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Contribution des systèmes d'information géographique à la gestion du réseau de distribution de l'eau courante à Cotonou

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par Gildas Junior BOKO
Unversité d'Abomey-Calavi - Maîtrise 2006
  

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Chapitre 1 : Contexte et justification du sujet

Cette partie du travail abordera la problématique du sujet. Les aspects tels que les objectifs, les hypothèses de recherche et la définition des concepts principaux y seront aussi traités.

I- Problématique

« De l'eau pour tous à tout moment et pour toujours ». Ce qui ressemble à un adage devient de plus en plus un leitmotiv, (ISTEED, 2003). Surtout en ces périodes où on est de plus en plus conscient que l'eau existe en quantité limitée et les réserves varient considérablement au cours de l'année. En effet, l'eau potable est une ressource limitée, coûteuse à produire et à distribuer. Par conséquent, il devient urgent de trouver des moyens d'économiser, de réutiliser et de recycler l'eau et surtout développer des méthodes et des technologies afin d'améliorer la gestion des ressources en eau.

L'adduction d'eau est un des services indispensables pour le développement d'une société. Elle soutient l'économie et favorise le bien-être des individus. Le fonctionnement efficace de ce service est d'une importance primordiale pour permettre leur croissance et une réalisation significative de leurs plans et objectifs.

Le développement durable d'un service de distribution d'eau passe par conséquent par une gestion quotidienne performante. C'est pourquoi il est impératif d'obtenir, de maintenir, et souvent de restaurer un rendement élevé du système de distribution par une gestion adaptée, et de pratiquer une gestion efficace de l'eau facturée au client. Le hic, est que la production et la distribution de l'eau nécessitent de lourds investissements en infrastructure initiale, mais aussi en renouvellement ou réhabilitation lorsque la maintenance d'installations vétustes ne suffit plus ou devient trop coûteuse malgré une gestion performante de l'exploitation.

La société en charge de la fourniture d'eau courante fait le maximum d'efforts pour satisfaire la demande de plus en plus croissante en eau courante au Bénin et en particulier dans la ville de Cotonou. La preuve, d'après le recensement de 2002, tous les quartiers de la commune étaient dotés de l'adduction d'eau, à l'exception du quartier Missité. Malgré cela, seulement 43,6 % de la population de la ville a accès à l'eau courante de la SONEB à domicile (INSAE, 2004), le reste ne pouvant y accéder principalement à cause de la faiblesse de leur pouvoir d'achat.

Ainsi, en plus de la difficulté à accéder à l'eau courante, les populations sont confrontées à d'autres problèmes tels que les coupures répétées ou les baisses de pression, surtout aux heures de forte demande (les matins et les mi-journées des jours ouvrables). On note également le coût excessif de l'adduction d'eau, l'éloignement des principaux axes routiers, etc.

Les sociétés d'exploitation en crise réclament de ce fait des plans d'action d'urgence, mais aussi une meilleure gestion. Celle-ci est le résultat d'un travail quotidien bien organisé et conforme à l'état de l'art pour obtenir et maintenir les niveaux de performance technique et financière les plus favorables à la collectivité et au consommateur, tout en permettant à l'exploitant d'être rémunéré (ISTEED, 2003). Cela conduit les opérateurs à :

- améliorer le rendement physique du réseau par des plans de renouvellement et de réhabilitation des canalisations, équipements, branchements et compteurs ;

- gérer le service au quotidien avec une maintenance efficace des réseaux par un travail intensif ;

- augmenter les recettes par une amélioration de la gestion commerciale en éliminant les défauts de comptage et de facturation et en détectant toutes les causes de perte d'eau non comptabilisées ;

- optimiser les plans d'investissement, de renouvellement ou de réhabilitation des réseaux.

Il faut une connaissance parfaite de l'état du système hydraulique pour en tirer les éléments de réflexion pour répondre à ces contraintes. Il devient de plus en plus nécessaire aux dirigeants d'avoir à leur disposition une information précise, validée, cohérente, complète et synthétique. Mais cela ne suffit pas car cette information requiert un minimum de traitement par le tri et l'analyse afin d'en extraire les éléments essentiels d'aide à la décision. Selon Pickering et al. (1993) toute organisation qui compte exécuter une opération quotidienne efficace, contrôler et développer ses services efficacement doit connaître ses potentiels, leurs états, leurs fonctionnements et combien cela leur coûte de fournir le service. Emengini (2004) a noté qu'une connaissance du potentiel de l'entreprise est nécessaire pour prendre des décisions stratégiques et d'opération. Ainsi, pour prendre des décisions éclairées essentielles aux opérations, à la croissance et à la gestion des équipements de distribution de l'eau, l'information doit être rassemblée et analysée. Une telle information contribuant non seulement aux services efficaces, mais également à l'opération et à l'entretien des capitaux, et à la planification des extensions et des nouveaux travaux.

Avec l'arrivée à maturité des SIG appliqués aux métiers de l'eau, les exploitants disposent désormais d'outils adaptés construits à partir de plates-formes SIG standard. Ces outils sont directement utilisables par les agents de terrain sans formation informatique préalable en raison de leur ergonomie simplifiée.

La généralisation et l'abaissement des prix des postes de travail et de la disponibilité des logiciels applicatifs standards paramétrables rendent ces solutions SIG accessibles à toutes les exploitations urbaines, l'essentiel de l'investissement restant la collecte sur le terrain et la numérisation des données « fond de plan » et « réseau »

Pour arriver à cela il est nécessaire de mettre en place une base de données où seront stockées les données récoltées au cours des années précédentes et celles des années à venir. A ce niveau, d'autres problèmes se posent.

La création, la mise à jour, l'entretien et la gestion générale du réseau de distribution d'adduction d'eau en termes de données spatiales et non-spatiales constituent un travail herculéen. La nature volumineuse des données impliquées pour un suivi approprié est en effet embarrassante, et ne peut pas efficacement être manipulée par le système traditionnel de stockage de données. Le système analogue signifie l'acceptation de l'inflexibilité résultant du stockage de données dans des formes et formats fixes. Le système devient moins utile dans l'accomplissement de certains objectifs et est rarement sinon difficilement mis à jour en raison de l'aspect prohibitif des coûts. Les cartes sont facilement déplacées ou détruites parce que beaucoup de personnes à différents endroits les manipulent.

Une approche alternative de maintenir une base de données logique d'une façon scientifique et efficace au moyen de technologie avancée de l'information est donc requise. En conséquence, il y aura des améliorations de la planification, de l'exécution et de l'opération du secteur de l'eau courante par de données opportunes, fiables, suffisamment et exactement détaillées qui faciliteront les activités de prise de décision. Des études ont montré que si l'idée d'utiliser la cartographie pour la conception et l'entretien des services appropriés peut être réalisée d'une manière suffisante, le repérage automatisé ou la gestion de service sur ordinateur ou un système d'informations géographiques (SIG) doit être envisagé. Les potentiels et les défis liés à l'utilisation des SIG dans un pays en voie de développement comme le Bénin, existent forcément. Avec l'utilisation des SIG, la SONEB peut rassembler, entrer, éditer, stocker, rechercher, questionner, traiter, analyser et produire une grande quantité de données aux échelles et aux projections désirées.

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo