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à‰valuation des risques sanitaires des ookystes de Cryptosporidium dans l'eau destinée à  la consommation humaine distribuée dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, Haà¯ti.

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par Anie Bras
Université de Quisqueya - Ingénieur Civil 2005
  

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II.6. Appréciation des effets chez l'homme

La maladie due à Cryptosporidium sp. est connue sous le nom de cryptosporidiose. Chez l'Homme, la cryptosporidiose est de gravité variable suivant le terrain. Chez le sujet immunocompétent, la cryptosporidiose survient après une incubation de 9 jours et de 12-13 jours chez les patients infectés par le VIH (JOKIPII & JOKIPII, 1986).

Les symptômes durent 12 à 18 jours, pouvant se prolonger jusqu'à 40 jours, même chez les patients immunocompétents (STEHR-GREEN et al., 1987). Les signes cliniques associant diarrhée aqueuse (en moyenne 6 à 12 selles par jour suivant les études), douleurs abdominales, asthénie, nausées, vomissements sont présents dans plus de 80% des cas. Une fièvre modérée (38°- 38°5C) est observée dans 40 à 60% des cas. On observe une perte de poids (en moyenne 4,5 kg) dans 50 à 75% des cas. Une hospitalisation est nécessaire dans un faible pourcentage de cas, principalement pour réhydratation. La durée d'émission des ookystes est de 3 à 8 jours (maximum rapporté: 90 jours) A ce jour, il n'existe aucun traitement de la cryptosporidiose. Seules la paramomycine et la nitazoxanide ont une efficacité partielle sur les symptômes mais ne permettent pas d'éliminer le parasite (AFSSA, 2002).

II.6.1. Facteurs de risques

Dans la cryptosporidiose humaine ou animale, l'âge et le statut immunitaire de l'hôte apparaissent comme des facteurs de risque essentiels. En revanche, le rôle des facteurs de virulence propres au parasite reste actuellement difficile à évaluer.

a) Facteurs de risque liés à l'hôte

Sur la base d'observations épidémiologiques et expérimentales, le jeune âge et le déficit immunitaire de l'hôte sont les deux principaux facteurs de risque identifiés, aussi bien chez l'animal que chez l'Homme. Enfin il faut préciser qu'en zone tropicale et dans des conditions socio-économiques défavorables, la cryptosporidiose de l'enfant s'associe à un risque de diarrhée prolongée, de malnutrition et éventuellement de retard de développement psychomoteur (AGNEW et al., 1998 ; GUERRANT et al., 1999).

b) L'état immunitaire : Chez l'Homme

Le rôle de l'immunité cellulaire dans la pathogénie de la cryptosporidiose a été clairement établi chez l'Homme, essentiellement par les observations cliniques et épidémiologiques effectuées chez des malades immunodéprimés, en particulier au cours du SIDA :

- La cryptosporidiose au cours du SIDA a plusieurs particularités. La susceptibilité à l'infection est croissante avec la diminution du taux de lymphocytes CD4 sanguins. Le risque est multiplié par 2 pour un taux de 500 à 1000 lymphocytes CD4/mm3, par 3,6 pour un taux de 100 à 200 et par 6 pour un taux <100 (POZIO et al., 1997). L'infection par Cryptosporidium s'associe à un risque 3 fois plus élevé de présenter des manifestations cliniques à la suite d'une contamination, avec une symptomatologie dont la sévérité croit avec la diminution du taux de CD4 : diarrhée prolongée et fréquence plus élevée de douleurs abdominales. Au cours d'une épidémie dans une communauté de toxicomanes, un taux d'attaque de cryptosporidiose de 16,6% a été observé chez les malades VIH-, versus 30,7% chez les sujets VIH+ (POZIO et al., 1997). La maladie est fréquemment chronique (plusieurs mois à plusieurs années) avec persistance de l'émission d'ookystes et des symptômes cliniques sans guérison parasitologique.

Cette chronicité entraîne plusieurs type de complications : déshydratation, malabsorption, atteinte des voies biliaires, justifiant des hospitalisations, voire des interventions chirurgicales pour cholécystectomie (MC. GOWAN et al., 1993 ; VAKIL et al., 1996). La cryptosporidiose s'associe à une mortalité directement liée à ces complications (HOXIE et al., 1997).

La description de Cryptosporidium parvum, l'appréciation de l'émission du danger, et des effets chez l'Homme montrent à quel point sa présence dans l'eau de boisson peut avoir de sérieuses répercussions sur la santé des consommateurs.

Cependant à Port-au-Prince, capitale haïtienne, la présence des ookystes de Cryptosporidium sp. a été décelée d'après les résultats des récentes études effectuées par BRASSEUR et al. (2002) sur la circulation de ces derniers dans l'eau de boisson, distribuée par adduction publique.

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