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Prévention, dépistage et prise en charge précoce du problème d'alcool en médecine générale : essai d'analyse d'un déni collectif

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par Michel Naudet
Université Paris 8 - Diplôme d'Etudes Supérieures Universitaires en Addictologie 2003
  

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4) Inutilité de la démarche


L'évocation de l'inutilité des interventions pendant la consultation est inversement proportionnelle au score de prise en charge. Cité par 30% des médecins du 1er quartile (moins bon score), ce facteur n'est plus évoqué par aucun des praticiens du 4ème quartile.

Parallèlement, le niveau de formation/information ne semble pas avoir d'effet spécifique. Ce sont les médecins moyennement informés qui l'évoquent le plus souvent (17%).

Ce facteur fait à l'évidence partie des présupposés concernant le psychisme et le comportement des patients en problématique avec l'alcool.

Le préjugé concernant la réticence du patient à aborder le problème de l'alcool cédait en grande partie après une formation importante. Ce n'est pas le cas ici : le présupposé voulant que les interventions envers ces patients sont inutiles ne cède pas après une formation, même si cette dernière est importante.

Par contre, aucun des médecins ayant les meilleurs scores de prise en charge n'évoque plus ce problème. C'est donc en pratiquant ces intervention de prévention et de dépistage que le praticien prend conscience de l'utilité de sa démarche.

Avec la réticence du patient, l'inutilité de la démarche apparaît clairement comme un présupposé ayant un effet négatif sur la prise en charge des patients avec un problème d'alcool.

5) Absence de protocole standard

A l'inverse des autres difficultés, ce facteur « objectif » est évoqué plus souvent (20%) par les médecins assurant la meilleure prise en charge que par l'autre moitié (8%). Cité par aucun des médecins très bien formés, ce facteur peut être considéré comme dépendant directement du niveau de formation/information.


Nous pouvons dire que la difficulté ne provient pas de l'absence de protocoles standard, mais de la méconnaissance de ces derniers.

6) Autres difficultés

Les autres facteurs cités dans le questionnaire comme susceptibles d'agir défavorablement sur la prise en charge des patients ayant un problème d'alcool sont les suivants :

Autres difficultés

- Manque de politique cohérente de santé publique (2 praticiens)

- Non rémunération (1 praticien)

- Le peu d'alcooliques "classiques" rend maintenant plus difficile le dépistage de l'alcoolique caché (1 praticien)

Il est étonnant qu'aussi peu de médecins (4/50) aient évoqué ces difficultés, car elles semblent se situer logiquement au coeur du débat. On peut en fait penser qu'elles reflètent ce que beaucoup pensent sans vraiment le dire.

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