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De la garantie des droits fondamentaux en République Démocratique du Congo. Cas de la province du Sud-Kivu

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par Dominique KAMWANGA KILIYA
Université de Kisangani, Centre Universitaire extension de Bukavu - Licence en Sciences Politiques et Administratives 2003
  

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Paragraphe 3 : Les auteurs des violations

Depuis le début de la guerre dite de « rectification » en R.D.C., plus ou moins 18 groupes armés, qualifiés de « forces négatives » se croisent, s'allient ou se combattent, selon les rapports des Nations Unies. Parmi eux l'on peut citer, notamment, les rebelles burundais (F.N.L., F.D.D.), les ex-Forces Armées Rwandaises, les extrémistes Hutu appelés interahamwe, les forces d'autodéfense locale formées par le pouvoir rebelle sous forme de milices levées dans les villages, les forces d'autodéfense populaires dites Nationalistes Mayi-Mayi, les rebelles ougandais, etc. Tous ces groupes ont, certes, des objectifs différents dans la conduite de la guerre mais le seul point commun qui les caractérise sur le terrain est qu'ils pillent les villageois, emportent les récoltes, tuent les récalcitrants, violent les femmes ou recrutent de force les jeunes garçons114(*).

Quoique que le Rassemblement Congolais pour la Démocratie ait prétendu contrôler tout le territoire sud-kivutien, la majeure partie de son intérieur était dirigée par les groupes armées dénommés « Mayi-Mayi » appuyés par les miliciens rwandais « interahamwe » et les ex-FAR. Cette forme de rébellion dans la rébellion a créé l'insécurité généralisée dans la grande partie des territoires notamment ceux de l'arrière-province (Kalehe, Fizi, Walungu, Kabare, etc.). Ainsi, dans les deux camps, les droits et libertés se trouvaient habituellement bafoués. A propos des forces du R.C.D., il faut mentionner les militaires incontrôlés, leurs alliés rwandais qui ont toujours été impliqués dans les grandes batailles ainsi que les forces de l'ordre et de sécurité. Les bandes armées, quant à elles, se spécialisaient plus dans les embuscades tendues sur certains axes routiers et dans les attaques contre les villages.

Comme toutes les parties au conflit ont combattu sur le terrain dans la Province du Sud-Kivu, il serait alors subjectif d'épargner aussi les troupes gouvernementales du fait que les affrontements avec les civiles ont été signalés au début de la guerre. D'où, le gouvernement Congolais est aussi auteur des violations des droits humains dans la Province du Sud-Kivu bien que celles-ci soient de faible intensité par rapport à d'autres groupes en présence.

Ainsi, toute la population du Sud-Kivu est unanime au fait que la guerre en R.D.C. était à la base des violations des droits humains dans la province (100 %). Quant à savoir qui en sont les auteurs, 63 % pensent que tous les acteurs au conflit sont responsables des violations des droits de l'homme au Sud-Kivu, 15,7 % mettent les violations au compte du R.C.D./Goma, 12 % pointent les armées étrangères en l'occurrence les alliés du R.C.D./Goma (Rwanda et Burundi) ; seulement 2,8 % de la population responsabilisent le R.C.D./Goma, les bandes armées et les armées étrangères tandis que les bandes armées seules sont nommées par 1,9 % de la population.

* 114 C. BRAECKMAN, Op.Cit., p.160.

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