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Titrisation des prêts et créances bancaires dans l'espace de l'Union Monétaire Ouest-Africaine

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par Pantaléon Antoine BAKPE
CESAG Programme Master Banque & Finance - Master Banque & Finance 2008
  

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I.2 Problématique

Dans un tel contexte, le financement à moyen et long termes des PME - PMI n'est toujours pas bien résolu malgré les possibilités offertes par les marchés monétaire et financier. Les banques constituent toujours le noyau dur de l'infrastructure financière de l'UMOA. Elles connaissent mieux les entreprises et les entrepreneurs, entretenant régulièrement avec eux des relations d'affaires. Le système bancaire de l'UMOA est dans une dynamique d'extension. En vue de la promotion et du développement de la bancarisation, l'élargissement du réseau bancaire se poursuit mais à quel prix ? L'UMOA parvient malgré les chocs exogènes à contenir l'inflation mais la croissance économique demeure timide. La mollesse de la croissance contraste avec la croissance vigoureuse et durable indispensable à la réduction de la pauvreté. Le taux de croissance dans l'UMOA a, courant 2006, reculé de 4,1% à 3%. Si la part détenue par les actionnaires nationaux, dans le capital social des banques de l'UMOA (388 Milliards au 31 décembre 2006), a quelque peu progressé en 2006 de 2,3 points de pourcentage pour s'établir à 40,4%, la participation des non-nationaux (59,6%) reste élevée et dominante. La compétition bancaire orientée et déterminée par la taille et le total du bilan n'est pas neutre. Elle conduit à des regroupements et fusions stratégiques (Méga fusions) que les actionnaires nationaux peuvent avoir du mal à suivre. Elle explique l'obsession des banques à mobiliser le plus de dépôts, à accorder et conserver au bilan le plus de crédits. Les autorités monétaires et de surveillance, à leur tour, analysent la qualité des emplois et les profils de risques des banques et préconisent souvent, si elles ne l'exigent pas, la recapitalisation à savoir la constitution de plus de provisions et de plus de fonds propres. Presque toujours l'actif est vu comme une fatalité, comme une contrainte absolue et ne fait souvent l'objet d'aucune restructuration. Les préconisations vont en général dans le sens de la réorganisation du passif, de l'augmentation des ressources, notamment du capital.

Cependant, les thèmes stratégiques récurrents tels :

- le renforcement de la capacité des banques à mobiliser, à transformer l'épargne et à l'affecter au financement des investissements productifs

- le renforcement de la gestion des risques, le contrôle étroit des risques de contrepartie

- la promotion et le développement de la bancarisation

- une croissance économique forte et durable pour la lutte contre la pauvreté

- l'amélioration de la part détenue par les actionnaires nationaux dans le capital social cumulé des banques de l'UMOA, donc la possibilité de conserver les bénéfices bancaires tout en drainant les capitaux étrangers

peuvent être organisés, promus et accomplis à travers la réorganisation de l'actif des banques via la titrisation des prêts bancaires et une meilleure articulation entre les banques et les marchés financiers.

La question cruciale d'une entrée durable des banques universelles dans le domaine des financements à moyen et long termes se pose en termes de capacité de « transformation » et non en termes de recapitalisation ni en termes d'octroi de lignes extérieures. La « transformation» est l'opération qui consiste, pour une banque, à financer des emplois de moyen et long termes avec des ressources de court terme. En cédant par la titrisation, les emplois à moyen et long termes mis en place avec les ressources du court terme, la banque se donne ipso facto les moyens d'accorder sans difficulté de nouveaux crédits à moyen et long termes. Avec la titrisation, les banques sauront s'engager davantage sur le moyen et long termes. La titrisation pourrait constituer une bonne alternative au financement à moyen et long termes et un outil d'accélération de la croissance économique.

Or les banques de l'UMOA n'ont pratiquement pas recours à la titrisation des prêts bancaires. Cela représente un coût d'opportunité énorme pour nos économies qui sont ainsi privées des financements qui auraient pu être ainsi mobilisés par le truchement de la titrisation. Dans les pays développés où le potentiel de croissance est faible et l'activité bancaire très intense, avec un taux de bancarisation d'au moins 80%, les banques intègrent pourtant la titrisation dans leur plan de financement renforçant ainsi leurs capacités d'intervention. Dans nos pays où le potentiel de développement est immense et le taux de bancarisation très faible, l'on ne devrait plus perdre de vue cette source de financement mais l'inclure et y recourir intensément d'où sa justification comme thème de recherche.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery