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Redynamiser le tissu économique d'un territoire : efficacité des missions « industrialisation » du cabinet SODIE

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par Benoit ILLINGER
C.E.S.E.C./ Ecole de Management de Normandie - Master Management du Développement Territorial 2004
  

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Les Pme ont peu accès au conseil

On constate qu'en règle générale et d'après un rapport de la CDC15(*), il existe une faible prise en compte de la dimension financière du projet, puisque plus de 70 % des créateurs interrogés n'ont pas fait d'étude financière de leur projet ou alors de façon très approximative.

Lorsque cette étude a été réalisée, c'est avant tout pour apprécier de manière globale la viabilité du projet (41.6 %), plus rarement pour obtenir un crédit (22.5 %) et presque jamais pour évaluer le besoin en fonds de roulement (2.8 %). De sorte que l'essentiel des apports (10 k€ pour les entreprises individuelles et 15 k€ pour les sociétés) est affecté aux moyens de production, le solde, en général insuffisant, allant à la constitution du fonds de roulement.

Ce rapport montre également qu'une large majorité de créateurs - 80 à 90% - n'engagent pas d'étude précise de leur marché et des modalités techniques de leur activité.

Les études préalablement réalisées

 

Étude précise

Étude approximative

Pas d'étude

Analyse du marché

16.1 %

20.5 %

63.4 %

Analyse technique

12.7 %

9.7 %

77.6 %

Analyse financière

29.3 %

21.7 %

50.0 %

Source : Caisse des Dépôts et Consignations, APCE & Banque du développement des PME [2000] « Le financement des plus petites créations d'entreprises ».

Même dans le cas, plus fréquent, où une étude financière a été réalisée (29,3+21,7%), les conditions de sa mise en oeuvre sont assez largement " artisanales " puisque alors 60% de celles-ci sont réalisées par le créateur lui-même.

Aussi ont peu retenir que le conseil est peu mis en oeuvre pour la phase de création.

Pour les phases de développement, le recours au conseil par les PME en activité n'est pas une opération neutre ni sur le plan financier, ni sur le plan organisationnel.

En effet, les honoraires moyens (de 1 735 à 2 480 euros par jour) dépassent largement les possibilités des PME16(*).

De surcroît le recours au conseil implique de nombreuses transformations qui peuvent parfois s'avérer fondamentales et remettre en cause profondément le fonctionnement classique de la PME : le conseil induit souvent de formaliser ce qui est informel, d'expliciter ce qui est implicite, d'avoir une vision de moyen terme pour ce qui n'est d'habitude pas planifié... En somme, le conseil peut s'avérer un facteur qui remet en cause les principales caractéristiques spécifiques de la PME. On dira que le conseil peut être un facteur de « dénaturation de la PME ».17(*)

 

Raisons du non recourt au conseil par les Pme

 
 
 

coûts élevés du conseil extérieur

conseil pas adapté aux besoins

conseil est de nature trop générale

information sur le conseil extérieur insuffisante

40%

26%

22%

17%

 
 
 
 
 

C'est pour ces deux raisons que les PME n'ont que rarement recours au conseil. En effet, les résultats de l'enquête ENSR Enterprise Survey 1997 confirment ces entraves. « Les barrières les plus perçues par les PME relèvent des ressources (coûts élevés du conseil extérieur, 40% des répondants), du contenu du conseil (le conseil n'est pas adapté aux besoins, 26% des répondants; le conseil est de nature trop générale, 22% des répondants) et de l'information (information sur le conseil extérieur insuffisante, 17% des répondants) ». On notera par ailleurs que les résultats de l'enquête ENSR Enterprise Survey 1997 montrent que les barrières en matière d'information sont plus fréquemment citées par les très petites et petites entreprises.

Les principales barrières au recours au conseil par les PME peuvent être classées de la façon suivante18(*):

- ??Barrières liées aux ressources;

- ??Barrières liées au contenu du conseil;

- ??Barrières liées à la disponibilité de l'information;

- Barrières liées à la mise en pratique du conseil.

On peut ainsi retenir que le conseil aux PME est peu mis en oeuvre (tant avant la création que durant ces différentes phases de vie) et ceci en partie à cause de son coût.

* 15 Caisse des Dépôts et Consignations, APCE & Banque du développement des PME [2000] « Le financement des plus petites créations d'entreprises ».

http://www.apce.com/upload/fichiers/observatoire/etudes/enquetefinancement.pdf

* 16 F. PIRNAY, Ph AMEDODJI, J. LAMBRECHT, Evaluation des dispositifs wallons d'aide à la consultance, Etude commanditée par le Ministre wallon de l'Economie dans le cadre du Plan « 4x4 pour Entreprendre », Centre de Recherche PME et d'Entrepreneuriat de l'Université de Liège, février 2003, 62 p.

* 17 PLANE J.-M. & TORRES O.  « Le recours au conseil est-il un processus dénaturant pour la PME », Actes du 4ème Congrès International Francophone sur la PME, 1998.

* 18 L'OBSERVATOIRE EUROPEEN DES PME « Cinquième Rapport Annuel », http://europa.eu.int

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