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Emploi des modaux will et would dans les subordonnées en when en anglais contemporain

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par Julie TEISSEIRE
Université de Nice Sophia Antipolis - Master 2007
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITE DE NICE - SOPHIA ANTIPOLIS

Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines

Département d'Anglais

______________________________________________

MASTER 1

MEMOIRE

Emploi des modaux will et would dans les subordonnées en when en anglais contemporain.

Julie TEISSEIRE

______________________________________________

Sous la direction de Bénédicte GUILLAUME, maître de conférences en linguistique anglaise

Juin 2007

MASTER 1

MEMOIRE

Emploi des modaux will et would dans les subordonnées en when en anglais contemporain.

Table des Matières

______________________________________________

Ø REMERCIEMENTS ....................................... p. 1

Ø INTRODUCTION .......................................... p. 3

Ø CHAPITRE I - Etat de l'art: de différents points de vue sur la question .......................................... p. 11

1. Les subordonnées en when: différentes approches ...................... p. 12

2. Les modaux will et would: des points de vue variés ..................... p. 22

3. Synthèse et conclusion du CHAPITRE I .................................... p. 26

Ø CHAPITRE II - Typologie des subordonnées en when employant will / would: travail sur corpus .......... p. 28

1. Les subordonnées relatives, avec ou sans antécédent ................... p. 29

2. Les subordonnées nominales en when ..................................... p. 32

3. Les subordonnées interrogatives indirectes .............................. p. 33

4. Les subordonnées comportant will / would à valeur radicale ........... p. 36

5. Les subordonnées adverbiales à connotation « non temporelle » ...... p. 38

6. Les subordonnées en when dites « atemporelles » ...................... p. 40

7. Les subordonnées en when dites « narratives » .......................... p. 43

8. Le cas complexe des subordonnées « vraies » temporelles ............. p. 45

9. Synthèse et conclusion du CHAPITRE II ................................... p. 47

Ø CHAPITRE III - Pertinence, restriction et proscription de l'emploi de will / would dans les subordonnées en when ...................................................... p. 49

1. Cas où l'emploi de will / would s'avère fort pertinent, voire obligatoire, dans une subordonnée en when ................................................ p. 50

2. Cas où l'emploi de will / would est possible, mais peut être en balance avec un autre système de temps dans une subordonnée en when ......... p. 57

3. Cas où une subordonnée en when ne peut pas être accompagnée de will / would ............................................................................. p. 65

4. Synthèse et conclusion du CHAPITRE III .................................. p. 69

Ø CONCLUSION ........................................... p. 71

Appendices:

Ø CORPUS .................................................. p. 76

Ø BIBLIOGRAPHIE ........................................ p. 89

Remerciements

______________________________________________

De sincères remerciements tout d'abord à notre directrice de recherches, Bénédicte GUILLAUME, sans qui ce travail n'aurait pas pu prendre forme ni voir le jour. Ses remarques pertinentes et les conversations toujours constructives que nous avons pu échanger nous ont permis de mener à bien cette tâche difficile qu'est la rédaction d'un mémoire de linguistique.

Nous tenions également à remercier certains linguistes, parmi lesquels Agnès CELLE, Renaat DECLERCK, Tony LATTES, Regis MAUROY et Jean-Claude SOUESME, qui ont su, de par leur réflexion sur le sujet, nous guider à travers le monde alambiqué de la linguistique anglaise, tant au point de vue de la recherche d'articles et d'ouvrages que de celui de la méthodologie spécifique à la discipline.

Un grand merci enfin à notre famille et à nos amis pour leurs relectures et leur aide précieuse tout au long de cette année. Merci à Julien pour son soutien au quotidien. Une tendre pensée pour Pablo, sans qui la vie ne sera jamais plus la même.

J. TEISSEIRE.

Introduction

______________________________________________

En anglais contemporain, on est fréquemment amené à penser, à tort, que l'emploi des modaux will et would s'avère incompatible avec les subordonnées temporelles introduites par le subordonnant when. Cette antinomie est ainsi souvent posée comme constante, sans plus d'explication, or ce postulat est insatisfaisant à bien des égards et ce monolithisme des règles syntaxiques dans l'enseignement de l'anglais -combien sommes-nous, en effet, à avoir entendu le sempiternel « pas de futur ni de conditionnel1(*) dans une subordonnée en when » lors de nos études secondaires?- plutôt irritant. En effet, il faut préciser que seules les subordonnées servant de repère à l'énoncé -les subordonnées en when faisant ainsi office de repères situationnels par rapport à la seconde partie de l'énoncé-2(*) répondent réellement à cette préconception: la modalité de visée inhérente aux auxiliaires de modalité à l'étude ici est en effet souvent exclue après when. Il n'est pourtant pas rare de voir ces deux auxiliaires de modalité cohabiter avec le subordonnant à l'étude ici, notamment au sein de subordonnées relatives, interrogatives ou autres, selon le cas.

Le présent mémoire se propose d'étudier les occurrences des modaux will et would dans les subordonnées en when, en tentant de référencer les différents types de propositions où de tels phénomènes sont observables. Il est à noter que nous ne nous intéresserons qu'aux subordonnées en when renvoyant à un moment postérieur au moment de l'énonciation3(*), au moyen de will ou du présent simple selon le cas4(*). C'est cette dichotomie qui sera l'objet principal de notre analyse, à savoir, la distribution de ces deux systèmes au sein des différents types de subordonnées. Nous avons choisi de mener cette étude dans la perspective de la Théorie des Opérations Enonciatives5(*) d'A. CULIOLI, qui s'inscrit dans la lignée de la linguistique énonciative, c'est-à-dire une linguistique dont la conception du langage et de sa description introduit l'énonciateur et la situation d'énonciation -ainsi que les préconstruits de l'énonciateur- comme paramètres majeurs de toute explication linguistique. C'est la raison pour laquelle notre étude sera menée en accord avec ce cadre théorique, prenant en compte le contexte situationnel des énoncés authentiques qui feront l'objet de notre analyse. Nous utiliserons le système métalinguistique -c'est-à-dire le rapport entre le domaine de l'extralinguistique, ou réalité évoquée, et celui du linguistique, ou des mots- pour justifier nos représentations et opérations théoriques.

L'étude de la co-occurrence de will / would et des subordonnées en when présuppose une définition des différents termes du sujet. Ainsi, quelques rappels sur la modalité, les systèmes de temps anglais et la subordination nous semblent des pré-requis indispensables à l'entrée en la matière à proprement parler. Cela fera l'objet de nos prochains paragraphes.

Il est en premier lieu nécessaire de procéder à de brefs rappels sur la modalité, qui sera l'un de nos objets d'étude les plus intéressants. En effet, selon la Théorie des Opérations Enonciatives d'A. CULIOLI, l'énonciateur, lorsqu'il produit un énoncé, prend toujours position par rapport à la relation prédicative. C'est ce phénomène que l'on nomme modalité en linguistique, celle-ci étant mise en évidence par la présence de marqueurs -le plus souvent, auxiliaires de modalité- révélant le jugement de l'énonciateur. Tout énoncé se trouve donc modalisé. Il existe quatre types de modalité différents, appelés rangs. La modalité de rang 1 est appelée modalité du certain, ou de l'assertion. On utilise le terme de modalité épistémique pour définir la modalité de rang 2, qui est celle du non certain, où l'on évalue les chances d'occurrence de la relation prédicative. La modalité de rang 3 porte sur les appréciations d'un énonciateur sur une relation prédicative, elle est donc appelée modalité appréciative. La modalité de rang 4, enfin, répond au nom de modalité intersubjective, ou modalité radicale. Chaque auxiliaire de modalité -ou modal- possède différentes valeurs déterminées par ces quatre rangs. Toutefois, il n'est pas rare que plusieurs rangs se chevauchent, la classification établie ci-dessus ne constituant pas un « ensemble de cloisons étanches »6(*).

Les auxiliaires de modalité à l'étude dans le présent mémoire, will et son homologue would, peuvent se rencontrer sous deux rangs de modalité: nous leur attribuerons donc soit une valeur épistémique -modalité de rang 2-, soit une valeur radicale -modalité de rang 4. Will est le modal de la prédiction par excellence, il indique une visée, l'énonciateur projetant la validation d'une relation prédicative dans l'avenir. Il peut aussi, dans des cas plus rares, avoir une valeur de prédictibilité. Dans ce cas, c'est la modalité radicale de will qui est à l'oeuvre. Cet aspect du modal est constatable dans des énoncés où la volonté -ou le refus- du sujet est la valeur centrale du modal, ou dans des phrases où l'emploi de will est lié à une propriété du sujet. Would, quant à lui, en tant que prétérit de will, a une valeur modale. Cet auxiliaire est la forme désactualisante de will, qui peut avoir une valeur hypothétique, d'atténuation, fréquentative, de commentaire ou de volonté. Il peut marquer une relation intersubjective -modalité de rang 4- ou emprunter la valeur de prédiction de will -modalité de rang 2. Les différents emplois de would sont régis par les mêmes règles que ceux de will; seul diffère le contexte, qui est passé dans le cas de l'emploi de would. Nous rencontrerons toutefois quelques rares exemples où l'emploi de would n'est pas dû à la concordance des temps, mais où cet auxiliaire de modalité renvoie à un « vrai » conditionnel.

Les grandes lignes de la modalité -plus particulièrement des différentes valeurs modales de will et would- ayant été posées, il est dès lors nécessaire de nous pencher sur un autre élément de notre problématique, à savoir le fonctionnement des systèmes de temps anglais. En effet, l'anglais se distingue du français de par sa configuration temporelle binaire: il existe deux sphères temporelles -ou « time-spheres »- en anglais, l'une passée -« past tense »-, l'autre présente -« present tense »-. Il n'y a donc pas de « tense7(*) » futur en anglais, mais plutôt ce que l'on appelle « time8(*) ». Les auxiliaires de modalité à l'étude ici doivent alors se manipuler avec beaucoup d'attention. Ainsi, will est un modal appartenant à la sphère du présent, ce qui est plus palpable lorsqu'on envisage would comme étant le résultat de l'opération « past + will ». L'anglais utilise le « future time » au moyen de will, non seulement pour renvoyer à des situations du futur proche ou lointain, mais aussi pour parler de situations qui commencent à T0.

Après ces quelques considérations modales et temporelles, il est nécessaire de nous pencher sur la question de la subordination. En effet, notre sujet d'étude s'avère être l'emploi desdits modaux au sein de subordonnées en when -appelées when-clauses en anglais. Il est donc bon de rappeler ici que when est selon le cas une conjonction de subordination introduisant une subordonnée circonstancielle -ou adverbiale-, de temps le plus souvent, ou un pronom relatif, au même titre que who ou which, introduisant une proposition du même nom, avec ou sans antécédent. Dans un cadre énonciatif, une proposition circonstancielle -de temps ici- fournit un repère pour la principale, when indiquant alors le repérage entre principale et subordonnée, comme le décrivent J.-R. LAPAIRE et W. ROTGÉ:

Dans la [...] structure WHEN Prop1, Prop2, WHEN sert à poser un point de repère temporel par rapport auquel la deuxième proposition sera effective. On a alors le fonctionnement suivant: « je-énonciateur pose un repère temporel (Prop1) tel que quand Prop1 est vrai, Prop2 l'est aussi [...] ».9(*)

Toutefois, une telle configuration semble incompatible avec la modalité épistémique, qui implique une non stabilité du repère. On sait en effet qu'un modal épistémique -will ou tout autre auxiliaire de modalité prenant cette valeur- « est incompatible avec une autre opération énonciative, or le choix d'un repère est justement une opération énonciative ».10(*) Ce constat sera l'un des points de départ de l'objet de notre recherche.

L'une des questions qui se posent alors, à la lumière de ces rappels sur la modalité, les temps anglais et la subordination, est de savoir ce que devient ladite modalité au sein de tels énoncés complexes, formés d'une proposition principale et d'une ou plusieurs subordonnées en when. En effet, nous serons en présence de deux -ou plus selon le cas- relations prédicatives dans une relation de repérage donnée, qui seront en mesure de posséder une valeur modale chacune. When introduit diverses subordonnées, de la relative à la circonstancielle, et l'on peut remarquer, à l'instar de J. CHUQUET, que, dans certains cas de subordonnées relatives ou circonstancielles -donc potentiellement introduites par when- il s'avère que:

Le rapport de repérage [entre la proposition principale P1 et sa subordonnée P2] s'avère souvent suffisamment « lâche » pour que les opérations de détermination modale dans l'une ou dans l'autre se fassent sans restriction. [...] Tout se passe comme si nous avions deux relations prédicatives, certes repérées l'une par rapport à l'autre, mais fonctionnant indépendamment bien que repérées toutes deux par rapport à une même origine énonciative.11(*)

Ce second postulat méritera toute notre attention au sein du présent mémoire, car nous aurons constamment l'occasion, à la lumière de notre corpus d'exemples variés, de nous rendre compte de la véracité de cette hypothèse.

Notre problématique s'avère subséquemment multiple, les considérations précédentes permettant de soulever diverses questions auxquelles nous nous efforcerons de trouver des réponses précises. Peut-on établir une typologie fixe des subordonnées en when où l'emploi de will / would est possible? Dans quels cas will et would sont-ils acceptables, voire nécessaires, au sein des subordonnées en when? Y a-t-il des règles, dictées par l'essence même des subordonnées en when, qui régissent l'emploi de ces modaux au sein de telles propositions? Ces auxiliaires de modalité peuvent-ils être en balance avec d'autres systèmes de temps dans les subordonnées en when? Existe-t-il des obligations, des restrictions quant à cette co-occurrence de will / would et des subordonnées en when ? Peut-on aboutir à un système universel et élaborer des postulats se voulant constants quant à ces co-occurrences?

Notre premier chapitre s'attachera à mettre en relief l'état de l'art, à savoir, nous tenterons d'étudier les écrits de plusieurs linguistes qui se sont penchés sur notre sujet afin de mettre en lumière certaines hypothèses, maintenables ou réfutables selon le cas. Dans un second chapitre, nous établirons une typologie des subordonnées en when où l'occurrence de will / would est possible, notamment à travers l'étude de divers exemples tirés de notre corpus. Enfin, un troisième et dernier chapitre sera dédié à une analyse plus systématique des temps et modaux utilisés dans les subordonnées en when: nous nous attacherons à démontrer que l'emploi de will / would dans de telles subordonnées est régi par le type même de proposition, et que cet emploi peut être selon le cas approprié -voire obligatoire-, impossible, ou en balance avec un autre système de temps -le présent simple, le prétérit, voire d'autres temps selon le cas.

Chapitre I - Etat de l'art: de différents points de vue sur la question.

______________________________________________

A travers l'analyse des écrits de linguistes reconnus qui se sont penchés sur notre problème, nous allons dans ce chapitre tenter de trouver matière commune et de déterminer certaines constantes quant à notre sujet d'étude. La recherche en linguistique présente de nombreux attraits et permet de confronter des points de vue variés. Toutefois, la difficulté est de prendre du recul par rapport aux idées puisées au hasard des rencontres. Chose assez surprenante, après plusieurs mois de recherche, il s'est avéré que peu d'articles traitent de notre sujet à proprement parler. L'emploi de will / would dans les subordonnées en when est donc un terrain encore peu exploré, et qui mérite vraiment qu'on s'y intéressât. Notre bibliographie comporte quantité d'ouvrages et articles plus généralistes ou moins axés sur le sujet, aussi, nous ne les aborderons pas ici -notamment les articles portant sur l'emploi de will et would au sein de subordonnées introduites par if qui, s'ils s'avèrent fort intéressants et utiles quant à la compréhension du mécanisme voisin qui s'opère avec when, ne seront pas portés à l'étude ici. Nous ne proposerons pas de simple résumé des articles et ouvrages, préférant délimiter les axiomes qui, nous semblant les plus pertinents, pourront étayer -ou réfuter- notre argumentation dans les chapitres suivants. Une analyse groupée de ces différents écrits nous permettra de mettre en évidence leurs points communs et divergences.

1. Les subordonnées en when: différentes approches.

Si peu de linguistes -B. GUILLAUME ou J. CHUQUET mis à part, comme nous le verrons par la suite- ont consacré une analyse conjointe complète de nos deux objets d'étude, les subordonnées en when ont, elles, su attiser la curiosité de plusieurs chercheurs quant à leur variété et leur complexité. L'ouvrage de référence consacré à la cause des when-clauses, When-clauses and temporal structure12(*), s'est avéré être une véritable bible quant aux descriptions proposées, tant au niveau des types de propositions en when que de leur utilisation des structures temporelles. R. DECLERCK nous propose une typologie complète des subordonnées en when, parvenant à en dégager jusqu'à sept grandes catégories différentes13(*), qu'il nous semble pertinent d'analyser ici:14(*)

Ø Les subordonnées en when utilisées comme interrogatives, directes ou indirectes (« when-clauses used as direct / independent or indirect / dependent questions »), du type « When did it happen ? » ou « I asked him when it had happened ».

Ø Les subordonnées en when utilisées comme subordonnées relatives avec antécédent (« when-clauses used as relative clauses modifying a temporal noun phrase »), qui peuvent elle-même être rangées en quatre catégories différentes:

· Les subordonnées relatives restrictives avec antécédent non adverbial (« when-clauses used as Restrictive Relative Clauses modifying a temporal Noun Phrase, or NP-RRCs »), du type « The time came when I had to change my mind ».

· Les subordonnées relatives non restrictives avec antécédent non adverbial (« when-clauses used as Nonrestrictive Relative Clauses modifying a temporal Noun Phrase, or NP-NRCs »), du type « The most awful day of the week is Monday, when I have to get up at 5 a.m. to catch the train ». Les noms modifiés par ces deux types de subordonnées relatives n'ont pas une fonction adverbiale -sujet dans le premier exemple et attribut de sujet dans le second.

· Les subordonnées relatives restrictives avec antécédent adverbial (« when-clauses used as Restrictive Relative Clauses modifying a temporal Adverbial, or Adv-RRCs »), du type « He left the week when I arrived ».

· Les subordonnées relatives non restrictives avec antécédent adverbial (« when-clauses used as Nonrestrictive Relative Clauses modifying a temporal Adverbial, or Adv-NRCs »), du type « He fixed the appointment at 7 p.m., when he would have plenty of time to discuss the matter ». Les noms modifies par ces deux types de subordonnées relatives sont, eux, affublés d'une fonction adverbiale dans la proposition principale -ils sont compléments circonstanciels de temps des verbes principaux.

Ø Les subordonnées en when utilisées comme subordonnées relatives non restrictives sans antécédent (« when-clauses as Nonrestrictive Relative Clauses without overt antecedent, or NRCs »), du type « It may be opened with a lancet or a needle, when the fluid will run out ».

Ø Les subordonnées en when utilisées comme subordonnées nominales (« when-clauses used as free relative noun clauses »), du type « These memories of when I was in India are gradually fading ». Elles peuvent dépendre d'une préposition (« I am waiting for when Johnny comes back »), ou faire partie de structures plus complexes (« When he visited Emma was last week, not last night », ou « It is nice when people say that »).

Ø Les subordonnées en when utilisées comme subordonnées adverbiales (« when-clauses used as adverbial clauses »), qui peuvent se répartir en plusieurs sous-groupes:

· Ce que R. DECLERCK appelle les subordonnées en when « canoniques » (« canonical when-clauses »), qui représentent le prototype des subordonnées circonstancielles de temps, du type « When I arrive, John will already have left ».

· Les adverbiales utilisées dans des énoncés dits « spécificationnels » (« specificational sentences »), c'est-à-dire des énoncés où une valeur est spécifiée, comme dans « It was when she became really cruel that I stopped adoring her ».

· Les adverbiales modifiant un antécédent non temporel (« adverbial when-clauses modifying a nontemporal noun phrase »), du type « I told him about her adoption when she was a child ».

· Les adverbiales qui dépendent d'une préposition (« adverbial when-clauses depending on a preposition »), du type « All these fires are lit to warm the house for when you get there ».

· Les subordonnées en when qui se focalisent (« focalizing when-clauses ») sur un temps d'observation, d'évaluation, qui n'est ni le temps de validation de la relation prédicative de la principale, ni le temps auquel le temps de la situation de la principale est relié. Elles sont du type « As to Saxon times, when you leave the Thames, there is scanty evidence ».

· Les subordonnées en when dites « explicatives » (« explicatory when-clauses »), qui ont pour rôle d'expliquer ce qui est dit dans la principale: «In the same sentence he contradicts himself when he reports that the government still retains 40% of the total equity of the airline ».  

· Enfin, les subordonnées adverbiales en when qui ne sont pas de « pures » temporelles (« adverbial when-clauses with a nontemporal adverbial connotation »), qui peuvent prendre les fonctions de circonstants de concession, de cause, de manière, de raison, de condition: « He failed to kill an enemy when he had a golden opportunity », « Next time I will be careful not to promise to take her with me when I have only one ticket ».

Ø Les subordonnées en when dites narratives (« narrative when-clauses »), qui ont pour rôle de faire avancer l'action -en ce sens, elles sont proches des coordonnées en « and then »- et qui sont du type « I was sitting quietly in the kitchen when suddenly a stranger entered the room ».

Ø Les subordonnées en when atemporelles (« atemporal when-clauses »), dont le sens semble dénué de toute indication de temps. Elles sont généralement de deux types:

· Les subordonnées en when spécifiant un cas précis d'occurrence de la principale (« case-specifying when-clauses »), du type « I remember that was one of the worst cases when our legal system proved deficient » ou « When the husband dies first, the widow often stays on her own ».15(*)

· Les subordonnées en when à valeur concessive ou contrastive (« adversative when-clauses »), de type « Why do you remember now what I said then, when I can't remember myself? ». Celles-ci diffèrent des adverbiales de même valeur citées plus haut, dans le sens où l'emploi de will / would y est licite, ce que nous aborderons dans un autre chapitre.

Il nous a semblé fort utile au point de départ de notre travail de faire l'inventaire -peut-être exhaustif et redondant de prime abord- des subordonnées en when telles que les conçoit R. DECLERCK, car cette typologie paraît complète et satisfaisante, et se montrera de première utilité dans notre second chapitre. L'ouvrage à l'étude ici présente bien d'autres points intéressants, toutefois, nous n'allons pas nous y attarder trop longuement, ce chapitre se voulant non exhaustif. Nous retiendrons néanmoins que R. DECLERCK nous présente neuf configurations temporelles possibles pour des énoncés comprenant une subordonnée en when, qu'il démontre d'une façon assez convaincante qu'il serait plus judicieux d'attribuer à when l'appellation d'adverbe « relatif libre » -ou nominal, du type « at the time at which »-, plutôt que celle de conjonction de subordination, ce qui semble, à la lecture de ses arguments, envisageable. R. DECLERCK s'attache également à étudier de près les systèmes temporels utilisés au sein de chaque type de subordonnées en when, notamment ce qu'il nomme le « Future Perspective System » et le « Present Perspective System ».16(*)

C'est un fait: l'ouvrage de R. DECLERCK fournit une véritable mine d'informations, et il nous a semblé naturel de lui consacrer quelques pages de notre mémoire, notamment en ce qui concerne sa typologie des subordonnées en when. Toutefois, ce sujet d'étude a engendré diverses autres réactions, comme nous allons le découvrir dans les quelques lignes suivantes. Dans son article « When et la temporalité »17(*), E. ZEITOUN se penche sur l'agencement des procès entre principale et subordonnée, à savoir, les relations de consécution, de concomitance ou l'interprétation itérative desdits procès et leurs conséquences sur les temps employés au sein des deux propositions. Cet article permet de mieux cerner le mode de fonctionnement de when et de saisir le lien entre les deux propositions que cette conjonction rattache. L'auteur nous met, entre autres, en présence d'énoncés où les subordonnées en when comportent le modal would, affirmant que cette configuration est possible de par la valeur itérative de l'énoncé: il y a parcours d'une classe de situation, « de telle sorte que pour chaque occurrence du procès posé dans la subordonnée, la relation contenue dans la principale est validée ».18(*) Ce parcours se fait à l'intérieur même du domaine notionnel. Toutefois, si l'article d'E. ZEITOUN ne traite pas de « when + futur »,19(*) l'une de ses notes de bas de page peut néanmoins apporter de l'eau à notre moulin:

L'incompatibilité de when avec des modaux renvoyant à une opération de visée (shall, should, will, would) réside dans le fait qu'il est contradictoire de se placer dans le même temps dans le domaine modal du certain et celui du non certain. C'est cette contrainte qui permet d'opérer au niveau distributionnel, une distinction parmi les divers emplois de ce marqueur (when peut être employé comme conjonction de subordination ou coordination, interrogatif, relatif) et les diverses valeurs (temporalité, adversité, causalité). Quand il n'introduit pas une subordonnée temporelle, when est compatible avec une modalité de visée, soit parce qu'il ne détermine qu'un seul constituant phrastique (qu'il s'agisse d'une base verbale, nominale ou adverbiale), soit parce qu'il n'opère pas d'ancrage temporel.20(*)

Ainsi, il semblerait que nous soyons en présence d'une hypothèse quant à la problématique qui nous intéresse. Selon E. ZEITOUN, la contrainte modale permet une distinction des divers emplois de when. Cette proposition méritera notre attention dans les chapitres à venir. Nous nous demanderons notamment si au contraire, les différents emplois de when ne sont pas à l'origine même d'une contrainte au niveau de la valeur modale de will / would -si contrainte il y a, cela va de soi.

Cette remarque nous permet de considérer dès à présent l'article de C. MÉRILLOU et G. RANGER, « Repérage, déformabilité et ajustement dans les propositions circonstancielles en when »,21(*) dans lequel les auteurs nous proposent des explications très claires quant à la déformabilité du langage à travers l'étude de deux types de subordonnées circonstancielles en when, à savoir, celles comprenant une négation d'une part, et celles introduites par un when dit de péripétie d'autre part. L'intérêt de cet article, outre le fait qu'il présente une analyse claire des deux types de déformation, réside dans le fait que c'est justement cette possibilité de déformer et d'ajuster les rapports constants instaurés par les modèles grammaticaux qui est à l'origine de bien des faits de langue. Les auteurs nomment cela la « subversion du langage ».22(*) Cela nous amène à penser que les contraintes évoquées par E. ZEITOUN ne sont peut-être le fait que de la rigidité des règles grammairiennes dites « classiques », que certaines opérations de déformation pourraient dans ce sens venir « décontracter ». Nous nous pencherons sur cette idée lors de notre étude sur corpus.

Au début de ce chapitre, nous avons évoqué le nom de J. CHUQUET comme celui d'un auteur ayant abordé à la fois les problèmes de la subordonnée en when et de la modalité portée par will. Son article, intitulé « Modalité et subordination »,23(*) va nous permettre de relier ce qui a été dit au sujet des subordonnées en when et ce qui est à venir à propos de will et would. En effet, une première remarque est nécessaire quant au point de vue partagé par notre auteur et E. ZEITOUN au sujet du parcours des classes de situation rendant possible l'emploi de will ou de would au sein de subordonnées en when. When peut alors prendre le sens de « whenever ». Un point important de l'article s'avère être que selon l'auteur, la modalité a un rôle de la plus haute importance à jouer quant à l'agencement entre la proposition principale et la proposition subordonnée. Repérage et modalité sont donc inexorablement liées, ce qui constitue un excellent pôle de réflexion pour les chapitres à venir. A noter que J. CHUQUET semble réticent à l'idée d'appeler certaines subordonnées à l'étude ici des relatives, et leur donne plutôt le nom de « `temporelle[s]' [...] spécifi[ant] un repère temporel lexicalisé dans P1 »24(*) Il fournit entre autres des exemples très intéressants de ce type de propositions, où will prend sa valeur de visée, que nous reprendrons dans notre second chapitre. Une dernière remarque quant à l'emploi que J. CHUQUET fait de l'hypothèse de R. A. CLOSE selon laquelle, pour les subordonnées en if 25(*), will est possible au sein de la subordonnée hypothétique s'il marque une « assumed predictability », mais impossible s'il s'avère marqueur d'une « assumed future actuality ».26(*) Cette hypothèse a d'ailleurs été reprise par divers linguistes, dont E. GILBERT27(*) et A. CELLE.28(*) Il est intéressant de constater que J. CHUQUET pousse le problème plus en avant, en émettant l'hypothèse selon laquelle l'apparition de will dans de telles subordonnées -qu'elles comportent un if ou un when indifféremment- est « plus étroitement [liée] au fonctionnement [de ces subordonnants] ».29(*)

Les nombreuses hypothèses contenues dans cet article quant à la co-occurrence de when et de will / would mériteront d'être, dans la mesure du possible, vérifiées lors de notre analyse à proprement parler. L'article de J. CHUQUET, qui traite des deux aspects de notre sujet, à savoir, les subordonnées en when et les modaux will / would, nous permet de faire la jonction avec les écrits portant cette fois sur ces dits auxiliaires de modalité. Nous verrons dans notre second sous-chapitre quelles ont été les contributions de différents linguistes à l'analyse de ces modaux.

2. Les modaux will et would: des points de vue variés.

Si les subordonnées en when présentent, comme nous avons pu en prendre note dans notre première sous partie, une matière première de choix pour les linguistes, la modalité, quant à elle, n'est pas en reste, fascinant toujours autant de grammairiens du fait de son côté insaisissable. En effet, nous avons dans notre introduction rappelé les quatre rangs de la modalité, ainsi que les conçoit la Théorie des Opérations Enonciatives d'A. CULIOLI, et avons précisé que ces quatre rangs n'étaient pas cloisonnés: il s'avère que dans de nombreux cas de figure, on a affaire à un subtil mélange de différentes valeurs modales. Les articles que nous allons présenter ci-dessous traitent tous de will et would, des différentes valeurs que peuvent prendre ces modaux et de leur emploi dans des types d'énoncés variés.

Le premier article à l'étude ici va nous permettre une entrée en la matière en douceur -au même titre que celui de J. CHUQUET nous a permis de faire le lien avec cette sous partie. En effet, B. GUILLAUME fait partie des trop rares linguistes à avoir choisi de se pencher sur la question de la co-occurrence de when et de will / would. Son article aurait aussi bien pu figurer dans notre première subdivision consacrée aux subordonnées en when, toutefois il constitue un point d'ancrage intéressant et une bonne transition pour les articles à venir. En effet, l'article intitulé « Will dans les subordonnées en when est-il un marqueur de différenciation au niveau qualitatif? »30(*) s'est avéré fort intéressant tout au long de notre étude. Il fut le point de départ de nos recherches. Ce fut en effet la première lecture de ce rapport qui fit naître notre désir de nous pencher sur la question. Il nous permit, entre autres, de mieux appréhender la recherche en linguistique et de bien cerner le problème auquel nous allions nous atteler tout au long de notre année de Master 1. B. GUILLAUME propose une analyse originale de la question de la co-occurrence de will et when, défendant notamment l'hypothèse selon laquelle l'emploi de notre modal au sein de ces when-clauses « marque une différenciation au niveau qualitatif entre le moment auquel aura lieu la validation de la relation prédicative contenue dans la subordonnée et le moment d'énonciation T0. »31(*) De plus, l'auteur part d'observations basées sur un corpus d'exemples et sur les écrits de différents linguistes qui se sont déjà penchés sur le problème. S'appuyant notamment sur l'analyse de relatives avec ou sans antécédent, l'auteur en conclut que la présence de will dans une subordonnée en when est avant tout le résultat d'un choix énonciatif, à savoir:

Lorsque l'énonciateur fonde son énonciation sur la différenciation quantitative et qualitative entre sa situation présente et la situation visée, il utilise will afin de mettre en évidence la distance entre présent et avenir. Au contraire, l'emploi du présent simple (c'est-à-dire en réalité l'absence de marque) signale une non prise en compte du moment d'énonciation.32(*)

Cela méritera d'être pris en compte dans notre analyse, car cette conclusion constitue une piste de recherche intéressante et inédite.

L'article de E. GILBERT, pour sa part, intitulé « A propos de will »,33(*) nous propose une analyse intéressante du modal dans sa valeur épistémique. En effet, à la lumière de plusieurs exemples, l'auteur s'attache à démontrer que « l'opération marquée par will dans sa valeur épistémique est essentiellement basée sur l'expérience ou le savoir du sujet énonciateur ».34(*) De plus, l'auteur affirme que l'énonciateur se sert d'indices à sa portée dans le contexte situationnel et notionnel pour construire, au moyen de la valeur épistémique de will -ou de tout modal pouvant prendre cette valeur-, du « semblable au vrai »,35(*) c'est-à-dire très proche de la représentation qu'il se fait de la relation prédicative. Elément également important, l'auteur fait une distinction entre la valeur épistémique de will et sa valeur de visée pure, et écrit à ce sujet:

C'est le degré de certitude qu'on peut respectivement leur affecter qui sépare essentiellement les deux cas de figure, le premier [...] mettant clairement en jeu une forme de jugement subjectif alors que le second ressemble beaucoup plus à un simple constat objectif. [...] Malgré cette différence, on peut considérer que, dans les deux cas, l'énonciateur indique avec will qu'il y a adéquation entre les délimitations quantitative et qualitative de la relation, sans toutefois aller jusqu'à l'identification, car on aurait alors affaire à une assertion pure et simple. [...] Mais, dans le premier cas, l'impossibilité d'identification est liée à une ignorance du sujet énonciateur, et donc à une incapacité réelle de prendre en charge la relation, tandis que dans le second elle découle seulement du décalage temporel qu'implique le renvoi à l'avenir, et on a alors en fait affaire à ce que CULIOLI appelle une « assertion différée ».36(*)

Ce nouveau constat nous permettra d'approfondir notre analyse quant à la valeur épistémique de will, qui apparaît alors comme duale à la lumière de cet article. Nous verrons notamment en quoi l'une ou l'autre des valeurs décrites ci-dessous peut avoir une influence sur l'emploi de will dans les subordonnées en when.

Le dernier article à l'étude dans ce chapitre va nous permettre de clore cette section en nous attachant à un élément que nous n'avons jusqu'à présent évoqué qu'à travers will. Nous voulons bien sûr parler de would, sa forme passée certes, mais qui possède également des propriétés intrinsèques qui ont fait l'objet de l'article « Le would dit `fréquentatif' »37(*) de J. BOUSCAREN, J. CHUQUET et F. DEMAIZIÈRE. Nous allons surtout porter notre attention sur quelques paragraphes qui rejoignent notre sujet. En effet, les auteurs évoquent les problèmes de repérages inhérents à l'emploi de would dans les subordonnées, plus particulièrement dans celles qui nous intéressent. Il est mis en évidence que le modal peut, entre autres, être acceptable dans de telles subordonnées lorsque when a la valeur de « whenever » -parcours d'une classe de situation- ou quand un repère a déjà été posé, rendant possible la projection dans l'avenir au moyen de would. Même si ces observations ne constituent rien de vraiment nouveau en soi, elles sont pertinentes dans la mesure où elles prennent en compte would comme modal à part entière, pouvant exister sans son homologue will et fournir seul des éléments de réponse.

3. Synthèse et conclusion du CHAPITRE I.

La lecture attentive, puis l'analyse et enfin la mise en relation de ces articles portant sur les différents éléments d'étude du présent mémoire nous ont permis de dégager certains axes de recherche quant à nos chapitres à venir. Il est bon de rappeler ici ce que les écrits de ces linguistes ont pu mettre en lumière, et de nous interroger sur l'usage que nous allons faire de ces données:

Une typologie des when-clauses est envisageable et même souhaitable si l'on souhaite établir des postulats stables quant à l'emploi de will / would dans ces subordonnées, le type de proposition étant à l'origine de possibles contraintes liées à l'utilisation d'un certain type de modalité.

La modalité de visée semble compatible avec toute subordonnée en when non temporelle. Peut-on, au travers de notre corpus, tenter de recenser des exemples où, au contraire, de « vraies » temporelles admettent la valeur de visée de will / would?

La déformabilité du langage peut-elle expliquer certains emplois de will / would au sein de subordonnées en when?

Plusieurs auteurs évoquent le parcours d'une classe de situation comme étant l'une des possibilités qu'ont will / would de s'intégrer dans une subordonnée en when, celui-ci prenant alors le sens de « whenever ». Cette observation a-t-elle des limites?

Repérage et modalité semblent inexorablement liés, ce que nous essaierons d'expliciter.

Will dans une subordonnée en when est marqueur d'un choix énonciatif, l'énonciateur désirant établir une différenciation au niveau qualitatif entre situation d'énonciation et situation visée. Nous tenterons de démontrer la véracité de cette observation, au moyen d'exemples explicites.

Il semblerait que will puisse prendre deux valeurs épistémiques différentes, l'une subjective, basée sur l'ignorance du sujet, et l'autre objective, fondée sur le décalage temporel entre moment présent et moment visé -assertion différée. Peut-on, à la lumière de notre corpus, explorer cette piste intéressante?

Ces quelques pistes viendront guider notre analyse personnelle au sein des chapitres suivants. Nous proposerons tout d'abord une analyse des différents types de propositions subordonnées en when où l'on peut rencontrer will / would, puis nous tenterons d'établir une classification plus systématique entre emplois appropriés, voire obligatoires, possibles mais interchangeables avec un autre système temporel, ou au contraire incongrus des deux modaux au sein de telles subordonnées.

Chapitre II - Typologie des subordonnées en when employant will / would: travail sur corpus.

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Lors de la constitution de notre corpus, nous avons été amenée à considérer divers types de subordonnées en when dans lesquelles will et would étaient employés. Notre base de données s'est voulue assez complète pour pouvoir établir des postulats fiables et pouvoir faire des comparaisons et établir un ordre de grandeur: nous verrons que certaines propositions admettant cette co-occurrence sont beaucoup plus fréquentes que d'autres, et qu'il est parfois très difficile -mais ô combien nécessaire et utile- de recenser certains types précis de subordonnées en when admettant will et would. La recherche, en ce sens, nous aura donné une leçon importante: il est fort utile de recenser plusieurs exemples du même type, qui permettent alors d'établir des constantes vérifiables et avérées, mais il est encore bien plus intéressant de « buter » sur un exemple qui n'entre dans aucune catégorie, et d'essayer de l'analyser de manière isolée. Ce sont ces « cas particuliers et exceptionnels » qui font avancer la recherche, et il serait regrettable de laisser de côté les énoncés de ce type pour la simple raison qu'ils « posent problème », car ainsi faisant, on éclipserait nombre de pistes de recherche importantes. Dans cette optique, cette typologie se veut nécessairement exhaustive, car certains cas « rares » méritent notre attention au même titre que les exemples plus communs. A noter que nous traiterons ici invariablement les types de subordonnées en whenwill / would sont appropriés, voire obligatoires, et ceux où ces modaux peuvent être en balance avec un autre système temporel. Nous ne ferons donc pas de tentative de « remplacement » desdits modaux par le présent simple ou le prétérit -nous laissons ce soin à notre dernier chapitre. Dans ce chapitre, et sauf indication contraire, tous les exemples traités sont tirés du British National Corpus.38(*)

1. Les subordonnées relatives, avec ou sans antécédent.

Une première remarque quant à la fréquence de ce type d'exemples s'impose de fait: lors de notre recherche d'exemples pour notre corpus, il apparaît qu'environ 60% des occurrences de when + will / would participent de cette catégorie, ce qui est considérable. Ils abondent, notamment dans la littérature contemporaine ou au sein d'articles de tous genres. En effet, ne serait-ce que sur les centaines d'exemples proposés par Sara Search, une part non négligeable est laissée aux relatives, souvent avec un antécédent du type « the day », « the moment », « the time », « the occasion ».39(*) Considérons en premier lieu les deux énoncés suivants:

[1] You are also preparing them well for the time when they will be outside your jurisdiction for ever.

[2] I suppose the day will inevitably come when the area will be encrusted with developments, but at present it is deserted and seductive.

C'est un fait: on trouve une myriade d'exemples de ce type, que ce soit sous « Sara Search » ou au fil de lectures attentives. Les subordonnées relatives introduites par when en employant will ou would sont le plus souvent -en réalité, dans une écrasante majorité de cas- précédées d'un antécédent temporel. Ici, la subordonnée vient préciser le nom temporel qui la précède, lui apporter une détermination. Dans de tels exemples, la subordonnée en when a toutes les caractéristiques d'une relative déterminative classique, dans le sens où elle est indispensable à la détermination de l'antécédent. L'exemple [2] est intéressant quant à l'opposition qu'il fait entre le moment de l'énonciation, fortement marqué par « at present », et l'utilisation du modal dans la relative. En effet, cela implique une prise en charge de la relation prédicative par le sujet énonciateur, qui « vise » la réalisation de cette relation. Dans cet exemple, will a une valeur épistémique, la modalité du non certain étant marquée également par des expressions telles que « I suppose », « inevitably » ou « but ».

Would peut, à l'instar de will, se trouver dans de telles propositions relatives introduites par when, indifféremment dans un contexte passé ou en tant que « vrai » conditionnel, comme le montrent les exemples suivants:

[3] The dinosaurs probably lost the race against time, having already lost bipedality and vestigial hands at the time when mammalian-type warm-bloodedness would almost certainly have guaranteed their survival into perpetuity.

[4] Birth parents have to wait for adoptees to choose to contact them and may therefore experience feelings of desperation and anticipation around the time when the adoptee would be 18 years old.

[5] You may not be able to retire when it would be most convenient.

L'exemple [3] présente un cas de conditionnel passé. Nous pourrions en effet gloser la phrase par « if the dinosaurs had been warm-blooded, then they would certainly have survived ». Il y a ici une condition implicite à la survie -dans le passé- des terribles lézards -condition qui n'a pas été remplie, d'où leur extinction. La phrase présente un cas de contraste, d'opposition entre les attributs réels des dinosaures et ceux qui leur ont fait défaut pour subsister. Il est par ailleurs logique que la subordonnée en when, relative complétant « the time » comporte un would. L'exemple [4] est intéressant de par sa configuration: il nous met en présence d'un repère temporel « around the time », qui sert de repère à l'énoncé, et qui est par la suite lui-même spécifié par la subordonnée relative introduite par when. La règle est ainsi respectée selon laquelle une proposition subordonnée en when exclut will ou would si elle sert de repère constitutif à l'énoncé, puisque ce rôle est assuré par la locution qui précède. Ici, le contexte n'est pas passé, pourtant would est employé dans la subordonnée. Toutefois, la présence de « may » dans la principale -modal épistémique par excellence- justifie cet emploi du prétérit modal, qui permet de marquer la « coupure », le « décrochage » entre moment de l'énonciation et moment visé par la subordonnée en when, qui est corroboré par le fait que cet exemple, à l'instar de l'énoncé [2], nous met en présence d'une attente du sujet de l'énoncé -une anxiété tout du moins. L'exemple [5] nous propose une autre occurrence de would conditionnel. A noter que la subordonnée relative n'est précédée d'aucun antécédent dans cet énoncé.

Nous ne nous attarderons pas plus longuement sur les relatives ici, préférant laisser matière à débattre dans notre chapitre suivant, la présente section se voulant avant tout énumérative.

2. Les subordonnées nominales en when.

Ce type de propositions a la particularité d'avoir un temps de référence indépendant de celui de la principale. Il est donc logique de rencontrer les modaux qui nous intéressent au sein ce type de subordonnées:

[6] I will no doubt often dream of when I will finally have finished my dissertation.

[7] Five o'clock? That is when it will be time to fetch Aunt Jane from the station.

[8] What will upset her the most is when they will throw a stone at her window.

En effet, la présence de notre modal semble naturelle au sein de tels énoncés. Nous ne nous attarderons donc pas sur ce type de subordonnées en when, préférant laisser la place à une explication du choix temporel dans notre troisième chapitre, où nous verrons que souvent, will peut être en balance avec un autre système de temps dans la subordonnée nominale.

3. Les subordonnées interrogatives indirectes.40(*)

Certaines grammaires, qui n'abordent pas le problème de l'occurrence de when et will dans les subordonnées en when, remarquent toutefois que celle-ci est tout à fait licite au sein des interrogatives indirectes. Nous n'accorderons donc pas une place prépondérante à cette catégorie précise de propositions, dans lesquelles l'emploi de ces modaux semble naturel, mais désirons cependant nous pencher sur leur cause.

Lors de nos nombreuses recherches sur Sara Search, cette classe de propositions s'est avérée abonder. On rencontre en effet ce type de subordonnées dans un gros tiers des énoncés comprenant when et will / would. Elles sont très souvent introduites par des verbes du type « wonder », « ask », « know », « decide ».41(*) Ce type d'énoncé sera réexaminé dans notre dernier chapitre, où nous tenterons de démontrer que l'absence de will ou de would s'avèrerait problématique ici. Considérons les exemples suivants:

[9] Ultimate catastrophe is inevitable. The question is when it will happen.

[10] She did not know how long she would have to carry the child, or when it would be born.

[11] I was just wondering when it would be suitable. How about bringing him in on Thursday?

[12] I was asked when I would be collecting it. I wasn't sure, I said, but soon, very soon.

L'exemple [9] nous met en présence d'une question quasi-véritable, en ce sens où l'on rencontre le terme même de « question » -dont la subordonnée en when est en fait l'attribut. On pourrait ici tout à fait gloser par « the question is: when will it happen? », où l'emploi des deux points et du point d'interrogation ferait dès lors apparaître une interrogative directe. La présence de will dans cette subordonnée est donc logique, puisque la catastrophe annoncée dans la phrase précédente se trouve alors « visée » au moyen d'un will épistémique. Notons que ladite catastrophe est décrite comme inéluctable, le seul paramètre « non certain » -la « question »- étant la date de validation de cette situation annoncée. L'énoncé [10] nous place dans les pensées du sujet de l'énonciation, au moyen d'une focalisation zéro -narrateur omniscient. Ici, le sujet est en proie à des interrogations diverses quant à sa grossesse, et lesdites questions sont introduites dans le récit grâce aux interrogatives indirectes introduites par « how long » et when. Nous avons ici affaire à un would épistémique, en accord avec les doutes du sujet de l'énoncé. L'exemple [11] nous place dans une configuration semblable: le sujet de l'énoncé s'interroge sur la possibilité de trouver un moment opportun -nous avons donc une fois encore affaire à un would épistémique, puisque le sujet, lors de son opération mentale symbolisée par le verbe « wonder », parcourt les différents moments possibles et les qualifie de « suitable » ou de « not suitable ». De plus, il donne une réponse à ce questionnement indirect dans la phrase suivante, « Thursday » étant alors défini comme un moment qui permettrait de valider la relation prédicative < it / be suitable >. Le dernier exemple, enfin, est intéressant quant au type de discours employé. En effet, l'on est en [12] très proche de ce qui est communément appelé « discours -ou style- indirect libre », en linguistique comme en littérature. Nous sommes plongés dans le « stream of consciousness »42(*) du personnage, qui se remémore la scène en mélangeant les pensées qui traversent son esprit au moment de l'énonciation et celles qui étaient les siennes au moment où la situation décrite a eu lieu -voir l'exemple dans son contexte au sein du corpus annexe. Le fonctionnement du modal est identique à celui exposé précédemment, puisque dans une interrogative indirecte, will ou would sont de rigueur. Nous pouvons de plus rejoindre E. GILBERT quant à son hypothèse de deux valeurs épistémiques de will. En effet, dans de telles propositions, il semblerait que ce soit l'ignorance -marquée par ce type de subordonnées, qui sont des questionnements- du sujet énonciateur qui ne permette pas la prise en charge de la relation prédicative, d'où une utilisation d'un will ou d'un would épistémique.

Nous nous pencherons plus en détails sur ce type de subordonnée dans notre dernier chapitre, celui-ci se proposant de définir les cas où l'emploi de will / would au sein des subordonnées en when est possible, interdit ou au contraire tout à fait approprié, comme c'est justement le cas pour ce type de subordonnées.

4. Les subordonnées en when comportant will / would à valeur radicale.43(*)

Ce type de subordonnées est facilement repérable et fait prendre tout son sens à l'une des deux valeurs de modalité portées par will et would, à savoir, celle de volition, volonté, voire à l'inverse de refus. Considérons les exemples suivants:

[13] I knew you were protecting someone, but I couldn't be sure who. I gave you that ultimatum because I wanted you to confide in me. You've no idea how let down I felt when you wouldn't.

[14] `Ah, then I have seen you before.' `Yes, when you would not dance with me.'

[15] BELVILLE: Ungrateful. Go when you will. My travelling chariot will be ready and Lincolnshire Robin shall drive you.

Remarquons tout d'abord que la plupart de ces exemples -en pratique, 70% des énoncés trouvés- nous mettent en présence d'un would plutôt que d'un will, qui plus est, couplé à une négation. Après plusieurs recherches, il s'est avéré que la valeur de volition portée ici par will est particulièrement sensible en co-occurrence avec le prétérit et la négation. Il est de fait curieux d'attribuer à ce modal une valeur dite de « volition » ou « volonté », l'écrasante majorité des exemples trouvés faisant référence à un refus. L'exemple [13] nous met en présence d'un would radical à la forme négative, exprimant le refus du co-énonciateur. La subordonnée en when est ici une relative sans antécédent. L'énoncé [14] nous présente une subordonnée en when « esseulée », dont la principale a été volontairement omise -on a affaire ici à du discours direct. La phrase dans son ensemble serait alors « Yes, you have [seen me before], when you wouldn't dance with me ». Ici encore, nous sommes en présence de la valeur de « volition négative » de will dans un contexte passé. La subordonnée introduite par when est une relative descriptive qui complète l'adverbe « before », lui-même complément circonstanciel. L'exemple [15], enfin, est l'un des seuls trouvés pour lesquels on a affaire à une véritable valeur de volonté « positive » de will, et qui plus est, dans un contexte présent. Il semblerait que l'on ait affaire à une temporelle ici, mais cela ne pose pas de problème quant à la valeur radicale du modal, seule la modalité de visée semblant, pour l'instant du moins, exclue dans les subordonnées temporelles.

Nous voyons à la lumière de ces quelques énoncés que la valeur de volition du modal will peut être couplée à tout type de subordonnée en when, cette valeur ne posant pas de problème au sein de certaines propositions où la valeur de visée est exclue -ce que nous verrons dans notre dernier chapitre.

5. Les subordonnées adverbiales en when à connotation « non temporelle ».44(*)

Lorsque nous nous sommes penchée sur l'élaboration de notre corpus, nous ne nous doutions pas que notre étude nous placerait face à ce type d'exemples, assez peu commun, où when prend un sens adverbial qui n'est pas -ou du moins, plus- purement temporel. En effet, il s'avère que certaines propositions en when admettant will ou would fonctionnent comme des circonstants, de cause le plus souvent. Observons les exemples suivants:

[16] And this man, Leonora, has been celibate for a long time. Not from choice, you understand, but because Melanie withdrew her favours as a punishment when I wouldn't relent about the move to Wales.

[17] Her father, David Hammond, aged 25, allegedly beat Sukina to death in the family home in St Paul's, Bristol, last December 6 after he became annoyed when she would not spell her name.

[18] `Did she say who did it?' said Dumbledore quietly.

`Oh, yes, Professorhead,' said Peeves (...). `He got very angry when she wouldn't let him in, you see.'45(*)

[19] Later he gave me a necklace and thought that he could make very free with me because of that. When I wouldn't kiss him on the landing one night, he got huffed and said the necklace cost a lot of money.46(*)

[20] They were ready to do anything for her and when she would not let them they did it for the girl.

Ces exemples nous présentent tous des occurrences de la valeur de volition de will / would,47(*) mais ce qui nous intéresse ici est la fonction de la subordonnée introduite par when renfermant le modal. En effet, il semblerait que dans ces exemples, la valeur temporelle inhérente à la conjonction à l'étude ici soit comme « dépassée » par une autre dimension adverbiale qui s'avère être causale dans les exemples [16] à [19]. En effet, when pourrait être remplacé par « as » ou « because », la subordonnée faisant office de cause dont la conséquence serait la validation de la relation prédicative contenue dans la principale. La traduction de when par « comme » en français viendrait corroborer cette hypothèse. Toutefois, même s'il est évident qu'une valeur causale est inhérente à ces énoncés, le remplacement par « as » ou « because » ferait perdre toute dimension temporelle aux subordonnées, or ici, il y a bien une composante « temps ». En effet, dans tous les exemples recensés ci-dessus, on peut retrouver une notion d'attente chez les sujets de l'énoncé, attente qui sera le plus souvent déçue -d'où l'emploi de la négation et de la modalité intersubjective. Or, cette notion d'attente fait intervenir un facteur temps bien présent ici. L'exemple [20], quant à lui, présente un cas de refus dans un contexte passé, la subordonnée en when fonctionnant ici comme une subordonnée adverbiale de condition, dans le sens où when pourrait être remplacé par if dans un tel contexte. Nous pourrions aussi analyser cette proposition comme étant une subordonnée dite adversative, concessive ou contrastive48(*), when prenant alors un sens proche de « even if ».

Ces subordonnées diffèrent donc à la fois des temporelles dites « pures » et des causales ou « conditionnelles » sans dimension temporelle aucune. Il s'agit d'un subtil mélange des deux genres, ce qui montre une fois de plus que les catégories grammaticales, au même titre que les valeurs modales, ne constituent pas un ensemble cloisonné, mais que plusieurs valeurs peuvent se superposer au sein d'une même entité linguistique.

Il semble très difficile de se trouver face à des circonstancielles en when autres que du type de celles recensées ci-dessus quant à l'emploi de will / would. En effet, notre recherche d'exemples dissemblables s'est avérée infructueuse, toutefois, notre prochaine sous partie sera dédiée à l'analyse de subordonnées très proches de ces circonstancielles, mais où la valeur des propositions se trouve être tout autre.

6. Les subordonnées en when dites « atemporelles ».49(*)

Nous avons choisi de consacrer une partie à l'étude d'un type un peu différent de propositions, dans lesquelles when semble perdre sa dimension temporelle -ce qui n'était pas le cas pour les adverbiales étudiées ci-dessus. Dans les exemples que nous allons aborder ici, nous verrons que when peut y prendre un sens proche de « whereas », de « although » ou de «in that case »  selon le cas. Considérons les exemples suivants:

[21] In England and Wales this will mean the County Court, unless your debt is over £5000, when it will mean the High Court.

[22] Imagine yourself as an examiner working on a huge pile of scripts in pleasant summer weather when you would rather be playing tennis.

[23] Afterwards, when I would have preferred to stay and stare at Agnes, he took me down to King's Wharf near the Vintry and into a small ale house which stank of carp and salt.

[24] During the next year or two we will be forming part of a special Sports Council programme when they will be concentrating their resources to help movement and dance organisations.

En [21], nous avons affaire à une subordonnée en when spécifiant un cas précis d'occurrence de la principale, et qui plus est, à une relation de contraste, voire d'opposition, entre deux événements -cela est fortement corroboré par la présence de « unless ». La subordonnée en when pourrait ici être glosée par « in that case it will mean the High Court », qui n'a aucune valeur temporelle et qui ne fait pas pour autant perdre son sens à l'énoncé. En [22], la subordonnée a une valeur contrastive, et le when pourrait assez naturellement se remplacer par « although », d'autant plus que la forme verbale qui le suit -« would rather »- marque bien cet écart entre situation réelle -bien que fictive ici de par le contexte, « imagine yourself »- et situation souhaitée. Nous pourrions reformuler la phrase de la manière suivante: « Imagine you are an examiner, working on a huge pile of scripts in pleasant summer weather, although you would rather be playing tennis ».

En [23], nous avons de nouveau un exemple de contrastive, qui pourrait être introduite par « although »: « Afterwards, although I would have preferred to stay and stare at Agnes, he took me down to King's Wharf near the Vintry... ». Il n'y a encore ici aucune réelle valeur temporelle, même si une autre analyse de cette subordonnée tendrait à la considérer comme une relative dont l'antécédent serait « afterwards » -un adverbe temporel s'il en est-, qui, lui, servirait de repère à l'énoncé et serait complété par la subordonnée en when. En [24], enfin, la subordonnée contrastive en when pourrait tout aussi bien être introduite par « whereas » cette fois, l'énoncé présentant deux configurations parallèles: « During the next year or two we will be forming part of a special Sports Council programme, whereas they will be concentrating their resources to help movement and dance organisations ». On pourrait traduire facilement ce when anglais par le « tandis que » français -en d'autres termes, l'énonciateur compare deux types de relations prédicatives qui seront validées en même temps. La valeur temporelle semble toujours exclue ici, d'autant que la principale est repérée par rapport à l'expression de départ « during the next year or two ».

Il semblerait ainsi, à la lumière de tels exemples, que when puisse perdre sa valeur temporelle au profit d'une autre, dite adversative. Les modaux will et would auraient alors toute légitimité.

7. Les subordonnées en when dites « narratives ».

Ces subordonnées n'ont pas, comme nous allons le voir, de fonction de spécification temporelle. Au contraire, elles abondent dans les contextes, narratifs, aidant alors au déroulement chronologique de l'action. Elles indiquent une action nouvelle dans la chaîne chronologique d'événements, dans un récit la plupart du temps. Elles sont cependant centrales à la narration, car elles introduisent souvent une péripétie. Considérons les exemples suivants:50(*)

[25] I am afraid that the following will happen. We will be sitting quietly in the drawing-room when suddenly Bill will come in and will tell us that.

[26] We will hardly have left the house when somebody else will move into it.

[27] They will be sitting in the living-room, watching TV, when suddenly their little boy will have disappeared.

Il semblerait à la lumière de ces énoncés que will soit compatible avec ce type de propositions. En effet, comme nous aurons l'occasion de le démontrer dans notre dernier chapitre, l'absence de ce modal s'avèrerait problématique ici. Dans l'exemple [25], nous avons affaire à une principale durative -marquée par l'aspect « be + -ing »-, la subordonnée en when définissant un événement qui viendrait s'insérer dans le même espace-temps que celui de la principale -il y aurait alors simultanéité, la relation prédicative de la subordonnée se validant pendant que celle de la principale est en train de se valider dans la durée-, mais qui serait plus bref -pas de marque aspectuelle dans la subordonnée. Nous avons affaire ici à une prédiction de l'énonciateur. Le modal prend alors sa valeur de visée. En [26], nous sommes en présence non pas d'une simultanéité, mais d'une suite d'événements. La relation prédicative < somebody else / move into (it) > ne pourra être validée qu'après la validation de < we / leave (the house) >. Ces événements sont décrits comme très rapprochés dans le temps, ce qui est marqué par l'adverbe « hardly ». Il semblerait qu'on n'ait pas de « blanc temporel » entre les deux procès. En [27], enfin, nous présente le même type de configuration, à cela près que l'emploi du future perfect nous montre une antériorité de la situation représentée par la subordonnée par rapport à celle contenue dans la principale. Même si l'adverbe « suddenly » semblerait indiquer au contraire une suite chronologique d'action, il paraît évident que l'enfant ne se volatilise pas d'un instant à l'autre pendant que ses parents regardent la télévision. Ce que « suddenly » semble plutôt signaler ici, c'est la prise de conscience des parents que leur fils a disparu.

Dans ces trois cas, on peut voir qu'il semble tout à fait correct et grammatical d'utiliser will dans des subordonnées en when dites narratives. Nous verrons si cet emploi est simplement possible ou au contraire fortement recommandé dans notre dernier chapitre.

8. Le cas complexe des subordonnées adverbiales « vraies » temporelles.51(*)

Si l'on part du principe selon lequel on ne peut pas trouver de « pures » temporelles admettant will / would, il est fort difficile de se mettre « en condition » afin de tenter toutefois de dénicher cet oiseau rare, voire imaginaire. Quelle surprise, dès lors, lorsque des énoncés répondant à cette description apparaissent soudain au hasard des recherches! Penchons-nous sur les exemples ci-dessous:

[28] Both Jack Langley's Prince Tudor and John Oxley's Eagle are expected to wait for the Free Handicap on Wednesday, when Prince Tudor will be ridden by his Guineas jockey Bill Rickaby.52(*)

[29] Brierley is the obvious stand-in for Bob Kimmins, still not 100 per cent after his back troubles, while Wellens' inclusion depends on his coming through tomorrow's final, when he will be in the Lancashire centre.

[30] I think we have a right to use chemical weapons when doing so will help to save lives.

[31] She was the most beautiful thing I'd ever seen. And I was shy then. So when she would look at me, I would look away. Then, afterwards, when I would look back, she would look away.53(*)

[32] Penny McAllister's parents welcomed the decision but insisted the verdict should have been murder and the sentence life. `Our daughter would have been 29 years old when this person will be walking the streets again,' said 51-year-old Norman Squire at his home in Arundel, West Sussex.

Une première remarque s'impose quant à la modalité: nous n'avons pas affaire à la valeur de volition de will ici, mais à de réelles visées. Le premier exemple peut sembler hors de propos ici, puisque nous ne sommes pas réellement en présence d'une temporelle, mais plutôt d'une subordonnée relative appositive dont l'antécédent serait « Wednesday ». Toutefois le doute est permis, les subordonnées relatives appositives et les vraies temporelles adverbiales étant très difficilement discernables. En [29], le doute se fait plus profond encore, la subordonnée en when n'ayant pas de « vrai » écho dans la principale -« tomorrow's final » pourrait faire office d'antécédent, la proposition devenant alors relative, mais ceci n'est pas évident ici. L'énoncé [30] semble présenter un cas authentique de subordonnée temporelle, toutefois, l'emploi de will pourrait conjointement s'expliquer par le fait que la proposition en when, au-delà d'être temporelle, semble inclure une condition. On aurait alors un sens très proche de « when it will help to save lives if we do so ». L'exemple [31] nous propose une configuration intéressante. En effet, les deux subordonnées en when ressemblent étrangement à des temporelles. Toutefois, l'emploi de would pourrait ici s'expliquer par sa dimension répétitive, itérative. En effet, on pourrait presque gloser ici par « everytime she would look at me... », sans que cela soit porte préjudice au sens original de l'énoncé -on aurait alors un parcours d'une classe de situations, ce qui corrobore l'une des hypothèses émises dans notre premier chapitre. Il est dès lors pour l'instant difficile de dire que la co-occurrence de will / would et d'une « pure » temporelle est licite dans certains cas rares, les quatre exemples analysés ci-dessus étant plutôt ambigus. L'exemple [32] nous permet une remarque plus tranchée: la proposition introduite par when ne peut être qu'une vraie temporelle. L'énoncé nous met en effet en présence d'un « passé dans le futur » au sein de la principale, tandis que la subordonnée en when nous apparaît comme étant validée dans le futur. Il s'agit donc d'une temporelle, mais un repérage s'avère impossible ici: difficile en effet de repérer un « passé dans le futur », irréel de surcroît -ainsi que le montre l'emploi de would- par rapport à une subordonnée validée dans ce même futur! Le modal will n'a pas de valeur de volition ici, mais porte plutôt bel et bien une valeur de visée, pourtant jugée comme impossible dans un tel contexte!

C'est un fait: il est très difficile de trouver un nombre conséquent d'exemples de « vraies » subordonnées temporelles comportant les modaux will / would. L'analyse de ces quelques exemples s'est voulue progressive, depuis des exemples équivoques jusqu'à un énoncé plus fiable, pour lequel le doute n'est pour ainsi dire plus permis.

9. Synthèse et conclusion du CHAPITRE II.

La constitution d'un corpus d'exemples variés ne fut pas chose aisée, mais cette étape s'est avérée indispensable à l'avancement de nos recherches. Ce n'est, en effet, qu'à la lumière d'un nombre suffisant d'exemple que l'on peut établir une telle classification sans risquer d'omettre un cas crucial. Ce fut notamment le cas avec les subordonnées en when dites « pures temporelles », qui, étant rarissimes, nous ont donné matière à affiner notre recherche, pour finalement aboutir à un exemple normatif de temporelle où le doute quant à sa nature intrinsèque n'est plus permis.

Ce chapitre s'est naturellement voulu succinct, le but ici n'étant pas de débattre de l'emploi de will / would au sein de tel ou tel type de subordonnée, mais plutôt de donner un panorama d'ensemble de toutes les catégories grammaticales de when-clauses où cette utilisation modale était possible -dans le sens d'éventuel, observable au hasard des rencontres. Notre troisième chapitre se voudra plus exigeant et systématique quant à ces emplois de will et de would au sein des subordonnées en when. Nous étudierons de près les cas où les modaux s'avèrent pertinents, voire obligatoires au sein de telles subordonnées. Nous verrons également que très fréquemment, la présence de will / would, décrite par B. GUILLAUME comme un choix énonciatif, peut être mise en balance avec un autre système de temps. Enfin, nous nous pencherons sur les cas où les modaux à l'étude ici sont au contraire exclus de certaines subordonnées en when.

Chapitre III - Pertinence, restriction et proscription de l'emploi de will / would dans les subordonnées en when.

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Le premier chapitre du présent mémoire nous a permis d'établir diverses pistes de réflexion quant à la problématique de l'emploi de will / would au sein des subordonnées en when, pré-requis indispensable à l'élaboration d'un itinéraire de recherche. Le second chapitre a présenté une typologies des subordonnées dans lesquelles cet emploi s'avère observable. Le présent chapitre s'attachera, à la lumière des pistes déjà défrichées, à étudier de près la temporalité dans les subordonnées en when. Nous tenterons d'établir une classification selon que l'emploi de will / would au sein de tel ou tel type de subordonnées est adéquat, voire obligatoire, possible mais non systématique, ou au contraire illicite.54(*) Il est bien entendu qu'une telle classification ne peut se faire que si l'on prend en compte un paramètre important: la principale dont dépend la subordonnée en when devra nécessairement comporter l'un de ces modaux pour que l'explication prenne toute légitimité -sauf dans certains cas peu communs, où c'est justement la subordonnée en when qui fera référence à un moment postérieur à celui de l'énonciation, la principale n'employant alors pas les modaux à l'étude ici.

1. Cas où l'emploi de will / would s'avère fort pertinent, voire obligatoire, dans une subordonnée en when.

Il est des circonstances où l'emploi des modaux will et would au sein de subordonnées en when s'avère quasi-indispensable -dans le cas où la principale emploie également ces auxiliaires de modalité, ou dans le cas, plus rare, où la principale n'établit pas de référence à l'avenir. Nous verrons que cette prévalence de will / would n'est pas aussi peu fréquente qu'il n'y paraît de prime abord, notamment au sein de certaines relatives -les descriptives d'une part, et celles sans antécédent d'autre part-, des interrogatives indirectes, des subordonnée adversatives et des narratives.

a. Le cas des subordonnées relatives.

L'emploi de will / would s'avère pertinent au sein de certaines subordonnées relatives introduites par when dont la principale fait également usage de ces auxiliaires de modalité. Il s'agit là uniquement des relatives dites descriptives, -encore appelées « non restrictives »-, précédées ou non d'un antécédent -à fonction adverbiale ou autre, selon le cas. Considérons les exemples suivants pour plus de clarté:

[1] Later on I will give you instructions concerning next Tuesday, when the weather will probably be bad.

[2] He looked forward to the evening, when he would not feel lonely anymore because Jill would keep him company.

[3] I will work in the garden this evening, when it will be cooler.

[4] He will no doubt tell his parents everything, when the fat will be in the fire.

[5] There would be no further traffic conference until the autumn of 1962, when fares would be fixed for the traffic year starting April 1, 1963.

Une première remarque s'impose à la lecture de ces exemples: nous pouvons regrouper ces énoncés en trois catégories distinctes. En effet, le remplacement de will et would par un autre système temporel s'avère impossible au sein des exemples [1] et [2]. Tentons de reformuler les énoncés pour plus de clarté: « Later on I will give you instructions concerning next Tuesday, when the weather *is probably bad », « He looked forward to the evening, when he *did not feel lonely anymore because Jill would keep him company ». Assurément, cette manipulation nous permet de nous rendre compte de la non recevabilité d'un présent simple ou d'un prétérit au sein de tels exemples: leur sens premier change du tout au tout, et l'on ne fait plus référence à l'instant visé. L'exemple [2], tout particulièrement, serait agrammatical s'il employait un prétérit, l'expression « look forward to » indiquant obligatoirement une visée et un décrochage entre le moment d'énonciation et la validation du procès contenu dans la subordonnée. En [1], l'emploi du présent occulterait la référence à « next Tuesday », tandis qu'en [2], le prétérit ne permettrait, comme nous l'avons évoqué, aucune projection. Dans les deux cas, en plus d'un changement de signification certain, la phrase obtenue par manipulation s'avère grammaticalement incorrecte: les auxiliaires de modalité s'avèrent dès lors indispensables dans de tels énoncés.

Les exemples [3] et [4]55(*), quant à eux, présentent des subordonnées en when où l'emploi de will est fort approprié quant au sens de l'énoncé, mais où le remplacement par le présent simple serait possible: « I will work in the garden this evening, when it is cooler », « He will no doubt tell his parents everything, when the fat is in the fire ». Ces manipulations sont licites, dans le sens où les énoncés restent grammaticalement recevables, toutefois, on dénote un changement de sens certain: la subordonnée en when, couplée à will, s'avère être, dans les deux cas, une relative descriptive, tandis que couplée au présent simple, il s'agit plutôt d'une subordonnée temporelle. En [3], « evening » est qualifié par la subordonnée en when comprenant will. Le fait de remplacer le modal par un présent simple fait perdre cette attribution qualitative au nom. Ces remarques rejoignent ce que nous avons dit quant à la difficulté d'établir une claire distinction entre subordonnées adverbiales « vraies » temporelles et subordonnées relatives appositives. Ici, l'absence du modal aurait pu faire pencher la balance pour des temporelles, toutefois, sa présence prêche pour des relatives compléments de noms.

L'exemple [5], enfin, nous présente un cas où le remplacement de would par un prétérit pourrait éventuellement être envisagé, de façon douteuse néanmoins: « There would be no further traffic conference until the autumn of 1962, when fares were fixed for the traffic year starting April 1, 1963 ». Le nouvel énoncé paraît recevable, mais là encore, le changement de sens est certain.

Toutes les subordonnées relatives ne répondent pas à cette pertinence -voire obligation, dans des exemples tels que [1] et [2]- d'emploi de will / would, notamment les relatives dites déterminatives, qui, si elles autorisent cette occurrence, la mettent en balance avec le présent simple ou le prétérit, ce que nous aurons l'occasion d'expliciter dans une prochaine sous-section.

b. Le cas des subordonnées interrogatives indirectes.

Ces propositions présentent l'intérêt d'être très claires quant à leur emploi de will et de would: ces modaux sont invariablement obligatoires au sein de telles subordonnées quand ils réfèrent à un moment postérieur au moment de l'énonciation. En effet, les subordonnées interrogatives ne peuvent presque jamais référer à T0. Les exemples suivants sont à considérer:

[6] The Arizona real estate market continues to be depressed, and thee is still uncertainty as to when values will recover.

[7] A Ramada spokesman said he couldn't state when the restructuring would be completed.

[8] Shani was wondering when he would decide to propose to her.

L'interrogation, l'incertitude, de la part de l'énonciateur ou du sujet de l'énoncé engendrent automatiquement l'emploi d'un modal épistémique. A noter que ces interrogatives peuvent détenir en leur sein n'importe quel modal épistémique:

[9] It wasn't immediately clear when negotiations might resume.

On pourrait dès lors se demander si cette « permutation » est possible avec d'autres types de subordonnées, à savoir, si la possibilité ou non d'employer will et would au sein de subordonnées en when est liée à l'épistémique. Ainsi, si une proposition en when admet cette valeur -indépendamment du modal en question- alors elle admettra will et would.56(*)

c. Le cas des subordonnées « adversatives ».57(*)

Will et would sont plus qu'adéquats dans ce type de subordonnées quand celles-ci font référence à un moment postérieur à celui de l'énonciation:

[10] Why shouldn't I tell him the truth when he will hear it from his brother anyhow?

[11] You told me you wouldn't come today. You can't expect me to prepare a meal when you won't come.

[12] He would not choose a respectable hotel as the scene for a killing when it would be so much safer to take his victim for a one-way ride on a lonely country road.

[13] How will he grasp what is implied when he won't even understand the words?

Tous ces exemples présentent une subordonnée en when qui met en évidence un contraste entre les événements décrits dans la principale et ceux évoqués dans la proposition adversative. Ceci est particulièrement vrai dans l'exemple [10], où « anyhow » ajoute encore à cette opposition. Dans leur ensemble, les énoncés présentés ci-dessus sont assez subtils, en ce sens qu'ils exposent une subordonnée en when à valeur de condition. En [13] particulièrement, if eût été tout à fait envisageable. Dans ces quatre énoncés, will et would permettent, mieux que n'importe quel autre système temporel, de marquer ce renvoi à un temps postérieur à celui de l'énonciation, le présent simple ou le prétérit n'étant pas pertinents dans un tel contexte. En effet, si l'on analyse par exemple l'énoncé [11], le recours au présent simple aurait pour effet de transformer radicalement le sens de la phrase: « You told me you wouldn't come today. You can't expect me to prepare a meal when you don't come ». Si l'emploi de will à la forme négative permet de faire référence à une occurrence précise de la situation -« alors que tu n'étais pas censé venir », sous-entendu « cette fois-ci »-, l'emploi du présent simple, au contraire, aurait ici une valeur générique, traduisible par « quand (à chaque fois que) tu ne viens pas ». En [12], l'emploi du prétérit, en plus d'être irrecevable grammaticalement, aurait un effet d'altérité indéniable au niveau sémantique: « ... when it was so much safer... » impliquerait que l'action ait déjà eu lieu, le meurtrier revenant alors sur les circonstances du crime qu'il a commis. Or ici, nous sommes plongés dans les pensées psychotiques d'un assassin qui planifie son acte, envisageant plusieurs alternatives, d'où l'emploi cohérent de would.

Le cas des adversatives méritait de faire l'objet de notre étude, ces propositions présentant une configuration intéressante. Les modaux will et would s'avèrent appropriés au sein de telles subordonnées en when, car ils sont en adéquation avec le contraste nécessairement établi entre les événements décrits dans la principale et ceux évoqués dans la proposition adversative.

d. Le cas des subordonnées narratives.

Ces propositions, qui ne répondent pas à la question « when? », et ne spécifient donc pas le temps de validation de la relation prédicative de la principale, doivent employer will et would lorsqu'elles réfèrent à un moment postérieur à celui de l'énonciation, comme c'est le cas dans les exemples suivants:

[14] The warders will hardly have turned their backs when the prisoners will already have started fighting.

[15] He would be doing the washing up in the kitchen when suddenly she would appear through the window.

Ces exemples de subordonnées dites narratives impliquent une succession dans le temps d'action, les événements décrits dans la principale ayant nécessairement lieu avant ceux évoqués par les subordonnées. Dans le cas des narratives, ce n'est pas la subordonnée en when qui agit comme un levier,58(*) la réalisation de son événement impliquant le déclenchement de l'événement porté par la principale, comme c'est le cas pour les adverbiales par exemple. Il est donc fort logique de trouver les modaux à l'étude ici au sein de telles subordonnées, celles-ci représentant des événements dont la réalisation a lieu après celle des événements de la principale.

e. Synthèse.

Il est d'autant plus satisfaisant d'être en présence de situations où l'emploi des modaux will et would dans les subordonnées en when est approprié, voire nécessaire selon le cas. Cela permet en effet de contester les idées reçues selon lesquelles ces deux modaux sont incompatibles avec une subordonnée en when, et de démontrer qu'au contraire, les auxiliaires de modalité will et would s'avèrent pertinents, voire indispensables au sein de certaines subordonnées en when évoquées dans cette subdivision de chapitre. Notre seconde sous-section traitera des cas où ce système peut être mis en balance avec un autre système temporel.

2. Cas où l'emploi de will / would est possible, mais peut être en balance avec un autre système de temps dans une subordonnée en when.

Dans la majorité des cas où l'emploi de ces deux modaux est possible, il est également licite d'avoir recours à d'autres structures, sans que cela induise un changement de signification, à l'inverse des cas étudiés dans notre première sous-section. Ce point fera l'objet de cette sous partie. Nous développerons notamment l'hypothèse de B. GUILLAUME selon laquelle l'emploi de will / would dans les subordonnées en when est avant tout un choix énonciatif,59(*) l'utilisation d'un autre temps ayant une portée différente. Nous traiterons ici des types de subordonnées en when dans lesquelles will / would et d'autres systèmes temporelles peuvent être envisageables, mais pas nécessairement interchangeables.60(*) Nous nous pencherons notamment sur le cas des subordonnées relatives déterminatives, des subordonnées nominales et de certaines subordonnées temporelles.

a. Le cas des subordonnées relatives.61(*)

Dans notre première sous-section consacrée aux cas où l'emploi de will / would s'avère approprié, voire obligatoire au sein des subordonnées en when, nous avons évoqué un certain type de relatives régi par cette règle. Or, le lot des subordonnées relatives déterminatives, ou restrictives, est tout autre: ces propositions peuvent invariablement employer les auxiliaires de modalité will / would et / ou62(*) un autre système temporel, comme le montrent les exemples suivants:

[16] You will live to see the day when China is / will be an economic superpower.

[17] There would be a time when we wondered / would wonder whose fault it was.

[18] Soon after that there would be a time when there would apparently going to be / was apparently going to be a war in our country, but fortunately that could be prevented.

[19] She expected he would do it on a day when she herself would be / was absent.

[20] We hoped that the coming year would be the year when the long expected treaty was signed / would be signed.

[21] At least he would put off the moment when she had to meet all those people and the worse moment when she would be alone with Paul.

Ces exemples montrent une interchangeabilité quasi-systématique des deux systèmes temporels, l'énoncé [21] mis à part. Il est important de noter que l'emploi du présent ou du prétérit n'est pas temporel ici, mais aoristique.63(*) Ces énoncés permettent à l'hypothèse de B. GUILLAUME de prendre tout son sens, si l'on prend le temps de considérer le changement de sens induit par un changement de système temporel. Will et would dans ces énoncés mettent en évidence la distance entre la situation présente et la situation visée, tandis que l'emploi du présent simple ou du prétérit montre qu'il n'y a aucune prise en compte du moment d'énonciation. De même, si les subordonnées relatives en when employant will / would marquent ici tout au plus des assertions dites différées, l'emploi d'un temps à valeur modale du certain -donc d'un temps de l'assertion- indique que les événements décrits dans les subordonnées auront nécessairement lieu -c'est le principe de « certainty ». L'exemple [21] est particulièrement intéressant, car il diffère des autres spécimens à l'étude ici. Il présente en effet un énoncé dans lequel on a à la fois une subordonnée en when couplée au prétérit -au moyen d'une construction modale, « had to »- et une autre employant would. Il semblerait que would eût été adéquat dans les deux subordonnées en when, toutefois, l'emploi de « had to » au sein de la première nous permet de nous en passer, cette construction étant modale et évoquant en outre la contrainte qui pèse sur le sujet de l'énoncé. Il y a donc bien prise en compte du moment d'énonciation dans les deux subordonnées en when, même si la première a recours, pour ce faire, à un autre auxiliaire de modalité.

Ainsi, certaines subordonnées relatives admettent à la fois will / would en leur sein et le système présent simple / prétérit. Toutefois, il faut faire remarquer que l'emploi de will / would s'impose au sein de telles subordonnées si la principale ne fait pas elle-même référence à un temps à venir, ce rôle étant alors porté par la subordonnée en when, comme le montre l'exemple ci-dessous:

[22] Oh no! I've learnt he has left New-York just one week before the day when I will be there!

Cet énoncé nous met en présence d'un will qui semble indiquer que, assurément, je ne suis pas encore à New-York. L'emploi du présent simple, ici, indiquerait que je suis bien à New-York, où je pensais retrouver le sujet masculin évoqué, mais que celui-ci a quitté New-York une semaine avant mon arrivée. Il y a donc un changement de sens indéniable cette fois -contrairement au changement de sens bien plus subtil présenté dans les six exemples précédents-: pour faire référence à un temps postérieur au moment de l'énonciation, will / would s'impose donc dans des subordonnées déterminatives lorsque la principale ne donne aucune indication temporelle « à venir ». Cela nous permet de nous pencher sur une enquête socio-linguistique réalisée en 1987 au Texas, dénommée The Austin Survey,64(*) au cours de laquelle T. LATTES fut amené à interroger 67 personnes quant au choix possible entre les deux systèmes temporels à l'étude ici. L'énoncé était présenté de la manière qui suit:

[23] In order to complete the job, I need to return when you

a) will be here.
b) are here.65(*)

A noter que l'échantillon de personnes interrogées pouvait offrir plus d'une réponse. Le résultat est tout à fait fascinant: il s'avère que 43 personnes jugent la réponse a) satisfaisante, tandis que 45 sujets considèrent la réponse b) comme tout à fait acceptable. Ainsi, le choix de l'un ou de l'autre des possibilités n'est pas explicitable par les données statistiques, les deux valeurs étant très proches. Toutefois, ici encore, la différence de sens est évidente: l'emploi de will montre qu'assurément, le « you » de l'énoncé n'est pas là au moment de l'énonciation et que sa présence s'avère une condition indispensable au retour de l'énonciateur -condition sans laquelle ce retour est jugé inutile; l'emploi du présent simple, au contraire, évoque un lien beaucoup plus lâche entre les deux propositions, le « you » de l'énoncé n'étant pas forcément « here » au moment de l'énonciation, mais cela n'est alors qu'implicite.

Nous avons choisi de faire figurer les données de cette étude dans cette section précise du présent mémoire car d'un point de vue morpho-syntaxique, la subordonnée peut s'analyser à la fois comme une relative dont l'antécédent aurait été élidé -« I need to return at a time when you will be / are here »- et comme une « vraie » temporelle -celle-ci constituant dès lors un autre exemple de possibilité d'emploi de will / would dans ce type de subordonnées.

b. Le cas des subordonnées nominales.

Ces propositions ont la particularité de ne jamais servir de repère à l'énoncé et d'être indépendantes d'un point de vue temporel. Il est dès lors tout à fait acceptable de rencontrer will et would au sein de ses subordonnées, toutefois le présent simple et le prétérit y sont tout aussi licites:

[24] I will save my money for when I need / will need it.

[25] Tomorrow will be when I will tell / tell him the truth.

[26] Next Tuesday. That will be when I hand in / will hand in my paper.

[27] It's when he will be / is three years old that it'll be the best time to get him inoculated.

Assurément, l'emploi de l'un au l'autre des systèmes ne semblent pas poser problème. On retrouve simplement la même nuance de sens que précédemment quant à la certitude -exprimée par le présent simple dans les exemples ci-dessus- ou la simple éventualité -évoquée par will- de la validation de la relation prédicative portée par la subordonnée en when. Notons néanmoins que dans la plupart des cas, le présent simple sera de préférence utilisé dans la subordonnée en when lorsque la proposition principale est au présent, tandis que will sera de mise le cas échéant.

c. Le rare cas des « vraies » subordonnées temporelles où l'emploi de will / would s'avère possible.

Comme nous avons pu le voir lors de notre exploitation de The Austin Survey, certaines subordonnées temporelles peuvent admettre l'emploi de will / would si celui-ci confère alors à l'énoncé une véritable nuance de sens par rapport au présent ou au prétérit -voir à ce sujet l'exemple de T. LATTES, qui peut être analysé comme une « vraie » temporelle. Il existe de rares exceptions où l'emploi de will / would semble même être obligatoire pour signaler la postériorité d'un événement par rapport à un autre si la forme verbale exprimée dans la principale ne suffit pas à exprimer cette relation. Considérons à ce titre l'exemple suivant, déjà cité dans notre second chapitre:

[28] Penny McAllister's parents welcomed the decision but insisted the verdict should have been murder and the sentence life. `Our daughter would have been 29 years old when this person will be walking the streets again,' said 51-year-old Norman Squire at his home in Arundel, West Sussex.

Cet énoncé s'avère être le plus précieux de notre corpus, de par sa configuration unique. Il permet à lui seul de remettre en cause l'idée selon laquelle will et would sont invariablement exclus des subordonnées en when dites « vraies » temporelles. En effet, le doute n'est pas permis quant à la classe grammaticale de cette subordonnée: il ne s'agit pas d'une relative sans antécédent, ni d'une occurrence d'un will à valeur de volition ou générique. Nous avons dans la principale un irréel, un cas rare de « passé dans le futur », les parents de la jeune fille assassinée se projetant dans un avenir fictif où leur fille serait toujours vivante, et où son assassin serait libre. Or, l'événement évoqué dans la subordonnée en when, soit la remise en liberté du meurtrier, est bel et bien validé ici, tandis que la principale nous présente un fait irréel, imaginaire. Il n'y a donc pas de repérage possible ici, l'événement de la principale ne pouvant être validé, et donc ne pouvant pas non plus être repéré par rapport à la subordonnée en when.

Cet énoncé est le seul à présenter un cas aussi tranché de subordonnée temporelle employant will, ce qui est certainement dû au fait qu'il nous présente une occurrence de « passé dans le futur », une projection imaginaire, non repérable par rapport à une subordonnée en when validée dans le futur. Toutefois, nous verrons dans notre troisième sous-chapitre que ce cas reste exceptionnel, les autres subordonnées temporelles en when excluant pour leur part will et would.

d. Synthèse.

Cette sous-section fut à la fois plaisante et difficile à aborder, car elle constitue l'un des intérêts du présent mémoire -à savoir, le changement de sens induit par la présence -ou l'absence- de will / would dans les subordonnées en when. Nous avons vu que, dans les cas où la permutation avec le présent simple ou le prétérit était possible, il y avait parfois un variation de signification -bien plus minime qu'au sein des énoncés cités dans notre première sous partie- quant à la prise en compte ou non du moment d'énonciation. Notre troisième sous-section se propose de traiter des cas où les auxiliaires de modalité will et would sont totalement exclus des subordonnées en when. Nous verrons que, contrairement aux idées reçues, les propositions en when excluant ces deux modaux sont plus rares qu'il n'y paraît.

3. Cas où une subordonnée en when ne peut pas être accompagnée de will / would.

Contrairement à ce que l'on aurait pu penser de prime abord, les modaux will et would, à la lumière des analyses déjà effectuées, sont parfaitement licites dans certaines subordonnées en when, une majorité de ces propositions tolérant leur emploi, en balance ou non avec un autre système temporel, comme cela a été explicité jusqu'ici. Même si notre objet d'étude s'avère être justement les cas où will et would sont compatibles avec les subordonnées en when, nous tâcherons ici de traiter des exemples où, au contraire, ces modaux66(*) semblent bel et bien exclus après when. C'est notamment le cas des adverbiales « vraies » temporelles -à l'exception des quelques exemples déjà cités, qui s'avèrent néanmoins, il faut bien l'avouer, très minoritaires- et des subordonnées dites « spécificatives ».67(*)

a. Le cas des subordonnées adverbiales « vraies » temporelles.

Le présent mémoire fut un prétexte pour tenter de trouver des occurrences de will / would au sein de « vraies » subordonnées temporelles. Même si certains exemples rarissimes semblent convaincants -voir à ce titre l'exemple [28] de la section précédente-, il faut bien admettre qu'ils sont régis par des règles très strictes, et qu'il semble y avoir une explication logique à ce type de phénomène. Dans tous les autres cas, les adverbiales temporelles emploieront donc le présent simple ou le prétérit lorsque la principale réfère à l'avenir:

[29] Will you be at home when I get there?

[30] When dawn breaks we will already be far from the village.

[31] Imagine sleeping with you every night. I'd need to have pleasant dreams, and even if I did, they'd be nightmares when I woke up and turned over to face you.

Ces énoncés sont de « classiques » exemples de circonstancielles temporelles où will et would ne sont pas acceptables. Ces propositions servant de repère à l'énoncé, la modalité de visée y est donc exclue. On ne trouve ici aucun cas similaire à celui développé dans l'énoncé [28] de la sous partie précédente, où l'emploi d'un « passé dans le futur » au sein de la principale, et donc l'absence de repérage par rapport à une subordonnée au contraire validée, permettaient d'expliquer l'emploi de will dans la subordonnée en when. Ici, il n'y aurait aucune possibilité de rencontrer will ou would au sein de ces when-clauses, car elles servent bel et bien de repère à l'énoncé, comme toutes « vraies » circonstancielles. Elles donnent en effet à la situation un cadre temporel, qui n'est porté par aucun autre élément - il n'y a, en effet, aucun adverbe permettant de prendre en charge le repérage, les subordonnées seules remplissant cette fonction. L'instabilité qu'engendrerait l'emploi de will ou de would serait ainsi incompatible avec cette fonction de repérage, d'où un recours au présent simple ou au prétérit.

b. Le cas des subordonnées spécifiant un cas précis d'occurrence de la principale.

Ces subordonnées peuvent se ranger parmi les « atemporelles » si l'on prend en compte leur caractère purement spécifiant, restrictif, et non plus temporel à proprement parler. En effet, on pourrait presque parler de conditions nécessaires à la réalisation de l'événement décrit dans la principale. Considérons les exemples suivants:

[32] In the near future, people will be arrested when they fail to observe this rule.

[33] He said that in the future pupils would be punished when they came late.

Ces énoncés présentent des subordonnées en when qui restreignent, et donc aident à définir, les cas pour lesquels l'affirmation portée par la principale est vraie. Ces subordonnées « conditionnent » la véracité de la déclaration faite dans la principale. Elles servent donc de repère à l'énoncé, et sont donc incompatibles avec la modalité de visée portée par will et would. Nous pourrions en outre remplacer when par le subordonnant if au sein de tels énoncés, ce type de subordonnées se prêtant particulièrement bien à cette manipulation: « In the near future, people will be arrested if they fail to observe the rules », « He said that in the future pupils would be punished if they came late ». Le recours à ce subordonnant voisin de when montre bien l'impossibilité de remplacer le présent ou le prétérit par l'un des deux modaux à l'étude ici. Cela serait en effet agrammatical: « In the near future, people will be arrested if they *will fail to observe the rules », « He said that in the future pupils would be punished if they *would come late ». Assurément, ces remplacements n'ont pas lieu d'être, seuls le présent simple et le prétérit étant recevables ici de par l'obligation d'une stabilité pour le repère, impossible au travers des deux modaux. Notons enfin le parallélisme certain entre ces deux énoncés, employant tous les deux une expression du type « in the future ».

Une dernière remarque serait envisageable ici, car il semblait que les subordonnées excluant l'emploi de will et would évincent de la même manière toute utilisation d'un modal épistémique, or il s'avère les propositions à l'étude dans cette section, spécifiant un cas précis d'occurrence de la principale, autorisent néanmoins l'emploi d'un modal épistémique autre que will / would:

[34] You can't ask one carrier to underwrite on social grounds when that might destroy it in the marketplace.

Ainsi, will et would s'avèrent être définitivement des modaux à part entière, et le caractère épistémique n'est au final pas nécessairement une contrainte quant à l'emploi, ou l'impossibilité d'emploi, de ces modaux au sein des subordonnées en when. Cela pourrait aller dans le sens de l'hypothèse d'E. GILBERT quant à l'existence de deux valeurs épistémiques -qui seraient alors vérifiée non seulement pour will / would, mais pour tous les modaux pouvant prendre cette valeur-, l'une des deux valeurs proposées par l'auteur -celle dite d'assertion différée- s'avérant ainsi exclue dans de telles propositions.

c. Synthèse.

Les cas où will et would sont totalement bannis des subordonnées en when ne sont, à la lumière des exemples recensés ici, pas aussi nombreux qu'on aurait pu le penser de prime abord. En effet, il s'avère que, comme cela était prévisible, seules les subordonnées en when spécifiant un repère pour l'énoncé excluent will et would, ce qui n'est pas très surprenant à la lumière des explications données tout au long de notre travail de recherche.

4. Synthèse et conclusion du CHAPITRE III.

Les subordonnées admettant uniquement l'emploi de will / would en leur sein lorsqu'il y a référence à un temps postérieur à celui de l'énonciation sont toutes des subordonnées sans aucune fonction spécifiante. Au contraire, elles se contentent tout au plus d'assurer une fonction commentative. Les subordonnées en when permettant l'emploi des modaux étudiés ici et / ou l'utilisation du présent simple ou du prétérit s'avèrent être soit des subordonnées nominales, soit des relatives restrictives, avec une exception pour quelques rares occurrences de vraies temporelles, qui peuvent, dans des cas très précis, employer ces modaux. Enfin, comme cela était assez prévisible, les subordonnées servant de repère à l'énoncé, telles que les vraies temporelles ou les subordonnées spécifiant un cas précis d'occurrence de la principale, excluent les deux auxiliaires de modalité à l'étude ici, au profit du présent simple et du prétérit.

Conclusion

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Lors de nos recherches et de la constitution de notre corpus, nous avons été confrontée à différents types de subordonnées en when, et nous en sommes vite arrivée à la conclusion qu'il existe un haut degré de corrélation entre le type même de ces subordonnées en when et les choix temporels qui peuvent ou doivent être faits selon le cas, régis par des règles plus ou moins flexibles. Après un survol non exhaustif des écrits de différents linguistes sur la question, une typologie des différentes subordonnées en when où l'occurrence de will et would est possible nous a donc paru nécessaire, les subordonnées en when représentant une famille complexe et haute en couleurs. Un dernier chapitre fut indispensable afin d'établir des règles plus strictes quant à l'emploi des modaux will et would, à savoir, les restrictions, obligations et incompatibilités d'emploi de ces auxiliaires avec certains types de subordonnées en when. Il s'avère que certaines subordonnées en when sont compatibles à la fois avec will / would et avec le présent, ou le prétérit dans un contexte passé, que d'autres ne se trouvent qu'en co-occurrence avec ces modaux -ce que R. DECLERCK68(*) appelle le « Future Perspective System »-, tandis que certaines utilisent impérativement le présent ou le prétérit et excluent toute occurrence de will ou de would -c'est le « Present Perspective System » de R. DECLERCK.

La visée du présent mémoire était de mettre à mal l'hypothèse selon laquelle « il n'y a[urait] pas de will / would après when », et à la lumière de nos trois chapitres, il semble que le doute ne soit plus permis et que l'objectif soit atteint.

Au cours de notre premier chapitre, nous avions mis en évidence diverses pistes à explorer quant à la légitimité de l'emploi de will et de would au sein des subordonnées en when. Une rétrospection s'impose dès lors quant à la validation ou la réfutation de ces conjectures:

Une typologie des subordonnées en whenwill et would sont envisageables fut effectivement réalisable, toutefois, il s'avère plus difficile de classer ces subordonnées selon la pertinence -voire l'obligation-, la restriction et la proscription d'emploi de ces modaux au sein de ces mêmes catégories, des nuances importantes existant au sein même de certaines subdivisions -c'est le cas, par exemple, des subordonnées relatives, qui, selon qu'elles sont descriptives ou déterminatives, n'admettent pas le même type d'usage de will / would.

La modalité de visée semblait exclue des subordonnées en when « vraies » temporelles, or, nous avons pu mettre en évidence certains rares exemples où cette valeur était licite au sein de ce type particulier de subordonnées.

La déformabilité du langage pourrait être à l'origine de certains emplois difficilement explicables de will / would dans les subordonnées en when, notamment ceux qui interviennent au sein de « vraies » temporelles et qui dénotent une valeur de visée, pourtant généralement exclue dans de telles subordonnées.

Le parcours d'une classe de situations, défini par certains linguistes comme un moyen de « contourner » l'obstacle de l'emploi de will / would au sein de certaines temporelles -when prenant alors le sens de « whenever »-, ne paraît pas aussi constant que de prime abord. En effet, si l'on prend en compte les subordonnées spécifiant un cas précis d'occurrence de la principale, ces propositions pourraient tout à fait entrer dans cette catégorie de parcours d'une classe de situations. Or, nous avons vu que ces subordonnées excluaient will et would. Ainsi, ce postulat a des limites quant à son universalité.

Repérage et modalité s'avèrent inexorablement liés, comme nous avons pu le voir à maintes reprises dans nos second et dernier chapitres.

L'emploi de will / would dans les subordonnées en when marque bien un choix énonciatif, comme cela a pu être explicité dans notre troisième chapitre. En effet, à la lumière des exemples où will et would s'avèrent interchangeables avec le présent simple et le prétérit, on constate que le changement de sens induit par le choix de l'un ou l'autre des systèmes temporels est important, will et would marquant une différentiation, une distanciation entre moment de l'énonciation et moment visé par la subordonnée en when.

Enfin, quelques exemples nous ont permis de corroborer l'hypothèse selon laquelle will et would peuvent prendre deux valeurs épistémiques différentes, l'une basée sur l'ignorance du sujet, l'autre fondée sur le décalage temporel entre moment présent et moment visé. Cela expliquerait peut-être pourquoi certaines propositions en when, spécifiant un cas précis d'occurrence de la principale, excluent l'emploi de will / would mais admettent en leur sein un autre modal épistémique.

Une dernière remarque s'impose quant au parallélisme de fonctionnement certain entre les subordonnées en when et celles introduites par if, dans l'emploi qu'elles font des deux auxiliaires de modalité à l'étude ici. Comme nous avons pu le voir, ces deux types de subordonnées sont finalement cousines, when pouvant parfois exprimer une condition, les deux catégories de propositions étant alors interchangeables sans que le sens de l'énoncé n'en soit pleinement modifié.69(*) Une étude contrastive des subordonnées en when et en if s'avèrerait dès lors fort intéressante quant à l'emploi de will et de would, ce qui pourrait faire l'objet d'un autre sujet d'étude, ce que nous visons70(*) assurément pour la suite de nos études en linguistique.

CORPUS

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When + will

Ø Relatives avec antécédent.

No hard and fast rules can be laid down, but the sooner you can help teenagers acquire the confidence to act responsibly and not to be afraid of peer pressure, the more freedom you can allow them. You are also preparing them well for the time when they will be outside your jurisdiction for ever. Keeping the contract, Martin Herbert, a professor of clinical psychology, has written an excellent book, Living with Teenagers. He outlines a plan for coping with the conflicts that often arise in the family during the teenage years.

Forty plus, M. BATCHELOR.

An understanding of this should have been well and truly introduced into the minds of children by the time they are old enough to play such games as those which simulate parental behaviour. Careful explanations at this time could give them at least an inkling of the importance of the game, and some measure of preparation for the time when it will be no game, but a reality of great promise. Furthermore such preparation would be of value when the time came for serious sexual training.

The alternative religion, W.E. GALE.

We want big changes and we want them quickly, but we cannot see clearly enough how to set to work. We hold, at the bottom of our hearts, the same ideals of justice and brotherhood, and it is this common aspiration that I should like to express and represent. It is because I feel that the impulse that is behind the work of the Labour Party is mainly the same longing for the time when man will be able to live in free and equal comradeship that I find myself in line with that party.

The culture of labourism, J. MARRIOTT.

The pomegranate mouth still glowed impeccably, the sculptured curls lay smooth; people were beginning to look flushed, she remained a fount of coolness. `Mademoiselle Flavia -', her neighbour said. `Flavia' `Then you do like me well enough?' `I loathe being called Mademoiselle'. `Because you can't wait for the time when you'll be a married woman?'

A compass error, S. BEDFORD.

`God rest his soul,' murmured Paddy. `Ay,' continued Denis, `well, with him away, I can be my own man now. I can be myself. I can begin to be a real father to my girls and prepare for the day when I'll be a grandfather to their children. What I mean is, you always think that you're tomorrow's man and yesterday's child and then suddenly you realise that today is the tomorrow you were always looking forward to, if you see what I mean, and quite soon you'll be yesterday's man yourself'.

Worlds apart, J. CAIRNEY.

It is a lottery philosophy, and lottery risk is something different from both insurance and Broadway risk. If more blocks are added to the pile in the drawing in the same manner as those already there, there must come a moment when the whole pile will tip over. Ultimate catastrophe is inevitable. The question is when it will happen. There are those who believe that a major earthquake along the San Andreas fault is inevitable at some time, but meanwhile people live in California and thrive and make money. The `time risk' illustrated in the drawing is interesting because of the inevitability of failure: the risk is shifted to the estimation of the length of time that might elapse before that failure.

Atlas of management thinking, E. DE BONO.

Ø Relatives sans antécédent.

Whether and when you can see the client if he or she `pops in' should be dealt with very clearly. The client does not know what to expect and it is your responsibility to ensure that he or she does not waste time trying to contact you at inappropriate times. Most clients will readily understand why you cannot be available all the time, so long as you tell them when you will be available.71(*)

Know-how for personal injury lawyers, I. WALKER.

Ø Interrogatives indirectes, ou discours indirect.

It is a lottery philosophy, and lottery risk is something different from both insurance and Broadway risk. If more blocks are added to the pile in the drawing in the same manner as those already there, there must come a moment when the whole pile will tip over. Ultimate catastrophe is inevitable. The question is when it will happen. There are those who believe that a major earthquake along the San Andreas fault is inevitable at some time, but meanwhile people live in California and thrive and make money. The `time risk' illustrated in the drawing is interesting because of the inevitability of failure: the risk is shifted to the estimation of the length of time that might elapse before that failure.72(*)

Atlas of management thinking, E. DE BONO.

However you might be surprised at how often these settings don't include the language you expect to hear. Once you've found a video sequence you could use to present specific language items, you then have to decide when you will introduce it in your teaching of a unit. There are several possibilities: it could be used to present language, either for the introduction of new areas of language or to supplement what has been taught by other means and methods.

Teaching English with video, M. ALLAN.

Once gained, the ridge never disappoints. The best route is east to west, as following the sun results in the treat of trying to glimpse the sea and watching the sun set. It brings a hazard too. Even though the wind kept the tops cool, the sun was relentless, and I foolishly changed out of my breeches into shorts for the remainder of the route. I wonder when I will learn that on a long walk in a single unchanging direction, one will automatically go home with a left leg sporting first-degree burns and a right limb like a piece of white Italian veal?

The first fifty, M. GRAY.

Ø Valeur de volonté, volition, refus.

I tremble to think of it. Black-hearted wretch. [to BELVILLE] Honoured sir, your last proposal to me convinces me I ought not to stay, so, with a thousand thanks for all favours, I will set out for home tomorrow early. Begging you will not take it amiss I shall ever be your dutiful servant. BELVILLE: Ungrateful. Go when you will. My travelling chariot will be ready and Lincolnshire Robin shall drive you. [PAMELA exits.] [to LINCOLNSHIRE ROBIN] You perfectly well understand your instructions? ROBIN: Yes, an't please your honour. BELVILLE: Well, discharge' em properly and I'll reward you. ROBIN: I shall, sir.

Pamela, F. MORGAN & G. HAVERGAL.

Ø Adversatives (concessives et contrastives).

They can also be disqualified from acting as directors of companies in the future. If your debtor has money and no legitimate excuse for not paying what he owes you, the only solution may be to take him to court. In England and Wales this will mean the County Court, unless your debt is over £5000, when it will mean the High Court. In Scotland, Northern Ireland and the Channel Islands it will mean the local courts. In the County Court you may file the necessary documents yourself, employ a solicitor or use a collection agency. As you can see from the table on page 73 the methods of recovery are quite varied.

Debt collection made easy, P. BUCKLAND.

They are your direct link to the regional Sports Councils and may be able to help you get financial or practical help for special project, particularly if these projects could lead to an increase in participation. During the next year or two we will be forming part of a special Sports Council programme when they will be concentrating their resources to help movement and dance organisations. Although this programme has not yet started if you feel you have an initiative which could quality contact your representative and have a chat.

Medau Society leaflets.

Ø «Vraies» temporelles (difficile de les différentier des relatives, notamment des appositives).

He knocked one year off a full 10-year term to take account of the strain on Christie of a second hearing. Penny McAllister's parents welcomed the decision but insisted the verdict should have been murder and the sentence life. `Our daughter would have been 29 years old when this person will be walking the streets again,' said 51-year-old Norman Squire at his home in Arundel, West Sussex. `I do think that public concern over the leniency of the original sentence has been assuaged and in that sense I suppose some justice has been done.' Mrs Squire added: `It is still going to be very dark for us.'

Today.

Orrell, however, are confident he will be fit and name their regular side, with Chris Brierley and Brian Wellens likely to be on the replacements' bench. Brierley is the obvious stand-in for Bob Kimmins, still not 100 per cent after his back troubles, while Wellens' inclusion depends on his coming through tomorrow's final, when he will be in the Lancashire centre. Though they will travel well prepared, the Lancashire club have no idea as to the strength of opposition they will meet, Harlequins having indicated some time ago that a number of their senior players may have other commitments during the Easter break.

Daily Telegraph.

When + would

Ø Relatives avec antécédent.

No relief came. Worried, Wilson confided in Mrs Browning that she feared Ellen might not have received her letter, the posts being so very variable, and was instructed to write again and have it sent with a reply paid, a system she was assured was possible if expensive. Still no acknowledgement was made and it grew near the time when Gigia would be setting out on her journey. Over and over Mrs Browning emphasised what a deal of trouble the Ogilvys were being put to on her behalf, by allowing their maid to do what she was going to do, and Wilson knew it was true.

Lady's maid, M. FORSTER.

It is probable that their thermo-regulatory techniques actually went through prolonged periods of metamorphoses. In the end even that was not enough for continued survival. The dinosaurs probably lost the race against time, having already lost bipedality and vestigial hands at the time when mammalian-type warm-bloodedness would almost certainly have guaranteed their survival into perpetuity. In order to understand why this happened we must now turn, in this final chapter of this section, to the question of how the dinosaurs regulated, or failed to regulate, their body heat. Were the dinosaurs warm-blooded?

The fate of the dinosaurs: new perspectives in evolution, A. MILNE.

Psychobiology is based largely on studies of behavioural and physiological processes in non-human animals. Most people study psychology because they want to understand human behaviour and question the relevance of work on animals to their overall goal. The time when scruples about extrapolating from studies on animals to humans would have seemed absurd, because it was widely held that basic behavioural processes were common to all species and that the complexity of behaviour was simply a function of the capacity of the organism to learn, is long since past.

Issues in psychobiology, C. LEGG.

Birth parents have to wait for adoptees to choose to contact them and may therefore experience feelings of desperation and anticipation around the time when the adoptee would be 18 years old. A subsequent pregnancy may re-awaken grief and anger if the birth mother feels she was forced by her parents or social circumstances to have the previous baby adopted. Does the mother then tell those children that they have a brother/sister in an unknown place?

Professional nurse, AUSTEN CORNISH PUBLISHERS Ltd.

She never liked the killing of them, though, whereas now she looked forward to the moment when she would finally take advantage of his surrender. When they were together, she felt in charge; and the feeling made her forget all that had brought her to this. But as it faded when they stopped, she wanted to repeat their coupling again, and drown again in the sweet rush of forgetfulness, until the time when she would bring it all to an end, or so she promised herself she would. She nursed his ailments too, and with a needle from a certain yucca picked out the chigoes from his feet, neatly, so as not to burst the sac in which the nits were hatching and release them into his flesh: the insects between his pink and white toes were just like a shrimp's roe.

Indigo, M. WARNER.

The vision of Doreen, head erect, and full of confidence as she rode beside Silas, was all too clear. In comparison, she herself would look little better than a sack of potatoes on horseback. Despite her depression she occupied herself with office tasks, and, although there were times when she dabbed at a tear, she reminded herself that she must prepare for the time when she would never see Silas again. So, when the riding party of teenage girls returned for a late lunch, Lucy forced herself to present time with a brightly smiling face. Dejection was again with her next morning, pressing heavily to remind her that she would face another day of visualising Doreen riding knee to knee beside Silas.

Wilder's wilderness, M. MACGREGOR.

After a few years' disgrace they were back living quietly but comfortably in Moscow. Perhaps it was a reversion to humane behaviour after Stalin's terror techniques. Perhaps it was self-interest. Khrushchev may have been perspicacious enough to imagine the day when his turn would come and he would become Special Pensioner Khrushchev. But for the remainder of the Fifties the initiative was seized in the Soviet Union, and often the world, by this gifted peasant, a copy-book proletarian, a metal worker who did not read or write until he was in his twenties and who summed up in his character so many of the strengths and weaknesses of the Communist system.

The fifties: portrait of an age, P. LEWIS.

Ø Relatives sans antécédent.

Without it, not only will your standard of living suffer. You may lose your independence and your health; worry about money can be a major cause of illness in retired people. You will also lack freedom of manoeuvre. You may not be able to retire when it would be most convenient. You may want to wind down your workload as you get older, but without a second income to replace your lost earnings, your options will be restricted.

Financial leaflets.

Ø Interrogatives indirectes, ou discours indirect.

She had taken a craving for the sight of green grass. Also she still hoped to rid herself of her burden, which had persisted in her despite Paul's nightly penetrations and her own constant daily walking, as if that would shed it; walking, as now, with the almost waddling gait of a heavily pregnant woman. She did not know how long she would have to carry the child, or when it would be born; she had no one to ask except Mrs Seager, who was still insistent that they go soon. They could, at any rate, Dinah thought wryly, go with respectability; they had been married yesterday. For some reason Papa's permission, which had stubbornly been denied to the lawyer's requests all these months, had lately been given.

A dark star passing, P. HILL.

I looked at him doubtfully for a moment. All I could do was repeat the injections, but was it going to make the slightest difference? The boy misread my hesitation. `Ah can pay!' he burst out. `Ah can get t'money!' `Oh I didn't mean that, Wes. I was just wondering when it would be suitable. How about bringing him in on Thursday?' He nodded eagerly and left with his dog. As I swabbed the table with disinfectant I had the old feeling of helplessness.

Vets might fly, J. HERRIOT.

These apparently were made in veneered chipboard and would cost me £2450.What was the height of the deceased? I told him Nigel's height and asked if the coffin would be supplied with any kind of container or cover. No luck there but a duvet and dustsheets would disguise the shape perfectly well from the eyes of the squeamish. I was asked when I would be collecting it. I wasn't sure, I said, but soon, very soon; I'd phone and tell him within the next couple of days. We bade each other a very goodbye. I found that I was trembling. I could hardly believe it.

Undertaken with love, J. SPOTTISWOODE.

`There's a little cove about half-way between here and the big house, the Hamilton house. It's a safe mooring in any weather, and the nearest to home.' The last word fell queerly in the little room, with the fire burning cosily and the insistent sounds of the storm at the window. I sipped cocoa, and wondered how and when I would be able to turn him out into the night again. Or even if. The windows, black as pitch, were streaming with water, and from time to time doors and windows rattled as if the cottage were under attack.

Stormy petrel, M. STEWART.

Ø Valeur de volonté, volition, refus.

A couple of hours later, when he had been talking non-stop on the telephone, she was sitting in a chair half asleep. `I'm going to make a fortune,' he said. `Oliver Craddock was right. What were you thinking when you wouldn't tell me'? `Nothing. Sorry, I've gummed up. It wasn't anything' He threw a piece of ice at her and called her frigid. She said in a rage that she had been thinking it was rough on him to belong to a society with a theology of gambling. `You're in it too, mate,' he said.

Nobody's business, P. GILLIAT.

`I knew you were protecting someone, but I couldn't be sure who. I gave you that ultimatum because I wanted you to confide in me. You've no idea how let down I felt when you wouldn't.' How like him to want to slay her dragons, not realising he had been one himself. `I promise not to do it again,' Paige declared handsomely.

The stolen heart, A. BROWNING.

`Yes. I never really doubted -never!' They drove on in the darkness, forming one bundle under the cloth. `I must write to my mother,' she said. `Of course, dear child. Where does she live?' `In Marlott.' `Ah, then I have seen you before.' `Yes, when you would not dance with me. Oh, I hope that doesn't mean bad luck!' After this decision Tess wrote an urgent letter to her mother. This was the reply she received: Dear Tess, I hope you are well, as I am. We are all glad to hear you are going to be married soon.

Tess of the d'Urbervilles, T. HARDY.

A second after that and, her heart suddenly racing, Fabia dashed over to the phone, and was sorely disappointed that the call, though an outside one and not reception, was not from Ven but his secretary. `Hello, Lubor!' she answered his greeting cheerfully. Why should she take it out on him that he'd got the wrong voice? `When you would not dine with me on Tuesday, I drove that evening to my parents in Plzen, but had I known you would sound so pleased to hear me, I would have driven back sooner than last night,' he lost no time in taking advantage. Now, Fabia swiftly realised, was the time to back away. `How are you?' she ignored his comment.

West of Bohemia, J. STEELE.

The kind of friends she had were loyal by definition, and they liked her, in their eyes she was a woman who could do no wrong (she was only separated, mind, not divorced), they were ready to do anything for her and when she would not let them they did it for the girl. They liked the girl, too. `That's not beside the point.' Anna wasn't rich for England, far from it. Mr James says the yardstick was the multiplicity of houses in full running order. Two isn't multiplicity and Castelfonte never was in running order, and now they were living in hotels.

A compass error, S. BEDFORD.

Ø Circonstancielles de cause.

His eyes lit with a gleam which frightened her badly. `And this man, Leonora, has been celibate for a long time. Not from choice, you understand, but because Melanie withdrew her favours as a punishment when I wouldn't relent about the move to Wales. Bloody fool that I am, my pride wouldn't let me accept other consolation, even when offered, neither before the divorce, nor since.' Leonora gazed at him in silence, her heart beating against the blue chambray shirt like a tom-tom. `Don't be nervous,' he said lightly. `I've no taste for rape.'

Out of the storm, C. GEORGE.

Dr Richard Kellett said he had never seen a child as badly injured. She suffered a minimum of 50 blows. Her father, David Hammond, aged 25, allegedly beat Sukina to death in the family home in St Paul's, Bristol, last December 6 after he became annoyed when she would not spell her name. Hammond denies murder. The prosecution alleges Hammond attacked the girl with his hands, fists, a ruler and the flex from an electric kettle. Dr Kellett, who gave evidence of his post-mortem examination, said most of the injuries were consistent with blows from the flex, either looped or in a straight line.

The Guardian.

Ø Adversatives (concessives et contrastives).

Many people wear contact lenses. If you wear glasses full-time, you should take trouble over selecting frames. You will wear them more frequently than any single outfit of clothes and it is worth paying as much as you can afford to get a pair that makes you feel and look good. Don't be persuaded to be safe and sensible when you would rather be dashing and adventurous in your choice. Teeth Dental health is an important ingredient of total physical fitness. It also has a good deal to do with how we look.

Forty plus, M. BATCHELOR.

The usual practice, therefore, is to take each question individually and mark that one question on every script before going on to the next question. The same standard is then applied throughout all the scripts. Here you can see the advantage of having a neat hand and a tidy way of setting out your work. Imagine yourself as an examiner working on a huge pile of scripts in pleasant summer weather when you would rather be playing tennis. If in doubt over the value of the answers provided, wouldn't you tend to be generous to the candidate whose work is neat and tidy and easy to follow? Remember that every mark counts!

Student's guide to success, C.W. FISHER & T. CONSTANTINE.

`Agnes was one of the great loves of my life. Indeed, the first and only one. Perhaps I loved those who came after because they were faint imitations of her.' `Ah well', Ralemberg chattered gaily, then took me on a tour of the house. I walked like some sleepwalker as he showed me empty rooms and a steep, stone-vaulted cellar. Afterwards, when I would have preferred to stay and stare at Agnes, he took me down to King's Wharf near the Vintry and into a small ale house which stank of carp and salt. He introduced me to burly, red-faced Bertrand de Macon, the master of a fat-bellied cog and prospective third partner in our business venture.

The poisoned chalice, M. CLYNES.

This statement would be available on request to customers from the lender or through the Consumer Credit Public Register which already covers licences and licence applications. These twin requirements would not be burdensome for lenders. They would not give fairly rejected applicants a charter to cause trouble. But they would help to reduce still further that small minority of cases where a customer is turned away when he would not have been, given careful objective reflection; or where the customer mistakenly feels aggrieved at what is in truth a fair decision. Pressures to borrow: credit cards and loans.

Consumers and credit, NATIONAL CONSUMER COUNCIL.

Quelques exemples sur If + will / would

Ø Volonté, volition, refus.

Du type:

- If she won't come to Sardinia with us, there's nothing we can do to make her.

- What shall we do, if she won't agree to have the operation?

Send him only with enough for the journey and such toys he shows an exceptional fondness for you having mentioned he will not be parted from the train William carved. And do not let him think he is to be parted from you forever Ellen for this would not be the truth. If you will not come to us I am resolved to bring Oreste to you by and by so you may see how he progresses which I hope will be as well as when he was under your care. Write Ellen and by express even telegram for which I will pay in order that I might have the relief of knowing you have understood and all is clear. No relief came.

Lady's maid, M. FORSTER.

`Well, no, not really. But I know he does. And he waits for me.' `He waits for you? When? When can he wait for you? Father nearly always meets you at school.' `He waits about when we have our dinner break. Oh, Aggie, he's - he's different. If you would only meet him and - and he could talk to you. He's not really rough. What I mean is, well, he's strong, and he can be funny.' `Funny? Girl, how can you sit there and talk about one of the Feltons being funny! They're roisterers.'

The wingless bird, C. COOKSON.

Ø Interrogatives indirectes ou discours indirect.

But they seem to trust in the power of the nine-tailed whip, and they will continue in that until a regiment breaks out of its barracks and makes its own way home. The masons smiled at his fancy and went on with their work. The day passed. Few men turned up for work -no Sandy McGlashan, and no Donald McCulloch of course. Cameron wondered if it would be possible to raise the matter with him again, and bring him into a more realistic frame of mind, before the soldiers came. If they came. During the afternoon, while he sat idly chatting to a few men in the masons' lean-to, James Menzies arrived, his brown horse soaked black.

King Cameron, D. CRAIG.

You've got to bring money first, yes. So if you want to go anywhere I will. I'll see you back at the car shall I? Yes? Can you tell me, do you know if it will be okay for me to come in at quarter past four? Quarter past four? Yeah. Right, not two o'clock? And not quarter past five? No. Okay, quarter past four, right. Thank you, thank you.

(Recorded conversation).

Ø «Future predictability» ( = dans l'hypothèse où..., if you think it will...).

 

Du type:

- If it will save our marriage, I'll try to give up drinking.

- Take the whole of next week off, if that will help you to recover.

He was a big man with a fine moustache about the same age as her father had been, Emily guessed, but it was quite apparent that he considered himself quite a dandy. He wore a richly coloured waistcoat beneath a fine linen jacket and in his cuffs were large gold links. Emily smiled, she knew instinctively that here was a man who thought of women as merely creatures of decoration and, if it would serve her purpose, it was a view she would exploit to the full. `Please help me out of my problems, Mr Croydon,' she said softly, despising herself for the wheedling tone in her voice. `If you will only accept the offer of payment I made to you earlier, then the rest of the debt will be paid very shortly.'

The shoemaker's daughter, I. GOWER.

And, according to a new survey by Friskies Petcare, we take our pet's diet so seriously three-quarters of owners put as much effort into preparing and serving their animals meals as they do their own. The survey also showed: a fifth of British animal fans won't go on holiday if the pet can't come too. A third would think twice about moving home if it would upset their pets. Only six per cent would give up their priceless pets in exchange for £1 million. An eighth would be influenced in their choice of new jobs or plans to start a family by the affect it would have on their pet. Half our pet owners hang pictures of their beloveds in pride of place on the living room walls. The doting doesn't stop there.

The Daily Mirror.

Ø If you will = if you insist on (reproches, « si tu persistes à... »).

Du type:

- If you will smoke twenty cigarettes a day, it's not surprising you have a hacking cough.

- If she will eat so many chocolates, it's hardly surprising she has a spotty face.

`What do you do, for a living, I mean?' Again that considering look from under heavy dark brows. `You ask rather a lot of questions, don't you? I seem to have been bombarded by your curiosity right from the start. Why? I ask myself. What possible interest can you have?' `If you will make such a mystery man of yourself,' Robbie retorted, `you must expect people to be curious.' Then, `Oh, all right,' she said crossly, `Point taken. Don't tell me anything.' She stood up and took her empty plate into the galley.

Only two can share, A. MURRAY.

`The S.M.O. said you had been a very good night special in Hope. The S.S.O. said he'd no complaints, and he was dead against changing specials, as that always upset the patient. Sister told Matron, and you stayed. I'm glad about that. I was wrong, and I don't mind admitting it. To be fair to myself', she added with a faint smile, `if you will insist on looking like the original swinging teenager it's small wonder that the thought of trusting you with a really ill man put the fear of God up me.' She jumped up, yawning. `I must go to bed before I fall asleep here like that child Lewis. See you both,' she corrected herself, `I hope we see you back with us tonight, Dungarvan.'

Hospital circles, L. ANDREWS.

Bibliographie

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Sources primaires

Ouvrage spécialisé

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Articles

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Sources secondaires et références générales

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CORPUS BROWN.

CORPUS LOB (London-Oslo-Bergen Corpus).

CORPUS INTERSECT.

 

 

* 1 Les termes de « futur » et de « conditionnel » sont employés ici car ils sont fréquemment employés au sein de tels postulats, les modaux will et would ne servant alors que de vecteurs à l'expression de ces temps.

* 2 Par repère situationnel, on entend borne permettant de repérer une subordonnée principale -dans le temps ici-, qui est la fonction plénière des compléments circonstanciels -de temps dans le cadre de ce mémoire. La seconde partie de l'énoncé -que celle-ci soit située avant ou après ce repère- est alors repérée temporellement par rapport à la subordonnée en when.

* 3 « On appelle Situation d'énonciation (Sit0) les coordonnées d'un énoncé constituées au minimum par un Sujet énonciateur (S0) et un Moment d'énonciation (T0) », Marie-Line GROUSSIER & Claude RIVIÈRE, Les mots de la linguistique. Lexique de linguistique énonciative (Paris: Ophrys, 1996), p. 183.

* 4 Ou de would en balance avec le prétérit dans un contexte passé. A noter que nous pouvons rencontrer encore d'autres temps au sein de ces subordonnées en when renvoyant à un moment postérieur à T0.

* 5 Ainsi qu'elle est décrite, entre autres ouvrages, dans Pour une linguistique de l'énonciation, Opérations et représentations d'Antoine CULIOLI, tome I (Paris: Ophrys, 1990).

* 6 Jean-Claude SOUESME, Grammaire anglaise en contexte (Paris: Ophrys, 2003), p. 9.

* 7 Nous utilisons ici la terminologie anglaise car elle exprime parfaitement ce que l'appellation « temps » en français laisse obscur et ambigu.

* 8 En effet, chaque « time » anglais est localisé soit dans la « past time-sphere », soit dans la « present time-sphere ».

* 9 Jean-Rémi LAPAIRE & Wilfrid ROTGÉ, Linguistique et grammaire de l'anglais (Toulouse: Presses Universitaires du Mirail, 1991), p. 685.

* 10 Bénédicte GUILLAUME, « Will dans les subordonnées en when est-il un marqueur de différenciation au niveau qualitatif? », dans Cycnos, volume 23, n°1: le qualitatif (Nice: Cycnos, 2005), p. 151. L'auteur cite elle-même J. BOUSCAREN et J. CHUQUET d'une part, et M.-L. GROUSSIER et C. RIVIÈRE d'autre part.

* 11 Jean CHUQUET, « Modalité et subordination », dans Cahiers de recherche, Modalité et opérations énonciatives, tome 8 (Paris: Ophrys, 2002), p. 148.

* 12 Renaat DECLERCK ( London: Routledge, 1997). L'auteur a également consacré deux articles à la cause des when-clauses: « A functional typology of English when-clauses », dans Functions of Language, 1996, et « Tense choice in adverbial when-clauses », dans Linguistics, 1996, qui furent les prémisses de l'ouvrage à l'étude ici.

* 13 L'auteur définit en réalité huit grandes familles de when-clauses, mais nous avons choisi de regrouper les interrogatives directes et indirectes en une même classe.

* 14 Nous proposerons pour chaque type de subordonnées à la fois une traduction et l'appellation originale entre parenthèses. Les exemples cités sont tous empruntés à R. DECLERCK, sauf indication contraire.

* 15 Ces deux exemples ont toutefois, à notre sens, une connotation temporelle, aussi minime soit-elle, puisqu'elles spécifient un cas précis d'occurrence de la principale.

* 16 Ces deux systèmes représentent respectivement celui admettant will dans une subordonnée en when -ce système est aussi appelé « W-system » tout au long de l'ouvrage, ce dernier incluant would- et celui privilégiant le présent simple.

* 17 Elizabeth ZEITOUN, « When et la temporalité », dans Cahiers de recherche, Types de procès et repères temporels, tome 6 (Paris: Ophrys, 2002).

* 18 Ibid, p. 107.

* 19 L'auteur utilise cette appellation de « futur » pour renvoyer entre autres à will. Nous avons employé des guillemets ici car le terme futur peut sembler maladroit quant à l'appartenance à la sphère du présent de ce modal, et quant à un éventuel amalgame entre « future tense » anglais et « temps futur » français.

* 20 E. ZEITOUN, op. cit., p. 107-108.

* 21 Catherine MERILLOU & Graham RANGER, « Repérage, déformabilité et ajustement dans les propositions circonstancielles en when », dans Cahiers Forell (éd. J. CHUQUET, 2000).

* 22 Ibid, p. 62.

* 23 J. CHUQUET, op. cit.

* 24 Ibid, p. 168.

* 25 Les propositions subordonnées hypothétiques ne font pas l'objet de notre présente étude, toutefois nous avons eu l'occasion de nous pencher sur la question à maintes reprises quant à leur emploi de will / would -voir bibliographie. Ces if-clauses sont très proches de certaines when-clauses à bien des égards, nous aborderons d'ailleurs ce point dans notre conclusion. La remarque faite ici par R. A. CLOSE sur les if-clauses est également vraie pour certaines subordonnées en when, d'où notre intérêt de la faire figurer ici.

* 26 R. A. CLOSE, «Will in if-clauses», in Studies in English Linguistics for Randolph QUIRK, GREENBAUM, LEECH & SVARTVIK (London: Longman, 1980).

* 27 Eric GILBERT, « A propos de will », dans Les verbes modaux, éd. P. DENDALE & J. VAN DER AUWERA, Cahiers Chronos, tome 8 (Amsterdam: Rodopi, 2001).

* 28 Agnès CELLE, « La visée dans les propositions hypothétiques en anglais et en français », dans A. CELLE & S. GRESSET (éd.), La subordination en anglais: une approche énonciative (Toulouse: Presses Universitaires du Mirail, 2003).

* 29 J. CHUQUET, op. cit., p. 169.

* 30 B. GUILLAUME, op. cit.

* 31 Ibid, p. 149.

* 32 Ibid, p. 160. Certains segments étaient en gras dans le texte d'origine.

* 33 E. GILBERT, op. cit.

* 34 Ibid, p. 2 (nous avons étudié cet article sous la forme d'une communication présentée par l'auteur au cours d'un Colloque de 1998, c'est pourquoi les numéros de pages ne correspondent pas à l'ouvrage de référence dans lequel l'article a été publié).

* 35 Ibid, p. 2.

* 36 Ibid, p. 5. B. GUILLAUME a aussi évoqué cette notion d'assertion différée dans son article.

* 37 Janine BOUSCAREN, Jean CHUQUET & Françoise DEMAIZIÈRE, « Le would dit `fréquentatif' », dans Cahiers de recherche, Grammaire anglaise, tome 1 (Paris: Ophrys, 1982).

* 38 Plus particulièrement, de sa composante Sara Search, qui permet de trouver des occurrences de when + will / would en contexte. Vous trouverez un corpus plus complet annexé au mémoire. Pour plus de commodité, nous avons choisi de ne considérer ici qu'une partie de chaque énoncé. Nous renvoyons donc au corpus annexe pour la mise en contexte de certains exemples.

* 39 En effet, les occurrences de when + will / would les plus nombreuses sont celles qui présentent des relatives avec pour antécédent un nom temporel.

* 40 Par « interrogatives indirectes », nous entendons ici à la fois les cas de discours indirect rapporté et ceux où il n'y a pas de report de paroles.

* 41 Ces verbes peuvent également introduire des relatives.

* 42 Défini comme « a phrase used by William JAMES in 1890 to describe the unbroken flow of thought and awareness of the waking mind, or a special mode of narration that undertakes to capture the full spectrum and the continuous flow of a character's mental process » ( www.tnellen.com/cybereng/lit_terms/stream.html).

* 43 Cette sous partie peut sembler maladroite quant à sa légitimité fondée sur la valeur même des modaux au sein des subordonnées en when et pas sur un type précis de proposition. Toutefois, ce choix s'explique par le fait qu'il est peu important ici de considérer le type de proposition, la modalité s'avérant plus intéressante. En effet, les cas où will et would ont une valeur de volition dans une subordonnée en when sont dignes d'appartenir à une catégorie à part entière, même si celle-ci ne « cadre » pas avec notre approche typologique qui donne prépondérance à la classe grammaticale -ou nature- des subordonnées en when.

* 44 Nous empruntons cette terminologie à R. DECLERCK.

* 45 Exemple emprunté à B. GUILLAUME, tiré de Harry Potter and the Prisoner of Azkaban, p. 121.

* 46 Exemple emprunté à C. MÉRILLOU et G. RANGER.

* 47 Nous renvoyons à ce sujet à ce qui a été dit dans le sous-chapitre précédent.

* 48 Nous considèrerons cette catégorie plus tard. Ici, on ne parlerait pas de « pure » adversative, mais plutôt d'une valeur oscillant entre opposition et condition -ainsi que la conjonction « even if » en est le vecteur.

* 49 Ce terme est employé de façon générique, à la manière de R. DECLERCK, pour désigner les concessives et les contrastives d'une part -les « adversatives »- et les subordonnées spécifiant un cas précis d'occurrence de la principale d'autre part. Il semblerait que, couplées aux modaux will et would, ces propositions se présentent comme de véritables atemporelles. Toutefois, les spécificatives semblent exclure ces deux modaux, comme nous le verrons dans notre troisième chapitre.

* 50 La plupart des exemples sont empruntés à R. DECLERCK.

* 51 Nous parlons ici des subordonnées en when circonstancielles de temps, prototypes « canoniques » de R. DECLERCK.

* 52 Exemple emprunté à J. CHUQUET, op. cit., p. 168.

* 53 Exemple emprunté à B. GUILLAUME, tiré du film Indecent Proposal.

* 54 Pour ce faire, nous nous pencherons sur plusieurs exemples explicites, dont certains seront empruntés à R. DECLERCK.

* 55 Ces exemples, où la subordonnée en when vient compléter un nom autre que « the time » ou « the day » sont intéressants, car ils mettent en évidence des relatives appositives à antécédent adverbial à valeur temporelle, le choix d'utiliser will ou would étant déterminant quant à cette catégorisation.

* 56 Ceci est intéressant dans le sens où toutes les subordonnées en when, à l'exception des « vraies » temporelles et de certaines relatives déterminatives -qui présupposent une actualisation de leur situation, ce qui n'est pas le cas avec un modal ou un adverbe épistémique, qui rendraient la situation non factuelle-, admettent un modal épistémique. Cela mérite d'être approfondi dans ce chapitre, notamment lorsque l'emploi de will / would au sein des subordonnées en when est illicite -nous renvoyons pour ce faire à notre troisième sous-chapitre.

* 57 Ce terme regroupe les contrastives et les concessives.

* 58 Terme emprunté à B. GUILLAUME.

* 59 Le terme de « choix » s'avère particulièrement pertinent ici, car il s'agit dans la plupart des exemples présentés dans cette section d'une véritable alternative entre les deux systèmes.

* 60 Quand l'interchangeabilité sera possible, le système temporel employé dans l'énoncé original sera donné en premier.

* 61 Cette sous-section a fait l'objet d'un commentaire dans notre premier sous-chapitre, toutefois, nous verrons ici que d'autres types de subordonnées relatives -les déterminatives- posent l'emploi de will / would comme éventuel mais pas obligatoire.

* 62 En effet, certaines peuvent employer à la fois will / would et les présent simple / prétérit, tandis que d'autres ont recours à l'un ou l'autre de ces deux systèmes.

* 63 Le concept d'aoristique a été redéfini par A. CULIOLI. Il renvoie à l'opération de rupture (notée ) entre le temps de l'événement (Te) et le temps du repère-origine (T0) tel que Te T0.

* 64 Tony LATTES, The Austin Survey, 1987.

* 65 C'est nous qui mettons en gras.

* 66 Seuls les will et would à valeur épistémique sont entendus ici, la valeur radicale de ces auxiliaires n'étant, elle, pas exclue au sein d'une adverbiale, comme cela a été démontré dans notre second chapitre.

* 67 En d'autres termes, les subordonnées spécifiant un cas précis d'occurrence de la principale, qui sont des subordonnées dites « atemporelles » -voir la section 6 de notre second chapitre.

* 68 R. DECLERCK, op. cit.

* 69 Même si la subordonnée perdrait quelque peu sa valeur temporelle.

* 70 Nous avons volontairement choisi de clore notre mémoire sur ce terme précis.

* 71 Cette subordonnée pourrait aussi s'analyser comme une interrogative indirecte.

* 72 Exemple déjà cité quant à la subordonnées relative, ligne 3.






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