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Problématique terminologique dans le domaine de l'agroécologie au Venezuela (2e. version)

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par Maria Tovar
Université Lyon Lumière 2 - DEA en Langues et Cultures étrangères (LTMT) 2005
  

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CHAPITRE 4

4.1. METHODOLOGIE APPLIQUEE

Dans ce travail préliminaire, plusieurs termes du domaine agroécologique seront décrits pour montrer la problématique terminologique. Dans la mesure où cette première partie de la recherche a lieu en France, même si la situation exposée ci-dessus concerne le Venezuela, les termes problématiques seront présentés avec leurs équivalents en espagnol, en anglais et en français.

Les termes en anglais seront d'abord extraits de plusieurs sites sur Internet traitant de l'agroécologie. Il faut signaler qu'il existe une grande quantité de sites en anglais sur l'agroécologie en comparaison des ouvrages écrits. En revanche, la plupart des sites en espagnol ont été traduits à partir des sites en anglais, ce qui prouve que même sous forme informatique il y a plus d'information publiée en anglais qu'en espagnol, situation similaire à celle qui a été décrite à propos des sources bibliographiques. Il y a certains sites en espagnol qui proposent des glossaires en agroécologie mais, en fait, on ne trouve dans ces glossaires que les termes les plus généraux et, la plupart des temps, la définition est traduite à partir d'une source en anglais. Il y d'autres sites où les glossaires proposés ne suivent pas une démarche terminologique rigoureuse, et ils ne sont donc pas considérés comme des sources fiables. Les paramètres utilisés pour choisir les candidats termes seront, premièrement, l'opinion des spécialistes interrogés sur place, qui a permis d'établir une liste préliminaire de termes problématiques, et, deuxièmement, l'intuition.

Ensuite, les termes choisis en anglais seront comparés aux termes trouvés sur les pages en espagnol, afin d'établir des équivalents et de localiser les termes qui posent des problèmes. Certains termes choisis au début peuvent ne pas être utilisés pour montrer la problématique si, à la suite du travail comparatif avec les termes en espagnol, l'on constate que ces termes ne posent pas trop de difficultés. Par ailleurs, des pages sur l'agroécologie en français et des bases de données seront consultées pour trouver d'autres équivalents. Il faut remarquer que ces équivalents français seront repérés spécifiquement à titre démonstratif et référentiel dans la mesure où ce travail se réalise en France. La problématique sur laquelle se base ce travail s'applique particulièrement au Venezuela et, peut-être, à d'autres pays tropicaux d'Amérique, et les langues principales qui relèvent du problème terminologique à traiter dans la recherche sont l'anglais et l'espagnol.

Finalement, les termes choisis, leurs équivalents et leurs définitions dans chaque langue seront montrés avec une explication des problèmes rencontrés lors de la recherche des équivalents et de l'établissement des définitions. Si l'on ne trouve pas d'équivalents pour certains termes choisis, un équivalent sera proposé à partir d'une traduction du terme d'origine. Pour établir les notions qui permettront de reconnaître aussi les équivalents, les contextes dans lesquels les termes ont été trouvés seront analysés, et, également, on essayera de trouver des glossaires en agroécologie, au moins en anglais. Les définitions des termes en anglais seront comparées avec les contextes des termes en espagnol afin d'établir et de vérifier les définitions et les équivalents.

En outre, il peut arriver que certaines unités lexicales en anglais semblent avoir des équivalents espagnols qui en réalité ne correspondent pas totalement aux mêmes concepts dans chaque langue. Dans ce cas-là, et si l'on ne trouve pas d'équivalent, les termes seront utilisés comme ils ont été extraits, mais il y aura une explication dans les définitions et un autre équivalent sera proposé.

L'obtention des contextes sera réalisée par biais d'un logiciel appelé Monoconc. Ce logiciel permet de trouver et afficher les occurrences d'un terme donné dans un corpus de textes. Il est possible de déterminer, par nombre de mots, la taille du contexte, tant à gauche qu'à droite. De plus, la fréquence d'usage des termes est également affichée par le logiciel. Les contextes des termes contribueront à déterminer des équivalents et des définitions, de même que la fréquence d'usage permettra d'établir des équivalents réels et de repérer les traductions incorrectes et les anglicismes. Evidemment, étant donné la perspective descriptive de ce travail, l'usage le plus fréquent d'un terme est ici considéré comme une indication du fait que le terme a été déjà introduit avec succès dans la langue.

Pour ce logiciel un mot est toute chaîne de caractères précédée et suivie par un espace. Cela veut dire que dans le cas de come, comes et came, par exemple, le logiciel va considérer qu'il s'agit de mots différents. Pour représenter la fréquence des termes dans ce travail, le mot générique ou lemme sera considéré comme l'unité principale à laquelle les autres formes seront assimilées. Come contiendrait donc comes et came (Sinclair, 1991).

La présentation de ce petit échantillon de termes, équivalents et définitions a pour but de démontrer la problématique décrite et de signaler le schéma que le travail terminologique suivra.

Dans ce travail on a décidé de prêter la même attention aux définitions qu'aux termes, parce qu'une forme linguistique désigne un concept déterminé par une définition et appartenant à un domaine, dans ce cas l'agroécologie. L'élément central de la terminologie traditionnelle est le terme, les autres éléments étant souvent négligés (Besse, 2000). Également, l'on considère que le principe d'équivalence est fondé sur une confrontation des langues dans une perspective descriptive (Sinclair, 1991), ce qui explique la position méthodologique adoptée.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld