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les perspectives de developpements aux comores: diversifications et réformes de l'état

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par Mchangama HASSANE
Université Dakar Bourguiba - Maitrise 2007
  

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Chapitre 4 : le système bancaire et financier

Section 1 : le système bancaire.

Le système bancaire comorien est caractérisé par 4 principaux établissements bancaires dont une seule banque commerciale qui ont tous leur siège à la place de France à Moroni: la Banque Centrale des Comores (BCC), la Banque pour l'Industrie et les Commerces (BIC), la Banque de Développement des Comores (BDC) et la Caisse Nationale d'Epargne (CNE) rattachée à la Société Nationale des Postes et Télécommunications (SNPT)

La BDC est une banque de développement de type classique. Elle a rencontré de nombreuses difficultés mais n'a pas été liquidée.

Ses statuts lui permettent de financer tous les secteurs sauf celui du commerce.

Elle ne reçoit pas de dépôts mais des lignes de crédit des bailleurs de fonds, qui lui imposent, dans une certaine mesure, la nature des activités susceptibles d'être financées. A partir de 1982, la banque s'était orienté vers le financement de petites industries : fabrication de yoghourts, concassage, boulangerie, matelas etc. principalement à Anjouan pour bénéficier du port en eau profonde. La plupart de ces entreprises ont échoué. Bien qu'il soit généralement possible d'identifier une raison apparente de l'échec (diminution du nombre de coopérants pour les yoghourts, transports inadaptés pour les matelas, ...), la répétition des insuccès illustre la difficulté de réaliser des projets industriels. Quelques expériences ont été tentées à la limite entre l'industrie et l'artisanat, vers le concassage de la lave et la fabrication de matériaux de constructions, tels que carrelages ou parpaings.

La BDC souhaiterait, si des lignes de crédit lui sont accordées, se tourner vers le financement de l'artisanat, ainsi que vers celui du bâtiment.

L'étroitesse du système bancaire, marqué par un monopole de fait d'un seul établissement, engendre plusieurs imperfections au système telles que : un faible taux de bancarisation, une couverture géographique très limitée, un coût élevé des services bancaires, une prédominance de la monnaie fiduciaire et un déficit de financement bancaire de l'économie.

La BIC devrait bientôt connaître la loi de la concurrence puisque la BNI-CL, filiale du Crédit Lyonnais (groupe Crédit agricole) implantée à Madagascar, va ouvrir une succursale à Moroni. La Banque centrale des Comores a déjà donné son agrément à ce nouvel opérateur.

Reste à savoir quand est ce qu'elle ouvrira son guichet comorien.

   Section 2 : les réseaux mutualistes 

En plus de ces établissements bancaires traditionnels, se sont développés au cours de ces dernières années, des réseaux mutualistes de caisses d'épargne et de crédit (les Sanduk et les Meck). Ces caisses offrent des services bancaires de proximité à destination d'une population rurale et urbaine non bancarisée. Les SANDUK ont été financés au départ la Caisse Française de Développement. Les Meck (Mutuelles d'épargne et crédit des Comores) qui sont la Composante Epargne et Crédit du Projet Appui aux initiatives Economiques de Base sont financés par l'état Comorien et le Fond International de Développement Agricole (FIDA). Ce sont des organismes dont leur objet d'aider les personnes qui ne peuvent pas accéder aux crédits des institutions bancaires à cause des formalités juridiques et administratives complexes, mais qui ont la volonté de produire ou investir

De nos jours douze (12) Mutuelles d'Epargne et des Crédits sont en exercice (6 en Grande Comore, 5 à Anjouan et 1 à Mohéli). L'ensemble des mutuelles au 31 décembre 1998 disposait de 1810 membres. L'épargne collectée à ce moment était de 258 millions de FC.

2-1 : Les MECK

Crées dans le cadre du projet AIEB (Appui aux Initiatives Economiques de Base) financé par le FIDA (Fonds International de Développement Agricole), son objectif est de collecter de l'argent sous forme d'épargne et de les rétrocéder en crédit. L'objectif du projet AIEB par rapport aux autres est de créer un réseau mutualiste national d'épargne et crédit en vue de pérenniser ces mutuelles.

Chaque Meck a sa propre structure et jouit d'une autonomie administrative et financière. Les membres des instances administratives et financières, sont tous élus en Assemblée Générale. Ils bénéficient d'une assistance technique du projet AIEB.

2-2 : Le système « Sanduk » (caisses d'argent).

Les SANDUKS, sont des associations crées dans des différentes localités ou chacune dispose sa propre caisse d'épargne et de crédit. Elle regroupe l'union les SANDUK qui reste le partenaire privilégié des bailleurs de fond au niveau de chaque Ile. Les instances dirigeantes sont : un bureau, un comité de gestion et un conseil des sages. Chaque Sanduk reçoit de l'union des Sanduk un montant 4 fois plus que celui collecté localement.

Le nombre des Sanduck est passé de 55 à 62 entre janvier 2001 et début 2002 avec un nombre d'adhérant passé de 10454 à 17 410 personnes. Mais le total des usagers est de 26 250 dont 66% sont des membres.

Les deux réseaux ont enregistré une croissance importante, tant sur le nombre de caisses et d'adhérents que sur le volume des opérations réalisées. Ils se sont imposés dans le paysage financier comorien, occupant désormais en terme de parts de marché, la deuxième place dans la collecte de l'épargne et la distribution des crédits à l'économie. Ces institutions ne se sont pas uniquement spécialisées en micro crédits destinés à des populations moins fortunées. Elles ont aussi développé une politique similaire à celle des établissements bancaires classiques. L'exercice de leur activité a été réglementé par un décret présidentiel du 22 juin 2004.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand