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Le management des ressources humaines dans les radios privées, cas de RadioTiemeni Siantou

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par Crescence Irene Mbezele
Universite de Yaounde II - Licence en communication,option journalisme 2005
  

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Section III : La formation

Dans le domaine de la communication au Cameroun, il existe une seule grande école de référence, en l'occurrence, l'Ecole Supérieure des Sciences et Technique de l'information et de la communication (ESSTIC), spécialisée dans la formation des hommes et des femmes de médias. Un département de communication existe également à l'université de Buea. Par ailleurs, quelques institutions privées offrent ça et là des formations. C'est le cas de l'Institut Siantou supérieur, de l'Institut Samba Supérieur à Yaoundé et de l'Ecole Supérieure de Gestion (ESG) à Douala.

A la Radio Tiemeni Siantou, comme « dans nombre d'organisations africaines; les relations interpersonnelles se fondent plus souvent sur les liens de parenté et de dépendance que sur la capacité manifeste de chaque individu à se réaliser dans l'accomplissement d'une tâche déterminée »35(*). Seules quelques personnes, huit (8) sur un effectif de cinquante quatre (54) ont effectivement reçu une formation en leur spécialité. 

« La formation n'est pas seulement l'acquisition des connaissances mais aussi la modification d'un comportement devant des situations nouvelles qui conduisent à améliorer ses connaissances »36(*). Elle obéit à des objectifs et des besoins spécifiques de l'entreprise tels que l'adaptation des connaissances pour le maintien et la consolidation des savoirs, l'amélioration des connaissances existantes pour perfectionner la qualité du travail ; l'acquisition de nouvelles connaissances, la préparation à des changements de fonctions en prévision des plans de l'entreprise, une ouverture sur d'autres horizons...

A la RTS, la formation des personnels n'est pas la priorité des dirigeants. Les quelques personnes qui ont une qualification se sont elles- mêmes pourvues de moyens pour assurer cette formation parce qu'« elles ont d'autres ambitions et la RTS n'est qu'un tremplin »37(*). D'ailleurs, ce n'est que parvenues à la radio que celles-ci ont ressenti le besoin de se professionnaliser. Le propriétaire de la radio Siantou est également propriétaire de l'Institut Siantou qui tient en son sein, un département Information et communication dans lequel évoluent trois (3) filières : journalisme, communication d'entreprise et photographie audiovisuelle ; mais le constat de manque de professionnalisme des personnels est patent et paradoxal eu égard aux missions de sérieux dont la radio se prévaut.

Section IV : Le contrat de travail

Il est définit selon la loi n°92/007 du 14 août 1992 portant code du travail comme « une convention par laquelle un travailleur s'engage à mettre son activité professionnelle en contrepartie d'une rémunération ».

Thierry Brunet et Gabriel Vinogradoff, le définissent comme une « convention par laquelle une personne (le salarié) s'engage à travailler sous la subordination juridique d'une autre lui versant en contrepartie un salaire (l'employeur) ». 38(*)

Le contrat de travail précise des informations sur le type de contrat, le lieu de travail, les dates de début et de fin (pour le contrat à durée déterminée), la classification de l'emploi, la rémunération ; la période d'essai et la durée hebdomadaire ou mensuelle des heures de travail.

Sur les cinquante quatre (54) personnes qui constituent l'effectif de la RTS, seules dix huit (18) d'entre elles qualifiées de permanentes ont paraphé le document tenant lieu à Siantou de « contrat de travail ». Ce document a été signé par ces personnes sans qu'aucune d'entre elles n'aie eu la possibilité de négocier quelque point que ce soit parce que « c'était à prendre ou à laisser » comme certains nous en feront la révélation. Les contractants l'ont ratifié dans l'assurance d'avoir le minimum promis, d'autres ont purement et simplement claqué la porte après avoir pris connaissance du contenu pour le motif qu'il ne répondait pas à leurs attentes.

Après la signature par les deux (2) parties, le patron de la radio Siantou ne remet pas de copie du contrat aux signataires pour une raison que personne ne connaît, ceux-ci sont enfermés dans ses tiroirs depuis le 10 avril 2002, date de la signature. Seuls trois (3) journalistes ont pu jusqu'ici rentrer en possession d'une copie des leurs. C'était lors de la présidentielle d'octobre 2004 ; le contrat de travail étant une pièce incontournable dans le dossier de demande de couverture de l'événement par les services compétents du ministère de la communication.

1-) La teneur du contrat de travail

Le contrat de travail que nous allons analyser est celui des journalistes. Il s'étale sur onze (11) points.

Article 1er : Clauses générales

Le présent contrat de travail sera régi par :

- La loi n°92/007 du 14 août 1992 portant code de travail au Cameroun ;

- Les décrets et arrêtés pris pour son application ;

-La convention collective de la branche d'activité dans laquelle l'organisme est assimilée ;

-Le statut des employés de la RTS et la réglementation variable annexée au statut.

Article 2 : Durée du contrat

Le présent contrat est conclu pour une durée indéterminée. Il est prévu une période d'essai de trois (3) mois. Le contrat ne deviendra effectif qu'à l'issue de l'essai si celui-ci est jugé satisfaisant.

Article 3 : Objet

L'employé s'engage par les présentes à mettre au service de l'employeur, ses capacités et aptitudes professionnelles telles que l'exigeront les activités de la RTS dans le cadre de son fonctionnement normal.

Article 4 : Durée du travail

La durée hebdomadaire du travail est celle prévue par la réglementation et le statut des employés de la RTS.

Article 5 : La rémunération

La rémunération brute mensuelle (toutes indemnités comprises) est fixée à 84.300 (quatre vingt quatre mille trois cent) franc CFA correspondant à la catégorie 4.D du secteur tertiaire II, zone I.

Article 6 : Congés- autorisations d'absence

Le régime et autorisation d'absence est celui prévu par la réglementation et les usages envisagés au Cameroun et les réglementations variables des employés de la RTS.

Article 7 : Résiliation du contrat

Les règles de résiliation du contrat sont celles prévues par la réglementation et la convention collective en vigueur tant en ce qui concerne les causes de résiliation que les modalités du préavis et de l'indemnité de licenciement.

Article 8 

L'employé est tenu de se conformer au règlement intérieur établi par la RTS en ce qui concerne les règles relatives à l'organisation technique du travail et à la procédure disciplinaire.

Article 9

Le contractant déclare avoir pris connaissance des clauses et conditions du présent contrat et accepte sans réserves toutes les dispositions.

Article 10

Les dispositions des différents articles constituant le présent contrat pourront faire l'objet des avenants librement discutés entre l'employeur et l'employé pendant son exécution.

Article 11

Le présent contrat qui prend effet pour compter du 01/01/2002 est exempt de tous les droits de timbre et d'enregistrement.

* 35 Emmanuel Kamdem, op. Cit.

* 36 Jean Bernard Bruneteaux, op. Cit.

* 37 Entretien avec Benjamin Fouda Effa, journaliste à la RTS

* 38 Thierry Brunet, Gabriel Vinogradoff, op. Cit.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo