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Potentiel des friches industrielles des secteurs de gare pour un développement urbain durable

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par Marianne Thomann
Université de Lausanne - Licence ès Lettres 2005
  

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5.2 Pérolles-Arsenaux

Le quartier Pérolles-Arsenaux est constitué de l'ensemble des terrains industriels situés au sud de la gare de Fribourg. Ils forment un tissu mixte d'entreprises, d'entrepôts, de squatts et d'infrastructures ferroviaires, sous-utilisé et mal qualifié. Ce plateau industriel, dont la vocation première s'est peu à peu effacée, fait aujourd'hui l'objet de toutes les attentions. Au niveau cantonal d'une part, puisqu'il concentre l'ensemble des « zones d'activités d'importance cantonale » définies pour le pôle de Fribourg. Au niveau communal d'autre part, puisque le projet urbain « Fribourg cible », cherchant à re-qualifier les espaces publics et l'image de la ville de Fribourg, porte une attention toute particulière aux abords de la gare, porte d'entrée de la ville.

L'étude de la situation des friches industrielles du secteur de la gare de Fribourg est particulièrement intéressante à deux niveaux: premièrement, son histoire est caractéristique du processus d'industrialisation-désindustrialisation qui a touché les quartiers de gare au cours du 20ème siècle. Deuxièmement, l'état actuel de ce secteur montre les difficultés inhérentes à la reconversion de friches industrielles lorsqu'il s'agit de tout un pan de ville, et non seulement d'un périmètre inséré dans un quartier urbain, comme aux Eaux-Vives et à Crêt-Taconnet.

5.2.1 Développement de l'agglomération

Le canton de Fribourg s'est récemment pourvu d'un nouveau plan directeur cantonal (PDC), approuvé par la Confédération en automne 2004. Ce plan contient les options stratégiques pour le canton en matière d'aménagement du territoire. Deux éléments de ce plan nous semblent particulièrement importants en matière de contention de l'urbanisation: le re-dimensionnement de la zone à bâtir, et la délimitation de zones d'activités d'importance cantonale au sein de pôles de développement.

La zone à bâtir du canton de Fribourg était surdimensionnée par rapport aux besoins réels de construction; une nouvelle méthode de calcul a été élaborée afin de réduire cette zone à de plus justes proportions17. Les conséquences de ce re-dimensionnement sont le retour de certains terrains en zone agricole, ce qui implique un effort particulier pour dénicher des possibilités de construire au sein de la zone à bâtir ainsi amputée.

D'autre part, des « zones d'activités d'importance cantonale » ont été désignées à l'intérieur de « pôles de développement ». Le but est de garantir une offre attractive de terrains destinés aux activités d'importance cantonale et ce en premier lieu dans les zones d'activités déjà légalisées. En outre, la délimitation de ces zones vise à éviter la dispersion des grands générateurs de trafic sur l'ensemble du territoire. Enfin, la répartition de ces zones dans sept pôles de développement permet un développement économique équilibré au niveau régional (Etat de Fribourg, 2004). Un plan sectoriel des zones d'activités a ainsi été dressé par le Conseil d'Etat (Annexe 3). Ces zones sont inventoriées selon leur disponibilité à court, moyen, long terme, et font chacune l'objet d'une fiche descriptive. Le but de cet instrument, qui constitue un état des lieux des terrains destinés à des activités économiques

17 Cette nouvelle méthode, au lieu de se baser sur les évolutions démographiques et d'emploi des dernières décennies, se bas e sur les terrains effectivement construits durant les 15 dernières années, multipliés par un facteur attribué à chaque type de commune. Ce facteur représente le rapport entre la surface estimée des réserves de zones à bâtir non construites et la surface construite pendant les quinze dernières années Le résultat donne alors un ordre de grandeur pour la zone à bâtir nécessaire pour les quinze prochaines années, éventuellement pondérable par le nombre d'habitant accueillis au cours des quinze années précédentes afin de prendre en compte les efforts de densification des communes (Planteam S AG, 2000).

ou mixtes («zones d'activités »), est de fournir une offre diversifiée et adaptée aux divers types d'entreprises.

La délimitation de zones d'activités d'importance cantonale à l'intérieur de pôles de développement vise à organiser le développement des activités sur le territoire de manière rationnelle et judicieuse, comme exigé par la Constitution. Des dérogations sont cependant envisageables. Le cas récent de Galmiz, où des terrains situés en zone agricole, hors des zones d'activités fraîchement sélectionnées, ont été choisis par les autorités cantonales comme localisation potentielle pour une multinationale pharmaceutique, en constitue un cas « exemplaire ». Ce cas montre que les directives du plan directeur visant à guider l'organisation du territoire sont facilement contournables lorsque des considérations économiques entrent en ligne de compte. Sans entrer dans le débat complexe de l' « affaire Galmiz », disons simplement que cet exemple remet en cause l'efficacité de la politique cantonale de contention de l'urbanisation dans les zones prévues à cet effet.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand