WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Impact des microcrédits sur le vécu quotidien des PVV: Etude menée dans l'ONG les Bà˘tisseurs dans la ville province de Kinshasa

( Télécharger le fichier original )
par Eustache NDOKABILYA DUNIA
ISTM Kinshasa - Licence 2007
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

5°) Une solution parmi d'autres pour permettre le développement

Le micro crédit est un moyen qui améliore peut-être la situation des plus pauvres. Toutefois, la mesure de l'impact demeure très difficile à effectuer. Aucune étude économétrique n'a encore suscité un large consensus. Si les exemples de réussites individuelles dues à la Micro-finance sont légions, il est difficile de généraliser l'efficacité de la Micro-finance pour plusieurs raisons: comment savoir si le bénéficiaire n'aurait pas pu avoir accès au marché du crédit localement sans l'aide d'une IMF? (biais de sélection) Si tel est le cas, le succès n'est pas du à la Micro-finance.

Comment savoir si l'argent est investi dans des projets à valeur ajoutée? Comment savoir s'il n'aurait pas eu lieu de toute façon via une épargne informelle? (Fongibilité de l'aide). Enfin, certains pensent que le micro crédit est plutôt un moyen d'épargne et d'assurance et pas une source d'investissement.

Les ménages se constitueraient une cagnotte, un matelas de protection financière, lisseraient ainsi leurs revenus, et n'investiraient pas dans une activité génératrice de revenu. Cela n'enlève rien à l'utilité du est un moyen et à la Micro-finance , mais diminue sans doute le potentiel de création d'emplois et les effets collatéraux/"side effects" tant attendus par les partisans du projet.

2.1.3.2.5. Y' a t-il un rapport entre la Micro-finance et le VIH-SIDA?

1°) Pas de santé sans lutte contre la pauvreté :

La pauvreté qui a atteint son paroxysme en RDC entraîne une détérioration des conditions de vie de la majeure partie de la population : la qualité et la quantité de nourriture sont insuffisantes, les enfants ne vont pas à l'école et sont poussés à travailler pour apporter un revenu supplémentaire à la famille, les conditions d'hygiène se détériorent etc.... Et ces conditions sont aussi celles de la préservation de la santé. Il n'y a donc pas de santé sans lutte contre la pauvreté. 42(*)

La Micro-finance, en ce qu'elle est un des outils modernes de lutte contre la pauvreté, est aussi un outil intéressant en matière de santé.

Réciproquement, la santé assure de meilleurs taux de remboursement des prêts (l'augmentation des dépenses pour les soins oblige souvent l'emprunteur malade à puiser dans le budget du remboursement), condition indispensable pour que les IMFs puissent fonctionner efficacement et de façon pérenne.

En outre, en permettant aux ménages d'investir dans l'éducation de leurs enfants, la Micro-finance permet la diffusion de pratiques saines et une prévention des principales maladies. Certaines Banques des Pauvres proposent même, conscientes de l'importance du sujet, des programmes de sensibilisation à l'hygiène. En Afrique de l'Ouest, une étude a ainsi montré que 53% des femmes bénéficiaires de prêts et de formation d'une banque des pauvres utilisent des contraceptifs contre 36% des femmes non bénéficiaires.

2°) La Micro-finance et la lutte contre le Sida :

Aujourd'hui, en RDC, comme dans la plupart des pays africains, le Sida a dépassé les frontières du secteur de la santé. Il est devenu un problème social, et donc de développement, au même titre que la lutte contre la pauvreté qui englobe entre autres, l'économie, l'éducation et la santé.

Les IMFs ou encore « Les Banques des pauvres » peuvent jouer un rôle important dans la lutte contre cette maladie. En générant des rencontres régulières, des échanges d'information, des sessions de prévention, les Banques des Pauvres permettent de dépasser les tabous usuels, par des discussions au sein de la communauté. Les conséquences du VIH-Sida sur le bien-être économique des ménages touchés dépendent de l'existence et de l'importance du « filet de sécurité financier » du ménage. Lorsque les ménages n'ont aucun filet de sécurité, le sida peut précipiter le foyer d'une relative stabilité à la catastrophe. Plus le filet de sécurité est solide, plus le ménage a de chances de faire face à la crise sans avoir recours à des mesures d'urgence telles que la liquidation d'actifs à long terme (maison, terrain), la réduction des achats de première nécessité, la déscolarisation des enfants, etc. 43(*)

La taille du filet de sécurité dépend de deux facteurs : la situation financière initiale du ménage et la capacité à constituer une base financière dans le temps.

La Micro-finance intervient au niveau de ce deuxième facteur en offrant aux ménages la possibilité de constituer des actifs, de diversifier leurs sources de revenus et de consolider d'une manière générale leur situation financière. En ce sens l'accès aux services de Micro-finance fournit aux ménages un moyen de se préparer et de faire face aux crises.

Dans leur propre intérêt, les IMFs Congolaise devraient participer à la lutte contre la SIDA à travers des actions qui s'apparentent à de la diffusion d'informations de prévention. Exploitant les réunions régulières des groupes comme forum naturel de circulation de l'information, les programmes de micro crédit peuvent créer des partenariats avec des spécialistes de la santé qui viennent rencontrer les clients, les informer et encourager les pratiques sûres.

Lorsqu'elles s'appuient sur des partenariats stratégiques avec des organisations de santé, ces actions semblent être relativement directes, et peu coûteuses à concevoir et à mettre en oeuvre. Elles peuvent être très efficaces si elles sont mises en oeuvre avant que la maladie ne soit installée dans une grande partie des clients de son portefeuille. 44(*)

Car une fois que l'épidémie se fait ressentir au niveau d'une grande partie des clients, les conséquences sont graves voire catastrophiques pour les IMFs : En effet, la maladie induit un certain nombre de changements dans les besoins des ménages.

L'accroissement des dépenses de santé aura une double incidence sur les transactions IMF - Clients :

v Elle va notamment réduire leur capacité de remboursement ou d'absorption des dettes.

v Les clients touchés vont avoir un besoin urgent de retrait d'épargne. C'est pourquoi les institutions de micro crédit qui continuent à proposer les mêmes services d'épargne-crédit à cette population se rendront progressivement compte que ces derniers répondent à un pourcentage de plus en plus faible des besoins du marché.

Cela se traduit par un impact décroissant sur les populations servies, une augmentation nette du taux d'impayés, une diminution conséquente de l'épargne, en d'autres termes : une augmentation des pertes sur portefeuille, une baisse des revenus et de sources de liquidités ce qui menace donc à terme l'existence même de l'institution. Les IMF doivent donc chercher à agir en amont du problème surtout dans un pays comme le Burundi où la pandémie du VIH-Sida est en augmentation continue.

2 .2 CADRE NORMATIF ET REGLEMENTAIRE

Nul ne peut négliger l'effet positif du micro crédit sur les bénéficiaires, même des pays puissants économiquement (USA, l'Europe, l'Asie...). Ces pays ont importé ce mécanisme pour combattre l'exclusion sociale, ce qui explique en partie l'efficacité de cette nouvelle stratégie dans l'instauration d'un équilibre économique et social sain et opérant.

Dans ce sens, l'accent a été mis sur les bénéficiaires du prêt auprès de l'ONG Les Bâtisseurs à base d'un échantillon composé de 40 personnes (cible du projet).

I. PRESENTATION DE L'ONG

* 42 Anthony King horn, Malcolm Steinberg et Alan Whiteside, « Responding to the socioeconomic impact of HIV/AIDS » Dans HIV/AIDS Prevention and care in resource-constrained settings: a handbook for the design and management of programs, éd. Peter R. Lampty et Helene D. Gayle

* 43 Jon Jeter, « AIDS sickening African economies », Washington Post, 12 Décembre 1999

* 44 PNLS, Situation actuelle du VIH en RDC. Dans le rapport national sur l'épidémie à VIH 2005, juin 2006.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand