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Analyse de la vulnérabilité de la santé de la femme: cas du cameroun

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par Monde MAMBIMONGO WANGOU
Institut Sous-régional de Statistique et d'Economie Appliquée (ISSEA) - Ingénieur Statisticien 2009
  

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4.1.5 Interprétation du modèle

Dans cette section de l'étude, nous utiliserons une fois de plus l'expression «mauvaise santé » pour designer les femmes qui ont été malades pendant au moins 3 mois au cours des 12 derniers mois et cela dans le but de faciliter les interprétations.

Les interprétations faites dans cette section se rapportent au tableau 17 de la section 4.1.3 (page 49). La lecture de ce tableau montre que de façon globale, le modèle est significatif c'est-à-dire qu'il y a au moins une variable qui permet d'évaluer la probabilité qu'a une femme d'être en mauvaise santé. En effet, la probabilité critique (prob > chi2) est de loin inférieure à 1%.

Dans l'ensemble, les résultats de l'étude sont quelque peu mitigés. Il n'y a aucune association entre le quintile de richesse des ménages, le réseau social et la taille du ménage et l'état de santé de la femme au Cameroun (voir la colonne 6). En effet, les valeurs des probabilités critiques associées sont supérieures à 5 %. Aussi, qu'elles appartiennent aux ménages pauvres, moyens ou riches, les femmes ont (au seuil de 5 %) les mêmes risques d'être en mauvaise santé. Le fait d'appartenir ou non à une ou plusieurs associations de nature quelconque n'influence pas l'état de santé.

Par ailleurs, on a trouvé des associations entre l'âge, l'occupation principale, la province de résidence, l'état matrimonial, le niveau d'instruction et l'état de santé de la femme.

· L'âge est un facteur de risque significatif de la maladie chez la femme au Cameroun. En effet, lorsque la femme vieillit de 10 ans, le risque d'avoir une mauvaise santé se multiplie par 1,5 (voir la colonne 5). Le vieillissement d'une année augmente le risque d'avoir une mauvaise santé de 0,0017 (voir la colonne 4);

· A propos de l'état matrimonial, en prenant les mariées monogames comme référence, on constate que seuls les coefficients associés aux modalités divorcée/séparée et veuves sont significativement différents de zéro et en même temps positifs. Ainsi, les femmes divorcées, séparées ou veuves ont environ deux fois plus de risques d'avoir une mauvaise santé que les femmes mariées monogames.

· Sur le point de vue géographique, en considérant la ville de Douala comme référence, on remarque que seuls les coefficients associés à trois provinces sont significativement différents de zéro. Il s'agit de Yaoundé, des provinces du Sud et du Sud-ouest. Comparativement à Douala, les femmes qui vivent à Yaoundé ont environ trois (03) fois plus de risques de présenter une mauvaise santé, suivies respectivement de celles qui vivent dans les provinces du Sud (OD = 2,045) et du Sud-ouest (OD = 2,154).

· Pour ce qui est du type d'occupation à titre principal, on constate qu'un seul coefficient est significatif. Au seuil de 5 %, la modalité notée sans occupation présente une association avec la santé de la femme. Par rapport aux femmes qui travaillent principalement dans l'agriculture, les femmes sans occupation principale ont environ 1,75 fois plus de chance d'avoir une mauvaise santé. En outre, lorsqu'une agricultrice devient sans occupation, elle voit augmenter sa probabilité d'avoir une mauvaise santé de 0,0286. Les femmes sans occupation sont plus vulnérables que celles qui sont occupées ;

· Enfin, concernant le niveau d'instruction (les femmes sans instruction étant prises comme référence), seule la catégorie niveau primaire est associée à l'état de santé de la femme au Cameroun. On constate que le coefficient se rapportant à la modalité niveau primaire est positif, ce qui veut dire que comparativement aux femmes sans instruction, celles du niveau primaire sont plus vulnérables. Lorsqu'une femme décide d'arrêter son éducation au niveau primaire, on s'attend à ce que sa probabilité d'avoir une mauvaise santé augmente de 0,0176.

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