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Etude de quelques paramètres biologiques de Amblyseius swirskii Athias

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par Joel DAYE LOFFA
Université d'Abomey-Calavi - Diplôme d'Ingénieur Agronome 2007
  

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3.3.3- Conduite des essais

Les essais ont été conduits pour apprécier (1) la vulnérabilité des larves 1 et 2 de M. sjostedti à la prédation de A. swirskii, (2) la capacité de prédation du phytoséiide à différentes densités de larves 1 de M. sjostedti et (3) la table de survie du prédateur.


·
· Vulnérabilité des larves 1 et 2 à la prédation de A. swirskii.

Des femelles adultes de A. swirskii de 3 jours d'âge sont d'abord affamées pendant 24 heures puis nourries aux larves 1 ou 2 de M. sjostedti. Pour cet essai 5 larves L1 ou L2 ont été servies à chaque femelle de A. swirskii par disque. Les prédateurs ont été utilisés à une densité de 3 femelles par disque foliaire. Les disques foliaires étaient de 2 cm de diamètre, découpés dans des feuilles de niébé. Ils ont été disposés sur du coton imbibé d'eau dans une boîte de Pétri. Ces boîtes de Pétri sont déposées dans des plateaux plastiques (35 cm x 35 cm x 6 cm) et maintenues dans un incubateur (Percival) à une temperature de 26°C et et une humidité relative de 54-

70%). Les observations pour la collecte des données ont été effectuées quotidiennement pendant 3 jours. A chaque observation, les larves étaient enlevées et remplacées par d'autres de même stade correspondant.

Les données collectées ont porté sur le nombre de larves consommées par les femelles de A. swirskii pour chaque stade du ravageur. La vulnérabilité de chaque stade larvaire a été évaluée à travers la capacité des phytoséiides à attaquer et à consommer des larves de thrips de chaque stade.


·
· Prédation de Amblyseius swirskii à différentes densités de larves 1.

Cet essai a pour but de déterminer l'influence des densités des larves 1 de M. sjostedti sur la capacité de prédation de A. swirskii. Les essais ont été réalisés sur des

disques foliaires. Quatre densités larvaires soit 3; 5; 10 et 20 larves 1 par disque foliaire constituent les traitements qui ont été répétés 4 fois. Sur chaque disque foliaire, sont déposées 3 femelles de A. swirskii de 3 jours d'âge. Les observations sont faites chaque jour pendant 3 jours et ont porté sur le nombre de larves consommées par le prédateur. Les larves consommées sont immédiatement remplacées. Les femelles du phytoseiide et les larves sont prélevés à l'aide d'un pinceau et déposés sur les disques foliaires.


·
· Fécondité de Amblyseius swirskii à partir de pollens

Ce test vise à apprécier la capacité des femelles de A. swirskii à se nourrir et à se reproduire sur des pollens des plantes hôtes du ravageur, M. sjostedti. Il s'agit notamment des pollens de T. australis, V. unguiculata, T. candida, L. sericeus et Z. mays. Le pollen de T. australis avait constitué le traitement témoin. A cet effet, 75 jeunes femelles de 6 jours d'âge, ont été prélevées de la cohorte. Ces femelles sont réparties en lots de 15. Chaque lot a été nourri avec un type spécifique de pollen (traitement). Les lots sont maintenus sur des disques foliaires et déposés sur du coton imbibé d'eau dans des boîtes de Pétri. Par traitement le pollen est servi aux phytoseiides ad libitum.

L'effet des pollens sur la fécondité des femelles a été apprécié par rapport à la moyenne d'oeufs pondus par les femelles suivant les différents régimes alimentaires constitués de pollens. Les observations ont été faites chaque jour pendant 7 jours. A chaque observation, les oeufs pondus ont été dénombrés et regroupés par traitement.


·
· Table de vie de Amblyseius swirskii.

Après le test de fécondité de A. swirskii sur les différents pollens, le pollen de niébé a été utilisé pour la table de vie de ce phytoséiide. Cette table de vie a été réalisée sur les quatre régimes alimentaires (traitements) suivants:

- Pollen de niébé seul;

- larves 1 de M. sjostedti

- pollen de niébé + larves 1, M. sjostedti;

- pollen de T. australis seul.


· Production des oeufs de départ

Pour la table de vie, nous avons d'abord produit des oeufs de A. swirskii. C'est à partir de ces oeufs que nous avons démarré la table de vie du prédateur. En effet, une cohorte de 100 femelles et de 50 mâles de phytoséiide a été constituée et nourrie au pollen de T. australis. Les femelles ont été accouplées avec les mâles pendant 24 heures. Ce qui a permis d'obtenir 300 oeufs. Ces oeufs ont été répartis par triplet sur 100 disques foliaires, soit 25 disques foliaires par traitement. Chaque lot de phytoséiides répartis sur 25 disques foliaires a été suivi par intervalle de 12 heures jusqu'au moment où les larves émergées ont atteint le stade adulte. Ce suivi a permis d'identifier avec précision, la durée de chaque stade juvénile du phytoséiide et certains phénomènes physiologiques (par exemple les mues) qui se déroulent au niveau de chaque individu. Au stade adulte, les observations se faisaient une fois par jour. Le passage d'un stade à l'autre, est signalé par la présence d'une mue. Déjà au stade deutonymphe, le sexage a été fait et a permis de regrouper encore les femelles par triplet sur des disques foliaires avec 16 répétitions par traitement. Ce qui correspond à 48 femelles par traitement pour la suite de la table de vie. L'accouplement de ces nouvelles femelles, a été réalisé sur les disques foliaires à raison de 2 mâles pour 3 femelles. Les males ont été retires au bout de 24 heures. Chaque lot de 48 femelles a été soumis à un type spécifique de régime alimentaire depuis l'émergence des larves jusqu'à la mort des adultes. A partir du stade adulte, quotidiennement, le total d'oeufs pondus sur chaque disque a été dénombré et regroupé par traitement. Après émergence des larves, celles-ci ont été suivies et nourries jusqu'au stade deutonymphe où le sexage de la progéniture a été fait. Ces suivis quotidiens ont permis de collecter des données relatives à la table de vie de A. swirskii.

paramètres étudiés

Dans cet essai, plusieurs paramètres biologiques de A. swirskii ont été étudiés. Il s'agit notamment de:

- la durée du stade oeuf: les oeufs ont été suivis 2 fois par jour. Le stade oeuf est bouclé lorsqu'une larve émerge de l'oeuf;

- taux d'éclosion: c'est le rapport entre le nombre d'oeufs en observation et le nombre d'oeufs ayant éclos pour donner de larve.

- la durée du stade larvaire: les larves émergées ont été suivies 2 fois par jour (12 heures d'intervalle). La fin de ce stade est signalée par la présence de 4 paires de pattes

chez les larves avec une première mue. La durée de ce stade est l'intervalle de temps entre les individus de 3 paires de pattes et la présence de la première mue;

- la durée du stade protonymphe: ce stade suit celui de la larve. A partir de ce stade, l'acarien possède 4 paires de pattes et mue pour la première fois. La fin du stade protonymphe est marquée par une deuxième mue. Lorsque cette mue est observée, elle est enlevée immédiatement, pour ne pas corrompre le stade suivant;

- durée du stade deutonymphe: c'est le stade observé lorsque la protonymphe a mué. C'est le stade signalé par la deuxième mue. La fin de ce stade est marquée par une troisième mue qui conduit au stade adulte. - durée du stade adulte : le stade adulte est atteint lorsque la deutonymphe a mué ou lorsque 3 mues successives ont été obtenues chez un même individu. La durée du stade adulte part de la dernière mue jusqu'à la mort de l'individu.

Au stade deutonymphe ou adulte, le total d'individus par sexe et par traitement, a été dénombré afin de calculer le sexe ratio des progénitures par traitement.

Ces données ont permis de calculer certains paramètres biologiques de A. swirskii suivant les différents régimes alimentaires constitués.


· Quelques paramètres de population

Quelques paramètres de population ont été déterminés. Il s'agit notamment de:

- la longévité de chaque individu: elle a été déterminéeà partir de la moyenne entre le temps d'émergence et le temps où l'adulte meurt (durée de vie du stade oeuf à la mort);

- le sexe ratio: il a été déterminé par le rapport du nombre d'individus femelles dans la progéniture à l'effectif total de la progéniture;

- Le taux net de reproduction (Ro) est la vitesse de multiplication en une génération. - G est la durée moyenne d'une génération exprimée en jours.

- erm exprime la vitesse de multiplication de la population par unité de temps (exprimée en jour).

- rm ou le taux de croissance ou taux d'accroissement intrinsèque est obtenu lorsqu'on assume qu'aucun facteur ne limite la croissance de la population.

rm, Ro, G et erm sont déterminés en utilisant l'algorithme développé par Hulting et al. (1990) dans lequel ces paramètres sont calculés d'après la méthode exacte préconisée par Birch (1948). La connaissance de ces paramètres, en particulier le taux d'accroissement intrinsèque (rm) permet d'estimer la croissance de la population et surtout son efficacité prédatrice dans le cas qui nous concerne.

Le rm est très largement utilisé dans la pratique pour la construction de modèle de population d'insectes, pour la comparaison du potentiel de réponse numérique des espèces, des souches ou des individus (Sickle, 1988; Hagvar & Hofshang, 1990). Pour étudier la capacité d'accroissement des populations d'une espèce dans des conditions déterminées (Fereres et al., 1989; Yaninek et al., 1989).

- la fécondité ou capacité de A. swirskii à produire des oeufs;

- la fertilité ou capacité des femelles à produire des progénitures dans cet essai a été évaluée par le nombre total de progénitures femelles; et

- le temps de génération c'est-à-dire le temps qui s'écoule de la naissance des parents jusqu'à la naissance de la descendance (entre les premiers parents émergés et la descendance F1).

3-4- Analyses statistiques

L'analyse statistique des données de l'étude a été faite à l'aide des logiciels SAS ("SAS, Institute, 2002") version 8.2 et SPSS (SPSS, 2005) version 12.0. Concernant le logiciel SAS, toutes les données relatives aux proportions ont été soumises à une transformation 2arcsin(p)1/2 (p= proportions transformées) avant d'être analysées. Cette transformation a permis de normaliser les valeurs brutes recueillies et de stabiliser les variances.

Afin de tester les effets des différents traitements, sur les différents paramètres de développement de A. swirskii: durée de chaque stade, la durée totale du stade oeuf à l'adulte, la durée de préoviposition, l'intervalle entre deux (2) pontes, le taux de fécondité des femelles et la longévité, les tests statistiques ont été basés sur l'analyse des variances (ANOVA) pour comparer les différents paramètres. Ces comparaisons ont permis de soutenir les résultats obtenus dans le présent travail.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon