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Caractérisation des substances Azotées et Phosphatées contenues dans les effluents liquides de la ravine Bois de chêne (Port-au-Prince)

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par Joaneson Lacour
Université d'Etat d'Haà¯ti - Ingénieur Agronome 2005
  

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2.5 EUTROPHISATION & DYSTROPHISATION

La littérature a souvent tendance à confondre les deux concepts d'eutrophisation et de dystrophisation. De sorte que le premier s'emploie généralement dans les deux cas, tandis que le dernier est rare d'utilisation. Pourtant, il y a bien lieu de faire ressortir une nuance.

L'eutrophisation est l'enrichissement d'un milieu aquatique (lac, réservoir, cours d'eau ou rivage marin) en sels minéraux, entraînant une prolifération des plantes aquatiques (Encarta, 2004). Les écologistes l'utilisent pour décrire les habitats et communautés relativement productifs, par opposition à ceux dits « oligotrophes », caractérisés par une déficience en sels minéraux nutritifs indispensables à la croissance des végétaux.

Des études ont montré que l'eutrophisation se caractérise principalement par la disponibilité biologique en azote et, plus encore, par la disponibilité en phosphore. Les nitrates (composés azotés) étant surtout produits par l'activité des bactéries nitriques du sol, sont très solubles. S'ils ne sont pas absorbés par les plantes, ces derniers sont aisément lessivés par les eaux d'infiltration (Féray, 2000). Par contre, les phosphates (composés phosphorés) sont peu solubles. La petite quantité qui s'échappe avec les eaux d'infiltration se trouve généralement sous forme de particules.

La dystrophisation, quant à elle, implique la perturbation d'un milieu aquatique par une richesse excessive en éléments minéraux nutritifs (notamment l'azote et le phosphore) ; ce phénomène correspond à une eutrophisation trop importante (Encarta, 2004).

La dystrophisation est également appelée eutrophisation anthropique car la perturbation engendrée vient souvent du fait des activités humaines : déversements d'effluents urbains pollués par des matières organiques (eaux usées non traitées) ou pollutions diffuses liées à l'usage excessif d'engrais chimiques dans les terres cultivées (lessivées par les eaux de pluie). Les détergents à base de polyphosphates contribuent à l'aggravation du phénomène dans une proportion significative. Par ailleurs, l'apport important en substances nutritives entraîne une prolifération massive de la végétation aquatique et une diminution de la teneur en oxygène dissous dans les eaux. Le taux de décomposition bactérienne s'accroît parallèlement. En outre, les algues et les plantes aquatiques qui se développent en surface forment une couche opaque qui empêche la lumière de pénétrer dans les compartiments inférieurs du plan d'eau. Les poissons de type salmonidé (truites et saumons), qui affectionnent les eaux claires et oxygénées, disparaissent au profit des poissons de la famille des cyprinidés (comme les carpes et les brèmes). Au fur et à mesure de la raréfaction de l'oxygène, les bactéries réalisent des fermentations anaérobies, qui produisent de l'hydrogène sulfuré, à l'odeur putride, et de l'ammoniac. À terme, toute vie animale disparaît (Encarta, 2004).

Outre des répercussions écologiques catastrophiques incluant les perturbations dans les cycles des nutriments (en particulier ceux de l'azote et du phosphore), les changements dans la structure et le fonctionnement de la communauté biotique et le déséquilibre biologique (Karr, 1991), la dystrophisation a des conséquences économiques non négligeables : dégradation des pêcheries, augmentation du coût du traitement de l'eau potable, etc.

2.5.1 Définition et cycles biogéochimiques

Les cycles biogéochimiques et pratiquement tous les processus terrestres sont entretenus par l'énergie du soleil. Les cycles de la matière, souvent basés sur les cycles des éléments, sont d'une extrême importance dans l'environnement (Berner, 1994). Les cycles biogéochimiques globaux peuvent être perçus comme divers réservoirs, tels les océans, les sédiments et l'atmosphère, connectés par des conduits à travers lesquels la matière se déplace continuellement. Le mouvement d'un élément spécifique entre deux réservoirs particuliers peut être réversible ou irréversible. Les cycles de la matière auraient lieu même en absence de vie, mais ils sont fortement influencés par les formes vivantes, en particulier les végétaux et les microorganismes (Manahan, 2000).

Les cycles biogéochimiques sont largement divisés en cycles endogènes qui impliquent surtout les roches souterraines de différentes sortes, et en cycles exogènes qui ont lieu en grande partie sur la surface terrestre mais ayant généralement une composante atmosphérique (Gunter, 1991). Le cycle de l'azote en effet est exogène parce qu'une partie de son cycle (N2) passe dans l'atmosphère. Tandis que le cycle du phosphore, n'ayant pas de composante gazeuse, est endogène.

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