WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Analyse pragmatique du témoignage des anciens malades alcooliques sur les forums Internet : Influence et représentations

( Télécharger le fichier original )
par Michel Naudet
Université Paris 8 - Maîtrise de psychologie clinique 2004
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Modèle trivarié : la rencontre d'un produit, d'une personnalité et d'un moment socioculturel

En réaction aux modèles médicaux et bivariés qu'il trouvait réducteurs et inexact, C.Olivenstein désignera le phénomène complexe de toxicomanie comme « la rencontre d'une personnalité, d'un produit et d'un moment socioculturel ».

Il estimait en effet que la dyade Produit-Sujet ne pouvait pas exprimer toute la complexité du phénomène de dépendance et qu'en plus la simple observation en montrait l'inexactitude. Les exemples suivants montrent que le produit n'est pas diabolique, que ses effets ne sont pas les mêmes pour tous les consommateurs et qu'ils peuvent varier dans le temps.

Abandon du dogme de l'abstinence totale (prêchée par Alc. Anonymes), certains alcooliques parvenant à être des consommateurs tempérants. Tout le monde n'est donc pas égal devant le produit.

Arrêt de la drogue par la majorité des soldats du Vietnam à leur retour au pays : le produit n'est donc pas tout puissant ni diabolique

Des expériences sur les effets placebo de l'alcool ont montré que les effets d'une drogue sont aussi liés à la culture, à l'apprentissage, aux croyances et aux attentes de l'utilisateur.

Les modes modernes de consommation sont de véritables phénomènes de société et amènent à penser que l'alcoolisme ne peut pas être simplement une maladie.

C'est à ce modèle incluant les trois acteurs (alcool, sujet, temps/environnement) que nous nous référerons dans le présent mémoire.

Il permet de remplacer la notion de maladie, trop réductrice et inexacte, à celle de conduite pathologique. Jean Adès2(*) définit ainsi l'alcoolisme : « ce n'est ni une maladie autonome et homogène, ni un symptôme, mais une conduite pathologique complexe dont le noyau est la consommation excessive, répétée et prolongée de boissons alcoolisées. Il s'agit d'un trouble bio-psycho-social dont le déterminisme est toujours multifactoriel ».

Aujourd'hui, la maladie alcoolique doit être considérée comme la résultante d'interactions dans un continuum, l'histoire de l'individu, individu pour qui l'alcool peut devenir, à un moment donné, la moins mauvaise des solutions pour affronter les événements de la vie3(*) .

* 2 Alcoolisme, états névrotiques et troubles de la personnalité, 1985 ; Riom Laboratoires, CERM

* 3 J.Y. Gaignard et P. Kiritze-Topor, L'alcoologie en pratique quotidienne, p. 38, 1995 ; publication Merck Lipha Santé, Lyon

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry