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Les musées, les galeries et le village artisanal de Bamako, une synergie pour l'epanouissement du tourisme malien

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par Mamadou Konaté
Institut Universitaire de Gestion de Bamako(IUG) - (D.U.T) Diplôme Universtaire de Technologie 2007
  

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DEUXIEME PARTIE : THEME DE MEMOIRE

« LES MUSEES, LES GALERIES ET LE VILLAGE ARTISANAL DE BAMAKO, UNE SYNERGIE POUR L'EPANOUISSEMENT DU TOURISME MALIEN. »

Introduction générale :

Héritier des trois grands empires du soudan occidental du 8eme au 16 siècles, le Mali est le fruit de ces empires de grandes renommés, qui ont connu une évolution politique et économique particulière. De l'empire du Ghana ou le Wagadu, celui du Mali, et le Songhoi ils ont été cité par différents auteurs qui sont entre autres : Alfazari 788-793 dans le Bilal El Soudan, le Tarrick El Fatach, le Tarrick Es Soudan D'Abdramane Saadi, Maurice DelaFosse, Alyakabi, Al Bakri, Ibn Kaldhoun, et même les sources portugaises avec Cada Mosto(1455-1457), Duarte Pacheco Pereira (1506-1518), Fernandes Valentin (1506-1510) et bref pour ne citer que ceux-ci.

En effet le pays a subit l'effet de la colonisation avec la France de 1880 au 22 septembre 1960, l'année de l'indépendance. Devenu un Etat démocratique depuis l'avènement du 26 mars 1991, le pays compte huit régions administratives et économiques plus le district de Bamako. Elles sont centrées autour des grandes villes, à savoir : Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao, Kidal dont elles portent les noms. Le Mali est limité au Nord par l'Algérie, à l'Est par le Niger et le Burkina Faso, à l'Ouest par le Sénégal et la Mauritanie, au Sud par la Cote d'Ivoire et la Guinée Konakry. Il est traversé par le tropique du cancer. Il couvre une superficie de 1241238 km2. Il compte près de 130000002(*) d'âmes avec une densité de près de 11 habitants au km2. Bamako, sa capitale, héberge les 12%3(*) de la population totale. Le relief malien est peu montagneux et se caractérise par des plaines et des bas plateaux dont les plus importants sont le plateau mandingue, le plateau Dogon connu sous le nom de falaises de Bandiagara et l'Adrar des IFORAS dans la partie Nord Est du pays. Le pays est traversé par deux grands fleuves qui sont le Niger long de 4200km dont 1700 au Mali, et le Sénégal long de 1700 km dont 700 km au Mali. Il est caractérisé par trois zones climatiques à savoir : la zone saharienne au nord, la zone sahélienne semi-aride dans le delta intérieur du Niger (au centre), au Sud, la zone soudanienne. Les températures moyennes sont comprises entre 24 et 32°C4(*) dans le sud et s'élève au fur et à mesure que l'on progresse vers le Nord. La population malienne est composée de plusieurs groupes ethniques. Tous les groupes ethniques du Mali : les malinké, les Bamanan, les Sénoufo, les Sarakolé, les Minianka, les Bobo, les Bozo, les Dogon, les Maures, les Sonrai, les Tamaseck, les Peuls etc. ont leur propre valeurs culturelles. Nonobstant, ils ont aussi en commun un certain nombre de trait culturel de :

*la communauté de langue,

*(le Sinangouya) ; les plaisanteries entre ethnies,

*l'hospitalité malienne,

*le rôle du griot entre les groupes,

*le poids de la gérontocratie (l'influence des vieux) et le pouvoir des hommes sont prépondérants,

*l'existence des sociétés secrètes est reconnue chez certains des groupes ethniques.

En plus de cette richesse culturelle, le Mali recèle d'autres ressources naturelles. Les ressources culturelles sont les traces léguées par nos ancêtres, les ressources naturelles sont les transformations effectuées par la nature au cours de l'évolution de la terre. Chaque région au Mali recouvre des potentialités touristiques sur tous les plans : architectural, culturel, économique et climatique. C'est ainsi qu'au Mali certains sites ont été classés patrimoine mondial par l'UNESCO: Tombouctou la mystérieuse, le pays Dogon, Djenné, le tombeau des Askia à Gao ; le Yaral Légal à Mopti. Il y a aussi des ressources secondaires qui symbolisent les différentes périodes de l'histoire : les monuments, les mosquées les forts et les tata, les manifestations folkloriques. On peut noter : le tata de Sikasso, le forts de Médine et Koniakari, les mosquées D'Hamdallaye, de Niono, les musées etc. C'est à cause de cette diversité qu'on a pu dire que « le tourisme malien est culturel. »

Quant à Bamako, un assemblage de charmes et d'infrastructures culturelles ainsi que des atouts naturels sont des facteurs dominants pour le développement du tourisme malien. Donc le choix du titre n'est pas gratuit, car par les constats actuels, le visage de Bamako a complètement changé de 1992-1993 à nos jours. Un changement évolutif au niveau culturel, économique et architectural. Les musées, les galeries, le village artisanal et même les charmes monumentaux de la ville sont des atouts intégraux pour un voyage touristique à travers Bamako. Cette ville historique réunit aujourd'hui toutes les conditions pour y faire des déplacements et activités touristiques : la cité des trois caïmans est devenue un des moteurs pour l'épanouissement du tourisme malien, grâce aux efforts des autorités politiques du pays. Les pages qui suivent traitent de façon détaillée l'historique et la présentation de la ville de Bamako, et les musées, les galeries ainsi que le village artisanal de la ville, ensuite les incidences et d'autres atouts touristiques de Bamako. C'est ainsi que ce mémoire se résume en trois chapitres que soutendent une introduction et une conclusion.

Chapitre I : Histoire et géographie de Bamako

Ces deux aspects sont comme la présentation de la ville de Bamako depuis sa fondation, la période coloniale et l'avènement de la démocratie. Une histoire permettant aux jeunes générations et aux étrangers de se situer et de connaître l'évolution de cette ville. Une géographie au service de l'histoire avec sa situation géographique et les sites historiques et préhistoriques.

Chapitre II : Les répertoires des musées, des galeries et le village artisanal de Bamako

Il s'agit là d'évoquer de façon explicite les différents musées, les galeries, et le village artisanal de Bamako avec leur historique et leur fonctionnement c'est à dire leur stratégie d'animation ainsi que leurs objectifs.

Chapitre III : Les incidences du tourisme à Bamako

Il est question des possibilités et des potentialités touristiques de Bamako, et aussi des aspects importants des différents lieux cités et d'autres sites et manifestations touristiques et culturelles rentrant en ligne dans le développement du tourisme au Mali. Mais aussi des faces cachées et des inconvénients du tourisme à Bamako.

Chapitre I : Histoire et géographie de Bamako

Histoire de Bamako

Toponymie de Bamako :

La toponymie est issue d'un mot grec ; (Topos : Lieu, onoma : Nom.) L'étude de l'origine des noms de lieux. Les armoiries de la ville de Bamako sont constituées de trois caïmans5(*), inscrits dans une couronne de feuillages avec deux faisceaux de licteurs entrecroisés. Et cela n'est pas du hasard, la question est de savoir pourquoi les caïmans ?

Le caïman en Bamanan se traduit par Bamba, qui est un nom patronyme et zoonyme à la fois. Selon différentes versions de l'histoire « Bamako » serait la déformation de bamba-ko d'où le dos de Bamba Sanogo, un chasseur originaire de Samalen. Ce chasseur fut le premier fondateur de Bamako, il quitta après pour laisser le lieu aux Niaré, un autre nom patronyme du pays. Bamba-ko (l'héritage de Bamba) devient à travers les ages BAMAKO. Par zoonyme, le nom Bamba est un caïman (animal) Bama ou Bamba et Ko fait allusion à une rivière en langue Bamanan d'où bamba-ko signifiant la rivière de bamba. Le village ainsi laissé aux Niare fut peuplé plus tard les Niaré eux mêmes, les Touré, les Dravé qui sont tous présumés comme les familles fondatrices de Bamako selon l'histoire et les mythes. Une autre version date la fondation de la ville par les Niare entre les 16eme, 17eme, 18eme siècles, mais plus de versions retiennent le 16eme siècle.

I- Histoire contemporaine de Bamako

Bamako fut rallié en 1880 par le capitaine Gallieni puis Borgnis Desbordes et ses troupes vont occuper Bamako le 1er février 1883. La ville recevra le gouvernement de la colonie du haut Senegal-Niger en 1908. Ainsi à cause de ce transfert, le colonisateur va construire la nouvelle ville administrative sur la colline de Koulouba et du point G entre 1903 et 1908. Bamako a été érigée en commune de moyen exercice en 1919, et le 18 novembre 1955 par la loi n°55-1489, qui fut modifiée par celle du 10novembre 1956, Bamako va devenir une commune de plein exercice. L'ordonnance n°77-44 du 12 juillet 1977, portant réorganisation territoriale et administrative du Mali, érigea Bamako en district, divisé en 6 communes. En 1991 le Mali sous le régime du Général Moussa Traoré, subira un massacre de la part des autorités militaires au pouvoir. Cet évènement fut la cause de la mort de plusieurs maliens qui réclamaient le multipartisme et la démocratie. La crise a atteint son paroxysme le 26 mars 1991. En hommage à ces martyrs, un monument a été érigé au bord du premier pont : La place des martyrs du 26 mars6(*).

A l'Est la commune I est composée de neuf(09)quartiers, s'étendant sur 34,26km2 avec une population de 217.190habitants. Au centre ville, la commune II correspond à la vieille ville de Bamako. Elle a une superficie de 16,81km2 et une population de 160.680habitants, la commune III avec ses vingt trois (23) quartiers abrite une population de 120.000habitants. La communes IV à l'Ouest, compte huit (08) quartiers pour 197.559habitants. La commune V est située sur la rive droite du fleuve Niger. Elle est un ensemble de huit (08) quartiers sur 41,59km2 avec une population de 249.727habitants. Enfin, la commune VI abrite 251.000habitants dans dix (10) quartiers. Bamako est une ville en pleine expansion.

II- La géographie de Bamako :

a) La situation géographique

Situé au coeur de la région de Koulikoro sur les deux rives du fleuve Niger au 7°59 de longitude Est et 12°40 de latitude Nord avec un climat tropical soudanien, sur une superficie de 267km2 dont plus de 20.000 ha7(*) sont occupés actuellement par la population. La ville s'étire le long du fleuve Niger avec une population de plus de un million d'habitants comprenant toutes les ethnies du Mali et les ressortissants de différents pays de l'Afrique de l'Ouest. L'extension de la ville de Bamako vers le Nord rencontre des obstacles naturels, les monts mandingues avec Koulouba 404m, le Farakoulou 463m, point.G Koulou 493m, Kouloumagni « Koulou » 483m. Bamako s'entend sur 22km d'ouest en est et sur 12km du nord au sud. La population de la commune I est principalement occupée par le commerce l'artisanat, l'élevage et l'agriculture. La commune II avec une vie économique basée sur le commerce et la présence de la zone industrielle. La commune III abrite les centres hospitaliers, les services administratifs, la présidence de la république. La commune IV retrace le passée et de futur à travers le woyowayanko et le building administratif en construction. La commune V est limitée par Badalabougou et l'ex-canton de Kalabancoro. Enfin la commune VI englobe l'auto gare à Sogoniko, la tour de l'Afrique, la direction générale de la douane et le stade du 26 mars etc.

b) Les principaux sites archéologiques de Bamako par commune :

L'archéologie sous-entend la science qui, grâce à la mise au jour et à l'analyse des vestiges matériels du passé, permet d'appréhender les activités de l'homme ses comportements sociaux ou religieux et son environnement. Ainsi défini, les recherches archéologiques menées dans le district avant l'indépendance, prouvent la présence humaine depuis plusieurs siècles voire millénaires. Bamako fondée par les Niaré, était un petit village au XVI ème siècle. Les principaux sites sont parsemés dans quelques communes de la ville, à savoir:

Les tumulus8(*) de Banconi dans la commune I qui ont été découverts par G SZUMOWSKI dans les années 1950. Les fouilles effectuées dans ces sites ont fourni un matériel important dont les statuettes en terre cuite représentant des personnages avec des signes distinctifs. Malheureusement ces tumulus ont complètement disparu en raison de l'urbanisation à partir de 1970. Dans la commune III, la grotte du point G et les grottes de Koulouba toutes découvert par G SZUMOWSKI ancien directeur de l'IFAN9(*) de Bamako. « Les résultats des fouilles dans la grotte du point G situé à la base de la colline du point G et légèrement au-dessus du stade omnisports Modibo Keita ont fourni d'abondant outils lithiques dont des microlithes taillés dans le quartz, et plusieurs matériels de broyages ainsi que de nombreux tessons de céramiques; La grotte de point G ou encore l'abri sous roche porte sur ses parois des peintures rupestres représentant divers animaux et des personnages ». Ensuite les trois grottes successivement appelées grottes de Koulouba ou le jardin de la préhistoire qui fait face au musée national du Mali. Les ateliers préhistoriques de Magnambougou dans la commune VI. Ces ateliers sont des sites qui ont offert des mobiliers lithiques (des haches, herminettes, pics, marteaux, racloirs, grattoirs, percuteurs. La découverte du site remonte dans les années 1930, par pierre Gorge. Enfin les hypogées de Sénou qui ont maintenant disparu. Ces hypogées ont été découverts par G SZUMOWSKI dans les années 1950. Les résultats de ces fouilles archéologiques dans les différents sites sont des preuves pour justifier la préhistoire et l'histoire du milieu.

* 2 Source : Agenda national du Mali 2007

* 3 Source : Agenda national du Mali 2007

* 4 Source : Agenda national du Mali 2007

* 5 Harouna Barry, les charmes discrets de Bamako 269 pages

* 6 Le monument aux martyrs, avenue Modibo Keita commune III a été édifié en hommage aux victimes de la révolution de 1991.

* 7 Source : Harouna Barry, Les charmes discrets de Bamako 269 pages.

* 8 Tumulus : grand amas de terre ou de pierre artificiel au dessus d'une sépulture.

* 9 IFAN : Institut Français d'Afrique Noir

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote