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L'automédication : Peut-on parler de succès ?

( Télécharger le fichier original )
par Dévi Vidjéacoumar
Université de Marne la Vallée - Master AIGEME 2008
  

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L'automédication : Peut-on parler de

succès ?

Mémoire de recherche pour l'obtention du

Master 1 AIGEME

L'automédication : Peut-on parler de

succès ?

Mémoire de recherche pour l'obtention du

Master 1

AVANT-PROPOS

Le choix du sujet de mémoire était complètement libre pour valider la première année de Master AIGEME. N'ayant pas de rapport direct avec notre formation, bon nombre de personnes auraient alors porté le mémoire sur un sujet qui le passionne ou l'intéresse fortement.

Suis-je passionnée d'automédication ? Non, pas vraiment, cependant c'est un phénomène qui commence à se répandre en France à une très grande allure et qui est très intéressant à étudier...

Étant actuellement en apprentissage chez le laboratoire pharmaceutique GlaxoSmithKline, je savais que je disposerais d'une très grande source en prenant un sujet de mémoire sur le domaine de la santé, c'est alors que j'ai décidé de traiter un sujet d'actualité : l'automédication en France.

Tout le monde connaît l'automédication puisque c'est une pratique courante actuellement. Néanmoins le fonctionnement et l'évolution de l'automédication restent souvent dans l'ombre... C'est pourquoi j'ai décidé d'analyser l'évolution de cette pratique en France.

L'objectif était, de me familiariser avec le vocabulaire pharmaceutique et le système de santé français. En espérant recenser tous les points clés de l'automédication, j'envisage de répondre à la problématique en justifiant au maximum les idées importantes et les axes de réflexion de ce mémoire.

À présent, voyons ce qu'est l'automédication et tentons de découvrir s'il y a éventuellement un succès.

Remerciements

Je tiens à remercier les personnes qui m'ont guidée et inspirée pour l'élaboration de ce mémoire.

Mes remerciements vont à Mme Carole Thomas, qui m'a guidée pour la préparation de ce mémoire. Je remercie également mon directeur de mémoire Vanessa Caru pour ses retours détaillés qui m'ont permis d'avancer dans mon analyse.

Merci à l'équipe de la communication de GSK : Fabrice Vezin mon tuteur d'apprentissage, Laurence Mertz, Adeline Lacour, Sarah Wolff, Anne Duwelz et Sophie Durand d'avoir pris le temps de répondre à mes questions, de m'avoir offert leur soutien et leur savoir-faire.

Un grand remerciement également au président de l'AFIPA et de GSK SGP : Mr Vincent Cotard, qui m'a accordé du temps pour répondre à mon interview sur l'automédication.

Enfin, je tiens à remercier mes camarades de Master AIGEME, avec qui, j'ai pu avancer malgré le contexte difficile, sur la méthodologie et les différentes phases de ce mémoire.

Introduction

L'automédication est une pratique qui existe depuis bien longtemps. Les recettes miracles des grands-mères pour soigner chez soi des maladies bénignes sont une sorte d'automédication. Aujourd'hui, quand on parle d'automédication, on fait référence au fait de prendre des médicaments sans ordonnance pour se soigner ou prévenir des maladies bénignes.

Un sujet d'actualité, l'automédication fait couler beaucoup d'articles de presse dont l'un des thèmes récurrents sont les nouveaux modes de distribution des médicaments d'automédication. Par exemple, le supermarché Leclerc propose la mise en vente libre des médicaments d'automédication dans leurs parapharmacies en assurant auprès de leurs clients que les prix seraient réduits de 25 % par rapport aux autres pharmacies. Ils se veulent soucieux du pouvoir d'achat de leurs clients... Bien sûr les pharmaciens s'y opposent car cela signifierait une baisse de leur chiffres d'affaire par l'arrivée de concurrents très puissants. Rappelons que les pharmaciens ont le monopole de l'officine et si les médicaments PMF : Prescription Médicale Facultative passent devant le comptoir, il est possible pour les parapharmacies de toutes marques (dont Leclerc, Carrefour...) de les mettre également à disposition dans leurs rayons, ce qui n'a jamais été le cas vu le statut de « médicaments » de ces derniers. Une véritable menace donc pour les pharmaciens qui n'ont jusqu'à présent pas connu de concurrence.

Le responsable des supermarchés Leclerc : Michel Edouard Leclerc, sait qu'il y a un marché à conquérir en France puisqu'il a déjà ouvert des parapharmacies commercialisant des produits d'automédications en Europe et que ces dernières connaissent du succès. Leclerc voit un véritable enjeu économique sur les nouvelles mesures prises par l'État sur l'automédication en France. Derrière cette pratique, il existe d'autres enjeux de taille pour différents acteurs. Le patient y voit un gain de temps, en allant directement se soigner en pharmacie, sans prendre rendez-vous auprès du médecin généraliste. Les laboratoires pharmaceutiques, puissant lobby, y perçoivent un enjeu économique et une occasion d'augmenter leurs chiffres d'affaires. L'État s'appuie sur l'automédication pour palier au déficit de la Sécurité Sociale. Ce dernier a pris de nouvelles mesures pour favoriser l'automédication comme : les déremboursements de médicaments, le passage des médicaments PMF devant le comptoir ou encore la mise en place récente d'un dossier de suivi médical disponible pour les pharmaciens.

Le gouvernement avait alors modifié un article du Code de la santé publique qui prévoit que « le pharmacien veille à ce que le public ne puisse pas accéder directement aux médicaments » afin que

le patient puisse choisir lui-même les médicaments d'automédication. Cette nouvelle mesure ne plaît pas aux pharmaciens qui perdent leurs rôles de conseiller.

L'évolution de l'automédication que j'évoque ne concerne que la dernière décennie et cela due aux nouvelles mesures prises par l'État. Des nouvelles mesures comme les lois sur les déremboursements des médicaments pour combler le déficit de la Sécurité Sociale apparaissent.

2001, 2003 et 2005 sont les trois dates clés correspondant aux déremboursements des médicaments PMF initiés par le gouvernement. En 2001, l'ensemble des médicaments remboursables par l'assurance-maladie a fait l'objet d'une réévaluation à la demande des ministres chargés de la Santé et de la Sécurité sociale. La Commission de la transparence avait alors évalué le SMR : Service médical rendu (indice d'efficacité d'un médicament) de 4 490 médicaments. Elle a conclu pour 835 d'entre elles que le SMR était insuffisant pour justifier leur remboursement par la Sécurité sociale. Ces médicaments ont, par la suite, été déremboursés. Voyant que ces mesures résolvaient un peu les problèmes du déficit de la Sécurité Sociale, les pouvoirs publics ont décidé de procéder à une actualisation de leur réévaluation en deux autres vagues de déremboursement : en 2003 et 2005.

L'automédication est un sujet très vaste, aussi je limiterai mon champ de recherche exclusivement au marché français et sur son évolution depuis huit ans. Je m'intéresse essentiellement à l'évolution de l'automédication en termes de données économiques et sociologiques, ainsi qu'aux acteurs et à leurs moyens de communication. Je ne m'attarderai pas sur le cycle du médicament, sur le cadre réglementaire des médicaments d'automédications.

Le public français conçoit plus ou moins ce qu'est l'automédication, cependant si l'on s'intéresse à son évolution depuis ces huit dernières années, le public répond qu'elle est plutôt croissante et qu'il pratique, eux-mêmes, régulièrement de l'autodiagnostic. Selon une étude de TNS Sofres1 80 % des Français pratiquent l'automédication (dont 52 % souvent ou de temps en temps). C'est une image véhiculée par les médias et par les chiffres de l'automédication. Cette année par exemple, l'Association française de l'Industrie pharmaceutique pour une Automédication responsable (l'AFIPA), publie les chiffres de ce marché et constate qu'il y a un essor de 4 % par rapport à 2007. Les nouvelles mesures comme le déremboursement de certains médicaments PMF du gouvernement et le développement de notre société contribuent également à ce résultat.

Le patient qui était hier, spectateur des décisions de santé et qui prenait sagement ce que prescrit

1 Enquête réalisée par TNS SOFRES, sur 954 individus de plus de 18 ans en 2001

le médecin, n'a plus ce rôle. Aujourd'hui il s'informe sur toutes les pathologies existantes qui peuvent l'aider et lui permettre d'évaluer ses propres symptômes. Il en parle à son médecin qui lui donne, à son tour, son avis sur la question. Le patient est soucieux de sa santé et cherche à prévenir certaines pathologies en ayant recourt à l'automédication dont la médecine douce comme l'homéopathie. La France compte le plus grand nombre de patient (passant de 22 % en 1984 à 40 % en 2002) qui se soigne à l'homéopathie et se classe ainsi au premier rang en Europe, d'après les sources d'IPSOS2 retranscrit sur le site Internet du laboratoire français BOIRON (leader sur le marché homéopathie).

Sensible au besoin des patients et voyant ainsi une ouverture sur le marché de la santé, les complémentaires santé sortent des sites Internet dédiés à la santé et à l'automédication alors que les laboratoires pharmaceutiques mettent à disposition sur leur site Internet, des services tels que les « dossiers santé ».

Le site Internet du complémentaire santé Axa « www.axasanteplus.com » propose diverses rubriques sur la santé dont une qui est l'automédication (Voir Figure 10 en annexe). La rubrique s'appelle « Médicament + » et propose plusieurs informations de pathologies en fonction de la zone que le patient souhaite traiter. Parmi les informations proposées, on distingue des médicaments PMF et homéopathiques, des extraits de plantes et quelques conseils pour bien cerner la pathologie susceptible d'être ressentie. De plus, chaque nom de médicament pointe un lien vers le site Internet du VIDAL « www.automedication.fr » qui affiche une page détaillée du médicament (mentions légales, précautions d'utilisations.. .tout ce qu'on retrouve en général dans les notices du médicament). Ce complément d'information est possible grâce au partenariat d'Axa avec le VIDAL.

Les dossiers santé, présents sur les sites de laboratoires pharmaceutiques, permettent d'en savoir plus sur certaines pathologies au travers de schémas anatomiques, d'examens, de traitements expliqués et de conseils et le tout dans un langage médical vulgarisé pour une meilleure compréhension auprès du grand public. Ces types de dossiers sont présents, par exemple, sur le site institutionnel du laboratoire GlaxoSmithKline (Voir Figure 1 et 2 en annexe).

Ces événements marquent la naissance d'une nouvelle ère dans le système de santé. Après étude du corpus et analyse des chiffres des acteurs intervenants dans l'automédication, il se révèle que l'automédication est effectivement, en hausse depuis ces huit dernières années... Les études réalisées par IMS Health3 montre que la consommation de produits d'automédication est en légère

hausse chaque année depuis 8 ans, cependant l'évolution n'est pas spectaculaire car on n'observe aucun pic élevé sur la période. Comment peut-on expliquer ces résultats ?

L'automédication est désormais une pratique bien ancrée en France et si l'on a l'impression qu'elle connait un succès depuis ces derniers temps, c'est en grande partie à cause des réseaux et des vecteurs de communications des principaux acteurs de l'automédication. Quels rôles jouent ces principaux acteurs ? Quels sont leurs enjeux sur ce marché ? Quels sont ces nouveaux vecteurs d'informations ?

Notre objectif est de comprendre l'évolution de l'automédication en France en s'appuyant sur des études sociologiques, sur des données économiques, sur le contexte actuel du domaine pharmaceutique et sur des médias grand-public et spécialisés comme la « presse médicale ». Le but de ce mémoire est d'apporter un point de vue objectif sur les évènements qui évoquent l'évolution de l'automédication depuis ces huit dernières années en tenant compte de la communication des acteurs concernés, des nouveaux vecteurs d'informations et du contexte de la société française.

Pour répondre à ces questions, je vais donc m'intéresser dans un premier temps aux chiffres clés de l'automédication en France et analyser les résultats en les confrontant avec les différents supports que j 'ai sélectionnés. Le corpus est constitué d'un ensemble de huit séries statistiques émanant d'organismes spécialisés comme : L'AFIPA4 (Association Française de l'Industrie pharmaceutique pour une Automédication responsable), le LEEM (Les Entreprises du Médicament) qui a recensé des données de 2001 à 2005 sur la consommation des médicaments. Leurs statistiques proviennent de l'INSEE (Institut National de la Statistique), de l'Ordre des Pharmaciens, de GERS5 et de l'EFPIA (Fédération Européenne des Industriels du médicament).

L'AFIPA et le LEEM sont deux principaux organismes, porte-paroles des laboratoires pharmaceutiques, qui ont des rôles très importants sur l'automédication en France et publient des informations annuelles sur le marché de l'automédication. En confrontant les résultats de mon corpus avec les autres supports extraits de ma bibliographie, je pourrais mieux cerner l'évolution de l'automédication aujourd'hui. En effet, les séries statistiques sont issues de l'AFIPA, qui est un organisme spécialisé sur l'automédication responsable en France : « La mission de l'AFIPA, acteur de Santé publique, est de promouvoir les médicaments d'automédication, dans le cadre de la Santé publique, dans l'intérêt des patients/consommateurs et des industriels membres de l'Association »

4 L'AFIPA publie chaque année des études sur l'automédication en France en collaboration avec IMS Health

(Informations Médicales et Statistiques dans le domaine de la Santé) de 2000 à 2008.

5 Le GERS est un groupement d'intérêt économique créé par les entreprises de l'industrie pharmaceutique, qui ont décidé de mettre en commun leurs données de ventes

mais également du LEEM, qui se charge de veiller sur le respect de sa charte éthique concernant la prise de médicament en France. Chacune de ces séries statistiques révèle, entre autres, le nombre de ventes de médicaments sans ordonnance en pharmacie, le chiffre d'affaires calculé sur l'année, les spécialités des médicaments les plus vendus...

En regroupant et en classant les données qui m'intéressent dans un tableau sous Excel, je peux évaluer la progression sur 8 ans du marché de l'automédication. Je confronterais chaque période avec les articles de presse classés par thème et par date recueillis auprès du pôle « Communication » de mon entreprise mais également sur Internet et auprès de la presse française (Le Figaro, Le Monde, APM : Agence de Presse Médicale, Les Echos...). Ce traitement me permettra de dégager les évènements ou les composantes clés qui justifient la courbe d'évolution de l'automédication.

À cela s'ajoutent les données statistiques de 2006 que j'ai pu extraire du rapport sur l'automédication de Monsieur Alain Coulomb (directeur général de l'Agence Nationale d'accréditation et d'évaluation de la santé) et du professeur Alain Baumelou (président du Groupe de travail automédication à l'AFSSAPS6 et également cofondateur du Conseil pour l'automédication). Ce document avait été réalisé suite à la demande de l'ancien ministre de la santé : Xavier Bertrand afin de faire un état des lieux sur l'automédication en France en 2006.

Un autre document statistique sur les PMF vendus sans ordonnance, issu des publications de l'AFSSAPS, complète ce corpus et permet de voir si les chiffres de l'AFIPA vont dans le même sens que leurs études.

Afin d'illustrer mon corpus, je présenterai trois interviews : celle du président de l'AFIPA afin de recueillir son expertise sur l'évolution de l'automédication, celle d'un médecin généraliste, le Dr Fkatchouk afin de connaître sa position et enfin celle d'une responsable de pharmacie, Isabelle Rosette, pour avoir un regard plus réaliste sur l'automédication.

En ce qui concerne l'interview du président de l'AFIPA, les questions porteront, d'une part, sur les résultats de mes recherches concernant les séries statistiques et, d'autres parts, sur une question d'actualité à propos du passage des médicaments devant le comptoir en pharmacie.

Les deux autres interviews sont présents pour justifiés ou démentir les positions de chaque acteur par rapport à ce qui est dit dans la presse. L'objectif des interviews est d'avoir une approche qualitative qui me permettra de mieux cerner les réels enjeux qui marquent le succès de l'automédication en France.

L'organisation de ce mémoire est dans une première partie, de définir les notions importantes de l'automédication de façon générale et scientifique puis nous ferons l'état des lieux sur la situation actuelle en France.

Dans une deuxième partie, on s'interrogera sur l'évolution de l'automédication, savoir s'il s'agit d'une évolution spectaculaire ou constante. Pour cela, on s'intéressera à l'étude et aux résultats du corpus (c'est-à-dire le traitement effectué sur la série statistique) et l'on suivra ainsi l'interprétation de ces résultats avec les différents documents issus de ma bibliographie (étude sociologique, articles de presse...).

Dans la dernière partie, nous chercherons à comprendre les facteurs clés qui ont permis à l'automédication de se développer ainsi. Nous nous intéresserons alors aux acteurs, à leurs nouveaux comportements et aux enjeux renfermés derrière l'automédication. Grâce aux interviews des trois acteurs, nous aurons une vision plus réaliste de leurs positions vis-à-vis de l'automédication. On verra ensuite que des évènements médiatiques dans le domaine de la santé, comme la polémique de la « vache folle », ont marqués les patients et qu'Internet apportent plus d'informations aux patients grâce aux dossiers santé, au langage vulgarisé de la médecine et à l'accessibilité de ces informations santé. Tous ces apports d'informations permettent aux patients de cerner les symptômes et de les inciter à l'automédication.

Nous nous intéresserons également aux personnes qui ne conseillent pas l'automédication et nous verrons quels arguments est-ce qu'ils mettent en avant pour critiquer cette pratique.

On conclura enfin sur l'évolution de l'automédication qui semble être positive même s'il ne s'agit pas d'un phénomène de mode.

Pour une meilleure compréhension des sigles cités dans ce mémoire (exemple : AMM, PMF...), vous trouverez ci-joint un marque-page les retraçant. Une table de sigles est également disponible à la fin du mémoire. Chaque sigle est définit au moins une fois dans le mémoire. Tout au long de ce mémoire, je ne précise pas de vous reporter à la table des sigles à chaque nouvelle répétition car cela ferait trop de notes de bas de page. Je vous remercie de prendre en compte ces indications.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille