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Analyse de la Croissance Economique du Mali depuis l'independance

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par Oumar Fakaba Sissoko
Nanterre Paris X - Master II Economie Internationale, Politique Macroéconomique et Conjoncture 2008
  

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Section II : Les nouveaux indicateurs de mesure de la croissance :

L'indicateur de croissance le plus utilisé aujourd'hui est le Produit intérieur brut (PIB). Il a l'avantage d'être établi depuis longtemps et sur des bases comparables. Aussi les comptables nationaux maîtrisent-ils cet instrument. Toutefois, il a un énorme inconvénient car il mesure l'activité économique sur la base de la seule production, et non en fonction de l'intérêt ou des inconvénients de cette production nous venons de le voir.

Aujourd'hui, les comptables nationaux savent déjà prendre en compte les destructions de biens capitaux, quand ils sont utilisés dans le processus de production. C'est ce qu'on appelle la dépréciation du capital. Cette dernière correspond à l'usure des machines dans le processus de production. On enlève donc de la production ce qui a été détruit. Le concept existe, mais il suffit de l'appliquer plus généralement à ce qui n'est pas habituellement comptabilisé, c'est-à-dire au patrimoine environnemental.

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Ces pistes permettraient d'avoir des objectifs et une mesure en termes de croissance et de bien-être, qui seraient beaucoup plus proches de la réalité que cet indicateur dont on dispose aujourd'hui. Tout ceux-ci ajoutés aux insuffisances que nous avons relevés ci-dessus on poussé les économistes a chercher d'autres indicateurs de mesures de la croissance dont en voici quelques uns.

Des indicateurs synthétiques que nous avons recensés concernent avant tout des questions « humaines et sociales  exprimées en termes de développement humain, de santé sociale », de bien -être et de qualité de vie. Les plus connus sont ceux du PNUD et l'indice de santé sociale.

I. Les indicateurs du PNUD  et l'indice de sécurité sociale:

Ø Les indicateurs du PNUD :

Le PNUD publie depuis 1990 un rapport annuel sur le développement humain dans le monde, contenant une batterie, enrichie au fil des ans, d'indicateurs économiques, sociaux et environnementaux.

Cet indicateur est tout simplement la moyenne de trois indicateurs permettant chacun de classer les pays sur une échelle de 0 à 1 : le PIB par habitant (exprimé en parités de pouvoir d'achat), l'espérance de vie à la naissance, et le niveau d'instruction (mesuré par un indicateur alliant pour deux tiers le taux d'alphabétisation des adultes et pour un tiers le taux de scolarisation).

Le PNUD a publié annuellement trois autres indicateurs synthétiques. D'abord, l'ISDH indicateur « sexospécifique » de développement humain  qui permet d'évaluer les différences de situation des hommes et des femmes sous l'angle des trois critères retenus pour caractériser le développement humain. A partir de 1995, l'IPF, indicateur de participation des femmes à la vie économique et politique, complète le précédent.

Pour les pays développés, l'IPH-2 tient compte de quatre critères auxquels il accorde le même poids : probabilité de décéder avant 60 ans, illettrisme, pourcentage de personnes en deçà du seuil de pauvreté, pourcentage de chômeurs de longue durée. Un dernier indicateur a été ajouté en 2001, l'IDT, indicateur de développement technique.

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Quelles que soient les limites de ces indicateurs, ils « indiquent » déjà bien des choses, y compris pour les pays développés. Il n'est pas sans importance, par exemple, de constater que les pays nordiques obtiennent d'excellentes notes dans presque toutes les catégories, et surtout dans le domaine de la réduction des inégalités sous diverses formes (pauvreté, inégalités entre hommes et femmes), tout en restant très honnêtement classés lorsque intervient (pour une part) la richesse économique (IDH). Il n'est pas sans intérêt non plus d'observer le cas des pays dont les performances sociales (en termes de classement) sont nettement meilleures que les performances économiques brutes (à nouveau les pays nordiques).

Ø L'indice de santé sociale :

Cet indice a été mis au point, dans le cadre du Ford Ham Institut for Innovation in Social Policy (Fordham University, Tarrytown, NY) par Marc et Marque-Luisa Mitringoff.

L'ISS est un indicateur social synthétique visant à concurrencer ou à compléter le PIB dans les jugements de progrès. Il est calculé à partir de seize variables élémentaires, regroupées en cinq composantes associées à des catégories d'âge. L'intérêt d'un raisonnement par catégories d'âge est explicité dans les termes suivants par Brink et Zeesman (1997) :

- Les groupes d'âge sont universels, chaque individu passant (potentiellement) par tous les groupes ;

- Il permet de créer un cadre holiste, une vision globale des grands problèmes sociaux ;

- Il permet de mettre en relief plusieurs tendances sociales fortes, comme la détérioration du statut des enfants et l'amélioration relative du statut des personnes âgées au cours des années 1980

- Les résultats sont aisés à interpréter par tous, facilitant ainsi les débats publics sur les publics sur les politiques économiques et sociales.

Dans le cas de l'ISS comme dan celui des indicateurs du PNUD ou du BIP 40 (voir suivant), on ne saurait se contenter, si l'on souhaite produire un diagnostic pertinent de l'évolution de la « santé sociale », de l'indice synthétique : il faut examiner les indicateurs composants et leurs variations.

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En résumé, pour cet indicateur synthétique comme pour tous les autres les résultats les plus spectaculaires et les plus « médiatiques » (notamment la confrontation avec le PIB) sont certainement les plus critiquables scientifiquement. Ils n'en ont pas moins l'immense mérite d'attirer l'attention sur des questions qui, faute de telles tentatives, risquent de ne jamais « faire la une », alors qu'elle ont autant (ou plus) d'importance que la santé économique ou les cours de la Bourse.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore