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la politique de promotion touristique au Sénégal

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par Jaber Rachid TCHITOU
d'Economie Appliquée (ENEA) - Dakar (Sénégal) - Ingénieur Planificateur et Conseiller en gestion des organisations 2005
  

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Analyse de la politique de promotion touristique au Sénégal

TABLES DES MATIERES

ENEA,
2005

INTRODUCTION 9

PREMIERE PARTIE :

CADRE CONCEPTUEL ET METHODOLOGIQUE......11

Chapitre I : DEFINITION DES CONCEPTS

..12

Chapitre II : PROBLEMATIQUE

15

Chapitre III : METHODOLOGIE

22

3.1. Revue documentaire et entretiens exploratoires

22

3.2. Outils et méthodes de la collecte des données

23

3.3. Exploitation des données recueillies

25

3.4. Difficultés rencontrées au cours de la recherche

..26

DEUXIEME PARTIE :

RESULTATS DE L'ETUDE

.27

Chapitre IV : CADRE DE L'ETUDE

..28

4.1. Présentation de la zone d'étude : le SENEGAL

28

4.1.1. Histoire politique du pays

..29

4.1.2. Géographie et population du Sénégal

29

4.1.3. Principaux caractéristiques socio-économiques

30

4.2. Le secteur du tourisme sénégalais

.32

4.2.1. Contexte et historique

32

4.2.2. Les principaux sites touristiques au Sénégal

33

4.2.3. Les atouts et handicaps du tourisme

..36

4.2.3.1. Les atouts du secteur

36

4.2.3.2. Les handicaps du secteur

37

Chapitre V : CADRE ANALYTIQUE 44

5.1. Analyse de l'environnement touristique au Sénégal .44

5.1.1. Environnement politico-économique 44

5.1.2. Environnement socioculturel 45

5.1.3. Environnement concurrentiel 46

5.2. Analyse de la politique de promotion touristique au Sénégal ..48

5.2.1. Les acteurs du secteur 49

5.2.2. La promotion directe .50

5.2.2.1. La promotion intérieure 50

5.2.2.2. La promotion extérieure .51

5.2.3. Les produits vendus et types de tourisme offerts 52

5.2.4. Les enquêtes, études et prospections .54

5.2.5. Les fonds de promotion touristique 55

5.3. Analyse des performances du secteur 58

5.3.1. La capacité de transports : l'accessibilité de la destination 58

5.3.2. La capacité d'accueil 59

5.3.3. Le flux des arrivées et la durée moyenne du séjour 61

5.3.4. L'accessibilité des sites 62

5.3.5. La formation et les ressources humaines du secteur 63

TROISIEME PARTIE :

RECOMMANDATIONS ..67

Chapitre VI : AMELIORATION DE LA COMPETITIVITE DE LA

DESTINATION « SENEGAL »

 

68

CONCLUSION GENERALE

 

.74

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

 

76

ANNEXES

 

.78

I. Guide d'entretien

79

 

II. Questionnaire (destiné aux touristes)

81

 

III. Evolution des paramètres du tourisme sénégalais de 1995 à 2003

 

82

 

Analyse de la politique de promotion touristique au Sénégal

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2005

LISTE DES ABREVIATIONS

ANPT : Agence Nationale de Promotion Touristique.

AOF : Afrique Occidentale Francophone.

APIX : Agence pour la Promotion de l'Investissement et des grands travauX.

BTS : Brevet de Technicien Supérieur.

CEDEAO : Communauté Economique des Etats De l'Afrique de l'Ouest.

CFA : Communauté Financière Africaine.

CFPC : Centre de Formation Professionnelle Commerciale.

CFPH : Centre de Formation Professionnelle en Hôtellerie.

CGT : Comité de Gestion Touristique.

CICES : Centre International du Commerce Extérieur du Sénégal.

COSEFOR : COllectif SEnégalais pour la FOrmation.

DESPS : Diplôme D'études Supérieures professionnelles Spécialisées.

DIPT : Direction des Investissements et de la promotion Touristique.

DMS : Durée Moyenne du Séjour.

DPS : Direction de la Prévision et de la Statistique.

EMETO : Ecole des Métiers du Tourisme.

ENEA : Ecole Nationale d'Economie Appliquée.

ENFHT : Ecole Nationale de Formation Hôtelière et Touristique. ETSHOS : Ecole technique Supérieure des Hôtesses et Secrétaires. FMI : Fond Monétaire Internationale.

IFPAA : Institut de Formation Professionnelle et de l'Assistance pour l'Afrique. ISG/UCAD : Institut Supérieur de Gestion/Université Cheikh Anta Diop.

ITH : Institut du Tourisme et de l'Hôtellerie.

JNCT : Journées Nationales de Concertation sur le Tourisme.

MTTA : Ministère du Tourisme et des Transports Aériens.

NTIC : Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication.

OMT : Organisation Mondiale du Tourisme.

PIB : Produit Intérieur Brut.

SAVT : Syndicat des Agences de Voyages et de Tourisme.

SPIH : Syndicat des Professionnels de l'Industrie.

TO : Tour Opérateur.

UCAD : Université Cheikh Anta Diop.

UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest africain.

UNESCO: Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture.

USA : United States of America.

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 3.1 : Récapitulatif des cibles et des taux d'entretien 24

Tableau 5.1 : Répartition du budget annuel de promotion en fonction des rubriques d'activités 56

Tableau 5.2 : Le nombre additionnel de lits et établissements de la période 1995 - 1996 à la période 2002 - 2003 59

Tableau 5.3 : Evolution des arrivées globales de la période 1995 - 1996 à la période 2002 -

2003 .61

Tableau 5.4 : Les écoles de formation en fonction du secteur d'appartenance 63

Tableau 5.5 : Répartition des établissements en fonction des modules offerts 64

LISTE DES CARTES

Carte 4.1 : Carte de localisation du Sénégal .28

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RESUME DU MEMOIRE

Ce document est un mémoire de fin d'études sanctionnant la fin de notre formation, pour l'obtention du diplôme d'Ingénieur des Travaux en Planification et Conseil en Gestion des Organisations. Le sujet traité est intitulé : Analyse de la politique de promotion touristique au Sénégal.

En effet depuis quelques années, l'Etat sénégalais a fait du secteur du tourisme un axe prioritaire dans le cadre de la lutte contre la pauvreté. Un flux assez remarquable d'investissements a suivi, créant de nombreux emplois, faisant vivre plus de 1 millions de la population sénégalaise, puis contribuant de beaucoup à l'accroissement du PIB national et à une grande couverture du déficit de la balance des paiements.

Mais à partir de l'année 1999, l'augmentation du nombre d'arrivées globales de touristes est restée très faible par année, jusqu'en 2003 où elle était négative (comparaison entre le nombre d'arrivées des années 2002 et 2003). Cette situation a été très inquiétante et révèle des blocages dans la politique de promotion touristique mise en place pour l'attrait des touristes vers la destination « Sénégal ».

Pour mieux appréhender notre sujet, nous avons au préalable, effectué des entretiens exploratoires auprès des agents de promotion du Ministère du Tourisme. La collecte des informations ou données a été effective, principalement grâce à des guides d'entretien. Ces guides sont au nombre de quatre, et ont été administrés aux responsables de : l'ANPT, de la division des ressources humaines et de la formation, du Comité de Gestion Touristique, et de deux partenaires de promotion dans chacune des structures que sont le SAVT et SPIH Sénégal. Un questionnaire a aussi été élaboré en guise d'appoint, et

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administré à quelques touristes au niveau des sites de Gorée et M'bour, malgré les innombrables difficultés rencontrées, sachant tout d'abord que l'on est avant tout, dans la basse saison touristique.

Les résultats de notre étude montrent effectivement beaucoup de faiblesses dans la politique de promotion touristique mise en place pour amener le maximum de touristes vers la destination « Sénégal ». Le facteur humain touristique est non seulement insuffisant mais aussi jugé incompétent par les hôteliers et professionnels du secteur. Les fonds consacrés directement à la promotion touristique sont très insuffisants, et les produits vendus ne sont vraiment pas diversifiés puisque l'accent est principalement mis sur le tourisme balnéaire.

Etant convaincu que ces différents facteurs sont des accompagnements très importants pour amener le maximum de touristes vers la destination « Sénégal », une nouvelle politique prenant en compte les compétences du facteur humain touristique, le volume et l'efficacité des fonds de promotion, puis une diversification des produits et marchés, s'avère très nécessaire.

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INTRODUCTION

Lancé au début des années 1970, le tourisme au Sénégal a évolué d'une destination dite classique à une destination charter. En termes de répartition des flux touristiques, l'Afrique représente moins de 5 % des flux mondiaux. Au sein du continent, le Sénégal quant à lui se démarque quelque peu grâce à des atouts incontestables, et, à un moment donné est devenu l'une des premières destinations touristiques très convoitées en Afrique noire francophone. Ses fortes potentialités (plages, ensoleillement, etc....) lui ont permis de s'affirmer comme une destination de pointe.

En effet, pour attirer l'investissement dans le secteur, le gouvernement a crée les conditions d'un cadre politique solide qui devraient implicitement avoir des implications positives sur l'environnement des affaires. Il a aussi réussi à renforcer le dialogue entre les secteurs privé et public puis les acteurs locaux, sans oublier que le pays possède une législation très souple et favorable.

Après avoir connu un léger fléchissement en 2000, principalement lié au contexte défavorable des élections présidentielles ainsi qu'à un regain de violence dans la région de la Casamance, le secteur du tourisme au Sénégal s'est un peu redressé en 2001.Ce redressement se justifie par :

v la croissance des recettes du secteur de 6.2% au cours de la période 2000-2001 avec une recette totale de 103.4 milliards de f CFA, et

v le chiffre du nombre de nuitées qui repart à +6.8% en 2001, alors qu'en 2000 la perte était de 4.6%.

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Cependant, les évènements du 11 septembre 2001 ont crée un contexte international défavorable au tourisme, avec notamment la réduction des vols charters. Le Sénégal qui n'a pas été épargné, a donc vu son tourisme plonger dans plus de deux années de stagnation. En d'autres termes, on peut dire que le tourisme sénégalais a été et reste donc un peu compromis pour le gouvernement du pays qui y comptait beaucoup pour non seulement sa croissance économique, mais aussi sa vision de réduction de la pauvreté.

A partir du début des années 2004, le secteur semble renaître mais, de multiples obstacles continuent par freiner son développement et sa compétitivité. Parmi ces obstacles, on peut citer : l'insuffisance d'actions promotionnelles et l'absence de plans concrets pour le tourisme. Le grand constat reste l'importante diminution du nombre d'arrivées globales d'années en années. Partant de là, on est amené à se demander ce qui adviendrait à l'économie du pays avec cette allure inquiétante de l'évolution du secteur. Comment donc relancer l'activité touristique au Sénégal, et lui faire maintenir sa place dans l'économie du pays ?

Dès lors, contribuer au mieux à l'amélioration de la destination « Sénégal » qui traverse actuellement une crise, tout en profitant pour mettre en application certains outils mis à notre disposition lors de notre formation à l'ENEA, ont été notre motivation pour le choix de ce sujet.

L'étude menée comporte essentiellement trois grandes parties, qui sont chacune subdivisée en chapitres, sections et sous-sections selon l'importance des aspects abordés :

v Le cadre de référence qui englobe le cadre conceptuel, la

problématique et toute la méthodologie utilisée pour mener à bien cette recherche,

v Les résultats de l'étude où il s'agit de la présentation du cadre et des résultats de l'étude, avec les essentiels éléments d'analyse, et

· Les propositions ou recommandations en vue de contribuer à une meilleure compétitivité de la destination « Sénégal ».

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Chapitre 1: DEFINITION DE CONCEPTS

Pour faciliter une meilleure lecture et compréhension de ce document, nous avons jugé important d'éclaircir certains termes qui peuvent prêter confusion.

Tourisme : Ce terme vient du vocable « touring » en anglais, qui apparaît pour la première fois en Angleterre en 1811. D'après les Recommandations sur les statistiques du Tourisme de l'OMT élaborées en 1991 à la Conférence internationale sur les statistiques des voyages et du tourisme d'Ottawa, et qui ont été approuvées en 1993 par les Nations Unies : " Le Tourisme comprend les activités déployées par les personnes au cours de leurs voyages et de leurs séjours dans les lieux situés en dehors de leur environnement habituel pour une période consécutive qui ne dépasse pas une année , à des fins de loisirs , pour affaires et autres motifs ".

Touriste : C'est tout visiteur dont le séjour dans le pays visité comporte au moins une nuit ou, est supérieur à 24 heures soit une journée. Le motif peut être soit personnel (agrément, visite à de la famille ou à des amis, etc.) soit professionnel (mission, réunion, etc.). Les statistiques du tourisme sont principalement exprimées avec une unité qui est le séjour et

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Analyse de la politique de promotion touristique au Sénégal

non le touriste. Un touriste peut effectuer plusieurs séjours au cours d'une même année'.

Politique de promotion : Ce terme signifie l'ensemble des stratégies, voies et méthodes utilisées pour promouvoir un ou plusieurs produits. Dans le contexte touristique sénégalais, cela se réfère à la LPS (Lettre de Politique Sectorielle) dans laquelle tout un programme de promotion touristique est décliné, et doit servir de tableau de bord pour les diverses activités de promotion.

Image de marque du Sénégal : Elle est aussi désignée par la carte d'identité touristique. En effet, elle constitue les raisons et motivations qui devront faire de telle sorte que la destination « Sénégal » soit choisie ou encore préférée par rapport aux autres destinations concurrentes.

Industrie touristique : Le Tourisme est parfois considéré comme une "industrie". Il faut y voir là un abus de langage reposant sur une traduction imparfait de l'expression anglaise " tourism industry " qu'il est préférable de traduire par "activité", "économie" ou "secteur". Les produits manufacturés issus de la véritable industrie sont des produits stockables à la différence du Tourisme qui forme un agrégat de produits non stockables. Par ailleurs l'OMT a affirmé à plusieurs reprises que, l'emploi du terme " industrie " pour désigner les activités économiques du Tourisme était incorrect et à proscrire.

Tour Opérateur : Ce terme vient du vocable «Tour Operator». Il est souvent assimilé aux agences de voyage. En réalité, les agences de voyage vendent des services (les informations) donc sont des vendeurs, alors que les Tours Opérateurs se chargent de tout ce qui est : transport, hôtel, restauration.

1 PY P, 1996. -" La définition internationale du touriste " In : Le Tourisme, un phénomène économique, Paris, La Documentation Française, 166 pages, p.87.

Charters : D'après le Petit Larousse Illustré 2004, ce sont des avions affrétés par une compagnie ou par un groupe de personnes sur lequel le prix des billets est très avantageux.

Durée moyenne de séiour : Sur le plan international du tourisme, elle est représentée par les lettres : D.M.S. Elle se réfère à la durée totale de séjour des touristes (visiteurs qui passent la nuit). Par rapport aux moyens d'hébergement touristique, elle a trait au nombre moyen de nuitées que les touristes passent dans les établissements d'hébergement.

Nuitée : C'est l'unité de compte de la durée du séjour, constituée d'une nuit par personne passée en hébergement hors de son domicile déclaré. Cette unité de mesure permet de mesurer la durée de séjour moyenne des touristes dans les lieux touristiques.

Chapitre 11 : PROBLEMATIQUE

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Au Sénégal, le tourisme occupe une place importante dans l'économie nationale. Comparé à tous les autres secteurs de l'économie du pays, le tourisme est estimé au deuxième niveau ; c'est-à-dire qu'il représente le deuxième secteur clé de l'économie nationale.

Avec pour capitale Dakar qui était autrefois la capitale de l'AOF, le Sénégal, de par sa situation géographique, a beaucoup bénéficié de la colonisation française (développement relative du réseau routier, aéroport international Léopold Sédar Senghor à Dakar Yoff, etc...). D'une manière générale, dans le pays on rencontre de nombreux sites touristiques.

Carrefour des traditions de plusieurs ethnies qui vivent en pleine harmonie avec la légendaire teranga (hospitalité en wolof), le Sénégal présente une diversité de milieux naturels et est traversé par quatre fleuves : le Sénégal, la Gambie, la Casamance, le Saloum. Il compte onze régions administratives et les différents points les plus attrayants qu'on peut noter, se rencontrent dans presque toutes les régions du pays. Les visiteurs viennent du monde entier mais en majorité d'Europe et particulièrement de France. Ils sont séduits par des facteurs comme entre autres : l'ensoleillement, l'étendue du littoral, la proximité relative à l'Europe, l'absence de décalage horaire sur un axe nord-sud, le climat tempéré pendant l'hiver européen et l'accueil chaleureux réservé par les populations du pays. En fonction de l'importance de leur nombre, les zones principales de provenance sont : la France,

l'Afrique, l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie, le Benelux (Belgique, Pays-Bas, Luxembourg) et l'Amérique.

Longtemps habitué à une sorte de monoculture (l'arachide), le Sénégal s'est rendu compte qu'il avait une agriculture pauvre qui certainement, allait être concurrencée dans quelques temps par d'autres produits de substitution. Alors, très rapidement, l'Etat a pris conscience du grand enjeu du secteur tourisme, et a mis en place certaines initiatives qui ont favorisé son bon développement. Il s'agit notamment de :

v La mise en oeuvre de la politique des charters.

v L'aménagement des zones spécifiques notamment Saly, CapSkirring, Saint-louis, avec l'appui des bailleurs de fonds.

v La création de fonds de promotion touristique et la taxe touristique pour l'alimenter.

v La création d'un comité de suivi des conditions d'accueil et de séjour des touristes.

v L'intégration dans le cadre de la CEDEAO et de l'UEMOA.

v Le classement des sites touristiques de Gorée et du parc du Djoudj dans le patrimoine mondial de l'UNESCO.

v La restauration de certains sites à l'exemple de l'Ile de Gorée.

Aussi, certains événements culturels et économiques de dimension internationale comme les sommets internationaux, les rallyes et les salons spécialisés ont-ils fortement favorisé son développement.

Avec toutes ces bases, le secteur a commencé par avoir une attention particulière et au fil des années, s'est retrouvé avec des chiffres clés très intéressants. De 1990 à 1997, il a connu une phase remarquable de développement ; même si de 1992 à 1993, une baisse des recettes a été enregistrée à cause surtout de l'aggravation du conflit casamançais.

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Le nombre d'emplois générés est estimé à plus de 10.000 emplois directs et 20.000 emplois indirects en 1998. Pour le compte de l'année 1997, les recettes brutes sont évaluées à près de 90 milliards de F CFA et le secteur ferait vivre plus de 1 millions de sénégalais, avec une contribution évaluée à plus de 4% au PIB courant. En 1998, ont été recensées plus de 460.000 entrées de visiteurs internationaux.

(Source : www.iDf.net/iDf/EE/pro/senegal/5020Mtourism.asp).

Un diagnostic basé sur l'hypothèse selon laquelle, pour les dix prochaines années, la croissance globale concernant le tourisme au Sénégal sera maintenue à 7,5% par an, montre donc que le pays va connaître une hausse de sa demande en touristes. Et, pour faire face à cette hausse de demande, des efforts d'investissements devront être consentis. Ces efforts devront porter non seulement sur l'augmentation des capacités d'hébergement, mais aussi sur l'amélioration de leur niveau, sur la formation du personnel et la qualité du service, ainsi que sur la mise en place d'infrastructures adaptées (routières, sanitaires, électriques, etc....). Mais puisque préalablement à tout investissement, la définition d'une véritable stratégie de développement pour le secteur est indispensable, le Sénégal a définit la sienne en 1995 dans le : « Plan stratégique de développement touristique du Sénégal ». Cette stratégie adoptée est intitulée : projet 1,5 millions de touristes en 2010. Elle devra sans aucun doute obliger le pays à dépasser son déficit de promotion, et revoir ses modes de financement qui en réalité sont inadaptés (Paul Faye, le soleil- 21.06.03). Depuis cette date, le gouvernement sénégalais s'appuie sur ce programme, et compte beaucoup sur le tourisme pour contribuer aux revenus en devises étrangères, l'emploi et la collecte des impôts, le développement régional, stimuler la croissance et réduire la pauvreté. Dans son optique de réduction de la pauvreté et de l'intégration des populations locales comme de véritables acteurs du secteur, il veut injecter une grande partie de ses efforts d'investissement dans le secteur.

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Cependant, il est vraiment malheureux de constater que jusqu'aujourd'hui, contrairement aux divers secteurs et sous secteurs de l'économie du pays, le secteur tourisme ne dispose pas de véritables plans d'actions opérationnels officiels dans le Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté. Ce qui amène les professionnels du secteur à dire que ce dernier est mal piloté et que les actions pour sa promotion ne se situent pas dans un même champ.

D'après le rapport final de l'étude concernant l'impact du tourisme sur l'économie sénégalaise de l'OMT (Avril 2003), le tourisme international au Sénégal n'a pu enregistrer qu'une croissance de 61% entre 1985 et l'année 2000 ; alors que pour la même période, les arrivées de touristes internationaux ont plus que doublé dans le monde et augmenté de 177% en Afrique. Un classement de l'OMT pour les vingt premières destinations africaines entre la période 1975 et 1997, montre que le Sénégal a baissé de rang. Le pays est passé de la 7ème à la 16ème place (Source : www.worldbank.org/findings -- février 2004). Ce qui veut dire que la destination Sénégal est en train de perdre sa position internationale.

Qu'en est-il donc de la définition de l'image de marque du pays ? Le nombre annuel de visiteurs au Sénégal qui croissait d'années en années, se voit maintenant baisser considérablement. On se demande alors la véritable ampleur et l'efficacité de la promotion faite concernant la destination du pays.

En 2001, l'accès aérien pour le Sénégal a été affecté non seulement par les évènements du 11 septembre, mais aussi par l'annulation des opérations de certaines compagnies comme Air Afrique, Sabena et Swissair. Le développement des vols hebdomadaires vers l'Afrique du sud a également amélioré les connections avec l'Afrique australe. Cette zone qui était autrefois moins desservie, commence de plus en plus par l'être : détournant donc une bonne partie des visiteurs qui poursuivaient avant, l'Afrique Occidentale. Ce qui laisse encore comprendre combien au même moment, la concurrence des destinations africaines en général, devient de plus en plus rude et grande.

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Face à cette chute de position du Sénégal sur le plan touristique, les professionnels du secteur pensent entre autres que cela est dû à une erreur de la part des partenaires qui présentent le pays comme étant seulement une destination soleil hiver (balnéaire). Nous partageons entièrement cet avis, car en réalité, le Sénégal dispose de nombreux sous- produits aussi intéressants et parfaitement commercialisables à l'exemple de la découverte, du patrimoine culturel, des produits artisanaux et des activités sportives. Mais cela est-il le seul aspect causal ? Certainement pas. Une sérieuse crise est en train d'attaquer le tourisme au Sénégal puisque les réalités actuelles du secteur sont comme voilées. A titre d'exemple, au même moment que les hôteliers crient au secours à cause de la baisse de fréquentation de la destination et de leurs structures par les touristes, les autorités eux, se réjouissent des statistiques générales sur la fréquentation de la destination.

Il est loin de nier que le tourisme est un des rares secteurs ayant des liens commerciaux avec quasiment tous les autres secteurs de l'économie et s'affiche comme un débouché essentiel pour l'industrie agroalimentaire et les services. Les dépenses touristiques de consommation déclenchent une chaîne d'effets économiques sous formes de recettes commerciales, d'emplois, de recettes publiques et d'impacts sur la balance des paiements. Depuis 1991, le tourisme occupe la deuxième place des entrées de devises au Sénégal, loin devant les phosphates ou l'arachide, et contribue de beaucoup au redressement de la balance des paiements. En plus des emplois directement créés dans le secteur, de nombreux autres emplois découlent de cette activité (fournisseurs de biens ou de services aux touristes ou aux unités touristiques).

Des réflexions issues de certaines journées du tourisme laissent
comprendre qu'au fait il existe un lien étroit entre le tourisme et les autres
secteurs, et de manière concomitante, les emplois direct et indirect

Analyse de la politique de promotion touristique au Sénégal

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2005

contribuent à augmenter la valeur ajoutée du tourisme. Alors que, pour que ces liens s'enracinent et que les

communautés en bénéficient vraiment, un secteur conventionnel du tourisme sain, organisé, bien promu, puis mieux valorisé, est une condition essentielle.

Quelles sont les politiques et stratégies à adopter pour rendre plus compétitive la destination « Sénégal » ?

Objectif général de recherche

Contribuer à l'amélioration de la compétitivité de la destination Sénégal.

Objectifs spécifiques de recherche

v Identifier les atouts et handicaps du secteur.

v Analyser l'environnement touristique au Sénégal.

v Analyser l'offre et la demande du secteur.

v Evaluer la politique de promotion du tourisme au Sénégal.

v Proposer des recommandations.

Hypothèse principale

La baisse des flux d'arrivées de touristes dépend de la politique de promotion de la destination « Sénégal » mise en place.

Hypothèses secondaires

v

Les produits commercialisés ne sont pas diversifiés.

v Les fonds de promotion touristique sont insuffisants.

v Il y a un manque des ressources humaines qualifiées dans le secteur.

Indicateurs de la recherche

v Caractéristiques de l'environnement touristique.

v Types de tourisme offerts / Produits commercialisés.

v Evolution du budget de promotion.

v Evolution des dépenses de promotion.

v Ecoles de formation des ressources humaines en tourisme.

v Qualité de la formation du personnel en tourisme.

v Niveau de formation des formateurs ou enseignants.

v Les moyens financiers disponibles pour la formation.

v Particularités du facteur humain touristique.

v Stratégies de formation mises en place.

v Caractère des investissements (étrangers, nationaux, etc.).

v Majeurs problèmes ou handicaps du secteur.

v Accessibilité des sites.

v Actions promotionnelles menées.

v La capacité d'accueil.

v Accessibilité de la destination.

v Accessibilité des sites.

v Caractéristiques des autres marchés émetteurs / concurrents.

v Durée moyenne du séjour.

v Importance des flux.

Chapitre lll : METHODOLOGIE

Pour mener à bien notre étude, une méthodologie bien définie a été suivie. Cette méthodologie comprend certaines étapes sans lesquelles il ne pourrait avoir une bonne logique dans la recherche effectuée. Il s'agit notamment de : la revue documentaire et entretiens exploratoires, le choix des outils et les méthodes de collecte des données, l'exploitation des données et enfin la précision des difficultés rencontrées au cours de l'étude.

3.1. Revue documentaire et entretiens

exploratoires

En réalité, cette étape est très importante dans toute recherche. Les multiples documents consultés et analysés, nous ont conduits tout d'abord au choix de notre thème, puis à une meilleure organisation de notre réflexion autour de celui-ci (en passant par l'approfondissement de certaines notions particulières et importantes sur notre étude). Il faut préciser que depuis quelques années, la question de la promotion du tourisme au Sénégal est restée une inquiétude particulière pour les autorités du pays et les professionnels du secteur. Ce qui devrait impliquer l'existence d'un certain niveau de recherche générale à propos de notre thème. Mais malheureusement, la plupart des recherches porte notamment sur l'impact du tourisme sur l'économie du pays.

Concernant les recherches proprement dites, les bibliothèques qui nous ont été lieux de documentation sont principalement ceux de : l'ENFHT, l'UCAD, l'ISG/UCAD, et surtout du MTTA et de la DPS où nous avons eu beaucoup de

Analyse de la politique de promotion touristique au Sénégal

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documents sur certaines statistiques du secteur. La bibliothèque de l'ENEA quant à elle, ne possède aucune documentation sur notre sujet. C'est ici le lieu de citer l'outil Internet qui a beaucoup contribué à l'amélioration et surtout l'enrichissement du cadre théorique et conceptuel de notre étude.

Aussi, avons-nous constamment contacté des personnes ressources au Ministère du Tourisme et des Transports Aériens, puis à l'Agence Nationale de Promotion Touristique, qui ont mis à notre disposition un certain nombre de documents et d'informations en guise d'éclaircissements. A l'issu de nombreuses entretiens effectués auprès de ces mêmes personnes ressources, nous sommes arrivés à identifier les principaux intervenants ou acteurs dans la promotion touristique au Sénégal : ce qui a favorisé la détermination des personnes à enquêter puis le choix des outils et méthodes de collecte des données.

3.2. Outils et méthodes de la collecte des données

Pour la collecte des données, nous avons principalement utilisé des guides d'entretiens. Ce choix se justifie tout d'abord dans la mesure où notre étude n'a pas pour finalité une généralisation des résultats mais une meilleure compréhension de la politique de promotion touristique. En plus de cela, il y aussi la liberté d'expression que ces guides offrent aux interviewés, nous permettant une maximisation d'informations, d'idées ou encore d'éléments intéressants d'analyse.

C'est alors que quatre guides ont été élaborés pour les responsables des structures que sont :

> L'ANPT

> La division des ressources humaines et de la formation du MTTA

> Le Comité de Gestion Touristique, et

Analyse de la politique de promotion touristique au Sénégal

> SAVT et SPIH Sénégal (partenaires de promotion).

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Concernant le nombre de personnes interviewées, nous avons seulement pris le maximum à chaque niveau. L'administration de ces guides nous a pris environ trois semaines à cause de l'indisponibilité et mobilité remarquables des agents à entretenir

Tableau 3.1 : Récapitulatif du nombre total de personnes interviewées par structures ciblées.

Structures Ciblées

Effectif total de personnes
interviewées

L'ANPT

10

La division de la formation et des ressources humaines du MTTA

5

Le Comité de Gestion Touristique

4

Les partenaires de promotion2

4

TOTAL

25

Source : Mémoire de fin d'études, ENEA, Enquêtes de terrain, Jaber Rachid TCHITOU, Août - Septembre 2005.

Etant donné que les touristes représentent des acteurs principaux dans le tourisme, nous avons jugé encore plus intéressant de questionner certains d'eux, dans le but de recueillir leurs impressions générales sur le secteur du tourisme au Sénégal, et surtout d'avoir des informations relatives à l'efficacité des stratégies globales d'animation de la saison touristique mises en place par le Sénégal. Cette action a été menée afin d'élargir davantage le champ des propositions essentielles à faire. C'est ainsi que nous avons élaboré un questionnaire en appoint aux guides. A ce niveau,

2 Il s'agit de deux responsables pour chacune des structures : SAVT et SPIH Sénégal.

Jaber Rachid TCHITOUI Mémoire de fin de cycle à l'ENEA, Dakar - SENEGAL

24

Analyse de la politique de promotion touristique au Sénégal

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notre cible était les non-résidents, et nous avons sélectionné deux sites : l'île de

Gorée (Dakar) et la petite côte (Mbour). Le choix de ces sites se justifie par le fait que, quelle que soit la saison touristique, ils accueillent toujours un minimum de touristes. Pour l'administration des questionnaires nous avons effectué un séjour de 3 jours à M'Bour puis 2 visites à Gorée.

Notre stratégie était de cibler des groupes de touristes auxquels un taux de 10% sera appliqué par groupe. Il faut noter que nous avons aussi pensé aux visiteurs qui sont en couple, famille ou encore individuels.

Cependant, à cause de la basse saison, non seulement nous avons eu très peu de visiteurs mais aussi enregistré beaucoup de refus de collaboration. Nous n'avons pu avoir que onze groupes (variant entre 2 et 6 personnes) sur lesquels, seulement sept ont collaboré, cinq couples puis trois individuels. Ce qui veut dire que le nombre de touristes questionné revient à quinze. Les raisons principales de refus sont : le manque de temps, l'indisponibilité, les désaccords de certains restaurateurs pour perturbation de leurs clients, puis le refus de coopération de certains guides d'agences privées pour cause de déconcentration des clients.

Par rapport aux délimitations de notre sujet, au caractère très complexe des acteurs concernés, aux moyens matériels et financiers disponibles, bref à toutes sortes de contraintes rencontrées au cours de notre recherche, voilà donc comment nous avons procédé pour la collecte des données.

3.3. Exploitation des données recueillies

L'exploitation des données est une des étapes les plus importantes dans la démarche suivie. Pour notre cas, nous avons principalement utilisé E.X.C.E.L avec lequel nous avons saisit certaines données, puis fait les tableaux qui nous ont facilité l'analyse. A cela, s'ajoute le logiciel W.O.R.D que nous avons utilisé pour la saisie et l'arrangement de tout le document.

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3.4. Difficultés rencontrées au cours de la recherche

Comme dans tout travail de recherche, nous avons rencontré beaucoup de difficultés dans l'élaboration de ce document. Il s'agit notamment de:

v L'indisponibilité des agents à entretenir,

v L'instabilité des responsables au niveau de l'ANPT : l'agence vient de débuter et puisque le budget de 2005 n'a pas encore été voté, celle-ci n'a pas effectivement démarrée,

v La variation de certains chiffres ou statistiques du secteur suivant les sources,

v la rétention de certaines informations sur le secteur,

v La non accessibilité à certaines données très indispensables à notre recherche, sous prétexte de l'existence de « documents confidentiels » sur la politique de promotion du tourisme,

v Une absence de mémoires similaires puis la difficulté d'accès aux

oeuvres et surtout mémoires traitant de la politique touristique. Pour ce dernier point, il faut dire que dans la plupart des bibliothèques d'écoles visitées, l'accès à ces mémoires nous a été refusé, car n'étant pas inscrit dans les écoles en question. Ce qui nous a beaucoup retardé, tout d'abord dans la rédaction de notre problématique, puis ensuite dans le processus de compréhension des champs indispensables de notre sujet.

Outre toutes ces difficultés, il faut mentionner la complexité de l'administration du questionnaire aux touristes, puis que les moments d'enquêtes ont coïncidé avec la basse saison touristique où les touristes sont très rares.

Chapitre IV : CADRE DE L'ETUDE

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4.1. Présentation de la zone d'étude : le SENEGAL

Carte 4.1 : Carte de localisation du Sénégal

Carte du Sénégal - Source : www.au-sénégal.com

4.1.1. Géographie et population du Sénégal

Situé sur la pointe extrême occidentale du continent africain entre 12.5° et 16.5° de latitude nord puis 12° et 17° de longitude ouest, le Sénégal est un pays de l'Afrique 0ccidentale limité : au nord par la Mauritanie, â l'est par le Mali, au sud par la Guinée et la Guinée Bissau, â l'ouest par la Gambie, puis par l'0céan Atlantique sur une façade de 500 km. Avec une population de plus de 10 millions d'habitants dont 4 millions vit dans la capitale Dakar qui est une presqu'île située â l'extrême ouest, le pays s'étend sur 196.722 km2. Sa population est maioritairement musulmane (94%) et ses principales ethnies sont : les wolof (43%), les pulaar (24%) et les sérères (15%). Auiourd'hui, ce pays compte une importante vague d'étrangers ; soit plus de 1% de sa population totale (Source : site officiel du gouvernement/le Sénégal en bref).

Depuis le 24 mars 1984, il est divisé en 10 régions administratives regroupant 30 départements : Dakar, Diourbel, Fatick, Kaolack, Kolda, Louga, Saint-Louis, Tambacounda, Thiès et Ziguinchor. Le Sénégal dispose d'un climat tropical sec, et est traversé d'est en ouest par trois fleuves : le Sénégal au nord (1700km), la Gambie (750km) et la Casamance (300km) au sud. Ses principales ressources sont la pêche, le tourisme, l'arachide et les phosphates.

4.1.2. Histoire politique du pays

"Après avoir été exploité par le Portugal (comptoirs commerciaux â Gorée, Rufisque et )oal au 15e siècle, puis traite des Noirs au 16e), la Hollande (qui occupe Gorée au 16e siècle) et l'Angleterre, le Sénégal devient propriété de la France en 1814, suite au traité de Versailles.

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A la fin du 19e siècle, la France achève l'occupation du pays par des affrontements avec les féodaux wolofs. En 1895, Dakar devient la capitale de l'Afrique occidentale française. Au 20e siècle, les richesses naturelles du pays (phosphate, arachide) sont

exploitées au profit de la métropole française. Après la seconde guerre mondiale durant laquelle le pays a défendu les Alliés, les mouvements d'émancipation se décuplent. Mais ceux-ci sont lourdement réprimés par le pouvoir colonial. Il faudra attendre 1960 pour que le Sénégal devienne indépendant, après être devenu République indépendante en 1958 et avoir formé une fédération éphémère avec le Mali en 1959." (Arnaud Zacharie, 2003).

Présenté par l'0ccident comme un exemple de démocratie en Afrique, le pays n'a donc paradoxalement connu aucune alternance pendant ses 40 premières années d'indépendance.

4.1.3. Principaux caractéristiques socio-économiques

Sa structure économique découle largement de la période coloniale, puisqu'elle se base sur l'exportation de quelques produits primaires (phosphate, arachide et produits de la pêche).

Les années 70 vont mener le pays vers une grave crise économique avec, développant son endettement. En 1984, alors que les grèves et la répression s'accentuent, le Sénégal, financièrement asphyxié, voit sa dette rééchelonnée en échange de l'application d'un plan d'aiustement structurel couvrant la période 1985-1992. Ce plan comporte comme éléments principaux : la hausse des taux d'intérêt, l'augmentation des exportations, la réduction des budgets d'éducation et de santé, etc.

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En 1994, le pays subit comme toute la région la dévaluation de 50% du franc CFA. Ce qui entraîne une hausse des prix des importations, des carburants et des produits alimentaires (riz, farine, sucre, etc.). Un nouveau plan d'ajustement structurel (1994-1998) a vu le jour, tandis que dans le pays, émeutes, répressions, chômage et endettement augmentent inlassablement. Après s'être vu refuser un allégement de dette sous l'initiative originale pour les pays pauvres très endettés (PPTE), le pays conclut un nouveau plan d'ajustement en avril 1998.

Sur le plan social, selon le Rapport sur le Développement Humain 2000: 65% des plus de 15 ans sont analphabètes ; moins de 2 personnes sur 10 ont accès â l'enseignement secondaire ; les dépenses publiques pour l'enseignement sont passées de 4,1% du PNB â 3,7% entre 1990 et 1998, et la moitié de la population n'a pas accès â l'eau potable.

Depuis 1980, sous l'effet de l'application des politiques de la Banque mondiale et du FMI, la dette du Sénégal a été multipliée par trois. Malgré toute une série de rééchelonnements opérés durant les années 90, le service de la dette s'élève â 323 millions de dollars ; ce qui représente la valeur la plus élevée depuis 1990. Plus d'un quart des revenus gouvernementaux sont destinés au service de la dette, ce qui représente 7% du PIB (alors que les dépenses de santé représentent 2,6% du PIB et que celles d'éducation plafonnent â 3,7%). Le principal créancier bilatéral du pays est évidemment la France (devant le Japon, l'Italie et l'Espagne). Mais depuis 1980, la part de dette multilatérale a explosé, passant de 24% â 59% de la dette totale. ( www.brvm.org/uemea.htm).

Cette évolution provient évidemment de la main mise du FMI et de la Banque Mondiale sur l'économie sénégalaise : les institutions multilatérales financent les réformes qu'elles imposent tout en exigeant un remboursement intégral des prêts. 0r, les réformes creusent l'endettement, et cela aboutit â une augmentation constante de l'endettement multilatéral du pays.

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Bien que le Sénégal reçoive quatre fois plus d'Aide Publique au Développement (APD) que le reste de la région, cela ne vient en rien adoucir l'état de pauvreté du pays.

4.2. Le secteur du tourisme sénégalais 4.2.1. Contexte et historique

Le développement du secteur touristique au Sénégal est récent. Il a débuté une dizaine d'années après les indépendances (en 1970), et s'est essentiellement déroulé en trois phases que sont :

> 1970 0 â 1980: Phase d'amorce

L'année 1970 est celle de la définition des premières politiques touristiques sous le pilotage de l'Etat. En résumé, ces politiques sont les suivantes : la planification des objectifs, la définition des zones prioritaires, la décentralisation afin de maîtriser les rythmes de développement du tourisme. Au cours de cette période, les charters étaient absents de la destination Sénégal. Ce qui fait que c'est le transport par bloc-sièges qui contribuait â remplir les hôtels.

> 1980 â 1990: Phase de lancement

A partir des années 80, une réelle promotion de l'activité touristique a commencé. En effet, l'État sénégalais procède au cours de cette période, â l'étude de grands aménagements (création de zones dédiées, étude d'une politique charters, ...).

Et c'est justement ce qui a permis au pays de faire son entrée dans le tourisme de masse.

> 1990â 2000: Phase de développement

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Avec tout l'effort de promotion des années précédentes, le Sénégal a connu un envol remarquable de son secteur tourisme. C'est ainsi qu'on assiste â une évolution remarquable du secteur. Aussi, le pays passe d'une destination classique âune destination dite charter. Cela est dû â une prise de conscience de l'Etat par rapport au grand enjeu du secteur.

Depuis 2000 â nos jours, le secteur connaît une phase assez complexe â décrire. Ce développement qui devrait se poursuivre, s'est vu bloqué aux lendemains des évènements du 11 septembre. Cela plongea le secteur dans trois années de stagnation. A partir donc de 2004, l'activité semble rebondir mais, avec une allure pas assez encourageante, ou encore inquiétante.

Au-delâ de toutes ces phases, le secteur s'inscrit aussi dans un contexte : de stabilité et volonté politiques, de lutte contre la pauvreté, de croissance du tourisme africain, puis un contexte international très concurrentiel.

4.2.2. Les principaux sites touristiques au Sénégal

Le développement du secteur touristique recèle d'importantes opportunités d'investissement, et constitue d'autre part l'un des attraits majeurs du Sénégal pour ses visiteurs ou pour les étrangers appelés â y résider. Le Sénégal dispose â ce jour d'un riche patrimoine culturel. Avec son islam modéré et sa démocratie tolérante, il a su toujours garder une excellente image sur le plan international. La vie culturelle du pays est rythmée par une multitude de cultures, riches, variées, traditionnelles ou modernes.

Chaque année, le Sénégal accueille des évènements d'envergure internationale comme par exemple la Biennale des arts â Dakar ou encore le Festival International de Jazz de Saint-Louis. La qualité de l'accueil de la population est tout aussi exceptionnelle et le pays compte plusieurs sites renommés et équipés dont les principaux sont :

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Dakar : Il est le point de départ du tourisme de découverte au Sénégal. Capitale du Sénégal, nommé par « porte de l'Afrique », il constitue un véritable pôle de développement touristique avec notamment :

> L'aéroport international Léopold.Sédar.Senghor ;

> Une dizaine de grands hôtels 4 étoiles de standing international, équipés pour l'organisation de séminaires et manifestations professionnelles et culturelles ;

> Une vie culturelle active : théâtre, musées, artistes et artisans ;

> De très nombreux restaurants ;

> Le site historique de Gorée : A 3 km au large de Dakar, cette île qui classée au patrimoine mondial de l'UNESC0, évoque pour l'humanité et en particulier pour la diaspora noire dans le monde, 350 années d'esclavage et de traite négrière ;

> L'île de la Madeleine : Avec une plage très calme, elle est le lieu de rassemblement de différentes sortes d'oiseaux.

> Le Lac Rose : C'est un grand lagon peu profond s'étirant sur 5 km, et situé â quelques centaines de mètres de l'océan. Il doit sa couleur â la présence de micro-organismes et â la forte concentration de minéraux, puis une partie de sa renommée au Paris-Dakar dont il constitue l'ultime étape.

> Plusieurs centres de pêche sportive de renommée internationale ;

> De nombreux établissements de sports et loisirs, balnéaires et autres (golf, équitation, etc.)

La petite côte : Elle est située â 80 km au Sud-est de Dakar et â ce niveau on retrouve :

> Les stations balnéaires et de loisirs de la Somone, Saly Portudal, Mbour, Nianing et Joal-Fadiouth (plage des coquillages) ;

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Une dizaine de complexes hôteliers et de loisirs équipés pour la clientèle internationale.

La basse Casamance : Au sud du pays, cette région appelé aussi la « verte Casamance » est accessible â partir de Ziguinchor ou de l'aéroport international de Cap Skirring. Elle est équipée de plusieurs hôtels de

standing international. 0utre les charmes du tourisme balnéaire elle offre la possibilité de découvrir une région dotée d'une végétation luxuriante et de riches traditions architecturales et culturelles. Mais, depuis le début du conflit casamançais, les destinations touristiques vers cette région qui étaient très remarquables et source d'entrées de devises, sont devenues presque nulles.

La région de Saint-Louis : Elle est directement accessible par l'aéroport international ouvert en 1995. Au nord du pays, la ville était la première capitale de l'ex Afrique 0ccidentale Française. Riche de traditions historiques et de merveilles naturelles, Saint-louis séduit les touristes avec : les parcs nationaux de Gandiole et Langue de Barbarie, le parc des oiseaux de Pioudi, son architecture et ses maisons de style colonial auxquelles on peut aiouter l'exotisme des excursions sur le fleuve Sénégal et les forts coloniaux comme ceux de Podor. Pans la région, il existe des possibilités d'excursions combinées fleuve/désert. Etroitement lié â la période coloniale, le pont Faidherbe n'est pas â oublier. La ville vient d'être classée par l'UNESC0 comme patrimoine culturel mondial.

Le parc national des îles du Saloum : Situé â 150 km au Sud Est de Dakar dans un milieu exceptionnel où les eaux et la terre s'interpénètrent, c'est un endroit riche du savoir-vivre de ses habitants, de sa végétation de mangrove, et d'une forte concentration d'oiseaux marins et lacustres.

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v Le parc national de Niokolo-Koba : Situé â 650 km â l'Est de Dakar (plus précisément dans la région de Tambacounda), c'est un sanctuaire de la vie sauvage et des grands fauves de l'Afrique, dans des paysages d'une beauté prodigieuse.

v Les réserves de faune : de Bandia (dans la région de Thiès) et de Guembeul (âSaint-louis).

4.2.3. Les atouts et handicaps du tourisme

4.2.3.1. Les atouts du secteur

Sur le marché international du tourisme, le Sénégal dispose de réels avantages comparatifs : ensoleillement (un des pays les plus ensoleillés dans le monde), 500 km de plages, étendue du littoral, proximité avec les marchés européens (principaux marchés émetteurs), qualité de l'accueil des populations. Les particularités de ses sites peuvent aussi être considérées comme des atouts de base. Son islam modéré et sa démocratie dite tolérante (stabilité politique exemplaire) ne sont pas du tout â ignorer. Pans le domaine touristique, le Sénégal dispose de trois importants organes que sont :

> L'ANPT: Née d'un long processus de réflexion et dans le cadre d'un tourisme haut de gamme au Sénégal, l'ANPT est une nouvelle agence autonome crée par le décret n° 2004-121, qui est placée sous l'autorité du Ministre chargé du tourisme. Elle représente auiourd'hui la structure par excellence chargée de la mise en oeuvre de la politique du gouvernement dans les domaines de la promotion touristique, de la définition des stratégies et actions â mener pour sa réalisation, et de la création d'une synergie entre les différents partenaires de l'Etat dans le développement du secteur. C'est elle qui assure la mise â disposition permanente d'informations de toute nature sur la destination « Sénégal ».

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> La SAPC0-Sénégal: Selon les compétences qui lui sont conférées par le Gouvernement du Sénégal, elle est l'organe responsabilisée de l'aménagement et de la promotion des côtes et zones touristiques du Sénégal. Elle est chargée d'identifier les zones â forte potentialité touristique, de procéder aux études d'aménagement de ces zones, de rechercher des investisseurs nationaux ou étrangers. Il est aussi de sa responsabilité de donner toute l'assistance nécessaire aux promoteurs

sélectionnés et désireux d'investir dans une opération â condition qu'ils présentent tout évidemment les garanties requises.

> L'APIX: Elle est une structure autonome créée en juillet 2000 dont l'objectif principal est d'assister le Président de la République dans la conception et la mise en oeuvre de la politique définie dans les domaines de la promotion de l'investissement et des grands travaux. Il faut rappeler que ces investissements s'effectuent dans les secteurs prioritaires du pays parmi lesquels celui du tourisme. Les missions assignées â l'APIX sont : l'amélioration de l'environnement des affaires au Sénégal, la promotion du Sénégal comme destination d'investissement, la recherche et l'identification d'investisseurs nationaux et étrangers, puis le suivi des contacts et l'évaluation des projets d'investissements. Ainsi donc elle met â la disposition des investisseurs, des informations économiques, commerciales et techniques sur les secteurs identifiés prioritaires, les accueille et les accompagne â toutes les étapes de l'investissement, et finalement les assiste dans toutes les formalités administratives.

4.2.3.2. Les handicaps du secteur

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Plusieurs contraintes structurelles empêchent encore auiourd'hui le développement d'une véritable industrie touristique, touiours planifié au Sénégal. Ces contraintes sont de plusieurs ordres et très nombreuses, que nous ne pouvons les énumérer toutes. De toute façon, nous les avons organisés autour de treize principaux points que sont :

> L'insuffisance d'informations fiables et pertinentes sur le secteur : L'ensemble des statistiques publiées qui doivent servir â conduire les analyses, provient exclusivement d'échantillons et de chiffres obtenus

seulement au niveau des postes frontières (aéroport et port). Les échantillons n'étant pas assez représentatifs, les statistiques obtenues aussi ne sont donc pas vraiment proches de la réalité. Il existe aussi de nombreuses autres données utiles qui ne sont pas collectées lors des enquêtes (emplois, salaires, recettes des hôtels, frontières terrestres, entrées dans les sites culturels, données sur les infrastructures et équipements). D'une façon générale, ces blocages sont dus principalement â un manque de moyens matériels et humains pour la collecte des données. A cela, il faut aiouter le fait que certains professionnels du secteur sont réticents â communiquer les données, qui d'ailleurs sont vieilles.

> un déficit infrastructurel : Il existe auiourd'hui beaucoup de sites qui sont â rénover ou encore aménager. Cependant, le secteur ne dispose pas de plans ou politiques d'aménagement concrets pour cela. Seule une zone touristique a été identifiée correctement aménagée : c'est Gorée. Sinon, la plupart des autres zones existantes, nécessitent des réaménagements. Le reste du pays se développe de manière, on peut dire, anarchique et les infrastructures de façon générale (sanitaires, routières, aéroportuaires, électriques, etc....) sont encore faibles par rapport au standard des grandes

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destinations. L'insalubrité devient de plus en plus sérieuse comme problème et surtout les routes demeurent dans de très mauvais états. Les capacités d'accueil et d'hébergements des touristes restent insuffisantes par rapport â la demande qui existe.

> Le transport aérien : Le Sénégal possède une bonne situation par rapport aux grands flux de transports aériens et, des efforts ont été entrepris en vue de mieux desservir le pays par les vols réguliers et les charters.

A l'heure actuelle, il est clair que le coût du transport aérien constitue encore un frein â l'essor du tourisme sénégalais. La crise du transport aérien n'a pas épargné la région, après la disparition des grandes compagnies comme Air Afrique, Sabena et Swiss Air. Depuis lors, les compagnies nationales comme Air Sénégal, et les compagnies charters se sont très rapidement positionnées pour combler le déficit de sièges, ou d'arrivées de touristes dans la région. Au même moment, la compagnie Air France, au lieu d'augmenter son nombre de vols, maintient un seul vol quotidien Paris-Dakar dont la capacité a été accrue.

> Le manque d'implication des nationaux : Les Sénégalais eux-mêmes, investissent très peu dans le tourisme et puis les populations sont moins présents dans le secteur : ce qui fait qu'ils ne sont pas des bénéficiaires comme cela devrait l'être. Ce secteur s'est iusqu'â présent développé essentiellement sur la base d'investissements étrangers (plus précisément, maioritairement français). Malgré les efforts que décrient les autorités, les réalités du secteur sont plutôt déplorables et il n'y a pas eu de changements considérables. En effet, d'après nos enquêtes, c'est la politique de l'Etat sénégalais vis-â-vis du privé qui ne rassure pas vraiment les promoteurs de tout genre : la fiscalité sur les produits importés destinés

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au tourisme est un peu élevée, ainsi que le coût des facteurs techniques de production.

> Une promotion touristique insuffisante : Tout d'abord, le Sénégal ne dispose pas d'assez de moyens pour promouvoir son secteur touristique. La promotion de la destination Sénégal souffre non seulement de problèmes d'organisation, d'efficacité, d'absence de visibilité, mais aussi de la modicité du fonds de promotion touristique. De plus, on constate que la quasi-totalité des efforts de commercialisation sont concentrés sur le

marché français : 7 des 11 Tours 0pérateurs opérant au Sénégal sont Français. Les 4 autres restants sont Européens (Allemagne, Italie, Espagne, Belgique). La promotion intérieure aussi moins prise en compte. 0r pour un développement durable, il est extrêmement important que la cible soit convenablement élargie, surtout â d'autres pays émetteurs. L'image du pays est trop orientée " Soleil d'hiver " : ce qui la met en concurrence directe avec des pays plus compétitifs en terme de prix comme la Tunisie et Maroc. Les sous-produits tels que la pêche sportive, la chasse et la découverte, ne sont pas assez mis en valeur.

> Le manque de diversification du produit : Il y a des périodes particulières pour la pratique du tourisme : la basse saison (de mai â octobre) et la haute saison (novembre â avril). 70 â 75% des flux touristiques ont lieu sur la période novembre mai car cette dernière correspond â l'hiver européen. Il en résulte un problème de sous-capacité hôtelière pendant cette période et implicitement un problème de surcapacité tout le reste de l'année. Ce qui aggrave encore la saisonnalité.

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> L'orientation vers le tourisme balnéaire d'hivers : Positionné auiourd'hui principalement sur le créneau du tourisme balnéaire d'hiver, le Sénégal se trouve placé dans un contexte mondial très concurrentiel. Sur ce créneau, les destinations les plus dynamiques sont â l'heure actuelle la zone Pacifique sud (Thaïlande, Indonésie, Philippines, Australie...) et les îles des Antilles (Cuba, Jamaïque, Bahamas, Guadeloupe...). Ces différentes destinations ont connu ces dernières années une croissance remarquable, bien évidemment contrairement â la destination Sénégal qui n'évolue pas selon les attentes.

> Le conflit casamançais : La Casamance qui est la région réputée la plus belle du Sénégal connaît depuis le 26 décembre 1982 un conflit né â partir de la répression d'une marche de manifestants qui réclamaient l'indépendance de cette région méridionale du pays. Depuis lors, un maquis s'est formé et s'approvisionne d'armes de plus en plus modernes. Ainsi le Sénégal a connu une guérilla sécessionniste qui s'est complexifiée progressivement. L'existence de cette guérilla qui s'est enlisée a fortement meurtri le Sénégal et singulièrement le tourisme, pendant plusieurs années. En effet, l'insécurité qui continue de régner en Casamance, obère un fort potentiel touristique dont la valorisation est touiours bloquée surtout depuis l'aggravation du conflit en 1993.

> La qualité de l'accueil et la sécurité des touristes : Dé>â â l'aéroport, il y a une certaine anarchie et un manque de signalisation. Ces deux phénomènes sont signes d'une mauvaise organisation du système d'accueil mis en place. 0n assiste bien souvent â un manque chronique d'agents et au harcèlement des clients par les marchands ambulants. A proximité de la

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plupart des sites touristiques existants, se rassemblent des mendiants et de faux guides.

> Collaboration des organismes du secteur : En effet, il est prouvé qu'entre les différents organismes du tourisme au Sénégal, on note une absence très remarquable d'une parfaite complémentarité. D'une manière assez brève, on peut dire qu'ils sont un peu désunis : ce qui sous-entend une véritable absence de vision globale, et confirme le manque de réelle organisation dans le secteur. Les actions pour le développement du tourisme sont ainsi paralysées et différentes. Tout cela >oue beaucoup, surtout sur la qualité

des informations concernant les arrivées de voyageurs non-résidents, sur le territoire.

> La dégradation des moeurs et de l'environnement : ils sont dus â un manque de sensibilisation des populations hôtes, au manque de réglementation des campements, au manque de rigueur des professionnels. A tout cela, s'aioute le non respect des normes de construction, qui sont relatives au code de l'urbanisme et au code de l'environnement.

> Faiblesse des politiques institutionnelles d'appui au tourisme : Le ministère du Tourisme a été remanié 16 fois entre 1960 et 2002. Cela a contribué â un manque de coordination et de continuité dans la politique mise en oeuvre. Auiourd'hui, ce ministère n'est plus vraiment adapté comme il le faut aux missions qui lui sont confiées, et donc a besoin d'une nouvelle réforme de son organisation. Il faut noter que les textes rédigés depuis les années 1970 qui régissent le secteur, ne sont pas adaptés aux conditions

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actuelles. 0utre ces aspects, le secteur n'a pas subit un transfert de compétence comme pour le cas des autres secteurs de l'économie du pays. Cette situation fait que l'Etat a toujours la pleine main mise dans « la gestion » du secteur, bloquant les initiatives intéressantes du privé.

> L'insuffisance des ressources humaines qualifiées : La formation touristique et hôtelière est assurée dans le pays par l'ENFHT et quelques rares écoles privées comme l'ESTH0S. Le personnel d'encadrement est bien souvent formé â l'extérieur du pays (Europe, USA, etc.Y.) avec des diplômes Bac + 4 ou 5 ; cependant il ignore les réalités mêmes du tourisme au Sénégal. Ce qui fait que l'enseignement qu'il dispense aussi, ne cadre pas

bien avec les particularités existantes dans le pays. Le manque d'harmonisation des programmes dispensés, et l'absence de systèmes de formation permanente du personnel par des réceptifs, représentent de sérieux blocages â ce niveau.

> La prolifération des logeurs clandestins : Les résidences privées se multiplient d'années en années, tuant le marché des hôteliers car étant moins chers : ce qui est tout a fait normal puisque déjâ ils ne payent pas de taxe ni ne versent la taxe touristique. Ils proposent des prix plus abordables aux touristes, ont pour la plupart des sites web bien gérés et abritent des aspects pervers déplorés du tourisme. D'ailleurs aujourd'hui, certains hôtels ont du fermer â cause de leur concurrence qu'on peut qualifier d'illégale ou d'imparfaite.

Chapitre V: CADRE ANALYTIQUE

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5.1. Analyse de l'environnement touristique au Sénégal

5.1.1. Environnement politico-économique

Une réelle volonté politique en matière de tourisme est présente dans le pays. Cette volonté politique apparaît bien clair dans la définition des orientations de la nouvelle politique touristique du Sénégal axée sur le développement et la promotion d'un tourisme haut de gamme dans un environnement sain et l'insertion des nationaux dans l'industrie touristique, par Monsieur le Président de la République.

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Cela a engendrée beaucoup d'efforts d'investissements dans le domaine touristique, parmi lesquels on peut citer :

v le maintien de l'image de stabilité exemplaire,

v l'élaboration de la charte sénégalaise du tourisme,

v l'élaboration d'une politique de diversification des marchés,

v la mise en place de toute une politique de promotion touristique,

v l'aménagement et la restauration de certaines zones spécifiques,

v la création d'un fond de promotion touristique,

v la création d'une police touristique pour assurer la sécurité des touristes,

v la création de comités et syndicats professionnels, mouvements associatifs pour appuyer les efforts de l'Etat,

v la mise en place de structures importantes comme tout récemment l'ANPT,

v la création récente de la direction des ressources humaines et de la formation au niveau du MTTA, etc.Y

Depuis un moment, l'Etat sénégalais a commencé par entreprendre des réformes d'envergure pour libéraliser son économie, assurer une meilleure transparence, sécuriser les investissements et ainsi assurer son développement dans de meilleures conditions. Toutefois, une réelle implication de l'Etat pour mieux réunir tous les acteurs du secteur, et permettre entre eux de meilleures collaborations, laisse encore de nombreuses inquiétudes.

5.1.2. Environnement socioculturel

Le Sénégal (pays de la Téranga), dispose d'un riche patrimoine diversifié moderne comme traditionnel, avec une qualité exceptionnelle de l'accueil de ses populations. Ces dernières vivent en très bonne harmonie, défia que le pays même qui est un Etat de droit est depuis doté d'une culture démocratique ancienne.

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Une diversité de centres de loisirs, d'espace de [eux et de divertissements, de salles de spectacle etc...., attirant de multiples festivals de musique et d'arts doit être mentionnée.

A l'heure actuelle, c'est le tourisme sexuel qui prend une ampleur considérable, surtout dans des zones comme Saly. D'après le quotidien INAL-FAD)RI du 08 août 2003, ce sont les sites touristiques comme Saly, qui nourrissent cette forme de tourisme, car ils en tirent un très grand profit. Au même moment que ce genre de tourisme gagne considérablement du terrain, on se rend compte que l'Etat adopte plutôt une politique laxiste car ne prend pas de concrètes mesures pour réprimer cette exploitation sexuelle qui ne fait que dégrader progressivement les moeurs.

D'autres réalités environnementales s'imposent fortement. Il s'agit entre autres de la pollution, l'insalubrité, le relâchement du contrôle des normes de construction, et de l'insécurité urbaine.

5.1.3. Environnement concurrentiel

Il existe de fortes inégalités au sein du continent africain. En effet, d'après l'0MT, trois pays, l'Afrique du Sud, la Tunisie et le Maroc attirent â eux seuls, près de 55% des touristes internationaux ayant choisi la destination Afrique. Par rapport â ce marché, l'Afrique du Sud reste leader incontesté. En 2000, des statistiques de l'0MT révèlent que sur les 55%, l'Afrique du Sud a représenté â lui seul, près de 22% des parts de marché de la destination Afriqué; suivent la Tunisie et le Maroc avec respectivement 18% et 15%. Il a été prouvé que depuis 1995, ce sont principalement l'Afrique australe et l'Afrique orientale qui ont été les moteurs de la croissance des

3 Les parts de marchés sont estimées en arrivée de touristes internationaux.

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flux touristiques en Afrique, qui est supérieure â la moyenne mondiale du tourisme africain.

Si sur le plan mondial, la destination « Sénégal » qui se positionne principalement mais pas exclusivement comme une destination balnéaire d'hiver, est â l'heure actuelle quasiment inexistante, en Afrique 0ccidentale, le Sénégal compte parmi les leaders. Il est un des rares pays de cette zone ayant pu parvenir â développer un tourisme de masse.

Cependant, â l'échelle continentale (toute l'Afrique), cette destination fait face â de nombreux concurrents.

D'après les informations collectées lors de nos enquêtes, la destination « Sénégal » est principalement concurrencée par les destinations suivantes : « Tunisie », « Maroc », « Afrique du Sud », « Egypte », « Kenya », « Cote d'Ivoire », « Mali », « les îles du Cap vert ».

En effet, si les gens s'accordent â dire que la destination « Sénégal » commence par prendre le devant sur celle « Kenya », certains pays avec leur situation politique actuelle défavorable (exemple de la Cote d'Ivoire), ne représentent plus de réels concurrents du Sénégal. Cette situation fait de sorte qu'actuellement les concurrents du Sénégal en matière d'attrait de touristes se réduisent petit â petit, et se résument : â certains voisins directs ou immédiats (le Mali, les îles du Cap vert), les pays maghrébins (notamment la Tunisie et le Maroc), l'Egypte et l'Afrique du sud.

Cette liste n'étant pas exhaustive, il ne faudrait pas du tout ignorer la pression concurrentielle du Kenya, de certains pays de l'Afrique australe comme le Zimbabwe et de d'autres pays comme le Ghana et le Burkina Faso. En toute réalité, chaque pays dispose de particularités. Autrement dit, chaque pays avec ses particularités, ses atouts.

Si nous prenons les deux géants concurrents Maghrébins, ceux-ci disposent de nombreuses infrastructures qui sont non seulement très indispensables â un bon

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déroulement du tourisme (exemple : les établissements hôteliers, les centres de loisirs, cliniques, etc....), mais aussi modernes, respectant les normes standards établies par l'0MT et qui n'ont pas grand-chose â envier â celles de l'Europe.

Ce sont des pays qui sont arrivés â faire de leur tourisme, un important pilier de leur économie nationale. Etant aussi plus avancé économiquement que le Sénégal, ils disposent de plus de moyens surtout financiers qu'ils consacrent pour le développement du secteur. 0utre cela, ils disposent aussi de larges plages, d'un ensoleillement assez intéressant même si cela est faible par rapport â celui du Sénégal, et sont plus proches de l'Europe que le Sénégal. Cette dernière particularité fait qu'ils accueillent beaucoup d'étrangers ou visiteurs européens, particulièrement les espagnols et les français. Quand â l'Afrique du Sud, elle connaît un développement touristique extraordinaire, et pour preuve, elle reçoit â elle seule 25% des flux touristiques vers le continent africain.

Pour ce qui est des autres concurrents, on peut dire que c'est des émergents. Mais, contrairement au Sénégal qui fait l'erreur de se positionner principalement comme destination balnéaire d'hivers, eux, ils commercialisent d'autres produits différents. Parmi ces produits commercialisés, on peut citer : le relief (exemple de la beauté des plaines ou plateaux), le type de climat qui y existe, la richesse de la faune et de la flore, les traditions artisanales, la mosaïque de cultures et d'ethnies, etc.... Néanmoins au delâ de toutes ces situations, il serait plus intéressant de faire des études de marchés plus pointues ou approfondies dans le but d'identifier â chaque fois, les concurrents potentiels et émergeants, avec leurs réelles particularités.

5.2. Analyse de la politique de promotion touristique au

Sénégal

Lors des dernières iournées nationales de concertation sur le tourisme, est née une nouvelle politique touristique concertée qui réclame une meilleure insertion des nationaux, la protection de la nature et la sauvegarde des valeurs

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culturelles. Cette nouvelle politique qui exclue le tourisme de masse et le tourisme sexuel, se tourne vers un développement équilibré du secteur en faveur de toutes les zones â vocation touristique du pays. Et, c'est de cette façon, qu'une lettre de Politique de Développement du secteur a pris naissance, pour désormais servir de guide et de repère aux programmes de promotion du Sénégal. Elle contient les objectifs globaux pour la nouvelle vision définit, et fait ressortir les axes stratégiques d'opération. C'est alors que le Sénégal est rentré dans une : « nouvelle politique promotionnelle ».

Pour atteindre ses cibles, le Sénégal déploie toute une panoplie d'actions, tout en se référant aux différentes priorités prédéfinies pour le tourisme. Annuellement, un budget de promotion est voté pour accompagner les diverses activités de promotion â entreprendre. Ces activités tournent principalement autour de: l'accueil et la sécurité, le matériel promotionnel, la promotion

extérieure, la promotion intérieure, l'appui institutionnel et les instances arriérées. Cependant il faut noter l'importante intervention du secteur privé (Agences de voyage et Tours 0pérateurs), qui profite aussi des occasions de tout ordre pour d'abord vendre leurs propres produits, et indirectement, la destination « Sénégal ».

5.2.1. Les acteurs du secteur

Dans l'ensemble, tous les acteurs du secteur du tourisme sont très nombreux et variés. Ils sont constitués du privé et de l'administration (public). Puisque nous ne pouvons pas tous les mentionner individuellement, nous les avons résumés en catégories. Ainsi nous dirons que c'est:

v le MTTA avec toutes ses agences et directions rattachées,

v les comités, associations et syndicats professionnels,

v les agences de voyages et de tourisme ou encore les tours opérateurs, puis

v les différentes représentations diplomatiques du pays â l'étranger.

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Maintenant, s'agissant de la politique de promotion touristique proprement dite, cela relève principalement des compétences de l'ANPT qui vient tout récemment d'être mise en place, et qui attend le vote du budget de 2005 pour vraiment démarrer. C'est une agence qui comprend:

n le Conseil d'orientation : Il est l'organe de supervision et de contrôle des activités de l'agence.

n le Directeur général : Il est nommé par décret, sur proposition du Ministre chargé du Tourisme. Son rôle est de veiller â la bonne exécution de l'ensemble des missions de l'agence.

Son personnel n'est rien d'autre que des collaborateurs qui intervenaient au niveau du MTTA, et qui doivent simplement changer de locaux.

A ceux lâ, pourraient être aioutés d'autres agents ; toutefois cela dépend étroitement du contenu du budget de l'année en cours. Il faut ici noter, l'absence d'une bonne collaboration entre ces différents acteurs du secteur.

5.2.2. La promotion directe

5.2.2.1. La promotion intérieure

C'est la promotion du tourisme â l'échelle nationale. Sa principale finalité est l'adéquation de l'offre â la demande, en rendant le produit plus attrayant d'une part, et en mettant sur pied une stratégie prompte â développer le tourisme interne. Elle consiste â appuyer l'initiative privée comme collective, pour la salubrité, la sécurité ou l'animation dans les principaux sites touristiques, et, passe par des carnavals, festivals, concerts, etc.... C'est vraiment dans cette vision des choses qu'une police touristique, puis les centres d'accueil et d'informations

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touristiques de l'aéroport Léopold Sédar Senghor, de la place du Millénaire et de la place de l'Indépendance ont vu jour au cours de l'année 2004.

En effet, cela est tout a fait normal que les efforts déployés sur les marchés émetteurs, soient soutenus par une bonne campagne de promotion intérieure. Mais, jusqu'â aujourd'hui, des informations utiles sur le secteur restent encore indisponibles et les données statistiques ne sont pas entièrement maîtrisées (surtout celles relatives aux entrées terrestres et portuaires). Même la lettre politique sectorielle de cette année n'a pas encore fait l'objet d'adoption. En d'autres termes, le budget de promotion de 2005 n'a pas encore été voté : ce qui fait que le démarrage des activités au niveau de l'AN PT prend du retard. Au delâ de cela, il faut mentionner qu'aucun accent n'est mis sur la promotion intérieure en son sens propre, qui consiste â faire des nationaux, un marché â part entière. Alors

que cela constituerait certainement des entrées de devises non négligeables, qui vont augmenter les recettes touristiques générales.

5.2.2.2. La promotion extérieure

C'est la promotion qui est faite hors du pays. Elle s'opère essentiellement au niveau des pays émetteurs par le relais des représentations diplomatiques â l'étranger, et des bureaux de promotion touristique. Elle commence sérieusement par s'élargir, depuis les marchés traditionnels â d'autres grands pays du tourisme où la destination est encore mal connue. L'objectif premier est de garder et renforcer les acquis pour ce qui est des marchés traditionnels, surtout celui français qui représente 50% des arrivées internationales (Document du budget du fonds de promotion touristique élaboré par la DIPT, 2002). Ensuite, c'est de chercher â pénétrer de nouveaux segments porteurs de la clientèle. Tout cela montre une volonté remarquable dans la logique de diversification des marchés. Il ne reste qu'â

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jeter une attention particulière sur ce qui est du choix des autres pays dans lesquels intervenir en matière de promotion, puis l'organisation efficiente des diverses participations â effectuer â cet effet.

A l'étranger, le Sénégal dispose seulement de deux bureaux de promotion touristique. C'est ceux de Paris et New York. 0r ces bureaux sont aussi très importants, au moins dans les autres pays émetteurs traditionnels, pour une plus meilleure efficacité des actions de promotion de la destination.

D'une manière générale, la promotion directe passe par la participation aux foires et salons internationaux. Des spots publicitaires â travers les médias spécialisés, des affiches, des dépliants, des cartes touristiques, des plaquettes et des cd-rom ont commencé par être réalisés, mais très moins développés. Alors que certains évènements comme les expositions d'oeuvre d'arts, les concerts de musique et les sommets sont mis â profit, d'autres encore sont plutôt organisés

dans l'approche promotionnelle. C'est le cas des luttes traditionnelles, concours de pêche sportive, semaines sénégalaises, soirées de présentation du produit, activités de Golf et Rallyes, festivals et carnavals.

Pour le matériel de communication et informatique ne répondent pas aux exigences de l'évolution du secteur. Et puis jusque lâ, il n'existe aucun site Internet crée de façon particulière pour la circonstance, et sur lequel des informations utiles ou importantes sur le tourisme peuvent être facilement accessibles. Ce qui montre que les nouvelles technologies de la communication ne sont pas comme il faut intégrées dans la politique de promotion touristique. Ainsi, une bonne visibilité de la destination face surtout â la concurrence, n'est pas assurée.

5.2.3. Les produits vendus et types de tourisme offerts

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Les réalités montrent qu'en matière de tourisme au Sénégal, le produit le plus commercialisé reste le produit de base « soleil et mer » pendant l'hiver. Ce qui veut dire que la destination « Sénégal » est vendue principalement en tant que

destination balnéaire d'hiver : l'offre touristique est â l'heure actuelle exclusivement balnéaire. Les autres produits ou sous-produits ne sont pas vraiment mis en valeur. Un problème de diversification de produit apparaît clairement.

En effet, on distingue â l'intérieur du Sénégal plusieurs grandes régions touristiques, chacune ayant une vocation différente et complémentaire. A titre d'exemple, si Dakar se prête bien au tourisme d'affaires, la Petite Côte, la Casamance et le Sine Saloum sont dédiées au tourisme balnéaire, alors que Saint- Louis et le Sénégal oriental répondent d'avantage au tourisme culturel et de découverte. Ainsi, on peut distinguer:

Le tourisme de congrès ou d'affaires : La position stratégique du Sénégal (proche de l'Europe et faisant première escale en provenance d'Amérique),

la stabilité politique du pays combiné â la douceur du climat devront normalement faire du pays un endroit idéal pour le tourisme de congrès ou encore d'affaires. 0n trouve â Dakar un centre des congrès international (le CICES), ainsi que quelques hôtels 5 étoiles comme TERANGA, SAVANA, N0V0TEL, LAG0N, et surtout le MERIDIEN PRESIDENT et son Palais des Congrès, qui possèdent des réceptifs dédiés bien équipés et de haut standing. Ce type de tourisme qui est aujourd'hui très peu exploité, possède de belles opportunités de développement.

Le tourisme de découverte : Le Sénégal, de par sa diversité culturelle et géographique, pourrait également encore développer ce genre de tourisme. Des possibilités d'organisation d'excursions sont multiples et la géographie du pays est aussi favorable â l'organisation de circuits motos, 4X4, etc.... ;En plus, le pays compte de nombreux sites de renom. Malheureusement les professionnels du

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secteur utilisent le tourisme de découverte, juste comme un complément pour rendre plus attractive la destination.

Le tourisme culturel : Le Sénégal dispose d'un riche patrimoine culturel. La vie culturelle y est rythmée par une série de manifestations riches et variées, modernes ou traditionnelles, et on note une diversité d'oeuvres artistiques (surtout les objets artisanaux) S'y ajoutent des évènements importants tels que la Biennale des Arts â Dakar ou le Festival International de Jazz de Saint-Louis. Parmi les sites qui accueillent ce type de tourisme, on peut citer : la maison de culture Douta Seck, la ville de saint louis, la chambre de commerce de Dakar, les lieux de culte (la grande mosquée de Dakar, la cathédrale), l'île de Gorée (symbole de la traite négrière) avec la maison des esclaves, le musée de la femme, et le musée d'art africain contemporain.

L'écotourisme/ Nature & chasse : Grâce â une politique active de protection de la

nature, le Sénégal, a pu maintenir sa biodiversité et même développer certaines espèces menacées au niveau des six parcs nationaux, qui y existent. Sa faune est relativement variée (environ 169 espèces de mammifères dont 23 peuvent être chassées et 625 espèces d'oiseaux dont 45 peuvent être chassées ou capturées) et, la forte concentration des poissons dans les eaux, représente un haut lieu de la pêche sportive.

La pêche : Sur ce plan, le Sénégal est réputé pour la richesse de ses ressources halieutiques. Par rapport â la pêche au gros on reconnaît une cinquantaine d'espèces, dont vingt-deux reconnues par l'International Game Fish Association de Floride. En outre, beaucoup d'autres types de pêche sont également possibles : â la palangrotte, au lancer, â la traîne, au rappala, sous-marine etc. A Saly comme â

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Dakar, la pêche sportive peut être pratiquée toute l'année, organisée â partir de certains hôtels, de clubs, de centres de pêche grâce â une fédération bien structurée.

5.2.4. Les enquêtes, études et prospections

Quel que soit le produit qu'on veut mettre sur le marché, il faut nécessairement passer par des études de marchés. En tout temps, tant qu'on a un ou plusieurs produits â mettre sur le marché, des études approfondies nécessitent d'être fréquemment faites, pour identifier et maîtriser la clientèle potentielle puis les environnements macroéconomique et concurrentiel qui s'imposent. Pour le cas particulier du tourisme, le pays intéressé doit arriver â connaître en temps réel la situation de l'ensemble de ses marchés mais également celle des flux qui le fréquentent et la situation constante de la concurrence.

Pans ce sens, des résultats d'enquêtes ont conduit le Sénégal â déterminer ses principaux pays émetteurs : ce qui est devenu depuis des années, ce qu'on appelle Smarchés traditionnels » en terme opérationnel. Cela n'a pas été compliqué car la

source de ces résultats, c'est simplement les données statistiques sur les flux qui fréquentent le pays.

Cependant, des prospections ou études régulières ne sont pas souvent faites, pour mieux permettre de mesurer la politique en matière de promotion et d'opérer toutes les rectifications, en vue de la réalisation des objectifs fixés par la lettre politique sectorielle. Alors que généralement, cela est â chaque fois pris en compte par le budget. L'insuffisance de moyens financiers est mise en avant pour justifier le fait que des études importantes comme celle pour l'élargissement des marchés, ne sont pas convenablement faites.

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Cette situation laisse découvrir la véracité des problèmes de transparence dans la gestion, de modicité et d'utilisation efficiente des fonds, qui ont été les difficultés majeures claironnées lors de nos enquêtes.

5.2.5. Les fonds de promotion touristique

Au ministère du tourisme, il existe un département spécial qui s'occupe de la gestion touristique : c'est le Comité de Gestion Touristique. Il est responsabilisé pour tout ce qui relève de la promotion touristique et de la gestion des fonds. C'est ainsi qu'il effectue les rapports d'activités, propose les programmes annuels de promotion et enfin, présente le budget annuel de promotion qui suit toute une procédure jusqu's être adopté, voté. Il faut mentionner ici, qu'a partir des mois 2 venir, ces fonctions deviendront celles de l'ANPT.

Pratiquement chaque année, le budget est réparti de la façon suivante : Tableau 5.1: Répartition du budget annuel de promotion en fonction des rubriques d'activités.

INTITULES

M0NTANT
(FCFA)

P0URCENTAGE
(%)

Accueil-Sécurité

53000000

4

Matériel de promotion

100000000

7

Promotion extérieure

714000000

49

Promotion intérieure

293000000

19

Appui institutionnel

100000000

7

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Instances et Arriérés

200000000

14

T0TAL DES PEPENSES

1440000000

100

Source : Mémoire de fin d'études, ENEA, Enquêtes de terrain, Jaber Rachid TCHIT011, Août - Septembre 2005.

En effet, les fonds de promotion touristique sont alimentés par la taxe touristique qui s'élève â 600 francs CFA la nuitée. C'est une taxe qui est perçue au niveau de tout hôtel reconnu par le MTTA ; donc ayant reçu d'agrément. Cette opération est faite â chaque fois qu'il y a des arrivées, en tenant compte des factures enregistrées. Alors, le directeur financier de chacun de ces hôtels, envoie mensuellement une copie de la fiche technique de déclarations des versements, au titre de la taxe de promotion touristique.

Habituellement, ces fonds sont versés directement â la SGBS, dans un compte spécial du Comité des Gestion Touristique. Et, c'est â partir de ces fonds que le budget de promotion est élaboré.

Pans le budget, le calcul des recettes se fait donc sur les bases suivantes :

v Taxe touristique : 600 F CFA la nuitée

v Purée Moyenne du Séjour : 4 jours

v Nombre total d'arrivées : 600.000

C'est ainsi qu'annuellement le budget de promotion s'élève â 1.440.000.000 F CFA.

Les ressources pour la promotion proviennent par excellence de la taxe touristique, et sont donc dépendantes de trois principales variables que sont : la durée moyenne du séjour, la taxe touristique et surtout le nombre total d'arrivées. Toutefois, il arrive que l'Etat accorde des subventions ou qu'il y ait une source additionnelle venant des bailleurs de fonds ou partenariats. Cette situation sous

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entend que si la taxe reste fixe, les variations de la DMS et du nombre d'arrivées entraîneront une variation conséquente du budget total.

Sous un autre angle, parmi ces trois variables, c'est le nombre d'arrivées qui est très instable, donc très déterminant. Cependant, on sait bien qu'au Sénégal, le nombre d'arrivées globales n'a jamais atteint le cap de 500.000. Ce qui vient normalement diminuer les fonds qui existent réellement. En plus de cela, on note un autre sérieux problème qui vient conjuguer la diminution des fonds disponibles. En effet, d'après les données recueillies sur le terrain, il s'est développé un nombre important de para hôteliers non reconnus par le MTTA ; n'ayant donc pas reçu d'agrément. Ceux-ci attirent, accueillent et satisfont une grande partie des touristes, alors qu'ils ne versent pas la taxe touristique. Cela vient expliquer l'adéquation entre le nombre d'entrées et celui d'arrivées au niveau des hôtels.

Finalement, le budget devient de plus en plus faible et insuffisant. Au même moment, le budget des années 2002, 2003 et 2004 nous montre qu'annuellement ce qui est directement consacré â la promotion touristique, tourne seulement autour de 800 millions de f CFA : soit 56% du budget annuel.

En se référant aux normes de l'0MT qui demande que les fonds de promotion représentent 3% des recettes globales en devises, nous réalisons

qu'effectivement dire que le budget de promotion est insuffisant, est très loin d'être une exagération. En effet, le pays, qui devrait consacrer près de 3 milliards de F CFA pour sa promotion touristique (en tenant compte de la moyenne des recettes globales qui s'estiment â près de 100 milliards/ année), ne dépense que 800 millions de F CFA ; soit 0.8% au lieu de 3% comme demandé par l'0MT.

Dès lors, face â ces difficultés, le Comité de Gestion Touristique a pensé élever la taxe touristique â 1500 F CFA la nuitée, pour voir le budget de

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promotion de promotion plus important et plus capable â prendre en charge les nombreuses activités qui sont en vue.

5.3. Analyse des performances du secteur

5.3.1. La capacité de transports : l'accessibilité de la destination

Dans un cadre général, la destination « Sénégal » doit être elle même accessible. L'accessibilité de la destination « Sénégal » et le coût du transport sont des facteurs très importants pour l'évolution du secteur touristique.

En effet, la desserte du Sénégal se fait â plus de 90% par avion (Source : MTTA) ; le transport aérien constitue donc pour le pays, l'instrument privilégié de promotion du tourisme. Le réseau existant est composé : d'un aéroport de classe internationale â Dakar (Aéroport International Léopold Sédar Senghor), de quatre aéroports de moyenne importance â Saint-Louis, Ziguinchor, Cap-Skirring et Tambacounda, et de douze aérodromes secondaires.

Depuis lâ, presque toutes les arrivées aériennes restent concentrées sur l'Aéroport International Léopold Sédar Senghor, et le problème d'accessibilité des autres régions va grandissant.

Un nouvel aéroport international situé â près d'une cinquantaine de kilomètres de Dakar, est actuellement en travaux â Diass (région de Thiès) ;

mais iusque lâ on n'y note pas de réalisations concrètes. La construction d'un autre aéroport dans la région de Ziguinchor (â Tobor), est aussi d'actualité.

Si le niveau de service de l'aéroport de Dakar est dans l'ensemble satisfaisant, celui des autres aéroports qui existent, laisse plutôt â désirer.

Traditionnellement, on distingue deux types de transports aériens : les vols charters et les vols réguliers. Depuis la France qui est le principal pays pourvoyeur de la destination « Sénégal », la première catégorie travaille essentiellement avec des tours-opérateurs opérant plusieurs départs hebdomadaires sans changement depuis

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Paris, Lyon, Marseille ou Toulouse. La seconde qui est quotidien, aux tarifs plus élevés, via Paris, réponde surtout aux attentes d'une clientèle d'affaire. En complément, on trouve aussi des solutions charters ou vols réguliers depuis Bruxelles, Genève, Frankfort, Milan, Madrid ou Lisbonne, qui font parti des principaux pays pourvoyeurs du Sénégal.

5.3.2. La capacité d'accueil

Tableau 5.2 : Le nombre additionnel de lits et établissements de la période 1995 - 1996 â la période 2002 - 2003

Périodes

Nombre de
nouveaux
établissements

Nombre de
nouveaux lits

1995 -1996

06

535

1996 -1997

13

937

1997 -1998

06

115

1998-1999

12

439

1999 - 2000

18

754

2000 - 2001

26

868

2001- 2002

20

521

2002 - 2003

54

708

 

Source : Mémoire de fin d'études, ENEA, Enquêtes de terrain, Jaber Rachid TCHIT0U, Août - Septembre 2005.

Une bonne évolution de la capacité d'accueil, doit normalement accompagner la promotion de la destination « Sénégal ». C'est ainsi qu'on peut

parler d'évolution adéquate et proportionnelle. Le tableau ci-dessus montre que depuis 1995 le nombre d'établissements n'a cessé d'augmenter. Mais cette croissance a été plus intéressante entre 2002 et 2003 où 54 nouveaux établissements ont été recensés. Puisque la création d'un nouvel établissement

implique sans aucun doute une augmentation de la capacité lits, on dira implicitement que le nombre de lits a évolué au fil de cette période.

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Cependant il n'existe pas de proportionnalité entre l'évolution des établissements et celle de la capacité lits. C'est ainsi que : entre 2000 et 2001, la création de 26 nouveaux établissements a provoqué une augmentation de la capacité lits de 868 unités, alors qu'entre 2002 et 2003, avec 54 nouveaux établissements la capacité lits n'a augmenté que de 708 unités.

Malgré tout, ces évolutions n'arrivent guère â satisfaire la totalité des flux d'arrivées qui deviennent de plus en plus importantes. Ce qui met en évidence une évolution limitée de la capacité d'hébergement.

Un certain nombre de projets agrées par l'APIX, ont commencé et continuent d'émerger dans les autres régions comme Thiès et Saint Louis. Mais, c'est toujours la ville de Dakar qui profite le plus des investissements hôteliers.

La région de Dakar concentre â elle seule plus de 35% de la capacité hôtelière du Sénégal, alors que la Petite Côte reste â court terme la région la plus attractive pour les investisseurs notamment en ce qui concerne le para hôtelier Les hôtels d'affaires sont principalement concentrés â Dakar, et représentent 35% de la capacité contre 65% pour les hôtels de loisirs et villages de vacances. En ce qui concerne les hôtels d'affaires, les hôtels 4 étoiles de "luxe" représentent 50% de la capacité d'accueil. Pour ce qui est des hôtels de loisirs, l'offre est constituée par les hôtels 4 étoiles (45%) et les campements (40%). Cependant la qualité des hôtels est souvent très en dessous de leur classification officielle (Source : MTTA).

Il faudra donc nécessairement trouver une alternative â l'offre hôtelière. C'est ainsi qu'on assiste aujourd'hui â des prestataires de services para hôteliers qui proposent â la clientèle des locations d'appartements ou de villas en propre ou gérés pour le compte d'investisseurs. Cette offre nouvelle qui est encore peu développée et peu structurée, s'adresse â une clientèle haut de gamme préférant organiser son propre séjour tout en privilégiant les prestations.

5.3.3. Le flux des arrivées et la durée moyenne du séjour

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Tableau 5.3 : Evolution des arrivées globales de la période 1995 - 1996 â la période 2002 - 2003

Périodes

Evolution des Arrivées
globales

1995

-1996

797

1996

-1997

36558

1997

-1998

33836

1998

-1999

27517

1999 - 2000

22709

2000

- 2001

10892

2001

- 2002

34559

2002

- 2003

-69912

 

Source : Mémoire de fin d'études, ENEA, Enquêtes de terrain, Jaber Rachid TCHIT0U, Août - Septembre 2005.

Ce tableau fait mieux sortir la réalité de l'évolution des arrivées globales, de 1995 â 2004. Ses résultats montrent qu'â partir de 1996 où on a observé une nette augmentation des arrivées par rapport â l'année 1995, les arrivées globales croissent mais â des taux de plus en plus faibles comparativement aux années précédentes. Par exemple, entre la période 1997 - 1998, on a enregistré 33836 arrivées globales. Soit une baisse d'exactement 2722 unités d'arrivées, par rapport â la période 1996 - 1997.

En prenant la période 1996 - 1997 comme période référence, on dira que cette baisse d'unités a continué iusqu'â la période 2001 - 2002. Cependant, la période 2002 - 2003 s'est révélée plutôt très inquiétante. Malgré toute la politique de promotion mise en place, il a été enregistré une diminution des arrivées de 69912 unités. Cela implique des blocages alarmants dans la politique de promotion et donc met sérieusement en cause l'efficacité des stratégies appliquées pour attirer le maximum de touristes.

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Malheureusement, nous ne disposons pas des données de 2004 pour approfondir davantage notre analyse et par des projections tenter d'avoir un aperçu sur cette évolution pour les années â venir.

La durée moyenne du séjour est au fait variable selon la motivation et l'origine des touristes. Toutefois, pour chaque saison touristique, elle tourne autour de 3.8. Alors que pour le budget de promotion, le calcul des recettes est fait en considérant que la durée moyenne du séjour est de 4.

5.3.4. L'accessibilité des sites

0utre les problèmes d'harcèlement de touristes, de présence de faux guides et de réhabilitation ou réaménagement des sites touristiques, viennent s'ajouter de réelles difficultés d'accessibilité de sites. Aujourd'hui, il y a des sites touristiques qui sont difficilement accessibles. Cette situation fait directement allusion â une faiblesse des infrastructures routières. C'est vrai que sur le plan des infrastructures routières, le Sénégal doit davantage fournir d'efforts d'investissements, dans la mesure où cela est étroitement lié â un meilleur développement du secteur du tourisme.

En effet la base des départs, c'est Dakar la capitale. Ce qui sous entend que généralement, c'est â partir de Dakar que la plupart des touristes essayent de

rejoindre les autres régions touristiques. Cependant, plusieurs routes principales permettant d'accéder aux autres régions du pays sont dans de très mauvais états. En plus, rares sont les compagnies aériennes qui desservent l'intérieur du pays, et l'état des routes est moins encourageant pour des investissements privés par rapport aux compagnies de transport routier.

5.3.5. La formation et les ressources humaines du secteur

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Au Sénégal, on dénombre 9 établissements qui s'occupent de la formation du personnel touristique. Ces établissements sont : ETSH0S ; C0SEF0R ; IFPAA ; EMET0 ; ITH ; CFPC ; ISG/UCAP ; CFP H-Sainte Marthe ; EN FHT

La répartition de ces établissements selon le privé ou le public, nous donne le tableau ci-après :

Tableau 5.4 : Les écoles de formation en fonction du secteur d'appartenance

Secteur d'appartenance Etablissements

Privé

Public

Effectif total

1

8

 

Source : Mémoire de fin d'études, ENEA, Enquêtes de terrain, Jaber Rachid TCHIT0U, Août - Septembre 2005.

Sur les 9 écoles de formation qui existent, il n'y a qu'une seule qui est publique (l'EN FHT) ; les 8 autres restantes sont privées.

Au fait, étant conscients des opportunités du tourisme et de l'insuffisance des écoles de formation du personnel touristique au Sénégal, beaucoup de promoteurs privés commencent par créer des instituts pour offrir une diversité de formation dans le tourisme. Ce qui iustifie la relative croissance des établissements de formation du personnel touristique. Toutefois il faut noter qu'actuellement,

certains promoteurs désistent petit â petit en parlant d'une politique touristique défavorable de l'Etat â leur endroit.

Pans ces différents centres de formation, les principales formations qui sont offertes sont :

v Le tourisme

v La gestion hôtelière

v La cuisine (restauration et réception)

v La formation accélérée en restauration

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2005

Tableau 5.5 : Répartition des établissements en fonction des modules offerts

Formations offertes

Etablissements

Tourisme

Gestion hôtelière

Cuisine

Formation accélérée en
restauration

Effectiftotal

8

9

6

1

Source : Mémoire de fin d'études, ENEA, Enquêtes de terrain, Jaber Rachid TCHIT0U, Août - Septembre 2005.

0n constate que toutes les écoles qui existent desservent une formation en gestion hôtelière, 8 offrent une formation en tourisme et seulement 6 d'entres elles offrent une formation en tout ce qui â trait â la réception et la restauration. Pour le moment, c'est seulement l'IFPAA qui organise une formation accélérée en restauration pour les élèves ayant au minimum le niveau de la classe de quatrième. Pans le privé comme dans le public (Etat), une formation adéquate pour des acteurs comme les guides, les gérants de réceptifs (gestion de déchets, énergies non polluantes...), les animateurs culturels, et les gestionnaires de sites, est totalement inexistante. Alors que nous convenons que ceux-ci sont très importants dans le maillon du personnel touristique directement lié au terrain. C'est de cette manière

que beaucoup de touristes continuent par dénoncer l'accueil, avec par exemple de faux guides remplis de motivations personnelles.

Pans le pays, la formation dans les écoles est bien évidemment assurée par un personnel enseignant assez qualifié ayant pour la plupart été formés dans de grandes écoles â l'étranger. Mais, l'handicap est que ces enseignants ne bénéficient pas de programmes de recyclage en rapport avec l'évolution du secteur. Ainsi, il y a un grand nombre d'enseignant qui ignore les réalités du tourisme sénégalais. Implicitement, le personnel formé en retour n'a pas un bon niveau de connaissance

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sur les particularités du tourisme sénégalais. D'ailleurs, les responsables des ressources humaines et de la formation s'accordent â dire que concernant le facteur humain du tourisme, la coordination entre les ministères chargés de l'éducation et de la formation professionnelle est insuffisante. La base de la qualité de l'offre est â cet effet biaisée.

Sur le terrain, bon nombre d'employeurs se plaignent de la qualité des prestations de services du personnel formé. C'est même dans ce sens que la direction des ressources humaines et de la formation qui a démarré en novembre 2004, a été mise sur pied pour garantir la formation aux jeunes sénégalais dans les activités du secteur.

Sur le plan du facteur humain, alors que la demande est nettement supérieure â l'offre, on assiste â un problème d'insertion des diplômés. Le niveau d'études le plus important â l'ENFHT qui est la seule école publique, est le BTS. En plus de ce fait, très peu sont les écoles privées qui offrent une formation plus poussée allant jusqu'â un DESPS. 0r il est clair que les moyens financiers pour ces genres de formations plus poussées, ne sont pas â la disposition de tous, au moment où les places aussi font défaut.

En effet, d'après les informations que nous avons reçues lors de nos enquêtes,

la formation initiale reçue au niveau des centres de formations est acceptable. Le réel handicap est qu'aucune formation continue (séminaires, stages, etc...) n'est initiée dans le but de compléter la formation initiale, et permettre l'amélioration des prestations. Encore pire, aucune rubrique formation du personnel touristique, n'est depuis lâ pris en compte dans le budget de promotion. En toute objectivité, cela doit désormais apparaître â partir du budget de cette année, puisqu'une division des ressources humaines et de la formation vient aussi d'être créée.

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2005

La dynamique de l'évolution du secteur nécessite l'utilisation d'outils modernes ou encore d'une technologie de base. En d'autres termes, les moyens technologiques, financiers et humains importants se révèlent très indispensables, alors qu'ils sont insuffisants. Cela provoque la réduction des capacités d'innovation et, l'animation de la saison touristique souffre de dynamisme.

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Chapitre VI : AMELIORATION DE LA

COMPETITIVITE DE LA DESTINATION

« SENEGAL »

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2005

Au terme de notre analyse, découlent certaines stratégies â adopter afin d'améliorer la compétitivité de la destination « Sénégal » ou de remédier â la crise présente du tourisme sénégalais. Ces stratégies sont formulées en guise de recommandations, en se basant fortement sur les problèmes ou blocages identifiés lors de l'étude, les analyses effectuées, puis toutes les potentialités existantes. Elles sont spécifiques, et en direction des autorités du pays, des responsables de l'ANPT puis des professionnels du secteur c'est â dire le privé.

Les responsables de l'AN PT doivent :

laconcurrence:Redéfinir

Des prospections doivent constamment être faites pour identifier et caractériser les pays concurrents, puis les nouveaux pays émergents susceptibles de se positionner comme menace. Cela permettra de mieux s'imprégner des réalités du marché, et donc de savoir â chaque fois les stratégies â choisir : une bonne maîtrise de l'environnement concurrentiel est indispensable pour se positionner sur un marché donné.

Initier fréquemment des séminaires d'évaluation :

Les acteurs du secteur doivent se réunir constamment sous un ou deux ans en table ronde, où chacun essayera d'exposer les difficultés et problèmes rencontrés dans les

activités touristiques exercées, afin que des solutions concertées soient dégagées et étudiées. Cela permettra aussi de développer la collaboration entre les différents acteurs, et un meilleur partage des visions réelles de promotion.

 

Financer des études approfondies pour connaître les réalités statistiques du

secteur :

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2005

La réalité statistique du secteur touristique est jusque lâ, mal cernée ; ce qui rend le secteur difficilement maîtrisable, biaisant ainsi les projections faites.

Améliorer la gestion des fonds de promotion :

Une transparence et grande visibilité doivent être présentent dans la gestion des fonds de promotion touristique. Il faudra faire intervenir des spécialistes afin d'éliminer au maximum les actions inutiles, et consacrer de façon efficiente les fonds disponibles aux actions bien étudiées et jugées importantes ou pertinentes.

Renforcer le volume et l'efficacité de la promotion touristique :

Les actions promotionnelles menées deviennent de plus en plus comme une habitude. C'est pour dire qu'elles sont pratiquement les mêmes chaque année, alors que les réalités changent. Des prospections ou études doivent désormais diriger les actions â mener, les outils â utiliser puis les différentes cibles â viser.

lesproduitsetlesmarchés:Diversifier

L'erreur selon laquelle la destination « Sénégal » est vendue comme principalement balnéaire devra être rectifiée. Les autres produits tels que le tourisme de loisirs, de vacances, d'affaires/congrès, doivent aussi faire l'objet de commercialisation. Cette diversification doit se conformer aux particularités des différents pays émetteurs.

Aussi, l'attention de promotion touristique est plus tournée vers la France comme

si elle était le seul pays émetteur. C'est vrai, le Sénégal doit aujourd'hui chercher â conserver et améliorer ses acquis au niveau de tous ses marchés traditionnels ou encore significatifs. Mais, la conquête de marchés ne doit pas s'arrêter ou se limiter lâ.Elle doit progressivement s'étendre jusqu'â d'autres marchés résiduels.

Innover les outils de communication :

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2005

D'une manière générale, les moyens de communication utilisés sont les mêmes alors que le secteur évolue rapidement. Ainsi, il faut :

> Concevoir en CP rom qui sont plus pratiques, les informations de publicité et,

> Créer un site propre et bien documenté de promotion, â partir duquel l'on peut avoir les informations sur le Sénégal et les particularités de son tourisme. Ce site devra faire l'obiet de mise â tour constante.

Accompagner les différentes actions promotionnelles par un plan marketing bien définit :

Ce plan marketing doit tenir compte des études, prospections et séminaires effectués, puis que ceux-ci ouvrent vraiment aux réalités qui existent.

Les Autorités doivent :

Prendre des mesures punitives contre les para hôteliers ou résidences privées (« logeurs clandestins ») :

Un comité de circonstance bien structuré et organisé doit être mis en place pour

identifier et sanctionner tous les logeurs ou hôteliers qui

ne possèdent pas

d'agrément. Mais avant tout, une sensibilisation peut être faite sur les méfaits de ces pratiques dans le développement du secteur, et les sanctions qui sont prévues.

Après cela, il faudra penser mettre en place un système plus souple et efficace de recouvrement de la taxe touristique.

Revoir â la baisse la TVA de 18% versée par les réceptifs :

En effet cette taxe devient de plus en plus insupportable pour les hôteliers, qui
enregistrent des baisses remarquables de fréquentation de leurs structures. Ces

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2005

effets font de sorte que les charges supportées leur deviennent de plus en plus accablantes, diminuant leur compétitivité, et entraînant certains hôtels â la fermeture.

Redéfinir en collaboration avec les professionnels du secteur, une même base d'enregistrement des touristes :

Cela permettra une meilleure harmonisation et maîtrise, respectivement des chiffres et réalités du secteur. En effet auiourd'hui, les statistiques du secteur sont bien différentes selon leur provenance.

Entreprendre de nouveaux investissements :

Une augmentation des touristes va nécessiter une consommation accrue en eau potable, puis une augmentation de la production d'eaux usées et d'ordures ménagères dans les réceptifs et les sites. Ce qui nécessite la prise de prédispositions. En occurrence, les infrastructures routières, sanitaires doivent s'inscrire dans les priorités. Le transport est devenu très problématique dans le pays. Les routes sont dans des états déplorables et les centres de santé sont même pas suffisants pour les populations. Des programmes de réhabilitation de sites doivent aussi avoir une attention particulière, sans oublier le renforcement de « la police touristique » pour une meilleure protection et sécurité des touristes.

Encourager l'insertion des nationaux dans le secteur :

Il faut multiplier l'organisation des campagnes de sensibilisation â l'endroit des nationaux, pour les persuader de leur perte par rapport au développement du secteur. Dans ce même sens, une formation doit être mise â leur disposition pour permettre leur parfaite insertion. Aussi faudra t-il encourager le conservatisme de certaines valeurs culturelles afin de rendre plus intéressant le tourisme culturel.

Analyse de la politique de promotion touristique au Sénégal

lesorganesduMTTAetlematérieldepromotion.Renforcer

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2005

Associer le tourisme au transfert de compétences :

La réalité est que l'Etat seul n'a pas les moyens de gérer et d'organiser le secteur ; mais c'est ce qui se passe Cette action permettra donc aux privés du secteur d'être plus libre â prendre des initiatives pour un meilleur développement du secteur.

Investir davantage dans les représentations au niveau des pays émetteurs ou encore de l'international :

Actuellement on ne note que deux bureaux â l'étranger ; ceux de New York et de Paris. Les rapports, documents et autres informations disponibles mentionnent beaucoup d'efforts de promotion sur le plan international. Mais la réalité est tout autre. A vrai dire, la destination est très mal connue.

Améliorer et renforcer la formation et les compétences du facteur humain touristique :

> Les programmes d'ét udes doivent être révisés et coordonnés en collaboration avec les ministères chargés de l'éducation et de la formation professionnelle, tout en tenant compte des réalités du tourisme.

> Les enseignants doivent régulièrement suivre un recyclage en se conformant â l'évolution du secteur.

> Développer des partenariats pour assurer les stages pratiques et une formation continue pour les étudiants.

Les professionnels du secteur doivent :

davantagelaqualitédeleursservices.Améliorer

plusactivementdanslapolitiquedepromotion.S'impliquer

Mieux s'organiser pour surtout la défense de leurs intérêts et une meilleure deleursactions.coordination

CONCLUSION GENERALE

Analyse de la politique de promotion touristique au Sénégal

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2005

Incontestablement, le Sénégal dispose de nombreux atouts touristiques. Beaucoup d'efforts d'investissements dans le tourisme ont été accomplis. Toute une politique de promotion touristique oeuvrant pour mettre le secteur sur de nouveaux rails de développement est omniprésente. A travers elle, les responsables de la promotion touristique s'investissent pour « drainer » le maximum de visiteurs vers la destination « Sénégal ».

Cependant, auiourd'hui, d'innombrables problèmes freinent et continuent par obstruer le développement du tourisme sénégalais, de teille enseigne que si des réactions pressantes et efficaces ne s'effectuent pas, le secteur risque de sombrer totalement dans une grave crise. Les résultats de notre étude montrent clairement que le secteur devient de plus en plus mal maîtrisé, et que les réalités sont bien différentes de ce que l'on expose souvent. La politique définit en matière de promotion touristique est défaillante sur plusieurs plans et nécessite de véritables révisions, adaptées et efficaces, susceptibles d'amener des changements encourageants et positifs.

C'est alors, qu'il serait donc très indispensable de prêter beaucoup d'attention aux recommandations formulées, tout en partageant la vision de promotion aux principaux acteurs, et en les sensibilisant plus â un travail d'équipe. Au delâ de cela, les touristes qui sont après tout les consommateurs, ne doivent pas être négligés dans le cadre des études â entreprendre.

De constantes études dans l'ordre de l'efficacité des actions menées et de la satisfaction en rapport avec eux, sont aussi bien très capitales.

Analyse de la politique de promotion touristique au Sénégal

ENEA,
2005

Finalement, dans l'évidence que les actions promotionnelles demandent un facteur humain important et qualifié, alors que celui existant est insuffisant et pas en hauteur de la compétence qui s'impose, une grande priorité doit être accordée 2 sa formation.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

> Bulletin d'information économique N° 622, semaine du 05 au 12 août 2004.

>

CCE, 0CDE, 0MT, NU : Compte satellite du tourisme : recommandations concernant le cadre conceptuel, Luxembourg, Madrid, New York, paris, 2001.

> Direction des investissements et de la promotion touristique : Statistiques du tourisme, 1998.

> DPS -- Ministère de l'économie et des finances : Situation économique et sociale du Sénégal, Edition 2002-2003.

> )NCT : Diagnostic du secteur tourisme - document de travail, février 2002.

> Lettre de politique du développement du secteur tourisme, [uin 2003.

> Le Quotidien, 27 [uin 2005 - N°749, page 2.

> Le tourisme ISSN N° 8515904 N°1- [uin 2003 (numéro double).

> MT, Association professionnels et syndicats du secteur touristique : Charte sénégalaise du tourisme, Dakar, 30 avril 2003.

> Pro[et rapport de présentation du budget de l'année 2003.

> Rapport pour le gouvernement de la république du Sénégal par l'0MT :
Impact du tourisme sur l'économie sénégalaise, Madrid, avril 2003.

> Revue panafricaine de transport et de la route -- avril2005 -- mai 2005, N° 23.

Jaber Rachid TCHITOUI Mémoire de fin de cycle à l'ENEA, Dakar - SENEGAL

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2005

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ANNEXES

I. GUIDE D'ENTRETIEN

A- Pour les responsables cie l'ANPT

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1. Quelles sont les circonstances qui ontprovoqué sa création de l'ANPT ?

(. Comment se passe la mise en oeuvre de la politique de promotion touristique ?

3. Que pensez-vous de l'évolution du budget de promotion touristique pour ces cinq dernières années ?

4. Comment est organisée la promotion de la destination «Sénégal» sur les plans national et international ?

). Quelles sont vos impressions sur l'offre touristique en générale au Sénégal ? +. Quels sont les zones ou pays concurrents de la destination «Sénégal» ?

7. Quelles sont les difficultés auxquelles vous êtes confrontées dans la mise en oeuvre de la politique de promotion touristique au Sénégal ?

8. En tant qu'agent de promotion touristique, que suggérez-vous pour une meilleure compétitivitéde la destination Sénégal?

B- Pour les responsables des partenaires de promotion de l'ANPT

P. Quelles sont vos mI:5sions et objectif assignés ?

10. Selon vous, comment contribuez-vous j la promotion de la destination «Sénégal» ?

11. Que pensez-vous de la collaboration entre les différents acteurs du secteur du tourisme ?

1(. Selon vous, quels sont les réels blocages pour l'amélioration de la compétitivitédu secteurtourisme au Sénégal ?

C- Pour les responsables des ressources humaines et de la formation du

personnel touristique

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ENEA,
2005

13. Quels sont les établissements installés au Sénégalqui assurent la formation des ressources humaines touristiques ?

14. Quelles sont les stratégies que vous mettez en place pour la maîtrise et la qualitéde la formation du personnel ?

1). Le personnel touristique existant est-il suffisant par rapport aux exigences du secteur ?

16. On dit aujourd'hui que le facteur humain du tourisme n'est pas qualifié. Que pensez-vous de cette affirmation?

17. Quel est votre avis sur l'offre et la demande en facteur humain touristique au Sénégal ?

18. Quels sont les handicaps majeurs que vous rencontrez dans l'assurance de la formation du personneldu secteur ?

1)- Pour les responsables du Comité de Gestion Touristique

19. Comments'efkctue le recouvrement de la taxe touristique ?

20. Quelles sont les dispositions essentielles dans la gestion des fonds de promotion touristique ?

21. Surquelles bases est élaboré le budget annuelde promotion touristique ?

22. Le bruit court que la taxe touristique va être élevée j 1500 F la nuitée. Qu'en est-il vraiment etpourquoi?

23. Pourquoi dit-on que les fonds de promotion touristique ne respectent pas les normes de l'OMT ?

II. QUESTIONNAIRE (destiné aux

touristes)

ENEA,
2005

1. Commentavez-vous connu le Sénégal ?

1- Représentation du Ministère du tourisme dans votre pays 2- Agence de

voyage et de tourisme sénégalais 3- Autres (â préciser)

2. Etes-vous déjâ venus au Sénégal ? 1- 0ui 2- Non

3. Quelle est la raison principale de votre visite au Sénégal ?

1- Affaires 2- Congrès 3- Tourisme 4- Visiter amis/parents 5-

Transit 6- Autres (â préciser)

4. Par quel moyen de transport êtes- vous arrivés au Sénégal ?

1- Vol régulier 2- Vol charter 3- Bateau 4- Autocar 5- Voiture 6-

Train

5. De quelpays provenez-vous ?

6. Combien de temps comptez-vous passer au Sénégal ?

1- Plus d'un mois 2- Un mois 3- Deux â trois semaines 4- Une

semaine 4- Moins d'une semaine

7. Qui s'occupe de votre séjour au Sénégal ?

1- Des connaissances/parents 2- Une agence de voyage (â préciser) 3-

Autres

8. 0ù logez-vous pour le temps du séjour ?

1- A l'hôtel (â préciser) 2- Chez des amis/connaissances 3-

Autres

9. Combien dépensez-vous en moyenne par jour ?

1- 0 â 10.000 Fcfa 2- 10.000 â 30.000 Fcfa 3- 30.000 â

50.000 Fcfa 4- Plus de 50.000 Fcfa

10. Quels sont les sites touristiques que vous connaissez au Sénégal ?

11. Comment trouvez-vous l'état des routes pour joindre ces sites ? 1- Très bonnes 2- Bonnes 3- Mauvaises 4- Très mauvaises

ENEA,
2005

12. Que pensez-vous de l'état de ces sites ?

1- Très bon 2- Bon 3- Un peu bon 4- Mauvais 5- Très

mauvais 6- Déplorable

13. Quelles sont les difficultés auxquelles vous vous êtes confrontés durant tout votre séjour ?

14. 5elon vous, que faire pour rendre plus intéressant le séjour des touristes ?

V. Evolution des paramètres du tourisme sénégalais de 1995 à 2003

Années

Nombre
d'établiss
ements

capacité
chambres

capacité
lits

Arrivées non
résidents

Arrivées
globales

Nuitées
globales

Taux
d'occupatio
n

Durée
moyenne du
séjour

Recettes brutes4

1995

208

7744

15560

279635

321314

1224286

35.0

3.8

78.7

1996

214

7824

16095

282169

322111

1205595

34.4

3.8

77.8

1997

227

8184

17032

313642

358669

1429114

38.0

4.0

91.8

1998

233

8239

17147

352389

392505

1526241

40.0

4.1

100.1

1999

245

8472

17586

369116

420022

1560057

42.8

4.0

101.4

2000

263

9835

18340

389433

442731

1506976

35.4

3.6

96.8

2001

289

9589

19208

396254

453623

1615538

37.7

3.8

103.4

2002

319

9905

19729

426825

488182

1701703

38.6

3.7

108.3

2003

364

10268

20437

353539

418270

1606999

37.1

4.1

101.2

Source : Situation économique et sociale du Sénégal, Edition 2002-2003 DPS - Ministère de l'Economie et des Finances

4

En milliards de f CFA.






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