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Analyse de la Croissance Economique du Mali depuis l'independance

( Télécharger le fichier original )
par Oumar Fakaba Sissoko
Nanterre Paris X - Master II Economie Internationale, Politique Macroéconomique et Conjoncture 2008
  

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III. Les résultats du modèle économétrique :

Les estimations économétriques conduisent aux observations suivantes :

- Les variables de capital humain par tête ne sont jamais significatives et cela quelle que soit la variable approchée retenue. Comment peut-on expliquer ce résultat ? Tout d'abord, les mesures de capital humain sont, sans aucun doute, très imparfaites. Ensuite le capital humain peut sans doute expliquer des écarts de croissance entre pays mais il est peu vraisemblable qu'il puisse rendre compte des variations annuelles très fortes du taux de croissance en raison des délais nécessaires pour que les investissements en capital humain agissent. Par contre, conformément à notre cadre théorique, le produit par tête joue négativement.

Il est vrai qu'on saisit ici peut-être plus simplement un effet de rattrapage du produit par rapport à son niveau normal.

- Concernant les variables d'environnement, le climat revêt une grande importance pour expliquer les fluctuations de taux de croissance. Les termes de l'échange jouent également le rôle attendu. De la même façon une augmentation des apports publics nets permet un taux de croissance plus élevé.

- La variable émeute ne prend des valeurs non nulles que dans le cas du Mali. Par conséquent, cette variable capte une variabilité temporelle au Mali et une variabilité spatiale entre le Burkina et le Mali. Lorsqu'on travaille avec des données empilées la constance d'une variable sur un pays ne justifie pas son exclusion puisque dans ce cas, on se heurterait au problème de la variable omise pertinente.

La variable muette additive Burkina Faso joue négativement. Il est possible, avec prudence, d'interpréter ce résultat par l'existence d'avantages structurels spécifiques au Mali par rapport au Burkina (importance des ressources naturelles).

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Tableau :Modèle sur les données de panel : Burkina Faso et Mali (1966-1997) actualisées

Variable expliquée

Taux de croissance du P.I.B par tête

Nombre d'observations

50

Variable

Coefficients

T de student

Probabilité

Constante

4,21

2.34

0.2

Burkina Faso

-8.23

2.93

0.01

P.I.B par tête (-1)

-0.28

2.53

0.02

Transfert des migrants sur PIB (-1)

0.05

3.63

0.00

Termes de l'échange

0.23

1.92

0.06

Taux de croissance de la production céréalière du sahel

0.07

1.65

0.10

Taux de croissance de la production céréalière du sahel (-1)

0.09

2.57

0.01

Emeutes

-0.03

3.97

0.00

Aide par tête (-1)

0.04

1.79

0.08

Trend

-0.001

0.94

0.35

R2

0.54

 
 

R2 ajusté

0.43

 
 

Méthode

Moindres carrées

Newey-West

 

63

NB : La variable muette du Burkina Faso a été introduite pour capter la spécificité de cette dernière pour une utilisation des données de panel permettant de tester des modèles de croissance (cf Islam 1995) : c'est la méthode des effets fixes

CONCLUSION

La croissance du Mali a été d'une grande irrégularité. Sur l'ensemble de la période 1968-97, la croissance du produit intérieur brut malien par tête a été de 0,7 % par an en moyenne. De 1960 à 1982, la croissance a été de 0,6% par an. De 1983 à 1996, le taux de croissance s'est élevé à 0,8%. Contrairement à beaucoup de pays de la zone franc, le Mali est parvenu à obtenir sur cette période, une croissance relativement soutenue du produit intérieur brut par tête. La croissance a permis un certain ralentissement du rythme de paupérisation de la population. Ces bons taux de croissance sur une période aussi longue ne peuvent s'expliquer uniquement par des conditions exogènes favorables. Il est vraisemblable que les politiques de stabilisation et d'ajustement structurel menées avec le concours des institutions de Bretton Woods ont joué un rôle décisif. L'économie malienne est passée d'une phase de substitution à l'importation et de dirigisme extrême à une période où le rôle de l'Etat est de plus en plus de permettre au marché de remplir son rôle d'allocation efficace des ressources.

Cependant, le taux de croissance du Mali, évalué sur une base annuelle, apparaît d'une grande instabilité ce qui met en évidence l'influence de facteurs d'environnement. La performance du Mali se caractérise par un rythme d'inflation modéré. Par contre des déséquilibres importants au niveau de la balance commerciale entraînent des soldes courants structurellement déficitaires et cela malgré l'importance des transferts unilatéraux privés (envois des travailleurs émigrés) et publics (aide).

A long terme (1960-96), la croissance malienne a atteint 3,1 % par an en moyenne (Touré, 2001). Il en est résulte une faible croissance du revenu par tête, d'environ 0,8% (la croissance annuelle de la population résidente est de 2,3 % sur cette période et la croissance naturelle de la population est de 3,4 %). La croissance agricole a été plus faible, de l'ordre de 2,5 %. La part du secteur agricole au sens large (y compris l'élevage, la pêche, la foresterie, etc.) était de 67 % du PIB en 1967 et de 48 % en 1996.

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Depuis la d'évaluation de 1994, la croissance malienne se situe entre 1,5 point de pourcentage au-dessus de sa tendance de long terme. Entre 1996 et 2002, le taux de croissance moyenne était de 5,1 %. Ces données doivent toutefois être considérées croissance moyenne est de 5,1 % avec précaution, car ce sont de simples estimations de base (1987) qui est maintenant bien éloignée.

L'une des caractéristiques de cette croissance est d'être volatile car elle dépend toujours de façon cruciale de la croissance dans le secteur agricole, qui reste très erratique.

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