertorier les photographies et les textes des pages intérieures.

Cette grille va répertorier chaque journal retenu sur la période et permettre d'établir les tableaux et graphiques significatifs suivants.

II - La couverture médiatique :

II - 1 : Présence globale de l'événement

Pour fabriquer le graphique suivant nous avons tenu compte de tous les articles quelque soit la rubrique. Il était intéressant de comparer l'agenda de la PQR à la PQN. En ce qui concerne les journaux de double édition (samedi - dimanche ou dimanche - lundi) il n'a été pris en compte que le premier jour de leur parution.

Graphique 1 : Evolution de la présence de l'événement sur l'ensemble du corpus

Dans ce graphique nous avons voulu déterminer si certains quotidiens faisait l'impasse ou pas sur l'occurrence. En effet les 100% ne signifie pas que les journaux consacre 100% de leur surface à l'évènement mais que 100% des journaux consacrent au moins un article à l'occurrence en question.

Ce premier graphique nous permet déjà de distinguer deux tendances bien différentes. En effet si les journaux régionaux semblent suivre une belle parabole, la PQN semble, elle plus anarchique ceci étant peut être dû à la une plus grande couverture de sujet de leurs journalistes. Nous remarquons que les deux presses commencent à évoquer l'anniversaire à la même date avec un point culminant, prévisible, le 8 janvier et une descente régulière qui se termine 4 jours avant pour la PQR.

II - 2 : La présence en une

Un autre indicateur relatif à la couverture médiatique est la présence en Une. En effet elle est le reflet du journal. Cet élément va nous permettre de juger de l'importance de l'occurrence pour chaque rédaction. Dans ce graphique nous avons pris en compte toutes les positions de Une ( Une principale, Une secondaire, rappels de Une). Il s'agit ici des Unes globales c'est à dire qu'il y ait ou pas présence de l'occurrence dans la publication.

Graphique 2 : Evolution de la présence en Une de l'occurrence

L'on peut remarquer que les deux presses sont homogènes en ce qui concerne la présence en une car elle se termine le même jour. En revanche la période d'exposition en première page est plus courte que celle de la présence générale de l'occurrence. On peut aussi remarquer que la PQR répercute en Une le pic descendant (du 7 janvier) observé dans le graphique précédent au niveau de la PQN.

III - Le volume rédactionnel :

III - 1 : Le calcul

Il s'agit ici d'observer d'une manière quantitative globale la présence de l'occurrence. On va s'intéresser au volume global de traitement sur l'ensemble de la période. Cet outil va nous servir notamment à affiner l'hypothèse 5 qui suppose que la presse populaire et les journaux de gauche seront les plus prolifiques du fait que le sujet soit, pour la première, une personne publique (people)et pour la deuxième une personne de leur bord politique.

Dans un premier temps, un journal est choisi comme témoin. Ici, le premier par ordre chronologique. La surface d'une page est alors calculée. En la multipliant par le nombre de page du journal, nous obtenons alors la surface totale. Est calculée par la suite la surface non rédactionnelle que représentent les publicités, les annonces, le carnet du jour et les petites annonces En la retranchant à la surface totale, nous obtenons la surface rédactionnelle témoin.

surface d'une page (SuP) = Longueur * Largeur

Nombre de page (NdP)

surface des pubs etc.. (SdP)

Surface rédactionnelle = SuP x NdP - SdP

En ce qui concerne le calcul de la surface des articles, la même méthode est appliquée, c'est à dire que lorsqu'une page complète est consacrée à un article sur François Mitterrand, seule la surface des publicités et autres est enlevée à la surface totale. Lorsqu'une page ne contient pas uniquement des articles nous intéressant, seule la surface occupée par l'article est considérée.

Deux types de pourcentage sont présentés :

- pourcentage sur la période du corpus : ici, la somme des surfaces des articles est divisée par la somme de la surface rédactionnelle totale sur les 9 jours représentés par le corpus (attention, certains journaux n'ont que 8 parutions car édition double). Le résultat est donné sous forme de pourcentage de surface rédactionnelle.

- pourcentage sur les journaux ayant au moins un article : ici, la somme des surface des articles est divisée par la somme des surfaces que représentent les journaux ayant au moins un article, et seulement eux. Cela nous donne donc un pourcentage de surface rédactionnelle spécifique, ne prenant pas en compte les éditions où l'occurrence n'est pas présente.

III - 2 : Pourcentage de surface rédactionnelle globale

Graphique 3 : Volume rédactionnel global sur la période par publication

A la lecture de ce graphique l'on peut s'apercevoir que France soir est de loin la publication qui consacre le plus d'espace à l'occurrence (avec un pic à 26% de surface rédactionnelle pour l'édition du 7/8 janvier). Pour retrouver le tableau général voir annexe 4. Le premier outsider est le Figaro alors que Libération ne se trouve qu'en 6ème place et 10ème pour l'Humanité. En queue de peloton on retrouve la presse d'opinion et économique. Le monde est la publication ou la proportion texte - iconographie est à peu près équilibrée. On observe que le textuel est l'objet d'information le plus utilisé.

Calculons la moyenne des surfaces rédactionnelles pour chaque type de presse :

PQR = (2,61%+2,06%+1,73%+1,36%+1,12%)/5 = 1,78%

PQN = (3,52%+2,65%+1,90%+1,87%+0,88%+0,78%+0,75%+0,55%)/8 = 1,61%

On observe que la PQR consacre plus de volume rédactionnel global que la PQN sur l'ensemble de la période soit un écart type de 0.17 points.

III - 3 : Pourcentage de surface rédactionnelle spécifique

Graphique 4 : Volume rédactionnel spécifique sur la période par publication

Avec cette lecture dite spécifique (c'est à dire en prenant seule en compte les éditions où l'occurrence est présente) on observe que France soir reste le premier quotidien alors que le Figaro perd une place. On remarque que l'ensemble de la PQR occupe les premières places faisant reculer Libération à la 10ème place. On retrouve la presse d'opinion et économique en dernière position.

En calculant les moyennes rédactionnelles spécifiques, l'écart entre PQN et PQR se creuse, il passe de 0.17 points à 0.88 points (soit 3,31% pour la PQN et 4,19% pour la PQR)

III - 4 : Volume rédactionnel en fonction du bord politique des publications

Une autre comparaison en terme de volume consiste à comparer en moyenne de surface rédactionnelle les journaux de bord politique différents. Nous avons considéré pour ce calcul que, du fait de sa volonté de neutralité, le Monde n'entrait dans aucune catégorie. Nous avons classé :

- A droite : France soir, La montagne, Le Figaro, Les DNA, Aujourd'hui en France, La croix

- A gauche : La voix du Nord, Le dauphine libéré, Nord Eclair, Libération, L'humanité

 

Global

Spécifique

Droite

1,90%

4,46%

Gauche

1,69%

3,08%

Ecart

0,21

1,38

Graphique 5 : Moyenne de volume rédactionnel en fonction du bord politique de la publication

A noter que pour cette partie relative au volume rédactionnel l'ensemble des calculs et des tableaux de travail se trouve en annexe 4. L'évolution du volume rédactionnel de chaque publication sur la période par rapport à la moyenne est disponible en annexe 5.

IV - L'étude de la titraille :

IV - 1 : Désignation de François Mitterrand

Afin de se rendre compte de comment l'homme restera dans l'histoire il est intéressant de s'intéresser à la façon dont il est désigné dans la titraille des publications. Et ce afin de déterminer s'il on s'intéresse plus à l'homme (en tant qu'identité) ou plutôt aux fonctions qu'il a occupées8(*).

IV - 1 - 1 : Cas général

Graphique 6 : Désignation de l'homme sur l'ensemble de la période et toutes les publications

Contrairement à l'hypothèse que l'on avait faite au départ on voit que les publications s'intéressent à l'identité de l'homme (72% nom patronymique) et non à l'image que l'on veut en donner dix ans plus tard (11 % monarque, tonton etc...). On s'intéresse à son nom propre plus qu'à son titre. Mais l'on parle plus de la disparition d'un homme que d'un chef d'Etat.

IV - 1 - 2 : Différence en fonction du type de presse

Graphique 7 : Désignation de François Mitterrand suivant le type de presse

En observant les différentes manières de désigner François Mitterrand, on peut probablement

mettre en lumière certaines caractéristiques de traitement de cette occurrence. On peut observer une différence sensible entre la presse Régionale et Nationale. Tout d'abord la presse régionale utilise beaucoup moins les titres politiques et nominatifs purs. (22,16 % pour le PQR contre 6,76% pour le PQN) Elle préfère des titres porteurs tels que « le dernier roi de France, l'enfant du pays ». La PQR cherche même à rapprocher l'homme de son lecteur en ce permettant de ne parler que de son prénom.

Précisons que pour toute cette partie les tableaux généraux récapitulatifs se trouvent en Annexe 6. D'une façon générale on note que seul « Le monde » désigne à 100% l'homme par François Mitterrand ou Mitterrand. (pas d'autre désignation)

La catégorie Autre regroupe : L'enfant du pays ; L'homme du 10 mai ; L'homme du Nord ; Mentor ; Morland ; Président socialiste ; Rastignac ; Un européen

IV - 1 - 3 : Différence en fonction du bord politique

Graphique 8 : Désignation de François Mitterrand en fonction du bord politique de la presse9(*)

Lorsque l'on compare les publications en fonction de leur bord politique, on remarque bien que la presse de droite (de bord opposé à François Mitterrand) utilise des sobriquets plutôt négatifs alors que celle de gauche se permet des approches plus proches du citoyen (François, l'homme du Nord etc....)

La désignation de François Mitterrand nous donne donc des indications sur comment chaque publication perçoit l'homme et ce qu'elle veut faire passer à son lectorat comme image. Outre cela nous nous sommes intéressés à d'autres choses dans la titraille : notamment à deux autres sujets :

- l'évocation de Mazarine Pingeot10(*) qui sera représentatif du caractère personnel de l'article.

- Le champs lexical du culte de la personnalité qui sera représentatif de la déification de l'homme.

IV - 2 : Mazarine Pingeot

Sur l'ensemble de la période et l'ensemble des publications Mazarine apparaît très peu dans la titraille. Même si d'une manière générale le sujet n'est pas oublié, il ne monopolise pas les titres. En globalité, il apparaît 19 fois contre 121 présences pour François Mitterrand (toutes désignations confondues) réparti comme suit :

Graphique 9 : Nombre d'occurrence de Mazarine Pingeot dans la titraille en fonction des publication sur l'ensemble de la période

Journal

Nombre d'occurrence

La voix du Nord

4

Le Figaro

4

La montagne

3

Aujourd'hui en France

2

L'humanité

1

Le Dauphiné Libéré

1

Le Monde

1

Les DNA

1

Libération

1

Nord Eclair

1

France Soir

0

La Croix

0

Les Echos

0

On peut remarquer que La croix, Les Echos et France Soir n'évoque jamais son nom en titraille. Ensuite si pour les DNA et le Monde on parle de Mazarine Pingeot (10,52%), pour le Figaro il s'agit de l'Héritière de Mitterrand (21%), pour Nord Eclair et L'humanité de sa fille (naturelle) (10,5%) et pour la Montagne, Libération et la Voix du Nord de sa fille cachée (42,11%). Le Dauphiné Libéré ne parle pas de Mazarine la fille de Mitterrand mais de Mitterrand « Le père ».(5, 26%)

IV - 3 : Le culte de la personnalité

En relevant la titraille on s'est aperçu que le champ lexical de la religion et du culte de la personnalité était très présent et ce bien entendu différemment suivant les publications.

Graphique 10 : Champs lexical du culte de la personnalité en fonction des publications

Journal

Mots employés

La voix du Nord

Pèlerin ; Monarque

Le Figaro

Culte de la personnalité ; héritage ; Mitterrandôlatrie

La montagne

Mythique ; Monarque ; Héritier

Aujourd'hui en France

-

L'humanité

Cultivent le modèle

Le Dauphiné Libéré

Mythe politique

Le Monde

-

Les DNA

Roi ; idole ; Mythique

Libération

Culte ;

Nord Eclair

Règne

France Soir

Purgatoire ; Machiavélique ; L'au-delà ; Surnaturel ; Règne ; Déluge ;

La Croix

Cultive le souvenir, Insaisissable

Les Echos

Stratège ; Monarque, Napoléon

Si Le Monde et Aujourd'hui en France ne s'aventurent pas sur ce terrain, les journaux de gauche cherchent à démontrer que l'on « cultive le culte » alors que ceux de droite montre un Mitterrand tyrannique (monarque, roi) et obscur que l'on idolâtre.

V - L'étude de la parole donnée

Dans ce paragraphe nous avons voulu essentiellement vérifier l'hypothèse selon laquelle la parole sera plus donnée à sa famille qu'à ses successeurs politiques. En fait on se rend compte que le problème est beaucoup plus complexe que cela.

V - 1 : Le cas des Echos, de La Croix et du Dauphiné Libéré

Ces trois publications n'ont pas fait le choix de recueillir des propos de personnalités liées à la disparition de François Mitterrand. Les articles sont essentiellement du narratif on n'a pas de témoignages.

V - 2 : Qui fait parler qui

Dans cette partie nous avons pris en compte les interviews et les articles témoignages. Nous avons regroupés les personnes en trois catégories :

- les inconnus ( des personnes prises au hasard dans la rue)

- les personnalités de Gauche

- les personnalités de Droite

- la famille et amis

Graphique 11 : Tableau des personnes témoignant dans les publications

Journal

Famille / amis

Gauche

Droite

Inconnus

La voix du Nord

Mazarine

Michel Delbarre

 
 

La Montagne

Mazarine

Michel Charasse

Laurent Fabius

 
 

Nord Eclair

Mazarine

Michel Delbarre 

Pierre Mauroy

Jacques Mielick

 
 

Le Figaro

 

Michel Charasse

Jack Lang

Jean d'Ormesson

 
 

Aujourd'hui en France

Roland Dumas

 
 

5 personnes

France Soir

 

Michel Charasse

Patrick Devedjan

Patrick Besson

 

L'humanité

Mazarine

Martine Aubry

François Hollande

Bertrand Delanoe

Laurent Fabius

Lionel Jospin

Jean luc Melenchon

Jack Lang

François Bayrou

Alain Duhamel

Un lecteur

Le Monde

 
 

François Bayrou

Nicolas Sarkozy

 

Libération

 

Laurent Fabius

Ségolène Royal

Jack Lang

 
 

Les DNA

 
 
 

Des inconnus

La parole est donc plus donnée aux successeurs politiques qu'à la famille ou les amis de Mitterrand. Certaines publications interrogent aussi des adversaires politiques ce qui permet un plus grand brassage d'opinion. Seules trois publications questionnent des inconnus pour percevoir ce que François incarnait pour eux. A croire que le sujet est réservé aux grands de ce monde. On essaye d'en faire un personnage inaccessible.

VI - L'étude des photographies :

Les illustrations sont un bon moyen d'analyser les choix éditoriaux des journaux. En effet, elles constituent un accroche oeil important. De la même manière qu'on titre marque les esprits, une illustration est frappante pour l'esprit. En tant que chercheur nous aurions pu analyser beaucoup de données relatives à l'iconographie mais nous avons choisi trois indicateurs principaux.

VI - 1 : Volume des iconographies

Outre le volume en cm² des illustrations que nous avons déjà traité, il s'agissait ici de classer les publications les unes en fonction des autres en terme de nombre d'illustrations. En effet plus celles-ci sont nombreuses plus il y a des chances qu'elles soient diversifiées et donc touchent beaucoup d'angles d'attaque différents sur un même sujet.

Graphique 12 : Représentation iconographique sur l'ensemble de la période

En terme d'iconographie c'est la presse régionale qui illustre le plus le sujet (sur le nombre total d'illustrations). On observe un rapport de 40/60% entre les journaux de bord politique différents.

VI - 2 : Qui est ce qui est représenté ?

Lorsque l'on parle de photographies, il est intéressant de voir qui est mis en avant. Nous nous sommes attachés à deux aspects principaux à savoir est ce que François Mitterrand était représenté et s'il ne l'était pas quel type de personnes était mis en couleur.

VI - 2 - 1 : Présence de François Mitterrand dans les photographies

Graphique 13 : Présence de François Mitterrand dans les illustrations

D'une façon générale on peut se rendre compte de trois cas particulier. Les Echos a choisi de consacrer l'ensemble de son iconographie à François Mitterrand, alors que La croix ne le représente absolument pas. L'humanité et les DNA quant à elles partagent équitablement leur espace illustratif.

Ensuite l'on remarque que les publications de forte appartenance politique (Libération et le Figaro) ne consacre en moyenne que 30% de leur espace à l'homme.

Enfin la PQR est plus centrée sur l'homme que le PQN.

VI - 2 - 2 : Les autres personnes représentées

Graphique 14 : Les types de personnes représentées avec ou sans François Mitterrand

Ce graphique tiens compte de l'ensemble des illustrations. La catégorie autre regroupe les illustrations liées aux livres sortis pour l'occasion où encore les photos des anonymes interrogés. La catégorie événements regroupe toute l'iconographie relative à un fait marquant de la vie de François Mitterrand (inauguration Eurotunnel, passage dans l'auvergne tec...).

Par ce graphique on s'aperçoit que les « faits » de Mitterrand ne sont pas la plus grande préoccupation des journalistes mais que l'on donne plus d'importance à sa famille politique qu'à sa famille privée. On cherche donc à l'ancrer dans l'histoire comme un homme politique avant tout.

Après avoir exposé l'ensemble des résultats obtenus nous allons maintenant en faire une première analyse et surtout tenter de déterminer si les outils étaient adaptés à la question de recherche du départ car il est évident que d'autres indicateurs auraient pu être mis en place. Cette troisième partie n'est pas une conclusion mais plutôt une étape intermédiaire qui nous permettra de faire le bilan de ce qu'il a été fait et de voir comment on peut réorienter et affiner la recherche entreprise.

Troisième partie :
de l'analyse à la réorientation du travail

Après des mois de recherche, il s'avère évident que le chercheur a du mal à faire le point sur l'avancée de ses recherches en ne regardant que les résultats obtenus. A force d'avoir « le nez dedans » on a du mal à prendre du recul par rapport au sujet et surtout à la question qu'on cherche à prouver ou infirmer au départ. En effet, la construction des indicateurs même s'il elle est définie au départ, constitue une étape de tous les dangers, notamment celle de dériver du sujet. Afin d'éviter toutes digressions il est essentiel de faire un point sur les hypothèses et les outils engagés afin de réorienter la recherche dans le bon sens. Cette section va donc nous permettre d'établir ce premier bilan intermédiaire.

I - Vérification des hypothèses :

Au risque de répéter certaines informations nous allons analyser les résultats obtenus hypothèse par hypothèse afin de voir si certaines peuvent être considérée comme infirmer ou confirmer et voir celles qui méritent des recherches supplémentaires.

I - 1 : Différence de traitement entre les journaux de bord politiques opposés. (Hypothèses 1 et 5)

I - 1 - 1 : En terme de volume rédactionnel

Les résultats dans ce domaine démontre bien que les journaux de droite consacrent plus de place à l'occurrence puisqu'il existe un écart type de 1,38. Cela paraît peu mais en fait c'est un écart important du fait que l'occurrence ne représente en moyenne que 4% du volume rédactionnel total.

I - 1 - 2 : En terme de titraille et de parole donnée

L'étude de la titraille nous a permis de pressentir que les publications plutôt à gauche cherchent à parler de Mitterrand « le grand homme » alors que celles de l'autre bord cherchent à en faire un tyran un personnage obscur notamment avec le recours au champ lexical de la religion et du culte. Mise à part le cas de la voix du Nord le dossier Mazarine Pingeot apparaît très peu dans les journaux de gauche.

En revanche de façon générale la parole est plus donnée aux personnes du bord politique de François Mitterrand. Ce qui nous amène donc à nuancer notre propos.

I - 1 - 3 : En terme d'illustrations

Il existe une différence de traitement en terme de volume iconographique. 60% des illustrations figurent dans les journaux de droite. Cependant le bord politique importe peu lorsqu'il s'agit des personnes représentées. Les journaux de forte appartenance politique consacrent la même proportion d'illustrations à François Mitterrand.

Ceci nous amène à penser qu'il aurait été intéressant de mettre en relation les publications avec les personnes représentées (et non de façon générale comme fait à la figure 14)

Donc, même s'il manque quelques éléments on peu affirmer qu'il existe une différence de traitement entre les journaux de bords politiques différents. Cependant elles se trouvent plus loin que le simple fait de dénigrer ou pas Mitterrand. En effet, l'aspect obscur de sa personnalité est développée par les deux bords, seulement la Droite l'utilise pour en faire un personnage machiavélique imbu de lui -même alors que la Gauche en fait plutôt un modèle, un courant de pensée.

I - 2 : La parole sera plus donnée aux proches qu'à ses successeurs politiques et le dossier Mazarine (hypothèses 2 et 3)

Au terme de cette étude on peut affirmer que ces hypothèses sont fausses. Tant en termes de titraille qu'en terme d'illustrations, l'anniversaire de cette mort est l'occasion pour les hommes politiques de s'exprimer. Bien que Mazarine soit interrogée et représentée, la majorité des successeurs politiques (du moment) prennent la parole en volume plus important que la famille ou les amis de Mitterrand. Mazarine ne mobilise ni les titres, ni les photos.

.

Graphique 15 : Cérémonie du 10ème anniversaire de la Mort de François Mitterrand (Jarnac)

Cependant, remarquons que cette photo revient souvent toutes publications confondues. On voit donc deux successeurs politiques (Bertrand Delanoé et Laurent Fabius) et deux personnes de la famille (Mazarine : famille cachée et Gilbert Mitterrand : famille officielle). Il y a donc là une volonté de représenter tout le monde sans donner plus d'importance à un groupe qu'à un autre.

I - 3 : La PQR reviendra plus sur le terrain et la PQN sur l'international (hypothèse 4)

En ce qui concerne ce postulat nous n'avons que très peu d'information. En effet si nous sommes partis sur les bons outils (étude des illustrations) nous ne nous en sommes pas servis de façon efficace. Faute de temps nous n'avons pu reprendre l'outil afin de l'améliorer mais nous savons comment le faire. Il faudrait comparer le volume de photos représentant un événement géographique déterminé auquel Mitterrand a participé. C'est à dire mettre en lien le territoire d'appartenance de la publication avec l'événement représenté.

II - Réorientation de la recherche

Pour conclure, après cette étude qui, pour l'instant, n'est que quantitative on s'aperçoit que la problématique est plus complexe que le simple fait de savoir s'il l'on construit l'Histoire ou s'il l'on raconte la vérité.

Les médias sont évidemment un moyen de construction mais ils n'ont pas pour objectif premier de manipuler les faits et l'histoire. Dix ans après, l'occurrence occupe toujours une place dans l'agenda médiatique et de façon importante puisque la presse magasine consacre même des dossiers spéciaux.

Certes, l'homme politique est mis en avant mais l'aspect humain et sombre n'est pas oublié. Avant d'enfermer dans les livres d'histoire « un européen », « un homme d'action » on cherche à ne pas oublier que Mitterrand était un homme comme les autres qui avait un charisme important mais aussi des défauts et des travers.

A l'heure où l'on cherche à mettre des personnes dans des cases comme « bons ou méchants », notre société, « loin de brûler ses idoles », a pris conscience que la propagande n'était pas une bonne façon d'apprendre le passé aux générations futures. Il est nécessaire de nuancer l'histoire pour que les erreurs ne se reproduisent pas.

Notre travail de Master 2 consistera donc à analyser comment les médias nous font passer de l'homme à l'histoire et comment ces deux concepts s'entremêlent pour arriver à nous donner une image bien particulière de la vie d'un homme politique passé à la postérité.

Conclusion

Conclure un mémoire inachevé n'est pas une tache facile. En effet nous continuerons cette recherche dans le cadre de notre deuxième année de Master.

Pour moi cette prospection quantitative n'est pas parfaite, certaines hypothèses n'ont pas pu être vérifiées faute de n'avoir pu trouver les bons outils dans le temps imparti. J'ai longtemps considéré cela comme une recherche ratée. Cependant construire cette étude m'a permis de comprendre le mécanisme de démarche scientifique que le chercheur en science de l'information se devait d'avoir.

En effet, même si mon étude ne répond pas en totalité à ma problématique de départ, le fait de s'en apercevoir permet de recentrer son travail. Après des mois de comptage et de classification nous n'avons pas le recul nécessaire pour se rendre compte si le travail accompli va être utile pour notre sujet. Mais la recherche c'est cela !!! Les bons outils et les bonnes solutions ne se trouvent pas tout de suite c'est en analysant ce qui ne fonctionne pas que l'on avance et que l'on trouve des indices petit à petit.

En conclusion, je dirais qu'il me reste une part importante du travail qui consiste à tirer les informations principales de mes différents indicateurs afin de développer ma problématique en profondeur en m'appuyant sur des chiffres concrets.

Bibliographie

Livres

- François Mitterrand, collectif, Nouveau monde éditions, collection les petits illustrés, 10/2005

- François Mitterrand, d'Epinay à L'Elysée 1971 - 1981, Collectif, Le prince bruno éditions, 10/1996

- Médias, Introduction à la presse, radio et télévision, Claude-jean Bertrand, Ellipses, 11/1999

- Médiatisation de l'histoire, Michel Mathien, Bruylant, 02/2005

Travaux de recherches

- Pour une approche interdisciplinaire des phénomènes de médiatisation : constructivisme et discursivité sociale, Delforce Bernard, Noyer Jacques, études de communication n°22, 1999

- La construction médiatique de la mort de Yasser Arafat dans la presse quotidienne de référence et la presse populaire française, Baeteman Stéphane, 2005

Emissions télévisuelles et radiophoniques.

- François Mitterrand, le roman de pouvoir, Patrick Rotman, DVD universal, 2001

- Les Mitterrand, Arte, 20H00, 06/01/06 ; 07/01/06

- C'est dans l'air spécial Mitterrand, France 5, 7/01/06

- Rendez-vous avec Mitterrand, France 5, 20H30, 07/01/06

- Vivement dimanche, vivement dimanche prochain, France 2, 13H00, 8/01/06

- Riposte spécial François Mitterrand, France 5, 18h00, 08/01/06

- Journaux de 20H00, France 2, TF1, 08/01/06

- Mots croisés, France 2, 23H05, 09/01/06

- Arrêts sur image, de Gaulle Mitterrand grandeur et intimité France 5, 17H00, 27/02/06

- François Mitterrand, le monarque et sa cour, Arte, Janvier 2006

- Deux milles ans d'histoire, la mort de François Mitterrand, France inter, 5/01/06

- Mitterrand 10 ans après, France inter, janvier 2006

Illustrations :

- Le petit Mitterrand illustré, Plantu, Points, 1996

Table des illustrations

Graphique 1 : Evolution de la présence de l'événement sur l'ensemble du corpus 16

Graphique 2 : Evolution de la présence en Une de l'occurrence 17

Graphique 3 : Volume rédactionnel global sur la période par publication 19

Graphique 4 : Volume rédactionnel spécifique sur la période par publication 20

Graphique 5 : Moyenne de volume rédactionnel en fonction du bord politique de la publication 21

Graphique 6 : Désignation de l'homme sur l'ensemble de la période et toutes les publications 21

Graphique 7 : Désignation de François Mitterrand suivant le type de presse 22

Graphique 8 : Désignation de François Mitterrand en fonction du bord politique de la presse 23

Graphique 9 : Nombre d'occurrence de Mazarine Pingeot dans la titraille en fonction des publication sur l'ensemble de la période 24

Graphique 10 : Champs lexical du culte de la personnalité en fonction des publications 25

Graphique 11 : Tableau des personnes témoignant dans les publications 26

Graphique 12 : Représentation iconographique sur l'ensemble de la période 27

Graphique 13 : Présence de François Mitterrand dans les illustrations 28

Graphique 14 : Les types de personnes représentées avec ou sans François Mitterrand 29

Graphique 15 : Cérémonie du 10ème anniversaire de la Mort de François Mitterrand (Jarnac) 32

Table des annexes

Annexe 1 : Biographie de François Mitterrand A - 1

Annexe 2 : Liste des émissions consacrées au 10ème anniversaire de la mort de François Mitterrand. A - 15

Annexe 3 : Grille de lecture des publications A - 16

Annexe 4 : Grilles de calcul des volumes rédactionnels A - 20

Annexe 5 : Evolution de la surface rédactionnelle de chaque publication par rapport à la moyenne sur l'ensemble de la période A - 21

La montagne : A - 21

Les DNA A - 21

Nord Eclair A - 22

La voix du Nord A - 22

Le Dauphiné Libéré A - 23

La Croix A - 23

L'humanité A - 24

Le Monde A - 24

Le Figaro A - 25

Libération A - 25

France Soir A - 26

Aujourd'hui en France A - 26

Les Echos A - 27

Annexe 6 : Tableaux généraux (plus tableaux intermédiaires) A - 28

Annexe 1 : Biographie de François Mitterrand

I - Un jeune bourgeois conservateur de province :

François Mitterrand est né dans une famille catholique et conservatrice de province. Son père, Joseph, était agent d'une compagnie de chemins de fer, puis vinaigrier et Président de la fédération des syndicats de fabricants de vinaigre. Il a trois frères et quatre soeurs. Il fait ses études secondaires au collège Saint-Paul d'Angoulême. En 1934 il entre à l'École libre des sciences politiques ou il obtient son diplôme en juillet 1937. En 1934 il rejoint les Volontaires nationaux (organisation de jeunesse de la ligue des Croix-de-Feu) du lieutenant-colonel de La Rocque. Il n'adhère à aucun mouvement politique mais écrit quelques articles dans des journaux de droite, notamment L'Écho de Paris. Ses relations d'amitiés ou de famille avec des membres de la Cagoule11(*) lui ont été reprochées bien qu'il n'ait pourtant jamais adhéré à cette organisation d'extrême droite et jamais fait l'apologie de la violence ou de la dictature. En 1937, il obtient sa licence de droit et fait son service militaire dans l'Infanterie coloniale. En 1939 il est mobilisé avec Georges Dayan (juif et socialiste) après l'avoir sauvé d'agressions d'antisémites de l'Action française et devient son meilleur ami. Cette relation est primordiale dans le parcours politique de François Mitterrand après 1945. À l'engagement de la France dans la Seconde Guerre mondiale, il est sergent-chef et envoyé sur la ligne Maginot à proximité de Montmédy. Il se fiance en mai 1940 avec Marie-Louise Terrasse (future Catherine Langeais) qui rompt en janvier 1942. Le 14 juin 1940, après avoir été blessé, il est fait prisonnier. C'est durant son séjour dans les camps de prisonniers en particulier le Stalag IXA situé à Ziegenhain près de la ville de Kassel, que ses positions politiques évoluent au fil de ses rencontres avec des prisonniers issus de toutes classes ainsi qu'au contact d'une organisation sociale interne au camp. Après deux tentatives d'évasion ratées, en mars et en novembre 1941, il finit par réussir à s'évader le 10 décembre 1941 et retourne en France.

II - Du régime de Vichy à la résistance :

Sous le régime de Vichy, il travaille de janvier à avril 1942 à la Légion française des combattants et des volontaires de la révolution nationale en tant que contractuel (sous l'autorité du commandant Favre de Thierrens, taupe des services secrets de Londres), puis au Commissariat au reclassement des prisonniers de guerre.

Il publie un article sur sa captivité dans le périodique doctrinal du régime France, revue de l'État nouveau, sans allusion au régime, à son chef ou à son idéologie. Il démissionne du Commissariat en janvier 1943, après le remplacement de Maurice Pinot, résistant, par André Masson, un collaborateur. Au printemps 1943, parrainé par deux membres de la Cagoule (Gabriel Jeantet, membre du cabinet de Pétain, et Simon Arbellot), il est décoré de la francisque12(*).

Peu de temps après, il entre dans la clandestinité. Dès le printemps 1942, sous l'influence d'anciens évadés, il commence son basculement vers les rangs de la Résistance. Ainsi, en avril, il provoque, avec Guy Fric, un chahut lors d'une réunion publique du savant Georges Claude, un ardent collaborateur. François Mitterrand participe aux réunions du château de Montmaur, le 12 juin puis le 15 août 1942, qui jettent les premières bases de son réseau de Résistance, fondé en février 1943. À partir de la mi-1942, il fournit de faux papiers pour faciliter des évasions de prisonniers en Allemagne. Dès le mois de septembre de cette année, il prend contact avec la France libre, mais les relations personnelles avec Michel Cailliau, neveu du général de Gaulle, sont exécrables. En janvier 1943, il se rapproche de la puissante Organisation de Résistance de l'Armée (ORA), en cours de formation. L'ORA finance le réseau Mitterrand-Pinot. En mars, F. Mitterrand rencontre Henri Frenay et le convainc de travailler avec lui. Grâce à Frenay, la Résistance intérieure soutient François Mitterrand contre Michel Cailliau.

Le 10 juillet, François Mitterrand et le militant communiste Piatigorsk sont les auteurs d'un coup d'éclat lors d'une grande réunion publique à Paris, salle Wagram, consacrée à la «relève» des prisonniers par les ouvriers. Au moment où André Masson flétrit la « trahison des gaullistes », François Mitterrand l'interpelle de la salle et lui dénie le droit de parler au nom des prisonniers de guerre, qualifiant la relève d'escroquerie. François Mitterrand n'est pas arrêté. Cet événement est relaté le 12 juillet 1944 par Maurice Schumann, la voix de la France libre, sur les ondes de la BBC, lors d'une émission spéciale. Quatre mois plus tard, le Sicherheitsdienst (SD) perquisitionne au domicile de François Mitterrand, absent. Deux de ses amis sont arrêtés, déportés ; l'un ne revient pas du camp de concentration. Peu après, il est sauvé par la femme du colonel Pfister, dirigeant de l'ORA, d'une arrestation par la Gestapo.

Sous le nom de code « Morland », François Mitterrand part pour Londres le 15 novembre 1943 puis se rend à Alger où il est reçu par le général de Gaulle. Il revient le 24 février 1944 en France diriger le Mouvement national des prisonniers de guerre et déportés (réseau de résistance). D'après ses mémoires, il a lui-même organisé ce mouvement avec ses proches durant la période où officiellement il travaillait pour le régime de Vichy, ce qui lui permettait de tout connaître des prisonniers de retour en France. Il participe à la libération de Paris en août 1944.

Peu après, il participe au gouvernement des secrétaires généraux voulu par le général de Gaulle avant l'installation du gouvernement provisoire à Paris. Le 27 octobre 1944, il épouse Danielle Gouze. En février 1946, il adhère à l'Union Démocratique et Socialiste de la Résistance (UDSR)13(*), qu'il préside ensuite de 1953 à 1965 et qui lui offre un premier laboratoire politique. Le 10 novembre 1946, François Mitterrand est élu député de la Nièvre à la tête d'une liste « Unité et action républicaine », au discours très anticommuniste.

III - Ministre sous la IVème République :

En 1947, François Mitterrand devient le plus jeune ministre de France avec le portefeuille des Anciens Combattants dans le gouvernement du socialiste Paul Ramadier. Dans les années qui suivent, il détient plusieurs portefeuilles ministériels, dont ceux de l'Information, de la France d'outre-mer, et le ministère délégué au Conseil de l'Europe. En mai 1948, avec 800 délégués, dont Konrad Adenauer, Winston Churchill, Harold Macmillan, Paul-Henri Spaak, Albert Coppé et Altiero Spinelli, il participe au Congrès de La Haye, à l'origine du Mouvement européen, auquel il adhère.

En 1950, René Pleven le nomme ministre de l'outre-mer. Il est partisan de l'instauration d'une union franco-africaine où les territoires d'outre-mer jouiraient d'une autonomie négociée et librement consentie et s'efforce d'améliorer le sort des Africains, encore soumis à un régime très dur. Il est alors traité de « bradeur d'empire » : il s'attire dès cette époque une vive hostilité de la part des colons conservateurs et du RPF, le parti gaulliste de l'époque, qui s'exprime notamment par la voix de Jacques Foccart, Édouard Frédéric-Dupont et Maurice Bayrou.

En 1952, il prend en charge le dossier tunisien dans le gouvernement d'Edgar Faure et esquisse un plan d'autonomie interne. Mais le gouvernement Faure est renversé six semaines seulement après sa formation. Après la formation du gouvernement d'Antoine Pinay, François Mitterrand critique la participation systématique de l'UDSR aux gouvernements et demande un recentrage à gauche. Il dénonce à l'Assemblée la politique répressive du gouvernement et défend avec vigueur le droit des Tunisiens à l'autonomie.

En 1953, il devient ministre délégué au Conseil de l'Europe, mais démissionne rapidement en raison de son hostilité à la répression menée au Maroc et en Tunisie. Il préconise vis-à-vis de ces pays, ainsi que pour l'Indochine, une politique plus libérale. À l'automne, il devient président de l'UDSR. Il impose une ligne libérale pour l'outre-mer : arrêt de la guerre d'Indochine, constitution d'un ensemble franco-africain, fédéral puis confédéral (ce qui revient à accorder l'autonomie puis l'indépendance - association aux territoires colonisés).

En 1954, il est nommé ministre de l'Intérieur dans le gouvernement de Pierre Mendès France. Immédiatement, il s'intéresse aux questions algériennes. Mais s'il est alors opposé à l'indépendance, François Mitterrand se montre pleinement conscient des problèmes de l'Algérie liés à la colonisation. Ses tentatives de muter le gouverneur général Léonard et le directeur de la Mosquée de Paris, puis d'augmenter le SMIG d'Algérie, se heurtent au profond conservatisme des colons et de l'administration. Du 19 au 23 octobre 1954, il se rend en Algérie, où il rencontre une nette hostilité de la part des partisans de l'Algérie française. Le 5 novembre de cette même année, à la tribune de l'Assemblée nationale, alors que les premiers conflits de la guerre d'Algérie éclatent, il déclare : « La rébellion algérienne ne peut trouver qu'une forme terminale : la guerre. » Ces propos sont surtout destinés à calmer l'aile colonialiste des députés centristes (radicaux et démocrates-chrétiens), qui peuvent renverser le gouvernement.

Toujours en novembre 1954, il annonce une forte augmentation des investissements sociaux en Algérie dans l'agriculture et l'éducation, et entend préparer « l'égalité des citoyens [...] des chances égales à tous ceux, quelle que soit leur origine, qui naissent sur le sol algérien. » En accord avec le président du Conseil, il fusionne la police d'Alger avec celle de Paris pour empêcher l'utilisation de la torture : ce sont les décrets du 20 janvier 1955, qui mettent fin à l'autonomie de la police d'Algérie et permettent la mutation de deux cents agents fortement soupçonnés de s'être livrés à la torture ou de l'avoir encouragée. Parmi eux, le directeur des Renseignements généraux d'Alger. Les députés conservateurs en matière coloniale critiquent fermement cette décision.

D'après François Mitterrand, la suppression de ce « système détestable » est à l'origine de la chute du gouvernement Mendès - France, un mois plus tard. François Mitterrand assiste Pierre Mendès - France dans les négociations qui aboutissent à l'autonomie de la Tunisie et du Maroc.

En 1956, il est nommé garde des Sceaux dans le gouvernement Guy Mollet. François Mitterrand participe aux travaux du gouvernement, qui accorde l'indépendance à la Tunisie et au Maroc, l'autonomie à l'Afrique noire. Sur la question algérienne, il critique fermement la dérive répressive qui suit l'échec de la tentative de libéralisation, en février 1956. Néanmoins, c'est lui qui est chargé par le Conseil de ministres, de défendre le projet de loi remettant les pouvoirs spéciaux à l'armée (voté par presque tous les groupes parlementaires, y compris le groupe communiste).

François Mitterrand a reconnu devant Jean Lacouture que c'était là une faute. Les témoignages recueillis par son biographe montrent tous un François Mitterrand hésitant, bouleversé quand il apprend les méthodes de torture ne sachant pas vraiment que faire. François Mitterrand reste au gouvernement malgré ses réticences croissantes, car il veut accéder à la présidence du Conseil où, pense-t-il, sa marge de manoeuvre serait plus large, où il pourrait donc rendre plus libérale la politique algérienne. Dans un tout autre domaine, il fait adopter le statut de l'Agence France-Presse (AFP), encore en vigueur aujourd'hui.

IV - Le chef de l'opposition de gauche :

Après la démission de Guy Mollet, François Mitterrand refuse de participer à un gouvernement, à moins de le diriger. Il n'y parvient pas, bien que le président René Coty ait sérieusement envisagé de faire appel à lui. En septembre 1958, opposant déterminé à Charles de Gaulle, il appelle à voter « non » au référendum sur la Constitution, qui est néanmoins adoptée puis promulguée le 4 octobre 1958. Mitterrand compare alors le général de Gaulle à un « nouveau dictateur ». François Mitterrand est battu aux élections législatives le 30 novembre 1958. En mars 1959, il est élu maire de Château-Chinon (il le reste jusqu'en mai 1981), et un mois plus tard sénateur de la Nièvre. En octobre, a lieu l' « Attentat de l'Observatoire14(*) » qui mènera François Mitterrand à être inculpé pour outrage à magistrat. La loi d'amnistie de 1966 mettra fin à la procédure.

Le 25 novembre 1962, Mitterrand retrouve son siège de député de la Nièvre et abandonne celui de sénateur de la Nièvre. Lors du référendum de la même année, il appelle à voter contre l'élection du Président de la République au suffrage direct. Le « oui » l'emporte avec 62,25 % des suffrages exprimés. En 1964, il devient président du conseil général de la Nièvre. Il prend la tête de la Convention des Institutions Républicaines (CIR) et publie Le Coup d'État permanent, qui renforce sa position d'opposant de gauche à Charles de Gaulle.

En 1965, bien que représentant d'une petite formation politique (la CIR), il est le candidat unique de la gauche à l'élection présidentielle. Son résultat est inespéré (en seconde position avec une dizaine de millions de voix) tout comme celui du candidat centriste Jean Lecanuet (15 % des suffrages). François Mitterrand reçoit alors l'appui pour le second tour de toute la gauche mais aussi du centriste Jean Monnet, du conservateur modéré Paul Reynaud et d'une partie de l'extrême - droite. Au soir du second tour, Mitterrand est battu mais obtient 45 % des suffrages. Fort de ce résultat honorable (personne ne pensait que de Gaulle pourrait perdre), il prend la tête de la Fédération de la gauche démocrate et socialiste (FGDS), qui regroupe la gauche non communiste.

Aux élections législatives de mars 1967, le scrutin uninominal à deux tours et la nouvelle disposition qui relève le seuil et élimine du second tour tous les candidats n'ayant pas obtenu au premier tour au moins 10 % des inscrits, favorise la majorité sortante face à une opposition hétéroclite (PC, PS et centristes) et désunie. L'ensemble des partis de gauche (FGDS, Parti communiste) obtient 194 sièges (63 sièges gagnés), le parti communiste restant la principale force de gauche avec 22,5 % des suffrages.

Néanmoins, la coalition gouvernementale est reconduite avec une majorité réduite à un seul siège à l'Assemblée nationale. En Métropole, au premier tour, l'ensemble de la gauche (FGDS, PSU, PC) obtient même plus de voix que les seuls partis gouvernementaux gaullistes et giscardiens (46 % contre 42,6 %) alors que le Centre démocrate de Duhamel recule. Mais avec le taux exceptionnel en France de 38 % des suffrages (en hausse de deux points par rapport au précédent scrutin), l'Union pour la Ve république reste le premier parti de France

Le 28 mai 1968, François Mitterrand déclare : « il convient dès maintenant de constater la vacance du pouvoir et d'organiser la succession. » Cette déclaration fait suite à l'absence du général de Gaulle, parti consulter le général Massu en Allemagne.

Il propose le nom de Mendès - France pour former le gouvernement provisoire et annonce qu'il est candidat à la présidence de la République au cas où une élection anticipée aurait lieu. Le discours du 30 mai de De Gaulle réplique de façon sèche. Les élections législatives anticipées de juin 1968 se soldent par un raz de marée gaulliste (293 sièges pour la seule UNR15(*) et 61 sièges aux républicains indépendants) et une majorité à droite jamais vue depuis le Bloc National de 1919 alors que la gauche s'effondre de 194 à 91 députés. En 1969, discrédité, Mitterrand ne peut se présenter à la présidence de la République : Guy Mollet refuse de lui accorder le soutien de la SFIO ( Section Française de l' Internationale Ouvrière) La gauche, représentée par Gaston Defferre pour les socialistes et Jacques Duclos pour les communistes, est éliminée du second tour de l'élection présidentielle, qui voit la victoire de Georges Pompidou face au centriste Alain Poher.

En juin 1971, lors du Congrès d'Épinay, François Mitterrand est élu Premier secrétaire du PS (créé en 1969 en remplacement de la SFIO). En juin 1972, il signe le Programme commun de gouvernement avec le Parti communiste de Georges Marchais et le Mouvement des radicaux de gauche de Robert Fabre. En mars 1973, aux élections législatives, le Parti socialiste obtient presque autant de voix que le Parti communiste au premier tour et davantage au second, mettant fin à une supériorité qui remontait à 1946. Les élections cantonales qui ont lieu en septembre de la même année confirment cette évolution. Le 2 avril 1974 est annoncée la mort de Georges Pompidou, président de la République en exercice. Le 19 mai 1974, candidat unique de la gauche à l'élection présidentielle, François Mitterrand perd face à Valéry Giscard d'Estaing avec 49,2 % des voix au second tour.

Aux élections cantonales de mars 1976 et aux élections municipales de mars 1977, le PS devance largement le PCF. En septembre 1977, a lieu la rupture de l'Union de la gauche. Aux élections législatives de mars 1978, la gauche qui était majoritaire au premier tour est néanmoins battue par la Droite (UDF-RPR). Michel Rocard remet alors en cause François Mitterrand et la direction du Parti socialiste.

En avril 1979, il s'allie avec le CERES (Centre d'Études, de Recherches et d'Education Socialiste) de Jean-Pierre Chevènement contre Michel Rocard (la deuxième gauche) pour remporter le Congrès de Metz du Parti socialiste. En janvier 1981, au congrès extraordinaire de Créteil, il est désigné comme candidat du PS et adopte les «110 Propositions» comme programme.

V - Premier septennat :

Le 24 avril 1981, au premier tour des élections présidentielles, François Mitterrand talonne le président sortant avec 25,85 % des voix contre 28 % pour Valéry Giscard d'Estaing (VGE). Jacques Chirac est troisième avec 18 % des suffrages. Au soir du 10 mai 1981, François Mitterrand est élu Président de la République avec 51,8 % des suffrages exprimés contre 48 % à VGE. Le 21 mai 1981, le septennat du nouveau président s'ouvre par une cérémonie au Panthéon durant laquelle François Mitterrand rend hommage, par un dépôt de roses rouges à Jean Jaurès, Jean Moulin et Victor Schoelcher. Puis il nomme son premier gouvernement dirigé par Pierre Mauroy. Le lendemain, il dissout l'Assemblée nationale. Les élections qui suivent, les 14 et 21 juin 1981, lui donnent la majorité absolue au Parlement. Un deuxième gouvernement de Pierre Mauroy fait entrer quatre ministres communistes.

En 1981 il prend des mesures phares :

- Augmentation du SMIC de 10 %, des allocations familiales et logement de 25 %, handicapés de 20 %.

- Suppression de la Cour de sûreté de l'État et abolition de la peine de mort,

- Abrogation de la loi dite « anti-casseurs », qui établissait le principe d'une responsabilité pénale collective.

- Autorisation des radios locales privées.

- Première fête de la musique.

- Régularisation de la situation de tous les immigrés sans papiers qui exercent un métier et peuvent le prouver.

- Création de l'impôt sur les grandes fortunes (supprimé en 1987, rétabli en 1988 sous le nom d'ISF, Impôt de solidarité sur la fortune).

Lors de son discours à Cancun, François Mitterrand défend la démocratie et le développement dans les pays du Tiers-monde. Les États-Unis sont critiqués pour leur embargo contre Cuba. Et le boycott du Festival du cinéma américain de Deauville est organisé par le ministre de la culture Jack Lang. Le budget 1982 double les crédits du ministère de la Culture, augmente de 512 % ceux du ministère de la Recherche, de 112 % ceux du ministère du Travail et de 37 % ceux du ministère du Logement. Robert Badinter double le rythme annuel de la construction de places en prison pour lutter contre la surpopulation carcérale.

A partir d'octobre 1981 s'opère le premier blocage des prix pendant six mois. L'Etat emprunte dix milliards de francs à 16,2 % pour financer les réformes. À la mi-1981, la France compte 1,5 millions de demandeurs d'emplois et le Franc subit sa première dévaluation. François Mitterrand est le premier chef d'Etat français à se rendre en Israël (et au japon par la suite) Lors de son discours devant la Knesset, il déclare que «L'irréductible droit de vivre» appartient à Israël et appelle au respect des droits des Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie. Il se prononce pour un dialogue entre les deux parties. Au Sommet du G7 à Versailles, François Mitterrand tente en vain d'obtenir des grands pays industrialisés une relance concertée. Il y présente un long rapport (Technologie, emploi et croissance) sur les conséquences du développement des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) : sans encadrement permettant une diffusion harmonieuse, les NTIC risquent de creuser les écarts entre pays riches et pays pauvres. Ronald Reagan et Margaret Thatcher, présents au sommet, préfèrent continuer dans la voie du libéralisme et ne tiennent pas compte des craintes exprimées par le Mitterrand et déréglementent leurs marchés du téléphone dès 1984.

Le 11 février 1982 une loi organise la nationalisation de banques (les 36 premières banques de dépôt, ainsi que Paribas et Suez) et de grands groupes industriels (CGE, PUK, Rhône - Poulenc, Saint-Gobain, Thomson). Est instituée la semaine de 39 heures ainsi que la 5ème semaine de congés payés et la retraite à 60 ans. À partir de juin 1982, la lutte contre l'inflation est privilégiée quand le gouvernement met fin à l'indexation des salaires sur les prix et laisse flotter le franc. Au second semestre, sont votées les lois Auroux sur le droit du travail : extension des droits d'expression du personnel, des institutions représentatives (comité d'entreprise), négociation, renforcement de la prévention des risques du travail, extension des compétences des comités d'hygiène et de sécurité. Ainsi que la Loi Quilliot sur les droits et les devoirs des bailleurs et locataires.

1982 voit naître :

- les premières Lois Defferre sur la décentralisation complétées jusqu'en 1985 par d'autres textes législatifs précisant les compétences et l'organisation des collectivités territoriales.

- l'abrogation du délit d'homosexualité (instauré par Vichy, oublié sous la IVe République, réactivé sous de Gaulle) et des tribunaux permanents des forces armées (TPFA).

- La cellule antiterroriste de l'Élysée, suite aux attentats sanglants du premier semestre16(*)

- Création du Centre Mondial Informatique et Ressources Humaines

Le conseil des ministres adopte de grands projets culturels : festival de danse de Marseille, festival de la sculpture à Montpellier, la bande dessinée à Angoulême, la photographie à Arles, le Zénith à la Villette, l'Opéra à la Bastille Il y a création de la Haute autorité pour la communication audiovisuelle, ancêtre de la CNCL (Commission Nationale de la Communication et des Libertés ) et du CSA (Conseil supérieur de l'Audiovisuel) Mais au mois de juin un nouveau blocage des prix et salaires et nouvel emprunt d'État de 10 milliards de francs est effectué.

En janvier 1983 l'Europe de la pêche est crée. Le 20 janvier, François Mitterrand se rend à Bonn pour le vingtième anniversaire du traité franco-allemand. Devant le Bundestag17(*), il affirme sa solidarité avec le gouvernement de Helmut Kohl qui demande, en application d'une décision de l'OTAN, l'installation, en Allemagne, des fusées américaines Pershing en cas d'échec des négociations soviéto-américaines sur les forces nucléaires intermédiaires. François Mitterrand fait confirmer par Claude Cheysson l'arrêt de la coopération nucléaire avec l'Irak, qui avait eu lieu entre 1975 et 1981. Suite aux attentats de Beyrouth, le 23 octobre 1983 où cinquante-huit soldats français et deux cent trente neufs marines américains sont tués, il se rend au Liban.

Au 1er janvier 1984, la France prend la présidence semestrielle de l'Union européenne, où a lieu une relance de la construction européenne. Au sommet de Fontainebleau, les 25 et 26 juin, François Mitterrand, fait adopter, grâce au soutien d'Helmut Kohl, une série de mesures décisives : règlement du contentieux avec le Royaume-Uni sur sa contribution au budget de la Communauté européenne, augmentation des ressources propres de la CEE (la part de TVA passe de 1 à 1,4 %), première inflexion de la Politique agricole commune, création d'un comité d'experts, dirigé par l'Irlandais James Dooge, chargé de réfléchir à une réforme des institutions européennes. Cette réflexion aboutit, en 1985, à l'Acte unique.

François Mitterrand se rend en URSS et y défend publiquement les droits de l'homme et les contestataires. Aux élections européennes, le Front National perce, avec presque 11 % des suffrages exprimés, le Parti communiste voit son score baisser de moitié par rapport à l'élection précédente et le Parti socialiste perd des sièges.

Le président demande au ministre Alain Savary de préparer une loi, tout en respectant le choix des parents et garantissant l'aide aux établissements privés, place plus fermement cette école sous le contrôle de l'Etat. La droite en profite pour mobiliser en masse. En mars 1984, deux manifestations rassemblent plus d'un million de personnes en faveur de l'école  « libre ». François Mitterrand renonce à la loi et remplace Pierre Mauroy par Laurent Fabius qui met fin à la participation des communistes au gouvernement. Le 7 janvier 1985 Edgard Pisani présente son plan pour la Nouvelle-Calédonie où il prévoit un référendum d'autodétermination permettant d'aboutir à l'indépendance. Mais le 11, le meurtre d'un Caldoche par des Mélanésiens déclenche des émeutes au cours desquelles le leader indépendantiste Eloi Machoro est abattu par le GIGN. François Mitterrand se rend dans le territoire le 19 et 20 janvier.

Le 10 juillet 1985, Affaire le Rainbow Warrior, le navire de Greenpeace, est coulé par des agents de la DGSE, un photographe est tué. Charles Hernu, le ministre de la Défense non soutenu par son président, doit démissionner. L'affaire devenant une « affaire d'Etat », l'enquête menée par Paul Quilès dégage la responsabilité des pouvoirs publics

En mars 1986 commence la campagne législative. Pour résister à la coalition RPR-UDF, François Mitterrand exploite habilement les médias et compte sur le scrutin à la proportionnelle afin de limiter les pertes du PS. La droite remporte les élections mais le PS résiste quand même avec 33% des voix. Le 20 mars le président nomme Jacques Chirac comme Premier ministre pour la première expérience de cohabitation sous la Vème République. Le Président manifeste son autorité en intervenant dans le « domaine réservé » (affaires étrangères et défense). La situation tendue en Nouvelle-Calédonie ainsi que le projet de réforme de l'enseignement supérieur mené par le ministre Alain Devaquet donne lieu à des accrochages. Mitterrand se déclare « sur la même longueur d'ondes que les étudiants » qui manifestent depuis plusieurs semaines. Lors de son discours rituel du 14 juillet, François Mitterrand déclare que l'ordonnance sur les privatisations (Suez, Paribas, St Gobain...) lui « pose un cas de conscience » et qu'il ne la signera pas obligeant ainsi à ce que cela passe par la voie parlementaire. Il lance aussi le projet de construction du tunnel sous la manche.

Le 18 février 1987 : François Mitterrand manifeste son désaccord sur la politique du gouvernement en Nouvelle - Calédonie, au cours du Conseil des ministres. Ce dernier approuve un projet de loi sur le référendum d'autodétermination qui aura lieu en septembre (98,3 % contre l'indépendance, 40 % d'abstention).

VI - Deuxième septennat :

Bien qu'il sache, depuis novembre 1981, qu'il est atteint d'un cancer de la prostate, le 22 mars 1988 sur Antenne 2, le chef de l'Etat annonce aux François qu'il sollicite le renouvellement de son mandat. C'est le publicitaire Jaques Séguéla qui est son responsable de campagne il est l'auteur notamment du slogan « Génération Mitterrand ». On ne parle plus de « changer la société » mais de « France unie ». Pour diffuser son message le président rédige une lettre aux français où il propose notamment le quinquennat, le rétablissement de l'Impôt sur les grandes fortunes et la création d'un revenu minimum d'insertion. La fin de campagne est marquée par des manipulations politiques liées à la crise calédonienne et à l'affaire des otages au Liban. Le 22 avril, l'avant veille du scrutin, le président apprend que le poste de gendarmerie d'Ouvéa a été attaqué (4 tués et 27 otages). Le figaro laisse entendre que François Mitterrand s'est fait complice des assassins par son laxisme. Mais dans ce contexte troublé, les résultats du premier tour donnent l'avantage au président. Le 28 avril, le face - à face télévisé est dramatique pour M.Chirac. L'assaut précipité qui tourne au carnage et la libération des otages à quelques jours du deuxième tour, ne suffisent pas à renverser la tendance. Le 8 mai, François Mitterrand est réélu avec 54% des suffrages. Il nomme Premier ministre Michel Rocard et dissout l'assemblée nationale ; la droite est battue aux législatives, malgré des accords locaux de désistement réciproque avec le Front national, mais le groupe socialiste et apparentés n'obtiennent qu'une majorité relative et les communistes refusent une alliance gouvernementale.

Les accords de Matignon mettent un terme au conflit en Nouvelle-Calédonie. Pour garantir sa crédibilité Mitterrand crée le Revenu Minimum d'Insertion. Le 14 juillet, il annonce son intention de construire et d'aménager à Paris « l'une ou la plus grande bibliothèque du monde et lance une réforme de la Politique Agricole Commune (PAC). Fort de ce crédit le Premier ministre prépare la Contribution Sociale Généralisée destinée à combler le déficit de la Sécurité sociale. Le président s'occupe des domaines diplomatiques et culturels : Il accueille à Paris, Yasser Arafat puis Gorbatchev tout en s'efforçant de relancer la construction européenne. Après avoir inauguré la Pyramide du Louvre, il révèle au public à l'été 1989 l'Opéra Bastille et préside les festivités qui marquent le bicentenaire de la Révolution française.

François Mitterrand soutient l'unification allemande, en échange de la reconnaissance de la frontière Oder-Neisse (frontière polonaise) et d'un approfondissement de la construction européenne. Le président français a été accusé d'avoir tardé à se rallier à une unité allemande aussi rapide. Le 20 avril, François Mitterrand et Helmut Kohl publient un communiqué commun sur la « nécessité d'accélérer la construction politique » de la Communauté européenne et estimant que « le moment est venu de transformer l'ensemble des relations entre les États membres en une union européenne ». Cette initiative débouche sur la conférence de Rome, puis sur le traité de Maastricht (1992).

En 1991 la participation de la France à la Première guerre du Golfe entraîne la démission de Jean-Pierre Chevènement, ministre de la Défense, qui voit dans cette guerre la volonté des États-Unis d'écraser l'Irak, de mettre un pied au Moyen-Orient et la main sur les ressources pétrolières.

Il remplace en mai 1991 Michel Rocard par Édith Cresson. Mme Cresson altère son image par certains propos maladroits, notamment sur les Anglais et les Japonais (« des fourmis »). Le gouvernement est ballotté par divers scandales (affaire du sang contaminé, asile médical au terroriste Habache) et affaibli par son échec contre le chômage. Le chef de l'Etat n'est pas épargné et la presse s'empare du dossier « écoutes de l'Elysée »18(*). Edith Cresson cède la place dix mois plus tard à Pierre Bérégovoy qui ne peut empêcher la droite de remporter très largement les élections législatives en 1993 (le groupe socialiste et apparentés ne comptent plus que 67 députés).

Édouard Balladur forme un nouveau gouvernement. Le 1er mai, Pierre Bérégovoy se suicide. Le 4 mai, lors de ses obsèques, François Mitterrand dénonce «ceux qui ont pu livrer aux chiens l'honneur d'un homme », visant les médias en général.

Mal remis d'une deuxième intervention chirurgicale, François Mitterrand voit son passé vichyste mis à jour par la publication en septembre 1994 du livre de Pierre Péan, Une jeunesse française. La révélation de ses liens avec le secrétaire général de la police de Vichy, René Bousquet est terrible. Le chef de l'Etat refuse de nier celui qui a participé à la rafle du Vel d'Hiv. A le croire, il n'aurait connu René Bousquet qu'après son acquittement par la Haute Cour de Justice en 1949. La divulgation de l'existence de Mazarine par l'hebdomadaire Paris-Match en novembre 1994 lui est moins désagréable.

Lors de la garden party du 14 juillet 1993, François Mitterrand prend la défense de Bernard Tapie, impliqué dans l'affaire de corruption d'arbitre lors du match entre Valenciennes et l'Olympique de Marseille. L'ancien ministre socialiste Jacques Mellick donnera un faux alibi à Bernard Tapie, précipitant la chute des deux anciens ministres de François Mitterrand.

La gauche se redresse aux élections cantonales : son score augmente de plus de 10 points par rapport aux élections législatives. Aux élections européennes de juin, la liste du PS s'effondre à 14% des suffrages, victime de la concurrence de la liste de Bernard Tapie.

A l'automne 1994, la maladie devient intolérable. Dans les derniers mois de sa présidence, il trouve la force de participer à des événements officiels ( célébration du 50ème anniversaire du débarquement en Normandie, inauguration du tunnel sous la manche et de la bibliothèque nationale de France). Il accueille avec soulagement la présidentielle de mai 1995 qui voit la fin de son éprouvant deuxième mandat.

Redevenu simple citoyen, il meurt le 8 janvier 1996 de son cancer de la prostate. Ses obsèques donneront l'occasion d'apercevoir côte à côte ses deux familles, officielle et officieuse. Il repose à Jarnac en Charente, dans le caveau familial.

Annexe 2 : Liste des émissions consacrées au 10ème anniversaire de la mort de François Mitterrand.

Emissions télévisuelles :

- Les Mitterrand, Arte, 20H00, 06/01/06 ; 07/01/06

- C'est dans l'air spécial Mitterrand, France 5, 7/01/06

- Rendez-vous avec Mitterrand, France 5, 20H30, 07/01/06

- Vivement dimanche, vivement dimanche prochain, France 2, 13H00, 8/01/06

- Riposte spécial François Mitterrand, France 5, 18h00, 08/01/06

- Mazarine, livre ses souvenirs sur François Mitterrand, TF1, Journal de 20h, 8/01/06

- Journal de 20H00, France 2, 08/01/06

- Mots croisés, France 2, 23H05, 09/01/06

- Campus, France 2, le 13/01/06 à 23h00

- Arrêts sur image, de Gaulle Mitterrand grandeur et intimité France 5, 17H00, 27/02/06

- François Mitterrand, le monarque et sa cour, Arte, Janvier 2006

Emissions radiophoniques :

- Deux milles ans d'histoire, la mort de François Mitterrand, France inter, 5/01/06

- Mitterrand 10 ans après, France inter, 6/01/06

Annexe 3 : Grille de lecture des publications

Annexe 4 : Grilles de calcul des volumes rédactionnels

Annexe 5 : Evolution de la surface rédactionnelle de chaque publication par rapport à la moyenne sur l'ensemble de la période

La montagne :

Les DNA

Nord Eclair

La voix du Nord

Le Dauphiné Libéré

La Croix

L'humanité

Le Monde

Le Figaro

Libération

France Soir

Aujourd'hui en France

Les Echos

Annexe 6 : Tableaux généraux (plus tableaux intermédiaires)

* 1 Biographie complète en Annexe 1

* 2 PS : Parti Socialiste français

* 3 Liste des émissions télévisuelles et radiophoniques dédiées tout ou parties au sujet en Annexe 2

* 4 le chêne : journal du Mouvement National Républicain ; Rouge journal de la Ligue Communiste Révolutionnaire

* 5 Presse Quotidienne Nationale

* 6 Presse Quotidienne Régionale

* 7 Au sens défini précédemment

* 8 L'ensemble des tableaux de base servant à l'élaboration de ses tableaux se trouvent en Annexe 6

* 9 On était exclues les données du Monde considérées comme se voulant neutres.

* 10 Fille cachée de Mitterrand voir Annexe 1

* 11 La Cagoule est le surnom donné par la presse à l'Organisation secrète d'action révolutionnaire connue sous le nom de Comité secret d'action révolutionnaire (CSAR), groupe d'extrême droite actif dans les années 1930 en France, dont le principal dirigeant fut Eugène Deloncle.

* 12 L'ordre de la francisque gallique est une décoration qui fut attribuée par l'État français en tant que marque spéciale d'estime du Maréchal Pétain sous le régime de Vichy. Elle devait être « le symbole du sacrifice et du courage et rappeler une France malheureuse renaissant de ses cendres » Elle est crée en 1941. La francisque est déclarée « insigne du Maréchal de France chef de l'Etat français ».

* 13 Issue de la Résistance, l'UDSR ambitionnait de devenir la grande force travailliste de gouvernement. Parfois classée au centre, voire au centre - droit en dépit de son nom, elle est considérée par la recherche historique récente comme une authentique tentative d'un socialisme non marxiste. Elle perdure jusqu'en 1965.

* 14 Le 7 octobre 1959, François Mitterrand rencontre Robert Pesquet qui lui confie qu'il serait chargé de l'éliminer et lui propose de simuler un attentat pour échapper à son exécution qui doit avoir lieu près de l'avenue de l'Observatoire à Paris. Le 15 octobre, il est pourchassé par une voiture, une rafale éclate. Pris de panique, il se réfugie dans un bosquet du square de l'observatoire. Une semaine plus tard toutefois, Robert Pesquet affirme que l'exécution était simulée à la demande de l'intéressé.

* 15 L'Union pour la Nouvelle République (UNR), est un parti politique français fondé en octobre 1958 et destiné à soutenir l'action du général Charles de Gaulle,

* 16 De 1983 à 1986, cette cellule abusa du droit légalement conféré de pratiquer des écoutes téléphoniques.

* 17 Le Bundestag (littéralement « diète fédérale ») est la représentation parlementaire directement élue de la République fédérale d'Allemagne.

* 18 On découvre que la cellule antiterroriste du commandant Prouteau a espionné illégalement depuis les années 1980 les conversations téléphoniques de centaines de personnes (journalistes, politiques, avocats) pour le compte de François Mitterrand) Cette surveillance avait pour but de protéger Mazarine (fille illégitime)






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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon