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Etude comparée des stratégies de lutte anti-braconnage dans le parc national et la réserve nationale. Cas du PNKB et de la RNT

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par Muzalami Kakule Dalmon
Université de Kasuo -  2007
  

Disponible en mode multipage

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    DEDICACE

    A mon père KAKULE MUZALAMI FERESI pour son encadrement moral, matériel et financier.

    A ma mère JUDITH E'NGULU qui a supportée touts mes caprices d'enfances.

    A tout mes frères et soeurs qui ne maquaient pas à prier pour nous.

    Je dédie ce modeste travail

    DALMON MUZALAMI

    REMERCIEMENTS

    Au terme de notre cycle de graduat, il convient de remercier touts ceux qui, de près et de loin, ont contribués à nos études.

    Notre remerciement s, adresse particulièrement au chef de travaux MATSITSI SIVALINGANA qui, malgré ses multiples occupations a bien voulu diriger ce travail.

    Nous restons très reconnaissant à touts nos formateur pour leur dévouement et sacrifice en vue de rentre notre formation sure et solide.

    Nous exprimons nos sentiments de remerciement au PDG des Etablissements QUALITEX et ses collaborateurs pour nous avoir ouvert les portes des études supérieures et universitaires.

    A l'assistant MBUSA MUVUGHE GABRIEL qui, par ses conseils nous avons pu faire ce travail.

    Mon amour s, adresse à mon papa MUZALAMI qui s, est démené pour vouloir faire ce que je suis aujourd'hui.

    Mon affection s'adresse à ma maman JUDITH E'NGULU qui n'a cessée à nous donné la bonne morale.

    A ma grande soeur SOLANGE MAHUNGU pour nous venir chaque fois assistance.

    A touts nos combattants de lutte, je cite; TEMBOS YOTAMA, SERGE LUKANDA, EVARISTE MUGHANDA, ODETTE KUNDJE, LEA MARASI, VINYWA, JONAS NYUMU, PATRICK MUHIMBI, JEANLOUIS KALIVOLO, ALEXIS WISUNZU, MICHEE MATOLI, NEEMA SAWASAWA, EVE SIRIWAYO, MUHEKI.

    SIGLES ET ABREVIATIONS

    Ø UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature.

    Ø MAL : Monitoring d'Application de la Loi.

    Ø PFNL : Produit Forestier Non Ligneux.

    Ø CITES: Convention on International Trade of Endangered Species.

    Ø RDC : République Démocratique du Congo.

    Ø ICCN : Institut Congolais pour la Conservation de la Nature.

    Ø RN : Ressource Naturelle.

    Ø ONG : Organisation Non Gouvernementale.

    Ø PNKB : Parc National de Kahuzi-Biega.

    Ø RNT : Réserve Naturelle de Tayna.

    Ø RIZF : Réserve Intégrale Zoologique Forestière.

    Ø WCS : Wildlife Conservation Society.

    Ø GTZ : Coopération Technique Allemande

    Ø UNESCO : Organisation des Nation Unies pour la Science, Art et Culture.

    Ø WWF : World Wildlife Found.

    Ø RGT : Réserve de Gorille de Tayna.

    Ø PDG ; Président Délégué Général.

    Ø APS : Aires Protégées.

    Ø RNs : Ressources Naturelles.

    Ø IG : Inspecteur général.

    RESUME

    Notre travail a porté sur l'étude comparée des stratégies de lutte anti- braconnage dans le PNKB et la RNT. Il ressort de ce travail que :

    - L'application de la loi dans le PNKB est efficace (20,13 %) de nos populations enquêtées). Tandis que la création des comités de dialogue dans les Réserves communautaires constitue la meilleure stratégie (18,18 %)

    - Las causes du braconnage évoquées par la population enquêtées sont :

    Ø La pauvreté ; 21,43 %

    Ø La recherche de la survie ; 11,69 %

    Ø Le manque d'emploi ; 40,26 %

    Ø La famine ; 20,13 %

    Ø Pour le simple plaisir ; 6,49 %.

    Entre autre le manque d'emploi est la principale cause conduisant au braconnage.

    Que ça soit dans le PNKB ou la RNT, les congolais constituent les principaux acteurs du braconnage. Cependant la population enquêtée est totalement contre le braconnage.

    SUMMARY

    Our work has focus on the comparative study of strategies for anti-poaching in the PNKB and RNT. It follows from this work that:

    Ø Low enforcement in the PNKB is effective (20, 13% of our peoples surgeyed). Tan drive the creation of comities in reservations dialogue constitutes the best strategy (18, 18%).

    Ø The causes of poaching by the people mentioned were:

    o The guest for survival : 11,69%

    o The lack of jobs : 40,26%

    o Famine: 20,13%

    o For the sake: 6, 49%.

    0. INTRODUCTION

    Le continent africain abrite une richesse floristique et faunique impressionnante, allant des espèces individuelles (éléphant, Rhinocéros Girafe, Gorille...) à des habitants endémiques (point chauds). L, intérêt grandissant accordé à la protection de l`environnement en général et aux écosystèmes en particulier a amené plusieurs Etats africains à créer des aires protégées sur leur territoire. (UICN, 1994).

    Toute fois, dans certains cas, le choix et les modalités de zonage de ces aires protégées ont été faits de façon ambiguë, ce qui implique les multiples conflits liés à la mise en place des zones de conservation( MENGUE-MEDOU, C,2002).

    Les aires protégées d, Afrique avec leurs faune et flore sauvages sont des produits à haute valeur commerciale (NEELY, 1993).

    Ces ressources renouvelables sont une source de revenue à travers les activités éco touristiques( chasse sportive), commerciales( vente du produit de la chasse), des produits artisanaux locaux ( tels que le cuir et les peaux ), des produits de consommation ( viande, poisson) et d,autre produits utiles aux communautés rurales , cependant, la protection de plusieurs aires protégées est comprises principalement à la croissance démographique.( MENGUE-MEDOU, C,2002).

    Les écosystèmes de forêts et de savanes subissent une forte pression (GOUDIE, 2000 et ROBINSON).

    Plusieurs autres facteurs menacent la gestion des aires protégées, notamment le manque de ressource financières pour assurer leur conservation à long terme.

    Compte tenu des erreurs du passé, il parait indispensable de repenser non seulement le choix des zones à conserver mais aussi les approches de gestion qui doivent concilier la conservation et la satisfaction des populations locales.(SYNGE et al., 1999).

    PROBLEMATIQUE

    Dans toute l'Afrique, la chasse et l'utilisation de faune sauvage ont fait autrefois partie intégrale du mode de vie de la majorité des peuples. La chasse était traditionnellement régie par des pratiques sociales, normes, sanctions et tabous qui accordaient le respect et la protection requise à la faune sauvage. Dans la majorité des cultures, quelques espèces étaient considérées comme des totems sacrés et n'étaient classées que dans des occasions particulières. La pression intense de la population serait -elle la cause de cette chasse? Lorsqu' ils étaient gouvernés par des coutumes sociales, les chasseurs étaient respectés comme le groupe qui jouait un rôle vital dans la subsistance de la communauté.

    Aujourd'hui tout animal comestible que l'homme peut trouver pendant la journée ou localiser avec une lampe la nuit serait-il une proie ?

    La stratégie utilisée dans le parc national pour lutter contre le braconnage serait-elle la même que dans la réserve naturelle ?

    0.2. HYPOTHESES

    La plupart des africains ont signés la convention sur la protection de la biodiversité et ont préparés leurs stratégies nationales à la matière.

    Ø Le Monitoring d' Application de la Loi (MAL) serait meilleur pour la préservation des ressources naturelles dans une aire protégée aux actions de la conservation.

    Ø La conservation participative serait efficace pour la sauvegarde de la biodiversité. Traditionnellement plusieurs espèces animales, de plantes, quelquefois des espaces forestières étaient protégées dans le reste des coutumes ancestrales.

    0.3. BUT ET INTERET DU TRAVAIL

    Notre travail a pour but de contribuer à l' avancement du développement durable fondé sur la conservation des ressources naturelles. Ce travail va nous permettre d'établir une nette différence entre stratégies de lutte anti-braconnage dans le parc national et la réserve naturelle crée par la population locale. Il servira aussi de référence aux futurs chercheurs qui aimeraient mener des recherches dans ce domaine pour approfondir leurs connaissances.

    CHAPITRE PREMIER : GENERALITES

    I.1. DEFINITION DES QUELQUES CONCEPTS

    I.1.1 la chasse

    La chasse est définie comme toutes manoeuvres employées pour capturer le gibier

    , ou le poursuite en vue de sa capture ou de son abattage pour notamment en prélever les oeufs, les nids, les couvées, les jeunes.

    Un gibier est un animal de chasse.

    Quand la chasse est soumise à une réglementation, sa pratique en dehors de son cadre légal est appelée braconnage.

    Le braconnage désigne donc une manoeuvre illégale ou chasse illégale. Les raisons de chasse illégale sont diverses :

    Ø La chasse a lieu en dehors des périodes qui lui sont réservées,

    Ø Les animaux se trouvant dans un domaine privé

    Ø Les moyens utilisés ne sont pas autorisés. ( http://fr.Wikipedia.org/Wiki).


    · Animal de chasse : Tout animal vertébré à l'état sauvage à l'exception des poissons et les batraciens.


    · Dépouille : Ensemble ou partie quelconque d'un animal de chasse mort ainsi que toute partie enlevée d'un animal de chasse vivant.(art.1.là sur la chasse ).


    · Viande : la viande fraîche ou conservée par un procédé quelconque, la graisse et le sang de tout animal de chasse vivant.


    · Trophée : Tout animal mort, ainsi que les dents, de défenses, os, cornes, écailles, griffes, sabots, peaux, poils, oeufs, plumage, ou toute autre partie non périssable d'un animal figurant à ces derniers, qu'ils aient été ou non inclus dans un objet travaillé et transformé à moins qu'ils n'aient perdu leur identité d'origine pour un procédé légitime de fabrication.


    · Ivoire : Ivoires des défenses d'éléphants, des dents d'hippopotames et des cornes des rhinocéros.


    · Moyen et méthode coutumier : Technique ou mode de chasse qui requiert l'emploi d'engins coutumiers.


    · Engin coutumier : Ustensile, arme, piège, employés traditionnellement pur la chasse, à l'exclusion de toute arme à feu.


    · Guide de chasse : Toute personne qui se charge de guider à titre onéreux, personnel ou pour le compte d'une entreprise de tourisme cynégénetique, des expéditions de chasse.

    I.1.2. Impact du braconnage sur les ressources fauniques

    I.1.2.1 Origine et définition du braconnage

    a. Origine du braconnage

    Dans la plupart des sociétés traditionnelles en Afrique et au Congo Démocratique en particulier, les croyances ont toujours joué un rôle important dans la protection, la conservation et la gestion durable des ressources naturelles en général et de la faune en particulier. (Seydou OUATTARA, 2005).

    Pour les communautés rurales, la faune a toujours été la seule source en protéine naturelle. La pratique de la chasse pour ce faire était réglementée par une série d'interdits suivis d'une organisation très hiérarchisée et à la fois complexe. L'exploitation et l'utilisation se faisaient suivant certaines règles et coutumes traditionnelles. C'est pourquoi un grand nombre des villages qui sont d'ailleurs crées par les chasseurs, certaines espèces animales restent à présent vénérées et sont soit interdits à la chasse et à la consommation par des familles, certains membres (femmes et enfants), à des ethnies même toute la contrée ou soit réservée aux initiés.

    Les périodes de chasse étaient structurées en fonction des calendriers agricoles dont tout le monde devrait se conformer sous peine d'être sévèrement puni. Toute personne étrangère devrait au préalable obtenir l'autorisation des chefs avant d'accéder à certains sites ou prélever des ressources naturelles. Le non respect des restrictions sur toutes ses formes est considéré par la société entière comme un acte de désobéissance, une insulte aux gardiens de la société aux maîtres des forets et des caux.

    Celui qui aurait déshonoré ou s'exposé aux pratiques interdites devrait être sévèrement puni et avait alors à choisir entre travailler pour la communauté, payer un bouc, un coq ou verser des colas pour avoir la sanction levée. Dans ce contexte la personne a commis un acte illicite qu'on appelle justement « le braconnage» c'est-à-dire : poursuivre chasser, blesser, tuer un animal sauvage, ramasser les oeufs ou détruire les nids des oiseaux et des reptiles, cueillir des fruits, pêcher de manière illicite. (Seydou OUATTARA et Mamadou MARIKO, 2005 ; ANTHONYIL et all ; 2004).

    b. Définition du braconnage

    Le braconnage est l'exercice illégal de la chasse. (Seydou OUATTARA et Mamadou MARIKO, 2005 ; http://fr.Wikipedia.Org/Wiki.).

    I.1.2.2. Impact du braconnage

    La présence des chiens dans les aires protégés peut bien développer la transmission de zoonose (rage aux mammifères carnivores).

    Aussi, leur nombre élevé pour la chasse fait fuit les moyens et les petits mammifères qui peuvent se blesser ou se tuer pendant la fuite. Ce comportement fera naître la méfiance entre les animaux et les agents, lois des inventaires la distance de fuite va s'agrandir de plus à plus.

    L'usage des pièges est très dangereux non seulement pour la faune, mais également pour les personnes qui peuvent se faire prendre. L'animal blessé (cas d'un lion ou une panthère) peut devenir très dangereux ou même aller mourir très loin en dehors de son aire de distribution naturelle après un long moment de douleur. Sur le plan touristique, le gibier ne se présentera plus aux bords des pistes et au tour des points d'eaux ou les salines.

    A cause de la prolifération, la circulation des armes et insuffisance des moyens de contrôle, la faune est exposée à un braconnage lucratif sans merci. L'utilisation constante des armes à feu se traduit par une réduction de la faune de toutes les espèces confondues, un changement dans le comportement (moeurs) des animaux (qui deviennent de plus nocturnes) et une dégradation et le bétail domestique, (Seydou OUATTARA et Mamadou MARIKO, 2005).

    I.1.2.3. Les moyens, engins traditionnels et modernes utilisés pour la chasse

    Les chasseurs autochtones ont toujours utilisé différents moyens pour chasser, poursuivre, capturer et abattre les animaux sauvages. Les populations autour des réserves et des parcs ont des parents soit chasseurs soit agriculteurs. A cet effet, chaque bras valide depuis l'adolescence apprend déjà à chasser avec les moyens rudimentaires. C'est à l'age adulte que les jeunes garçons après avoir bénéficiés des premiers enseignements de l'initiation commencent à utiliser le fusil comme une arme proprement dite de chasse. (Mamadou MARIKO, 2005).

    a. La chasse avec les chiens

    L'utilisation des chiens pour la chasse date depuis l'antiquité, cela compte tenu de sa capacité de détecter vite à partir de son flair développé et sa capacité pour la recherche du gibier. Parmi ceux-ci il y a :

    - Des chiens de garde de la famille, qui sont toujours dans les concessions,les maisons et au tour des champs ou dans les hameaux.

    - Les chiens de chasse, ils sont éduqués par les adolescents et certains adultes uniquement pour la chasse, la poursuite, la capture et pour traquer les grands mammifères herbivores, les gros carnivores ainsi d'autres mammifères.

    - Les chiens accompagnateurs qui suivent fidèlement leurs maîtres chasseurs partout où ils se rendent.

    b. La lance pierre

    Pour les adolescents entre 8 à 15 ans, c'est la première arme à l'utilisation de la pratique de la chasse. Elle est la moins dangereuse et vise surtout les petits rongeurs, les oiseaux et les petits reptiles de moindre importance alimentaire. Il arrive que certaines grandes personnes l'utilisent parce qu'elle est plus silencieuse et précise si la chasse est adroit.

    c. Le piège

    Les pièges sont des engins qui font parti des outils rudimentaires de chasse. Ils ont été utilisés dans la société africaine lorsque les moyens actuels n'étaient pas encore développés. L'emploi des pièges se fait par des jeunes de 18 à 25 ans et est fonction du gibier visé. Pour ce faire 4 types des pièges sont utilisés pour la circonstance il y a :

    - La fosse recouverte des feuilles,

    - Les pièges métalliques à dents des chiens,

    - Le noeud coulant,

    - La fronde (SEYDOU OUATTARA et Mamadou MARIKO, 2005).

    d. Les armes à feu

    Les armes à feu sont le plus souvent utilisées après l'initiation à la chasse. C'est généralement entre 25 à 65 ans d'age que le chasseur peur bien se procurer son arme. Compte tenu de sa performance et sa précision, ce dernier est l'arme la plus recherchée. Elle cause moins de dégâts contrairement au fusil de traite qui est réputé pour être un danger pour son propriétaire, mais aussi constitue l'une des origines de certains feux de brousses. (SEYDOU OUATTARA et MAMADOU MARIKO, 2005).

    I.1.3. Cadre juridique relatif aux produits forestiers non ligneux en R.D.Congo

    Dans le présent point il est question respectivement de recenser les lois, règlements et mesures administratives ou autres visant la réglementation de l'utilisation et la gestion des PFNL, d'analyser les règles et modes traditionnelles régulant l'exploitation et la gestion de ces produits et de préciser les conditions légales concernant leur commercialisation, y compris les procédures de délivrance des permis d'exploitation, les structures des prix et la fiscalité s'y rapportant. (GCP/RAF/398/GER, 2005).

    I.1.3.1. Lois, règlements et mesures relatifs au PFNL

    Deux textes de loi constituent le siège de la manière relative aux produits forestiers non ligneux : la loi n° 011-2002 du 29 Août 2002 portant réglementation de la chasse.

    La loi sur la chasse est assortie des mesures réglementaires tel que l'arrêté ministériel n° 014/CAB/MIN/ENV/2004 du 12/02/2004 relatif aux mesures d'exécution de la loi n° 82-002 du 28 mai 1982 portant réglementation de la chasse, tan disque les mesures d'exécution du code forestier sont encore au stade de leur élaboration. (GCP/RAF/398/GER, 2007).

    I.1.3.2. Règles et modes traditionnelles des régulations des PFNL

    Les populations locales ont pendant longtemps pratiquées les traditions et coutumes d'un pays permettant la régulation des PFNL, les quelles favorisaient la gestion durable de la ressource. A titre illustratif on peut citer :

    * La création et entretien des forets sacrés.

    * La pratique des coupe-feux saisonniers en vue d'assurer la défense des forets environnants,

    * La pratique des jachères favorisant la régénération et la reconstitution des végétaux utiles à l'alimentation ou à la médecine.

    * La domestication de certaines espèces végétales telles que le palmier à huile, le soutier (Dacryodes edulis).

    * L'interdiction d'abattage de certaines essences porteuses des chenilles.

    Toute fois en raison de plusieurs tels que l'explosion démographique, le recul des règles coutumières, l'accroissement des besoins vitaux traditionnels et l'apparition de l'esprit mercantile, la mauvaise gouvernance ayant entraînée les conflits sociopolitiques et l'accroissement de la pauvreté, ces populations ont abandonnées la plupart des traditions régulatrices pour adopter des méthodes de récolte qui détruisent la ressource ou compromettent sa pérennité. Les cas les plus stigmatisés sont la déforestation par des pratiques agricoles, la pratique des feux de brousse comme mode de chasse, ou encore la capture des oiseaux au moyen des filets.

    Face à la persistance de telles méthodes, la loi seule ne suffit pas. D'où la nécessité d'initier et de promouvoir la recherche visant notamment :

    v Les techniques d'extraction, de conditionnement et de conservation des PFNL

    v La domestication des espèces végétales et animales menacées de disparition

    v La gestion responsables médicinales et l'étude sur dynamique des populations en relation avec leur biotope et leurs aménagements.

    v La formation et la sensibilisation des populations sur les textes légaux et la nécessité de la gestion durable de la ressource. (LOUMETO, 2006).

    I.1.3.3. Conditions légales de l'exploitation des PFNL

    Par exploitation nous entendons non seulement la récolte ou la cueillette des PFNL opérés à titre de traits d'usage mais aussi celle qui rentre dans le cadre de la commercialisation de ces produits.

    De plus il parait utile de faire une nette distinction entre les produits végétaux, d'une part et ceux d'origine faunique d'autre part. C'est dans cette logique que nous faisons état respectivement de l'exploitation des PFNL végétaux et fauniques, avant de donner, dans la mesure du possible, un aperçu sur la taxation et la fixation qui s'y rapportent.

    L'exploitation des produits de la faune sauvage est régie par la loi n° 82-002 du mai 1982 portant réglementation de la chasse qui prévoit un régime d'autorisation et des dispositions relatives à la commercialisation de ces produits, notamment les permis de chasse. On distingue deux catégories de permis, à savoir les permis ordinaires de chasse et les permis spéciaux de chasse. (GCP/RAF/398/GER, 2007).

    a. Les permis ordinaires de chasse

    Les permis ordinaires de chasse sont les permis sportifs de petite et grande chasse, les petits et grands permis de tourisme, le permis rural de chasse et le permis collectif de chasse. Les deux derniers concernent les populations rurales.


    · Permis rural de chasse : Il peut être délivré à tout congolais propriétaire d'une arme à feu non perfectionnée de type fusil à piston ou à silex. Le titulaire doit habiter une localité rurale et ne peut chasser que dans le ressort du territoire de résidence et des animaux non protégés dont la nomenclature est préalablement établie (article53).


    · Permis collectif de chasse : Il est accordé au chef d'une localité pour permettre à ses administrés de chasser en groupe sous la responsabilité du chef de la localité, (chef des villages), suivant les coutumes locales et uniquement dans les strictes limites de leurs besoins alimentaires.(GCP/RAF/GER,2007).

    b. Les permis spéciaux de chasse

    La loi prévoit trois permis spéciaux de chasse à savoir : le permis scientifique de chasse, le permis administratif et le permis de capture commerciale. Ce dernier est délivré à toute personne désireuse capturer et détenir des animaux sauvages non protégés ou partiellement protéges (annexe 2 CITES). Il est valable pour douze mois et un nombre déterminé des spécimens.

    Les produits de chasse régulièrement d&tenus peuvent être commercialisés et exportés. Pour ce faire, le titulaire est tenu à détenir un certificat de légitime détention délivré par les services provinciaux compétents et/ou obtenir au préalable un permis d'exploitation délivré par le directeur des ressources fauniques et la chasse. Toute fois si l'exploitation concerne une espèce protégée, le permis doit être conforme à celui prévu par la convention CITES.

    Notons que l'introduction sur le territoire congolais d'un animal étranger à la faune sauvage nationale est subordonnée à la présentation d'un permis d'importation délivré sur base du permis d'exploitation du pays d'origine. Tout comme la réexportation du même spécimen est couvert par un permis de réexportation.

    Le commerce des produits de chasse devient de plus à plus prospère, notamment à partir des milieux ruraux vers les grands centres urbains. Il constitue une source importante des revenus pour les ménages, surtout dans les centres urbains tel que Kinshasa où la viande de chasse est vendue à des prix 2 à 5 fois plus élevés que ceux pratiqués par les chasseurs, la différence profitant aux commerçants de la viande de chasse peut réaliser un revenu moyen d'environ $USA 200 par mois. (BANQUE MONDIALE, 2003)

    Parmi les espèces fauniques faisant l'objet d'exploitation on cite les perroquets gris (Psittacus erithacus), capturés principalement dans les forets de l'Equateur, du Kasaï et du Bas Congo. La R.D.C bénéficie d'un quota/CITES d'exploitation de 10000 spécimens et a constitué après le Cameroun l'un des principaux exportateurs de l'espèce au cours de la période de 1993 à 2002 avec 31% de l'ensemble du quota de toute l'Afrique. (GCP/RAF/398/GER, 2007).

    L'union Européenne demeure le plus grand importateur. Chaque spécimen est acheté sur le marché local à environ 100 à 120 Euro. (DGF/MECNEF).

    I.1.4 Importance des PFNL en RDC

    L'importance des PFNL est perçue à travers les rôles sociaux, économiques et même culturels que ces produits remplissent dans la vie quotidienne des populations, en RDC en particulier celles des milieux paysans.

    La RDC compte environ 58 millions d'habitants dont 70%o, soit près de 40 millions vivent en milieux ruraux. Par ailleurs les forets congolaises couvrent plus de la moitié (52,50%o du territoire national dont la superficie est de 2345000 km (EBA'A ATYI, RET VUNDU ; 2004). 0n constate donc qu'environ 50%o de la population congolaise sont largement tributaires des produits tirés de la foret, plus précisément des PFNL. (EBA'A ATYI et .VUNGU ; 2004). Cette dépendance est d'autant plus remarquable que les PFNL sont susceptibles d'usages multiples et peuvent donc répondre à la satisfaction de la plupart des besoins de l'existence de l'homme : alimentation, médecine, construction, revenus économiques, cérémonies rituelles, astersiles domestiques.

    I.1.4.1. Sur le plan alimentaire

    Les PFNL constituent une source alimentaire soit de premier ordre, dans les régions où l'agriculture n'est pas développée, soit complémentaire la où l'agriculture est systématique. Des aliments et des boissons proviennent de différentes plantes dont on extrait des fruits graines, feuilles, tiges, écorces, racines, champignons. Par exemple le «mfumbwa» (Gretum) donne une recette devenue très compétitive par rapport aux recettes traditionnelles tels que les haricots et les légumes. Quand aux PFNL d'origines animales, la viande de gibier est consommée à grande échelle à travers le pays, en particulier le long des grandes voies de communication et dans les centres urbains (BANQUE MONDIALE, 2003).

    I.1.4.2. Sur le plan médicinal

    Dans un pays comme la R.D.C., le problème de santé publique se posent avec acuité en raison non seulement de la rareté sinon du manque des formations sanitaires modernes, surtout en milieu rural aussi de la carence du personnel médical et des produits pharmaceutiques, les populations recourent quotidiennement au service des plantes médicales. Bien plus, on remarque notamment dans les grands centres urbains tels que Kinshasa, le développement de la médicine tradi-moderne qui permet ç se pratiquants d'administrer des soins à une frange importante de la population contre des maladies tel que l'hépatite, l'hémorroïde, gastrite, la carie dentaire, la stérilité, l'impuissance sexuelle.

    I.1.4.3. Sur le plan économique

    Les PFNL sont également une source indemnisable des revenus économiques au profit d'un grand nombre de ménage. Les pratiquants «Kinois» (habitant de Kinshasa) de la médicine traditionnelle réalisent les bénéfices sur la vente de leurs portions à des prix parfois supérieurs à ceux des produits pharmaceutiques traitant les mêmes maladies. Le commerce de la viande de chasse procure à ses amateurs d'importants revenus part mois, soit $ EU+200. (BANQUE MONDIALE, 2003).

    I.2. LA BIODIVERSITE DE LA R.D.CONGO

    La biodiversité est une forme abrégée de «diversité biologique». La variété et la variabilité des organismes vivants et des complexes écologiques dans les quels ils existent. La biodiversité se mesure en : biomes, écosystèmes (une portion du biome dans la quelle les organismes vivants semblent subvenir à leurs propres besoins), espèces et variétés génétiques. (ANONYME, 1993).

    La biodiversité de la R.D.CONGO est très vaste et diversifiée. Avec une superficie de 234,5 millions d'hectares et aux couvertures forestières de 109 millions d'hectares représentant ainsi plus de 17%o de forêts mondiales et plus de 47%o de celles de l'Afrique, qui sont dans l'ordre de 250 millions d'hectare, la R.D.Congo est le deuxième pays après le Soudan. ( WWW.ICCN.RDC).

    I.2.1. La faune congolaise

    La richesse spécifique en mammifères en moyenne et grande taille en R.D.Congo n'est pas à démontrer. Cette dernière recèle d'importantes réserves du monde en espèces et comprend les animaux les plus rares que l'on ne peut trouver nulle part au monde.

    La répartition en espèces fauniques de la R.D.Congo se présente comme suite :

    v Les invertébrés aquatiques,

    v Les invertébrés terrestres

    v Les vertébrés aquatiques,

    v Les reptiles

    v Les oiseaux,

    v Les mammifères,

    v Les batraciens.

    Cette grande richesse biologique bénéficie dans le cadre du réseau des aires protégés de la R.D.C. dont sa gestion est constituée à l'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature(ICCN)et couvre actuellement 9,6% de l'étendue du territoire national. La pratique de la conservation de la R.D.C vise à étendre progressivement une superficie finale de l'ordre de 15% de l'étendue du pays incluant aussi l'ensemble des écosystèmes naturels qu'on rencontre en RDC. ( WWW.ICCN.RDC).

    I.2.2. La ressource congolaise

    Le pétrole offshore constitue la ressource minérale principale et faisait du pays le quatrième producteur africain en 1982. Les autres ressources sont la potasse, l'or, le fer, le plomb, le cuivre, le zinc et le manganèse. (Collection Microsoft ® Encarta ® 2005. (c) 1993-2004 Microsoft Corporation. Tous droits réservés).

    I.3. GESTION ET UTILISATION DES RESSOURCES BIOLOGIQUES EN R.D.C.

    I.3.1. Gestion des écosystèmes naturels

    I.3.1.1. Nature des écosystèmes

    L'ensemble des ressources naturelles constituant la biodiversité du Congo se repartissent au sein de deux principaux écosystèmes, à savoir : les écosystèmes terrestres et les écosystèmes aquatiques.

    A. Les écosystèmes terrestres

    Ces écosystèmes sont de sept types :

    1. Forêt dense (sempervirente, semi-pervirante marécageuse et secondaire)

    2. Forêt claire (Zambézienne et Soudanienne)

    3. Formation herbeuse (savanes de types divers)

    4. Bambousaie,

    5. Végétation de montagne (végétation afro alpine)

    6. Végétation herbeuse d'eau douce et végétation aquatique

    7. Mangroves.

    Ces différentes formations forestières constituent le principal habitat des nombreuses espèces animales.

    B. Les écosystèmes aquatiques

    Le Congo possède un réseau hydrographique très dense. Les plans d'eau représentés par l'immense réseau fluvial, les plaines inondées et les lacs couvrent environ 86080km2 (3,5 % de la superficie nationale) et ont un potentiel halieutique considérable. Les grands lacs périphériques de l'Est couvrent une superficie d'environ 48000km2 dont 47% sont de juridiction congolaise. Les superficies respectives pour le Congo sont :

    § Lac Tanganyika : 14000 km2

    § Lac Albert 2420km2

    § Lac Kivu :1700km2

    § Lac Edouard :1000km2

    § Lac Moero : 1950 km2

    Le système lacustre du Congo comprend en outre deux importants lacs intérieurs, le lac Tumba et le lac Mai-Ndombe. Ils couvrent ensemble entre 2300 et 7000 km2 selon les saisons (faible en saison sèche et forte en saison pluvieuse). On y inclut également les lacs artificiels de Kamalondo (6256km2), le lac Tshangabele (446km2) et le lac N'zilo (280km2). Le système fluvial couvre environ 34000km2 sur un réseau de plus de 33000km2 constitué du fleuve, affluents principaux et rivières secondaires. Le Congo compte enfin 40km de façade maritime couvrant une superficie de 2000km2 de plan d'eau.

    I.3.2. les aires protégées

    I.3.2.1. Définition

    Les aires protégées sont définies comme une portion de terre, de milieu aquatique ou milieu marin, géographiquement délimitée, vouée spécialement à la protection et maintien de la diversité biologique, aux ressources naturelles et culturelles associées pour ces fins, cet espace géographique doit être légalement désigné, réglementé et administré par des moyens efficaces, juridiques ou autres. Une aire protégée vise d'abord l'atteinte d'objectifs de conservation des espèces et de leur viabilité génétique, et donc en premier lieu le maintien des processus naturels et des écosystèmes qui entretiennent la vie. (MENGUE MEDOU, 2002).

    L'UICN (1994) définit 6 catégories d'aires naturelles protégées. Le numéro assigné à une catégorie ne reflète pas son importance mais plutôt le type d'utilisation au quel il est assujetti.


    · CATEGORIE I a : Réservé naturelle intégrale : Aire protégée administrée principalement aux études scientifiques.


    · CATEGORIE I b : Zone de nature sauvage : Aire protégée, administrée principalement aux fins de protection des ressources sauvages.


    · CATEGORIE II : Parc national : Aires protégées, administrées principalement dans le but de préserver les écosystèmes et aux fins de récréation.


    · CATEGORIE III monument naturel / élément naturel marquant : Aires protégées, administrées principalement dans le but de présenter des éléments naturels spécifiques.


    · CATEGORIE IV Aires gérées par l'habitat et les espèces : Aires protégées, administrées principalement aux fins de conservation, avec intervention en ce qui concerne la gestion.


    · CATEGORIE V Paysage terrestre ou marin protégé : Aires protégées, administrées principalement aux fins d'utilisation durable des écosystèmes naturels (MENGUE-MEDOU, C ,2002).

    I.3.2.2. Mécanisme de création des aires protégées en Afrique

    Des nombreuses aires protégées ont été désignées comme telles sur la base des critères non liés à leur importance pour la diversité biologique, mais plutôt en vertu de leur intérêt touristique, récréatif, historique ou culturel ou simplement pour que les terres qui les composent ne présentent guère d'intérêt pour d'autres utilisations. En outre, la taille, la forme et l'emplacement des nombreuses aires protégées n'offrent pas les conditions les plus adaptées à la conservation. Celles qui existent ne sont souvent pas assez vastes pour fournir un habitat adéquat à certaines espèces des plantes ou d'animaux. Du fait de leur forme ou de leur emplacement, des nombreuses aires sont également vulnérables à des influences négatives telles que la population, les bruits, la chasse illicite et les empiétements de l'agriculture.

    Les premières aires protégées créées en Afrique présentaient des multiples carences. En effet, la création de ces zones a souvent conduit à l'expropriation des populations vivantes sur ces territoires. Cette situation a provoquée beaucoup d'incompréhension de récolte et de comportements prédateurs liés à un très fort sentiment de confiscation de la ressource. Les espaces protégés ont ainsi faits l'objet de multiples convoitises de la part des braconniers, des défricheurs, voire des mouvements rebelles et des forces armées. (SOURNIA, 1990). En Afrique francophone, durant la sécheresse du début des années soixante-dix, les aires classées étaient aux yeux des villageois les seules bonnes terres, telles qu'ils avaient connus autre fois, et sur les quelles ils se souvenaient avoir des droits. Ils réclamaient ouvertement qu'on leur donne ces terres, la seule solution à leurs besoins fonciers. Cette demande leur paraissait raisonnable face à un Etat passif, les abandonnant presque sans surveillance et pour des motivations qui leur étaient totalement étrangères. Les habitants des espaces naturels à protéger ont ainsi fait les frais da pratiques de conservation de l'environnement car ils ont souvent été considérés comme des prédateurs assoiffés de gibier et des terres vierges à défricher alors que ces peuples ne cherchent qu'à survivre par la satisfaction de leurs besoins quotidiens. (NTIAMO-BAIDU et al.2000).

    En général, les classements ne tiennent pas du tout compte du partage rationnel entre espace à protéger et l'espace cultivable nécessaire pour une population en expansion. Pourtant les politiques de conservation sont censées être non seulement des actions de protection physique du territoire mais devraient aussi tendre à améliorer les conditions naturelles favorables à la survie des populations locales. Malheureusement, la mise en place des aires protégées n'est pas précédée ou suivie d'actions d'accompagnement telles que l'amélioration des terres culturales, l'évaluation des besoins des populations, l'évaluation de leurs modes alimentaires....qui devraient permettre aux aires protégées de jouer pleinement leur rôle, qui est à la fois écologique, économique et social. On constate plutôt que les arrêtés de classement mettent l'accent sur la protection des régions qui sont rurales) plus de 90%, les aires protégées sont devenues, comme le dit SOURNIA, (1990) «des garde-manger entourés par la faim».

    Quand elles ne sont pas exclus des zones classées, les populations sont confrontées à des multiples autres problèmes liés à l'augmentation des troupeaux d'animaux dans ces réserves, troupeaux qui ne sont pas contrôlés par les administrations locales. Ce genre de situations montrent à suffisance les défaillances et le manque de planification pour un suivi à long terme des espaces protéges. (EMERTOR, 1999). En principe, lorsque l'administration en charge de ces zones protégées constate qu'il y a une surpopulation des animaux, elle devrait organiser des battues administratives afin de réguler les populations animales. Lorsqu'elles se sentent vraiment menacées, les populations organisent de façon clandestine des battues dans le but de s'approvisionner en protéine animale et réduire l'impact des animaux sur leurs plantations. Ce genre de destruction délibérée par les villageois des ressources naturelles au sein des aires protégées illustre qu'il existe dans le pays africains un conflit entre les programmes de conservation initiés par les Etats et les besoins de la population locale. (MENGUE-MEDOU, C ; 2002).

    I.3.2.3 Les Etats des aires protégées

    Les aires protégées, lorsqu'elles fonctionnent correctement, remplissent trois rôles principaux dont la conservation in situ de la diversité des écosystèmes et des paysages naturels et semi naturels, la création de zones de démonstration, d'utilisation écologique durable des terres et des ressources et de la fourniture d'un appui logistique à la recherche, au suivi, à l'enseignement et à la formation en matière de conservation et de durabilité. Ces fonctions sont associées grâce à un système de zonage consistant en une ou plusieurs zones centrales, ou l'ingérence humaine est minimale, puis une zone concentrique qui sert de tampon et accueille davantage d'activités humaines comme la recherche, l'éducation à l'environnement et de loisirs. (MENGUE-MEDOU, 2002).

    I.3.2.4. Les aires protégées de la RDC

    Les aires protégées de la RDC sous la gestion de l'ICCN, comprennent les parcs nationaux ainsi que les Domaines et Réserves de chasse avec une superficie de 200000km2. Elles représentent environ 8% de la superficie totale du pays dont la politique en matière de la conservation est d'ériger 15% de territoire national en aires protégées. ( WWW.ICCN.RDC).

    A. LES PARCS NATIONAUX

    Les parcs nationaux : des Virunga, de la Garamba, de kahuzi-Biega, de la Salonga, de l'Upemba, de Kundelungu et de la Maiko.

    B. STATUT ET CARACTERISTIQUE DES PARCS

    Avant l'indépendance, chaque domaine protégé était érigé par décret royal sur base d'un décret général signé en 1937. Les parcs nationaux ont tous été institués par des ordonnances lois spécifiques qui confirment leur statut de Réserve Naturelle Intégrale d'autre fois. L'ICCN en est le seul organe gestionnaire. Ses attributions sont définies par l'Ordonnance loi n° 075-023 du 22 juillet 1975.

    I.3.2.5 Difficultés de la gestion des écosystèmes et des aires protégées.

    De nombreux problèmes de gestion des écosystèmes en général et des aires protégées en particulier se posent. Les principaux problèmes rencontrés dans la gestion sont :

    - Effets du personnel de surveillance insuffisants, peu formés et sous-équipés ;

    - Démonstration du personnel due à l'insuffisance du salaire, des primes et des frais de fonctionnement ;

    - Cadre institutionnel de gestion mal adapté et parfois mal défini ;

    - Mauvais rapports de cohabitation entre les gestionnaires des aires protégées et les populations locales résultant d'une péréquation mal établie et non définie des revenus découlant des ressources naturelles.

    L'insuffisance considérable du personnel de surveillance et de moyens entraîne des intrusions irrégulières des populations à l'intérieur de certains parcs nationaux et réserves apparentées, occasionnant un braconnage intensif et la déforestation. D'autre part, la non implication des populations environnantes dans l'aménagement et la gestion des écosystèmes ne garantissent pas la viabilité des aires protégées. L'absence de programmes d'éducation mésologique et le manque de sensibilisation ne facilite pas la mise en oeuvre des mesures de protection des aires protégées.

    Conformément à l'article premier de l'ordonnance - loi n° 69-041 du 22 Août 1969, toute partie de la République Démocratique du Congo peut être constituée en réserve naturelle intégrale lorsque la conservation de la faune, de la flore, du sol, des eaux et, en général, d'un milieu naturel présente un intérêt spécial et qu'il importe de soustraire ce milieu à toute intervention successible d'en altérer, la composition et l'évaluation.

    Au Congo, on distingue quatre principaux types d'aires protégées :

    - les parcs nationaux ;

    - les domaines de chasse et les réserves apparentées ;

    - les réserves de la biosphère et

    - les réserves forestières.

    A ces aires protégées s'ajoutent les jardins zoologiques et botaniques, les secteurs sauvegardés et dernièrement les réserves naturelles initiées par les communautés (RNT, RPKI,...). L'objectif du gouvernement est de porter à 12-15% de la superficie du pays l'étendue des aires protégées, de manière à représenter dans le réseau les différents écosystèmes naturels qui traduisent la diversité biologique propre au Congo. Actuellement, environ 9,6% de la superficie du pays constituent des aires protégées, si l'on inclut les projets de nouveaux parcs nationaux couvrant une superficie de près de1% du territoire national. WWW.ICCN.RDC)

    I.3.3. Conservation des espèces végétales en RDC

    I.3.3.1.Conservation in situ

    La conservation in situ des espèces végétales est faite à travers la mise en place d'aires protégées qui se présentent sous différentes formes, à savoir : parcs nationaux, réserves de la biosphère, réserves forestières, domaines de chasse, réserves de faune, réserves intégrales et les réserves naturelles.

    Toutes les aires protégées, a quelques exceptions près, n'ont pas faits l'objet des travaux d'inventaire floristique quantitatif et qualitatif. Toutefois, l'on connaît sommairement pour la majorité d'entre elles les principaux types de végétation qu'elles renferment et dont elles sont censés assurer la conservation in situ. Jusqu'à présent, seul les parcs nationaux de Virunga, de la Garamba et de Kahuzi-Biega ont connu des travaux de protection botanique pour caractériser leurs végétations. C'est ainsi que les travaux de ROBYNS (1948) dans le parc national des Virunga ont permis d'inventorier une famille et une espèce d e Gymnospermes ainsi 145 familles et 2212 espèces d'Angiospermes. Comme on peut le constater, ces parcs présentent une grande richesse floristique due incostablement à deux causes principales : la grande diversité des biotopes naturelles et la position géographique, à la limite de deux provinces phytogéographies, à savoir la province guinéenne et la province orientale.

    D'après les travaux de TROUPIN (1956), le parc national de la Garamba, située à la limite des domaines biogéographiques soudanais et guinéens, présente un caractère particulier. En effet, il comprend d'immenses savanes Soudanaises qui s'étendent à perte de vue et des galeries forestières guinéennes.

    Pour ce qui concerne le parc national de Kahuzi-Biega, sa composition floristique a été connue à partir des travaux de MAHLENBERG SLOWIK et STEUHAUER (1994). Ainsi, on y trouve donc la foret ombrophile équatoriale qui constitue le type de végétation le plus dominant et qui occupe également la plus grande partie du parc. Ensuite, viennent ombrophiles de montagne, les forets marécageuses, les forets de bambous et les forets secondaires de montagne.

    I.3.3.2. Conservation ex situ

    Elle est réalisée au Congo, à travers un ensemble de sites créées par l'homme à cette fin .Il s'agit essentiellement de :

    a. Jardins botaniques : Notre pays compte actuellement trois jardins botaniques gérés par l'Institut des Jardins Zoologiques et Botaniques du Congo : Eala,Kisantu et Kinshasa.

    Ces jardins, après avoir largement contribue au développement de l'agriculture congolaise, conservent une importance scientifique considérable. Dans leur ensemble, ils couvrent une superficie de 576 hectares. Leur création remonte à 1900 pour celui de Kisantu et celui d' Eala , et à 1936 pour celui de Kinshasa. Le jardin de kisantu compte 3000 espèces végétales, le jardin de Kinshasa : 125 espèces tandis que celui d'eala avec ses 371 hectares, compte plus ou moins 6000 espèces et 11000 spécimens d'herbiers.

    b. Herbaria : Pour l'ensemble du pays, on compte 12 herbaria dont deux paraissent mieux fournies en spécimens : l'herbaria de Yangambi et celui de Kinshasa, le plus fréquenté et comptant quelques 21322 exsiccata appartenant à 188 familles et 4585 espèces. Les autres herbaria sont situés à Bambesa, Gandajika, M'vuazi, Luki, Lwiro, Kisantu, Mabali, Kipopo, Mulungu et Nioka. L'état de conservation des spécimens n'est pas connu avec exactitude.

    c. Arboreta : Ils sont actuellement au nombre de 9 pour l'ensemble du pays, mais les plus importants sont ceux de Yangambi(102 espèces) ,établis en 1935 pour étudier l'évolution et l'adaptation des espèces et de Kinzono(115 espèces) ,établi en 1981 ;il est utilisé pour l'étude de la croissance et de la production des arbres.

    I.3.3.3. Espèces végétales protégées en vertu de la législation nationale.

    Jusqu'à ces jours, seulement trois espèces végétales sont protégées par la législation congolaise, à savoir :

    · Encerphalartos laurentianus : De Wild dans le kasai ;

    · Encephalartos septentrionalis : Dchweinf, dans la vallée de l'Uere.

    · Strophantus kombe, de la forêt de l'Ituri.

    I.3.3.4. Objectifs de la conservation.

    Les objectifs de la conservation ne sont pas autres que :

    · Maintenir et valoriser les aires protégées existantes,

    · Compléter le réseau national des aires protégées,

    · Mobiliser les moyens institutionnels, structurels financiers, législatifs et réglementaires nécessaires à une bonne gestion des aires protégées,

    · Favoriser la participation des populations dans la gestion des aires protégées par une organisation du contrôle local de l'accès aux ressources,

    · Interdire toute exploitation des espèces menacées

    (http : ll bch-cbd.naturel sciences.be/mauritania/mr-fra/stratégie/thl.htm).

    I.3.3.5. Stratégies de conservation

    A. LA FLORE

    · .Promouvoir des études d'inventaires et d'évaluation de la flore dans tous les écosystèmes du pays : - renforcer les capacités en matière de taxonomie en favorisant la formation des botanistes qualifies,

    · identifier, inventorier et localiser les espèces endémiques, les espèces rares ou menacées de disparition en vue de leur conservation ex-situ,

    · évaluer en permanence le statut des espèces et des écosystèmes naturels de manière à provenir leur disparition.

    · .Favoriser la création et le développement des institutions et les programmes de conservation ex-situ au niveau du pays,

    · .Réduire les impacts de l'exploitation des ressources énergétiques sur la biodiversité,

    · .Impliquer les populations et plus particulièrement les femmes dans l'identification et la solution aux problèmes de dégradation des ressources végétales,

    .Favoriser le libre accès à l'information concernant la diversité biologique à travers les programmes d'éducation, de formation, de sensibilisation et les activités régulières de diffusion,

    .Valoriser la commercialisation de certaines espèces à potentiel économique élevé tout en respectant les capacités de maintenir de ces espèces ainsi que celles de leur habitant.(MENGUE-MEDOU ,C,2002).

    B. LA FAUNE.

    · .Impliquer les populations locales dans la gestion de R.N (Ressources Naturelles.)

    · .Parvenir à une meilleure gestion des aires protégées dédiées à la faune existantes :

    · former des agents qualifiés,

    · acquérir des moyens financiers et matériels adéquats,

    · réhabiliter le centre de formation de gardes-chasse.

    · .Valoriser au mieux la faune en développement des activités génératrices de revenus tel que l'écotourisme.

    · .Lutter contre le braconnage :

    · -impliquer l'année et les populations riveraines dans la surveillance des parcs et des aires protégées.

    C. LES ZONES HUMIDES.

    · . Promouvoir une connaissance approfondie des zones humides de la R.D.C :

    Ø mobiliser les compétences et les ressources financières en faveur des zones humides,

    Ø encourager l'inventaire, l'évaluation écologique des zones humides.

    · .Encourager la préservation des zones humides vulnérables :

    Ø recenser et vulgariser les pratiques locales d'utilisation rationnelle des zones humides,

    Ø identifier et maîtriser les facteurs qui provoquent la dégradation des écosystèmes aquatiques.

    · .Redynamiser le services des eaux, pêche et pisciculture pour un bon suivi écologique des zones humides :

    Ø renforcer les capacités opérationnelles de le direction de l'hydrologie,

    Ø encourager l'élevage des crocodiles,

    Ø Mettre en place un comité national de conservation des zones humides comprenant toute parties prenantes (pouvoirs publics, O.N.G, société civile,. . .)

    · .Renforcer et promouvoir les capacités en matière de gestion des zones humides :

    Ø former les spécialistes des zones humides,

    Ø sensibiliser les utilisateurs des zones humides. (htt.//bch-cbd.naturelsciences.be-/rca/implantation/strategie/chap.3htm)

    I.3.3.6. législation relative à l'environnement et aux ressources naturelles en RDC.

    La législation en RDC en matière de l'environnement et des RN est constituée des textes légaux et réglementaire le plus remarquables sont :

    1) la constitution actuelle qui constitue un net progrès par rapport aux textes antérieurs, dans la mesure où elle est la toute première, dans le pays à passer des principes et directives non équivoques en ce qui concerne la protection l'environnement et l'utilisation des RN. Ce texte consacre la souveraineté de l'Etat congolais sur le sol, le sous sol et toutes les autres ressources naturelles comprises sur le territoire national, d'une part et fixe les règles de base visant la protection de l'environnement et la santé des populations de la RDC de l'autre part.

    2) la loi n°82-002 du 28 mai 1982 portant réglementation de la chasse qui prévoit les conditions et les règles relatives à la pratique de chasse. Elle complète la loi n°69-041 précité sur le régime des réserves et domaines de chasse. En plus, il y a l'arrêté ministériel n°014/CAB/ min/ ENV/ 2004 du 12/04/2004 relatif aux mesures d'exécutions de cette loi.

    3) Le décret du 12 juillet 1932 et celui du 21 avril 1937 qui traite respectivement des concessions de pèche et de la pratique de la pèche en générale.

    4) La loi n° 011-2002 du 29 août 2002 portant code forestier, lequel donne le régime applicable à la conservation, à l'exploitation, et à la mise en valeur des ressources forestières. Ce régime vise la promotion d'une gestion rationnelle et durable des ressources forestières pour accroître leur contribution au développement social, économique et culturel des générations présentes, tout en préservant les dites ressources au profit des générations futures.

    5) L'arrêté interministériel n° 066/ CAB/ MIN/ FIN/ BUD et n°067/ CAB MIN/ EFFET/ 2003 du 27 mars 2003 fixant les taux des taxes et redevances en matière forestière et faunique ainsi que l'arrêté n° 119/ CAB/ MIN/ ECNT95 du 30/12/1995.

    En fin il y a lieu de citer certaines conventions internationales et nationales traitées auxquels la RDC fait partie et dont le plus concerner au regard de PFNL sont :

    Ø La convention phytosanitaire pour l'Afrique au sud du Sahara (1954)

    Ø La convention africaine sur la conservation de la nature et les RN (Alger, 15/09/1968).

    Ø La convention de RAMSAR (02/02/1971).

    Ø La convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (BONN1979).

    Ø La convention sur la diversité biologique (RIO DE JANEIRO, 4/06/1992).

    Ø La convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvage menacée d'extinctions (WASHINGTON 03/03/1973).

    Une pression de plus à plus importante s'exerce sur les écosystèmes congolais, et il est évident que des mesures doivent être mise en vigueur pour augmenter la population et le revenu, et en même temps, pour apprendre à mieux gérer la base des ressources biologiques.

    La RDC dépend et continuera à dépendre de ses ressources biologiques pour la nourriture, le logement et permettra à l'Afrique de relever les défis de prochaines décennies. ( WWW.ICCN.RDC). La RDC héberge des nombreuses espèces animales rares et parfois uniques au monde. Notre pays représente de ce fait, l'une des réserves de faune la plus variée et la plus importante de l'Afrique.

    Mais depuis quelques temps, l'on assiste en RDC, à la recrudescence du braconnage et de la contre bande qui menacent ainsi dangereusement la faune nationale. (MBALANDA, KISOKA, allii).

    Pour prévenir ces méfaits et sauvegarder son patrimoine faunique, notre pays en collaboration avec les gestionnaires des aires protégées doivent se garder d'exploiter abusivement ses ressources animales au risque d'en être dépourvu en plus ou moins brève échéance.

    CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION DU MILIEU D' ETUDE

    Notre travail a été effectué dans deux aires protégées dont le parc national de kahuzi biega( PNKB) et le Réserve Naturelle de Tayna( RNT).

    II.1. P.N.K.B

    II.1.1 Histrorique

    Le parc national de Kahuzi-biega a été créé par les étapes successives dans le souci protéger la sous espèce de gorilles de plaine orientale. Le point de départ fut la Réserve Intégrale Zoologique Forestière (RIZF) dans la région du mont kahuzi créé en 1937 par l'ordonnance loi n° 81/AGR de Monsieur RYMANS, gouverneur général du Congo Belge, sur la superficie à l'élevage.

    En 1954, un accord signé par les chefs de collectivités de Nindja, Kabare, Kalonge, Ngweshe, et l'administration coloniale permis de maintenir la Réserve forestière.

    Ainsi,un groupe d'étudiant congolais en Belgique originaires du Sud Kivu dont le célèbre feu Docteur LURHUMA sollicitant auprès des organismes internationaux de conservation d'élever le statut de la Réserve de kahuzi à parc national. Ce qui a été fait le 30/11/1970 avec l'ordonnance n° 70/316

    II.1.2 Situation du PNKB avant la guerre de 1996

    Avant la première guerre de 1996, le Parc était  bien surveillé dans presque 80% : la haute comme la basse altitude était contrôlée. Les agents affectés dans la surveillance et dans le  développement  vaquaient normalement à leurs occupations. Les Sous-stations de Nzovu et d'Itebero ainsi que tous les Postes de Patrouilles étaient occupés par les gardes.  Plus de 128 km des limites ont été matérialisées en collaboration avec la population.  Plus de 253 actions de développement en faveur des populations de l'hinterland du Parc étaient réalisées. Les recensements des grands mammifères faisaient état de plus ou moins 8OO éléphants dans l'ensemble du Parc et de 258 Gorilles seulement dans sa la partie de haute altitude.

    Il y avait 4 familles  des Gorilles touristiques qui pouvaient attirer plus 314 touristes en moyenne  par an.Dont Mubalala avec 21 individus, Mushamuka avec 9 individus, Nindja  avec 29 individus et Maheshe avec 24 individus (ICCN, 2000).

    Les rites traditionnels des habitants de Kalonge et le peuple pygmée étaient organisés régulièrement dans le Parc sur les monts Biega  et Bugulumiza.

     La présence des réfugiés Rwandais  en 1994  en RDCongo et plus spécialement aux alentours du Parc a augmenté la pression sur les ressources naturelles du Parc. Les boisements des particuliers qui constituaient en quelques sorte la zone tampon ont été ravagés pour approvisionner les réfugiés en bois de chauffe .Après cet épuisement, la population et les réfugiés se sont vus obligés  de recourir au stock restant « le Parc » surtout  pour le bois de chauffé, de construction  et la  faune. C'est ainsi qu'on a assisté à la mort du très célèbre silverback Maheshe lâchement assassiné par les braconniers.

    II.1.3 Situation du PNKB de 1996 à 2003

    Comme signalé ci haut, avant les guerres dites de libération ; le PNKB était un des parcs nationaux les mieux surveillés d'Afrique grâce à l'appui de la Coopération allemande (GTZ). Aujourd'hui, il est parmi les parcs les plus menacés de la RD Congo. La grande partie de son étendue est hors contrôle de ses agents. La basse altitude n'est pas surveillée depuis le déclenchement de ces hostilités. Les agents qui étaient basés dans les Sous-stations et Postes de Patrouilles ont été désarmés et carrément obligés d'abandonner leurs lieux d'affectation et à se réfugier au siège du parc à Tshivanga.

     En 1997, juste après la première guerre de 1996, les activités de conservation de ce site ont été relancées notamment le recensement des grands mammifères dans la partie de haute altitude par la WCS qui a dénombré 130 Gorilles et 2 traces d'éléphants. La surveillance, la délimitation du Parc et les activités de développement en faveur des populations vivants autour du Parc ont été relancés. Malheureusement ces efforts seront rapidement anéantis par une seconde guerre en 1998 avec toutes ses conséquences. Depuis cette période, on a observé une destruction méchante du PNKB. La forêt du Parc surtout le couloir  a été détruit à un rythme sans précédent : 3500 ha, vendus par certains services étatiques à des particuliers, l'exploitation du colombo-tantalite (coltan) dans le Parc avait pris d'ampleur incosidérable. Plus de 12000 creuseurs autochtones et étrangers y étaient installés avec comme conséquence une forte demande des produits de la faune et de la flore. La prolifération des animaux sauvages en ville de Bukavuet  et ses environs était devenue surprenante.  Les tentatives de délimiter le couloir écologique du PNKB se sont soldées par la  mort de 10 personnes parmi les membres de la commission provinciale de délimitation du Parc dans les blocs Mulume- munene, Lushandja et Kalubwe  en septembre 2000, nonobstant une grande partie de ces limites est délimitée et entretenue régulièrement par la population. Le PNKB est poursuivi pour dédommagement jusqu'à ce jour par les familles des victimes.

    Pour le moment, la partie de la haute altitude est sous contrôle des agents du PNKB : de 8 postes de patrouilles, 4 seulement sont déjà opérationnelles et les agents de surveillance couvrent en grande partie leurs secteurs.

     Quelques courageux résidants visitent à compte goûte les deux touristiques : Mugaruka (3 individus) et Chimanuka(14 individus). A coté de celles-ci, il y a encore les familles Birindwa (9 individus), Mufanzala (14 individus), Ganywamulume (14 individus) y compris 2 familles sauvages localisées à Langa (4 individus) et à Mpungwe (6 individus).

    II.1.4 Description sommaire du milieu

    Les Aires Protégées de la République Démocratique du Congo (RDC) sous la gestion de l'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature, ICCN en sigle, comprennent les Parcs Nationaux ainsi que les Domaines et Réserves de chasse avec une superficie de 200.000 km². Elles représentent environ 8% de la superficie totale du Pays (2.345.000 km²) dont la politique en matière de la conservation est d'ériger 15% de territoire national en Aires Protégées.

    II.1.4.1.. Situation géographique

    Le Parc National de Kahuzi-Biega est un des sites du Patrimoine mondial localisé à l'Est de la R.D.C. Il se situe entre 27°33' et 28°40' de longitude Est, et entre 1°36' et 2°37' de latitude Sud. Il est situé à l'Est de la RDC, dans les provinces du Sud-Kivu et de Maniena; à 50 km à l'Ouest de la ville de Bukavu et près de la frontière de Rwanda et de Burundi.

    II.1.4.2.Statut juridique

    Il a été crée par décret 70-316 le 30 novembre 1970 et élargi de 750 km² à 6.000 km²  en 1975 par l'ordonnance N°75-238 du22 juillet 1975. Le Parc fait parti des sites du Patrimoine Mondial de l'UNESCO depuis 1980.

    II.1.4.3.Données physiques

    Les montagnes dominent l'Ouest de la Great Rift Valley du bassin du Congo. A l'Ouest du parc, un terrain récent ondulé forme une ceinture entre la forêt de basse altitude et celle de haute altitude. Il contient deux volcans éteints d'où il tire son nom (Kahuzi et Biega).

    II.1.4.4Climat

    Pendant toute l'année les températures maximales tournent autour de 18° et les températures minimaux autours de 10°. La précipitation annuelle moyenne est de 1.800 mm des pluies avec des variations considérables. L'humidité relative varie entre 50% et 85% faisant ainsi partie du climat équatorial.

    II.1.4.5.Végétation

    Les deux tiers environ de la forêt de montagne de ce parc sont constitués de forêts denses, mélangées à des îlots de bambous, particulièrement en haute altitude. En basse altitude, la végétation est de plus en plus ouverte. Les graminées alpines et sub-alpines apparaissent en hautes altitudes. Cette succession étagée par rapport à l'altitude se présente comme suit:
    -forêt de montagne (de 2.600 à 3.400 m) ayant comme essences dominantes: Podocarpus sp, Ficus sp, Chrysophyllum longipes, Parinarisp,Carapa grandiflora, Symphonia globulifera;
    - forêt de bambous (de2.350à2.600m)à prédominance de Arundinaria alpina;
    - forêt marécageuse(de 2.250 à 2.350 m);
    - marécage à Cyperus papyrus dans l'étage inférieur.

    II.1.4.6 Faune

    Bien que le parc ait été pour la protection des gorilles des plaines orientales (Gorilla beringei graueri), espèce qui n'existe qu'à l'Est du Congo entre les cours d'eau Lubutu au Nord, Lubero au Sud-Est et Fizi au Sud, la faune forestière autre que le gorille est aussi bien représenté. Toute une variété d'autres mammifères comme l'éléphant, le buffle, le potamochère, divers pangolins, le chimpanzé mais aussi de nombreux oiseaux, reptiles, amphibiens vivent dans le parc. (MUHLENBERG et al. 1994).

    II.1.4.7.Flore

    Le parc est subdivisé en deux zones reliées par un corridor étroit :

    La foret ombrophile de montagne (ou foret afro montagnarde) d'une part et la forêt ombrophile (planétaire guino-congolais, type relativement humide) d'autre part. Ceci englobe également une des rares régions africaines où la transition entre ces deux types de forêt pluviale est restée en grande partie intacte. De l'Ouest à l'Est (de la basse altitude à la crête du mont Kahuzi) on trouve les différentes zones suivantes :

    o 750m - 1400m : Forêts ombrophiles

    o 1400m - 1700m : Forêts ombrophiles de transition

    o 1700m -2400m : Forêts ombrophiles de montagne

    o 2400m - 2600m : Forêts de bambous

    o 2600m - 3200m : Etage des bruyères

    o 3200m - 330m : Sous panorama ou étage alpin.

    II.2.4.8 Faune caractéristique

    La diversité de l'habitat dans ce parc se traduit par une faune très variée comprenant: le gorille de plaine de l'Est (Gorilla beringei graueri) en forêt de bambous surtout, le chimpanzé (Pan trogodytes), cercopithèque à face de hibou (Cercopithecus hamlyni), singe blanc et noir (Colobus guereza), colobe rouge (Colobus penatis), éléphant (Loxodonta africana cyclotis), le buffle (Syncerus caffe nanus), l'hylochère (Hylochoerus meinertzhageni), diverses espèces d'antilopes de. L'avifaune est constituée de l'oiseau soleil de Rockefeller (Nectarinia rockefeller), le grand bec vert africain (Pseudocalyptomena graweri) et le chanteur des marais (Bradypterus graweri). 

    II.1.4.7.Population humaine locale

    Une démographie considérable exerce une forte pression sur le Parc. Comme conséquence de la guerre, plusieurs factions armées occupent le parc et le rend ainsi inaccessible aux gardes. Dans la partie de basse altitude, des creuseurs de coltant et de l'or représentent un danger pour la biodiversité.

    II.1.4.8.Microprojets de développement

    Une politique d'éducation et d'intégration des populations locales a été initiée par le pays dès 1985. Elle fut renforcée par les projets UICN, WWF et GTZ pour la sauvegarde de gorille de plaine de l'Est.

    Plusieurs projets ont été exécutés en faveur de la population riveraine.

    Addiction d, eau potable, création des écoles, scolarisation des enfants pygmées

    II.1.4.9. Tourisme

    Après les Virunga, le Kahuzi-Biega se classait comme la 2ème Aire Protégée de la RDC en termes du flux touristique. Attrait touristique principal : les gorilles habitués. Il faudra attendre la fin de la guerre pour le relancer.

    II.1.4.10.Gestion / Management

    Le parc comprend une station centrale (Tshivanga) et une station secondaire à Itebero, vers sa limite Nord. Cinq postes de patrouille y ont été installés depuis 1980 en vue de renforcer la surveillance périphérique.

    II.1.4.11.Interventions des Partenaires

    La GTZ est le principal partenaire qui soutient ce parc depuis plus d'une décennie. Actuellement, le parc reçoit aussi l'appui du projet UNESCO/UNF/RDC et, dernièrement, celui du WWF.  

    II.1.4.12.Problèmes

    · Pression démographique

    · Occupation par les bandes armées

    · Envahissement de couloir de transhumance reliant les basses et les hautes altitudes par les groupes armés.

    · Exploitation des minerais dans le parc : or et coltant.

    II.2. LA RNT

    II.2.1 Historique

    L'initiative de la création de cette réserve date d'Avril 1998 et a commencé par la prise de conscience du conservateur Pierre KAKULE VWIRASIHIKIA de la nécessité de la sauvegarde du riche et rare biotope se trouvant dans les collectivités des Bamate et des Batangi d,ou lui même est originaire. Il sera appuyé ensuite par deux chefs coutumiers à savoir Mwami MUKOSASENGE de la collectivité des BAMATE et Mwami STUKA de la collectivité des Batangi.

    En suite s'en suivra celle de toute l'élite intellectuelle du milieu et en fin celle de toute la population rongée derrière leurs leaders. La réserve des GORILLES DE Tayna (RGTen sigle) aujourd'hui appelée Réserve Naturelle de Tayna (RNT en sigle) est dotée de toutes les autorisations. Au niveau national, la RNT a reçu un arrêté ministériel délivré par le ministre de l'environnement, conservation de la nature eaux et forets sous le n° 012 CAB/MIN/ENC-EF/2006 du 03Avril2006.

    II.2.2. Organisation de la RGT (RNT)

    La réserve comprend quatre stations dont :

    - La station de Mutenda,

    - La station Bunyuki,

    - La station Ngumba,

    - La station Kabwe Kandongwe.

    Elle a aussi quatre secteurs à savoir tous qui sont Kagheri, Mukuvirya, Malobu et Kabwe Kandongwe.

    II.2.3. Situation géographique

    La RNT est située en RDC, Province du Nord Kivu, territoire de Lubero et s'étend sur deux collectivités de Bamate et de Batangi. La RNT couvre une superficie de 1000km2.

    Coordonnées géographiques de différentes stations de la RNT

    STATION

    LONGITUDE

    LATTITUDE

    ALTITUDE

    BUNYUKI

    00°23' 07,7"

    02845' 46,1"

    1179m

    KABWE KANDONGWE

    00°16' 33,5"

    02900' 31"

    1734m

    MUTENDA

    00°31' 07,9"

    029°45 '46,1"

    1713m

    NGUMBA

    00°23' 22 ,4"

    028° 45' 46,1"

    1068m

    II.2.4.. Relief et climat de la RNT

    Le relief de notre milieu d'étude est généralement montagneux, constitué des vallées dans les quelles coulent certaines rivières.

    Le climat est en général équatorial de montagne et caractérisé par deux saisons, la saison pluvieuse qui est dominante allant de février à mai et septembre à décembre et la saison pluvieuse sèche qui va de juin à juillet.

    La précipitation annuelle est estimée en plus ou moins 483 mm. (Rapport de service I.G., 2007).

    II.2.5. Statut de la Réserve

    La RNT est une Réserve Communautaire c'est-à-dire initiée et gérée par la population locale. Les activités humaines sont permises tout en respectant les normes de la conservation. La RNT est un exemple d'une Réserve Communautaire en RDC. Les limites de cette réserve communautaire (aire protégée) sont définies par l'arrêté ministériel du 3 Avril 2006 délivré par le ministre de l'environnement, conservation de nature eau et foret.

    II.2.6 Végétation et richesse faunique de la RNT

    La Tayna est une foret pluvieuse tropicale ombrophile. Elle présente un aspect physique et naturel pat une foret avec une végétation prédominée par une foret primaire de transition. La flore contient les espèces comme Gilbertiodendron dewevrei, Conarium sp, Uapaca guineensis, Iryantus arboreus, Cyathea manniana.

    A part la foret primaire, on y retrouve également, des portions de forêts secondaires humides, des jachères et même des champs de cultures.

    Cette diversité d'écosystème confère à la RNT une grande richesse faunique. Le recensement effectué du 23 février au 23 avril 2001 fait état de 17 espèces de primates dont le Gorille de montagne (Gorilla beringei frawzeri), le chimpanzé (Pan troglodites) avec une liste d'au moins 80 espèces d'autres mammifères dont l'éléphant de forêt (Loxodanta africana cyclotis), le buffle nain (Syncerus caffernanus) et le léopard (Panthera pardus),...

    .

    CHAPITRE TROISIEME : MATERIELS ET METHODES

    III.1. MATERIELS

    Dans le cadre de la présente étude qui consiste à comparer les stratégies de lutte anti-braconnage dans le parc national et une réserve naturelle, nous avons procédé par la méthode de diagnostic participative pour le cas du PNKB un sondage a été entrepris dans la cité de Kavumu, Miti et dans la ville de Bukavu où nous avons fait un questionnaire d'enquête. Dans toutes les cités près citées, la mission a eu des séances de causeries, des entretiens, échanges et des discussions informelles avec les autorités du parc (le service technique, Chef du parc, les membres du conseil du parc, le membre du comité de surveillance du par et d'autres personnes). Le même questionnaire a été soumis à la population de la RNT.

    III.1.1 Matériels biologiques 

    Notre matériel biologique a été constitué de 154 personnes enquêtées dont 108 pour le PNKB et 46 pour la RNT.

    III.1.2Matériels techniques

    Pour la réussite de ce travail nous avons utilisés comme matériels techniques :

    · Une moto pour nous permettre d'atteindre les différents milieux où nous avions soumis notre questionnaire.

    · Le carnet nous a aidé à la récolte des données.

    · Le stylo et crayon pour noter différentes interventions.

    · La tente, nous a servi comme logis.

    III.2. METODOLOGIE D' ENQUETE

    Il s'agis pour nous d'énumérer les stratégies de lutte anti-braconnage dans le PNKB et la RNT, et rentre compte de leur efficacité sur le terrain. Cela étant, nous avons essayé d'établir une comparaison entre les stratégies adoptées pour ces deux APS.

    III.2.1 méthodes d'analyse des données

    Le processus méthodologique que nous avons choisi dans l'élaboration de ce travail est la recherche-action. Cette méthode ne pas un simple avatar méthodologique de sociologie classique, elle exprime au contraire une véritable transformation de la manière à concevoir et de faire la recherche à développement de l'environnement.

    Il s'agit là d'une recherche à l'intérieur de la quelle il y a une action délibérée de la transformation et de la réalité, mais aussi et surtout de produire des connaissances pour réaliser ces transformations. (BAHATI, 2007).

    III.3 INSTRUMENTS DE COLLECTE

    Les instruments d'enquêtes renvoient aux conditions pratiques des collectes d'informations. Nous avons optés pour l'élaboration de ce travail pour trois techniques de recherche à savoir : la recherche documentaire, l'entretien et le questionnaire.

    III.3.1 la recherche documentaire

    La recherche documentaire a consisté à fouiller dans les ouvrages et dans différentes publications comme les revues ou les journaux qui permettent décerner et d'apprivoiser l'objet d'une étude. Ce type de recherche est réalisable dans les bibliothèques et dans les centres d'études et de recherches. Nous avons choisi cette technique, parce qu'elle cadre parfaitement avec l'objet de notre étude. Il s'agit simplement pour nous de faire l'étude comparée des stratégies de lutte anti-braconnage dans le parc et dans la réserve naturelle lorsqu'il y a disparition des espèces dans le monde.

    III.3.2 L'entretien

    Les différents entretiens ont concernés les agents de l'Etat, les garde de parcs, les étudiants, les enseignants, les élèves et les cultivateurs qui sont tous environnants de notre milieu d'étude. Il s'est généralement agit d'entretiens individuels semi direct durant en moyenne une heure. Le choix de l'entretien semi directif s'explique par le fait que c'est un mode d'entretien qui n'est ni entièrement ouvert, ni canalisé par un grand nombre de questions précises. Il a permis de laisser venir l'enquêté en fait que celui-ci puisse parler ouvertement, dans les mots qu'il souhaite et dans l'ordre qui lui convient.

    Nous nous efforcions simplement de recentrer l'entretien sur les objets de la recherche chaque fois que notre interview s'en écartait, afin de lui poser des question aux quelles il ne parvenait pas à répondre au moment le plus appropriés, et de manière aussi naturelle que possible. Il a été nécessaire de retourner voir les personnes interviewées pour un complément d'informations.

    III3.3 le questionnaire

    Pour mieux enrichir notre recherche, nous avons procédé à l'élaboration d'un questionnaire qui a été soumis à cinq catégories d'enquêtés notamment les agents de l'Etat, les autorités en charge de la protection du parc (garde du parc), les étudiants, les enseignants, les élèves et les cultivateurs avoisinant notre milieu de travail. Ceci dans le but de permettre celui qui n'avait le temps de s'exprimer verbalement sans écrire. Permettre aussi l'enquêteur de se souvenir `autre données qui lui ont échappé lors de l'entretien. Cette partie du travail va consister maintenant à analyser ces questions et en déduire des résultants.

    CHAPITRE QUATRIEME : PRESENTATION DES RESULTATS

    Dans le cadre de la présente étude qui nous a permis de faire une étude comparée des stratégies de lutte anti-braconnage dans le parc national et la réserve naturelle, nous avons trouvé les résultats ci -dessous représentés dans des tableaux.

    4.1. REPARTITION DE L'ECHANTILLON SELON L'AGE ET LE SEXE

    Le tableau ci-dessous nous présente notre échantillon selon l'âge et le sexe.

    Tableau N° 01. De la répartition de l'âge et le sexe.

    PNKB

    RNT

    TOTAL GENERAL

    SEXE

    AGE

    Féminin

    Masculin

    Total

    Féminin

    Masculin

    Total

    Féminin

    Masculin

    Eff

    %

    20 à 25

    Eff

    %

    Eff

    %

    Eff

    %

    Eff

    %

    Eff

    %

    Eff

    %

     
     
     
     

    7

    46,66

    19

    20,43

    26

    24,07

    0

    0

    5

    12,82

    5

    10,88

    7

    24

    31

    20,13

    26 à 30

    4

    26,67

    23

    24,73

    27

    25

    1

    14,28

    2

    5,12

    3

    6,52

    5

    25

    30

    19,48

    31 à 35

    3

    20

    29

    31,18

    32

    29,62

    1

    14,28

    7

    17,95

    8

    7,39

    4

    36

    40

    25,97

    36 à 40

    0

    0

    12

    12, 9

    12

    11,11

    2

    28,58

    9

    23,08

    11

    23,91

    2

    21

    23

    14,93

    41 à 45

    1

    6,67

    5

    5,37

    6

    5,57

    3

    42,86

    3

    7,69

    6

    13,04

    4

    8

    12

    7,79

    46 à 50

    0

    0

    3

    3,22

    3

    2,78

    0

    0

    11

    28,21

    11

    23,91

    0

    14

    14

    9,1

    51 à 55

    0

    0

    2

    2,17

    2

    1,85

    0

    0

    2

    5,13

    2

    4,34

    0

    4

    4

    2,6

    TOTAL

    15

    100

    93

    100

    108

    100

    7

    100

    39

    100

    46

    100

    22

    132

    154

    100

    Source : Nos enquêtes

    Légende :

    Avec n = nombre d'enquêté

    N = Effectif total

    %= pourcentage.

    Il ressort dans le tableau N° 01 que dans le PNKB, les personnes du sexe masculin dont l'âge vari entre 31 et 35 ans ont été les plus enquêtées représentant ainsi une moyenne de 31,18% ; pendant que celles du sexe féminin les plus enquêtés sont ceux dont l'âge a varié de 20 à 25 ans confirmant la moyenne de 46,66% par rapport à son effectif total.

    Par contre dans la RNT, ce tableau N°01 nous indique que sur un effectif masculin de 39 personnes du sexe masculin faisant ainsi 100%, nous avons enquêtés 11 personnes soit 28,21% de l'âge variant entre 46 et 50 ans. Le sexe féminin a été représenté par 3 personnes dont l'âge varie de 41 à 45 ans.

    4.2. CAS DE BRACONNAGE OBSERVE DANS LE PNKB ET LA RNT

    Le tableau ci-dessus nous élicitera la position de la population environnante face au braconnage.

    Tableau N° 02 : Cas du braconnage dans les APS

     
     

    PNKB

    RNT

    TOTAUX

    Question

    Réponse

    Eff

    %

    Eff

    %

    Eff

    %

    y à t il de cas de braconnage observé dans le PNKB et la RNT ?

    Oui

    96

    88,89

    30

    65,22

    126

    81,82

    Non

    12

    11,11

    16

    34,78

    28

    18,18

     
     

    108

    100

    46

    100

    154

    100

    Source : Nos enquêtés

    Légende : % =

    n = nombre d'enquêtés

    N = Effectif total

    % = pourcentage.

    Le résultat du tableau N° 02 nous prouve que dans le PNKB, 96 personnes de nos enquêtés soit 88,89% confirment que certains cas de braconnage continuent à s'observer. Ce même tableau nous montre que 12 personnes enquêtées faisant une moyenne de 11,11% n'ont pas constaté le cas du braconnage dans cette aire protégée. Nos observations faites dans la RNT montrent que 65,22% de nos populations enquêtées ont signalés le cas de braconnage.

    4.3. LES PRINCIPAUX FACTEURS CONDUISANT AU BRACONNAGE

    Le tableau ci-après reprend les principaux facteurs qui conduisent au braconnage dans le PNKB et la RNT.

    Tableau N° 03. Principaux facteurs conduisant au braconnage

     
     

    PNKB

    RNT

    Question

    Réponse

    Eff

    %

    Eff

    %

    Quelles sont les causes du braconnage observé dans le PNKB et la RNT ?

    Pauvreté

    24

    22,22

    9

    19,57

    Recherche de la survie

    16

    14,81

    2

    4,35

    Manque d'emploie

    38

    35,19

    24

    52,17

    Famine

    20

    18,52

    11

    23,91

    Simple plaisir

    10

    9,25

    0

    0

    TOTAL

     

    108

    100

    46

    100

    Source : Nos enquêtés

    Le tableau ci-dessus nous montre que dans le PNKB 35,19% de la population enquêtées affirment que parmi les causes du braconnage ; le manque d'emploie est la principale. Cela a été confirmé par 38 personnes sur un total de 108. Cette même cause occupe la première position dans la RNT avec 52,17%

    4.4. LES ACTEURS DU BRACONNAGE DANS LE PNKB ET LA RNT

    Le tableau ci-dessus montre les acteurs du braconnage dans nos APS d'étude.

    Tableau N° 04, Acteurs du braconnage dans le PNKB et la RNT

     
     

    PNKB

    RNT

    TOTAUX

    Question

    Réponse

    Eff

    %

    Eff

    %

    Eff

    %

    Qui sont braconniers dans le PNKB et la RNT ?

    Congolais

    74

    68,52

    32

    69,57

    106

    68,83

    Etranger

    9

    8,33

    10

    21,73

    19

    12,34

    Congolais & Etranger

    25

    23,15

    4

    8,7

    29

    18,83

    TOTAL

     

    108

    100

    46

    100

    154

    100

    Source : nos enquêtés

    Il ressort du tableau N° 04 que les congolais restent les principaux acteurs du braconnage (68,83%) dans le PNKB. Le même constat a été observé dans la RNT. Cependant, il y a lieu de signaler que les étrangers ont été aussi impliqués dans le braconnage dans les aires protégées surtout pendant les périodes de guerre.

    4.5. COMPARAISON DES STRATEGIES DES LUTTE ANTI- BRACONNAGE DANS LE PNKB ET LA RNT

    Le tableau ci-dessous nous aide à déceler les différentes stratégies utilisées dans le PNKB et la RNT pour la lutte anti-braconnage.

    Tableau N° 05. Comparaison de stratégies de lutte anti-braconnage.

     
     

    PNKB

    RNT

    TOTAUX

    Question

    Réponse

    Eff

    %

    Eff

    %

    Eff

    %

    Quelles stratégies entreprenez vous pour lutter contre le braconnage ?

    Création des CCC et des comités de dialogue

    10

    9,20

    18

    39,13

    28

    18,18

    Encadrement des jeunes

    2

    1,85

    2

    4,35

    4

    2,6

    Multiplication des patrouilles sous tente

    19

    17,6

    1

    2,17

    20

    12,99

    Sensibilisation

    11

    10,18

    5

    10,88

    16

    10,39

    Réhabilitation de l'infrastructure

    4

    3,7

    10

    21,73

    14

    9,09

    Création de l'emploie

    9

    8,33

    2

    4,35

    11

    7,14

    Application de la loi (MAL)

    31

    28,7

    0

    0

    31

    20,13

    La formation et information de la population

    3

    2,78

    1

    2,17

    4

    2,6

    Participation dans la population dans la gestion

    19

    17,6

    7

    15,22

    26

    16,88

    TOTAL

     

    108

    100

    46

    100

    154

    100

    Source : Nos enquêtes

    Légende : CCE : Comité de conservation Communautaire.

    Il relève du tableau N°05 que l'application de la loi serait la principale stratégie de lutte anti-braconnage dans le PNKB (28,7%) alors que dans la RNT la création des comités de dialogue dans les grands villages constitue la meilleure stratégie (39,13%).

    4.6. ATTITUDE DE POPULATION LOCALE FACE A LA LUTTE ANTI-BRACONNAGE

    L'interprétation du tableau ci-dessous nous féra preuve de l'attitude de la population locale du PNKB et de la RNT face à la lutte anti-braconnage.

    Tableau N° 06. Attitude de la population locale face à la lutte anti-braconnage

     
     

    PNKB

    RNT

    TOTAUX

    Question

    Réponse

    Eff

    %

    Eff

    %

    Eff

    %

    La population du PNKB et la RNT est-elle Oui ou Non pour la lutte anti-braconnage?

    Oui

    104

    96,3

    27

    58,7

    131

    85,06

    Non

    4

    3,7

    19

    41,3

    23

    14,94

    Total

    108

    100

    46

    100

    154

    100

    Source : Nos enquêtes

    Il ressort du tableau N° 06 que 85,06% de la population enquêtée est pour la lutte anti-braconnage, alors que 14,94% seulement ont des avis contraires aux premiers.

    CHAPITRE CINQUIEME : DISCUSSION

    5.1. REPARTITION DE L'ECHANTILLON SELON L'AGE ET LE SEXE.

    En regroupant nos enquêtés du PNKB et de la RNT, nous avons remarqué que ceux dont l'âge variant entre 31 à 35 ans ont été les plus touchés par notre travail soit 27,27% de la population totale. En effet, sur un effectif de 154 individus, 40 étaient de cet âge et en grande partie de sexe masculin.

    5.2. DU BRACONNAGE OBSERVE DANS LE PNKB ET LA RNT

    Dans le tableau N°02, nous avons constaté que 126 personnes soit 81,82% sur un effectif de 154 confirment la présence du braconnage dans nos 2 APS d'étude. Comme partout ailleurs dans les APS le braconnage a toujours été signalé.

    Selon ANTONY, L, 2004, les grands singes, les éléphants, tous les animaux comestibles sont devenus des objets de consommation. Des hommes armés, à affût de gibier sauvage, parcourent les étendues sauvages à la quête du profit commercial.

    Le manque des information ou l'ignorance en matière de la conservation met aussi en danger la biodiversité de la RNT (KATSONGO, 2006).

    L'absence des retombées économiques dans nos APS justifie aussi le manque de confiance de la part de nos communautés locales.

    Le braconnage professionnel constitue ainsi un véritable danger pour la protection de la biodiversité, de nos APS car le besoins en viande sauvage s'est accrus pendant ces dernières décennies.

    La question de savoir les causes qui incite la population à braconné, a donné certaines réponses dont le manque d'emploie. Au cours de diverses rencontres organisées par les autorités des aires protégées, les populations locales ont décrit leur perception du problème de façon suivante : lors de la création du parc, la population a été classée du sentiment de révolte de la part de certaines communautés villageoises qui, pour cette raison ne respectent pas du tout l'existence des APS (source personnelle).

    Au paravent, lorsque la forêt leur appartenait, la population autochtone vivait en harmonie avec son milieu, il y a avait une utilisation rationnelle de cette forêt (MUMBU, 2007).

    La population vivant aux alentour des APS intégrales est pauvre et de plus en plus nombreuse. Elle exerce une pression sur la partie intégrale à la recherche des terres cultivables et des produits de première nécessité tel que le bois de chauffe et le bois de constructions, le gibier, les champignons et les plantes médicinales.

    Avec l'érection des villes et cités, et petit à petit la création des petits centres autour de nous, la forêt commençait à nous fuir. Des déboisements irréfléchis, des champs érigés par-ci par là sur les collines et aussi des creusages des minerais ont suivi. Pour les hommes, la distance à parcourir pour se mouvoir s'amoindrit davantage. Et comme ignorant, ces hommes s'étonnent de la perturbation climatique dans la région, les tarissements des rivières, la diminution de notre nombre par tuerie et braconnage effréné. (Selon le Journal le GORRILLE N° 15, 2006).

    A notre avis, pensons que la cause principale du braconnage serait d'ériger les APS sans consentement de la population.

    5.4. LES ACTEURS DU BRACONNAGE DANS LE PNKB ET LA RNT

    Il ressort du tableau N°04 que 68,83% de la population enquêtée reconnaissent que ce sont les Congolais qui sont impliqués énergiquement dans le braconnage. A dépis de ce qui précède les étrangers sont aussi cités à 12,34%

    Les conflits tribalistiques constituent aussi un moyen direct du braconnage, JULIAC et al, 2003 déclare à ce qui concerne les conflits que les communautés qui habitent tour près de la forêt ne sont pas souvent homogènes, ce qui entraîne des conflits autour des ressources.

    L'analphabétisme qui se fait observer sur le sol Congolais conduit cette population à se livrer au braconnage. L'ignorance confère à l'homme une double face à l'égard de la nature (NYANGI, 2003).

    Le commerce du gibier, des ivoires ... dans les marchés internationaux a augmenté le taux du braconnage dans les aires protégées. Selon ANTHONY, 2004 ; les grands singes orphelins ne sont pas les seuls produits dérivés du commerce de la viande de brousse. L'ivoire et les bébés éléphants en sont également d'autres produits dérivés. La présence de cette manne illégale au Gabon, en République du Congo et en RDC est un indicateur repris du braconnage pour la viande de brousse.

    5.5. DE LA COMPARAISON DE STRATEGIES POUR LA LUTTE CONTRE LE BRACONNAGE

    Il a été invoqué dans le tableau N°05 que sur un effectif total de 154 enquêtés soit 20,13% ont révélés que la stratégie d'Application de la loi est la bonne et la meilleur dans la gestion des ressources naturelles dans nos parcs nationaux.

    La création des comités de conservation communautaire et des comités de dialogue invoquée par une moyenne de 18,18% est aussi à son tour meilleur dans la gestion des RNs dans toutes les Réserves communautaires ; d'où la conservation communautaire.

    La conservation communautaire est celle qui est intégrée au développement socio-économique des communautés locales. Elle consiste donc en un processus participatif ou de coopération et la coordination entre tous les individus ou les associations et les structures qui portent un intérêt particulier ou à la gestion d'une ressource spécifique (SAAINNE J, 2003).

    L'approche communautaire conduit simultanément à la conservation durable intégrée au développement et à la survie des aires protégées mais elle nécessite des stratégies comme outils de gestion qui est basée sur l'appui et la participation active de la population.

    Cet ainsi que les patrouilles anti-braconnages menées à synergie avec les communautés locales ont pu réduire la pression sur la biodiversité de la réserve donc une diminution sensible des activités humaines dans cette dernière. Ce qui entraîne l'abondance de la biodiversité sur toute l'étendue de la réserve. Toutefois, il y a lieu de signaler que le respect de l'autorité reste aussi un problème épineux pour la gestion des réserves communautaires étant donné que la majorité de leurs agents sont des fils terriens lesquels fils emportés par l'orgueil d'avoir céder leur colline au profit de la conservation. Dans nos parcs nationaux les militaires réguliers et les bandes armées qui ont élus domicile dans ces APS y constituent une menace considérable sur la faune et la flore.

    En ce qui concerne les actes illicites, les membres de structures de gestion participative sont également impuissant (MUMBU, P, 2007).

    Les manières dont les politiques influents sur la biodiversité sont également variées, allant de la création indirecte de motivations pour encourager l'exploitation non durable des ressources biologiques. WWF the Nature Conservancy, USAID, (1993) relate ; <Bien que des nombreux pays le plus important de l'environnement politique sur la biodiversité a tendance a être le résultat d'effets contrariants au involontaires de la politique d'autres secteurs qui, soit directement ont des conséquences défavorables sur la conservation de la diversité biologue>.

    5.6. L'ATTITUDE DE LA POPULATION LOCALE FACE A LA LUTTE ANTI-BRACONNAGE

    En interprétant le tableau N°06, nous avons constaté que 85,06% de la population riveraine est contre le braconnage dans les APS. Cependant 14,94% n'ont pas été d'accord pour la lutte anti-braconnage.

    Selon MUMBU, P, (2007) lors de la création de nos parcs nationaux, la population a été chassée du territoire qu'elle occupait depuis plusieurs génération En outres lors de l'extension du PNKB en 1975, la population n'a été ni dédommagée, ce qui engendré un sentiment de révolte de la part de la population.

    En outre des structures pilotes de gestions et de communication participative ont été crées dans certains villages, à titre expérimental. Ces structures jouent le rôle de cadre de concertation, d'espace de dialogue et d'instance de prise de décision. Ce sont à quelque sorte des « parlements villageois » qui sont chargés d'examiner les options possibles, d'où discuter et d'élaborer un plan de développement pour chacun de cas villages établis en bordure des APS. Les membres de ces structures de gestion participative proviennent de divers horizons, institutions publiques, institutions religieuses, chefs coutumier, leaders des initiatives locales de développement et d'autres groupes tel que les gardes forestiers et les associations des femmes.

    Chaque structure compte un comité de pilotage, une commission de suivie et une commission de dénonciation des braconniers. Depuis la formation de ces structures participatives, le type d'initiatives mises de l'avant a changé sensiblement et a donné lieu à l'intensification de l'appui aux initiatives productrices de revenus répondants ainsi aux besoins exprimés par les populations locales.

    CONCLUSION ET RECOMMANDANTIONS

    1. CONCLUSION

    La protection de la nature est une nécessité, car sa destruction a des effets néfastes sur la vie de l'homme qui fait partie intégrante de celle-ci et dont il tire profit. Les différentes stratégies qui luttent contre la destruction des ressources naturelles et l'hostilité latente face à la conservation sont la manifestation que les plans de gestion des besoins de communautés locales. Pour éviter les situations conflictuelles, l'aménagement et la gestion des aires protégées doivent être participatifs, fondées sur les besoins exprimés par les communautés locales qui devront êtres associés à la conception et à la création des aires protégées.

    Toutefois, la stratégie de la gestion communautaire d'où la création de comité de conservation communautaire devra être adoptée dans les aires protégées et en particulier favorisée une viabilité financière dans la création des emploies.

    2. RECOMMANDATIONS

    Depuis une décennie, l'intérêt suscité par la conservation de la biodiversité forestière s'est fortement accru. La recherche d'une solution au problème d'invasion et d'empiétement au sein des aires protégées semble de plus en urgente.

    Ainsi, au regard des lacunes qui subsistent au sein de nos pays africains en ce qui concerne la gestion des aires protégées, d'importantes choses restent à faire, notamment :

    1. Améliorer la qualité de la gestion des aires protégées.

    2. Mettre au point des indicateurs et des stratégies efficaces de suivi pouvant être utilisés pour la gestion adaptative des aires protégées.

    3. Concilier la nécessité de permettre un développement durable et celle d'assurer la conservation de la biodiversité et associer véritablement les populations locales à la prise des décisions concernant la gestion des aires protégées.

    4. Obtenir des sources régulières de financement pour la conservation.

    5. Prise en charge de certains problèmes sociaux de la population Interland.

    6. Renforcer les effectifs des gardes pour la protection des aires protégées.

    7. Formation et appui logistique et financier des gardes.

    REFFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE

    1. Dr. Seydou OUATTARA et Mamadou MARIKO, Etude de l, impact du braconnage sur les ressources fauniques et halieutiques dans la réserve de la biosphère de la Baoule, Juillet, 2005, 85pages.

    2. ANTHONY. L et all ; 2004 Nature dévorée, édition Altisma presse, Paris 200 pages.

    3. Banque Mondiale 2003, Rapport confidentiel sur les <forets en appuis à la relance économique et au développement durable en RDC>.

    4. DCF/ MECNEF ; Rapport d, activités annuelles 2003, 2004, 2005.

    5. RICHARD EBAA ATYI et VUNDU ; Proposition d, un cadre général d,une stratégie de contrôle forestier en RDC, WWF,février 2005.

    6. Paulin MBALANDA KISOKA ; Recueil des textes juridiques en matière environnementale en RDC, 2ieme édition, revue et augmentée. p

    7. ARRETE No 14 / CAB/ MIN/ ENV /2004 du 12 février 2004 relatif aux mesures d, exécution de la loi No82-002 du 28 Mai 1982 portant règlementation de la chasse.

    8. Code forestière, loi No75-231 DU 22 Juillet 1975, décret No03 /027 du 16 septembre 2003.

    9. Constitution de la République Démocratique du Congo, 18 février 2006 ; article 9et 53 à 57.

    10. Célestine MENGUE MEDOU ; les aires protégées en Afrique ; Perspectives pour conservation, vol 3 No 1, avril 2002.

    11. MC NEELY, J.A. 1993, economic incentive for conserving biodiversity ; lessons for africa, Ambio, 22(2-3 ); 144 -150.p.

    12. ROBINSON, R et BADIANE, J, 1996. Patrimoine africain 2000 ; l, avenir des aires protégées en Afrique subsaharienne. Actes de l, atelier régional africain de la commission des parcs nationaux et des aires protégées de l, UICN. Gland, 167p.

    13. GAUDIE, A, 2000, the human impact on the nature environment. The MIT press, Cambridge, Massachusetts 511p.

    14. SYNGE, H et HOWE, S. 1999 Parcs for biodiversity; policy guidance based on experience in ACP contries. European commission/ UICN. Gland 119 p.

    15. HANNAH, L. 1992, African people, African parks; an evaluation of development initiatives as a means of improving protected conservation in africa, USAID, Washington DC, 76 p.

    16. UICN, 1992 protected areas of the world; a review of national systems. Vol 3; afrotropical. Prepared for word conservation monitoring center. UICN, Gland, Switzerland, UK 360p.

    17. GCP/ RAF/ 398/GER, mai 2007 étude nationale sur le cadre légal et règlement régissant l, utilisation des produits forestiers non ligneux en RDC.

    18. LOUMETO , RIAT, congo , le flombayant no61.

    19. MASIKA SAAINNE Jeanne 2003 rapport synthèse du séminaire atelier sur la sensibilisation, l, éducation mésologique et monitoring ; conservation basée sur la communauté Inédit.

    20. PIERRE MUMBU, 2007 Eau, Terre et Vie ; conservation de la biodiversité ; defi de la participation, Pul. Quebec Canada.

    21. WWF, the nature conservancy, USAID, 1993 Biodiversité africaine : fondement pour l'avenir : l'environnement politique, Inédit.

    DEDICACE i

    REMERCIEMENTS ii

    SIGLES ET ABREVIATIONS iii

    RESUME iv

    SUMMARY v

    0. INTRODUCTION 1

    PROBLEMATIQUE 1

    0.2. HYPOTHESES 2

    0.3. BUT ET INTERET DU TRAVAIL 2

    CHAPITRE PREMIER : GENERALITES 3

    I.1. DEFINITION DES QUELQUES CONCEPTS 3

    I.1.1 la chasse 3

    I.1.2. Impact du braconnage sur les ressources fauniques 4

    I.1.2.1 Origine et définition du braconnage 4

    a. Origine du braconnage 4

    b. Définition du braconnage 5

    I.1.2.2. Impact du braconnage 5

    I.1.2.3. Les moyens, engins traditionnels et modernes utilisés pour la chasse 5

    I.1.3. Cadre juridique relatif aux produits forestiers non ligneux en R.D.Congo 7

    I.1.3.1. Lois, règlements et mesures relatifs au PFNL 7

    I.1.3.2. Règles et modes traditionnelles des régulations des PFNL 7

    I.1.3.3. Conditions légales de l'exploitation des PFNL 8

    I.1.4 Importance des PFNL en RDC 9

    I.1.4.1. Sur le plan alimentaire 10

    I.1.4.2. Sur le plan médicinal 10

    I.1.4.3. Sur le plan économique 10

    I.2. LA BIODIVERSITE DE LA R.D.CONGO 11

    I.2.1. La faune congolaise 11

    I.2.2. La ressource congolaise 11

    I.3. GESTION ET UTILISATION DES RESSOURCES BIOLOGIQUES EN R.D.C. 12

    I.3.1. Gestion des écosystèmes naturels 12

    I.3.1.1. Nature des écosystèmes 12

    A. Les écosystèmes terrestres 12

    B. Les écosystèmes aquatiques 12

    I.3.2. les aires protégées 13

    I.3.2.1. Définition 13

    I.3.2.2. Mécanisme de création des aires protégées en Afrique 13

    I.3.2.3 Les Etats des aires protégées 15

    I.3.2.4. Les aires protégées de la RDC 15

    I.3.2.5 Difficultés de la gestion des écosystèmes et des aires protégées. 16

    I.3.3. Conservation des espèces végétales en RDC 17

    I.3.3.1.Conservation in situ 17

    I.3.3.2. Conservation ex situ 17

    I.3.3.3. Espèces végétales protégées en vertu de la législation nationale. 18

    I.3.3.4. Objectifs de la conservation. 18

    I.3.3.5. Stratégies de conservation 19

    A. LA FLORE 19

    B. LA FAUNE. 19

    C. LES ZONES HUMIDES. 19

    I.3.3.6. législation relative à l'environnement et aux ressources naturelles en RDC. 20

    CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION DU MILIEU D' ETUDE 22

    II.1. P.N.K.B 22

    II.1.1 Histrorique 22

    II.1.2 Situation du PNKB avant la guerre de 1996 22

    II.1.3 Situation du PNKB de 1996 à 2003 23

    II.1.4 Description sommaire du milieu 24

    II.1.4.1.. Situation géographique 24

    II.1.4.2.Statut juridique 24

    II.1.4.3.Données physiques 24

    II.1.4.4Climat 24

    II.1.4.5.Végétation 24

    II.1.4.6 Faune 25

    II.1.4.7.Flore 25

    II.2.4.8 Faune caractéristique 25

    II.1.4.7.Population humaine locale 26

    II.1.4.8.Microprojets de développement 26

    II.1.4.9. Tourisme 26

    II.1.4.10.Gestion / Management 26

    II.1.4.11.Interventions des Partenaires 26

    II.1.4.12.Problèmes 26

    II.2. LA RNT 27

    II.2.1 Historique 27

    II.2.2. Organisation de la RGT (RNT) 27

    II.2.3. Situation géographique 27

    II.2.4.. Relief et climat de la RNT 28

    II.2.5. Statut de la Réserve 28

    II.2.6 Végétation et richesse faunique de la RNT 28

    CHAPITRE TROISIEME : MATERIELS ET METHODES 29

    III.1. MATERIELS 29

    III.1.1 Matériels biologiques 29

    III.1.2Matériels techniques 29

    III.2. METODOLOGIE D' ENQUETE 29

    III.2.1 méthodes d'analyse des données 29

    III.3 INSTRUMENTS DE COLLECTE 30

    III.3.1 la recherche documentaire 30

    III.3.2 L'entretien 30

    III3.3 le questionnaire 30

    CHAPITRE QUATRIEME : PRESENTATION DES RESULTATS 31

    4.1. REPARTITION DE L'ECHANTILLON SELON L'AGE ET LE SEXE 31

    4.2. CAS DE BRACONNAGE OBSERVE DANS LE PNKB ET LA RNT 33

    4.3. LES PRINCIPAUX FACTEURS CONDUISANT AU BRACONNAGE 33

    4.4. LES ACTEURS DU BRACONNAGE DANS LE PNKB ET LA RNT 34

    4.5. COMPARAISON DES STRATEGIES DES LUTTE ANTI- BRACONNAGE DANS LE PNKB ET LA RNT 35

    4.6. ATTITUDE DE POPULATION LOCALE FACE A LA LUTTE ANTI-BRACONNAGE 35

    CHAPITRE CINQUIEME : DISCUSSION 37

    5.1. REPARTITION DE L'ECHANTILLON SELON L'AGE ET LE SEXE. 37

    5.2. DU BRACONNAGE OBSERVE DANS LE PNKB ET LA RNT 37

    5.4. LES ACTEURS DU BRACONNAGE DANS LE PNKB ET LA RNT 38

    5.5. DE LA COMPARAISON DE STRATEGIES POUR LA LUTTE CONTRE LE BRACONNAGE 38

    5.6. L'ATTITUDE DE LA POPULATION LOCALE FACE A LA LUTTE ANTI-BRACONNAGE 39

    CONCLUSION ET RECOMMANDANTIONS 41

    1. CONCLUSION 41

    2. RECOMMANDATIONS 41

    REFFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE 42






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