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Estimation des dépenses de soins de santé dans les différents transferts de fonds (ville de Kinshasa)

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par Albert MACHOZI SESETE
Université de Kinshasa - D.E.S. en Economie de Santé 2008
  

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IV.1. Site de l'étude

IV.1.1 La Ville Province de Kinshasa

La ville province de Kinshasa est la capitale politique et administrative de la République Démocratique du Congo ayant une superficie de 9.965 km2 et comprend 24 communes : Bandalungwa, Barumbu, Bumbu, Gombe, Kalamu, Kasa-Vubu, Kinshasa, Kintambo, Kisenso, Lemba, Limete, Lingwala, Makala, Masina, Matete, Ndjili, Ngaba, Ngiri-Ngiri, Selembao, Maluku, Nsele, Mont-Ngafula, Kimbanseke et Ngaliema.

La commune de Maluku est la plus vaste avec 7.965 km2 suivie par celle de Nsele (899 km2) puis vient Mont-Ngafula (359 km2), Kimbanseke (238 km2) et enfin Ngaliema (224 km2).

Sur le plan démographique, la population s'élève à environ 9.000.000 habitants. Certaines communes sont classées comme des communes urbano-rurales et c'est dans ces communes périphériques qui résident la plus grande population pauvre (carte administrative de la ville en annexe).

Les agences ou messageries de transfert de fonds ont été choisies en fonction de leur couverture sur la ville et sur l'étendue de la république Démocratique du Congo. Les messageries sont de droit congolais.

Après avoir reçu l'autorisation des autorités de l'institution, nous avons administré le questionnaire à ceux qui reçoivent ou ceux qui envoient l'argent. Les données ont été saisies en Epi Data, puis à l'aide du logiciel Transfert, les données seront transférées en SPSS pour analyse.

IV. 1.2 LES SITES DE COLLECTE DES DONNEES

IV.1.2.1. Golden Transfert Money (GMT)

C'est un de service qu'offre le Golden bank. Celle -ci est une société de micro finance créée par des capitaux entièrement congolais en 2007.

Sa mission est de collecter l'épargne et le financement des activités de production en octroyant des microcrédits à ses clients. Avec un capital initial de US $ 100.000 la GMT couvre toute la République et non seulement dans le chef lieu des provinces.

GMT est une S.P.R.L. enregistrée sous le numéro d'identification ID NAT 5 - 610 - N 51339 N

A ce jour, la "Golden Transfert Money" est représenté dans toute la République :

- à Kinshasa  : 2 agences ;

- au Bas-Congo  : 2 agences ;

- au Bandundu  : 1 agence ;

- à l'Equateur  : 2 agences ;

- au Kasaï oriental  : 2 agences ;

- au Kasaï occidental  : 2 agences ;

- au Katanga  : 3 agences ;

- en Province orientale  : 8 agences ;

- au Nord - Kivu  : 6 agences ;

- au Sud -Kivu  : 2 agences et

- au Maniema  : 1 agence.

La "Golden Transfert Money" a pour mission de collecter l'épargne et financer les activités de production en octroyant de microcrédit à ses clients.

Les procédures de transferts de fonds sont les suivantes : le client peut ou ne pas avoir un compte et les différents taux pour les frais de transfert sont appliqués. C'est par le code que celui qui a envoyé de l'argent de revenu par celui qui vient retirer, permet de faire transfert grâce à une question informatisée, le temps d'attente est d'environ 10 à 15 minutes. Deux guichet sont ouverts l'un pour les francs Congolais et l'autres pour les devises étrangères surtout le dollar U.S.

IV.1.2.2. Société de micro-finance « C.E.R.P. GALA LETU »

C'est une S.A.R.L de droit congolais, de 20 actionnaires reconnus par la Banque Centrale du Congo. Dénommée «société de micro finance crédit et épargne pour la réduction de la pauvreté "Gala Letu", en sigle « SMF CERP GALA LETU »

Agrée le 12 septembre 2003, elle a pour mission de contribuer d'une manière significative et progressive à la réduction de la pauvreté en République démocratique du Congo (RDC). Elle s'est fixée comme objectifs :

Ø Promouvoir la culture de l'épargne au sein de la population ;

Ø Elever relativement le niveau de revenu de la population par l'octroie de micro crédit des activités génératrice du revenu ;

Ø Participer à la réduction du chômage ;

Ø Faciliter à la population le transfert avec sécurité à travers la RDC.

Les activités qui s'y déroulent sont : la collecte de l'épargne, l'octroie de micro - crédit, le transfert inter agences pour les clients des comptes, et la formation des clients. Et la CERP GALA LETU offre des avantages à ses clients, si ceux-ci remplissent les conditions suivantes :

1. payer les frais d'ouverture de compte de votre choix parmi les six classes et les correspondances de crédit.

classes

Frais à payer

Crédit disponible

I

5 $

1 - 100$

II

10 $

1 - 500$

III

20 $

1 - 2000$

IV

30 $

1 - 5000$

V

50 $

1 - 10.000$

VI

100 $

>10.000$

2. effectuer pendant trois mois de mouvement jugé suffisants en compte ;

3. rémunérer ordinairement le crédit reçu avec un intérêt ventilé

4. avoir en six mois au plus la capacité de remboursement du prêt reçu

5. se rassurer de ses capacités ainsi que de ses qualités

6. mobiliser six autres clients pour l'intérêt communautaire.

Pour son fonctionnement, la CERP GALA LETU est dotée des organes suivants : Assemblée Générale, le conseil d'administration, le conseil de surveillance ; le conseil de crédit. Ne peut transférer un fond que celui qui détient un compte.

Parmi les difficultés rencontrées figurent les refus des autres agences de nous ouvrir leurs portes pour mener nos enquêtes. Notamment SOFICOM, WESTERN UNION sous traitante de la Banque Congolaise

IV.2. METHOLOGIE

IV.2.1. Type d'étude

Par rapport aux objectifs poursuivis, notre étude est descriptive transversale.

IV.2.2. Echantillonnage

Notre échantillonnage est de convenance (échantillon disponible) et nous avons eu à enquêter 498 clients.

IV.2.3. Collecte des données

Nous avons administré un questionnaire dans deux messageries durant la période de septembre à octobre 2008. Cette période coïncide à la rentrée scolaire.

IV.2.4. Traitement et analyse des données

Les données ont été saisies par le programme Epi Data, puis analyse par S.P.S.S.

Les messageries constituent notre unité statistique. Sur plus 10 messageries répertoriées (formelle et informelle), nous avons trié au hasard 4 parmi lesquelles deux seulement ont accepté de participer à notre étude en nous autorisant de questionner leurs clients. Certaines de ces messageries ayant refusé l'interview, ont affiché une méfiance pour des raisons que nous ignorons.

V. PRESENTATION DES RESULTATS

Après l'opération de collecte des données par les questionnaires tirés sur un échantillon d'une taille de 498 enquêtés contactés, nos données ont été dépouillées et traitées et les tableaux et figures commentés ci-dessous présentent les résultats de notre enquête.

Tableau III : Etat civil du répondant

Etat civil

Effectif

%

Marié

132

26,5

Célibataire

114

22,9

Veuf(ve)

80

16,1

Divorcé(e)

172

34,5

Total

498

100,0

. Notre échantillon est composé à 34,5% par les divorcés, 26,5% les mariés, 22,9% des célibataires et 16,1 % des veufs. Nous observons que des foyers séparés pour l'une ou autre raison sont ceux qui effectuent plus des transferts des fonds.

Tableau IV : Niveau d'études du répondant

Niveau d'études

Effectif

%

Primaire

18

3,6

Secondaire

126

25,3

Supérieur/universitaire

351

70,5

Aucun

3

0,6

Total

498

100,0

De ce tableau nous pouvons voir que 70,5% des personnes questionnées ont un niveau d'études supérieures ou universitaires, 25,3% ont un niveau secondaire, 3,6% n'ont qu'un certificat d'études primaires. Ceci nous a facilité la tâche dans la collecte des données.

Tableau V : Affectation de fonds transféré

Raison

Effectif

%

Education

172

34,5

Santé (maladie)

168

33,7

Commerce

93

18,7

Deuil

6

1,2

Affaires

13

2,6

Survie

4

0,8

Autres raisons

42

8,4

Total

498

100,0

Il est démontré clairement dans ce tableau que les fonds transférés ont été affectés en grande partie à l'éducation, soit 34,5%, quant à la santé, les fonds transférés y ont été affectés à 33,7%. Ce qui montre les charges que représente la santé. Notons aussi notre étude s'est déroulée au mois de septembre. Cela peut justifier le pourcentage élevé de transfert scolaire. Ces pourcentages sont illustrés dans la figure ci-dessous (Diagramme à gâteau)

Figure 3 : Affectation des fonds transférés

Tableau VI : Raisons associées de Flux de transfert de fonds pour les dépenses de santé

Destination

Raison

Effectif

%

Envoi

Education

50

28,1

Santé (maladie)

82

46,1

 
 
 

Commerce.

35

19,7

 
 
 

Deuil

1

6

 
 
 

Autres

9

5,1

 
 
 

Survie

1

6

 
 
 

Total

178

100,0

Réception

 
 
 

Education

122

38,1

Santé (maladie)

86

26,9

 
 
 

Commerce.

58

18,1

 
 
 

Deuil

5

1,6

Autres

33

10,3

Affaires

13

4,1

 
 
 

Survie

3

9

Total

320

100,1

Il ressort de ce tableau que les fonds envoyés sont affectés aux dépenses de santé pour 46,1% et les fonds réceptionnés sont affectés aux dépenses de l'éducation dans 38,1% de cas et à la santé dans 26,9% des cas. Ces affectations démontrent que les Kinois soutiennent financièrement les congolais de l'intérieur du pays.

Ces pourcentages sont illustrés dans les 2 figures ci-dessous (Diagramme à gâteau).

Figure 4 : Flux d'envoi de fonds de Kinshasa vers l'intérieur du pays

Figure 5 : Flux de réception de fonds à Kinshasa

Tableau VII : Sexe du répondant

Destination

Sexe

Effectif

%

Envoi

Masculin

121

68,0

Féminin

57

32,0

Total

178

100,0

Réception

Masculin

151

47,2

Féminin

168

52,8

Total

320

100,0

A partir de ce tableau, on peut voir que les hommes envoient plus l'argent qu'ils n'en reçoivent, soit 68% d'hommes ont envoyé de l'argent et 47,2% ont réceptionné. Tandis que seulement 32% des femmes ont envoyé de l'argent pour diverses raisons à l'intérieur et 52,8% ont réceptionnés de l'argent venant de l'intérieur du pays.

Tableau VIII : Sexe du répondant et flux de transfert de fonds pour la santé

Destination

Sexe

Effectif

%

Envoi

Masculin

48

58,5

 

34

41,5

 

82

100,0

Réception

Masculin

38

44,2

 

48

55,8

 

86

100,0

 

Le tableau ci-dessus montre que les pourcentages des l'enquêtés qui envoient l'argent sont de sexe masculin et le font pour des soins de santé est de 58,5%, contre 44,2% de l'enquêté qui réceptionnent pour la dépense de santé soit un homme. Alors que le pourcentage des l'enquêté qui envoient l'argent de sexe féminin pour des soins de santé est de 41,5%, contre 55,8% des enquêtés qui réceptionnent pour les dépenses de santé.

Figure 6 : Sexe du répondant et flux de transfert de fonds pour la santé

Tableau IX : La position du patient lors de la réception des fonds destinés aux soins de santé

Si pour la maladie

Effectif

%

Le malade est à la maison

34

20,2

Le malade est à l'hôpital

58

34,5

Il va à la consultation

10

6,0

Pour achat médicament

29

17,3

Pour se faire opérer

18

3,6

Pour accouchement

19

11,3

Total

168

100,0

Par manque de structure adéquate d'accueil des malades et de suivi en RD Congo, nous remarquons que les bénéficiaires de fonds pour les soins de santé sont pour la plupart à l'hôpital 34,5%. On peut voir que les pourcentages des malades à la maison est de 20,2%, pour qui l'argent est affecté à l'achat des médicaments, il est de 17,3%, pour l'accouchement 11,3%, pour qu'il subisse une consultation médicale dans un centre 6% et pour une intervention chirurgicale 3,6 %.

Tableau X : Modalité de paiement de soins de santé

Modalité de paiement

Effectif

%

Paie cash

456

91,6

Automédication

2

0,4

Gage

4

0,8

L'entreprise paie

5

1,0

La famille participe

16

3,2

Autre participation

15

3,0

Total

498

100,0

Par manque des mutuelles et autres structures communautaires de prise en change de soins de santé en RD Congo, nous voyons au travers ce tableau que près de 91,6% des congolais payent cash leurs soins de santé ; la famille contribue seulement à concurrence de 3,2%, les partenaires ne prennent que 3%, les entreprises ne supportent qu'à concurrence de 1%. Ceci se justifie par le taux élevé de chômage et l'absence de structure formelle dominée par l'informelle.

Tableau XI : Profession du bénéficiaire (malade)

Profession du bénéficiaire

Effectif

%

Fonctionnaire de l'Etat

34

20,2

Commerçant

35

20,8

Métier libéral

28

16,7

Sans profession

71

42,3

Total

168

100,0

42,3 % de bénéficiaires de transfert des fonds sont sans profession, 20,8 % sont des commerçants évoluant dans des structures informelles, 20,2 % sont des fonctionnaires de l'Etat et 16,7% ont la profession libérale.

Figure 7 : Profession du bénéficiaire (malade)

Tableau XII : Profession du répondant

Profession du répondant

Effectif

%

Fonctionnaire de l'Etat

132

26,5

Commerçant

114

22,9

Métier libéral

80

16,1

Sans profession

172

34,5

Total

498

100,0

34,5 % de répondant sont sans profession, 26,5 % sont des fonctionnaires, 22,9 % sont des commerçants et 16,1% font les professions libérales.

Tableau XIII : Lien par rapport au patient bénéficiaire du transfert

Lien par rapport au patient

Effectif

%

Parent famille restreinte

384

77,1

Famille élargie

60

12,0

Amis

36

7,2

Autres

18

3,6

Total

181

100,0

Notre enquête révèle que c'est grâce à la solidarité familiale que la plupart des congolais sont soignés sachant qu'on peut se retrouver aussi malade et bénéficier de la même solidarité. De cette étude nous observons que dans 77,1% cas l'argent a été transféré pour les membres de famille restreinte, 12% pour la famille élargie, 7,2% pour les amis et 3,6% pour les autres connaissances et relations.

Tableau XIV: Fréquence de transfert pour les dépenses de soins de santé.

Fréquence d'envoi ou de réception

Effectif

%

Par mois

251

50,4

Par trimestre

118

23,7

Par semestre

22

4,4

Par an

4

0,8

Sporadiquement

103

20,7

Total

498

100,0

Les envois de fonds se font plus mensuellement dans 50,4% des cas pour de soins de santé, trimestriellement pour les frais d'étude dans 23,7% des cas, 21% sont des dépenses instantanées et constantes donc non prévisibles. La maladie n'annonce pas quant est ce qu'elle arrivera. Aussi l'absence de la médicine préventive entraîne que la médecine curative soit une charge permanente.

Tableau XV: Flux de transfert de fonds en provinces

Destination

Province

Effectif

%

Envoi

Bas-Congo

10

12,2

Bandundu

8

9,8

Kasai Oriental

5

6,1

Kasai Occidental

6

7,3

Katanga

8

9,8

Maniema

3

3,7

Equateur

2

2,4

Nord Kivu

14

17,1

Sud Kivu

19

23,2

Kinshasa

2

2,4

Etranger

1

1,2

Province orientale

4

4,9

Réception

Bas-Congo

10

11,6

Bandundu

3

3,5

Kasai Oriental

6

7

Kasai Occidental

6

7

Katanga

3

3,5

Maniema

6

7

Equateur

5

5,8

Nord Kivu

27

31,4

Sud Kivu

12

14

Kinshasa

3

3,5

Province orientale

5

5,8

Total d'envoie et de réception

 

173

100

Le flux de transfert de fonds dans les provinces de Sud Kivu représente 23% des cas suivi par le Nord Kivu 17,1% des cas. Les deux provinces ont bénéficiés plus des envois à cause de l'insécurité qui y règne.

Nous observons aussi une forte activité dans le Bas Congo à cause de l'influence du port, de la Route Nationale n°1, du chemin de fer (Kinshasa-Matadi), de sa proximité à la capitale du pays.

VI. DISCUSSION

Les soins de Santé un bien, pas comme les autres a un coût et ne peut pas être financé par une seule source ; du moins dans la plupart de pays en voie de développement (dont la RD Congo) où le financement est compromis. Ainsi les ménages paient directement des sommes importantes par rapport à leurs revenus. Ce coût a été estimé entre 13 à 16 dollars l'an.

Les pays dont le produit national brut est de 400$ US, tel que le Nigeria, Ghana les ménages ne supportent leurs soins de santé qu'à concurrence de 13 $ US l'an. Alors que les pays à PNB inférieur à 100 $ US, les dépenses des ménages sont très faible 2,6 $ US l'an, tel qu'en RDC moins de 5 $ US en 1990.

Le marasme économique a des répercussions sur les revenus des différents ménages moteurs de production.

Finalement c'est un cercle vicieux qui non seulement pèse sur les individus (ménages) mais ne pourra pas favoriser le développement durable à cause de son mauvais état de santé. Aussi, si dans le monde développé les soins de santé sont globalement pris en charge par le pouvoir public et d'autres sociétés d'assurance ou mutuelles de santé (prévention, les soins curatifs), en RD Congo seuls les soins curatifs (du reste plus coûteux) sont les seuls plus financés avec des ressources financières fiables. Cela a pour conséquences non seulement une mauvaise qualité de soins administrés par les structures étatiques de santé qui ne disposent pas des moyens financiers conséquents, mais aussi la recrudescence des maladies chroniques et la réapparition des maladies jadis éradiquées.

Mais, aussi, l'Etat congolais vote un budget où l'on affecte seulement environ 2% pour la santé, cela est identique pour les pays développés à la différence que les autres dépenses sont couvertes par d'autres sources telles que la sécurité sociale, les assurances maladies et les autres ...

Il serait donc impérieux pour l'Etat congolais de redynamiser ou mieux de restructurer les activités de l'Institut National de Sécurité Sociale, de la Société Nationale d'Assurance pour améliorer la prise en charge de soins de santé de la population, procéder également par la promotion des mutuelles de Santé.

Du fait de ne pas avoir des données statistiques exactes, les rares données disponibles sont soit de mauvaises qualités, soit elles datent de plus de 10 ans (dépenses annuelles de congolais pour les soins de santé inférieurs à 5$ US en 1990 dix huit ans après) soit elles sont incomplètes. Soit ce sont des données estimatives alors qu'on pouvait les avoir en permanence.

Comme les données sont dynamiques, à l'absence, il n'y aura pas de planification sans données statistiques fiables et beaucoup d'événements surviennent signalons, la crise de confiance aux institutions financières et leurs mauvaises répartitions seulement concentrées dans les grandes villes en nombre insuffisant.

Par les messageries et grâce au progrès technologique, le territoire national est desservi par les sociétés de communication comme alternatives pour participer aux dépenses de santé par leurs services qui de plus en plus se déploient sur toute l'étendue de la RD Congo ; mais on ne peut pas espérer des crédits pour un financement.

Toutefois ces messageries et les sociétés de communication avec une vision managériale, peuvent initier des mutuelles de santé ou des assurances maladies, et probablement être les précurseurs de banque de développement inexistante à ce jour dans le domaine de la santé, une façon d'aider leurs clients car la bonne santé de ceux - ci a des implications sur la croissance de leurs entreprises tant en nombre des clients qu'en terme de fidélisation de la clientèle ( chaque mois il y a transfert pour les dépenses de soins de santé).

Si cet apport est fait, alors on peu diversifier les sources de financement en appui telles que les aides internationales bilatérales, multilatérales, organisation non gouvernementale les ASBL, les églises.....)

Le caractère associatif pour la santé est très faible ce qui fait que la constitution de mutuelle d'assurance maladie, de sécurité est une idée qu'il faut promouvoir à tous les niveaux de la vie nationale : dans les familles, les corporations professionnelles, les écoles, église. De notre enquête, nous avons observé que 55% des congolais n'ont jamais entendu parler de mutuelle de santé et près de 51% ne savent qu'est-ce qu'une assurance maladie.

La solidarité à elle seule, base de la constitution d'une mutuelle de santé, se manifeste d'une manière ponctuelle ; il faut passer pour cela, d'un système lacunaire peu organisé, peu confiant à un système plus structuré par un long travail de formation à mener sur terrain pour non seulement élargir cette solidarité mais pour l'organiser sur le plan financier.

VII. CONCLUSION

Une communauté dont la santé de ces administrés est précaire, ne peut prétendre connaître un développement durable, il en est de même d'un pays. Mais pour garantir la bonne santé de ces populations, il faut avoir des ressources, parmi lesquelles les ressources financières très indispensables. Il faut donc les mobiliser. Ces ressources proviennent de la communauté, des ménages, des mutuelles de santé, des assureurs et des organismes internationaux. Quoi qu'avec un revenu faible, les ménages (individus) contribuent pour beaucoup dans les dépenses de soins de Santé dans notre pays la République Démocratique du Congo.

Nous ne pouvons pas passer outre la contribution des autres partenaires dans le domaine de la santé, notamment l'appui des organismes internationaux tels que l'OMS, ONUSIDA...de même que l'Etat. Non seulement, ils mobilisent les ressources, mais aussi se spécialisent dans un aspect de la santé curative, la prévention que s'il y a un bon investissement réduirait même les coûts de soins curatifs.

L'Etat en particulier de par ses prérogatives, doit garantir la prise en charge des soins de santé en stimulant la création par l'entremise de la Banque Centrale des organismes de micro finances orientés vers la sécurité sanitaire en y apportant de l'argent frais.

En rapport avec notre question, quelle serait la proportion de flux de transfert des fonds qui serait destinée au financement des soins de santé du bénéficiaire, après cette étude, il se révèle que 34% des fonds transférés sont pour subvenir à un cas sanitaire. Nous ne pouvons pas négliger la contribution de la diaspora congolaise dans le transfert de fonds pour soutenir un membre des familles, un ami ou d'autres connaissances vivant dans le pays. Tous ces efforts de la communauté nationale pouvaient être canalisés dans des structures formelles.

Nous tenons à souligner, en dépit de la période difficile pour les ménages, où toutes les dépenses sont consacrées à la rentrée scolaire, mais les gens continuent à soutenir leurs frères malades. Ceci justifie le caractère impérieux de doter le pays des structures pouvant prendre en charge de manière permanente et continue les soins de santé de la population en général, travailleurs ou non travailleurs.

Quant à la fréquentation des structures de santé dans notre pays la République Démocratique du Congo, elle reste un sérieux problème pour les congolais des provinces, l'éloignement de centres de santé, l'enclavement des certains coins par manque des routes, le manque des moyens financiers adéquats, la déficience en personnel de santé et, encore l'absence de structure pouvant garantir la prise en charge du patient font que de nombreux congolais ne sont pas consultés par le corps médical. De notre étude seulement 34% des congolais fréquentent le centre de santé. Mais il reste encore 20% qui attendent un probable transfert des fonds à la maison avant de chercher à fréquenter des structures de santé ; conséquence aggravation de son état, présence de maladie chronique, la rechute des malades qui finissent par mourir, acheminement tardif des malades vers les structures de santé. Tout ceci ne fait qu'augmenter le coût de frais d'hospitalisation, alors qu'avec une bonne organisation, on aurait pu éviter toutes ces dépenses qui ne font qu'appauvrir la population et de la nation.

VIII. RECOMMANDATIONS

Avant toutes choses nous souhaitons que le ministère de santé, change d'appellation, qu'il devienne le ministère de santé et du Bien - être Social : combiné ces deux fonctions dans le but de refléter l'idée de l'investissement humain qui est une des pièces maîtresses de la stratégie de développement socio - économique. Ainsi, nous recommandons ce qui suit :

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo