II - Réorientation de la recherche
Pour conclure, après cette étude qui, pour
l'instant, n'est que quantitative on s'aperçoit que la
problématique est plus complexe que le simple fait de savoir s'il l'on
construit l'Histoire ou s'il l'on raconte la vérité.
Les médias sont évidemment un moyen de
construction mais ils n'ont pas pour objectif premier de manipuler les faits et
l'histoire. Dix ans après, l'occurrence occupe toujours une place dans
l'agenda médiatique et de façon importante puisque la presse
magasine consacre même des dossiers spéciaux.
Certes, l'homme politique est mis en avant mais l'aspect
humain et sombre n'est pas oublié. Avant d'enfermer dans les livres
d'histoire « un européen », « un homme
d'action » on cherche à ne pas oublier que Mitterrand
était un homme comme les autres qui avait un charisme important mais
aussi des défauts et des travers.
A l'heure où l'on cherche à mettre des personnes
dans des cases comme « bons ou méchants », notre
société, « loin de brûler ses idoles »,
a pris conscience que la propagande n'était pas une bonne façon
d'apprendre le passé aux générations futures. Il est
nécessaire de nuancer l'histoire pour que les erreurs ne se reproduisent
pas.
Notre travail de Master 2 consistera donc à analyser
comment les médias nous font passer de l'homme à l'histoire et
comment ces deux concepts s'entremêlent pour arriver à nous donner
une image bien particulière de la vie d'un homme politique passé
à la postérité.
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