WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Etude de méthodes d'analyse des historiques de maintenance dans un environnement de forage pétrolier offshore

( Télécharger le fichier original )
par Philippe JUNG
CNAM - Ingénieur 2004
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Analyse de données statistiques associées aux défaillances.

En supposant que les données de Maximo sont saisies avec une suffisante fiabilité et que la qualité des informations est satisfaisante, il devrait être possible de les utiliser pour calculer un certain nombre d'informations utilisables pour déterminer:

- Des arbres de défaillance.

- Les intervalles des maintenances préventives.

- Des indicateurs de la fiabilité des équipements.

- De fournir des indicateurs de la qualité de la maintenance.

Il existe des méthodes statistiques permettant de donner des informations sur la fiabilité du matériel. Ces méthodes sont à utiliser avec beaucoup de précautions surtout si elles sont utilisées par des personnes peu familières avec les statistiques et les probabilités (une denrée rare). Elles peuvent donner des résultats entachés d'erreurs importantes si les échantillons ont une population faible.

L'utilisation de ces lois suppose les points suivants:

- D'avoir des échantillons de qualité suffisante et censurés ou non suivant la méthode. - De sélectionner la loi de probabilité parmi la liste des cinq.

- Faire des calculs sur des échantillons, valider la loi utilisée et définir des intervalles de confiance.

Les six loi de probabilité de défaillances:

Il existe six formes de lois de probabilité de modes de défaillance. Les six diagrammes qui suivent décrivent la probabilité de défaut en fonction du temps en abscisse. Suivant le type d'équipement auquel on a affaire, il entre dans l'une ou l'autre de ces formes. En aviation, les pourcentages sont de A=4%, B=2%, C=5%, D=7%, E=14% et F=68%. Toutefois, cela ne préjuge pas des pourcentages de nos équipements. Les formes A, B et C sont liées directement à l'âge de l'équipement alors que D, E et F ne le sont pas. Les trois dernières formes sont celles pour lesquelles la maintenance conditionnelle (MBF) est applicable et où la maintenance préventive est difficile à appliquer.

C

F

IM

IM WO
A

B

D

E

WO

Figure 38 Formes de loi de probabilité en maintenance.

- Forme A (dite en baignoire): La zone IM (Infant Mortality) indique les défaillances précoces. La zone WO (Wear Out) indique une usure. La zone intermédiaire indique un taux de pannes aléatoire. La période de vie de l'équipement se situe entre ces deux zones. Ce type de courbe tendrait à indiquer des pannes multiples à identifier.

- Forme B: Indique de l'usure. Dans ce cas, le MTBF n'est pas directement applicable car le temps de vie de l'équipement se trouve avant le MTBF. Le remplacement de l'équipement à l'issue du temps de vie impliquerait des coûts de maintenance élevés.

- Forme C: Avec un accroissement de la probabilité de défaut avec le temps, cela peut indiquer une fatigue, des problèmes d'isolation.

- Forme D: Est difficile à interpréter, mais peut dans certains cas correspondre à de la fatigue.

- Forme E: Indique un équipement dont le taux de pannes est aléatoire. C'est le cas ou le MTBF n'est pas très utile sauf par comparaison entre deux équipements différents.

- Forme F: Indique un fort taux de défauts précoces. Il s'agit dans ce cas plutôt de problèmes de conception, d'installation, de méconnaissance de l'équipement... Ce n'est pas un cas que peut traiter la maintenance préventive.

Il n'y a pas toujours consensus entre les auteurs quand à l'interprétation de ces courbes. Il s'agit aussi pour certaines d'elles de recherches de laboratoire et non d'essais en réel.

Les résultats expérimentaux montrent que ces modes de défaillances des équipements peuvent être décrites par cinq lois fondamentales de probabilité:

Exponentielles, normales, log-normales, Weibull et dite en "Baignoire".

On choisit la loi la mieux adaptée en fonction du type d'équipement et de ses courbes de défaillances.

L'exemple Weibull:

Nous allons tenter de donner une description succincte de l'utilisation de la loi Weibull sans toutefois entrer dans les détails précis de son interprétation.

La loi Weibull est une méthode graphique ou analytique utilisée pour caractériser les modes de défaillances d'éléments à partir de peu d'information. Elle permet de représenter la majorité des formes de lois de probabilité des modes de défaillance sauf la courbe en baignoire.

?-

t?

- ??

La distribution est décrite par une formule à trois paramètres: R(t) e. Le plus souvent

??

=

on considère que ë=0 (qui indique le temps entre la mise en service et la première panne). On cherche donc à déterminer ces paramètres à partir des données de maintenance.

Dans le cas d'une méthode graphique sur du papier au quadrillage Weibull. Si ë=0, on obtient la méthode suivante:

1) On ordonne les données par temps croissant de panne à partir du point ou commence l'enregistrement des données.

2) A partir des données, on calcule les médianes de chaque ligne:

* 100%

?NOrdredanslaliste °- ___0,3 P=? 0.50 ? Nombre déléments dans la liste

_ ' _ _ _ 0,4

+

3) On trace le graphique sur le papier Weibull.

4) On détermine le paramètre â = ÄX/ÄY soit la pente de la droite sur le graphique. Il indique la tendance du mode de défaillance. Lorsqu'il ne s'agit pas de droites, le mieux est d'utiliser des méthodes analytiques (P.ex: Logiciel Weibull++).

5) On détermine le paramètre ç qui se trouve à l'intersection de la droite avec Y=63,2%.

Il indique le temps de vie caractéristique ou moyen de survie (50% de survie).

Lorsque le paramètre ë est différent de 0, le cas est plus complexe et ne peut être entièrement résolu graphiquement.

A partir du paramètre â, on peut déterminer quelques caractéristiques du mode de panne de l'équipement:

- â<1: Indique une mortalité précoce. Soit encore probablement des problèmes de qualité, de montage, d'installation...

- â=1: Indique un taux de panne aléatoire indépendant du temps (distribution
exponentielle).

- â=3: Usure prématurée.

- â=6: Usure normale.

Il est aussi possible d'obtenir directement les valeurs suivantes à partir du calcul des paramètres:

MTBF, écart type, taux de panne, moyennes, médiane, .

Exemple extrait de Maximo:

Nous avons créé un programme sous SQR permettant de récupérer les temps cumulés depuis le premier CWO de la période concernée. Le tracé sur du papier Weibull n'a jamais donné de droite. Ce qui nous a incités à utiliser une méthode analytique plutôt qu'une méthode graphique. Nous avons donc essayé ces données sur deux logiciels du marché les plus répandus.

A partir des données issues du prototype, nous avons entré les chiffres dans deux programmes différents: "Quart" et "Weibull++". Ces programmes sont tous deux des versions de démonstration avec des fonctionnalités limitées, nous nous contenterons de ces résultats pour juger de l'intérêt de la méthode.

Le programme d'extraction n'est pas destiné à une réutilisation future. Il s'agit d'une simple sortie au format CSV (Coma Separated Values).

Pour des problèmes de place, les résultats de nos essais sont regroupés dans l'Annexe C. - Graphique A: Equipement 053106102, FRESH WATER GENERATOR N° 1 (PS).

Les coefficients J3=2,6 ; r=5500 tendrait à indiquer des usures prématurées de certains

éléments de l'équipement (forme A précoce). Ce qui est confirmé par les opérateurs de

maintenance.

- Graphique B: Equipement 053209204 MUD PUMP N°2.

Les coefficients J3=1,5 ; r=4379 tendrait à indiquer un taux de pannes aléatoires difficile à traiter par la maintenance préventive.

- Graphique C: Equipement 053211601 HIGH GRAVITY DRYER SET.

Les coefficients J3=0,7 ; r=3 627 tendrait à indiquer une forte mortalité précoce suivie d'un taux de panne aléatoire (forme D). Les maintenances correctives en début de vie de l'équipement ont corrigé les problèmes infantiles.

- Graphique D: Equipement 053401106 MIXER BEAR 30.

Les coefficients J3=1 ; r=3 134 tendrait à indiquer un taux de pannes aléatoires indépendantes du temps (forme F). Les maintenances préventives ne sont pas applicables.

Ces résultats présentés aux MSUP semblent conforter les impressions qu'ils ont de ces équipements. La confrontation avec les données de maintenance de Maximo donne les mêmes résultats. Il reste que l'interprétation de telles données nécessite une meilleure connaissance de ce type d'outils et des statistiques pour pouvoir être utilisée avec sécurité.

Les MSUP ne sont pas convaincus que de telles méthodes sont utilisables dans notre contexte.

Conclusions de l'analyse des données statistiques:

Conclusions:

- Ce type d'outil ne peut être utilisé que par des utilisateurs avertis et féru de statistiques ou de fiabilité des équipements.

- Il paraît illusoire de vouloir recréer nous même ce type d'analyse avec les outils de Maximo.

- Il est préférable d'extraire les informations de Maximo afin de les importer dans un logiciel spécialisé tel que Weibull++.

- Il n'est pour l'instant pas possible de fournir des données censurées automatiquement. Seule une validation manuelle permettra d'extraire des information de valeur.

- Les saisies de Maximo devraient être améliorées afin d'obtenir des données fiables et utilisables par ce type de logiciel.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote