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Etude de quelques paramètres biologiques de Amblyseius swirskii Athias

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par Joel DAYE LOFFA
Université d'Abomey-Calavi - Diplôme d'Ingénieur Agronome 2007
  

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2.2 Megalurothrips sjostedti (Thysanoptera: Thripidae) Trybom

Le thrips floricole, M. sjostedti a bénéficié de nombreuses études relatives à son origine, sa distribution, sa taxonomie, sa morphologie et sa bioécologie. Aussi des méthodes de lutte ont-elles été développées pour la gestion de ce ravageur redoutable au niébé.

2.2.1- Origine et distribution :

L'espèce Megalurothrips sjostedti a été rapportée pour la première fois sur le continent africain, précisément en Afrique de l'Est, au début du vingtième siècle (1905). Non seulement sa répartition est restreinte au continent africain, mais il constitue la seule espèce du genre retrouvée en Afrique (Palmer, 1987). L'abondance en Asie de l'Est de certaines espèces de ce genre telles que M. typicus (Bagnall), M. usitatus (Bagnall), laisse suggérer l'Asie tropicale comme origine du genre Megalurothrips (Palmer, 1987). Selon Salifu (1986), M. sjostedti est répandu dans les agro-écosystèmes des pays comme l'Afrique du Sud, le Bénin, le Cameroun, le Congo Démocratique, la Côte d'Ivoire, le Gabon, la Gambie, le Ghana, la Guinée Equatoriale, l'Ouganda et la Tanzanie. Autrefois appelé Taeniothrips sjostedti, M. sjostedti est la seule espèce ayant le statut de ravageur des cultures (Palmer, 1987). En Asie de l'Est, cette espèce n'est pas nuisible aux cultures, puisque ses populations sont maintenues en dessous du seuil économique des dégâts, par des ennemis naturels. Cet argument renforce l'hypothèse selon laquelle M. sjostedti ne soit pas d'origine africaine (Tamo et al., 1997).

2.2.2- Taxonomie

Megalurothrips sjostedti appartient au super-ordre des Thysanoptéroides, à l'ordre des Thysanoptères, au sous-ordre des Terebrantia, à la famille des Thripidae, et à la sous- famille des Thripinae (Lewis, 1997). Selon Palmer (1987), le genre Megalurothrips regroupe des espèces facilement identifiables par leur grande taille. Au stade adulte, ils sont de couleur noire alors que les stades larvaires sont de couleur variable: blanchâtre, orange ou rouge en fonction du régime alimentaire. Les mâles de M. sjostedti sont caractérisés par un segment abdominal de forme conique, alors que la femelle possède un petit ovipositeur externe.

2.2.3- Morphologie, Biologie et Ecologie

Les thrips floricoles sont de petits insectes de couleur noirâtre de 1 à 2 mm de long, pourvus d'ailes étroites, allongées et frangées de longs cils. On observe une segmentation bien distincte des antennes, des pattes et de l'abdomen. De petite taille et d'un noir pas trop foncé, les mâles sont estimés à 5% de la population, tandis que les femelles très noires, sont plus grandes et plus abondantes (Tamo, 1991). La photo 1 montre les adultes mâles et femelles de M. sjostedti.

1,5 mm

Photo 1: Mâle (à gauche) et femelle (à droite) des thrips floricoles

Source: GOERGEN (communication personnelle) IITA. Insect Museum, Cotonou Bénin

Selon Salifu (1986), le développement de l'oeuf à l'adulte dure 19 jours dans les conditions de température de 26,8 #177; 1,4°C et de 65 #177; 10,4% d'humidité relative. Quatre stades de développement sont identifiés: deux stades larvaires (larve stade 1 et larve stade 2), un stade de pré nymphe et un stade de nymphe. Les larves de stades 1 et 2 sont de très petite taille ; leurs yeux sont rouges net brillants, avec des antennes, des pattes et l'abdomen courts. Les nymphes se forment dans le sol. En l'absence du niébé, les thrips se nourrissent et se reproduisent sur plusieurs plantes hôtes. On y rencontre majoritairement des Fabaceae, quelques Mimosaceae et Cesalpiniaceae, et une plante non légumineuse, Cochlospermum planchoni Hook (Bisaceae) (Tamo et al., 1993a). La photo 2 montre les différents stades de développement de M. sjostedti.

b

a

1 jour

3 - 4 jours

d

3 - 4 jours

c

g

3 - 4

jours

3 - 4

jours

f

e

2-3

jours

a) Adulte mâle b) Adulte femelle c) oeuf d) Larve de stade 1 e) Larve de stade 2 f) Pré nymphe g) Nymphe

Photo 2 : cycle de développement M. sjostedti, à 25°C

Source: Adapté de Tamo (1991).

2.2.4- Méthode de lutte contre les thrips

La connaissance incomplète des caractères biologiques de M. sjostedti restreint la gamme des mesures de lutte contre cet insecte. Toutefois, plusieurs méthodes de lutte ont donné des résultats appréciables (Sourokou, 1985).

+ Lutte chimique

Les pyréthrinoïdes synthétiques en formulation simple ou combinée avec d'autres insecticides contrôlent bien la population des thrips (IITA 1982). Le monocrotophos, appliqué sur niébé s'est révélé plus efficace que le fenvalérate et le DDT (dichlodiphényltrichloroéthane) au sud du Nigéria entre 1973 et 1975. Le cymbush et le mélange cymbush (cypermétthrine) + diméthoate sont significativement plus efficaces que atellic et diméthoate. Un test de comparaisons d'insecticides, a conduit à la conclusion que azodrine assure significativement un meilleur contrôle des thrips et permet d'avoir de hauts rendements par rapport au DDT et au sevimol. Le stade critique de menace des ravageurs est atteint à partir du 37ème jour après semis. Singh (1980) suggéra des interventions chimiques entre le 35ème et le 40ème jour; cependant, le début de floraison du niébé dépend de son cycle et de sa sensibilité au photopériodisme. Malgré leur efficacité, les effets pervers de ces insecticides font accorder une attention particulière aux méthodes de lutte plus écologiques (Tissut et al., 1979).

+ Lutte culturale

Il est préférable que dans un système d'association maïs-niébé, le maïs soit semé avant le niébé, de façon que le maïs entre en floraison avant celle du niébé. Cette pratique contribue au bon développement du niébé et permet aussi de réduire les dégâts occasionnés par les thrips. Lors de la déhiscence des panicules, les méloïdes sont attirés par les pollens du niébé (IITA, 1982). Par contre Rathore et al., (1984) rapportent qu'en culture intercalaire, il n'y a pas de différence significative entre la densité de population des thrips sur le niébé en culture pure et celle associée au maïs (IITA/SAFGRAD, 1984).

+ Lutte biologique

En relation avec les questions écologiques, doivent être abordés, les problèmes des êtres vivants auxiliaires de l'agriculture, des pollinisateurs et des prédateurs divers

s'attaquant aux nuisibles. Dans le processus de contrôle des thrips, des prédateurs et des parasitoïdes ont été identifiés. Orius amnesius, O. albidipennis (Hémiptère: Anthocoridae); Cheilomenes sulphurea (Coléoptère: Coccinellidae), Iphyseius sp. (Acari : Phytoseiidae) (Tamo et al., 1997) sont des prédateurs identifiés pour une lutte biologique contre M. sjostedti. Au nombre des parasitoïdes identifiés pour la réduction naturelle des populations de M. sjostedti, on peut citer: Ceranisus menes (Gahan) (Hyménoptère: Eulophidae) (Diop, 1999), Ceranisus femoratus (Gahan) (Hyménoptère: Eulophidae) (Agboton, 2004) et des genres de la famille Trichogrammatidae que sont Megaphragma sp et Oligosita sp (Tamo et al., 1997). Le tableau 1 présente la liste de quelques prédateurs de thrips classés par ordre, famille, genre et espèce. Toutefois, la question de l'efficacité de ces différents auxiliaires contre les thrips se pose. Alors, des méthodes de lutte culturale et des variétales sont aussi utilisées.

Tableau 1: Liste des prédateurs de thrips

Ordre

Famille

Genre

Espèces

Proies (Thrips)

Orthoptère

Gryllidae

Oecanthus

Longicauda Turanicus

Thrips tabaci
Thrips tabaci

Névroptère

Chrysopidae

Chrysopa

Alobana Carnea Vulgaris Plorabula

Selenothrips rubrocinctus Selenothrips rubrocinctus Odontothrips intermedius Caliothrips faciatus

Leucochrysa

Marquesi Submacula

Selenothrips rubrocinctus
Selenothrips rubrocinctus

Hemerobiidae (brown lacewings)

Hemero bi us

Maliformicus Pacificus

Taeniothrips inconsequens
Taeniothrips inconsequens

Diptère

Cecidomyiidae

Adelgimyza Artrocnodax

Thripiperda Occidentalis

Liothrips olae T. palmi

Asilidae

Machinu

Annuleps

Haplothrips sp.

Dolichopodidae

Condilostylus

Pacifus

Taeniothrips inconsequens

Syrohidae

Baccha Mesograpta

Livida Marginata

Gynaikothrips ficorum Thrips tabaci

Chloropididae

Lioscinella

Sabrosky

Teuchothrips sp.

Hyménoptère

Vespidae

Polistes

Hebraeus

Rhipiphorothrips cruentatus

 

Azteca Pheidole

Chartifox Megacephla

-

Liothrips urichi

 

Formicidae

Wasmannia

Auropunctata

Selenothrips rubrocinctus

Mesostigmates

Phytoseiidae

Amblyseius

Addoensis

Andersoni Stipulatus Swirskii

Heliothrips syvanus

Frankliniella occidentalis, Thrips tabaci

Scirtothrips citri

Thrips tabaci, Retrithrips syriacus

Typhlodromus

Pyri

Athiase

Occidentalis Waltersi

Drepanothrips reuteri Retrithrips syriacus Retrithrips syriacus Frankliniella occidentalis

Source: Van Rijn (2002) et Agboton (2004)


·. Résistance variétale

Des travaux d'amélioration génétique développés par l'IITA et INRAB ont permis d'identifier du matériel résistant aux thrips et d'autres ravageurs (IITA, 1979; INRAB, 1995). Le tableau 2 présente quelques variétés résistantes de niébé. IITA (op cite) a développé des cultivars tels TVu 1509, 2870, 6507, 7133, remarquables quant à leur degré de résistance. IITA (1982) suggéra que cette résistance est due à une antibiose contenue dans le niébé. Les cultivars à floraison très précoce sont utilisés dans la lutte contre les thrips parce qu'ils échappent en partie aux attaquent de ces thrips.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld