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Analyse pragmatique du témoignage des anciens malades alcooliques sur les forums Internet : Influence et représentations

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par Michel Naudet
Université Paris 8 - Maîtrise de psychologie clinique 2004
  

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Le concept d'addiction

En 1990 une définition de l'Addiction est proposée par Goodman : «  Processus par lequel un comportement pouvant permettre à la fois une production de plaisir et d'écarter ou d'atténuer une sensation de malaise interne est employé de façon caractérisée par l'impossibilité répétée de contrôler ce comportement et sa poursuite en dépit de la connaissance de ses conséquences négatives ».

Ce concept d'addiction amène au terme de pratiques addictives, comprenant de multiples facettes dont celle de la dépendance alcoolique. C'est cette dernière que nous allons étudier maintenant.

La dépendance

De la non consommation primaire à la dépendance

Si l'alcoolisme passe obligatoirement par l'alcoolisation, il n'en est pas synonyme.

En France métropolitaine, une enquête de la CFES menée en 1999 auprès des 15-75 ans4(*) révélait que sur 44 millions de personnes concernées 43 millions avaient déjà consommé de l'alcool au moins 1 fois dans leur vie, 14 millions (31%) en consommaient au moins 1 fois par semaine et 8,9 millions (20%) tous les jours.

Dans ses Recommandations pour la pratique clinique, la Société française d'Alcoologie (SFA) propose de catégoriser toutes les conduites d'alcoolisation autour des termes non consommation, usage et mésusage. Ces catégories forment un continuum allant de l'abstinence totale à l'alcoolodépendance.

Le non usage (non consommation)

Conduite caractérisée par une abstinence totale de boissons alcoolisées. On distingue deux formes :

- le non usage primaire caractérise la conduite des enfants ou adolescents qui n'ont pas encore consommé ou un choix durable ou définitif de l'adulte qui s'abstient de toute boisson alcoolisée pour des raisons personnelles, médicales, culturelles ou religieuses.

- Le non usage secondaire qui apparaît après une période de mésusage, généralement désigné sous le terme d'abstinence.

Nous reviendrons plus longuement sur les différences entre ces deux types de non consommation dans la suite du mémoire.

Usage (consommation modérée)

Nous désignerons par ce terme toute conduite d'alcoolisation qui, par son caractère modéré, ne pose pas de problème au consommateur ni à son entourage. Une consommation modérée ne sera pas supérieure aux critères fixés par l'OMS et pourra être très inférieure suivant la situation personnelle de chacun (santé, tolérance, conduite de véhicules, etc.). Le consommateur modéré sera donc celui qui n'augmentera jamais son risque personnel ni le risque des autres à cause de l'alcool.

L'usage de l'alcool peut être une conduite durable voire définitive, mais peut aussi constituer une étape temporaire vers le mésusage.

* 4 Source : Baromètre Santé 2000, CFES, exploitation OFDT, in Benoît Fleury, Dialogue Ville-Hôpital, Les conduites d'alcoolisation, du repérage précoce au réseau de prise en charge, John Libbey Eurotext, 2003, Paris

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